Alors qu’un astéroïde a frôlé notre planète et qu’un satellite espion américain va s’y crasher d’ici fin février, les Terriens prennent conscience du phénomène des déchets de l’espace. 12.000 objets identifiés planent au-dessus de nos têtes
Le satellite espion suscite l'inquiétude quant à une pollution de l'atmosphère, d'autant plus qu'un voile de mystère entoure son programme (photo AFP)
Les médias n’ont jamais autant parlé d’un espion. Sauf qu’il s’agit là d’un satellite américain en perdition ! Peu bavarde sur le sujet pour cause de secret défense, la Nasa a simplement informé qu’il tomberait sur Terre d’ici fin février, début mars. C’est le branle bas de combat dans les agences spatiales pour suivre sur les radars les derniers instants de ce "gros objet d’une masse de 9 à 10 tonnes", confiait hier au Figaro Marc Pircher, le directeur du centre spatial de Toulouse.
L’inquiétude ne concerne pas tant la chute en elle-même. Plus de 17.000 satellites ont subi en effet le même sort depuis 50 ans a expliqué un porte-parole du Pentagone. Ils sont réduits en cendres en frottant à grande vitesse l’atmosphère. Et la Nasa calculant la trajectoire, ce ne sont au final que des morceaux de quelques kilos qui s’écrasent dans les océans ou sur des zones inhabitées.
La crainte se concentre plutôt autour de la présence hypothétique à son bord de substances toxiques ou radioactives de nature à contaminer l’environnement. Cela a été le cas en 1978 et 1983 quand deux satellites espions russes se sont désintégrés respectivement près du lac des Esclaves dans le Grand Nord canadien et au-dessus de l’océan Indien. Dans le deuxième cas des traces de plutonium ont été retrouvées jusqu’en Arkansas (Etats-Unis).
12.000 objets au-dessus de la Terre
Hier, c’est un astéroïde, baptisé TU24, qui s’est "contenté" de frôler la Terre à 500.000 Km de distance -une paille à l’échelle cosmique. Ce frôlement a fait la joie des astronomes munis d’un télescope suffisamment puissant pour le voir. Il mesurait entre 150 et 610 mètres.
En revanche, les habitants du petit village de Trouy, au sud de Bourges (Cher) sont toujours à la recherche d’une météorite de faible taille qui elle se serait bel et bien écrasée, vendredi, dans les environs. Pas de dégâts, ni de victimes, mais l’objet volant non retrouvé aurait engendré "une lumière très intense" due à son entrée dans l’atmosphère.
D’apparence insolite, ce fait est plus courant qu’on ne le pense puisque qu’environ 100.000 tonnes de matière extraterrestre tombe sur Terre chaque année. Mais c’est pour l’essentiel sous forme de poussière que le ciel nous tombe sur la tête, avec seulement six chutes de météorites répertoriées en moyenne par an.
Plus dangereux sont les 12.000 débris spatiaux identifiés par la Nasa qui errent en orbite autour de la Terre. Ils représentent des risques de collision pour les satellites commerciaux et les navettes. Ces objets sont d’une taille supérieure à 10 cm, et l’agence spatiale américaine cherche un moyen de recenser les plus petits. Ils seraient alors entre 30.000 et 40.000 au total.
Nicolas MANGIN. (www.lepetitjournal.com) mercredi 30 janvier 2008
Le satellite espion suscite l'inquiétude quant à une pollution de l'atmosphère, d'autant plus qu'un voile de mystère entoure son programme (photo AFP)
Les médias n’ont jamais autant parlé d’un espion. Sauf qu’il s’agit là d’un satellite américain en perdition ! Peu bavarde sur le sujet pour cause de secret défense, la Nasa a simplement informé qu’il tomberait sur Terre d’ici fin février, début mars. C’est le branle bas de combat dans les agences spatiales pour suivre sur les radars les derniers instants de ce "gros objet d’une masse de 9 à 10 tonnes", confiait hier au Figaro Marc Pircher, le directeur du centre spatial de Toulouse.
L’inquiétude ne concerne pas tant la chute en elle-même. Plus de 17.000 satellites ont subi en effet le même sort depuis 50 ans a expliqué un porte-parole du Pentagone. Ils sont réduits en cendres en frottant à grande vitesse l’atmosphère. Et la Nasa calculant la trajectoire, ce ne sont au final que des morceaux de quelques kilos qui s’écrasent dans les océans ou sur des zones inhabitées.
La crainte se concentre plutôt autour de la présence hypothétique à son bord de substances toxiques ou radioactives de nature à contaminer l’environnement. Cela a été le cas en 1978 et 1983 quand deux satellites espions russes se sont désintégrés respectivement près du lac des Esclaves dans le Grand Nord canadien et au-dessus de l’océan Indien. Dans le deuxième cas des traces de plutonium ont été retrouvées jusqu’en Arkansas (Etats-Unis).
12.000 objets au-dessus de la Terre
Hier, c’est un astéroïde, baptisé TU24, qui s’est "contenté" de frôler la Terre à 500.000 Km de distance -une paille à l’échelle cosmique. Ce frôlement a fait la joie des astronomes munis d’un télescope suffisamment puissant pour le voir. Il mesurait entre 150 et 610 mètres.
En revanche, les habitants du petit village de Trouy, au sud de Bourges (Cher) sont toujours à la recherche d’une météorite de faible taille qui elle se serait bel et bien écrasée, vendredi, dans les environs. Pas de dégâts, ni de victimes, mais l’objet volant non retrouvé aurait engendré "une lumière très intense" due à son entrée dans l’atmosphère.
D’apparence insolite, ce fait est plus courant qu’on ne le pense puisque qu’environ 100.000 tonnes de matière extraterrestre tombe sur Terre chaque année. Mais c’est pour l’essentiel sous forme de poussière que le ciel nous tombe sur la tête, avec seulement six chutes de météorites répertoriées en moyenne par an.
Plus dangereux sont les 12.000 débris spatiaux identifiés par la Nasa qui errent en orbite autour de la Terre. Ils représentent des risques de collision pour les satellites commerciaux et les navettes. Ces objets sont d’une taille supérieure à 10 cm, et l’agence spatiale américaine cherche un moyen de recenser les plus petits. Ils seraient alors entre 30.000 et 40.000 au total.
Nicolas MANGIN. (www.lepetitjournal.com) mercredi 30 janvier 2008