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    Message par Rabasse du sud Dim 3 Fév - 13:55

    en Allemagne, les mouvements de grève sur le pouvoir d'achat se multiplient

    BERLIN CORRESPONDANCE
    Les syndicats allemands ont lancé un avertissement au patronat vendredi 1er février. Plusieurs secteurs ont été touchés par des grèves, et d'autres mouvements sont déjà annoncés. Avec un message clair : le temps de l'austérité salariale est révolu.

    Dans la sidérurgie, les salariés du numéro deux allemand Salzgitter ont débrayé à l'appel d'IG Metall. Le puissant syndicat veut faire pression pour débloquer des négociations salariales au point mort. Ses revendications en faveur d'une augmentation de 8 % pour les quelque 85 000 salariés des aciéries n'ont pour l'instant pas abouti. Les salariés de ThyssenKrupp, leader du secteur, devraient suivre le mouvement dès mercredi prochain.

    Même scénario chez Vattenfall. Des arrêts de travail ont été observés pendant quatre heures, le matin, chez le fournisseur de gaz et d'électricité. Les syndicats exigent aussi une hausse des salaires de 8 % pour les 20 000 salariés du groupe.

    Plus surprenant : aucun métro, bus ou tramway ne circulait vendredi à Berlin. La grève, déclenchée dans la nuit à l'appel du syndicat de services Ver.di, devait se terminer samedi à 15 heures. La régie des transports berlinois, BVG, n'avait pas connu de mouvement social de cette ampleur depuis plus de dix ans. " Si la direction ne nous fait pas d'offre convenable, nous poursuivrons le conflit ", a prévenu Andreas Splanemann, porte-parole de la section berlinoise de Ver.di. Le syndicat demande une augmentation de 8 % à 12 % pour l'ensemble des 13 000 salariés. La BVG propose une hausse de 6 %, pour certaines catégories de personnel uniquement. " Nous n'acceptons plus que les employeurs fassent des économies sur les rémunérations ", rétorque M. Splanemann.


    " AU CAS PAR CAS "


    Très combatifs depuis l'ouverture des négociations salariales début janvier, les syndicats veulent en finir avec la rigueur en vigueur outre-Rhin depuis plus de dix ans. Selon les calculs du ministère des finances, le salaire net moyen des Allemands se situe aujourd'hui en dessous du niveau de 1991. L'an dernier, les salaires ont augmenté de 2 %, moins vite que l'inflation, à 2,2 %.

    En même temps, la croissance est de retour en Allemagne et les entreprises enregistrent des profits records. " Les employés ont droit à leur part des bénéfices quand ceux-ci explosent ", s'est indigné Robert Sadowski, porte-parole d'IG Metall en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest). Face à ce décrochage, les syndicats, relayés par le Parti social-démocrate (SPD), plaident pour un salaire minimum généralisé à 7,50 euros de l'heure.

    Hostile à une telle proposition, la chancelière Angela Merkel n'exclut pourtant pas l'instauration d'un minimum salarial pour certaines professions. " Il y a des branches dans lesquelles il n'y a plus du tout d'accord salarial ", a-t-elle reconnu vendredi dans une interview à la Frankfurter Allgemeine Zeitung. " Il faut alors voir, au cas par cas ", a-t-elle précisé. En ex-RDA, un salarié sur cinq gagnait moins de 7,50 euros de l'heure en 2006, selon une étude de l'institut économique IWH de Halle.

    Marie de Vergès
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    Message par Rabasse du sud Lun 10 Mar - 15:11

    Soupir de soulagement : la grève annoncée pour aujourd'hui à la Deutsche Bahn a été annulée. Si un accord a été trouvé à la dernière minute, le malaise reste perceptible en Allemagne. Le pays, jusqu’alors réputé pour sa recherche du consensus social, connaît de plus en plus de mouvements de grèves dures qui mettent le pays au ralenti.

    La fin du modèle social à l'allemande ? (photo S.V.)

    On a évité de peu le scénario catastrophe à Berlin. Alors que métros, trams et bus sont déjà laissés dans les dépôts depuis mercredi dernier, un accord de dernière minute entre la Deutsche Bahn et le syndicat Ver.di a permis d'éviter la grève des S-Bahn. Mais le malaise reste intact. Que devient le modèle social allemand?

    Echec des négociations
    Le syndicat Ver.di a frappé un grand coup mercredi dernier en provoquand une grève monstre dans de nombreux secteurs. En effet, les négociations entre le syndicat et les pouvoirs publics (Etat, Länder, communes) s’enlisent. Ver.di réclame pour 1,3 millions de salariés une hausse des salaires de 8% alors que les employeurs ne souhaitent accorder qu’une hausse de 5% et une augmentation du temps de travail. Pour se mettre en position de force lors de ces négociations, Ver.di a donc voulu montrer sa profonde volonté en déclarant une grève d’une ampleur rare en Allemagne. Ainsi, mercredi dernier, aéroports, hôpitaux, crèches et autres administrations publiques ont fonctionné au ralenti.

    Berlin au bord du chaos
    A Berlin, cela s’est traduit par l’annonce d’une grève longue de 10 jours minimum dans les services de la BVG (Berliner Verkehrsbetriebe) qui transporte habituellement plus de 2 millions de passagers par jour. Passé le chaos du premier jour, sous la neige, les Berlinois commencent à s’organiser en utilisant les vélos, les voitures, les bus mis à disposition ou en s’amassant dans les S-Bahn. Mais la GDL, le syndicat des conducteurs de train, qui avait déjà obtenu il y a quelques semaines un nouveau contrat tarifaire au bout d’un conflit social dur, a annoncé que les S-Bahn berlinois ne circuleraient plus à partir d'aujourd'hui car les employeurs n’ont toujours pas signé ce nouveau contrat. La capitale allemande se serait donc retrouvée complètement paralysée par ce double conflit, alors même que la foire internationale du tourisme (ITB) accueille actuellement des hôtes du monde entier.

    La colère monte
    Ces grèves massives et à répétition sont symptomatiques de la crise que connaît actuellement le modèle social allemand, basé principalement sur la négociation entre syndicats et employeurs. Comme en France, c’est le pouvoir d’achat qui revient au centre des débats. Nombre de salariés n’ont pas vu augmenter leurs salaires depuis des années alors que l’inflation se fait de plus en plus durement ressentir, menant au conflit frontal jusque-là très inhabituel en Allemagne.
    Les employés sont d’autant plus remontés par l’impression que le fossé entre riches et pauvres va croissant. Le récent scandale financier qui a révélé que de grosses fortunes allemandes et européennes étaient transférées au Liechtenstein pour fuir les impôts n’a fait qu'attiser la colère de millions d’Allemands.
    Sébastien VANNIER. (www.lepetitjournal.com/berlin.html) lundi 10 mars 2008
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    Message par bye Lun 10 Mar - 18:19

    Il faut dire qu'en Allemagne, les dirigeants de la deutchbahn commencent à avoir peur.voir ci-dessous.Merci Rabasse.

    L’accord salarial sous la pression du gouvernement écarte les risques de grève.

    Dix mois de négociations houleuses ponctuées de grèves ont abouti : la Deutsche Bahn a accordé aux conducteurs de trains une augmentation salariale copieuse de 11 pc ; ceux-ci réclamaient 31 pc. L’accord en bonne et due forme doit être finalisé d’ici à la fin du mois. Un échec en dernière minute semble exclu. “Une nouvelle grève peut être écartée à 99 pc“, a lancé, confiant, Manfred Schell, président du petit syndicat GDL. Chaque côté a été obligé de mettre de l’eau dans son vin. Le syndicat a obtenu de justesse l’augmentation à deux chiffres qu’il exigeait comme minimum.

    La nouvelle convention collective, qui court de juillet 2007 à fin janvier 2009, prévoit le versement d’un forfait de 800 euros pour les huit premiers mois de la période, une hausse moyenne de 8 pc en mars 2008 et une autre augmentation de 3 pc en septembre 2008.



    De plus, à partir de février 2009, la durée de travail hebdomadaire pour les 20 000 conducteurs sera réduite d’une heure, passant à 40 heures. Si l’on retient que la convention court sur 19 mois, la hausse salariale annuelle est très inférieure à 10 pc. Néanmoins, la directrice du personnel de la société ferroviaire, Margret Suckale, a parlé d’un résultat ” dépassant les limites financières du groupe “.

    En juillet, les deux grands syndicats avaient reçu pour la totalité des 135 000 cheminots une augmentation salariale déjà généreuse de 4,5 pc. Or, le GDL avait refusé d’endosser cet accord. Il avançait qu’avec un salaire net de 1 500 euros en début de carrière, les conducteurs de trains allemands sont nettement moins bien payés que leurs collègues suisses ou français. Par la suite, le chef du syndicat Manfred Schell et le patron de la Bahn, Hartmut Mehdorn, deux fortes têtes, s’étaient livrés une lutte opiniâtre. En août, puis en octobre et en novembre, des grèves avaient partiellement paralysé le trafic de voyageurs et de marchandises.

    Il s’agissait là de la plus grande grève des cheminots allemands depuis 1945.
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    Message par Rabasse du sud Lun 10 Mar - 19:24



    14 février 2008 GREVE
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    Message par ecotone Lun 10 Mar - 23:04

    Rabasse et Bye, merci de ces bonnes infos...

    Si on ne va pas chercher des infos, on ne sait pas que l'allemengne a failli une grève générale!!!
    Tiens, ça me rappelle un certain grenelle y'a 40 ans!
    Et oui! ça pourrait donnait des idées aux français..
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    Message par Rabasse du sud Mar 29 Avr - 14:31

    Social – De nouveaux mouvements de grèves à Berlin;-
    A l’approche du 1er mai, l’activité syndicale connaît un regain d’intensité à Berlin, où plusieurs mouvements de grève de la fonction publique sont prévus. A partir de mercredi, les kitas et les services publics seront fortement perturbés. Les policiers ont annoncé un mouvement de grève avant jeudi, tout en précisant que le service d’ordre serait assuré pour le 1er mai. La BVG menace d’intensifier le mouvement qui limite déjà le trafic de certains bus dans la capitale allemande. La Deutsche Post devrait décider aujourd’hui si elle poursuit ou non les arrêts de travail. Tous réclament toujours une renégociation des conditions salariales. C. B. (www.lepetitjournal.com/berlin.html) mardi 29 avril 2008
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    Message par ecotone Mar 29 Avr - 16:42

    Ah! J'aime voir que les révolutionnaires ne sont pas qe franchouillards!!!
    Tiens, on approche de mai, presque 40 bougies....
    bye
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    Message par bye Jeu 2 Sep - 13:32

    encore 1 tué par la police a Berlin

    Un Homme du Nigeria Tonny Stanley a été arrêté le 29.08.10 dans une station essence à Berlin.. Maintenant, il est rapporté qu'il est mort dans des circonstances mystérieuses au poste de police après le témoignage de sa petite amie.
    Gorgi avait parlé avec lui quelques minutes avant par des appels téléphoniques.Et elle avait pas éteint son téléphone portable et elle aurait tout entendu,et qu'il a été battu et arrêté.
    Il serait comme une mort très Mysterieuse ou un assassinat à Berlin.
    Il y a seulement quelques semaines la police avait tué un jeune immigrant de turquie.Nous voyons bien la politique europeens de police. Partout en Europe la police tue, torture, tabasse, ils ont carte blanche. C' est a nous maintenant de nous unir et de denoncer et sensibiliser la population, car personne ne peut prétendre de ne pas être victime de la violence policiere.
    Au mois d Octobre le proces contre les assassins d Oury Jelloh( il fut brulé vif dans sa cellule au district de Police a Dessau en Allemagne)
    nous avons besoin de votre support envoyer des mails de solidarité. a l initiative Oury Jelloh:internaouryjalloh@lists.riseup.net
    Et a temps voulu des Fax de protestation a la Cour de district de Magdebourg.
    bye
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    Message par bye Ven 1 Oct - 13:31

    Stuttgart : La police attaque une manif de citoyens et fait des dizaines de blesses dont une femme qui serait decedee


    A Stuttgart se tenait aujourd'hui une manif contre un projet de gare ferroviere sur un site abritant quelques especes rares. Une dizaine de millier de personnes manifestait calmement pour empecher le debut de l'abattage des arbres. La Police a alors charge la foule pour permettre le debut des travaux, utilisant gaz, canons a eau et matraques pour disperser les gens. Des dizaines de personnes, dont des enfants et des personnes agees, ont dus etre hospitalises en urgence. 3 sources differentes (presse, medicale et militante) parlent d'une femme decedee. L'information n'est pas encore confirmee. Une manif de soutient a rassemblee 300 personnes a Berlin ce soir.

    Ce soir, quelques milliers de personnes etaient encore sur place pour empecher les travaux. Le maire a alors rencontre des manifestants et leur a promis que les travaux ne demarreraient pas cette nuit et qu'une etude serait menee concernant la faune menacee. Une partie des manifestants a alors quitter les lieux et une heure plus tard les premiers arbres etaient abbatus, donnant lieux a de nouveaux affrontements. Plusieurs centaines de manifestants sont toujours sur place cette nuit et scandent en choeur que les politiciens sont des menteurs.

    Certaines photos ont demontres l'usage d'armes non reglementaires comme des gants renforces. Le groupe de presse du Sud Ouest allemand, SWR, connu pour ses positions conservatrice, a titre "Une violence policiere inegalee depuis la dictature".

    Version policiere en francais :

    http://www.lexpress.fr/actualites/2/la-police-allemande-disperse-une-manifestation-a-stuttgart_924054.html
    http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/Heurts-entre-la-police-et-des-manifestants-10830796

    Allemagne :

    Photos :

    http://www.spiegel.de/fotostrecke/fotostrecke-59995.html
    http://www.tagesspiegel.de/mediacenter/fotostrecken/politik/proteste-gegen-stuttgart-21/1891612.html

    Videos :

    http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/video/1152584/Stuttgart-21:-Polizei-geht-hart-vor#/beitrag/video/1152584/Stuttgart-21-Polizei-geht-hart-vor
    http://www.politblogger.eu/polizei-prugelt-stuttgart-21-durch/

    Articles et liens :

    http://de.indymedia.org/
    http://linksunten.indymedia.org/

    Webcam en direct :

    http://www.ustream.tv/channel/live-stream-vom-nordfl%C3%BCgel-am-stuttgarter-hauptbahnhof


    Jeudi prochain se tiendra a Stuttgart le proces de Verena Becker, membre de la Fraction armée rouge.
    http://www.lepoint.fr/monde/allemagne-les-annees-de-plomb-de-la-raf-au-banc-des-accuses-30-ans-apres-30-09-2010-1243251_24.php
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    Message par bye Jeu 18 Nov - 3:52

    Alors que le débat sur l'islam, qui divise l’opinion publique en Allemagne, fait rage et menace de déraper, la chancelière Angela Merkel affirme que le modèle d'une Allemagne multiculturelle (Multikulti) a « totalement échoué ».

    http://www.france-terre-asile.org/toute-lactualite-choisie/item/4663-allemagne-le-debat-sur-limmigration-en-passe-de-deraper

    http://www.france-terre-asile.org/toute-lactualite-choisie/item/4659-allemagne-le-modele-multiculturel-a-qtotalement-echoueq-selon-merkel
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    Message par bye Jeu 18 Nov - 3:53

    Selon l'Agence allemande pour l'emploi, la population active allemande risquerait de chuter de près de 50% d'ici à 2050 sans apport migratoire.

    http://www.france-terre-asile.org/toute-lactualite-choisie/item/4640-allemagne-sans-immigration-2-fois-moins-dactifs-en-2050-
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    Message par bye Mar 8 Fév - 12:34

    http://www.cidal.diplo.de/Vertretung/cidal/fr/__pr/actualites/nq/2011__02/2011__02__07__Konsum__pm.html

    La consommation des ménages s’envole en Allemagne

    Source : Office de presse et d’information du gouvernement fédéral
    Traduction : CIDAL

    07.02.2011

    « L’Allemagne est en plein essor », indique la Société de recherche sur la consommation GfK pour résumer son dernier sondage : cette année, la consommation des ménages devrait gagner 1,5 % par rapport à 2010. Ainsi, les particuliers vont apporter une contribution significative à la croissance. Le baromètre de la consommation a atteint 41,8 points en janvier, son plus haut niveau depuis décembre 2006.

    La consommation avait déjà augmenté de 0,5 % l’année dernière, et les commerçants enregistrent des ventes record. Il semblerait que les ménages allemands aient retrouvé leur appétit d’achat et qu’ils soient plus attentifs à la qualité des produits. « L’Allemagne a surmonté la crise économique et financière grâce à un dynamisme impressionnant », poursuit la GfK.

    La consommation globale des ménages (des loyers aux vacances en passant par l’alimentation et les services) s’établit à près de mille milliards d’euros, ce qui représente plus de la moitié du produit intérieur brut (PIB). Elle constitue donc un pilier essentiel de la demande intérieure et de la croissance.

    Un optimisme inégalé en Europe

    Cette tendance s’explique entre autres par la confiance des consommateurs : en la matière, les Allemands sont loin devant la moyenne européenne. Et pour cause : avec un PIB en hausse de 3,6 %, l’Allemagne caracole en tête des grandes économies européennes. Seule la Pologne connaît une expansion comparable (+ 3,5 %).

    En outre, la croissance favorise la création d’emplois. L’Allemagne est le seul pays d’Europe qui voit son taux de chômage refluer ; selon les calculs de la GfK, ce dernier a fondu de 17 % depuis le début de la crise en 2007.

    Pouvoir d’achat en hausse

    Par ailleurs, les revenus des salariés ont progressé outre-Rhin. En équivalent temps plein, ils ont enregistré une hausse de 1,4 % en 2010 après avoir reculé de 0,4 % en 2009, indique l’Office fédéral des statistiques : si les salaires nominaux ont augmenté d’environ 2,5 %, l’inflation n’a pas dépassé 1,1 %. Ainsi, la population récolte déjà les fruits de la croissance.


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    Message par bye Ven 11 Mar - 13:39

    Site officiel de la République Fédérale d’Allemagne
    « Les exportateurs s’attendent à une excellente année. De l’avis général, la baisse du chômage devrait se poursuivre et alimenter la demande intérieure. »

    « Cet essor devrait permettre au marché du travail de poursuivre son spectaculaire redressement. Les économistes s’attendent à voir le taux de chômage repasser sous la barre des 6 % en 2012. »

    http://www.cidal.diplo.de/Vertretung/cidal/fr/__pr/actualites/nq/2011__03/2011__03__10__Wachstum__pm.html
    Conjoncture : des perspectives toujours radieuses pour 2011
    10.03.2011

    2010 avait été l’année du rattrapage, après la profonde crise de 2009. Mais 2011 s’annonce également sous les meilleurs auspices pour l’économie allemande. Les instituts d’étude de la conjoncture relèvent leurs prévisions de croissance. Les exportateurs s’attendent à une excellente année. De l’avis général, la baisse du chômage devrait se poursuivre et alimenter la demande intérieure.

    Vers une croissance de 3 % en 2011

    Mercredi 9 mars, l’Institut de recherche économique de Halle, (IWH) a ainsi révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour 2011 et pour 2012. Il table sur un taux de croissance de 3 % (au lieu de 2,3 %) cette année, et de 1,9 % (au lieu de 1,7 %) l’an prochain. Il argue de la coexistence de plusieurs facteurs favorables : une politique monétaire accommodante, une croissance dynamique dans les pays émergents et de bonnes conditions pour les investisseurs.

    Un regain d’optimisme similaire s’observe parmi les économistes de l’Institut de recherche économique de Rhénanie-Westphalie (RWI), à Essen. Ces derniers viennent, eux aussi, de relever leurs prévisions. Ils tablent désormais sur une croissance de 2,9 % pour 2011 (au lieu de 2,5 %) et de 2,4 % en 2012.

    Santé du marché de l’emploi

    Selon les deux instituts, cet essor devrait permettre au marché du travail de poursuivre son spectaculaire redressement. Les économistes s’attendent à voir le taux de chômage repasser sous la barre des 6 % en 2012. À l’inverse, le nombre de personnes exerçant une activité rémunérée devrait atteindre de nouveaux sommets. Selon le RWI, il pourrait croître de près de 500 000 en 2011 et 2012.

    La baisse du chômage devrait renforcer la confiance des consommateurs allemands. Elle devrait aussi favoriser la hausse des salaires, nourrissant ainsi un cercle vertueux propre à doper la demande intérieure.

    Reflux des déficits

    Enfin, l’IWH s’attend également à ce que la croissance facilite le reflux des déficits publics. Ces derniers devraient demeurer nettement sous la barre des 3 % du produit intérieur brut (PIB) prévus par le Pacte européen de stabilité et de croissance. Ils devraient atteindre 1,4 % en 2011 et 0,4 % en 2012.

    Les économistes identifient toutefois un certain nombre de risques, principalement extérieurs, qui sont susceptibles de peser sur la croissance de l’économie allemande. Ils citent essentiellement l’éventualité d’un nouveau choc pétrolier, ainsi que le risque de « surchauffe » des économies émergentes, porteur de dangers inflationnistes.

    Confiance des exportateurs

    L’analyse des conjoncturistes rejoint, par ailleurs, celle des exportateurs. « Le secteur de l’exportation débute l’année en grande forme », se félicite Anton Börner, président de la Fédération allemande du commerce de gros, du commerce extérieur et des services (BGA). Les ventes allemandes à l’étranger devraient, cette année, enregistrer une hausse de 9 % et dépasser la barre du milliard d’euros.

    Avec un bémol, cependant : selon M. Börner, ce chiffre est très sensiblement gonflé par l’inflation. Ainsi, malgré des perspectives souriantes, les exportateurs allemands craignent les effets d’une hausse accélérée des prix, en particulier le renchérissement des importations d’énergie, d’acier et d’autres matières premières.
    AL

    En savoir plus (en allemand) :

    Institut de la recherche économique (IWH) :
    www.iwh-halle.de/d/publik/presse/10-11.pdf

    Institut de la recherche économique de Rhénanie-Westphalie (RWI)
    www.rwi-essen.de/presse/mitteilung/59/

    Fédération allemande du commerce de gros, du commerce extérieur et des services (BGA) :
    http://www.bga-online.de/50.html?&tx_ttnews[tt_news]=1312&tx_ttnews[backPid]=30&cHash=faa4513f5d


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    Message par bye Mar 7 Juin - 5:28

    Chutes d'avions, attentats : l’Allemagne ne passe pas son test de sécurité nucléaire

    Si un avion gros-porteur s’écrasait sur une centrale nucléaire allemande, aucun des 17 établissements en fonction ne résisterait, a reconnu le ministre de l’Environnement. Les centrales les plus fragiles et les plus anciennes seraient même menacées par la chute d’un aéronef léger.

    http://www.tdg.ch/node/340773
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    Message par bye Mer 8 Juin - 14:19

    http://www.romandie.com/news/n/_L_Allemagne_soutient_le_projet_Iter_malgre_son_abandon_du_nucleaire070620111706.asp

    L'Allemagne soutient le projet Iter, malgré son abandon du nucléaire


    BERLIN - Le gouvernement allemand a rappelé mardi son engagement dans le projet de réacteur nucléaire expérimental Iter de Cadarache (Bouches-du-Rhône), malgré sa sortie programmée du nucléaire.

    Le projet Iter est une grande aventure européenne, a déclaré à Berlin la ministre de la Recherche Annette Schavan, avant d'assurer: Nous restons présents dans la recherche sur la fusion thermonucléaire.

    Les travaux des centres de recherche allemands de Garching (sud) et de Greifswald (est) et ceux au niveau européen ont permis des avancées scientifiques de grande importance même si cette technologie ne jouera aucun rôle dans les besoins énergétiques de l'Allemagne dans les prochaines décennies, selon elle.

    L'Allemagne vient de décider de renoncer à l'énergie nucléaire d'ici 2022 au plus tard.

    Le projet Iter, qui cherche à faire de la fusion thermonucléaire une source d'énergie illimitée en atteignant des températures de l'ordre de 100 millions de degrés, a vu son coût croître fortement ces dernières années.

    L'Union européenne, qui travaille au projet avec la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, la Russie et les Etats-Unis, et doit fournir environ 45% du budget, a vu sa part passer de 2,7 à 7,2 mds d'euros. Le coût total de la construction du réacteur expérimental est passé de 5 à 15 milliards d'euros.

    L'incertitude demeure sur le maintien de la participation du Japon, dont l'économie a été durement touchée par les catastrophes naturelles du 11 mars et le désastre nucléaire de Fukushima.


    (©AFP / 07 juin 2011 17h43)

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    Message par bye Jeu 9 Juin - 20:23


    http://www.courrierinternational.com/article/2011/06/09/trop-de-volontaires-pour-jouer-au-policier
    Trop de volontaires pour jouer au policier
    Depuis des années, des citoyens sont recrutés au rabais pour jouer les “shérifs adjoints” dans les villes allemandes. Sans réelles compétences, ils aggravent la précarité de la profession, déplore le syndicat de la police.

    L'équipement des volontaires employés par la police.

    Un homme complètement ivre importune les passants devant une galerie commerciale du centre de Leipzig. Kristina Scholz, qui patrouille dans le secteur, l’entend de loin. Elle se dirige vers lui et tente de le calmer. Pas moyen. L’homme devient de plus en plus agressif et menace même de la frapper. Mais Kristina Scholz, 51 ans, ne peut rien faire. Elle n’a ni la capacité ni le droit de plaquer l’ivrogne au sol. Elle n’a qu’une solution : appeler par radio les policiers du commissariat le plus proche. Ceux-ci arrivent quelques minutes plus tard et embarquent l’individu.

    Dans ces cas-là, Kristina Scholz voit bien qu’elle se heurte rapidement aux limites de son travail : elle ne fait pas partie de la police mais de la Patrouille de sécurité saxonne, composée de volontaires employés par la police. Sa mission consiste avant tout à donner aux gens une impression de sécurité.

    Remède aux effectifs réduits

    La ville de Leipzig emploie un peu moins de 600 volontaires de police. Ce genre d’engagement civique fait débat depuis des années dans tout le pays. On trouve ces volontaires en Saxe, en Bavière, en Hesse et dans le Bade-Wurtemberg. Leurs attributions sont différentes selon les Länder. Pour les partisans de ce système, les volontaires contribuent de façon importante à la sécurité intérieure. Pour ses détracteurs, en revanche, ils ne font que cacher les manques causés par la réduction des effectifs de la police. D’après les experts, les Länder sont en train de privatiser le travail de police et l’Etat de déléguer sa mission de maintien de l’ordre. Une marche sur le fil du rasoir.

    “Les bénévoles sont censés servir d’auxiliaires à la police, pas la remplacer” déclare Bernd Turowski, qui dirige le commissariat de Leipzig centre. Il connaît Kristina Scholz depuis des années. Le commissariat emploie en tout huit volontaires, hommes et femmes, qui patrouillent dans le centre-ville. La Patrouille de sécurité saxonne existe depuis 1998. Les candidats doivent avoir au moins 18 ans, une bonne moralité et un diplôme de fin d’études scolaires ou professionnelles. Ils reçoivent une formation de soixante heures et ne peuvent travailler que quarante heures par mois. “Ils sont là en premier lieu pour manifester leur présence et servir d’interlocuteurs aux citoyens”, précise Bernd Turowski.

    Ce système pose cependant une question fondamentale : dans quelle mesure l’Etat peut-il déléguer sa mission de protection des citoyens ? Les exigences des citoyens en matière de sécurité augmentent et la police doit les satisfaire avec un budget de plus en plus réduit. Or la sécurité, ça coûte cher. Le système des patrouilles de sécurité berce toutefois les citoyens d’une impression de sécurité trompeuse car les volontaires ne portent en général pas d’armes.

    “Nos compétences sont clairement définies”, explique Kristina Scholz en montrant sa carte de service. Celle-ci précise qu’elle a le droit d’interpeller les personnes, de relever leur identité et de leur demander de quitter un endroit. Pas plus. Depuis quelques années, Kristina Scholz fait avec sa collègue Ramona Abel une patrouille par semaine, moyennant 5,11 euros l’heure.

    Leur territoire, c’est le centre de Leipzig. Dans la zone piétonnière, elles demandent aux cyclistes de descendre de vélo et d’avancer en le poussant. Beaucoup les reconnaissent de loin et descendent d’eux-mêmes. Après tout, les deux femmes ressemblent à de vrais policiers. Avec leur blouson vert, leur béret, la lampe de poche et la bombe lacrymogène au poivre qui pendent à leur ceinture, elles dégagent de l’autorité. C’est là-dessus que tablent les responsables politiques : la simple présence des uniformes augmente le sentiment de sécurité.

    Stuttgart fait marche arrière

    Le syndicat de la police allemande voit depuis longtemps d’un très mauvais œil les volontaires comme Kristina Scholz et Ramona Abel. “Ils arpentent la zone en jouant les policiers”, déclare Rainer Wendt, le président national. Or le travail de police exige des qualifications qu’on ne peut pas acquérir avec une formation courte. Les patrouilles, c’est la mission des fonctionnaires de police. “On n’a pas besoin de shérifs adjoints privés”, ajoute-t-il. Le système des volontaires représente selon lui une évolution vers la précarité. La police a perdu 10 000 postes dans tout le pays au cours des dix années précédentes. La Bavière est le seul Land à avoir augmenté ses effectifs – 1 300 fonctionnaires supplémentaires – cette année. Les pires craintes du syndicat sont une réalité depuis longtemps dans le Bade-Wurtemberg. Les volontaires y sont présents depuis 1963 et leur statut est proche de celui de fonctionnaire de police. Au nombre de 1 200, ils portent uniforme, pistolet et menottes. Ils se distinguent visuellement des policiers par quelques barrettes sur les épaulettes, mais sont toujours sous l’autorité d’un fonctionnaire de police responsable de la mission.

    Guido Söndgen, 45 ans, fait partie depuis plus de vingt ans des volontaires de la police. Les jours ouvrés, il travaille dans le transport d’automobiles ; le week-end, il patrouille, souvent dans l’équipe de nuit. “Il y a toujours de gros besoins à ce moment-là”, explique-t-il. Les volontaires remplacent-ils donc les policiers ? “Non, assure-t-il. Nous ne faisons que les appuyer dans leur travail.” Cela dit, les policiers ont besoin des volontaires.

    Même dans le prospère Bade-Wurtemberg, de nombreux postes ont été supprimés. De plus, beaucoup de policiers doivent quitter leur commissariat, voire leur Land, pour intervenir lors de gros événements ou de manifestations. Ailleurs, ce n’est pas mieux. Le passage des convois de déchets nucléaires dans le Wendland [en Basse-Saxe, en novembre 2010 – l’événement a donné lieu à des manifestations antinucléaires] a mobilisé à lui tout seul 20 000 policiers. Les ministres de l’Intérieur des Länder concernés, qui manquent de policiers, s’irritent de ces gros besoins en personnel. Les représentants de la police se plaignent que la multiplication des interventions touchant plusieurs Länder les poussent à la limite de leurs capacités. Les 122 interventions de ce type qui ont eu lieu l’année dernière ont, selon les syndicats, mobilisé 67 000 policiers.

    Reinhold Gall, le nouveau ministre de l’Intérieur (SPD) du Bade-Wurtemberg, souhaite mettre un terme à la privatisation de la police. “Nous voulons supprimer le service des volontaires”, nous a-t-il déclaré. La formation des volontaires est minimale alors que le métier de policier est très exigeant. “Nous avons donc décidé d’arrêter de réduire les effectifs et de donner à la police les moyens de remplir ses missions.”

    L’accord de coalition [conclu en avril dernier par le nouveau gouvernement vert-rouge de ce Land] prévoit que le service des volontaires sera supprimé “à moyen terme” et son budget gelé. Les recrutements sont suspendus à partir de maintenant. Les ressources ainsi dégagées seront affectées à “l’augmentation des effectifs [de la police].”

    Ces considérations laissent Kristina Scholz et Ramona Abel de marbre. Le ministère de l’Intérieur de Saxe continue à être favorable aux volontaires parce qu’il en a grand besoin. Rien que dans les huit prochaines années, les cinq Länder d’Allemagne de l’Est comptent supprimer 30 % des postes de policiers à plein temps, soit 9 600. Le syndicat lance une mise en garde : non seulement le système des volontaires berce la population d’une fausse impression de sécurité, mais, en cas d’accident de la route ou de cambriolage, les citoyens devront attendre la police plus longtemps. Car, dans ces cas, les volontaires ne peuvent rien faire d’autre que l’appeler.



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    Message par bye Mer 19 Fév - 11:59

    Allemagne. Le coût de l’abandon de l’énergie nucléaire
    18.02.2014 - FC
    DER SPIEGEL. Europe or Democracy? What German Court Ruling Means for the EuroGermany's Constitutional Court ruling last Friday marks a significant escalation in efforts to rein in the European Central Bank. The ruling's message? Either the European Court of Justice has to stop bond purchases or German justices will
    DER SPIEGEL. Gone With the Wind: Weak Returns Cripple German Renewables. Investments in renewable energy were supposed to be a sure thing, with wind park operators promising annual returns of up to 20 percent. More often than not, however, such pledges have been illusory -- and many investors have lost their principal to boot

    DER SPIEGEL. Reality Check: Germany's Defective Green Energy Game Plan. Germany pretends to be a pioneer in the green revolution. But its massively expensive Energiewende has done nothing to make the environment cleaner or encourage genuine efficiencyOne writer argues: Either do it right, or don't do it at all

    GLOBAL CHANCE. Le tournant énergétique allemand : État des lieux et idées pour le débat français. Évolution du système énergétique allemand face aux objectifs du EnergiekonzeptLa politique d’efficacité énergétique engagée en Allemagne montre de premiers résultats, bien que ceux-ci s’avèrent encore insuffisants par rapport à l’objectif 2020, et plus généralement, par rapport au potentiel que représente la politique de maîtrise de la demande énergétique pour la transition énergétique

    MISSIONS ALLEMANDES EN FRANCE. En Allemagne, la transition énergétique progresse. Les choix fixés pour la transition énergétique sont les bons. Dans le cadre du processus de suivi « Énergie pour l’Allemagne », le gouvernement fédéral dresse une fois par an le bilan des progrès réalisés en matière de transition énergétique

    SCIENCES & AVENIR. ALLEMAGNE. La transition énergétique, c'est confirmé. « En 2000, on ne savait pas quelle importance prendrait les différentes énergies renouvelables, nous a-t il raconté lors d’une rencontre à l’Ambassade de France à Berlin en septembreÉolien, biomasse, solaire, toutes les technologies étaient sur la même ligne de départ et recevaient le même prix de rachat du kWh »

    LE MONDE. Les effets pervers de la transition énergétique en Allemagne. La loi sur les énergies renouvelables de 2000 a créé une spirale inflationniste sur l'électricité, au point que les industriels s'inquiètent de la compétitivité du pays à moyen terme.Peu de politiques osent réellement porter l'estocade contre Angela Merkel sur ce dossier, tant il est complexe

    LA TRIBUNE DE GENEVE. La fermeture d'une centrale de RWE en Allemagne en 2011 après la catastrophe de Fukushima était illégale, selon la justice qui ouvre la voie au paiement de dommages et intérêts au géant allemand de l'énergieQuelques jours après le tsunami qui avait frappé le Japon, le gouvernement allemand et les Länder s'étaient mis d'accord sur une fermeture de plusieurs réacteurs nucléaires dans le pays

    FONDATION ES REPUBLICA. Deux ans après son lancement, la transition énergétique allemande fait face à des défis majeurs. Energiewende : une transition radicale aux objectifs vertueuxLes Allemands ont découvert aussi qu’il y a un déséquilibre géographique entre la production et la consommation, aggravé par le fait que les centrales nucléaires étaient plutôt situées au sud, dans les régions consommatrices d’énergie (la Bavière industrielle) tandis que les énergies renouvelables sont plutôt implantées au nord, où il y a du vent
    GEOPOLIS. L'ouverture d'une gigantesque mine de lignite en Allemagne oblige à déplacer des habitants. En Allemagne, la fin du nucléaire et les besoins en énergie ne riment pas forcément avec l’idée d’environnement et de développementdes énergies renouvelables. En témoigne ce reportage de l’AFP qui raconte comment le producteur d’électricité RWE agrandit une gigantesque mine de lignite dans la Ruhr, obligeant les habitants à déménager

    REPORTERRE - LE QUOTIDIEN DE L'ECOLOGIE. En Allemagne, ce sont les citoyens qui mènent la transition énergétique. Alors qu’en France, on tergiverse sur la transition énergétique et que la Conférence environnementale va encore papoter aujourd’hui, en Allemagne, les citoyens ont pris à bras-le-corps le changement énergétique. La transition s’opère doucement mais sûrement partout dans le pays

    LA TRIBUNE. En Allemagne, l'énergie verte est une affaire de citoyens. Le nombre de coopératives d'énergie ne cesse de progresser outre-Rhin. Les citoyens allemands s'y rassemblent pour investir localement dans la production d'énergie renouvelableDepuis janvier 2014, ils seront tenus de vendre directement ou de consommer 10 % de leur production

    MA PLANETE - blog SUD-OUEST. Allemagne : la rançon du succès des énergies renouvelables. Contrairement aux fausses informations du lobby nucléaire français, allemand ou européen, qui tente de dissuader l'opinion publique de la pertinence du recours aux énergies renouvelables, car elles seraient dans l'incapacité de se substituer aux énergies fossiles et nucléaires, trop coûteuses, discontinues, etc..., les énergies renouvelables en Allemagne ne sont victimes que de leur succès et de leur essor fulgurant

    HUFFINGTON POST. Pellworm : l'île allemande à l'énergie 100% renouvelable. L'île, poche de verdure à une heure de bateau de la terre ferme, produit trois fois plus d'électricité qu'il n'en faut pour son millier d'habitants, son unique commerce et son feu de circulation solitaire. Comme dans un nombre croissant de communes allemandes, ce sont les citoyens qui ont pris eux-mêmes en main leur "transition énergétique"

    L'ALSACE. Fribourg, le laboratoire de la transition énergétique allemande. Parmi les gros chantiers du gouvernement qui sortira des urnes dimanche, la transition énergétique n’est pas des moindres. Visite à Fribourg, emblème de l’« Energiewende »Fribourg, c’est la green city allemande, la ville verte, le quartier Vauban et les éco-quartiers plus récents où affluent toujours des milliers de visiteurs du monde entier. Moins connu du grand public, le Fraunhofer Institut est, avec ses 1 200 salariés, le plus grand centre de recherches sur les énergies renouvelables d’Europe

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    Message par bye Sam 22 Nov - 11:45

    Richard Muller, un révolutionnaire oublié


    Nous poursuivons notre cycle de parutions sur l'Allemagne, dans le cadre du 25e anniversaire de la chute du mur de Berlin, avec un texte sur la révolution allemande de novembre 1918. Cette révolution est généralement considérée comme une phase décisive de la séquence d'événements révolutionnaires ouverte en 1917, et ainsi, dans l'histoire politique du dernier siècle. Richard Müller, l'un de ses dirigeants, est pourtant presque inconnu aujourd'hui. C'est l'histoire de ce syndicaliste berlinois de la métallurgie que nous livre Ralf Hoffrogge dans son ouvrage récemment traduit de l'allemand à l'anglais, et dont voici l'introduction. La biographie de Müller, leader des « commissaires de la Révolution » (Revolutionäre Obleute), permet à l'auteur de donner une place centrale aux grèves de masse auto-organisées en conseils, plutôt qu'aux partis politiques, dans les événements de 1918-1919.







    Pourquoi avons-nous besoin d'une nouvelle histoire de la révolution allemande – une révolution ayant échoué il y a presque un siècle ? Pourquoi nous embêter avec un syndicaliste peu connu comme Richard Müller lorsque nous avons des légendes comme Rosa Luxemburg ?

    La réponse est simple : car nous devons remettre en question nos connaissances quant à ce type d'événement. En suivant la vie de Müller, cette biographie présente une nouvelle histoire de la révolution allemande et du mouvement socialiste international du début du vingtième siècle. La nouveauté de cette histoire vient du fait qu'elle n'oublie pas que la révolution allemande qui débuta en 1918 fut la première et la seule révolution socialiste qui eut lieu dans un pays pleinement industrialisé. Son échec, ainsi que le succès de révolutions socialistes dans des pays arriérés au XXe siècle, font qu'il est difficile de nous rendre compte à quel point la révolution semblait naturelle à ses participants. Après tout, seules les nations industrialisées étaient censées avancer vers le socialisme. L'Allemagne combinait ainsi le capitalisme industrialisé le plus centralisé avec la classe ouvrière la plus organisée au monde : le fait que cette dernière allait remplir sa mission historique, qu'avaient anticipée Marx et Engels, semblait inévitable. Même Lénine et ses bolcheviques sentaient que leur révolution, dans la Russie agricole, demeurerait précaire tant que les Allemands ne mèneraient pas la leur et ne briseraient pas l'isolation des bolcheviques. Leurs espoirs durèrent cinq longues années jusqu'à ce qu'un dernier soulèvement raté en octobre 1923 anéantisse une fois pour toutes les possibilités d'une révolution allemande victorieuse. Durant les décennies qui suivirent, les marxistes du monde entier continuèrent d'encenser le prolétariat urbain et d'ignorer, en grande partie, que nombre d'autres révolutions du XXe siècle se déroulèrent aux marges du capitalisme. Si la classe ouvrière joua un rôle, bien souvent de premier plan, dans ces révolutions – de la révolution mexicaine de 1910 à la Russie de 1917, la Chine en 1949, Cuba en 1959 et jusqu'à la révolution portugaise de 1974 – elles furent toutes menées par les masses paysannes, les ouvriers agricoles et les soldats qui se mutinèrent.

    En revanche, la classe ouvrière fut le principal protagoniste de la révolution allemande de 1918. La révolution débuta par une mutinerie de marins et de soldats, mais elle fut par la suite prise en main par les ouvriers et leurs organisations. La force de travail industrielle allemande était formée à la théorie marxiste depuis deux générations et s'était organisée en construisant à la fois des syndicats puissants et le plus grand, le plus orthodoxe parti marxiste de la Deuxième Internationale : le Sozialdemokratische Partei Deutschlands (SPD), le parti social-démocrate d'Allemagne.

    En tant que telle, la révolution allemande fut pratiquement un modèle de révolution marxiste mais, tout comme les mouvements révolutionnaires des autres pays industriels de l'époque, elle échoua. La défaite révolutionnaire en Allemagne fut suivie, en 1920, par un désastre similaire en Italie : une vague d'occupations d'usines dans tout le pays fut réprimée en quelques mois, le mouvement ouvrier italien fut détruit et le premier régime fasciste au monde émergea en 1922. Ce régime devint d'ailleurs un modèle pour l'Allemagne nazie, qui finit par atteindre un niveau de brutalité dépassant toutes les terreurs politiques que le monde avait connues jusqu'ici.



    Les enjeux politiques de l'interprétation historique


    Le communiste italien Antonio Gramsci se demandait pourquoi les révolutions avaient échoué en Occident et réussi en Orient, ce qui était exactement l'inverse des prédictions du marxisme tel qu'il fut communément compris par la social-démocratie européenne jusqu'à la révolution bolchevique. La révolution allemande aurait dû être au centre des diverses réponses à cette question à l'époque, mais ce ne fut pas le cas. L'historiographie ouest-allemande a vu s'imposer peu à peu un récit qui ne fait de la révolution qu'une source indésirable de désordre et de guerre civile, et dont l'horizon est une transition graduelle vers une démocratie de type occidentale. Tel était le consensus entre le SPD et les vieilles élites de l'Allemagne impériale1.

    L'historiographie marxiste n'a pas réussi à substantiellement corriger cette erreur : elle a salué la révolution allemande, sans oser s'y attarder plus longuement. Dans l'historiographie est-allemande et dans celle marxiste-léniniste, l'échec de la révolution allemande fut principalement expliqué comme une « trahison » commise par les politiciens sociaux-démocrates, intégralement liée à la trahison des partis de la Deuxième Internationale qui abandonnèrent leur internationalisme en faveur du nationalisme à l'aube de la Première Guerre mondiale. Ce récit, qui était partagé par des courants dissidents au sein même du marxisme et des débats politiques populaires, provenait du pamphlet écrit en 1918 par Lénine, La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky2. Cette polémique visait principalement le révisionnisme, une tendance souhaitant réviser le marxisme dans une direction réformiste. Paradoxalement, le pamphlet de 1918 de Lénine trouvait politiquement assez pratique d'expliquer le révisionnisme de Kautsky en se référant à la fameuse controverse entre Eduard Bernstein et les défenseurs du « marxisme orthodoxe » comme Rosa Luxemburg dans le parti social-démocrate allemand des années 1890, alors que Kautsky s'était, dans les faits, opposé aux révisionnistes à ce moment-là. Néanmoins, les révisionnistes, tels qu'ils étaient décrits à cette époque, étaient accusés d'avoir affaibli non seulement le marxisme allemand mais la Deuxième Internationale dans son ensemble.

    Mais le révisionnisme renégat et la trahison individuelle furent-ils les seules origines de la rupture et de la scission au sein de l'internationale socialiste pendant la Grande Guerre de 1914-1918, et par la suite, de l'échec de la révolution allemande ? Il est, en effet, étrange qu'une tradition intellectuelle mettant l'accent sur les dynamiques économiques et les classes sociales comme moteurs de l'histoire propose une explication se focalisant entièrement sur les individus et leurs « mauvaises » idées. Marquées par cet idéalisme assez embarrassant, la plupart des discussions autour du « révisionnisme » ignoraient de surcroît le fait que les chefs des « révisionnistes » se prononcèrent contre la guerre et rompirent même avec la tendance nationaliste dominante des sociaux-démocrates allemands. En 1917, Eduard Bernstein et Karl Kautsky devinrent membres du Parti Social-Démocrate Indépendant d'Allemagne (USPD), un parti dont étaient également membres Karl Liebknecht, Rosa Luxemburg et leur ligue spartakiste. Ainsi, toutes les positions dans les débats des années 1890 – de l'extrême gauche, du centre ou des révisionnistes – étaient unies dans un même parti. Il s'ensuit qu'il faut proposer une analyse plus complexe du rapport entre les révisionnistes d'avant-guerre, l'effondrement de la Deuxième Internationale en 1914, et l'échec de la révolution allemande. Ce rapport doit être cherché plus profondément dans les rapports sociaux et de classes de la société allemande et leurs manifestations culturelles et politiques.

    Les historiens politiques de l'Allemagne se sont emparés de cette question et sont même allés plus loin afin de surmonter la focalisation sur les seules grandes figures et leurs décisions. Les travaux pionniers de Dieter Groh sur la politique « attentiste » des sociaux-démocrates, une politique d'attente de la révolution3, en sont un bon exemple. Groh décrit un parti social-démocrate dont la réussite dans l'amélioration des conditions de vie des ouvriers allemands mena à la passivité politique que Bernstein et d'autres ne firent que refléter mais ne créèrent pas. D'autres travaux sur les socialistes indépendants et le cours indécis qui débuta en 1917 pointèrent la manière par laquelle un parti uniquement créé pour s'opposer à la guerre incluait inévitablement une panoplie de positions politiques diverses sur d'autres questions que la guerre, y compris le révisionnisme4. Finalement, une telle approche de l'histoire sociale fut élargie, plus récemment, au parti communiste d'Allemagne (KPD)5. Eric D. Weitz et Klaus Michael Mallmann ont analysé le communisme allemand non pas comme une succession de lignes et de leaders de partis mais comme un milieu social avec une authentique culture formée par les ouvriers, avec des revendications spécifiques auxquelles les leaders des partis doivent répondre s'ils veulent accomplir quoi que ce soit de politique. Et une telle histoire sociale a même, grâce à l'accès récent aux archives est-allemandes et soviétiques jusqu'ici inaccessibles, commencé à transcender les préoccupations de la guerre froide. Toutefois le traitement réservé à la révolution allemande ne bénéficie pas encore de ces avancées.

    Pire encore, dans l'Allemagne d'aujourd'hui persiste une tendance à ignorer la longue histoire du mouvement ouvrier sur la seule base que ses idées se sont « révélées fausses » par la chute de l'État est-allemand en 1989. Cette tendance part du principe que l'État est-allemand, avec sa Stasi et son mur de Berlin, fut le successeur légitime du mouvement ouvrier allemand. Une telle assertion est plus que simpliste. Mettre sur un même plan le socialisme de la révolution allemande avec les crimes de l'État socialiste d'après 1949 revient à ignorer l'histoire et les larges masses d'ouvriers qui, en 1918, voulurent le socialisme et s'opposèrent au leadership de la social-démocratie mais n'ont jamais soutenu un parti unique de type dictatorial. De plus, la plupart de ceux qui se mobilisèrent dans la révolution n'étaient pas membres d'un parti et n'entrèrent donc pas dans le schéma « communistes contre sociaux-démocrates ». Il n'en reste pas moins que la révolution allemande de 1918 est toujours analysée à travers le prisme de la guerre froide, qui ne s'intéresse qu'aux Spartakistes et au SPD ; au communisme dictatorial ou à la démocratie parlementaire.

    Afin d'en finir avec cette historiographie de la guerre froide qui obscurcit encore notre compréhension de la révolution allemande, nous devons éviter d'identifier les « révisionnistes » des années 1890 aux constellations politiques qui sont apparues une génération plus tard autour du « marxisme-léninisme » canonisé par Staline6, et nous intéresser plutôt aux vrais courants et figures politiques qui ont fait la révolution allemande.



    Ceux qui ont fait la révolution allemande


    Alors seulement pourrons-nous replacer l'importance d'un personnage comme le leader syndical Richard Müller dans son contexte historique. Plutôt que des partis politiques, selon l'historiographie de l'Allemagne de l'entre-deux-guerres, la révolution allemande fut le fait d'un fort mouvement syndical allemand qui, en 1913, organisa deux millions et demi d'ouvriers dans ce qui fut le plus grand mouvement syndical socialiste du monde. Par son engagement au jour le jour dans les luttes primaires pour les conditions de travail et l'organisation du travail tout comme pour les salaires, les syndicats représentaient la classe ouvrière d'une manière bien plus originale que n'importe quel parti. Ils s'investirent ainsi dans les événements d'août 1914 en des termes qui dépassaient les slogans internationalistes ou révisionnistes et s'attaquèrent aux questions concrètes que la guerre soulevait pour les ouvriers, comme par exemple les longues heures de travail et les pénuries alimentaires.

    Alors que le plus grand syndicat allemand, complice de la guerre, cherchait à justifier les difficultés liées à celle-ci, Richard Müller ainsi qu'un groupe de syndicalistes des classes pauvres et moyennes de l'industrie métallurgique de Berlin participaient au sabotage de l'effort de guerre, qui avait débuté en 1916. Grâce à des grèves de masse, ils mobilisèrent une centaine de milliers d'ouvriers, interrompirent la production de munitions, effrayèrent le commandement militaire par cet acte de haute trahison, et devinrent les opposants à la guerre les plus importants en Allemagne. L'influence du groupe de Müller, qui prit plus tard le nom de « commissaires de la Révolution » (Revolutionäre Obleute), était bien plus importante que celle des Spartakistes. Ce n'était ni Karl Liebknecht, ni Rosa Luxemburg, mais bien ces « commissaires de la Révolution » et leur leader informel, en la personne de Richard Müller, qui organisèrent le soulèvement du 9 novembre 1918. Ils devinrent par la suite le corps organisationnel du mouvement des conseils et ce fut un groupe de « commissaires de la Révolution » qui, cette fois-ci contre l'opinion de Müller, mena le fameux soulèvement dont l'on se souvient, de manière incorrecte, sous le nom de « soulèvement spartakiste » de Janvier 1919.

    Néanmoins peu de choses ont été écrites, dans les livres d'histoire allemands, sur la résistance des ouvriers métallurgistes durant la Première Guerre mondiale ; de même, peu de travaux ont été traduits d'autres langues sur ce sujet7. Ces « commissaires » sont généralement ignorés de l'historiographie ouest-allemande car ils s'opposèrent à la politique plus institutionnelle des sociaux-démocrates. Et lorsque le KPD et le Parti Socialiste Unifié d'Allemagne (SED) canonisèrent les Spartakistes et leurs pères fondateurs, toute critique de leurs tactiques devint blasphématoire. Les Obleute qui ont critiqué les Spartakistes à plusieurs niveaux ont été soit ignorés par l'historiographie est-allemande, soit accusés de « réformisme ». Dans les publications anglophones, les Obleute ne sont même pas mal représentés, mais tout simplement absents. Jusqu'ici, aucune monographie sur les Revolutionäre Obleute n'existe dans aucune langue.8

    Le présent livre entend corriger cette omission, qui relève d'une perception erronée de la révolution allemande en tant que telle. Ce livre racontera ainsi l'histoire de Richard Müller et de son groupe à Berlin. Ce ne fut pas le seul théâtre de la révolution allemande – il y eût de brèves Républiques des Conseils à Brème, Munich et Brunswick durant le printemps 1919 – mais il n'en reste pas moins pertinent de se concentrer sur Müller et son groupe à Berlin. Ce fut en effet une ville décisive : une métropole industrielle, un centre majeur du mouvement ouvrier allemand et du capital de l'empire allemand. Les événements ayant eu lieu dans cette ville ont inspiré le reste de l'Allemagne et ont joué un rôle décisif dans le déroulement de la révolution allemande. Lorsque, entre 1916 et 1918, les « commissaires » berlinois organisèrent les premières grèves de masse politiques allemandes, affrontant la résistance massive de leurs propres directions (syndicales et du parti social-démocrate), Müller et son groupe prouvèrent qu'ils représentaient la majorité des ouvriers allemands. Cette biographie du porte-parole des « commissaires », Richard Müller, entend restituer les motivations et les pratiques de cette organisation, oubliée mais réellement représentative, de la classe ouvrière allemande.

    En 1916, Richard Müller (1880-1943) et les « commissaires de la Révolution » posèrent les bases du soulèvement qui allait se produire deux ans plus tard. Dans le gouvernement révolutionnaire de 1918, Richard Müller devint le président du conseil exécutif des ouvriers et du conseil des soldats, les organes les plus importants du conseil révolutionnaire. Cela fit de lui le chef de l'État de la république socialiste allemande de novembre et décembre 1918. Ce bref État socialiste est aujourd'hui totalement oublié, confondu avec le destin tragique de la République de Weimar qui l'a remplacé. Cette biographie de Müller doit, quoi qu'il en soit, se souvenir de la spécificité de son histoire. Après l'effondrement de la République socialiste, Müller et ses camarades de gauche du syndicat des métallurgistes allemands, le plus gros syndicat au monde à cette époque, s'assurèrent que cet important syndicat allemand soutienne le système des conseils lors de son congrès national en Octobre 1919.

    Rétrospectivement, la préparation de la Révolution allemande aura été le point culminant de la vie politique de Richard Müller. Alors que son influence, à la fin de l'année 1918, dépassait de loin celle de Karl Liebknecht, qui maudissait Müller lorsque Liebknecht et son groupe spartakiste furent mis à l'écart, ce rapport de force allait vite changer. Bien que Müller ait survécu à Liebknecht et beaucoup agi lors des cinq premières années décisives de la République de Weimar, la tradition politique fondée par Luxemburg et Liebknecht se montra plus forte, laissant son empreinte sur l'histoire et l'historiographie. Le socialisme indépendant et le système des conseils, les formes politiques que soutenait Müller, échouèrent et furent prises en tenaille entre le boulet (millstones) social-démocrate et le marxisme-léninisme. La période durant laquelle Müller eut une réelle influence politique fut ainsi assez brève. Alors que son ascension politique fut assez rapide, en tant que leader syndical et meneur de grèves après 1916, en avril 1921, il n'avait plus aucune position influente en Allemagne. C'est à cette époque, en effet, qu'il dut abandonner toutes ses positions politiques après qu'une dispute de faction lui fit perdre sa position de leader syndical du KPD. Tout comme plusieurs anciens membres des conseils socialistes et opposants à la guerre, Richard Müller avait quitté le SPD d'abord pour les socialistes indépendants, c'est-à-dire les socialistes anti-guerre de l'USPD. Il n'y resta cependant pas bien longtemps. Après 1921, Müller n'était plus autorisé à avoir un poste au parti et, en 1924, le KPD fit un pas de plus pour l'exclure pour de bon. Müller protesta mais nous ne savons pas si ses protestations furent entendues.

    Même si de remarquables travaux ont reconnu le rôle du mouvement des conseils dans la formation de la République de Weimar, jusqu'à présent rares sont les travaux biographiques sur ce sujet9. La figure majeure du mouvement des conseils reste assez obscure même si ce mouvement marqua un tournant important dans l'histoire du mouvement ouvrier international, et pas uniquement en Allemagne10. De même, le mouvement des conseils changea profondément la vision des socialistes allemands quant à la future société socialiste. Le très organisé parti social-démocrate de la seconde moitié du XIXe siècle imaginait le socialisme comme un Zukunftsstaat bien ordonné, un « État futur » mettant l'accent sur l'appareil d'État et la planification économique rationnelle11. Les conseils ouvriers que Richard Müller aida à mettre en place imaginèrent plutôt une forme radicale de socialisme par le bas dans lequel la participation des masses précédait, et était nécessaire à, la planification. Les agents du changement étaient donc imaginés d'une manière bien différente : alors que le parti politique était vu, avant 1918, comme le seul agent du changement, le mouvement des conseils réintroduisit les masses ouvrières dans la théorie et la pratique politique socialistes12. Ainsi, une biographie de Müller se doit de présenter une narration différente de la révolution allemande, qui ne se focalise ni sur le parti traditionnel des élites de la politique et de l'État allemand, ni sur les membres dépourvus de pouvoir du parlement allemand pré-1918. En examinant la vie de Richard Müller, le tourneur devenu chef d'État dans les derniers mois de 1918, nous examinerons les motifs personnels et politiques qui menèrent aux mobilisations et à la radicalisation de masse des années 1916-1919. La Révolution allemande n'émergea pas d'une série de manœuvres politiques parlementaires statiques ou d'autres sites traditionnels du pouvoir, mais de luttes politiques venant des couches les plus basses de la société – une lutte qui allait finir par entraîner de profonds changements dans chaque sphère de la société, du bas vers le haut. Même s'il a été dit que la Révolution a échoué dans ses objectifs socialistes, elle n'en a pas moins changé la société. Elle a permis la fin de la Grande Guerre, a introduit la journée de travail de 8 heures et renversé la monarchie autoritaire allemande qui fut remplacée par un système parlementaire libéral incluant le droit de vote des femmes.

    La vie de Richard Müller illustre parfaitement le processus qui a rendu ces changements possibles ; comprendre celle-ci est essentiel à une bonne appréhension de l'histoire sociale et intellectuelle de la Révolution allemande. Le « pur système de conseils » que lui et son camarade de l'USPD, Ernst Däumig, développèrent, n’influença pas que le mouvement ouvrier dans le sillage de la Révolution allemande, mais fut également une source d'inspiration pour Karl Korsch, qui travailla sur des projets de journaux socialistes conseillistes avec Müller en 1919 et 1929. Korsch allait devenir par la suite l'un des marxistes les plus éminents d'Europe et est considéré, avec Antonio Gramsci et Georg Lukács, comme l'un des co-fondateurs du marxisme occidental13.

    Tout comme sa pensée sur les conseils, les écrits historiques de Müller gardent toujours de leur pertinence aujourd'hui. Müller débuta ces travaux en 1923, couchant ses expériences sur le papier pour les générations futures. Son travail en trois volumes, Vom Kaiserreich zur Republik (De l'Empire à la République), publié entre 1924 et 1925, est le plus important compte rendu de la Révolution allemande, du point de vue d'une perspective marxiste. Ces trois volumes furent redécouverts dans les années 1960 et informèrent fort utilement la vision de l'histoire du mouvement étudiant ouest-allemand via nombre d'éditions « pirates », avant d'être « officiellement » réédités plusieurs fois à partir de 1974. À ce jour, aucune monographie de la Révolution allemande ne peut passer sous silence ce passionnant travail, qui se fonde sur nombre de sources originales et forme la base de nombreux portraits de cette époque. Mais, alors que le travail historique de Müller tend à être lu intensivement pour la valeur des faits qu'il présente, les historiens ne se sont jamais frottés à ses interprétations. Pendant que le mouvement étudiant ouest-allemand et des segments des syndicats ouvriers s'intéressèrent considérablement aux problèmes soulevés par Müller, il était considéré comme un « gauchiste » en dehors de ces cercles et exclu de la plupart des discours grand public sur l'histoire allemande.

    Le présent travail cherche ainsi à sortir Müller de l'obscurité imméritée dans laquelle il a été confiné. Son évolution personnelle et ses activités politiques sont au cœur de cette biographie14. Celles-ci son particulièrement intéressantes en cela que Müller fut l'un des rares leaders du mouvement ouvrier à être lui-même un ouvrier, venant donc de l'anonymat et de la pauvreté. Mais c'est justement à cause de ses origines qu'il reste des lacunes importantes dans la biographie de Müller, à cause du manque de sources. Richard Müller est l'une de ces figures historiques qui émergea de l'anonymat en plein cœur des événements politiques afin de changer le cours de ceux-ci et retourna ensuite dans l'obscurité. La majeure partie des documents sur sa vie est donc liée à l'opposition à la guerre, à la Révolution allemande et ses suites, c'est-à-dire qu'ils vont de 1914 à 1925. Ce sera donc également la période la plus importante du présent livre. Il n'y a que peu d'informations sur l'enfance et la jeunesse de Richard Müller ou sur ses activités après qu'il eut terminé ses livres, dont le dernier paru en 1925. C'est pourquoi Wolfgang Abendroth achève également son travail sur Richard Müller, dans ses fameuses conférences sur l'histoire du mouvement ouvrier européen, par ces simples mots : « Puis, sa route se perdit d'elle-même dans l'histoire »15. J'ai pu retracer certains passages de cette route perdue, mais d'autres demeurent obscurs. Mis à part quelques points clés, comme les noms et dates de naissance des membres de sa famille, la vie privée de Müller est un aspect particulièrement méconnu. C'est pourquoi le présent volume se doit d'être une biographie politique, se limitant à l'impact public de Richard Müller.

    Une telle entreprise est cependant particulièrement sujette au risque de tomber une fois de plus dans l'histoire d'un « grand homme ». Bien qu'ayant soutenu le suffrage féminin et d'autres revendications en faveur de l'émancipation des femmes, le mouvement ouvrier allemand était quasi entièrement mené par des hommes. Ceci, malgré l'intégration d'un grand nombre d'ouvrières dans la production, durant la Première Guerre mondiale, donnant à la classe ouvrière industrielle une composition plus mixte. Pourtant, inclure une dimension de genre dans ce travail est également difficile à cause du manque d'informations sur la vie privée de Müller. Cette dimension impliquerait de nous attarder sur la production de la masculinité dans les cercles ouvriers. J'ai cependant tenté de conserver une dimension historico-genrée, lorsque les informations le permettaient, et j'ai également tenté de ne pas ignorer les sources marginales sur le rôle des femmes.

    Cette biographie n'entend donc pas narrer l'histoire d'un héros, mais veut plutôt réinsérer une vie politique dans son contexte, à travers les analyses d'événements politiques tels que la Première Guerre mondiale, la Révolution allemande ou encore la bolchévisation du KPD, dont les causes et les dynamiques sont toujours analysées comme sociales. Le présent travail rejette donc non seulement l' « histoire des grands hommes », mais également les explications en termes d'actions strictement individuelles, en clarifiant les limites de ces dernières. Dans le même temps, sans atténuer ses faiblesses ou erreurs, ce travail montre encore et toujours que les racines de ce qui apparaît comme des échecs politiques personnels de Richard Müller résident dans les échecs historiques d'un mouvement, d'une révolution et d'une classe.

    Mais nous ne devons pas nier non plus le fait qu'un individu puisse défaillir, abandonner ou même se corrompre dans le sillage d'un tel échec. À la fin de sa vie, Richard Müller était un entrepreneur actif et la seule raison pour laquelle nous avons quelques informations sur sa vie durant cette période est que son nom apparaît dans les journaux quotidiens en rapport avec des affaires douteuses dans la construction et la propriété foncière.

    Ce tournant inattendu peut sembler étrange, décevant ou inopportun, mais il n'est que la marque d'un passage banal de la politique au secteur privé au beau milieu de l'effondrement de certains idéaux et illustre le travail du biographe consistant à retracer les faits passés sous silence. Les prochaines pages montreront donc les tensions et les ruptures occasionnelles, les erreurs et les aberrations telles que les porte la vie de Müller. Elles offrent un matériau plus intéressant pour la postérité que ne le font les success stories habituelles.



    Traduit de l'anglais par Selim Nadi







    1. Voir notamment August Winkler, Germany : The Long Road West, Oxford University Press, Oxford, 2007.
    2. Lénine, La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky, archives internet marxistes, https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1918/11/vl19181110.htm
    3. Dieter Groh, Negative Integration und revolutionärer Attentismus. Die deutsche Sozialdemokratie am Vorabend des Ersten Weltkrieges, Propyläen, Berlin, 1973
    4. David W. Morgan, The Socialist Left and the German Revolution – A History of the German Independent Social Democratic Party 1917-1922, Cornell University Press, Ithaca, 1975 ; Hartfrid Krause, USPD – zur Geschichte der Unabhängigen Sozialdemokratischen Partei Deutschlands, Eruopäische Verlagsanstalt, Francfort sur le Main, 1975 ; Dieter Engelmann et Horst Naumann, Zwischen Spaltung und Vereinigung. Die Unabhängige Sozialdemokratische Partei Deutschlands in den Jahren 1917-1922, Neue Wege, Berlin, 1993.
    5. Eric D. Weitz, Creating German Communism 1890-1990 – From Popular Protests to Socialist State, Princeton University Press, Princeton, 1997 ; Klaus Michael Mallmann, Kommunisten in der Weimarer Republik, Sozialgeschichte einer revolutionären Bewegung, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt, 1996. Concernant la ligue Spartakiste comme précurseur du KPD voir William Pelz, The Spartakusbund and the German Working Class Movement 1914-1919, Mellen Publishers, Lewiston, 1987.
    6. L'exposé autoritaire du léninisme fut développé par Staline dans Des principes du léninisme.
    7. À ce sujet, voir Fritz Opel, Der deutsche Metallarbeiterverband während des Ersten Weltkrieges und der Revolution, O. Goedel, Hanovre, 1957. Voir aussi Dirk H. Müller, Gewerkschaftliche Versammlungsdemokratie und Arbeiterdelegierte vor 1918, Colloquium Verlag, Berlin, 1985. Concernant les travaux en langue anglaise, voir Ralf Hoffrogge, « From Unionism to Workers counclis : The Revolutionary Shop Stewards in Germany 1914-1918 » dans Dario Azzellini et Immanuel Ness (dir.), Ours to Master and to Own : Workers' Control from the Commune to the Present, Haymarket Press, Chicago, 2011.
    8. Les « commissaires de la Révolution » tiennent cependant une place importante dans Martin Comack, Wild Socialism – Councils in Revolutionary Berlin 1918-1921, University Press of America, Lanham, 2012, ainsi que dans Donny Gluckstein, The Western Soviets : Workers' Councils versus Parliament 1915-1920, Booksmarks, Londres, 1985. Voir également David W. Morgan, The Socialist Left and the German Revolution – A History of the German Independent Social Democratic Party 1917-1922, Cornell University Press, Ithaca, 1975, ainsi que Pierre Broué, Révolution en Allemagne, 1917-1923, Les Éditions de Minuit, Paris, 1971.
    9. On peut tout de même mentionner : Peter von Oertzen, Betriebsräte in der Novemberrevolution, J.H.W.Dietz, Berlin, 1976.
    10. Voir Dario Azzelini et Immanuel Ness (dir.), Ours to Master and to Own : Workers' Control from the Commune to the Present, Haymarket, Chicago, 2011.
    11. Voir Ralf Hoffrogge, Sozialismus und Arbeiterbewegung in Deutschland – von den Anfängen bis 1914, Schmetterling Verlag, Stuttgart, 2011.
    12. Voir Ralf Hoffrogge, « ''Die wirkliche Bewegung, welche den jetzigen Zustand aufhebt'' – Sozialismuskonzepte und deutsche Arbeiterbewegung 1848 bis 1920 », Prokla – Zeitschrift für Kritische Sozialwissenschaft, n° 155, Westfälisches Dampfboot, Münster, 2009.
    13. Sur le concept de « marxisme occidental » voir Perry Anderson, Sur le marxisme occidental, Maspero, Paris, 1977.
    14. Voir Günter Hottmann, Die Rätekonzeptionen der Revolutionären Obleute und der Links-(bzw. Räte-)Kommunisten in der Novemberrevolution : Ein Vergleich (unter Einschluß der Genese der Rätekonzeptionen), Thèse de doctorat (non publiée), Göttingen, 1980 ; Volker Arnold, Rätebewegung und Rätetheorien in der Novemberrevolution, Junius Verlag, Hamburg, 1985 ; Peter von Oertzen, Betriebsräte in der Novemberrevolution, J.H.W.Dietz, Berlin, 1976.
    15. Wolfgang Abendroth, Sozialgeschichte der europäischen Arbeiterbewegung, Suhrkamp, Francfort sur le Main, 1985, p. 187.


    date: 21/11/2014 - 10:38
    Ralf Hoffrogge

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    bye
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    Message par bye Lun 26 Jan - 17:46

    Berlin : des milliers de manifestants défilent contre les « usines à animaux » et les OGM

    25 000 personnes selon la police – deux fois plus selon les organisateurs – ont défilé à Berlin le 17 janvier contre les « usines à animaux », la nourriture génétiquement modifiée et le projet de traité de libre échange entre les Etats-Unis et l’Europe (Tafta). Plus de 120 organisations ont participé à la cinquième édition de la manifestation « Wir haben es satt ! » (Nous en avons assez !), qui se tient chaque année à l’occasion du salon agricole européen [1].

    Les multinationales qui minent la diversité des semences et promeuvent les OGM étaient dans le viseur des organisateurs. Sur le passage des manifestants, un immense pulvérisateur de Round Up, herbicide produit par la compagnie Monsanto, a décimé symboliquement les abeilles et insectes, tandis que les personnes déguisées en maïs génétiquement modifié sont restées debout. « Manger est politique, a déclaré Jochen Fritz, un des organisateurs de la marche. La moindre décision prise au moment d’acheter doit être déterminée par la façon dont les animaux sont élevés ou par ce qui est cultivé dans les champs ».

    Les panneaux du cortège relayaient aussi les craintes relatives au projet d’accord commercial Tafta. Le mandat donné à la Commission européenne pour négocier cet accord inclut une possible réduction des tarifs douaniers, ce qui fait redouter une exportation massive de viande bovine américaine vers les marchés européens. De quoi créer une situation de concurrence déloyale insoutenable pour les petites fermes. Les normes sanitaires, environnementales et de bien-être animal pourraient aussi être harmonisées vers le bas. « Les agriculteurs qui traitent respectueusement leurs animaux et l’environnement doivent pouvoir bien vivre de leur métier », ont déclaré les organisateurs. « Les politiques doivent soutenir ces pratiques-là, plutôt que les intérêts de quelques multinationales. »

    http://www.bastamag.net/Des-milliers-d-opposants-a-l

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