Il ne s'agit pas d'une métaphore mais bien d'une approche "calqué" sur la pathologie mentale
PATHOLOGIE : Terme de médecine, « pathologie » désigne la science qui cherche à établir, par l'observation et l'expérimentation, les lois de l'anormalité dans le domaine biologique. Est pathologique tout ce qui s'oppose, au sein d'un organisme, au plein exercice des
fonctions (vie végétative, reproduction et comportement). Un tel état est souvent, mais pas nécessairement, lié à une atteinte à l'intégrité des structures de cet organisme.(...)
Cette approche nécessite de considérer la société dans son ensemble comme un corps "
biologique". Toute mise en équation d'un système a jusqu'à présent trouvé ses limites, cette approche a les siennes bien évidement.
Mais elle m'a parue intéressante.
A partir de la constatation que d'énormes troubles comportementaux agitent cette société, le diagnostique de schizophénie devient plausible.
Définition de la schizophrénieLa schizophrénie est une pathologie de la personnalité. On aura une déstructuration du système de la personnalité, amenant une incohérence à la fois mentale et au niveau des conduites (accès au dossier "destructuration de la personnalité").
La vie psychique perd son unité, sa stabilité pour aboutir à la dissociation (syndrome dissociatif). On aura également une altération des capacités associatives.
La pensée du schizophrène ("Être humain s'étant construit un système de relation à l'Autre de type schizophrénique") est définie comme autistique, sans référence aux Autres, coupée de tout contact avec la réalité. Le contenu de la pensée autistique est fait d'expressions symboliques des complexes inconscients: le délire.
Le délire est un processus secondaire à la désintégration de la vie psychique. On trouvera donc de ce fait dans la schizophrénie deux choses:
- Syndrome de dissociation: Processus primaire.
- Délire : Processus secondaire.
Source
Je ne vais pas faire l'inventaire ici de tout les aspects de la schizophènie (humaine) mais en essayant de mettre en paralléle les principales caractéristiques de ce trouble psychique avec les troubles sociétals que l'on constate, les ressemblances sont troublantes.
Le schizophrène ne construit pas son monde en relation avec les Autres. Sa pensée se replie sur elle-même et se nourrit des complexes inconscients, au lieu de se nourrir des échanges relationnels.
L'école française de psychiatrie ajoute à cette définition la notion d'évolution chronique, et de trouble profond de l'affectivité, de l'ordre de l'indifférence, de l'apathie, des sentiments paradoxaux, entraînant un affaiblissement de l'intelligence. L'aboutissement d'une évolution
schizophrénique s'apparente à la démence. Ainsi se distinguent la paranoïa, la bouffée délirante, la psychose hallucinatoire chronique, que les anglo-saxons englobent dans les troubles de la personnalité.
On peut caractériser la schizophrénie par ces 5 notions:
- Ambivalence,
- Autisme,
- Idées délirantes,
- Perturbation affective,
- Etrangeté.
Pourquoi cette approche ?
Obligé de me raccompter un peu:
J'ai partagé ma vie (1 an environ) avec une jeune femme qui s'est avérée être "bipolaire à tendance schizoïde". Lorsque je l'ai rencontré elle allait bien. Mais la dégradation incompréhensible de son comportement allant jusqu'aux allucinations m'a obligé à me pencher sur la question. Je n'ai pas pu lui en faire prendre conscience pour qu'elle se soigne mais pendant 6 mois environ, j'ai pénétré cette univers mental et essayé d'en comprendre les mécanismes. Question de survie car j'ai fais un plongeon abbyssal dans ma propre structure mentale lorsqu'elle a disparu un beau matin. 1 an et demi de dépression sévére, perdu 20 kg en 10 jours, plus de nouriture (je ne pouvais que boire de l'eau), plus de nuit mais un perpétuel somnolage. Alors j'ai pris le toro par la queue et le diable par les c....lles et j'ai étudié.
D'abord "traditionnellement" (psychatrie) puis mysthiquement (chaka, énergie, mysthique chrétienne ...) et finalement d'une maniére plus proche des sciences cognitives.
Et tout en étudiant cela, je ne cessais de voir des paralléles entre les symptômes humains et ceux de la société.
Traité la société de schizophéne n'est pas une méthaphore hazardeuse ou un bon mot vaseux mais une tentative d'appliquer une grille de lecture d'une situation (pathologie) permettant d'identifier clairement;
1/ les zones atteintes
2/ les comportement et situations à risque.
3/ trouver les bonnes réponses à apporter. Car supprimer l'argent (si je souscris complétement à cela) n'empéchera jamais un con de vouloir posséder plus qu'il n'a besoin.
Si l'irréversabilité des troubles chez l'être humain est quasi avéré, l'est-il pour notre société ?
Sommes-nous condamné à vivre et revivre cette descente en enfer qu'est la vie en société ?
... La dernière propose une réflexion métapsychologique qui place, au coeur du processus de la schizophrénie, l'angoisse mélancolique de la perte d'amour et son impensable résolution.
Et comme tu le dis si bien: "
Ou être des humains en bonnes santé, sans troubles d’anxiété générée par la folie du système"