Red Bull arrive en version originale www.liberation.fr
Echec et mat. L’Autrichien Dietrich Mateschitz, inventeur et patron de Red Bull - la boisson «énergisante» dont la recette originale est interdite en France depuis 1996 -, vient de réussir son passage en force. Il y a quelques jours, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, lui a finalement ouvert en grand les portes des supermarchés, au mépris des avis sanitaires. Le 1er avril, le fabricant de ce cocktail de caféine et d’acides aminés avait déjà mis un pied en France après avoir accepté de modifier légèrement sa recette : un acide aminé remplacé par un autre, moins dosé. Un cheval de Troie ? A l’évidence. Puisqu’au bout du compte, la formule pure et dure du Red Bull a désormais droit de cité. Bingo.
Red Bull, qui moque dans ses publicités la fierté du coq français, n’a jamais supporté que l’Hexagone soit l’un des rares pays à lui tenir tête. Avec 3 549 milliards de canettes vendues dans 160 pays en 2007, la marque progresse encore : 16,6 % par rapport à 2006. Surtout consommé pour danser toute la nuit, le Red Bull se boit souvent mélangé avec des alcools forts (vodka, whisky). Dietrich Mateschitz et Christine Lagarde ont-ils trinqué ensemble à la santé des Français ? «Cette décision prouve la faiblesse et la compromission de l’autorité politique, tonne Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris et médecin. C’est scandaleux.»
Soupçons de «toxicité rénale», risques «neuro-comportementaux indésirables» et interrogations quant à ses effets sur la glande thyroïde : telles sont les réserves avancées par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), saisie par le Conseil supérieur d’hygiène publique de France et le Comité scientifique de l’alimentation humaine. «La toxicité du Red Bull n’est pas prouvée», plaide Bercy. Contre cette exception française, Dietrich Mateschitz avait déposé plainte devant les tribunaux en 2007, réclamant à la France 300 millions d’euros pour préjudice. La ministre de l’Economie n’a même pas attendu la décision du juge pour céder. «Le dossier n’est pas clos», déclarait cependant Roselyne Bachelot vendredi. La ministre de la Santé dit attendre de nouvelles études scientifiques. Et s’affirme pour l’instant «rassurée». Cause de cette sérénité : des messages sanitaires seront apposés sur les canettes et des dépliants sur les boissons «énergisantes» seront imprimés à destination des étudiants. Enorme.
Echec et mat. L’Autrichien Dietrich Mateschitz, inventeur et patron de Red Bull - la boisson «énergisante» dont la recette originale est interdite en France depuis 1996 -, vient de réussir son passage en force. Il y a quelques jours, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, lui a finalement ouvert en grand les portes des supermarchés, au mépris des avis sanitaires. Le 1er avril, le fabricant de ce cocktail de caféine et d’acides aminés avait déjà mis un pied en France après avoir accepté de modifier légèrement sa recette : un acide aminé remplacé par un autre, moins dosé. Un cheval de Troie ? A l’évidence. Puisqu’au bout du compte, la formule pure et dure du Red Bull a désormais droit de cité. Bingo.
Red Bull, qui moque dans ses publicités la fierté du coq français, n’a jamais supporté que l’Hexagone soit l’un des rares pays à lui tenir tête. Avec 3 549 milliards de canettes vendues dans 160 pays en 2007, la marque progresse encore : 16,6 % par rapport à 2006. Surtout consommé pour danser toute la nuit, le Red Bull se boit souvent mélangé avec des alcools forts (vodka, whisky). Dietrich Mateschitz et Christine Lagarde ont-ils trinqué ensemble à la santé des Français ? «Cette décision prouve la faiblesse et la compromission de l’autorité politique, tonne Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris et médecin. C’est scandaleux.»
Soupçons de «toxicité rénale», risques «neuro-comportementaux indésirables» et interrogations quant à ses effets sur la glande thyroïde : telles sont les réserves avancées par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), saisie par le Conseil supérieur d’hygiène publique de France et le Comité scientifique de l’alimentation humaine. «La toxicité du Red Bull n’est pas prouvée», plaide Bercy. Contre cette exception française, Dietrich Mateschitz avait déposé plainte devant les tribunaux en 2007, réclamant à la France 300 millions d’euros pour préjudice. La ministre de l’Economie n’a même pas attendu la décision du juge pour céder. «Le dossier n’est pas clos», déclarait cependant Roselyne Bachelot vendredi. La ministre de la Santé dit attendre de nouvelles études scientifiques. Et s’affirme pour l’instant «rassurée». Cause de cette sérénité : des messages sanitaires seront apposés sur les canettes et des dépliants sur les boissons «énergisantes» seront imprimés à destination des étudiants. Enorme.