Bonjour à tou-te-s,
Ci-joint l’appel à signature contre la répression au Mali contre le
Mouvement des Sans Voix et l’ensemble des organisations maliennes
dénonçant la privatisation de la filière coton de la CMDT (Compagnie
Malienne de Développement Textile, ci-joint la déclaration du Mouvement
des Sans Voix datée du 30 juillet sur ce sujet). 5 militants du Mouvement
des Sans Voix sont actuellement en garde-à-vue à Bamako dans l’attente de
passer devant le Procureur lundi matin.
Le Mouvement des Sans Voix appelle à une solidarité internationale pour la
libération des 5 militants. Par ailleurs, et étant donné qu’ils doivent
entre-autre subvenir aux besoins alimentaires des militants en
garde-à-vue, ils appellent les organisations qui le peuvent à un soutien
financier leur permettant de mener à bien des actions en vue d’obtenir la
libération des cinq militants, pour l'instant le DAL prévoit d’envoyer 100
€.
Pour le réseau No-Vox
Nanako et Marie.
Contact Mouvement des Sans Voix : Mohamed : doubaka@gmail.com
Contact pour signatures : Marie : marie@novox.ras.eu.org, + 33 6 65 45 47 23
*****
Bamako, le 30 Juillet 2008
Déclaration contre la privatisation de la filière coton de la CMDT
Le Gouvernement du Président Amadou Toumani Touré s'apprête à faire passer
le projet de loi sur la privatisation de la CMDT.
Sans se faire aucune illusion sur l'issu de ce vote, sous pression de la
Banque mondiale, le Mouvement des Sans Voix entend faire connaître sa
position à l'opinion publique malienne sur cette dérive de soumission du
patrimoine CMDT à l'économie de prédation de la richesse d'autrui.
Les programmes de privatisations et de pseudo privatisations en marche
dans notre pays depuis plus de deux décennies, ont engendré un nouveau
esclavage.
Ce gros scandale de violation des droits humains nourri du processus du
Cadre Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (CSCRP)
du trio Banque mondiale, FMI et OMC auquel s'inspire malheureusement le
PDES (Programme de Développement Economique et Social).
Le Mouvement des Sans Voix, comme dans le passé s'est toujours opposé au
processus de bradage systématique de nos sociétés et entreprises d'Etat,
patrimoine de notre peuple, et moteur de notre développement social et
économique.
Pour preuve, la filière coton représente au Mali:
- 6345 villages ;
- 175.000 exploitations de coton ;
- 56 % de la production au Mali (mil, maïs, sorgho) ;
- 4 millions de têtes de bovins, d'ovins et de caprins ;
- 200 milliards par an soit 8% du PIB ;
- 30 à 40 % de recette d'exportation ;
- 4 millions de personnes vivent directement de la filière coton.
C'est ce secteur vital de l'économie nationale qui passera dans des mains
des prédateur des biens d'autrui ; plongeant du coup notre pays dans une
profonde crise de société ; des licenciements massifs des travailleurs,
l'accentuation de la situation d'appauvrissement et de surendettement des
couches rurales, du chômage et de l'immigration forcée des jeunes dans les
enclaves de Ceuta et Melilla, de la famine.
En dépit de la mauvaise gestion orchestrée par l'Etat dû au laxisme, à la
corruption et à l'absence de l'autorité de l'Etat, la CMDT doit rester
sous le contrôle de l'Etat malien en valorisant les alternatives de
réforme des services publiques proposées par les organisations syndicales
et les mouvements sociaux populaires et auxquelles reste sourde la Banque
mondiale , ses multinationales et ses élites décideurs corrompues.
En effet, le Mouvement des Sans Voix, à travers cette déclaration, attire
l'attention des honorables députés (Représentants du Peuple) à prendre en
compte l'intérêt du peuple malien d'aujourd'hui et de demain, en
rejetant ce projet de loi qui porte atteinte à notre souveraineté et
assujetti d'avantage notre peuple aux intérêts égocentristes de
l'agro-busines, des multinationales et d'un petit groupe d'élites
privilégiées.
Pour le Bureau National
Le Secrétaire Général
Tahirou BAH
*****
Répression au Mali contre le Mouvement des Sans Voix suite à la
contestation de la privatisation de la filière-coton
Le vendredi 2 août, alors qu’était votée à l’Assemblée Nationale du Mali
une loi autorisant la privatisation partielle de la CMDT (Compagnie
Malienne de Développement Textile), une trentaine de manifestants du
Mouvement des Sans Voix sont entrés dans la salle plénière de l’Assemblée
afin de manifester leur opposition à cette privatisation.
Le service d’ordre de l’Assemblée a alors procédé à l’enfermement de 5
d’entre eux dans les toilettes de ce lieu en attendant l’arrivée des
forces de police. Ils ont alors été tous les cinq conduits au Commissariat
du 3ème arrondissement de Bamako où ils sont en garde à vue officiellement
depuis vendredi 21h22. Une plainte aurait été déposée contre eux pour «
trouble à l’ordre public » et des discussions sont en cours au
gouvernement. Leur déposition a été transmise au Procureur de la 2ème
Commune de Bamako où ils seront convoqués lundi.
Les associations et mouvements soussignés condamnent fermement cette
entrave à la liberté d’expression, ainsi qu’à la démocratie qui voudrait
que les représentants du peuple écoutent la voix du peuple. Rappelons que
la société civile se montre depuis plusieurs mois déjà fortement opposée à
la privatisation de la filière-coton de la CMDT.
Nous demandons leur libération immédiate ainsi que l’arrêt de toutes
poursuites à leur encontre.
Ci-joint l’appel à signature contre la répression au Mali contre le
Mouvement des Sans Voix et l’ensemble des organisations maliennes
dénonçant la privatisation de la filière coton de la CMDT (Compagnie
Malienne de Développement Textile, ci-joint la déclaration du Mouvement
des Sans Voix datée du 30 juillet sur ce sujet). 5 militants du Mouvement
des Sans Voix sont actuellement en garde-à-vue à Bamako dans l’attente de
passer devant le Procureur lundi matin.
Le Mouvement des Sans Voix appelle à une solidarité internationale pour la
libération des 5 militants. Par ailleurs, et étant donné qu’ils doivent
entre-autre subvenir aux besoins alimentaires des militants en
garde-à-vue, ils appellent les organisations qui le peuvent à un soutien
financier leur permettant de mener à bien des actions en vue d’obtenir la
libération des cinq militants, pour l'instant le DAL prévoit d’envoyer 100
€.
Pour le réseau No-Vox
Nanako et Marie.
Contact Mouvement des Sans Voix : Mohamed : doubaka@gmail.com
Contact pour signatures : Marie : marie@novox.ras.eu.org, + 33 6 65 45 47 23
*****
Bamako, le 30 Juillet 2008
Déclaration contre la privatisation de la filière coton de la CMDT
Le Gouvernement du Président Amadou Toumani Touré s'apprête à faire passer
le projet de loi sur la privatisation de la CMDT.
Sans se faire aucune illusion sur l'issu de ce vote, sous pression de la
Banque mondiale, le Mouvement des Sans Voix entend faire connaître sa
position à l'opinion publique malienne sur cette dérive de soumission du
patrimoine CMDT à l'économie de prédation de la richesse d'autrui.
Les programmes de privatisations et de pseudo privatisations en marche
dans notre pays depuis plus de deux décennies, ont engendré un nouveau
esclavage.
Ce gros scandale de violation des droits humains nourri du processus du
Cadre Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (CSCRP)
du trio Banque mondiale, FMI et OMC auquel s'inspire malheureusement le
PDES (Programme de Développement Economique et Social).
Le Mouvement des Sans Voix, comme dans le passé s'est toujours opposé au
processus de bradage systématique de nos sociétés et entreprises d'Etat,
patrimoine de notre peuple, et moteur de notre développement social et
économique.
Pour preuve, la filière coton représente au Mali:
- 6345 villages ;
- 175.000 exploitations de coton ;
- 56 % de la production au Mali (mil, maïs, sorgho) ;
- 4 millions de têtes de bovins, d'ovins et de caprins ;
- 200 milliards par an soit 8% du PIB ;
- 30 à 40 % de recette d'exportation ;
- 4 millions de personnes vivent directement de la filière coton.
C'est ce secteur vital de l'économie nationale qui passera dans des mains
des prédateur des biens d'autrui ; plongeant du coup notre pays dans une
profonde crise de société ; des licenciements massifs des travailleurs,
l'accentuation de la situation d'appauvrissement et de surendettement des
couches rurales, du chômage et de l'immigration forcée des jeunes dans les
enclaves de Ceuta et Melilla, de la famine.
En dépit de la mauvaise gestion orchestrée par l'Etat dû au laxisme, à la
corruption et à l'absence de l'autorité de l'Etat, la CMDT doit rester
sous le contrôle de l'Etat malien en valorisant les alternatives de
réforme des services publiques proposées par les organisations syndicales
et les mouvements sociaux populaires et auxquelles reste sourde la Banque
mondiale , ses multinationales et ses élites décideurs corrompues.
En effet, le Mouvement des Sans Voix, à travers cette déclaration, attire
l'attention des honorables députés (Représentants du Peuple) à prendre en
compte l'intérêt du peuple malien d'aujourd'hui et de demain, en
rejetant ce projet de loi qui porte atteinte à notre souveraineté et
assujetti d'avantage notre peuple aux intérêts égocentristes de
l'agro-busines, des multinationales et d'un petit groupe d'élites
privilégiées.
Pour le Bureau National
Le Secrétaire Général
Tahirou BAH
*****
Répression au Mali contre le Mouvement des Sans Voix suite à la
contestation de la privatisation de la filière-coton
Le vendredi 2 août, alors qu’était votée à l’Assemblée Nationale du Mali
une loi autorisant la privatisation partielle de la CMDT (Compagnie
Malienne de Développement Textile), une trentaine de manifestants du
Mouvement des Sans Voix sont entrés dans la salle plénière de l’Assemblée
afin de manifester leur opposition à cette privatisation.
Le service d’ordre de l’Assemblée a alors procédé à l’enfermement de 5
d’entre eux dans les toilettes de ce lieu en attendant l’arrivée des
forces de police. Ils ont alors été tous les cinq conduits au Commissariat
du 3ème arrondissement de Bamako où ils sont en garde à vue officiellement
depuis vendredi 21h22. Une plainte aurait été déposée contre eux pour «
trouble à l’ordre public » et des discussions sont en cours au
gouvernement. Leur déposition a été transmise au Procureur de la 2ème
Commune de Bamako où ils seront convoqués lundi.
Les associations et mouvements soussignés condamnent fermement cette
entrave à la liberté d’expression, ainsi qu’à la démocratie qui voudrait
que les représentants du peuple écoutent la voix du peuple. Rappelons que
la société civile se montre depuis plusieurs mois déjà fortement opposée à
la privatisation de la filière-coton de la CMDT.
Nous demandons leur libération immédiate ainsi que l’arrêt de toutes
poursuites à leur encontre.