LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

Débattons en toute liberté, dans le respect de l’autre, sur tous les sujets qui composent notre société : politique, économie, environnement, religion, philosophie, paranormal, sciences, famille, santé, mode, sexualité, loisirs, sports, divertissements…

Derniers sujets

» COMMUNIQUÉ - 2023, UNE ANNÉE MARQUÉE PAR UNE UTILISATION ABUSIVE DES CENTRES DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE ET PAR LA RÉDUCTION DES DROITS DES PERSONNES ENFERMÉES
par bye Ven 3 Mai - 9:57

» Accord Union européenne-Egypte : le contrôle de la migration au cœur d’un accord « stratégique et global »
par bye Mar 30 Avr - 8:44

» Attal contre la jeunesse
par bye Lun 22 Avr - 8:41

» Ce mercredi 10 avril, le Pacte sur la migration et l’asile est soumis au vote des députés européens : s’ils sont adoptés, ces textes entraineront une forte dégradation des conditions d’accueil des demandeurs d’asile partout en Europe, et particulièrement
par bye Ven 12 Avr - 10:20

» Groupes de « niveaux », groupes de « besoins » : le gouvernement acte le tri social !
par bye Lun 8 Avr - 17:09

» ETUDE « ELIPA 2 »: ENTRE TENDANCES ENCOURAGEANTES ET OBSTACLES PERSISTANTS À L’INTÉGRATION DES ÉTRANGERS EN FRANCE
par bye Lun 25 Mar - 18:01

» 21 mars : Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale
par bye Sam 23 Mar - 9:50

» Les conséquences des dispositions du décret Piantedosi un an après
par bye Ven 8 Mar - 20:36

» Victoire féministe : L'avortement devient une liberté garantie par la Constitution !
par bye Mar 5 Mar - 16:29

» UN 24 FÉVRIER 2024 PLACÉ SOUS LE SIGNE DU RASSEMBLEMENT ET POUR LA PAIX EN UKRAINE
par bye Ven 23 Fév - 10:09

» tournant du 18 février
par bye Lun 19 Fév - 11:26

» Pétition intersyndicale : Ensemble nous disons « NON » au « Choc des savoirs » !
par bye Mer 14 Fév - 21:27

» ACTUALITÉ SOCIÉTÉ ET POLITIQUE
par gramophone Jeu 18 Jan - 19:27

» l'amour libre
par gramophone Mer 27 Déc - 15:35

» Pacte sur la migration et l’asile : un accord trouvé mais déjà fortement critiqué
par bye Ven 22 Déc - 19:40

» En Argentine, Javier Milei, candidat ultra-libéral, climatosceptique et antiféministe, vient d’être élu Président du pays
par gramophone Dim 10 Déc - 13:14

» Cours criminelles départementales : une justice de seconde classe.
par bye Sam 9 Déc - 11:36

» PISA 2022
par bye Mar 28 Nov - 10:39

» Le 25 novembre 2023, journée internationale contre les violences faites aux femmes, manifestons contre toutes les violences sexistes et sexuelles !
par bye Mer 22 Nov - 15:03

» Narges Mohammadi et Anne L'Huillier ont reçu le prix Nobel de la paix et celui de physique en octobre 2023
par bye Jeu 16 Nov - 12:47

» Pour une pédagogie de la libération et de la solidarité : comment nous résistons à la guerre d’Israël contre les enfants palestiniens
par bye Lun 13 Nov - 17:31

» conflit Israël- Palestine
par bye Ven 3 Nov - 18:51

» pornocriminalité
par bye Ven 29 Sep - 8:54

» Pénalisation des clients prostitueurs
par bye Lun 4 Sep - 12:02

» La loi Rilhac est passée, « enfin » ?
par bye Sam 19 Aoû - 9:06

» Pacte sur la migration et l’asile
par bye Lun 31 Juil - 19:43

» Mobilisation contre l'assistanat sexuel : Le président Macron doit arrêter de faire planer le doute
par bye Ven 21 Juil - 18:17

» Pacte sur la migration et l’asile : accélération des négociations dans un contexte de tensions entre les États membres
par bye Mar 18 Juil - 8:11

» Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? Entretien avec Denis Merklen
par bye Lun 17 Juil - 17:40

» Droits des femmes en Europe : les Etats membres refusent la criminalisation du viol
par bye Jeu 13 Juil - 18:55

» Comment espérer mettre fin aux violences masculines avec des policiers et des magistrats sexistes et racistes ?
par bye Jeu 15 Juin - 19:33

» MAYOTTE : CE QUI SE JOUE DERRIÈRE L’OPÉRATION WUAMBUSHU
par bye Jeu 15 Juin - 19:28

» https://www.france-terre-asile.org/communiques-presse/communiques-de-presse/empechons-la-violence-communique
par bye Sam 3 Juin - 9:04

» Exposition des mineur·es à la pornographie : les chiffres édifiants de l'ARCOM
par bye Ven 26 Mai - 11:32

» Le SNU hors l’école
par bye Mar 23 Mai - 9:14

» Réforme de l'asile dans l'UE : le Parlement adopte ses positions ; le Conseil entre en terrain inconnu.
par bye Jeu 18 Mai - 9:52

» Festival de Cannes : Pas d'honneur pour les agresseurs !
par bye Mar 16 Mai - 18:55

» Choisissons la solidarité !
par bye Mer 10 Mai - 12:26

» Propagande pro-stérilisations à Mayotte, en pleine pénurie de pilules abortives : une politique française coloniale et misogyne !
par bye Ven 28 Avr - 12:17

» Accueillir les Afghanes : pour un accueil d'urgence des femmes afghanes
par bye Ven 21 Avr - 19:17

» Loi de programmation militaire : la mobilisation des pacifistes doit être à la hauteur des enjeux
par bye Ven 21 Avr - 12:19

» Le 13 avril, la justice doit ordonner le blocage des sites pornocriminels qui exposent les mineur.es à des contenus pornographiques, violents et traumatiques.
par bye Jeu 13 Avr - 9:47

» SOMMET FRANCO-BRITANNIQUE : LA FRANCE NE PEUT PLUS RESTER COMPLICE DES POLITIQUES INDIGNES DU ROYAUME-UNI
par bye Ven 7 Avr - 8:45

» Royaume-Uni : un nouveau projet de loi piétine le droit d’asile
par bye Dim 2 Avr - 9:56

» PROJET DE LOI ASILE ET IMMIGRATION
par bye Mar 7 Fév - 19:11

» Présidence suédoise du Conseil de l’Union européenne : plus de sécurité, moins de solidarité ?
par bye Mer 1 Fév - 10:33

» Les femmes grandes perdantes de la réforme des retraites : Appel à la manifestation !
par bye Mer 18 Jan - 17:58

» L’école est inégalitaire… …encore et encore
par bye Sam 31 Déc - 16:13

» Réinstallation au sein de l’Union en 2023 : des engagements en-deçà des besoins
par bye Jeu 22 Déc - 7:07

» Pour le 25 novembre, journée internationale de lutte pour l’élimination des violences masculines à l’égard des femmes, nous appelons à une contre-offensive féministe qui combat à la racine le continuum des violences patriarcales.
par bye Sam 26 Nov - 8:56

» Méditerranée centrale : l’UE présente un plan d’action axé sur le renforcement de la coopération avec les pays tiers
par bye Ven 25 Nov - 9:19

» Journée mondiale pour la protection des enfants contre la pédocriminalité
par bye Ven 18 Nov - 13:24

» Cartographier les inégalités sociales entre écoles
par bye Lun 14 Nov - 9:03

» La Grande Cause définitivement classée sans suite ?
par bye Ven 11 Nov - 11:34

» Brésil – Quand l’extrême droite fait école
par bye Ven 4 Nov - 17:25

» Les Européens face au gouffre de la précarité
par bye Ven 4 Nov - 17:17

» COP27, ou comment répondre aux impacts du changement climatique ?
par bye Jeu 3 Nov - 18:37

» Le Lycée pro, personne ne le connait. Personne de ceux qui décident de notre vie. Le lycée pro, c’est cette institution qui n’a aucun ancien élève au gouvernement ou à l’Assemblée.
par bye Dim 30 Oct - 12:25

» Régularisation des déboutés en Allemagne, un modèle à suivre ?
par bye Mar 25 Oct - 8:39

» Mobilisons-nous contre la casse des lycées pro !
par bye Sam 22 Oct - 8:03

» Répression au lycée Joliot-Curie de Nanterre : libération immédiate et sans poursuite des 14 lycéens gardés à vue !
par bye Mar 18 Oct - 8:57

» Déclaration commune : un accord sur le règlement relatif à l'instrumentalisation porterait un coup de grâce au Régime d'asile européen commun
par bye Jeu 13 Oct - 12:45

» "Porno, l'enfer du décor" 40 associations saluent la portée historique du rapport du Sénat sur l'industrie pornocriminelle et appellent aux actes
par bye Lun 10 Oct - 13:46

» LYCÉE PROFESSIONNEL : EN GRÈVE LE 18 OCTOBRE POUR LE RETRAIT DU PROJET MACRON
par bye Sam 8 Oct - 19:09

» Evaluations, bonjour l’angoisse ?
par bye Ven 30 Sep - 9:43

» Élections en Italie : le droit d’asile menacé par l’ascension de l’extrême droite
par bye Sam 24 Sep - 8:55

» MERCREDI 28 SEPTEMBRE : MOBILISATION NATIONALE EN FAVEUR DU DROIT A L'AVORTEMENT !
par bye Jeu 22 Sep - 18:41

» Pénuries de postes, inflation, recrutements et formations bidons… Coup de chaud sur la rentrée 2022 !!
par bye Ven 16 Sep - 8:38

» La liberté au temps du capital (des individus et des écoles)
par bye Mer 7 Sep - 9:14

» Le 21 septembre 2022 marchons ensemble pour la Paix !
par bye Mar 23 Aoû - 14:18

» Moi, Nestor Makhno (épisode 9) – Il y a 100 ans, l’autre guerre d’Ukraine – Feuilleton
par bye Jeu 21 Juil - 20:17

» AVORTEMENT AUX USA, NOUS NE VOULONS PAS PERDRE DE DROITS, NOUS VOULONS EN GAGNER !
par bye Mar 28 Juin - 12:51

» Michel Piron en garde à vue. Derrière Jacquie et Michel : un système organisé de proxénétisme et de viols.
par bye Jeu 16 Juin - 15:33

» EuroSatory : Visioconférence et Rassemblements contre le commerce des armes
par bye Lun 6 Juin - 17:32

» Entretien avec Yamina Saheb (GIEC) : “Il y a eu quelques réticences pour mettre le terme de sobriété dans le dernier rapport”.
par bye Mer 1 Juin - 8:37

» Retour sur l’accueil des déplacés d’Ukraine dans les Hautes-Alpes
par bye Mar 31 Mai - 16:17

» L’industrie pornocriminelle cible les enfants et la justice abdique !
par bye Mer 25 Mai - 16:23

» Le Royaume-Uni renforce son arsenal juridique contre les personnes en besoin de protection
par bye Jeu 19 Mai - 10:42

» Recrutement enseignant : une crise des plus inquiétantes pour l’avenir de l’école
par bye Jeu 19 Mai - 10:36

» Moi, Nestor Makhno (épisode 7) – Il y a 100 ans, l’autre guerre d’Ukraine – Feuilleton
par bye Mer 11 Mai - 11:53

» Le "Tous capables" l'Education Nouvelle Le Groupe Français d'Education Nouvelle
par bye Ven 6 Mai - 12:42

» Menaces sur le droit à l’avortement aux Etats-Unis : le collectif Avortement Europe dénonce une énième tentative de restreindre le droit des femmes à disposer de leur corps !
par bye Ven 6 Mai - 12:30

» Biélorussie : la plus grande attaque anti-syndicale du siècle en Europe
par bye Ven 29 Avr - 12:15

» Les associations dénoncent la différence de traitement envers les ressortissants non-Ukrainiens
par bye Ven 22 Avr - 6:21

» SUD éducation gagne l’indemnité REP/REP+ pour les AED !
par bye Jeu 21 Avr - 17:21

» Guerre en Ukraine : que contient la directive sur la protection temporaire de 2001 ?
par bye Dim 17 Avr - 9:50

» Mutations-sanctions à l'école Pasteur (93) : dans « l'intérêt du service public », nous devons faire front !
par bye Jeu 14 Avr - 8:42

» 6e rapport du GIEC : quelles solutions face au changement climatique ?
par bye Ven 8 Avr - 12:34

» Cabinets de conseil : quand le Sénat fustige le gouvernement
par bye Mer 6 Avr - 16:36

» Les fresques carabines : une institutionnalisation des violences sexistes à l’hôpital
par bye Dim 13 Mar - 12:35

» L’Ukraine au coeur… de la classe, l’école au coeur du monde
par bye Ven 4 Mar - 17:34

» 8 Mars 2022 : Grève féministe Déferlante pour l'égalité !
par bye Mar 1 Mar - 11:08

» Une guerre “culturelle”
par bye Jeu 24 Fév - 19:27

» Nouveau camp fermé de Samos : « Barbelés, clôtures, couvre-feu […] le camp ressemble à une prison. »
par bye Jeu 17 Fév - 18:07

LE SITE

Dans Les Coulisses de Demain

FORUMS & SITES AMIS

FORUM EST INSCRIT SUR

Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

2 participants

    déforestation

    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty déforestation

    Message par bye Mar 17 Mar - 14:52

    La déforestation est
    responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre, contribuant ainsi à
    l'aggravation des dérèglements climatiques.

    Découvrez le travail
    entrepris par nos équipes ( Greenpeace ) en République Démocratique du Congo pour stopper la
    déforestation des dernières forêts primaires d'Afrique.

    http://www.greenpeace.org/france/getinvolved/climat-afrique?utm_source=silverpop&utm_medium=emailing&utm_content=cyberactivistes&utm_campaign=bureau-afrique
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Ven 24 Avr - 21:06

    Importations illégales du bois : le Parlement européen réclame des sanctions sévères


    RESSOURCES NATURELLES - Actu-Environnement.com -
    R. BOUGHRIET - 24/04/2009

    Les députés européens ont voté le 22 avril, à une large majorité, pour une réglementation européenne plus stricte visant à éliminer le bois illégal du marché de l'UE, malgré une opposition du
    gouvernement français dénoncée par les associations.

    A l'issue d'un vote en session plénière, les députés européens ont renforcé le 22 avril la proposition initiale de règlement de la Commission, présenté en octobre dernier dans le ''Paquet Forêt'', en demandant une meilleure traçabilité des importations de bois dans l'UE, dont un cinquième serait d'origine illégale (près de 19%).


    Rappelons que selon un dernier rapport de l'organisation environnementale WWF, avec chaque année, 27 millions de mètres
    cubes de bois présumés illégaux, l'UE est le principal importateur de bois illicites provenant d'Amazonie, de Russie et d'Afrique. La France se trouve à la sixième place des pays importateurs de produits forestiers dont 39% seraient d'origine illégale. La Russie arrive quant à elle en tête des pays exportateurs, suivie par l'Indonésie, la Chine et de l'Afrique centrale (Congo et Gabon).


    Accentuer la transparence

    Afin d'améliorer la traçabilité, le Parlement européen demande ainsi que tous les opérateurs fournissent des informations sur la provenance, le pays et la forêt d'origine des produits. Ils devront aussi identifier l'opérateur leur ayant fourni le bois et indiquer à qui il a été livré.

    Les députés demandent également aux autorités d'effectuer des contrôles de la chaîne et de mettre en oeuvre des mesures
    coercitives immédiates telles que la ''saisie du bois illégal'' et ''l'arrêt de l'activité commerciale'' des contrevenants. Le texte prévoit aussi que les sanctions financières devront représenter un montant égal à au moins cinq fois la valeur des produits obtenus en commettant une infraction grave. Elles seront majorées en cas de récidive.


    Selon les parlementaires, ces obligations devront s'appliquer à tous les opérateurs de la chaîne d'approvisionnement en bois et
    pas uniquement à ceux qui mettent pour la première fois du bois sur le marché comme le proposait la Commission européenne. Les députés ont également supprimé une exemption proposée pour le bois utilisé pour la biomasse.


    Les associations satisfaites

    Dans un communiqué commun, les associations de protection de l'environnement les Amis de la Terre, France Nature Environnement
    (FNE), Greenpeace, Sherpa et WWF ont salué hier le vote des députés européens, qui selon eux, est une victoire d'étape cruciale. Les députés ont suivi l'opinion majoritaire des citoyens européens dont 92% souhaitent une loi garantissant que seul du bois d'origine légale soit commercialisé dans l'Union européenne et que des sanctions plus fortes soient prises pour les entreprises
    commercialisant du bois illégal, ont déclaré les cinq ONG.


    Une position française jugée ambiguë

    Les associations environnementales ont toutefois regretté l'opposition surprenante de la France dans ce vote : les services du
    Premier Ministre auraient envoyé une note aux députés européens, dont les associations ont eu copie, leur demandant de ne pas voter un dispositif trop lourd, totalement prohibitif et au contraire de reconnaître les chartes et autres opérations de verdissement de façade des opérateurs.


    Ce manque de volonté de la France est contraire à sa volonté affichée – du Président et du gouvernement – de lutter contre la
    déforestation, les changements climatiques et la perte de biodiversité, se sont indignées les associations rappelant que Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et candidat aux élections européennes du 7 juin, s'était récemment présenté dans la presse comme le candidat de l'éco croissance et d'un grenelle à 27 tandis que Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du
    Développement durable et de l'Aménagement du Territoire s'engageait pour la protection des forêts tropicales.

    Les associations demandent au gouvernement d'adopter dans les jours qui viennent une position officielle (…) qui confirme le vote du parlement. Le prochain Conseil des ministres de l'Agriculture, qui se
    tiendra en juin au Luxembourg, doit se prononcer sur ce projet de règlement qui devrait entrer en vigueur en 2010/2011.


    ©️ Tous droits réservés Actu-Environnement

    http://www.actu-environnement.com/ae/news/vote_parlement_europeen_reglement_bois_illegal_7236.php4


    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Ven 24 Avr - 21:13

    Loi européenne sur l’importation de bois
    illégal, la France bloque le processus


    Loi européenne sur l’importation de bois illégal,
    seule, face au parlement européen, la France s’oppose à la loi européenne contre
    le commerce de bois illégal.


    Hier après-midi, les députés européens ont voté un
    renforcement considérable de la proposition initiale de règlement visant à
    enrayer les importations de bois illégal en Europe. Les associations de
    protection de l’environnement les Amis de la Terre, France Nature Environnement
    (FNE), Greenpeace, Sherpa et World Wildlife Fund (WWF) saluent ce vote de la loi
    européenne sur l’importation de bois illégal mais sont scandalisés par
    l’opposition étrange de la France : dans une note que les associations ont pu se
    procurer, la France demandait aux députés européens français de voter contre le
    principe d’une traçabilité des produits bois, des forêts de productions aux
    consommateurs finaux.


    Quand on sait que l’Union européenne est l’un des
    principaux importateurs mondial de bois dont une partie importante provient de
    l’exploitation illégale des forêts, et qu’il n’existe aujourd’hui aucun cadre
    juridique au niveau européen permettant d’enrayer ce commerce, une loi sur
    l’importation de bois illégal est réellement nécessaire.


    Le plan d’action européen pour lutter contre les
    importations de bois illégal et améliorer la gouvernance dans les pays
    producteurs (FLEGT), lancé en 2003, entre dans sa phase finale : l’adoption
    d’une loi européenne, contre le commerce de bois illégal.


    Les cinq ONG considèrent que ce vote des députés
    européens pour une loi sanctionnant le commerce de bois illégal est une grande
    victoire. « Les députés ont suivi l’opinion majoritaire des citoyens européens
    dont 92% souhaitent une loi garantissant que seul du bois d’origine légale soit
    commercialisé dans l’Union européenne et que des sanctions plus fortes soient
    prisent pour les entreprises commercialisant du bois illégal », déclarent ces
    associations de protection de l’environnement.


    Alors qu’il ne reste plus qu’une seule étape à
    franchir : l’adoption de ce règlement au Conseil de l’Agriculture, les Etats
    membres de l’Union européenne sont en désaccord. La France, Premier importateur
    de bois exotique en Europe, ne souhaite pas un règlement trop contraignant
    qu’elle juge, pénalisant pour les entreprises, malgré les enjeux climatiques,
    environnementaux et sociaux de la déforestation, sans même avoir mené les
    expertises nécessaires.


    Hors, il faut rappeler que c’est la concurrence
    déloyale du bois d’origine illégale qui pénalise toute la filière bois et
    récompense les mauvaises pratiques au détriment du bois d’origine légale et
    durable. Mais ce vote satisfait les entreprises françaises ayant déjà développé
    des systèmes vertueux répondant aux obligations que présente ce
    texte.


    « Alors que depuis plusieurs mois, nous demandons en
    vain la position officielle de la France, nous avons été très surpris
    d’apprendre que les services du Premier Ministre avaient ainsi envoyé une note
    aux députés européens leur demandant de ne pas voter « un dispositif trop lourd
    », « totalement prohibitif » et au contraire de reconnaitre les chartes et
    autres opérations de verdissement de façade des opérateurs », s’insurgent les
    associations.


    Ce manque de volonté de la France est contraire à sa
    volonté affichée par le Président et le gouvernement depuis le Grenelle de
    l’Environnement, de lutter contre la déforestation, les changements climatiques
    et la perte de biodiversité. Le Président de la République s’était prononcé lors
    de son discours de clôture du Grenelle de l’Environnement pour que la France
    soit dorénavant « à la tête de la politique environnementale européenne, avec la
    Commission et le Parlement européens…».


    De son coté, M. Barnier s’est récemment présenté
    dans la presse comme le candidat de l’éco croissance et d’un grenelle à 27
    tandis que Mr. Borloo s’engageait pour la protection des forêts tropicales et
    avait soutenu sur ce dossier le principe d’une traçabilité totale pour les
    produits bois, du premier importateur jusqu’au consommateur.


    Il serait souhaitable que le gouvernement français
    adopte dans les jours qui viennent une position officielle à la hauteur de ses
    ambitions publiques et sans double discours, qui confirme le vote du parlement
    de la loi européenne sur l’importation de bois illégal. Seule le France qui
    s’oppose jusqu’à maintenant à ce projet de loi européen pourrait mettre un terme
    au scandale du bois illégal en Europe.


    23/04/2009, Par Christelle RIVAS

    ©️ RecyConsult / 2000 - Enregistré à la CNIL
    n°893989


    source: http://www.reglementation-environnement.com/20318-loi-europeenne-importation-bois-illegal-france.html
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Lun 4 Mai - 15:25

    Amazonie : la fièvre de l’or fait monter le mercure


    De Catherine - 03 mai 2009

    C’est une histoire qui se passe dans la forêt amazonienne, au carrefour de la Guyanne française, du Surinam, du Brésil, sur les territoires de peuples amérindiens qu’on continue d’exploiter et d’exterminer au nom de la cupidité. Un théâtre de “tolérances” dans un département français pourtant soumis aux lois de la République. Avec son cortège d’exploitation de la forêt, poumon de la planète,
    des hommes, des femmes par la prostitution, des enfants par la contamination alimentaire.

    “La terre de Guyane ne sera plus violée impunément“, c’est ce que promettait Nicolas Sarkozy, il y a un an, lors de son discours de Camopi, un village amérindien d’Amazonie. Pour cela il annonçait le
    déploiement du plan Harpie, une opération “exceptionnelle” destinée à renforcer le dispositif de lutte contre l’orpaillage clandestin. Pourtant, si les actions entreprises depuis lors ont permis de saisir 63 kilos d’or et 323 kilos de mercure au cours de l’année 2008, la situation reste alarmante (source Novethic).


    Or et mercure

    Chaque année, 300 tonnes d’or quittent la forêt d’Amazonie et 120 tonnes de mercure y pénètrent.


    Le mercure sert à agglomérer la poudre d’or. Il fait l’objet d’un trafic clandestin, pollue les cours d’eau et contamine sévèrement la faune et la flore locales.

    Le poisson - le poisson est la seule source de protéine disponible dans ces régions. Toutes les rivières sont contaminées. Les
    associations en place ont évalué la dose de mercure ingérée à 4 fois la norme mondiale autorisée, dénonçant une catastrophe sanitaire sans précédent et un nouveau génocide des populations autochtones.

    Les chiffres sont édifiants. Le temps de voir ce film : La fièvre de l’or, réalisé par Olivier Weber, 51 kilos d’or ont été récoltés, 20 kilos de mercure ont été déversés, et l’équivalent de 700 terrains
    de football ont été déforestés


    En temps de crise, on préfère recycler son or plutôt que d’acheter de nouveaux bijoux. Aux Etats-Unis, on appelle déjà ça la Gold party.

    Alors, en ces mois de mai et de juin propices aux fiançailles et aux mariages, préférez un bijou en or recyclé. Il existe des sociétés spécialisées dans le recyclage des bijoux. On peut aussi aller dans les ventes aux enchères, chez les antiquaires, moderniser un bijou de famille ancien… Soyons créatifs.
    La fièvre de l’or, réalisé par Olivier Weber
    Ce film, sorti en salle en novembre 2008, est aujourd’hui proposé à la vente à partir du 6 mai.

    Extraits du dossier de presse:
    L’Amazonie est au coeur d’une nouvelle ruée vers l’or. Pour cette course vers les pépites et les paillettes jaunes, les hommes et
    les femmes s’enchaînent. Et détruisent l’un des derniers paradis, le poumon de la planète, la plus vaste forêt tropicale du monde, où tout se paie désormais en or.


    Un cycle du lingot s’est ainsi constitué, avec son lot d’endettés, de prostituées, de parrains, de trafiquants, que ce soit en Guyane française, au Brésil ou au Surinam.


    L’or a amené les maladies, le mercure, les crimes, l’alcoolisme, et a transformé les criques et les fleuves en poubelles.

    Ce cycle est celui de la destruction de l’homme par l’homme. 300 tonnes d’or sortent chaque année de la forêt et 120 tonnes de
    mercure y entrent. Un échange inégal, trésors contre poison. Avec en toile de fond de cette catastrophe écologique le trafic d’êtres humains, d’armes et de drogues.

    Au coeur de cette jungle sans frontières, le drame des Amérindiens Wayanas, côté Guyane française, pollués par le mercure
    nécessaire à l’or et voués à une disparition prochaine. Déjà, on constate des malformations chez les enfants, des séquelles neurologiques et des cancers chez les plus âgés. Avec le scandale du mercure, on assiste à un nouveau massacre des Indiens.

    Au coeur des ténèbres, le nouvel Eldorado est ainsi devenu l’un des pires théâtres de la mondialisation.

    http://ecoloinfo.com/2009/05/03/amazonie-la-fievre-de-l%E2%80%99or-fait-monter-le-mercure/
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Mer 6 Mai - 6:33

    Soutenez l'appel Zéro déforestation


    http://www.greenpeace.fr/zero-deforestation/
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Lun 11 Mai - 19:24

    Une décision de justice pourrait stopper la
    déforestation et les plantations de palmiers à huile




    11 Mai 2009


    Une récente décision de la Cour malaisienne pourrait faire
    jurisprudence en permettant aux tribus indigènes de Bornéo d’empêcher la
    destruction de leurs terres par les compagnies d’exploitation forestière et de
    plantations de palmiers à huile.


    La Cour fédérale malaisienne a jugé mardi dernier que les peuples
    indigènes du Sarawak, dans la partie malaisienne de Bornéo, ont non seulement
    des droits sur les terres qu’ils utilisent pour la chasse et la cueillette mais
    aussi sur celles qu’ils cultivent. Auparavant le gouvernement du Sarawak ne
    reconnaissait pas les droits des peuples indigènes sur leurs terres
    traditionnelles tant qu’ils ne pouvaient pas prouver qu’ils les
    cultivaient.


    Les Penan et les autres tribus du Sarawak tentent désespérément de
    stopper la destruction par les compagnies d’exploitation forestière et les
    planteurs de palmiers à huile des forêts dont ils dépendent pour leur
    survie.


    Jusqu’à présent, le gouvernement du Sarawak exigeait des peuples
    indigènes qu’ils fournissent la preuve d’avoir cultivé leurs terres pendant
    plusieurs années avant de reconnaître leurs droits. Il était donc impossible aux
    Penan, qui sont principalement des chasseurs-cueilleurs ne pratiquant que très
    peu d’agriculture, de protéger leurs terres.


    Les autorités du Sarawak ont cédé les terres des Penan à des compagnies
    d’exploitation forestière et de plantation de palmiers à huile sans les
    consulter. La destruction de leurs forêts fait fuir le gibier qu’ils chassent,
    pollue les rivières et tue la faune aquatique, de sorte qu’ils ont de grandes
    difficultés à se nourrir.


    Les tribus du Sarawak ont déposé environ deux cent plaintes concernant
    leurs droits territoriaux, mais la plupart n’ont pas encore abouti en raison de
    la lenteur du système judiciaire.


    Miriam Ross, chargée de campagnes s’est récemment rendue chez les Penan
    et est disponible pour des interviews.


    Pour plus d’informations et des visuels, contacter Miriam Ross :
    +44
    (0)20 7687 8734 ou +44 (0)7504 543 367
    mr@survival-international.org



    source:
    http://www.survivalfrance.org/actu/4543
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Ven 15 Mai - 20:59

    Au secours de la forêt boréale





    Pierre Asselin

    Le Soleil



    (Québec) Des groupes écologistes à travers le pays ont dévoilé hier une pétition, signée par 60 000 personnes, demandant au premier ministre Harper et à ses homologues des provinces d'assurer la protection d'au moins 50 % de la forêt boréale.



    C'est l'une des rares, sinon la première, actions concertées d'organismes environnementaux à la grandeur du Canada.



    «Nous sommes en pleine période de migration pour 1,6 milliard d'oiseaux qui nous survolent en direction de la forêt boréale, indiquait hier Christian Simard, directeur général de Nature Québec. Il faut agir rapidement parce qu'on observe déjà des déclins de plus de 50 % de la population pour plusieurs espèces, dont le gros-bec errant, la mésange à tête brune, ainsi que des populations de
    moucherolles, de parulines et de macreuses. Le déclin atteint même 90 % dans la population de quiscales rouilleux.»




    325 espèces menacées



    La forêt boréale est en effet un habitat critique pour 325 espèces d'oiseaux. Elle couvre 26 % de l'Amérique du Nord, concentrée au Canada et dans l'Alaska, mais elle abrite 50 % des espèces d'oiseaux du continent.



    La forêt boréale forme une couronne qui entoure le cercle arctique, du Canada jusqu'à la Russie.
    Elle représente plus du quart des forêts intactes sur le globe, et représente le plus grand réservoir de carbone au monde, ajoute M.
    Simard.




    «Les pertes d'habitat dues aux exploitations forestières, minières et hydroélectriques sont les principales causes des déclins de population d'oiseaux.»



    Le vice-président de Nature Québec, Charles-Antoine Drolet, souligne qu'on a déjà pris des mesures pour protéger des habitats d'oiseaux dans le sud de la province, «mais il ne s'est jamais fait de projet au nord dans la forêt boréale, la partie la plus importante pour la conservation d'oiseaux».



    Au sud du 51e parallèle



    Le gouvernement Charest a déjà pris l'engagement de protéger 50 % du Nord québécois, reconnaissent-ils, mais il faut étendre cette protection pour inclure l'ensemble de la forêt boréale, au sud du 51e parallèle. En bas de la limite nordique d'attribution des forêts, au 51e parallèle, 98 % de la forêt fait l'objet de contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestiers (CAAF).



    «Il faut poser des gestes concrets!» affirme Christian Simard, citant une demande de Nature Québec pour la création d'une première aire protégée pour le caribou forestier.



    Source:http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/200905/12/01-855865-au-secours-de-la-foret-boreale.php
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Lun 18 Mai - 16:37

    Arrêter cette main criminelle (sur le
    soja)



    Les 26 et 27 mai aura lieu au Brésil la quatrième «
    conférence internationale pour une culture responsable du soja ». Le paravent
    industriel « Round Table on Responsible Soy Association » (Association pour une
    culture responsable du soja, RTRS, ici:
    http://www.responsiblesoy.org/ ) y
    tentera de vendre par la désinformation une soi-disant norme acceptable pour la
    culture du soja, qui est un vaste crime contre l’homme et la
    nature.


    Sachez que le monde se mobilise (ici: http://www.corporateeurope.org/agrofuels/content/2009/05/open-letter-gm-soy-not-responsible ) dans une lettre ouverte retentissante de 60 organisations du
    monde entier. Le monde se mobilise, mais pas la France, à l’exception des Amis
    de la terre (ici:
    http://www.amisdelaterre.org/Soja-certifie-durable-stop-a-l.html ), dont les moyens sont hélas limités. Greenpeace-France a
    davantage à faire du côté des officiels et des décideurs, surtout depuis que
    Robert Lion préside une association jadis combative. Le WWF international -
    surtout sa branche brésilienne - est engagé de longue date dans des discussions
    indignes avec RTRS. Le WWF-France de Serge Orru, sur une autre ligne, se montre
    étonnamment embarrassé, sans que nul média ne s’intéresse pour le moment à cette
    question clé (ici:
    http://www.wwf.fr/s-informer/dossiers/wwf-france-lutte-contre-la-deforestation-liee-aux-plantations-de-soja-! )

    Moi, je continue mon bonhomme de chemin, et vous propose
    une plongée dans ce monde que nous ne voulons surtout pas voir.


    Bienvenue chez les salopards.

    Le 28 juillet 2008 au matin, un groupe d’Indiens
    guarani du nord de l’Argentine, dans la province de Jujuy, se réveille comme
    chaque jour dans le campement appelé Jasy Endy Guasu, c’est-à-dire en français
    "Lumière de la grande lune". Plutôt, ils sont réveillés par un peloton de 50
    soldats armés, qui accompagnent les employés d’un des rois locaux du soja, un
    certain Roberto Strisich. Les bulldozers conduits sur place détruisent les
    cabanes en bois. Les animaux des Indiens sont tués. Ce qui résiste encore est
    brûlé. Les soldats sont porteurs d’un ordre d’expulsion signé et contresigné par
    un juge de la ville. Une loi, des lois fédérales protègent en théorie les
    Guarani, qui sont tout de même l’un des peuples autochtones de l’Argentine.
    Chiffons de papier. La communauté Jasy Endy Guasu doit faire place nette au soja
    transgénique et à ses fabuleux profits.


    Autre lieu, au Paraguay voisin. « San Vicente es un
    importante centro agrícola en el Departamento de San Pedro, en el norte de la
    Región Oriental de Paraguay ». Il n’est pas nécessaire de traduire, et je résume
    le reste : cette région, jadis d’élevage extensif, est envahie jour après jour
    par le soja, souvent transgénique. On déforeste, on ruine pour des décennies,
    sinon des siècles, le fragile équilibre écologique d’une zone longtemps
    tranquille. Les habitants de San Vicente ont perdu la forêt, les animaux qu’ils
    y chassaient, les poissons qu’ils pêchaient dans les rivières. Ils ont en
    échange des fumigations massives de ce que les Latinos appellent agrotóxicos,
    les pesticides. Beaucoup de malades, qui n’iront pas à l’hôpital.


    Bref. Le 18 août 2007, quatre paysans sont partis
    chasser là où, de tout temps, ils l’ont fait. Une petite montagne désormais
    encerclée par le soja, à l’intérieur d’une grande propriété qui était hier une
    forêt de 93 000 hectares. Le propriétaire brésilien, qu’on appelle là-bas un «
    absentéiste », vit à Sao Paulo, dans une maison qu’on imagine cossue. La forêt a
    disparu, mais il reste au milieu des champs une butte boisée où les petits
    paysans viennent chasser quelques animaux survivants. Et ce 18 août, au moment
    où les quatre hommes, dont deux adolescents, redescendent, ils sont tirés comme
    des lapins. Les gardes du propriétaire leur ont tendu une embuscade. Pedro
    Antonio Vázquez, 39 ans, meurt. Cristino González, 48 ans, meurt. Les plus
    jeunes, blessés, se traînent jusqu’au village.


    Et voici maintenant l’histoire de Tekojoja
    (Paraguay), telle que rapportée par l’anthropologue canadien Kregg Hetherington
    (ici:
    http://activistmagazine.com/index.php?option=com_content&task=view&id=392&Itemid=56 ). Nous sommes le 24 juin 2005, il est cinq heures, la communauté
    paysanne de Tekojoja dort encore. Entre 100 et 120 policiers armés débarquent et
    jettent hors de leurs lits les paysans, malgré une loi explicite qui interdit
    toute action avant l’aube. Environ 130 paysans, dont des femmes et des enfants,
    sont emmenés vers la prison dans des camions. Pendant que les soudards œuvrent,
    deux bandes de malandrins au service de propriétaires brésiliens – le Brésil est
    proche – détruisent les maisons avec de gros tracteurs, volent ce qui les
    intéresse, et brûlent ce qui brûle.


    Plus tard dans l’après-midi, les spadassins se
    mettent à tirer sur les paysans, évidemment désarmés, ce qui est à la fois plus
    drôle et plus facile. Il y a des blessés. Et deux morts : Angel Cristaldo et
    Leoncio Torres. Mais le soja est passé, ce qui est bien l’essentiel. Autre
    péripétie d’une tragédie que personne ne veut considérer en Europe, où les
    supermarchés débordent de viande « nourrie » avec le soja transgénique débarqué
    à Brest, Lorient, Anvers ou Rotterdam : le cas Agripina. Le journaliste Philippe
    Chevalier raconte dans le quotidien suisse Le Courrier (ici:
    http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=439285 ) comment cette mère de famille s’est retrouvée encerclée par le
    soja.


    Agripina Britez vit avec ses onze enfants et ses
    deux nièces sur une propriété agricole de dix hectares, dans le département
    paraguayen de San Pedro. Elle y cultive, à la manière ancienne, sésame et maïs.
    Au milieu de 3 000 hectares de soja transgénique. Chaque mois, et à quatre
    reprises, un avion largue des fumigations chimiques dont nul ne sait rien
    précisément. Agripina, en tout cas, rapporte qu’elle a le côté droit à moitié
    paralysé. Deux de ses gosses, Carolina (18 ans) et Carmén (6 ans) se plaignent
    depuis deux ans de nausées et de maux de tête. Ce doit être
    psychologique.


    Au début des années 70 du siècle passé, le soja
    était inconnu au Paraguay. En 1991, il occupait (Ministerio de Agricultura y
    Ganadería, 1994) 552 456 hectares. En 2 000, 1 175 000 hectares. En 2 006, 2 429
    800 hectares. Plus du tiers de la surface cultivable du pays est désormais
    dévolu à la culture d’une plante inconnue il y a seulement vingt ans – le soja
    transgénique -, sous contrôle d’entreprises étrangères pour lesquelles le
    Paraguay est à peine un point sur le planisphère.


    Dans l’Argentine voisine, c’est pire. Cela ne veut
    rien dire, bien entendu. Comment cela pourrait-il être pire ? Au début des
    années 70, le soja couvre moins de 100 000 hectares. En 2 000, plus de 10
    millions. Et 14 millions d’hectares en 2003. Et 16 millions d’hectares en 2007,
    ce qui représente environ 60 % des surfaces cultivées de ce pays
    géant.


    Au Brésil, au cours des soixante dernières années,
    l’agriculture du soja s’est étendue de zéro à plus de vingt et un millions
    d’hectares de terre cultivée. Le Brésil est le deuxième exportateur mondial, et
    sera bientôt le premier, devant les États-Unis. Il pourrait même exporter deux
    fois plus que le géant du Nord en 2015 ! Car sa progression est fulgurante,
    inouïe : il représente déjà, avec environ 62 millions de tonnes par an, le quart
    de la production mondiale. Et ce n’est qu’un début.


    Car à l’autre bout de la chaîne, il y a nous, tout
    simplement. Une étude du WWF (ici:
    http://www.protegelaforet.com/soja.php ) rappelle opportunément cette réalité qu’il ne faut surtout,
    surtout pas voir : « Un Français mange en moyenne 92 kg de viande, 250 œufs et
    une centaine de kilos de produits laitiers chaque année, ce qui nécessite une
    surface cultivée en soja de 458 m2 par habitant pour répondre aux besoins en
    alimentation animale. La France fait partie des principaux responsables de cette
    tragédie. Elle est en effet le premier consommateur européen de soja,
    principalement originaire du Brésil (22 % du soja exporté du Brésil arrive en
    France) ».


    Arrêtons de lire une seconde. Faisons semblant de
    croire qu’il existe sur terre une seule et même humanité. Une seule. Eh bien,
    une partie – nous – utilise sans s’en soucier 458 m2 par tête d’une terre
    fabuleuse à tous points de vue pour parachever l’alimentation du bétail
    industriel qu’elle ingurgite. Question stupide, qui nous fait aussitôt
    redescendre sur terre : que fait, plutôt que ne fait pas le mouvement des
    consommateurs français ? A-t-on le droit de se regarder dans la glace sans
    penser une seconde aux innombrables sacrifiés de cette sinistre histoire
    ?


    Par Fabrice Nicolino

    source: http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article10599
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Ven 22 Mai - 14:03

    Comment le réchauffement va transformer la forêt française





    De notre envoyée spéciale à Nancy, Marielle Court



    «La forêt est moins sensible à la chaleur qu'au manque ou au trop plein d'eau » analyse un écophysiologiste.

    Des essences méridionales comme le pin maritime devraient envahir les forêts d'Ile-de-France.
    Le hêtre et le charme ne devraient plus pousser que dans l'extrême nord du pays.




    Ils sont une trentaine, campés dans leurs bottes, les yeux rivés sur la paroi d'une profonde tranchée creusée au pied d'un chêne centenaire de la forêt domaniale de Languimbert (Moselle). Comprendre quelle est la vulnérabilité des arbres au changement climatique suppose que forestiers et chercheurs examinent les
    feuilles, les branches, les troncs mais également ce qui se passe deux mètres sous terre. «La forêt est moins sensible à la chaleur qu'au manque ou au trop plein d'eau » analyse André Granier, écophysiologiste à l'Inra (Institut national de recherche agronomique). Ce jour-là, les couches pédologiques (la pédologie est la science des sols) sont riches d'enseignements.




    Venus de toute la France, ils sont réunis depuis deux jours au centre Inra de Nancy dans le cadre du projet Dryade (2006), pour croiser leurs recherches, faire part de leurs observations et tenter d'avancer des réponses à la question désormais récurrente : comment faut-il gérer la forêt ? «C'est la grande interrogation de tous les propriétaires forestiers», poursuit André Granier.



    Les premiers effets constatés des changements climatiques sur les arbres ne sont pas forcément néfastes. Ils se traduisent notamment par des fleurs et des feuilles qui apparaissent en moyenne dix jours plus tôt qu'il y a une quarantaine d'années,
    par une montée en altitude de certaines essences montagnardes et, surtout, par «une hausse de 30 % à 40 % de la productivité de la forêt depuis le début du siècle», précise Myriam Legay, représentante de l'Office national des forêts (ONF) au sein de l'Inra. En plus du réchauffement et des surplus d'azote, la croissance des arbres est stimulée par le gaz carbonique de l'atmosphère, dont ils se nourrissent.




    Côté pathologie, «on devine quelques incidences sur les écosystèmes, mais, pour l'heure, il n'y a pas réellement de problème phytosanitaire que l'on puisse attribuer au réchauffement climatique», commente Louis Michel Nageleisen, en charge du
    département santé des forêts. Il est vrai que l'on manque encore trop souvent de données anciennes permettant d'établir des comparaisons. Lorsqu'on en a, ce qui est le cas depuis quarante ans pour la chenille processionnaire du pin, «alors on voit l'effet du réchauffement qui - avec l'aide de l'homme - la pousse toujours plus au nord», explique encore le représentant du ministère de
    l'Agriculture.




    Les prévisions, en revanche, sont beaucoup plus sombres. «Un réchauffement moyen de 2 à 4 °C est attendu sur la France au cours de ce siècle, surtout en été et dans le sud du pays », rappelle Myriam Legay, avec un nombre de sécheresses en hausse
    constante. Au XXe siècle, la hausse des températures a été de 0,9
    °C.




    Alors que faire ? Anticiper en plantant d'ores et déjà des essences susceptibles de mieux résister au stress hydrique ou attendre au contraire pour mesurer la capacité de résilience des arbres ? Dans les deux cas, les risques existent. Il y a quelques années, afin d'accroître leur production, des propriétaires du Sud-ouest ont
    planté de l'eucalyptus. Un arbre qui résiste à la chaleur. Mais, à la suite d'un hiver un peu trop rigoureux, toute la plantation a gelé. A contrario, trop attendre et des sécheresses à répétition auront des effets dévastateurs. «C'est tout le débat qu'il y a aujourd'hui sur l'intérêt de planter des chênes pédonculés qui résistent mieux à la chaleur qu'à l'eau ou des chênes sessiles
    aux propriétés inverses», insiste un expert.




    «Le pari de Pascal»



    La Caisse des dépôts et consignations, qui est le premier gestionnaire privé de France, avec 235 000 hectares, fait le pari du renouvellement. Après des études à l'étranger et un examen attentif des conséquences des précédentes sécheresses, dont celle de 2003, sa société forestière a dressé une liste «d'essences de transition capables au moins jusqu'en 2050 de résister au climat actuel comme au climat futur : tilleul, châtaignier, aulne, érable, pin maritime…», commente Laurent ­Piermont, son directeur. «C'est un peu le pari de Pascal. Au vu des énormes incertitudes, nous pensons qu'il vaut mieux agir», explique-t-il. «Avant de se
    focaliser sur des essences, il y a d'autres mesures à prendre qui éviteront de trop changer la physionomie de la forêt française», estime pour sa part Myriam Legay. Ainsi l'ONF prône-t-il une diversification des espèces et l'idée qu'il faut plus éclaircir les forêts afin de diminuer la pression sur les réserves d'eau dans le sol.




    Les enjeux sont primordiaux. La France est un des premiers États forestiers d'Europe en termes de superficie mais est à la traîne en termes d'exploitation. La forêt française occupe 30 % du territoire.



    Source: http://www.lefigaro.fr/sciences/2009/05/20/01008-20090520ARTFIG00046-comment-le-rechauffement-va-transformer-la-foret-francaise-.php
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Ven 22 Mai - 23:47

    Bornéo : la forêt assassinée



    Sur cette grande île de l’Insulinde, partagée entre le Kalimantan indonésien, la Malaisie et le minuscule et richissime sultanat de Brunei, il ne reste plus que 30% de la couverture forestière tropicale d’origine. Reportage au cœur de Bornéo, dans
    l’empire absolu du palmier à huile.




    C’est un petit supermarché comme il en existe plusieurs à Palangkaraya, la capitale de la province centrale du Kalimantan, la partie indonésienne de l’île de Bornéo. Dhani, l’un des chargés
    de mission de Kalaweit, une ONG spécialisée dans la protection des gibbons qu’un Français a créé voici une dizaine d’années, montre un rayon entier où sont rangés les emballages disparates et les bouteilles en plastique qui contiennent de l’huile de palme. " Voilà pourquoi ma forêt part en fumée ", dit-il en saisissant un gros sachet jaune canari de deux litres sur lequel s’affichent des
    cuisses de poulet pané.


    Dans cette ville fourmilière de près de 200.000 âmes, où l’on cuisine quasiment tous les plats au wok, l’huile de l’élaeis est une matière première essentielle et la principale ressource économique de toute la région.

    Pour comprendre pourquoi et comment Bornéo se transforme en une immense palmeraie, il suffit de s’engager sur la TransKalimantan, un axe routier goudronné qui irrigue le cœur de la province. Dès la sortie de l’agglomération, des dizaines de pépinières où s’exposent des milliers de jeunes plants de palmiers, annoncent la couleur et les premières monocultures. " Comme les compagnies d’huile de palme n’arrêtent pas de s’étendre, elles ont toujours besoin de semis ", commente le militant écologiste. Cette course à la production est omniprésente dans le paysage. Là
    où, il y a encore quatre ou cinq ans, s’élevait une forêt luxuriante, il ne reste plus qu’un chaos de troncs, de grosses branches calcinées et de brandons, signe que le feu a été mis tout récemment. La méthode d’éradication de la canopée tropicale est toujours la même : on draine le sol, car la majorité de la
    forêt du Kalimantan a les pieds dans l’eau, puis on brûle et on plante. " La technique du brûlis est la plus employée car elle permet d’économiser beaucoup de main d’œuvre. Si la parcelle est défrichée, cela coûte 500 euros à l’ha, 250 euros si on la brûle. Le choix est vite fait ". Au final, il ne reste rien, un terrain sec, vide et silencieux que les compagnies laissent en jachère durant
    une année ou deux avant de semer les plants.


    Une cinquantaine de km déjà parcourus et toujours le même spectacle affligeant : des zones de savanes pelées insipides
    qui alternent avec les alignements des troncs cylindriques coiffés des longues feuilles pennées de l’Arécacée originaire d’Afrique de l’Ouest. Seuls les villages, mais aussi les portes monumentales qui commandent l’accès aux concessions d’huile de palme, interrompent le déroulé monotone du trajet. Voilà justement l’un de ces édifices à l’architecture aussi imposante que kitch placé légèrement en retrait de la route. Barrières amovibles, poste de garde,
    sentinelles armées et regards soupçonneux immédiats. Un Blanc à l’entrée, ça sent le journaliste ou l’emmerdeur envoyé par une ONG occidentale. Derrière la vitre de sa loge, le type au contrôle ne connaît qu’un mot en anglais : " dégagez… ". Inutile d’insister, d’autant que les cerbères ont paraît-il la gâchette facile.

    Gare aux cobras !



    Dhani soupire : " ils fonctionnent en totale autarcie. A l’exception de ceux qui ont un laissez-passer délivré par la compagnie, personne ne peut entrer. En général, l’usine est située au centre
    de la concession, à plusieurs km de la route puisque la surface moyenne d’une plantation est de 25000 ha ". La compagnie veille donc férocement sur son outil de production et pour cause : l’élaeis est un formidable modèle de rentabilité.
    Sécheresses, intempéries à rallonge, sols pauvres ou riches, maladies…ce végétal a peu d’exigences et résiste à tout. Autre avantage, il fructifie vite : les premiers régimes de noix apparaissent au bout de trois ans et comme l’intéressé
    dispose d’une durée de vie d’une trentaine d’années, le retour sur un primo-investissement dérisoire est phénoménal. Seul un rongeur, le rat palmiste, peut contrarier cette croissance en s’attaquant aux noix dont il raffole. Pour lutter contre la bestiole, les compagnies ont mis au point une riposte implacable : elles élèvent et lâchent des cobras dans les palmeraies au risque d’exposer aussi leurs ouvriers à une morsure fatale. " Comme rien ne filtre à l’extérieur, on ne connaît pas le nombre exact de cas de mortalité, un ou deux
    décès par an et par concession selon nos informations ". Par peur de perdre leur job, les travailleurs ne parlent pas, y compris quand ils ont - rarement - l’occasion de sortir de leur univers de misère. " Ce sont tous des Javanais qui préfèrent cette vie à celle qu’ils avaient dans leur bidonville de Jakarta. Les Dayaks ne veulent pas travailler dans des conditions si rudes ".

    Un ouvrier est payé 2 euros par jour et pour avoir toujours son personnel à l’œil, Big Brother lui offre le logement et scolarise ses enfants dans l’enceinte de la plantation. Impossible de se
    plaindre : pas de syndicat, encore moins de couverture sociale et un boulot de forçat qui démarre à l’aube et s’achève vers 16 h. " Une seule personne suffit pour entretenir 9 ha et extraire de la base du tronc à la machette les régimes de noix qui pèse entre 50 et 60 kg l’unité ". La récolte est ensuite transférée par camion à l’huilerie où la chaîne de fabrication est entièrement mécanisée.
    Dans le palmier à huile, tout est bon ou recyclable : les feuilles ou les déchets des grappes sont réutilisés comme engrais naturel dans la plantation, les fibres servent de combustible pour alimenter la fabrique en énergie et les noyaux, la matière noble, produisent la précieuse huile. Avec un double jackpot : le fruit et sa drupe charnue qui recèle 50% de lipides fournit l’huile de palme plutôt destinée à l’alimentation, tandis que l’amande contenue dans le
    noyau, plus concentrée et plus riche en lipides, est vendue à l’industrie des cosmétiques.

    Machine infernale



    A l’usine, tout le staff d’encadrement, du manager à la secrétaire, est malais. Comme le reste du personnel est entièrement javanais, les retombées locales sur l’emploi sont nulles. Pas de taxe professionnelle non plus, ni de taxe tout court…l’élaeis est
    un tiroir-caisse défiscalisé, généreux et pérenne qui enrichit les strates d’une pyramide opaque. " En Indonésie, le gouvernement a toutefois fixé des règles pour les concessions : elles ne doivent pas légalement dépasser 25000 ha par plantation, mais les compagnies se regroupent en consortium de 5 ou 6 sociétés pour contourner l’obstacle ", explique Aurélien Brulé, le Français qui a créé et dirige Kalaweit. Toutes sous enseignes malaises, ces entreprises font
    le travail sur le terrain, mais ceux qui moissonnent les dividendes se trouvent au Sri Lanka, en Chine, en Inde, mais aussi dans la Vieille Europe : plusieurs banques et pas des moindres comme ING Direct, BNP Paribas ou la Société Générale ont investi dans ce palmier qui ne connaît pas la crise. Sans le crier sur les toits, évidemment, car cela ferait trop désordre en ces temps de développement durable où le marketing vert est une force de vente.


    La monoculture de ce palmier de pays pauvres gonfle donc les poches de quelques gros négociants de pays dits émergents et les actifs financiers d’un tissu de multinationales de pays riches.
    Comme il n’est pas question de tarir un tel gisement, l’élaeis est devenu une machine infernale qui ronge tout et le phénomène s’intensifie depuis 4 ou 5 ans pour répondre à une demande mondiale en plein boom. Prenez un simple paquet de chips dans le rayon d’une grande surface européenne. Il contient en moyenne 60% " d’oléine de palme ", comme l’indique la composition détaillée sur l’étiquette.
    Chips, biscuits apéritifs, glaces, soupes, pâtes à tartiner, biscottes…un produit de consommation courante sur deux recèle de l’huile de palme, et voilà que se profile la nouvelle menace de son utilisation dans les réservoirs des bagnoles, comme agrocarburant ! Bilan : une ONG, les Amis de la terre, a calculé qu’une superficie équivalente à un terrain de football disparaît en Indonésie
    toutes les 10 secondes.


    Sur place, les autochtones ne réagissent pas ou peu, déjà parce que l’on prend soin de ne pas les informer.
    Démonstration dans un petit village Dayak rencontré sur la route. Assise à l’ombre sous le toit d’une remise de grains construite sur pilotis en bordure de la poignée d’ares de riz paddy qu’elle cultive, Maryati se repose un instant au côté de sa fille Yudi. A quelques pas de là, des statues de bois aux traits expressifs et multicolores veillent sur l’ossuaire de la famille. Les traditions animistes et les rites magiques sont encore bien enracinés dans l’âme de cette
    ethnie au passé farouche. Les Dayaks étaient réputés pour leur art du décollage de tête…Plus rien de tout cela aujourd’hui. Le gouvernement a sédentarisé ce peuple de nomades qui vivait autrefois de chasse, de pêche et de la générosité de leur ladang, les cultures sur brûlis. Le visage émacié et tanné par le soleil, Maryati n’a rien à dire : tant que les compagnies malaises ne viennent pas la virer de ses maigres lopins de terre pour y planter des palmiers, tout va bien. Elle n’a jamais entendu parler de réchauffement climatique, de gaz à effet de serre, de déforestation. Sa fille Yudi est allée à l’école, mais les enseignants n’ont pas évoqué ces problèmes d’une autre planète. Son horizon à
    elle ? La route, les eaux brun chocolat du fleuve qui passe pas loin, sa rizière, le marché du bourg tout proche où elle vend ses produits et sa maison en bambou devant laquelle baguenaudent poules et cochons. "


    Les Dayaks ont toujours eu une relation de peur avec la jungle. Leur culte regorge de prières qui s’adressent aux esprits de la forêt afin qu’ils les épargnent ", observe Aurélien Brulé, " c’est pourquoi ils pratiquaient jadis le brûlis sur de grandes surfaces, pour mettre le plus d’espace possible entre leur village et la lisière des arbres. Ce ne sont donc pas eux qui risquent de se plaindre des abattages ".
    Indifférence politique



    Dans ce contexte, les compagnies n’ont rien à craindre d’une éventuelle réaction épidermique des autochtones et comme le mécanisme d’acquisition des terres auprès des autorités est
    parfaitement huilé, elles disposent d’un boulevard pour continuer leur expansion.


    Première étape, obtenir l’autorisation administrative de s’implanter. Au Kalimantan, elle est donnée par le gouverneur de la province. Elu démocratiquement pour 5 ans, il est le maître après Allah - on est en terres musulmanes - et possède forcément sa propre
    compagnie d’huile de palme, comme d’ailleurs tous les chefs des districts qui quadrillent le territoire. Les gouverneurs ont hérité de ce pouvoir énorme en 1998, après la chute de l’ex-président Suharto, décédé en janvier 2008. A l’époque, ballotté entre incertitudes politiques et crise économique, l’Etat a confié aux provinces de l’archipel le soin de s’autofinancer : " comme le
    commerce de bois et l’huile de palme sont les seules sources de revenus, les dirigeants locaux ont immédiatement profité de leur quasi indépendance pour développer ces deux filières à grande échelle ". Le rush des entreprises malaises sur le filon a été instantané, d’autant qu’en Malaisie, pays frontalier avec le Kalimantan, la forêt n’était déjà plus qu’un souvenir à l’aube de ce
    XXI° siècle…Il existe pourtant des garde-fous dans la loi indonésienne. Ainsi, pour chaque arbre coupé, un autre doit être planté.


    Mais - subtilité toute asiatique - le texte ne précise pas quel type d’essence il convient de repiquer. Toujours selon la loi, les concessions ne peuvent être accordées que dans les zones les plus
    dégradées et elles ont aussi l’obligation de préserver 10% du couvert forestier originel : " ce n’est que du vent. Dans la réalité, les lois ne sont jamais appliquées ", ironise Aurélien, " et les compagnies savent parfaitement caresser le gouverneur ou ses représentants dans le sens du poil, une mallette bien garnie à l’appui. Le feu vert est vite donné ".

    Aujourd’hui, 70% de la forêt tropicale humide des quatre provinces du Kalimantan est détruit et ce qui subsiste est en sursis, puisque personne ne semble en mesure de stopper l’hémorragie. Le monde politique ? A Bornéo comme dans tout l’archipel, il regarde ailleurs et se fout que la forêt brûle. A preuve les élections législatives du 9 avril dernier : sur les 40 partis et les quelque 11900 candidats en lice dans ce pays de 237 millions d’habitants, aucun ne s’est
    présenté sous une quelconque bannière écologiste, malgré l’incroyable pollution qui étouffe l’atmosphère ou souille les rues de Jakarta et de toutes les grandes villes. Reste les ONG et l’opinion mondiale. En décembre 2007, lors d’une énième conférence sur le réchauffement climatique qui s’est déroulée sur l’île de Bali, toutes les délégations internationales s’étaient émues de la déforestation en Indonésie, pays hôte de la réunion, et en Malaisie, les deux principaux producteurs d’huile de palme de la planète.


    Les reproches de la communauté mondiale n’ont pas empêché l’Indonésie de monter sur la troisième marche du podium des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, derrière la Chine et les Etats-Unis en 2008. Cette même année, les autorités de
    Jakarta offraient un nouvel eldorado aux palmeraies en leur attribuant un territoire de 4 millions d’ha à Irian Jaya, la partie indonésienne de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les Papous, dont beaucoup de tribus vivent encore à l’état primitif, n’auront très bientôt plus que leurs yeux pour pleurer leur canopée.


    Patrice COSTA


    Source : http://www.estrepublicain.fr/une/nature/art_1085209.php
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Mar 2 Juin - 18:15

    ARGENTINE - Au delà de la dengue :
    destruction de l’environnement et recrudescence des maladies



    L’apparition ou réapparition de maladies dans
    des secteurs où elles étaient jusque-là absentes constitue un autre méfait de
    l’extension de la culture du soja et du déplacement corrélatif de la frontière
    agro-pastorale [1]. Article publié par Noticias Aliadas le 30 avril
    2009.


    Les populations indiennes sont les plus
    touchées par l’émergence des maladies


    Le déplacement de la frontière agropastorale dans le
    nord du pays (qui implique la déforestation de milliers d’hectares) et
    l’élévation de la température moyenne doivent être comptés, en Argentine, parmi
    les causes de l’apparition de nouvelles maladies et le retour de maladies qui
    avaient été éradiquées.


    Aux modifications de l’environnement qui favorisent
    la prolifération des vecteurs –moustiques, souris – et leur contact avec les
    humains, s’ajoutent des indices de pauvreté élevés (en particulier dans les
    régions septentrionales) et les déficiences du système de santé publique. Les
    populations indiennes font partie des secteurs les plus
    vulnérables.


    Actuellement l’Argentine souffre d’une recrudescence
    de la dengue. À la date du 27 avril, le ministère de la santé a confirmé les
    chiffres de 6 morts et 13 366 cas, mais ces chiffres officiels sont constamment
    remis en cause par le corps médical et les syndicats de la santé. D’après
    l’estimation de l’Administration nationale des laboratoires et instituts de
    santé, le panorama est plus complexe. Cet organisme a signalé dans son Plan
    Stratégique 2008/2011, l’émergence de l’hantavirus et de la leishmaniose « en
    relation étroite avec la détérioration de l’environnement ».


    Depuis 1995 on enregistre des résurgences cycliques
    de l’hantavirus dont le vecteur est la souris à queue longue. D’après le
    ministère de la santé, à la date du 6 avril, 23 cas de contagion avaient été
    enregistrés, soit 17 cas de plus qu’à la même époque en 2008. On a assisté
    également, dans le nord-est du pays, à la réapparition de la fièvre jaune qui,
    après 42 ans de rémission, a causé la mort de 2 personnes depuis mars
    2008.


    Dans le même temps, la maladie de Chagas persiste,
    particulièrement dans le Nord – dans la province du Chaco – du fait qu’aucune
    campagne de lutte n’est menée. D’après l’Association de lutte contre la maladie
    de Chagas, le système sanitaire est insuffisant aussi bien en matière de
    dépistage et de traitement de la maladie qu’en matière d’élimination du vecteur,
    la vinchuca [2].


    Frontière agricole
    repoussée


    « La déforestation et l’incendie de bois et de
    collines pour ouvrir des terres à la culture du soja a provoqué la migration des
    moustiques vers d’autres zones où ils ont trouvé des conditions optimales à leur
    survie » signale l’ingénieur agronome Javier Souza Casadinho du Réseau d’action
    sur les pesticides et leurs alternatives pour l’Amérique latine (RAPAL) dans
    l’article largement diffusé sur internet intitulé « À propos de la dengue,
    quelques jalons pour la réflexion ».


    Cet article attire également l’attention sur
    l’élévation de la température et la modification du degré d’humidité. En
    conséquence de ces modifications, le moustique aedes aegypti, transmetteur de la
    dengue, a proliféré bien au delà du 35ème degré de latitude Sud qui était sa
    limite historique – Buenos Aires est sur le 34éme parallèle.


    Souza Casadinho soutient que, parmi les multiples
    causes, on doit prendre en compte l’utilisation des pesticides – en particulier
    l’acide 2,4-dichlorophénoxyacétique (2,4D) et le glyphosate [3] – et les
    insecticides de la famille de l’endosulfan, qui ont de graves incidences sur le
    développement des prédateurs naturels des animaux vecteurs, comme les crapauds
    et les poissons.


    « En repoussant la frontière des zones agricoles,
    l’homme empiète sur l’habitat naturel de quelques animaux et, de ce fait,
    ceux-ci vivent de plus en plus près des agglomérations humaines et transmettent
    ainsi la maladie » explique Carlos Morales Peña, responsable du programme
    sanitaire du service de relations interculturelles du ministère de la santé de
    Salta.


    Au cours d’un entretien avec Noticias Aliadas,
    Morales Peña a affirmé que la déforestation « est directement impliquée dans les
    pathologies comme la leishmaniose (plus encore que pour la dengue) et même dans
    la réapparition de quelques cas de rage (paralysante) causés par des attaques de
    chauves-souris ».


    Depuis le mois de février, la presse du nord-est de
    l’Argentine atteste de cas de leishmaniose viscérale chez les chiens, dans les
    provinces de Corrientes et Misiones principalement. Dans ses déclarations à la
    revue Ciencia y Técnica, de l’Université nationale du Nord-Est, le médecin
    épidémiologiste Jorge Gorodner a sonné l’alerte : « La leishmaniose est en
    expansion et une politique sanitaire adéquate pour assurer la prévention et la
    maîtrise de l’épidémie fait défaut ». Depuis 2006, 36 personnes ont contracté la
    variante viscérale de cette maladie – il en existe aussi une variante cutanée et
    muco-cutanée – et 4 en sont mortes.


    Pauvreté, dénutrition et
    mortalité


    D’après l’Institut national des statistiques et
    recensements (INDEC), organisme d’État, au cours du premier semestre 2008, 17,8%
    de la population était pauvre. L’Institut argentin pour le développement des
    économies régionales (IAPER), organisme privé, par un calcul « sur la base de
    niveaux d’inflation plus réalistes », évalue le taux de pauvreté national à
    31,5%. D’après l’INDEC et pendant la période considérée, la pauvreté dans la
    ville de Resistencia, capitale du Chaco, touchait 35,4% de la population alors
    que pour l’IADER, elle s’élevait à 49,3%. D’après l’étude de l’organisme privé,
    les provinces les plus touchées sont les provinces septentrionales. Dans le
    Nord-Est, l’indice de pauvreté de Corrientes (46,6%), se situe immédiatement
    après celui du Chaco, suivi de Misiones (46,1%) et Formosa (45,5%). Dans le
    Nord-Ouest, les chiffres sont assez voisins : Santiago del Estero 45,9%, Jujuy
    44,3%, Salta 43,6% et Tucumán 41,4%.


    Le nord du pays présente également les indices les
    plus élevés de dénutrition, de mortalité infantile, de cas de maladie de Chagas
    et de tuberculose ; les communautés indiennes représentent le secteur le plus
    vulnérable, avec les créoles pauvres. Au milieu de l’année 2007, une vague de
    froid sur la région dite « L’Impénétrable » – forêt fermée sur elle-même de 40
    000 km2, dans la province du Chaco (Nord-Est) – provoqua la mort de 22 Indiens
    tobas et wichí dont la santé était ruinée par ces maladies et une alimentation
    insuffisante.


    Le Chaco souffre des conséquences du déplacement de
    la frontière agropastorale. La culture du soja implantée sur les terres du sud
    et du centre de la province, a repoussé plus au nord les exploitations d’élevage
    en gagnant sur la forêt. À cela, il faut ajouter les incursions des exploitants
    illégaux de bois précieux. C’est ainsi que le territoire, qui, autrefois,
    fournissait refuge et nourriture aux peuplades tobas et wichí, est en train de
    disparaître à une vitesse vertigineuse et avec lui l’autosuffisance alimentaire
    de ces populations.


    En décembre 2007, la Cour suprême de justice a sommé
    le gouvernement national et les gouvernements provinciaux de garantir
    l’assistance médicale et alimentaire aux populations, mais le Centre d’études
    Nelson Mandela a dénoncé en mars dernier l’absence de changement
    significatif.

    Selon cette organisation de défense des droits humains,
    en 7 mois – entre août 2008 et mars 2009 – dans les environs de Villa Río
    Bermejito, 10 enfants tobas de moins de un an sont morts de dénutrition ou de
    maladies liées à une situation sanitaire et alimentaire extrême.


    La région de Misiones connaît une situation
    similaire. « Les communautés guaranis subissent une dégradation occasionnée par
    un indice élevé de dénutrition. En perdant leurs territoires ancestraux, ils ont
    été privés de leur nourriture originelle, des animaux sauvages, des fruits
    sauvages et du miel. Et en même temps qu’on les prive de leurs aliments
    traditionnels, on leur propose en remplacement de la nourriture achetée dans les
    supermarchés, aliments dont ils ignorent les combinaisons et les proportions »
    explique à Noticias Aliadas Angela Sánchez, promotrice de l’éducation bilingue
    dans la province.


    « Ceci a pour conséquence que la majorité des
    enfants guaranis souffrent de dénutrition dans leur petite enfance. Pourquoi ?
    Parce que leur mères sont déjà sous alimentées et elles mettent au monde des
    enfants dénutris », ajoute Madame Sánchez.


    La forêt du Paraná est en train de disparaître pour
    laisser place à des plantations forestières et des aménagements touristiques
    pharaoniques. « La région de Misiones est riche de ses forêts, de ses sols, de
    ses eaux. En quoi sommes-nous en train de la transformer ? En un petit désert
    planté de pins » déclare-t-elle.


    « Sans aucun doute, tout ce qui altère l’écosystème
    des êtres humains a une incidence dramatique, particulièrement sur les
    aborigènes. Chaque fois que l’on empiète sur leur habitat, cela signifie maladie
    inévitablement » souligne Morales Peña, responsable du programme sanitaire du
    service des relations interculturelles.


    En ce qui concerne la situation telle qu’elle se
    présente dans la province de Salta, Morales Peña se risque même à dire : « Nous
    allons prendre un exemple grossier qui ne correspond pas tout à fait à la
    réalité. Imaginons que l’on observe une zone où l’on compte 10 cas d’enfants
    entre un et quatre ans, morts pendant une période donnée. Lorsqu’on analyse plus
    avant ce chiffre, on se rend compte que sur les 10 cas, 7 sont des aborigènes
    ».


    Par Hernán Scandizzo, le 1 juin 2009

    Notes
    [1] Pour en savoir plus sur les
    différentes maladies ou insectes évoqués, vous pouvez cliquer sur leurs noms,
    cela vous renverra à la page correspondante de l’encyclopédie Wikipédia.
    [2]
    Cet insecte piqueur appartient à la famille des punaises.
    [3] Le glyphosate
    est plus connu sous le nom de Roundup, nom sous lequel il a d’abord été
    commercialisé par Monsanto


    Source: http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=13818
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Sam 6 Juin - 7:01

    Miser sur les forêts et cultures pour
    combattre le réchauffement



    Protéger forêts et tourbières qui "piègent" le CO2
    et améliorer les méthodes agricoles limiterait efficacement le réchauffement
    climatique, estime un rapport du Programme des Nations Unies pour
    l'environnement (Pnue) publié vendredi à l'occasion de la Journée mondiale de
    l'environnement.


    Alors que des millions de dollars sont investis dans
    des technologies pour capturer le CO2 et l'enfouir sous terre, la communauté
    internationale est peut-être en train de passer à côté d'une méthode qui a fait
    ses preuves pendant des milliers d'années: la biosphère, estime Achim Steiner,
    directeur exécutif du Pnue.


    Déforestation

    "Selon certaines estimations, les écosystèmes de la
    planète pourraient permettre de capturer plus de 50 gigatonnes (Gt) de carbone
    au cours des prochaines décennies", ajoute-t-il dans ce rapport publié six mois
    avant le rendez-vous de Copenhague, décisif pour le climat.


    Réduire la déforestation de 50% d'ici 2050 et la
    maintenir à ce niveau jusqu'en 2100, permettrait d'éviter des émissions de 50 Gt
    de carbone au cours du siècle, estime le Pnue. Les forêts tropicales constituent
    le plus important "puits" de carbone, absorbant actuellement environ 1,5 Gt de
    C02 par an, soit 15% des émissions dues aux activités humaines.


    Au rythme actuel (14,8 millions d'hectares par an,
    soit la superficie du Bangladesh), la déforestation est responsable de près d'un
    cinquième des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, soit plus que le
    secteur du transport. Améliorer l'abattage des arbres permettrait de réduire de
    30% les pertes de CO2 que ces opérations génèrent en détruisant la
    végétation.


    Agriculture

    Le secteur agricole, qui génère environ 2 Gt de
    carbone par an, pourrait de son côté devenir neutre en carbone d'ici 2030 si des
    méthodes de culture plus favorables à l'environnement comme l'utilisation
    d'engrais naturels, compost ou fumier, étaient adoptées.


    L'agroforesterie, associant cultures ou paturages et
    plantations d'arbres, permettrait également d'éviter des émissions de carbone
    dans les régions tropicales - entre 10 et 50 tonnes par hectare, selon le
    rapport.


    Le Pnue plaide également en faveur des tourbières,
    menacées de drainage dans les pays tropicaux pour faire place à des plantations
    de palmiers à huile, alors qu'elles peuvent stocker en moyenne 1.450 tonnes de
    carbone par hectare et constituent ainsi le plus efficace des puits naturels.


    05/06/09

    Source: http://www.7sur7.be/7s7/fr/2665/R-chauffement-Climatique/article/detail/876891/2009/06/05/Miser-sur-les-for-ts-et-cultures-pour-combattre-le-r-chauffement.dhtml
    Rabasse du sud
    Rabasse du sud


    Nombre de messages : 2398
    Localisation : la provence
    Emploi/loisirs : chercheur
    Date d'inscription : 26/11/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par Rabasse du sud Dim 7 Juin - 9:39

    déforestation Deforestation_aerial_0066déforestation Deforestationdéforestation Treelog
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Mer 17 Juin - 13:48

    Déforestation au Brésil

    La forêt amazonienne continue de souffrir d'une exploitation intense pour laquelle les pays développés ne sont pas innocents.

    Greenpeace a enquêté sur cette déforestation massive :

    Après 3 années d'enquête détaillée au cœur de la filière de l'élevage brésilien, Greenpeace publie un rapport en forme de réquisitoire contre ce qui est le 1er moteur actuel de la déforestation au Brésil et dans le monde. Ce rapport démontre l'urgence d'actions – à tous les niveaux - sur la filière bovine brésilienne pour préserver la forêt amazonienne et le climat.

    L'élevage brésilien : 1er criminel forestier et climatique en pleine
    expansion


    L'élevage est en effet responsable de 80% de la déforestation
    amazonienne, ce qui représente 14% de la déforestation annuelle de la planète.
    La destruction progressive de la forêt amazonienne, par abattage et brulis, fait du Brésil le 4ème émetteur mondial de gaz à effet de serre. Le pays possède le plus grand cheptel commercial du monde. Il est le premier exportateur mondial de bœuf et de cuir et son gouvernement entend voir sa part sur le marché mondial doubler d'ici à 2018. « Mais cette expansion se fait sur l'avancée des
    frontières de la déforestation où les éleveurs profitent d'un manque patent de gouvernance », explique Grégoire Lejonc, chargé de campagne forêts chez Greenpeace France.


    Le gouvernement brésilien supporte l'élevage et légalise la déforestation illégale

    Le gouvernement brésilien a lui-même une attitude plus qu'ambiguë
    vis-à-vis de la préservation de la forêt amazonienne et du climat. D'un coté, le président Lula a annoncé récemment un plan d'action contre le changement climatique qui doit voir ce pays réduire de 72% le déboisement illégal d'ici 2018. « Or, ce rapport prouve clairement que 90% de la déforestation annuelle en Amazonie est illégale tandis que des lois régularisant de facto des terres
    accaparées illégalement pour l'élevage ont été adoptées récemment », explique Grégoire Lejonc. « Le gouvernement est l'un des principaux bailleurs de fonds et actionnaires du secteur de l'élevage en Amazonie, ce qui fait de lui un véritable promoteur de la déforestation amazonienne », poursuit-il.


    Le tour du monde des marques complices indirectes de la déforestation

    Au bout d'une filière complexe, Greenpeace a pu remonter jusqu'aux
    produits de l'élevage et donc de la déforestation amazonienne. Du cuir des baskets Nike, Reebok ou Adidas, aux produits Louis Vuitton ou Gucci en passant par la viande des plats préparés servis sur le réseau SNCF, ou les produits commercialisés par Carrefour ou Casino au Brésil, le rapport fait un véritable « tour du monde » des marques impliquées indirectement dans la déforestation amazonienne. Répondant à l'interpellation de Greenpeace, nombre de ces marques déclarent ne pas avoir connaissance de l'implication de leurs fournisseurs dans la déforestation. « On a affaire à une filière aveugle et tentaculaire. Nous appelons toutes les entreprises impliquées à moraliser leurs approvisionnements
    », conclut Grégoire Lejonc.


    Le rapport a été salué par le ministre de l'environnement brésilien
    lui-même, Carlos Minc, lors d'une conférence de presse le mardi 2 juin.


    Greenpeace demande que :

    - les nombreuses entreprises et marques citées dénoncent leurs contrats avec leurs fournisseurs et cessent d'alimenter la déforestation
    - le gouvernement brésilien cesse de cautionner l'avancée de la déforestation en subventionnant et en légalisant le développement anarchique de l'élevage
    - un fonds international de lutte contre la déforestation tropicale soit adopté, dans le cadre des négociations internationales sur le changement climatique (conférence de Copenhague), prévoyant un mécanisme de contribution obligatoire des pays industrialisés.

    http://lanvert.hautetfort.com/archive/2009/06/11/deforestation-au-bresil.html
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Dim 21 Juin - 19:38

    Meubles en bois : l'exotique est-il écologique ?


    Les bois exotiques s'utilisent pour la fabrication de meubles, résistants à l'humidité. Issus de forêts tropicales, ils encouragent la déforestation. Acheter du bois exotique n'est pas très écologique.


    Un bois exotique, qu'est-ce que c'est ?


    Les bois exotiques, très à la mode depuis quelques années, proviennent des forêts tropicales (Asie, Afrique, Amérique du
    Sud). Les plus connus sont le teck, l'ébène, l'acajou, mais il existe bien d'autres essences: moabi, palissandre, azobé, merbau, bangkiraï...


    Ils sont utilisés pour fabriquer des meubles (meubles d'intérieur et mobilier de jardin), pour le bricolage ou la construction (terrasses, revêtements de salles de bain, planchers, murs, toits, et même tuiles!). Leur excellente résistance à l'humidité explique souvent leur succès.
    Les arguments des "anti-bois exotiques"

    La raison principale évoquée par les détracteurs des bois tropicaux concerne la déforestation et l'exploitation illégale des forêts.

    Selon la Banque Mondiale, 20% de la destruction des forêts tropicales est due à leur exploitation abusive (le reste des dommages étant causés par l'agriculture et l'élevage qui "grignotent" -ou plutôt dévorent- les surfaces forestières, et par l'urbanisation).

    L'exploitation des forêts tropicales est souvent illégale: selon le World Resources Institute, 65% de la production mondiale de
    bois proviendrait de coupes illégales (35% en Malaisie, 73% en Indonésie, 50% au Cameroun, 70% au Gabon, et presque 80% dans certaines régions du Brésil).


    En France, d'après le WWF, 32% des importations de bois exotiques proviennent du Gabon, 17% du Brésil, 11% de la République
    Démocratique du Congo et 6% du Cameroun. La France est ainsi le 1er importateur européen de bois brésilien et africain. Les importations de bois coupé illégalement resprésenteraient 40% du total.

    Et encore, ces chiffre ne concernent que le bois brut ou semi-transformé, les importations de produits finis (par exemple, des meubles fabriqués en Indonésie) n'étant pas comptabilisées comme "importation de bois tropical".

    Enfin, notons que, comme pour tous les produits en provenance de pays lointains, le transport n'est pas du tout un bon point
    pour l'environnement, notamment en termes de rejets de CO2 et de consommation de carburant.


    Le gouvernement français est sensibilisé ?

    L'une des preuves de l'ampleur de ce problème est l'engagement du gouvernement. Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, s'est ainsi engagé le 18 mars 2008 à lutter contre le commerce illégal de bois
    exotique, notamment en provenance du Brésil (télécharger le communiqué de presse).


    Les arguments des défenseurs de l'utilisation des bois exotiques

    Les importations françaises de bois exotique ne représentent néanmoins qu'une petite partie du bois exploité dans les pays tropicaux, l'essentiel étant utilisé sur place comme bois de chauffage (80%), ou comme bois de construction.
    D'autre part, en France, on consomme surtout du bois français (80%), et les bois exotiques ne concernent que 5% des volumes. Les 15% restant proviennent d'Europe du Nord (selon le site bois.com).


    Les partisans du bois exotiques avancent également un argument
    environnemental: ces bois sont généralement imputrescibles, et n'ont donc pas besoin d'être traités régulièrement (avec des produits potentiellement nocifs, contenant de l'arsenic, du carbamate, du phipronyl...).


    Enfin, le mobilier de jardin en teck, par exemple, évite d'avoir recours à du mobilier en plastique, qui d'une part a une durée de vie moins longue, et d'autre part est plus polluant lors de sa fabrication (dérivé du pétrole) et de sa destruction (le bois, lui, est biodégradable).

    En pratique, comment choisir ses meubles en bois ?

    Alors, faut-il définitivement renoncer au bois exotique? Nous dirons qu'il est préférable de choisir des meubles fabriqués avec des essences locales: noyer, pin, chêne, chataîgnier, merisier...

    Si toutefois vous souhaitez un bois exotique, soyez très vigilant lors de l'achat: exigez des bois labellisés FSC (label Forest Stewardship Council, garantissant la gestion durable des forêts et l'absence d'impacts négatifs sur les plans sociaux, environnementaux et économiques).

    Et, d'une manière générale, quel que soit le bois acheté (exotique ou non), mieux vaut préférés ceux qui sont certifiés, car nos forêt aussi ont besoin d'être protégées! Le label PEFC garantit ainsi une gestion forestière durable, concernant tous les pays du monde, y compris la France.

    Des distributeurs plus ou moins respectueux de l'environnement

    Le choix du magasin pour l'achat du mobilier est important. Le WWF, suite à une enquête réalisée en 2007 sur les mobiliers de jardin, désigne les enseignes Casa, Carrefour, et, dans une moindre mesure, Cora et Leclerc comme de "bons élèves", qui proposent du mobilier de jardin fabriqué à partir de bois certifié FSC ou présentant d'autres garanties environnementales.

    Les plus "mauvais élèves" sont les enseignes Cèdre Rouge, Pier Import, Bricorama et Bricomarché. Notons que les jardineries (Jardiland, Truffaut) sont souvent très mal notées.


    http://www.chacunsonbio.fr/entretien-deco/decoration/meubles/meubles-bois-lexotique-est-ecologique-4750?page=0%2C0
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Jeu 25 Juin - 11:53

    Malaisie : enquête sur l'huile de palme





    L’huile de palme est aujourd’hui l’huile la plus consommée dans le monde (25%), devant les huiles de soja (24%), colza (12%) et tournesol (7%). Plus de 85% est produit par l’Indonésie et la Malaisie. Mais l’huile de palme est aussi la plus diabolisée,
    accusée par un certain nombre d’ONG de détruire les forêts tropicales, d’exterminer les orangs-outans et d’asphyxier la planète. Enquête à Bornéo, en Malaisie.




    Région du Sabah, au bord du fleuve Kinabatangan. C’est en descendant vers l’est que commence la monoculture du palmier à huile. Il y a encore deux ans, la plaine de Kinabatangan n’était reliée que par une piste à peine carrossable. Le fleuve qui
    se jette dans la mer de Sulu était la principale voie de communication pour les Orang Sungei (paysans et pêcheurs indigènes) et pour les entrepreneurs anglais, hollandais, australiens, japonais puis chinois, qui, dès la fin du XIX siècle, coupèrent la mangrove et la forêt primaire pour y planter du tabac, de la canne
    à sucre, des cocotiers, de la jute, ou pour en exploiter le bois. C’est sur ces forêts dévastées, acquises à moindre prix par des hommes d’affaires de la péninsule malaise, que les palmeraies à huile ont commencé à s’installer à la fin des années 1980. Aujourd’hui, la piste a été en partie asphaltée et on y croise de nombreux camions chargés de régimes de noix de palme en route vers les moulins.




    Comment croire que quelque deux cents éléphants sauvages, de race pygmée, arrivent encore à survivre dans cette plaine inondable de plus en plus morcelée, déboisée, cultivée et surpeuplée? Comme si tout le monde voulait soudain habiter là :
    éléphants, singes, crocodiles, calaos, vibrions, paysans et pêcheurs indigènes, petits et gros planteurs, travailleurs immigrés indonésiens, militants écolos et touristes du monde entier… Comment apprendre à vivre tous ensemble ? Telle est la question que pose l’expansion foudroyante des plantations de palmiers à huile qui en moins de vingt ans ont radicalement transformé le paysage de l’île de Bornéo et bouleversé des équilibres écologiques et humains.




    La Malaisie est encore recouverte à 70% de forêts



    Pour certaines ONG, la Malaisie sacrifie sa forêt primaire au profit de la culture intensive du palmier à huile. En réponse à ces attaques, Tan Sri Datuk Dr Yusof Basiron, président général du puissant Malaysian Palm Oil Council (MPOC), conseil fondé
    par les entreprises d’huile de palme de Malaisie, fait remarquer que la Malaisie ne consacre pour l’instant que 20% de ses terres à l’agriculture (soit 6,5 millions d’hectares dont 4,3 millions aux plantations de palmier à huile) contre 70% pour la Grande-Bretagne. Même constat pour Jean-Marc Roda, chercheur au
    CIRAD et à l’Institut d’études forestières de Malaisie : le territoire malaisien est encore recouvert à 70% de forêts, dont 45% de forêt naturelle protégée et 25% de forêts de plantation et de production, les palmeraies ne comptant pas comme forêts puisque le palmier n’est pas un arbre mais une plante pérenne. En comparaison, la France n’a plus que 30% de forêts, dont aucune naturelle,
    l’Allemagne 20%. Une nuance tout de même : en terme de biodiversité, la forêt tropicale humide est beaucoup plus riche, avec 3000 espèces d’arbres contre 300 pour la forêt européenne, sans compter ses deux milliards de micro-organismes par centimètre cube.




    Le président du MPOC va encore plus loin : « Les ONG et les parlementaires verts de l’Union Européenne feraient mieux de mener des campagnes pour la reconversion des terres agricoles de l’Europe en zones forestières. Le maintien de la biodiversité et la
    réduction des émissions de carbone par la reforestation de l’Europe seraient une contribution importante pour la prévention du réchauffement planétaire et un bon exemple à l’usage des pays en voie de développement. »




    Pour sortir de la confrontation stérile et pour trouver des solutions de cohabitation, Darrel Webber, directeur du WWF au Sabah, est également vice-président du RSPO. Cette table ronde pour une huile de palme durable rassemble des petits et gros producteurs, des industriels de l’huile de palme et de l’agro-alimentaire, des
    financiers et plusieurs ONG importantes, dont le WWF. « Nous essayons de définir les standards pour un développement durable de l’huile de palme : responsabilités à tenir de la part des planteurs et des industriels vis-à-vis de la conservation des ressources naturelles, de la biodiversité, mais aussi de leurs employés et des communautés locales affectées par les plantations. En août
    2008, la United Plantations, à Perak, sur la péninsule malaise, a été la première a être "certifiée durable". D’autres vont suivre. »




    Une plante à très haut rendement



    Aujourd’hui, l’huile de palme est devenue incontournable, au grand dam de ses détracteurs qui voudraient la boycotter. Dans le hall d’entrée des bureaux du MPOC sont exposés tous les produits du monde en contenant : sardines en boîte, bouillon de poulet
    instantané, mayonnaise, sauce tomate, céréales, chocolat, glaces, dentifrice, shampoing, rouge à lèvres et autres cosmétiques autrefois fabriqués à base de pétrole ou de graisses animales, et bien sûr le biocarburant qui n’entre pour l’instant que pour 10% dans l’industrie du palmier à huile. Ancien chercheur en agrochimie, Dr. Sundram nous vante le très haut rendement de cette plante
    prodigieuse : 4 tonnes d’huile par hectare, contre 0,5 tonne pour le soja et 0,6 tonne pour le colza. Le ministère de l’agriculture des Etats-Unis (USDA) publie la même échelle de rendement.




    Autrement dit, pour produire la même quantité d’huile, le palmier monopolise huit fois moins de terre que ses concurrents. « Et nous sommes en train de choisir de meilleurs hybrides pour augmenter le rendement à 5 voir 6 ou 8 tonnes. Mais sans OGM. Le palmier à huile est la seule culture au monde qui ne soit pas génétiquement
    modifiée car la plante est excellente. Nous disons à l’Europe : nous n’avons pas besoin de terre mais de science. » Le palmier à huile, poursuit Dr. Sundram, a comme autre avantage d’employer une main d’œuvre intensive car la récolte ne peut pas encore être mécanisée. Une aubaine pour les ouvriers agricoles indonésiens qui affluent chez leur voisin malaisien. Au Sabah, ils seraient plus
    de 300 000 à travailler sur les plantations, dont un grand nombre de clandestins difficile à chiffrer. Ce sont eux les véritables héros de la grande épopée de l’huile de palme. Ils aiment les plantations comme les mineurs de Lorraine aimaient la mine.




    Corridors de survie pour les orangs-outans



    Pour protéger les orangs-outans face à l’expansion des palmeraies, Dr. Sundram a sollicité la coopération du chercheur français, Marc Ancrenaz, co-fondateur avec sa femme de l’association Hutan qui étudie le comportement de ces grands singes dans la région du Kinabatangan. Quand Marc Ancrenaz est arrivé à Bornéo il y a onze ans, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) avançait le chiffre de 800 orangs-outans au Sabah, et de 5000 dans le monde, sans avoir fait de recensement. « Comment vouloir sauvegarder les orangs-outans si on ne sait pas combien il en reste ? » s’interroge Marc. Il élabore alors un système unique de
    comptage par hélicoptère, car les orangs-outans font leur nid au sommet des arbres. Du ciel ils deviennent plus visibles.




    C’est ainsi que le chercheur français a réévalué leur population à 11 000 individus pour le Sabah et par déduction à environ 60.000 àKalimantan (partie indonésienne de Bornéo).
    « Mais nous nous sommes aperçus que les orangs-outans pouvaient vivre dans des forêts secondaires dégradées ou des bosquets d’arbres restés au milieu des plantations sur un pic rocheux. » Marc explique que le Sabah n’a que 20% de ses terres plantées de palmiers à huile. Mais ce chiffre ne veut rien dire, car les 20% sont sur des plantations de 100 000 hectares, sans aucun îlot de forêt. Il a donc fait un rapport au MPOC en proposant d’aménager le long des rivières des couloirs forestiers de 500 mètres de large pour que les petits mâles très mobiles puissent circuler entre le territoire des gros mâles qui, eux, ne bougent pas. Pourquoi 500 mètres ? Personne ne peut dire si c’est suffisant ou pas car le phénomène est trop nouveau. Un orang-outan se reproduit tous les huit
    ans et peut vivre jusqu’à 45 ans. Il faudrait donc étudier les orangs-outans pendant cinquante ans dans les conditions de déforestation actuelle pour pouvoir définir des normes "durables" conformes aux exigences européennes.




    Ce qui est certain, c’est qu’en France la situation est bien pire, ajoute Marc : « Les ours, il y en avait huit, il n’y en a plus. Les loups, il en reste soixante. »




    Article de : Elisabeth D. Inandiak



    Source: http://www.geo.fr/environnement/actualite-durable/malaisie-huile-palme-deforestation-41655
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par bye Ven 26 Juin - 20:47

    Forêts aménagées de Kolda et Tamba : La Fédération des producteurs de charbon déroule sa feuille de route




    Le 26 Juin 2009

    Réguler le marché du charbon de bois en brisant le monopole de l’exploitation, de la distribution et en assurant la gestion durable des dix massifs forestiers aménagés des régions de Kolda et Tambacounda. C’est la feuille de route que compte dérouler la nouvelle Fédération des producteurs locaux de charbon des forêts aménagées.

    Mamadou Mbaye de Missirah, qui vient d’être élu président de la Fédération des producteurs locaux de charbon des forêts aménagées veut mettre fin à l’exploitation abusive et dégradante des massifs forestiers, dernières réserves du Sénégal.

    Selon les membres de la fédération, le secteur de l’exploitation forestière est confronté à une gestion anarchique. Pour eux, il est l’heure de rationaliser cette gestion. La fédération se positionne ainsi en une structure d’alerte et de veille pour faire face aux « exploitants externes véreux et lutter contre tout monopole ». Rappelant leur charte, Mamadou Mbaye a mis l’accent sur la sauvegarde des ressources forestières en instituant une gestion plus responsable et rationnelle par les seuls comités villageois habilités à exploiter les forêts aménagées.

    La fédération souhaite également la poursuite du Projet de gestion durable et participatif des énergies traditionnelles et de substitution (Progede) à cause de ses impacts positifs dans toutes les collectivités du département de Tambacounda et dans la région de Kolda.

    Hormis l’aménagement des forêts, le Progede a initié les populations à la base aux techniques de gestion des écosystèmes avec l’utilisation du bois mort pour la carbonisation.

    La Communauté rurale, les comités villageois et le comité inter-villageois tirent des revenus substantiels de la gestion des forêts aménagées.

    Ces recettes servent à la construction de salles de classe, de cases de Santé, et de puits hydrauliques ou pastoraux.

    Source : http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=48339

    Contenu sponsorisé


    déforestation Empty Re: déforestation

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Jeu 9 Mai - 0:21