Chevreaux et agneaux français entassés dans des caisses "à lapins"!
07/04/2009 - Auteur : L214
À l'approche de Pâques, les enquêteurs de l'association L214 se sont rendus
sur un marché de chevreaux et d'agneaux. Ils y ont filmé des animaux entassés
dans des caisses habituellement utilisées pour le transport des lapins
https://www.dailymotion.com/relevance/search/L214/video/x8wexx_chevreaux-et-agneaux-entasses-dans_animals).
Cette situation - tolérée par les services vétérinaires - est illégale.
L214 porte aujourd'hui plainte contre le transporteur pour cruauté envers les
animaux.
Chargés brutalement dans des caisses "à lapins"
Les chevreaux et les agneaux en transit sur le marché de Parthenay
(Deux-Sèvres) - un des plus gros marchés aux bestiaux français - ont entre 1 et
3 mois. A leur arrivée, ils sont parqués - sans eau à disposition - dans des
chariots de métal à fond ajouré. Ils sont ensuite chargés dans des camions
transportant habituellement des lapins.
« Ils sont attrapés sans ménagement, qui par la peau du dos, qui par les
pattes, qui par le cou, et balancés dans des caisses trop petites pour qu'ils
puissent se tenir debout, la tête souvent cognée au passage. Les voilà entassés
dans des caisses "à lapins", serrés les uns contre les autres, apeurés,
assoiffés » témoigne un enquêteur. Ils resteront dans ces caisses de 37 cm de
haut jusqu'à ce qu'ils aient atteint leur destination : l'abattoir (1).
En violation de la réglementation... avec l'aval du ministère de
l'Agriculture !
Comme le montrent le rapport d'enquête et la vidéo, ces transports violent
la réglementation en vigueur : les agneaux et chevreaux doivent pouvoir se tenir
debout dans les moyens de transport utilisés (2). L214 a saisi les autorités
compétentes et porte plainte contre le transporteur pour cruauté envers les
animaux. Ces infractions flagrantes doivent cesser car elles accentuent encore
la détresse des jeunes animaux déjà éprouvés par les manipulations et le
changement d'environnement (3).
Il existe des lois et règlements destinés à limiter la souffrance infligée
aux animaux. Mais force est de constater qu'ils sont loin d'être appliquées,
parfois avec l'aval des pouvoirs publics français. C’est ainsi qu’en 2004, la
DGAL (Direction générale de l'alimentation - ministère de l'Agriculture) a
envoyé une note de service "autorisant" les transporteurs à utiliser ce type de
caisses pour les chevreaux tout en reconnaissant l'illégalité de tels transports
(4).
A quoi bon participer à l'élaboration de lois européennes si c'est ensuite
pour en favoriser la transgression ?
Transportés et tués sans nécessité
La question de notre responsabilité collective est une fois de plus
soulevée.
A quand un véritable débat autour de l'utilisation des animaux qui les
condamne à une vie souvent misérable et tue plus d'un milliard d'entre eux
chaque année en France ?
Source : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1948.php
___________________
Notes
(1) Rapport d'enquête de L214 (pdf, 1,2Mo)
(2) Violation - entre autres – du règlement (CE) n°1/2005 du Conseil du 22
décembre 2004 relatif au transport des animaux, qui stipule dans son Annexe I,
Chap. II, Art. 1.2 :
« Un espace suffisant est prévu à l'intérieur du compartiment destiné aux
animaux et à chacun des niveaux de ce compartiment afin de garantir une
ventilation adéquate au-dessus de la tête des animaux lorsqu'ils sont dans leur
position naturelle, sans qu'en aucun cas leurs mouvements naturels puissent être
entravés. » Ce règlement est entré en vigueur le 5 janvier 2007. Il est
obligatoire dans tous ses éléments et directement applicable dans tout État
membre. (Art. 37)
(3) EFSA, Opinion of the Scientific Panel on Animal Health and Welfare
(AHAW) on a request from the Commission related to the welfare of animals during
transport, 2004.
(4) Note de service.
L'étude – commandée par la DGAL pour justifier cette transgression - émane
de l'Institut de l'Elevage, un organisme de recherche appliquée au service du
développement économique de l’élevage d’herbivores.
On notera que selon cette étude : « Les animaux étaient manipulés calmement
et sans brutalité » et que « le transport des chevreaux était effectué […] dans
des conditions satisfaisantes pour le bien-être des animaux ».
07/04/2009 - Auteur : L214
À l'approche de Pâques, les enquêteurs de l'association L214 se sont rendus
sur un marché de chevreaux et d'agneaux. Ils y ont filmé des animaux entassés
dans des caisses habituellement utilisées pour le transport des lapins
https://www.dailymotion.com/relevance/search/L214/video/x8wexx_chevreaux-et-agneaux-entasses-dans_animals).
Cette situation - tolérée par les services vétérinaires - est illégale.
L214 porte aujourd'hui plainte contre le transporteur pour cruauté envers les
animaux.
Chargés brutalement dans des caisses "à lapins"
Les chevreaux et les agneaux en transit sur le marché de Parthenay
(Deux-Sèvres) - un des plus gros marchés aux bestiaux français - ont entre 1 et
3 mois. A leur arrivée, ils sont parqués - sans eau à disposition - dans des
chariots de métal à fond ajouré. Ils sont ensuite chargés dans des camions
transportant habituellement des lapins.
« Ils sont attrapés sans ménagement, qui par la peau du dos, qui par les
pattes, qui par le cou, et balancés dans des caisses trop petites pour qu'ils
puissent se tenir debout, la tête souvent cognée au passage. Les voilà entassés
dans des caisses "à lapins", serrés les uns contre les autres, apeurés,
assoiffés » témoigne un enquêteur. Ils resteront dans ces caisses de 37 cm de
haut jusqu'à ce qu'ils aient atteint leur destination : l'abattoir (1).
En violation de la réglementation... avec l'aval du ministère de
l'Agriculture !
Comme le montrent le rapport d'enquête et la vidéo, ces transports violent
la réglementation en vigueur : les agneaux et chevreaux doivent pouvoir se tenir
debout dans les moyens de transport utilisés (2). L214 a saisi les autorités
compétentes et porte plainte contre le transporteur pour cruauté envers les
animaux. Ces infractions flagrantes doivent cesser car elles accentuent encore
la détresse des jeunes animaux déjà éprouvés par les manipulations et le
changement d'environnement (3).
Il existe des lois et règlements destinés à limiter la souffrance infligée
aux animaux. Mais force est de constater qu'ils sont loin d'être appliquées,
parfois avec l'aval des pouvoirs publics français. C’est ainsi qu’en 2004, la
DGAL (Direction générale de l'alimentation - ministère de l'Agriculture) a
envoyé une note de service "autorisant" les transporteurs à utiliser ce type de
caisses pour les chevreaux tout en reconnaissant l'illégalité de tels transports
(4).
A quoi bon participer à l'élaboration de lois européennes si c'est ensuite
pour en favoriser la transgression ?
Transportés et tués sans nécessité
La question de notre responsabilité collective est une fois de plus
soulevée.
A quand un véritable débat autour de l'utilisation des animaux qui les
condamne à une vie souvent misérable et tue plus d'un milliard d'entre eux
chaque année en France ?
Source : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1948.php
___________________
Notes
(1) Rapport d'enquête de L214 (pdf, 1,2Mo)
(2) Violation - entre autres – du règlement (CE) n°1/2005 du Conseil du 22
décembre 2004 relatif au transport des animaux, qui stipule dans son Annexe I,
Chap. II, Art. 1.2 :
« Un espace suffisant est prévu à l'intérieur du compartiment destiné aux
animaux et à chacun des niveaux de ce compartiment afin de garantir une
ventilation adéquate au-dessus de la tête des animaux lorsqu'ils sont dans leur
position naturelle, sans qu'en aucun cas leurs mouvements naturels puissent être
entravés. » Ce règlement est entré en vigueur le 5 janvier 2007. Il est
obligatoire dans tous ses éléments et directement applicable dans tout État
membre. (Art. 37)
(3) EFSA, Opinion of the Scientific Panel on Animal Health and Welfare
(AHAW) on a request from the Commission related to the welfare of animals during
transport, 2004.
(4) Note de service.
L'étude – commandée par la DGAL pour justifier cette transgression - émane
de l'Institut de l'Elevage, un organisme de recherche appliquée au service du
développement économique de l’élevage d’herbivores.
On notera que selon cette étude : « Les animaux étaient manipulés calmement
et sans brutalité » et que « le transport des chevreaux était effectué […] dans
des conditions satisfaisantes pour le bien-être des animaux ».