LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

Débattons en toute liberté, dans le respect de l’autre, sur tous les sujets qui composent notre société : politique, économie, environnement, religion, philosophie, paranormal, sciences, famille, santé, mode, sexualité, loisirs, sports, divertissements…

Derniers sujets

» COMMUNIQUÉ - 2023, UNE ANNÉE MARQUÉE PAR UNE UTILISATION ABUSIVE DES CENTRES DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE ET PAR LA RÉDUCTION DES DROITS DES PERSONNES ENFERMÉES
par bye Ven 3 Mai - 9:57

» Accord Union européenne-Egypte : le contrôle de la migration au cœur d’un accord « stratégique et global »
par bye Mar 30 Avr - 8:44

» Attal contre la jeunesse
par bye Lun 22 Avr - 8:41

» Ce mercredi 10 avril, le Pacte sur la migration et l’asile est soumis au vote des députés européens : s’ils sont adoptés, ces textes entraineront une forte dégradation des conditions d’accueil des demandeurs d’asile partout en Europe, et particulièrement
par bye Ven 12 Avr - 10:20

» Groupes de « niveaux », groupes de « besoins » : le gouvernement acte le tri social !
par bye Lun 8 Avr - 17:09

» ETUDE « ELIPA 2 »: ENTRE TENDANCES ENCOURAGEANTES ET OBSTACLES PERSISTANTS À L’INTÉGRATION DES ÉTRANGERS EN FRANCE
par bye Lun 25 Mar - 18:01

» 21 mars : Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale
par bye Sam 23 Mar - 9:50

» Les conséquences des dispositions du décret Piantedosi un an après
par bye Ven 8 Mar - 20:36

» Victoire féministe : L'avortement devient une liberté garantie par la Constitution !
par bye Mar 5 Mar - 16:29

» UN 24 FÉVRIER 2024 PLACÉ SOUS LE SIGNE DU RASSEMBLEMENT ET POUR LA PAIX EN UKRAINE
par bye Ven 23 Fév - 10:09

» tournant du 18 février
par bye Lun 19 Fév - 11:26

» Pétition intersyndicale : Ensemble nous disons « NON » au « Choc des savoirs » !
par bye Mer 14 Fév - 21:27

» ACTUALITÉ SOCIÉTÉ ET POLITIQUE
par gramophone Jeu 18 Jan - 19:27

» l'amour libre
par gramophone Mer 27 Déc - 15:35

» Pacte sur la migration et l’asile : un accord trouvé mais déjà fortement critiqué
par bye Ven 22 Déc - 19:40

» En Argentine, Javier Milei, candidat ultra-libéral, climatosceptique et antiféministe, vient d’être élu Président du pays
par gramophone Dim 10 Déc - 13:14

» Cours criminelles départementales : une justice de seconde classe.
par bye Sam 9 Déc - 11:36

» PISA 2022
par bye Mar 28 Nov - 10:39

» Le 25 novembre 2023, journée internationale contre les violences faites aux femmes, manifestons contre toutes les violences sexistes et sexuelles !
par bye Mer 22 Nov - 15:03

» Narges Mohammadi et Anne L'Huillier ont reçu le prix Nobel de la paix et celui de physique en octobre 2023
par bye Jeu 16 Nov - 12:47

» Pour une pédagogie de la libération et de la solidarité : comment nous résistons à la guerre d’Israël contre les enfants palestiniens
par bye Lun 13 Nov - 17:31

» conflit Israël- Palestine
par bye Ven 3 Nov - 18:51

» pornocriminalité
par bye Ven 29 Sep - 8:54

» Pénalisation des clients prostitueurs
par bye Lun 4 Sep - 12:02

» La loi Rilhac est passée, « enfin » ?
par bye Sam 19 Aoû - 9:06

» Pacte sur la migration et l’asile
par bye Lun 31 Juil - 19:43

» Mobilisation contre l'assistanat sexuel : Le président Macron doit arrêter de faire planer le doute
par bye Ven 21 Juil - 18:17

» Pacte sur la migration et l’asile : accélération des négociations dans un contexte de tensions entre les États membres
par bye Mar 18 Juil - 8:11

» Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? Entretien avec Denis Merklen
par bye Lun 17 Juil - 17:40

» Droits des femmes en Europe : les Etats membres refusent la criminalisation du viol
par bye Jeu 13 Juil - 18:55

» Comment espérer mettre fin aux violences masculines avec des policiers et des magistrats sexistes et racistes ?
par bye Jeu 15 Juin - 19:33

» MAYOTTE : CE QUI SE JOUE DERRIÈRE L’OPÉRATION WUAMBUSHU
par bye Jeu 15 Juin - 19:28

» https://www.france-terre-asile.org/communiques-presse/communiques-de-presse/empechons-la-violence-communique
par bye Sam 3 Juin - 9:04

» Exposition des mineur·es à la pornographie : les chiffres édifiants de l'ARCOM
par bye Ven 26 Mai - 11:32

» Le SNU hors l’école
par bye Mar 23 Mai - 9:14

» Réforme de l'asile dans l'UE : le Parlement adopte ses positions ; le Conseil entre en terrain inconnu.
par bye Jeu 18 Mai - 9:52

» Festival de Cannes : Pas d'honneur pour les agresseurs !
par bye Mar 16 Mai - 18:55

» Choisissons la solidarité !
par bye Mer 10 Mai - 12:26

» Propagande pro-stérilisations à Mayotte, en pleine pénurie de pilules abortives : une politique française coloniale et misogyne !
par bye Ven 28 Avr - 12:17

» Accueillir les Afghanes : pour un accueil d'urgence des femmes afghanes
par bye Ven 21 Avr - 19:17

» Loi de programmation militaire : la mobilisation des pacifistes doit être à la hauteur des enjeux
par bye Ven 21 Avr - 12:19

» Le 13 avril, la justice doit ordonner le blocage des sites pornocriminels qui exposent les mineur.es à des contenus pornographiques, violents et traumatiques.
par bye Jeu 13 Avr - 9:47

» SOMMET FRANCO-BRITANNIQUE : LA FRANCE NE PEUT PLUS RESTER COMPLICE DES POLITIQUES INDIGNES DU ROYAUME-UNI
par bye Ven 7 Avr - 8:45

» Royaume-Uni : un nouveau projet de loi piétine le droit d’asile
par bye Dim 2 Avr - 9:56

» PROJET DE LOI ASILE ET IMMIGRATION
par bye Mar 7 Fév - 19:11

» Présidence suédoise du Conseil de l’Union européenne : plus de sécurité, moins de solidarité ?
par bye Mer 1 Fév - 10:33

» Les femmes grandes perdantes de la réforme des retraites : Appel à la manifestation !
par bye Mer 18 Jan - 17:58

» L’école est inégalitaire… …encore et encore
par bye Sam 31 Déc - 16:13

» Réinstallation au sein de l’Union en 2023 : des engagements en-deçà des besoins
par bye Jeu 22 Déc - 7:07

» Pour le 25 novembre, journée internationale de lutte pour l’élimination des violences masculines à l’égard des femmes, nous appelons à une contre-offensive féministe qui combat à la racine le continuum des violences patriarcales.
par bye Sam 26 Nov - 8:56

» Méditerranée centrale : l’UE présente un plan d’action axé sur le renforcement de la coopération avec les pays tiers
par bye Ven 25 Nov - 9:19

» Journée mondiale pour la protection des enfants contre la pédocriminalité
par bye Ven 18 Nov - 13:24

» Cartographier les inégalités sociales entre écoles
par bye Lun 14 Nov - 9:03

» La Grande Cause définitivement classée sans suite ?
par bye Ven 11 Nov - 11:34

» Brésil – Quand l’extrême droite fait école
par bye Ven 4 Nov - 17:25

» Les Européens face au gouffre de la précarité
par bye Ven 4 Nov - 17:17

» COP27, ou comment répondre aux impacts du changement climatique ?
par bye Jeu 3 Nov - 18:37

» Le Lycée pro, personne ne le connait. Personne de ceux qui décident de notre vie. Le lycée pro, c’est cette institution qui n’a aucun ancien élève au gouvernement ou à l’Assemblée.
par bye Dim 30 Oct - 12:25

» Régularisation des déboutés en Allemagne, un modèle à suivre ?
par bye Mar 25 Oct - 8:39

» Mobilisons-nous contre la casse des lycées pro !
par bye Sam 22 Oct - 8:03

» Répression au lycée Joliot-Curie de Nanterre : libération immédiate et sans poursuite des 14 lycéens gardés à vue !
par bye Mar 18 Oct - 8:57

» Déclaration commune : un accord sur le règlement relatif à l'instrumentalisation porterait un coup de grâce au Régime d'asile européen commun
par bye Jeu 13 Oct - 12:45

» "Porno, l'enfer du décor" 40 associations saluent la portée historique du rapport du Sénat sur l'industrie pornocriminelle et appellent aux actes
par bye Lun 10 Oct - 13:46

» LYCÉE PROFESSIONNEL : EN GRÈVE LE 18 OCTOBRE POUR LE RETRAIT DU PROJET MACRON
par bye Sam 8 Oct - 19:09

» Evaluations, bonjour l’angoisse ?
par bye Ven 30 Sep - 9:43

» Élections en Italie : le droit d’asile menacé par l’ascension de l’extrême droite
par bye Sam 24 Sep - 8:55

» MERCREDI 28 SEPTEMBRE : MOBILISATION NATIONALE EN FAVEUR DU DROIT A L'AVORTEMENT !
par bye Jeu 22 Sep - 18:41

» Pénuries de postes, inflation, recrutements et formations bidons… Coup de chaud sur la rentrée 2022 !!
par bye Ven 16 Sep - 8:38

» La liberté au temps du capital (des individus et des écoles)
par bye Mer 7 Sep - 9:14

» Le 21 septembre 2022 marchons ensemble pour la Paix !
par bye Mar 23 Aoû - 14:18

» Moi, Nestor Makhno (épisode 9) – Il y a 100 ans, l’autre guerre d’Ukraine – Feuilleton
par bye Jeu 21 Juil - 20:17

» AVORTEMENT AUX USA, NOUS NE VOULONS PAS PERDRE DE DROITS, NOUS VOULONS EN GAGNER !
par bye Mar 28 Juin - 12:51

» Michel Piron en garde à vue. Derrière Jacquie et Michel : un système organisé de proxénétisme et de viols.
par bye Jeu 16 Juin - 15:33

» EuroSatory : Visioconférence et Rassemblements contre le commerce des armes
par bye Lun 6 Juin - 17:32

» Entretien avec Yamina Saheb (GIEC) : “Il y a eu quelques réticences pour mettre le terme de sobriété dans le dernier rapport”.
par bye Mer 1 Juin - 8:37

» Retour sur l’accueil des déplacés d’Ukraine dans les Hautes-Alpes
par bye Mar 31 Mai - 16:17

» L’industrie pornocriminelle cible les enfants et la justice abdique !
par bye Mer 25 Mai - 16:23

» Le Royaume-Uni renforce son arsenal juridique contre les personnes en besoin de protection
par bye Jeu 19 Mai - 10:42

» Recrutement enseignant : une crise des plus inquiétantes pour l’avenir de l’école
par bye Jeu 19 Mai - 10:36

» Moi, Nestor Makhno (épisode 7) – Il y a 100 ans, l’autre guerre d’Ukraine – Feuilleton
par bye Mer 11 Mai - 11:53

» Le "Tous capables" l'Education Nouvelle Le Groupe Français d'Education Nouvelle
par bye Ven 6 Mai - 12:42

» Menaces sur le droit à l’avortement aux Etats-Unis : le collectif Avortement Europe dénonce une énième tentative de restreindre le droit des femmes à disposer de leur corps !
par bye Ven 6 Mai - 12:30

» Biélorussie : la plus grande attaque anti-syndicale du siècle en Europe
par bye Ven 29 Avr - 12:15

» Les associations dénoncent la différence de traitement envers les ressortissants non-Ukrainiens
par bye Ven 22 Avr - 6:21

» SUD éducation gagne l’indemnité REP/REP+ pour les AED !
par bye Jeu 21 Avr - 17:21

» Guerre en Ukraine : que contient la directive sur la protection temporaire de 2001 ?
par bye Dim 17 Avr - 9:50

» Mutations-sanctions à l'école Pasteur (93) : dans « l'intérêt du service public », nous devons faire front !
par bye Jeu 14 Avr - 8:42

» 6e rapport du GIEC : quelles solutions face au changement climatique ?
par bye Ven 8 Avr - 12:34

» Cabinets de conseil : quand le Sénat fustige le gouvernement
par bye Mer 6 Avr - 16:36

» Les fresques carabines : une institutionnalisation des violences sexistes à l’hôpital
par bye Dim 13 Mar - 12:35

» L’Ukraine au coeur… de la classe, l’école au coeur du monde
par bye Ven 4 Mar - 17:34

» 8 Mars 2022 : Grève féministe Déferlante pour l'égalité !
par bye Mar 1 Mar - 11:08

» Une guerre “culturelle”
par bye Jeu 24 Fév - 19:27

» Nouveau camp fermé de Samos : « Barbelés, clôtures, couvre-feu […] le camp ressemble à une prison. »
par bye Jeu 17 Fév - 18:07

LE SITE

Dans Les Coulisses de Demain

FORUMS & SITES AMIS

FORUM EST INSCRIT SUR

Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

    transition écologique

    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty transition écologique

    Message par bye Mar 28 Jan - 14:38

    S'appuyer sur les paysages pour orienter les transitions
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/transition-ecologique-paysages-vision-transversales-20542.php4#xtor=EPR-1
    Et si le dénominateur commun des transitions écologique, agricole, énergétique etc. était le paysage ? Celui-ci éviterait de rester dans une approche technique et spécialisée et permettrait d'avoir une vision transversale de ces problématiques.
    27 janvier 2014 | Actu-Environnement.com


    © Pablo Debat De tout temps, l'homme a façonné les paysages.
    Ce quinquennat devrait être marqué par un grand nombre de lois visant à engager la France dans une transition écologique, mais aussi énergétique, agricole et urbanistique. Loi de programmation sur la transition énergétique, loi d'avenir pour l'agriculture, loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové, loi cadre sur la biodiversité… sont ou vont bientôt être à l'étude au sein des deux assemblées. L'ensemble de ces textes va refaçonner nos territoires, comme l'ont déjà fait les choix politiques passés dans ces domaines. C'est pourquoi les auteurs pluridisciplinaires de l'ouvrage Paysages de l'après pétrole proposent d'organiser les futures transitions à travers le prisme du paysage. Plusieurs d'entres eux étaient invités à partager leurs réflexions avec les députés de la commission Développement durable, le 22 janvier dernier.
    Les projets sociaux modèlent les paysages
    "L'aménagement du territoire a évolué de manière radicale en quelques décennies avec le pétrole", rappelle Odile Marcel, philosophe et écrivain. Autoroutes maillant le territoire, zones commerciales à l'entrée des villes, lotissements en périphérie… constituent ainsi le "paysage du pétrole".
    Le choix d'une agriculture industrielle, au sortir de la deuxième guerre mondiale, a lui aussi profondément bouleversé la physionomie des territoires français. "Il a fallu agrandir les parcelles pour permettre la mécanisation, ce qui a conduit au remembrement", souligne Baptiste Sanson, agronome. Ce réaménagement du foncier agricole a conduit à une plus forte spécialisation des cultures, et à une uniformisation de certains paysages.
    "Depuis quelques décennies, le fonctionnel a pris le pas sur la forme, le beau, la qualité… On a misé sur des installations performantes sans identifier les dommages collatéraux. Le périphérique parisien en est le parfait exemple. Or, il faut trouver un équilibre entre l'économie, l'environnement, le social… Les implantations techniques répondent à des projets de société et ne se résument pas à leur fonctionnalité. Il faut une mise en forme, une mise en cohérence des différentes politiques sectorielles…", analyse Odile Marcel.Ce qui a été fait avec le tramway parisien, estime la philosophe : "Là, il y a eu une mise en compatibilité des fonctions : il est efficace, mais aussi agréable avec sa bande enherbée".
    L'avantage, c'est que le paysage est une notion que tout un chacun peut s'approprier. Tandis que les débats publics sur tel projet énergétique, telle infrastructure tournent rapidement au débat de techniciens. "Le paysage, c'est un bel outil de démocratie locale et de réappropriation du débat", estime Sébastien Giorgis, architecte paysagiste. Définir le paysage, c'est en effet définir le territoire dans lequel on vit et le projet que l'on veut y inscrire.
    Cette notion devrait d'ailleurs être bientôt inscrite dans la loi, puisque le projet de loi cadre sur la biodiversité prévoit un objectif de qualité paysagère. "Ce terme de qualité est très important : on n'est pas dans la protection d'un paysage figé, mais dans la création de nouveaux paysages de qualité", souligne l'architecte. Car le piège, c'est aussi de vouloir fixer certaines représentations du paysage, alors que celui-ci a toujours suivi l'évolution de la société.
    Un outil pour penser les évolutions futures
    "Si le paysage permet de comprendre comment fonctionne une société, c'est aussi un outil pour penser ses évolutions", peut-on lire dans l'éditorial de l'ouvrage. Les auteurs montrent, à travers de nombreux exemples, comment le paysage permet de co-construire un projet de société, en lien avec les particularités du territoire, à l'opposé du modèle unique à décliner.
    "Fréquemment, les projets énergétiques font l'objet de contentieux sur les territoires, et le paysage est souvent invoqué. Mais on constate que, dans les territoires à énergie positive, les populations sont associées aux projets et ceux-ci sont beaucoup mieux acceptés", relève Sébastien Georgis. Et de citer l'exemple du plateau de Saint-Agrève (Ardèche) approché par des promoteurs pour installer des éoliennes. Ce projet a permis d'ouvrir une réflexion large sur le projet de ce territoire à l'horizon 2030, tant sur le plan démographique, qu'économique ou énergétique. Après deux ans de travail et de concertation, l'installation d'éoliennes a été inscrite dans le projet, et leur localisation a fait l'objet de débat. "Il faut une prise en compte des populations et donner de la valeur aux nouveaux aménagements. L'inscription des terrils du Nord au patrimoine mondial de l'Unesco montre que la valeur des choses est souvent culturelle".
    Parfois, au contraire, les projets d'infrastructures apparaissent déconnectés de leur territoire. La forte opposition rencontrée par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne serait-elle pas le symptôme d'une ville qui grignote ses campagnes, sans réflexion commune sur le projet local ?
    Les populations, mais aussi les acteurs doivent être associés aux discussions. Pour Baptiste Sanson, la transition agro-écologique devra passer par une transformation des paysages agricoles. "A la bergerie de Villarceaux (Val d'Oise), pour passer d'une agriculture conventionnelle à une agriculture respectueuse de l'environnement, il a fallu, avant de changer les pratiques, repenser le cadre spatial. Que ce soit en divisant les parcelles, en replantant des bandes enherbées, des haies, des arbres". Cette évolution demande du temps mais permet de "joindre l'utile à l'agréable : la bergerie est désormais un espace de production, mais aussi de vie, de loisirs, avec des sentiers de promenade…". Le paysage devient polyvalent, et non monofonctionnel.
    L'urbaniste Christophe Bayle travaille quant à lui, depuis plusieurs années, sur les lisières urbaines. Ces territoires, à la limite de la ville, nés de l'étalement urbain et de la désurbanisation, sans véritable projet. La lisière francilienne se déroulerait sur 13.800 km et 10 à 20 km d'épaisseur. Selon lui, "l'avenir de la région dépend de cette zone en attente d'un véritable projet, d'une émergence sociale". Outre les zones pavillonnaires symboles de l'étalement urbain, s'y sont développées les grandes cultures de manière hégémonique (80% de la surface agricole utile). Résultat : "2% des fruits et légumes consommés à Paris sont produits dans sa périphérie quand San Francisco atteint 50%". Or, "décentrer" et repenser cette lisière permettrait de donner une identité, des fonctions et donc une attractivité à ce territoire délaissé.
    Sophie Fabrégat
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Mar 28 Jan - 14:39

    Financement de la transition écologique : le rapport de Dominique Dron mis en consultation
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-dominique-dron-financement-transition-ecologique-19981.php4#xtor=EPR-1
    Le ministère de l'Ecologie ouvre la consultation sur le rapport de Dominique Dron sur le financement de la transition écologique. Considérant que les Etats n'ont ni la vocation ni la capacité de financer la transition, le document liste 63 mesures.
    Dev. Durable | 18 novembre 2013 | Actu-Environnement.com
    Le ministère de l'Ecologie a ouvert, vendredi 15 novembre, une consultation publique sur le Livre blanc français sur le financement de la transition écologique. Rédigé par le Commissariat général au développement durable et la Direction générale du Trésor, sous la direction de Dominique Dron, ingénieure générale des mines et ancienne Commissaire générale au développement durable, le document propose quatre principes, 14 recommandations et 63 mesures pour mobiliser les capitaux.
    "Les Etats n'ont ni la vocation ni la capacité, à eux seuls, d'assurer financièrement la transition écologique", prévient le rapport en introduction, ajoutant qu'"il s'agit donc avant tout d'orienter les choix d'investissement, de consommation et d'épargne des acteurs économiques (ménages et entreprises) dans un sens favorable à la préservation de l'environnement". Dans cette optique, le rapport fait feu de tous bois et reprend de nombreuses propositions déjà formulées auparavant.
    La consultation publique s'achève le 15 janvier 2014 à minuit. "Elle nourrira la conférence bancaire et financière annoncée par le président de la République lors de la dernière conférence environnementale", indique le ministère, précisant qu'une synthèse de la consultation sera publiée en ligne.
    Prévoir à long terme
    Améliorer la prévisibilité des signaux réglementaires ou économiques constitue le premier principe retenu par le rapport. Le document propose ici de définir des objectifs chiffrés et des engagements, pour 2030, 2040 et 2050, afin de définir les priorités en matière d'activités, de R&D et d'innovation. De même, il conviendrait de "[réaliser] une étude complète à visée européenne sur les scénarios de réduction des gaz à effet de serre à horizon 2030 et 2040 pour évaluer et optimiser de nouveaux objectifs climat-énergie". L'objectif étant notamment de répartir l'effort entre les secteurs et d'en tirer les conséquences en terme de tarification du carbone.
    Le document propose aussi d'établir des signaux prix reflétant les enjeux de long terme. Il s'agit, "parallèlement à l'arrêt des subventions contraires à la transition écologique, [d'] augmenter de manière significative la fiscalité environnementale". Il faudrait, entre autres, adapter la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), réviser la fiscalité de l'eau autour de l'enjeu de qualité et des prélèvements, ou encore décourager l'étalement urbain via la fiscalité. Quant aux signaux prix, le rapport évoque l'introduction de l'assiette carbone dans la fiscalité énergétique ou la définition d'objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030, voire 2040, afin de permettre au marché carbone d'être efficace.
    Le rapport propose aussi defavoriser l'adaptabilité du tissu économique, et notamment des PME. Pour cela, il recommande, entre autre, d'inciter les investisseurs institutionnels à investir davantage dans les PME de la transition écologique et de permettre le développement des investissements longs en produits obligataires de PME.
    Multiplier les instruments de financement
    Le deuxième principe vise à créer de nouveaux instruments de mobilisation des financements publics et privés. Il s'agit tout d'abord de créer, dans le secteur du bâtiment, "les conditions juridiques d'un partage amélioré public-privé des risques". Pour cela, il conviendrait d'améliorer l'information et la certification, de former les experts de terrain et de moduler les soutiens publics à la rénovation énergétique en fonction des gains mesurés par des diagnostics de performance énergétique ex ante et ex post.
    Le rapport propose aussi de mieux utiliser les financements publics, en prenant en compte la transition écologique dans la stratégie globale des établissements financiers publics et en soutenant le financement de nouvelles technologies ou produits. "Plus généralement, le rapport plaide pour inciter les établissements financiers publics, par une doctrine d'investissement formalisée, à prendre en compte les enjeux de la transition écologique".
    Les instruments de financement alternatifs et les supports d'investissement dédiés à la transition écologique sont aussi mis à contribution. Ainsi, le rapport suggère de réfléchir à des obligations pour le financement de projets d'intérêt collectif, à des supports et des outils d'investissement dédiés au financement de la transition écologique, à une meilleur utilisation des fonds décentralisés ou encore à la finance participative.
    Mettre l'accent sur les critères ESG
    Le renforcement de la prise en compte des enjeux extra-financiers de la transition écologique chez les financeurs, investisseurs et émetteurs, publics et privés, constitue le troisième principe. Le rapport suggère en particulier de renforcer la conditionnalité des soutiens financiers publics à leur contribution à la transition écologique, en améliorant l'évaluation environnementale des projets. Le document appelle notamment à "prendre systématiquement en compte les atteintes à l'environnement dans le calcul économique relatif aux grands projets d'aménagement et d'infrastructures".
    Plus globalement, le rapport entend s'appuyer sur les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) pour financer la transition. Il s'agit notamment de compléter les informations ESG, d'étendre aux investisseurs institutionnels privés et publics le cadre imposé aux gérants d'actifs en matière de reporting ESG, ou encore de sensibiliser les épargnants sur l'impact ESG de leurs choix d'épargne et soutenir le développement de l'investissement socialement responsable (ISR).
    Modifier les outils d'analyse et la formation
    Enfin, le quatrième principe vise à "renouveler le cadre intellectuel des pratiques des acteurs autour des objectifs et du financement de la transition écologique". On retrouve ici des propositions telles que l'ajout de nouveaux indicateurs d'activité économique et de richesse nationale afin de développer un PIB élargi ou l'évaluation des actifs écosystémiques nationaux et de leurs services.
    Dans le même esprit, le rapport propose d'accélérer l'appropriation par les acteurs financiers des enjeux et des outils relatifs au financement de la transition écologique. Pour cela, le dialogue est privilégié, via, notamment un "dialogue institutionnalisé", la création d'un Club des investisseurs publics au titre de l'exemplarité de l'Etat, ou encore une meilleure formation des administrateurs de fonds et des intermédiaires financiers à l'évaluation des risques technologiques et environnementaux.
    L'enseignement supérieur et la recherche académique opérationnelle ne sont pas oubliés. Le rapport propose qu'ils intègrent mieux les enjeux de la transition écologique dans les choix d'investissement des entreprises et des acteurs financiers. Un Prix académique national de la recherche économique pour la transition écologique pourrait être créé et un appel à contributions académiques opérationnelles, axé sur la valorisation du capital immatériel de l'entreprise et l'élaboration de diagnostics de vulnérabilité aux enjeux de la transition écologique, pourrait également être lancé, ajoute le rapport.
    Philippe Collet
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Mar 28 Jan - 14:40

    Comment financer la transition écologique?
    http://www.journaldelenvironnement.net/article/comment-financer-la-transition-ecologique,39303?xtor=EPR-9

    Le 18 novembre 2013 par Valéry Laramée de Tannenberg


    Ex-CGDD, Dominique Dron a coordonné la rédaction du rapport.
    Après un an de travail, les ministères de l’écologie et de l’économie publient un rapport, attendu, sur le financement de la transition écologique. Recueil cohérent de mesures préconisées depuis longtemps par les économistes de l’environnement et les ONG, ce document est appelé à nourrir la réflexion française et l’action européenne.
    C’est la question qui fâche. Si (quasiment) tout le monde convient qu’il est urgent de mettre à jour notre logiciel économique pour s’adapter à une moindre disponibilité des ressources, aux changements climatiques et à la déstabilisation des écosystèmes, le consensus n’est pas encore trouvé sur le mode de financement de cette transition écologique.
    Il y a tout juste un an, le gouvernement chargeait les experts du Commissariat général du développement durable (CGDD) et de la Direction générale du Trésor (DGT) de plancher sur le moteur de ce projet de société. Fruit de cette cogitation inédite, le Livre blanc sur le financement de la transition énergétique est, depuis ce 18 novembre, ouvert à la consultation pour deux mois seulement, sur le site du ministère de l’écologie.
    Une note de plusieurs centaines de milliards
    Dès le préambule, les auteurs plongent le lecteur dans le bain: «La transition écologique désigne la nécessité pour nos économies de rendre leur évolution compatible avec les ressources finies de la planète et le maintien des régulations naturelles indispensables à la vie telles que le climat ou le fonctionnement des écosystèmes. […] Elle suppose donc non seulement un découplage entre la croissance économique et les prélèvements, en quantité et en qualité, sur le capital naturel, mais également l’adaptation du rythme de leurs utilisations à notre capacité à entretenir ces régulations et renouveler ces ressources.» Dit autrement, il est urgent «d’intégrer le capital vert dans nos économies réelles», comme le rappelle aussi le dernier opus des économistes Christian de Perthuis et Pierre-André Jouvet.
    Se livrer à cet indispensable exercice ne se fera pas sans mal. «Nous sommes, en effet, dans une période charnière, explique Dominique Dron, coordinatrice du rapport. Dans le même temps, nous devons renouveler équipements et infrastructures qui arrivent en fin de vie et nous adapter à un nouveau contexte environnemental. Nous devons donc investir des montants considérables pour rénover nos réseaux d’eau, nos systèmes énergétiques, nos villes, nos systèmes de transport. Cela, nous l’avons déjà fait, après-guerre par exemple. Mais nous devons mobiliser les financements publics et privés alors que le contexte financier a considérablement évolué depuis une vingtaine d’années.»
    Sans (trop) forcer le trait, l’Etat, très endetté, n’a pas les moyens de régler une note dont le montant se chiffre déjà en centaines de milliards d’euros sur quelques décennies. D’un autre côté, et c’est un euphémisme, les investissements à long terme n’ont pas la cote chez les investisseurs classiques, avides de payback à court terme. «Ce manque d’intérêt est renforcé par les normes comptables actuelles qui ne tiennent pas suffisamment compte de la spécificité des investisseurs de long terme, qui se caractérise par un passif de longue maturité», souligne l’ancienne commissaire générale au développement durable. Autre difficulté: l’évaluation des risques, fondamentale pour un investisseur, est toujours plus difficile à réaliser dans un contexte mouvant (réchauffement climatique, moindre abondance de ressources, tensions géopolitiques) que dans un univers normé.
    4 principes, 63 propositions
    Dans de telles conditions, comment «mobiliser les financements privés vers la transition écologique», pour reprendre le sous-titre du document, et modifier les comportements des investisseurs publics (BPI, CDC) et privés? A cette interrogation, le rapport répond par 4 principes, lesquels englobent 63 propositions.
    Les auteurs recommandent notamment d’améliorer «la prévisibilité et les signaux fournis aux acteurs par le cadre règlementaire et les outils économiques». Exemple: définir, pour 40 ans, de nouvelles règles de fonctionnement (plans d’allocation de quotas compris) de l’ETS. Ce qui incitera les industriels à investir dans la réduction d’émission plutôt que spéculer sur la baisse du prix du quota de CO2.
    Autre grand programme: compléter l’existant par des instruments conçus pour attirer les capitaux vers la transition écologique. Ce qui pourrait susciter, par exemple, l’émergence de petits partenariats public-privé dédiés à la rénovation des immeubles d’habitation.
    Troisième principe: renforcer la prise en compte des enjeux extra-financiers de la transition écologique par les parties prenantes. Ce qui passe par des mesures aussi diverses que la revalorisation des investissements «socialement responsables» (pour attirer l’épargne), la refonte des normes comptables (pour attirer les investisseurs) ou le déploiement de l’information environnementale sur les produits (pour attirer le consommateur). Ce qui passe également par l'obligation pour les investisseurs institutionnels, français et européens, d'intégrer systématiquement les critères extra-financiers dans leur politique d'investissement.
    Last but not least, Bercy et Roquelaure recommandent aussi de «renouveler le cadre intellectuel des pratiques des acteurs autour des objectifs et du financement de la transition énergétique». Que les âmes sensibles se rassurent: il ne s’agit pas d’un lavage de cerveau. Mais plutôt d’outils et de pratiques destinées à nous préparer à un changement de paradigme: intégration de données environnementales dans les indicateurs économiques classiques (le fameux PIB), renforcement de l’information sur la «valeur ajoutée» environnementale des produits et services, diagnostic de vulnérabilité des projets.
    Boîte à idées de la prochaine conférence bancaire, annoncée pour le mois de mars prochain, lors de la dernière Conférence environnementale, le rapport Dron forme aussi l'essentiel de la réponse française au Livre vert que le commissaire européen Michel Barnier a consacré au financement à long terme de l’économie européenne.
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Mar 28 Jan - 14:40

    Fête de l'Humanité 2013
    Transition Écologique. Des constats communs, mais une lutte à construire
    http://www.humanite.fr/environnement/transition-ecologique-des-constats-communs-mais-un-54891
    Le premier débat 
de l’agora, vendredi, a porté sur la transition écologique. Mêlant scientifiques, syndicalistes, associatifs 
et responsables 
de gauche, 
cet échange a montré l’importance de la question écologique dans toute lutte pour la transformation sociale.
    Dernier intervenant à prendre la parole, Hervé Le Treut, climatologue membre du Giec (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), a bien résumé la portée du débat sur la transition écologique, organisé vendredi soir, à l’agora. «Ce ne sont pas les scientifiques, seuls, qui peuvent élaborer un véritable diagnostic de la crise écologique. Pour en prendre la mesure, il faut combiner le savoir scientifique avec les conséquences sociales et politiques de la crise écologique. Or, actuellement, nous n’y parvenons pas, parce qu’il manque des lieux où peuvent se parler scientifiques, organisations politiques et citoyens. » Son vœu a été exaucé à la Fête de l’Humanité. Philosophes, militants associatifs, syndicalistes ont pu échanger sur le sujet avec des responsables des principaux partis de gauche (PCF, PG, PS, EELV). « Et il y a bien matière à discussion», comme l’a annoncé la socialiste Delphine Batho, ex-ministre de l’Écologie débarquée au printemps. «Ma présence ici est particulière à une semaine du début de la conférence environnementale. Il y a un an, jour pour jour, le président de la République a fixé un cap très ambitieux avec la volonté de faire de la France, la nation de l’espérance environnementale. Mais ce cap a donné lieu à une contre-offensive de la part de lobbys, de puissants intérêts économiques. La baisse de 7 % des crédits alloués au budget du ministère de l’Écologie a constitué un tournant», et confirmé une «série de reculs successifs» sur la transition écologique. Elle cite notamment les dernières décisions sur les pollutions aux nitrates ou sur la souveraineté énergétique, avec l’annonce d’une étude sur la déréglementation des installations hydroélectriques d’EDF. C’est aussi et surtout «le report de la loi sur la transition énergétique et les derniers arbitrages sur le diesel» qui suscitent l’ire de Jérôme Gleizes, représentant d’Europe Écologie-les Verts (EELV). «Le diesel génère aujourd’hui 15 000 morts par an. Il n’est pas normal que les aides fiscales soutiennent des voitures au diesel qui provoquent un aussi grand problème sanitaire dans notre pays.» Et ce, alors que «l’effet de serre et le changement climatique vont entraîner une modification des écosystèmes, un dérèglement des climats, de la biodiversité et de la production agricole». Pour faire face à «un système qui maltraite les humains et l’environnement», complète Marie-Claire Cailletaud, de la CGT Mines-Énergie, il faut être ambitieux. «Or, la conférence environnementale n’aborde pas du tout la question du transport, qui est pourtant la première source d’émissions de CO2.» Pis, le gouvernement vient d’annoncer qu’il étudiait «la possibilité d’autoriser des camions de 50 tonnes sur les autoroutes.» Tous les intervenants ont multiplié les exemples révélant combien la question écologique, selon la philosophe Catherine Larrère, n’est «ni sectorielle ni périphérique ». Le constat est donc largement partagé sur la crise écologique à gauche. Mais les réponses à y donner, elles, divergent. «L’argent n’est pas là », a lancé Jérôme Gleizes. L’écologiste a été le premier à dégainer – tour de parole oblige – contre «des politiques d’austérité qui empêchent d’avoir des financements ; pour investir dans les énergies renouvelables, on n’aide pas les ménages modestes à changer de véhicule». Il y a aujourd’hui un cocktail explosif, parce que l’austérité se double d’une politique de l’offre, dénonce de son côté Corinne Morel-Darleux, chargée des questions écologiques au Parti de gauche. Attribuer «20 milliards d’euros de crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice) aux entreprises sans la moindre contrepartie, ce n’est pas une manière d’orienter une politique publique vers une planification écologique ou une transition écologique».
    «Moi, je suis pour le désendettement, tranche Delphine Batho. J’assume. Mais je suis pour un désendettement de gauche. En même temps que l’on fait un effort de réduction des déficits, on doit avoir une politique de relance et investir dans la transition écologique.» Attention aux mesures austéritaires qui se cachent derrière la transition écologique, alerte le communiste André Chassaigne. En secteur rural, une taxation aveugle du diesel risque de peser sur des familles paupérisées, qui n’ont pas d’autre choix que d’utiliser la voiture, explique le député PCF du Puy-de-Dôme. «Au nom de la compétitivité, au nom de la rentabilité maximale, on va utiliser tous les artifices pour que ce soit le peuple qui assume les questions environnementales, d’un côté, tout en épargnant, de l’autre, ceux qui s’en mettent plein les poches en aggravant la crise écologique.» On ne répondra pas aux enjeux écologiques si l’on s’en tient à une posture morale, et si «l’on n’affronte pas le capitalisme mondialisé », ajoute le communiste, répondant, au passage, au responsable d’EELV, pour qui la crise actuelle «ne serait pas économique, mais écologique». Modulation de cotisations patronales pour encourager un changement des modes de production, imposer des contraintes environnementales aux banques lorsqu’elles attribuent des crédits aux entreprises, lancer enfin une réforme fiscale pour financer la planification écologique, les deux responsables du Front de gauche ont montré que les solutions existent.
    Il faut aussi et surtout sortir des «diktats de Bruxelles», complète Marie-Claire Cailletaud, de la CGT. Et arrêter surtout les doubles discours de certains dirigeants, qui défendent la déréglementation dans les instances européennes tout en disant le contraire à Paris, pointe encore la représentante du PG. Mais ce n’est qu’avec le rapport de forces et la mobilisation populaire que l’on parviendra à avancer, fait remarquer Txetx Etcheverry. Ce militant basque organise le 6 octobre, à Bayonne, un sommet avec des organisations comme Attac, Greenpeace et des dizaines d’associations mondiales pour peser dans le débat et demander que la prochaine grande conférence mondiale sur le climat se déroule à Paris. Et accessoirement rappeler, comme l’a dit Delphine Batho, elle-même, que «le PS n’a pas gagné seul, le 6 avril 2012».
    Pierre Duquesne
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Jeu 30 Jan - 16:05

    Les 4 défis de la transition énergétique
    http://www.latribune.fr/green-business/l-actualite/20130326trib000756084/les-4-defis-de-la-transition-energetique.html
    latribune.fr | 28/03/2013, 07:56
    [ECONOPICS] Officiellement lancé fin novembre 2012, le débat national sur la transition énergétique patine. Il n'a véritablement démarré que début 2013 et doit aboutir au dépôt d'un projet de loi de programmation. À temps pour la loi de finances 2014? Cette transition doit permettre à la France de respecter ses engagements en matière d'émissions de gaz à eet de serre, d'assurer sa sécurité énergétique, de diminuer ses importations d'énergies fossiles, de préserver la compétitivité des entreprises, de créer des emplois... Mais à quel prix, alors que la facture énergétique des Français va augmenter?

    UNE DEPENDANCE COÛTEUSE AUX HYDROCARBURES IMPORTES

    Consommation énergétique finale par source d'énergie en 2011



    Evolution de la facture des importations énergétiques en millierds d'euros

    (Sources : Bilan de l'énergie 2011, SOeS - commerce extèrieur / Illustration : La Tribune Hebdo - ASK Média)

    LES TRANSPORTS SONT PLUS POLLUANTS QUE L'INDUSTRIE

    Emissions françaises de gaz à effet de serre en 2010
    (Source : Citepa 2012 / Illustration : La Tribune Hebdo - ASK Média)

    LA BÂTIMENT, PREMIER CONSOMMATEUR D'ENERGIE, SUIVI DE PRES PAR LES TRANSPORT

    Consommation énergétique finale de la France par secteur en 2011

    (Source : Bilan de l'énergie 2011, SOeS / Illustration : La Tribune Hebdo - ASK Média)

    DES PRIX BAS QUI N'INCITENT PAS AUX ECONOMIES D'ELECTRICITE

    Evolution des prix de l'électricité en Allemagne en 2012 (prix TTC en euros par kWh)


    Evolution comparée de la consommation d'électricité (hors chauffage) par habitant en France et en Allemagne
    Equivalente en 1998, la consommation d'électricité par habitant est en 2012 inférieur de 27% en Allemagne par rapport à la France

    (Sources : BDEW 2012 - Global Chance / Illustration : La Tribune Hebdo - ASK Média)
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Jeu 30 Jan - 16:06

    La transition énergétique a un coût. Mais ne pas agir coûterait encore plus cher!
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/09/05/la-transition-energetique-a-un-cout-mais-ne-pas-agir-couterait-encore-plus-cher_3472044_3232.html
    Le Monde.fr | 05.09.2013 à 15h55 | Par Grégoire Potton et Grégoire Boutignon
    Dans les années 1980, Jacques Delors insistait souvent sur ce qu'il appelait " le coût de la non-Europe ", si bien qu'en 1986, la Commission confia à l'économiste italien Paolo Cecchini le soin de rédiger un rapport.
    À l'époque, les experts ne s'entendent pas sur l'ampleur des bénéfices résultant de l'intégration européenne, mais tous reconnaissent l'existence de ces avantages. Le rapport Cecchini a joué un rôle décisif dans la mise en place de l'Union économique et monétaire.
    Comme il fut difficile, hier, de chiffrer le coût de la non-Europe, il est aujourd'hui difficile de chiffrer celui de la non-transition énergétique. L'exercice est d'autant plus délicat que les enjeux ne sont pas seulement économiques, mais également environnementaux et sociaux.
    La transition énergétique a un coût élevé, c'est indéniable. Mais le coût de l'inaction est plus élevé encore.
    En France, le débat sur la transition énergétique a permis d'identifier quatre familles de scénarios, appelées " trajectoires ". Ces quatre axes vont d'un scénario de sortie du nucléaire couplée à une baisse de 50% de la demande d'énergie d'ici à 2050, à une priorité donnée à l'atome avec une légère réduction de la consommation.
    Les deux autres familles reposent davantage sur la diversification du mix énergétique couplée à une réduction de la consommation. Les quatre familles de scénarios se basent sur un montant des investissements énergétiques variant entre 875 et 1 160 milliards d'euros sur la période 2012-2030.
    700 MILLIARDS D'EUROS DE FACTURE ÉNERGÉTIQUE
    Ces sommes doivent être comparées aux 700 milliards d'euros qui seront dépensés en facture énergétique sur la seule période 2012-2022. L'effort serait payant car les gains attendus sont croissants. Dès 2030, tous les scénarios envisagés remboursent leurs investissements avec les gains annuels sur la facture énergétique.
    En 2050, ils présentent des gains nets cumulés importants. Et, au-delà d'une réduction de la facture énergétique nationale, de nombreux autres bénéfices sont attendus de la transition énergétique : réduction de la dépendance extérieure, création d'emplois, réduction de la pollution et de ses effets, limitation des déchets.
    La bataille qu'il faut mener aujourd'hui est donc celle de l'action, du courage et de la persévérance. Cette bataille doit être accompagnée d'un effort de clarification et de pédagogie car on ne veut pas ce qu'on ne comprend pas. La prise en compte de la compétitivité des entreprises, des contraintes qui pèsent sur les finances publiques, du pouvoir d'achat des ménages et du contexte international ne doit pas conduire à différer le problème.
    Le risque serait de condamner la génération suivante à adopter un rythme de réduction de la consommation d'énergie insoutenable.
    Il faut repenser nos modes de vie et nous attaquer à tous nos comportements anti-écologiques, souvent non intentionnels, mais reflets d'une culture de consumérisme forcenée et de gaspillage d'énergie.
    IDÉES PRÉCONÇUES
    Il faut également lutter contre les idées préconçues : le secteur des énergies renouvelables bénéficie d'une croissance annuelle de 8%, bien loin de la tendance destructrice d'emplois qu'on lui attribue à tort.
    Le changement doit être porté à l'échelon local, national et européen. Il doit mobiliser tous les acteurs, publics comme privés, les particuliers et les entreprises. Il doit répondre à des impératifs écologiques, économiques et sociaux. Il doit s'inscrire dans le long terme.
    Certains de la nécessité d'agir malgré les difficultés budgétaires actuelles, nous refusons l'immobilisme.
    C'est pourquoi le pôle énergie du think tank Cartes sur table formule en ce sens aujourd'hui 24 propositions volontaristes, responsables et innovantes

    Grégoire Potton et Grégoire Boutignon sont responsables du pôle énergie du think tank Cartes sur Table.
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Jeu 30 Jan - 16:07

    Berlin va revoir sa coûteuse transition énergétique
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/10/17/20002-20131017ARTFIG00570-berlin-va-revoir-sa-couteuse-transition-energetique.php
    o Par Nicolas Barotte
    o Publié le 17/10/2013 à 18:49
    L‘objectif des 35% d'électricité produite à partir d'énergies vertes en 2020 est atteignable mais le patronat allemand s'interroge sur le coût des subventions.
    De l'avis même du gouvernement sortant, c'est le dossier le plus urgent à régler pour la prochaine co¬alition, en cours de formation, qui dirigera l'Allemagne autour d'Angela Merkel. Le processus de transition énergétique, irréversible tant il est soutenu par l'opinion allemande, est à revoir. Trop cher. Il pèse sur la compétitivité du pays: à hauteur de 20 milliards d'euros par an, a-t-on calculé du côté des entreprises. Selon un sondage réalisé en septembre par l'association des chambres de commerce et d'industrie allemandes auprès des chefs d'entreprise, c'est le premier sujet auquel doit s'atteler le futur gouvernement. Sans surprise, 61% des personnes interrogées demandent que l'énergie devienne meilleur marché. La facture électrique des ménages a doublé depuis 2000, passant de 488 euros en moyenne sur l'année, à 1006 euros, dont la moitié est composée de charges.
    Votée en 2000, la loi sur les énergies renouvelables doit être réécrite. En garantissant un tarif de vente élevé pour les producteurs d'électricité verte, financé par le consommateur, l'Allemagne a certes réussi à développer le solaire, l'éolien et la biomasse. L'an dernier, les énergies vertes ont alimenté 23% de la consommation électrique. L'objectif de 35 % en 2020 semble accessible. Seulement, les subventions pèsent lourd. Après la décision de sortir totalement du nucléaire d'ici 2022 prise après la catastrophe de Fukushima, le processus s'est accentué.
    100 milliards de subventions
    Même du côté du patronat, favorable à Angela Merkel, on a critiqué la logique «d'économie planifiée» qui a prévalu pour engager ce tournant énergétique. En 2014, la partici¬pation financière pour les énergies renouvelables payée par les consommateurs augmentera à 6,24 cen¬times par kilowattheure. Soit une hausse supplémentaire de 18%. Selon les calculs du Financial Times, en 2014, les subventions aux énergies vertes auront cumulé 100 milliards d'euros.
    Pour l'économie allemande, le problème est évident. Dans deux notes récemment révélées par le Frankfurter Allgemeine Zeitung, le commissaire européen à la Concurrence, Joachim Almunia, et le ¬commissaire européen à l'Énergie, Günther Oettinger, ont fait part de leurs critiques. Ils suggèrent, comme les entrepreneurs allemands, d'en revenir à une logique de marché. Mais une harmonisation du système ne sera pas simple à réaliser. Chaque Land est maître d'œu¬vre de sa transition énergétique. Avec le gouvernement, «cela fait 17 transitions énergétiques différentes», soupire un observateur.
    Repenser le réseau de distribution
    Faire baisser le prix n'est pas le seul défi de la transition énergétique allemande. Le développement de l'éolien dans la mer Baltique suppose de repenser le réseau de distribution. Mais les habitants des régions concernées bloquent la construction de nouvelles lignes à haute tension indispensables pour desservir les centres de consommation, dans le sud du pays.
    Et l'objectif écologique? C'est tout le paradoxe allemand: pour compenser la fermeture des centrales nucléaires et pallier l'intermittence de l'éolien et du solaire, les fournisseurs d'électricité se sont tournés vers les centrales à charbon, moins chères, mais plus polluantes.
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Jeu 30 Jan - 16:08

    Transition énergétique: l'éducation du grand public reste à faire
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/01/28/20002-20140128ARTFIG00261-transition-energetique-l-education-du-grand-public-reste-a-faire.php
    o Par Frédéric De Monicault
    o Publié le 28/01/2014 à 09:00
    Une étude réalisée par Veolia Environnement et IBM s'est intéressée, via l'analyse des réseaux sociaux, à la perception par la population des grands enjeux énergétiques. Un gros effort de pédagogie reste à faire pour que le consommateur prenne conscience des changements majeurs qui s'annoncent.
    D'ici quelques mois, le gouvernement a prévu de faire voter une grande loi d'orientation énergétique. Son message est simple et complexe à la fois. Simple parce qu'il vise à remplacer - dans une mesure importante - les énergies fossiles par les énergies renouvelables, et complexe parce que cela recouvre de nombreux mécanismes difficiles à mettre en œuvre. Comment le grand public perçoit-il cette échéance? Est-il même au courant des grands enjeux de ce texte et a-t-il une idée des changements que cela représente pour le consommateur?
    À l'aube de cette année charnière, Veolia Environnement a voulu se pencher sur la perception par la population de cette transition énergétique en devenir. Pour cela, pendant un an (entre juillet 2012 et juillet 2013), le groupe spécialisé dans l'eau, l'environnement et les services à l'énergie a étudié le contenu des réseaux sociaux (mais aussi les blogs, les sites d'informations, les Web magazines…), via les nombreux propos qui s'échangeaient sur l'énergie. Avec IBM pour partenaire capable de traiter les données recueillies, il donne aujourd'hui une vision très instructive du poids de la transition énergétique dans les mentalités.
    180.000 documents recensés
    Un chiffre pour commencer: pendant un an, quelque 180.000 documents (discussions entre internautes, articles académiques, interventions médiatiques) portant sur ce thème ont été recensés. À titre de comparaison, 350.000 discussions ont été repérées traitant du mariage gay et 170.000 sur le thème de la fraude fiscale. «Cela montre que la transition énergétique est un thème relativement bien identifié mais qui est loin cependant de faire le “buzz auprès du grand public”, souligne Lionelle Maschino, qui dirige la mission Métropole du Grand Paris chez Veolia Environnement et qui a piloté cette étude. Par ailleurs, l'essentiel des contenus portent sur le “mix” énergétique et sur la gestion des ressources. On ne trouve pas grand-chose en revanche autour de la maîtrise de la demande, l'efficacité énergétique des bâtiments ou encore la mobilité électrique.»
    Aux yeux de Lionelle Maschino, cela signifie très clairement que le moindre débat un peu technique sur l'énergie est aujourd'hui suivi d'abord et avant tout par les experts de ces questions. «Or tous les changements qui s'annoncent sont tellement proches des préoccupations du consommateur qu'il va falloir impérativement faire preuve de pédagogie.» Quel est le meilleur canal pour acheminer toutes les informations souhaitables auprès du grand public. «Les collectivités ont certainement un rôle à jouer. Elles disposent des moyens et des outils pour faire circuler cette idée d'un monde qui change», poursuit Lionelle Maschino.
    Devoir d'anticipation
    Si 75% des discussions observées dans le cadre de l'étude Veolia Environnement-IBM portent en priorité sur les thèmes des ressources énergétiques, cela ne signifie pas, loin s'en faut, que chaque énergie est abordée avec le même degré de connaissance. Par exemple, seuls 3% s'intéressent à l'éolien. Quant aux hydrocarbures non-conventionnels, les passes d'armes entre les politiques au sujet des gaz de schiste ont beau s'être multipliées l'année dernière, seules 5% des discussions portent sur le sujet.
    «Cette perception relativement modeste et sur beaucoup de thèmes liés à l'énergie ne doit pas décourager les professionnels du secteur, commente encore Lionelle Maschino, nous avons clairement un devoir d'anticipation qui se traduit par la nécessité d'alerter nos concitoyens sur les grands virages qui se préparent. Car il ne faut pas hésiter à le dire, en matière de transition énergétique, l'éducation du grand public reste à faire.»
    La rédaction vous conseille :
    • L'Europe relève ses ambitions pour protéger le climat en 2030
    • Bruxelles soutient l'exploitation du gaz de schiste
    • Services énergétiques: EDF veut défier GDF Suez
    • Berlin va revoir sa coûteuse transition énergétique
    • Pour plaire aux Verts, Hollande fixe un cap énergétique très ambitieux pour 2050
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Jeu 20 Fév - 15:59

    Transition énergétique: Paris et Berlin n’avancent pas
    http://www.journaldelenvironnement.net/article/transition-energetique-paris-et-berlin-n-avancent-pas,43094?xtor=EPR-9

    Le 19 février 2014 par Stéphanie Senet


    L'Airbus de l'énergie n'a toujours pas décollé
    Le conseil des ministres franco-allemand, qui s’est tenu ce 19 février à l’Elysée, n’a vu décoller aucun Airbus de l’énergie ni d’objectif climatique ambitieux. Seule nouveauté: la taxe sur les transactions financières, utile pour financer la lutte contre le réchauffement, pourrait être avalisée avant les élections européennes du 25 mai.
    A l’Elysée, la journée a bien commencé. Un peu avant 7h, le président Hollande a reçu une livraison de 5 tonnes de charbon et de 2.000 litres d’eau radioactive (1), gracieusement envoyée par Greenpeace. Objectif: rappeler au chef d’Etat qu’il pouvait faire avancer la transition énergétique, de concert avec Berlin. L’ONG réclame des engagements supérieurs au paquet Energie Climat 2030. Soit un objectif contraignant d’au moins 45% d’énergies renouvelables au niveau européen à la place des 40% présentés par Bruxelles.
    Pour rappel, un fossé sépare Paris de Berlin, qui vise déjà 80% d’ENR en 2050, même si l’Allemagne continue de faire la part belle au charbon. «Angela Merkel mise beaucoup sur le succès de sa sortie du nucléaire et sur le développement rapide des ENR. Mais le recours au charbon sape les ambitions climatiques. L’Allemagne a besoin d’une loi de sortie du charbon pour parachever sa transition», estime Karsten Schmid, chargé de campagne Energie pour Greenpeace.

    Airbus de l’énergie?
    Résultat des courses: à la fin de la journée, l’Airbus de l’énergie n’avait toujours pas décollé. «La grande entreprise franco-allemande dédiée à la transition énergétique», évoquée en janvier à Paris, s’est transformée ce 19 février en partenariats industriels et technologiques à développer des deux côtés du Rhin. «Il y a une différence de culture entrepreneuriale entre les deux pays. Fonder une entreprise commune est encore difficile à imaginer», observe un diplomate allemand.
    Ces partenariats devront être conclus dans 4 domaines prioritaires: le transport d’énergie, les énergies renouvelables, le stockage de l’électricité et l’efficacité énergétique. Ils devraient s’appuyer sur une structure commune, fruit de la collaboration entre l’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et son homologue allemande, la Deutsche Energie Agentur GmBH (Dena).
    Au mieux, il faut s’attendre à un renforcement des compétences de l’Office franco-allemand sur les énergies renouvelables, installé en février 2013. Côté financement, la Caisse des dépôts et son homologue allemande KfW devront présenter avant l’été des propositions pour soutenir le renforcement de l’efficacité énergétique.

    Pas mieux que Bruxelles
    A ceux qui en douteraient, François Hollande et Angela Merkel ont voulu rassurer sur leurs intentions communes. «La France et l’Allemagne sont en total accord pour mener une transition énergétique avec ambition», a affirmé le chef de l’Etat français. Traduction: Paris et Berlin soutiennent le paquet Energie Climat 2030 présenté le 22 janvier par la Commission européenne. Soit 40% de réduction d’émission de gaz à effet de serre par rapport à 1990 et un objectif non contraignant de 27% d’ENR dans la consommation énergétique de l’UE.

    Une taxe sur les transactions bouclée avant le 25 mai?
    La taxe européenne sur les transactions financières, qui pourrait financer le Fonds vert créé sur le papier à Copenhague en 2009, n’a guère progressé. A un détail près: son calendrier. «La France et l’Allemagne ont la volonté d’aboutir avant les élections européennes», a déclaré François Hollande lors de la conférence de presse. «Cette taxe serait un signal important, qui montrerait que les acteurs financiers ont une responsabilité», a complété Angela Merkel.
    Pour l’heure, les négociations bloquent sur les produits dérivés, très prisés par la BNP Paribas et par la Deutsche Bank. Présentée par la Commission européenne en 2013, la taxe aurait dû voir le jour au 1er janvier 2014. Pour contourner les réticences britanniques, elle ne devrait plus s’appliquer qu’à 11 pays de l’UE, pour commencer. Elle pourrait quand même rapporter jusqu’à 35 milliards d’euros par an selon Bruxelles. Mais les banques poursuivent un lobbying intense contre son adoption. La lutte contre le changement climatique en aurait pourtant besoin, elle qui ne dispose que de 100 M€ accordés par la conférence de Varsovie en 2013.
    (1)Il s’agit d’eau contaminée au tritium, prélevée dans les environs de la centrale de La Hague (Manche).
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Jeu 20 Fév - 16:00

    Des soutiens de fait de Nicolas Hulot à l’appel de Paul Vergès pour le Sommet mondial de 2015 à Paris
    http://www.temoignages.re/des-soutiens-de-fait-de-nicolas-hulot-a-l-appel-de-paul-verges-pour-le-sommet-mondial-de-2015-a-paris,73989.html

    La lutte contre les effets du réchauffement climatique
    30 janvier 2014
    L’envoyé spécial pour la Planète auprès du chef de l’Etat appelle à un changement de modèle économique à l’échelle mondiale, car la civilisation actuelle arrive à ses limites.



    Nicolas Hulot (à gauche) lors de la conférence de rédaction de "l’Humanité dimanche".
    Les lecteurs de "Témoignages" se souviennent de l’appel très important lancé par Paul Vergès le 17 décembre dernier à la Médiathèque Aimé Césaire de Sainte-Suzanne lors de la conférence-débat organisée par la CINOR sous la présidence de Maurice Gironcel sur le thème : "Le changement climatique et les perspectives d’une approche territoriale". À cette occasion, le sénateur communiste a demandé que des mesures soient prises afin que, lors du prochain Sommet mondial de 2015 à Paris sur le climat, la France puisse citer au monde entier l’exemple de La Réunion à suivre en termes d’autonomie énergétique par les énergies renouvelables en partenariat avec les peuples de l’Indianocéanie.
    Ces derniers jours, Nicolas Hulot, le tout nouveau envoyé spécial pour la planète auprès du président de la République française, a pris d’importantes positions publiques qui vont dans le même sens et qui — d’une certaine façon — constituent des soutiens de fait à l’appel de Paul Vergès pour ce Sommet mondial.
    « Changer de modèle économique »
    Dans un premier temps, nous voudrions citer l’entretien que Nicolas Hulot a eu la semaine dernière lors d’une participation à la conférence de rédaction de "l’Humanité Dimanche" et qui a été publié ce 23 janvier. Dans cet entretien, il « s’est exprimé sur tous les sujets abordés, analysant et décryptant, sans perdre de vue un enjeu : l’humanité risque de ne pas survivre à une augmentation de 2 degrés de la température. Et la crise que traverse le monde — sociale, économique, environnementale et démocratique — risque de s’approfondir, dit-il en substance, si les humains, responsables politiques en tête, ne sont pas capables d’imaginer un changement de modèle ».
    « Un exemple ? La précarité énergétique, liée aux impacts des extrêmes climatiques, qui a des conséquences directes sur les plus pauvres et classes populaires. Pour lui, l’enjeu est de changer de modèle économique à l’échelle mondiale, faute de quoi la rareté, notamment énergétique, deviendra pénurie. Ce qui, combiné à la crise climatique, fera sauter "le vernis de la civilisation" ». Voilà qui confirme l’analyse rappelée récemment par Paul Vergès, président de l’ONERC (Observatoire National des Effets du Réchauffement Climatique).
    « À nous de jouer »
    Une autre prise de position de Nicolas Hulot qui va dans le même sens est l’appel qu’il a lancé le 20 janvier dernier par le biais du réseau d’Avaaz. Voici de larges extraits de ce texte :
    « L’Union Européenne finalise les propositions qui décideront du succès ou non du Sommet de la dernière chance en 2015 pour sauver notre climat. L’industrie exerce un lobby forcené et la Commission pourrait finalement reculer. J’ai besoin de vous pour sauver notre climat et la planète.
    Si la Commission Européenne ne prend pas la bonne décision dans les jours qui viennent, l’accord mondial pour le climat dont le monde a besoin pourrait devenir un rêve inaccessible et nos enfants pourraient être confrontés à des tempêtes toujours plus impitoyables, des inondations toujours plus nombreuses et des récoltes désastreuses. Un scenario auquel nous n’avons pas le droit de nous résigner.
    L’Europe avait posé sur la table lors des précédentes échéances des propositions ambitieuses en matière de réduction d’émission des gaz à effet de serre, de développement des énergies renouvelables et d’efficience énergétique. À l’heure où la France, État membre de l’Union, se prépare à accueillir la prochaine conférence mondiale sur le climat, afficher une baisse des ambitions enverrait un signal désastreux au reste du monde. Cela compromettrait fortement le succès espéré en 2015 et laisserait échapper une nouvelle occasion de sauver notre planète.
    Il n’y a pas de planète B. J’appelle donc à un sursaut d’ambition et j’ai besoin de vous. Envoyez un message au Président de la Commission européenne pour qu’il prenne ses responsabilités, il en va de notre avenir et de celui de nos enfants !
    http://www.avaaz.org/fr/hulot_sursaut_climat_sam_pa/?bmGlEab&v=34504
    D’après les scientifiques, il nous faut un objectif de réduction d’émissions de gaz à effet de serre de 50% pour débloquer les investissements nécessaires au passage à une économie décarbonisée, riches en emplois grâce à l’innovation et la transition. C’est aussi le minimum nécessaire pour amener les autres pays à la table des négociations en vue d’un accord ambitieux pour la planète au sommet de 2015.
    Six pays viennent d’écrire à la Commission pour demander des objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais ce n’est pas suffisant dans une Europe à 28. Du coup le Président de la Commission ne ressent pas la pression nécessaire pour mettre sur pied une stratégie ambitieuse ; il est tenté par un consensus mou, anticipant déjà son détricotage par les pays membres. C’est sans compter la mobilisation des citoyens aux niveaux français et européen !
    La suite de l’histoire dépend des objectifs que va proposer la Commission. Tout va se jouer dans les jours qui viennent : amenons le Président Barroso à maintenir et améliorer les positions adoptées précédemment !
    Depuis plus de 25 ans, je n’ai eu de cesse d’alerter sur l’état de notre planète et de mobiliser pour que soient prises les bonnes décisions. Aujourd’hui Envoyé spécial du Président de la République pour la Protection de la planète, j’ai besoin de vous pour appeler au sursaut d’ambition dont notre planète a besoin. Je sais que les membres d’Avaaz sont mobilisés pour offrir à nos enfants un monde dont la beauté correspond à nos rêves. À nous de jouer. Avec espoir et détermination ».
    30 janvier 2014
    # A la Une de l’actu
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Jeu 20 Fév - 16:00

    Un paquet climat-énergie européen sans audace
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/paquet-climat-energie-europe-20508.php4#xtor=EPR-1
    Un nouveau train d'orientation des politiques énergétique et climatique a été annoncé par la Commission européenne, qui renforce le cadre précédent sans pour autant adopter d'objectifs contraignants en matière d'ENR et d'efficacité énergétique.
    Climat | 22 janvier 2014 | Actu-Environnement.com
    Ce mercredi 22 janvier, José-Manuel Barroso, Président de la Commission européenne, entouré de Connie Hedegaard, Commissaire européenne en charge de l'action pour le climat et de Günther Oettinger, Commissaire européen en charge de l'énergie, ont annoncé de nouveaux objectifs climatiques à l'horizon 2030 : une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 % par rapport au niveau de 1990 - un objectif contraignant pour l'ensemble de l'Union, mais sans ventilation par pays de la part des énergies renouvelables qui est portée à "au moins 27 %" -, de "nouvelles ambitions" pour les politiques en matière d'efficacité énergétique, et un "nouveau système de gouvernance et une série de nouveaux indicateurs pour garantir un système énergétique compétitif et sûr".
    Un objectif climatique contraignant
    Le 6 janvier, les ministres de l'environnement français, britannique et italien, et les ministres allemands de l'économie et de l'environnement adressaient une lettre à la Commission afin d'en appeler à l'objectif ambitieux d'une réduction des gaz à effet de serre (GES), d'au moins 40% d'ici à 2030 (par rapport à l'année de référence 1990). Cette demande était soutenue par la suite par les ministres de l'environnement des Pays-Bas et de l'Espagne. Cette décrue de 40% des GES apparaît comme un seuil minimum pour qu'une réduction de 80 à 95% d'ici à 2050 soit possible, compte tenu de l'objectif internationalement approuvé d'un réchauffement atmosphérique de moins de 2%. En 2011, les émissions de GES prises en considération dans le "paquet" climat et énergie étaient inférieures de 16% à leurs niveaux de 1990.
    L'adoption d'un objectif ambitieux de 40% dotera l'UE de la légitimité nécessaire pour jouer un rôle moteur dans les négociations climatiques qui devront boucler un nouvel accord international à Paris en 2015, dont l'entrée en vigueur est prévue pour 2020. Mais elle ne doit pas occulter le fait que le marché européen de crédits carbone est saturé, et que l'annonce de la Commission ne règle pas le surplus de quotas, dont la sur-allocation fausse les réductions effectives de gaz à effet de serre.
    Flottement sur les renouvelables
    Ce nouveau "paquet" énergie-climat va remplacer le précédent, conclu en 2009, dit des "trois fois vingt". Celui-ci prévoyait que l'Union européenne réduise ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d'ici à 2020 par rapport à 1990, et réalise 20% d'économies d'énergie grâce à des gains d'efficacité dans le bâtiment, les transports et les équipements électroménagers. A la différence du précédent, le train de mesures aujourd'hui lancé par la Commission s'avère moins contraignant : sur les énergies renouvelables, les Etats ne seront pas individuellement comptables des progrès réalisés, pas plus que pour l'efficacité énergétique, et l'objectif d'atteindre 27% d'énergies renouvelables dans le mix de 2030 entérine la trajectoire tendancielle. En 2010, la part des énergies renouvelables dans l'UE était de 12,7%, contre 8,5% en 2005.
    L'orientation du nouveau "paquet" énergie-climat vers des engagements contraignants en matière d'énergies renouvelables et d'efficacité énergétique a pourtant été votée par une majorité d'eurodéputés lors d'une réunion conjointe des commissions Environnement et Industrie le 9 janvier dernier au Parlement européen.
    Aujourd'hui, Matthias Groote, président de la commission de l'Environnement du Parlement européen (groupe socialiste), exprime sa déception : "Hormis l'annonce de réduire de 40% des GES, ces objectifs sont largement en-dessous de ce qu'il serait nécessaire de faire, ne serait-ce qu'aux yeux de nos partenaires internationaux. Je regrette que la Commission se soit laissée hypnotiser par ceux qui martèlent que des objectifs climatiques et énergétiques ont un coût, et qu'elle n'ait pas proposé un objectif contraignant pour l'efficacité énergétique".
    La France, quant à elle, "est montée au créneau contre l'objectif contraignant sur les énergies renouvelables, c'est un revirement que l'on sentait venir ces derniers jours, dans un contexte national où la transition énergétique patine. Et pourtant, si la France s'oriente vers une réduction de 50% du nucléaire à l'horizon 2050, il faudra qu'elle réalise 40% de son mix énergétique à base de renouvelables", commente Cyrille Cormier, chargé de campagne énergie auprès de Greenpeace France.
    Lobbying des grands énergéticiens
    "Les deux grands industriels français de l'énergie, EDF et GDF, sont actifs auprès de l'Elysée et de la Commission européenne. GDF a pris la tête du groupe Magritte qui tend à se positionner contre les énergies renouvelables", du nom du musée Magritte à Bruxelles, où ce lobby a tenu sa première réunion au printemps dernier. "Ainsi l'on voit monter une fronde pro nucléaire et pro centrales à gaz, alors que d'autres grands groupes européens - Alstom, Ikea, Philips, Unilever - ont pris parti en faveur d'un triple objectif contraignant", poursuit Cyrille Cormier.
    Selon les écologistes du Parlement européen, le commissaire Oettinger a été convaincu par l'industrie allemande que les énergies renouvelables n'étaient pas la priorité car des grands groupes tels que RWE et EON en Allemagne, et EDF en France, ne verraient pas d'un bon œil la généralisation de systèmes énergétiques décentralisés. Une guerre de position se joue entre grands électriciens et petites PME de l'énergie locale. Selon la Commission elle-même, les investissements nécessaires à la réalisation des objectifs climatiques de l'UE (- 20% en 2020, - 40% en 2030) conduiraient à la création d'au minimum 750.000 emplois par an dans le secteur de l'énergie. Et dans le cas d'un scénario où les énergies renouvelables représenteraient 30% du mix énergétique en 2030, ce serait un million d'emplois par an. Prochaine étape le 20 mars, où le "paquet" énergie-climat sera discuté par les chefs d'Etats de l'UE.
    Agnès Sinaï © Tous droits réservés Actu-Environnement
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Jeu 20 Fév - 16:01

    17 janv. 2014
    Réchauffement climatique: agir avant 2030 ou la tâche sera plus ardue (experts Giec)
    http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/rechauffement-climatique-agir-avant-2030-ou-la-tache-sera-plus-ardue-experts-giec-article_88252/
    L'objectif de limiter le réchauffement climatique à 2°C sera bien plus difficile à atteindre si des mesures à grande échelle ne sont pas prises d'ici 2030 pour contenir l'augmentation de la concentration des gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère, selon les experts du Giec.
    Dans une version non définitive d'un rapport à paraître en avril, les membres du Groupe international d'experts sur le climat (Giec) font le point sur les différents scénarios de mesures d'atténuation du réchauffement.
    Ces mesures visent à réduire les sources de GES (efficacité énergétique, taxation du carbone, gestion des terres agricoles, soutien aux énergies non fossiles, etc.) ou à les capturer (reboisement, captage du carbone des usines, etc.)
    Les scientifiques estiment que seuls les scénarios prévoyant en 2100 des concentrations moyennes en GES comprises entre 430 et 480 ppm (particules par millions équivalent CO2) sont vraiment en mesure de limiter la hausse de la température moyenne du globe à 2°C. Au delà de 530 ppm, ce scénario est jugé improbable.
    Or, les émissions de GES dans l'atmosphère ne cessent de croître (2,2% par an entre 2000 et 2010) et, si la tendance actuelle se poursuit, la concentration pourrait être de 450 ppm en 2030, et entre 750 et 1.300 ppm en 2100, selon le Giec.
    "Contenir les niveaux de concentration dans l'atmosphère (des GES) à 530 ppm ou en-deçà sera un défi plus difficile à relever, et les options pour y parvenir seront plus réduites, si les mesures de réduction des émissions sont reportées au-delà de 2030", écrivent les chercheurs dans un projet de texte.
    Les émissions de GES devront être réduites de 40 et 70% en 2050 par rapport à 2010, précisent-ils.
    Pour rester dans la fourchette 430-530 ppm, "la plupart des scénarios comprennent une multiplication par trois ou quatre des sources d'énergie faiblement carbonées telles que les énergies renouvelables, l'énergie nucléaire et l'énergie fossile adossée à des sytèmes de capture du carbone", avancent les auteurs du document.
    L'analyse des études existantes démontre que pour limiter la concentration entre 450 et 550 ppm, au coût le plus faible, la plupart des investissements devront avoir lieu dans les pays hors OCDE.
    En 2010, la production d'énergie a représenté 35% des GES, l'agriculture et la forêt 24%, l'industrie 21%, le transport 14% et le bâtiment 6%.
    La communauté internationale s'est donné pour objectif de conclure fin 2015, lors de la conférence climat de l'ONU à Paris, un accord global et contraignant de réduction d'émissions de GES pour limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'ère pre-industrielle.
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Jeu 20 Fév - 16:02

    La Cour des comptes fustige la politique climatique française
    http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-cour-des-comptes-fustige-la-politique-climatique-francaise,41830?xtor=EPR-9

    Le 16 janvier 2014 par Valéry Laramée de Tannenberg
    Coïncidence. Moins d’une semaine avant que la Commission européenne ne dévoile son projet de politique climatique à 2030 (la suite du paquet Energie Climat de 2008, PEC), la Cour des comptes française dresse un sévère bilan de la mise en œuvre du PEC, justement.
    Dans un volumineux rapport, mis en ligne jeudi 16 janvier, les magistrats de la rue Cambon commencent par égratigner le train de mesures européen. Cet ensemble de directives et de règlements impose aux 28 d’améliorer de 20% leur efficacité énergétique, et que 20% de leur énergie finale soit d’origine renouvelable. Le tout devant réduire de 20% les émissions de gaz carbonique de l’Union européenne entre 1990 et 2020. «Ces objectifs peuvent ainsi, soit se conforter, soit parfois se contrarier», soulignent les rédacteurs.
    Dans l’absolu, l’amélioration de la performance énergétique réduit les émissions de CO2, entraînant une baisse des prix des quotas d’émission, allégeant ainsi la contrainte carbone pesant sur les industriels…
    Un paquet Energie Climat mal adapté à la France
    Très focalisé sur la production d’énergie (d’électricité notamment), ce PEC est peu adapté aux spécificités hexagonales: avec «moins de 210 millions de tonnes de CO2 émises par million d’euros de PIB, la France est l’une des économies parmi les moins carbonées en Europe». Un résultat largement imputable au parc de production d’électricité tricolore, décarboné à 90%. De fait, les autres secteurs émetteurs, comme l’industrie, mais surtout l’agriculture, les transports, le logement et les activités de service sont peu incités à réduire leur empreinte carbone.
    La Cour des comptes met enfin en exergue deux retentissants échecs de la politique climatique communautaire: le système d’échange de quotas d’émission (ETS) et le soutien au captage-stockage géologique de carbone (CSC). Le premier a été rendu inopérant par la sur-allocation massive de quotas gratuits à laquelle se sont livré les états membres, ruinant tout espoir de valorisation du CO2. Encore chère, la CSC «a été mise en échec par l’absence d’un prix significatif du carbone».
    Impressionnant arsenal
    Fidèle à leur réputation, l’administration et le Parlement français ont su mettre au service du combat climatique un impressionnant arsenal législatif, fiscal, et réglementaire. Tellement impressionnant, d’ailleurs, qu’il en devient difficile à évaluer, tant en ce qui concerne son coût que son efficacité.
    La faute en revient aussi à l’état qui s’est mal adapté à cette nouvelle donne énergétique. «Le caractère interministériel d’une politique aussi structurante pour l’avenir du pays que celle de la lutte contre le changement climatique et de réduction des GES est aujourd’hui insuffisamment affirmé et ne trouve pas véritablement sa traduction dans l’organisation administrative», fustigent les magistrats. Traduction: mieux vaut confier les clés de la politique Energie Climat à la puissante Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) qu’au squelettique Commissariat général au développement durable.
    Politiques coûteuses et inefficaces
    Incapable d’évaluer la pertinence de ses actions, l’état s’est fourvoyé dans des politiques coûteuses et inefficaces. Certes obligatoire, la mise en place de l’ETS, en France, aura coûté près de 2 milliards d’euros pour un résultat insignifiant. Selon une étude de CDC Climat, on ne peut imputer au marché du carbone que 10%, au mieux, des baisses d’émission de GES survenues dans l’industrie. Risible.
    Alors que le coût du quota d’émission flirte avec les 5 €, le coût moyen de la tonne de CO2 évitée par le crédit d’impôt développement durable est évalué à 64 €, sur la période 2009-2012. Bon point à l’isolation qui permet d’éviter l’émission d’une tonne de gaz carbonique pour 21 €. Carton rouge au solaire thermique qui impose une dépense de 432 € pour rendre le même service.
    Autre critique adressée à l’éco-prêt à taux zéro (écoPTZ) dont le coût est estimé à 56 € par tonne de dioxyde de carbone évitée. Initié en 2009, ce dispositif devait permettre à 810.000 propriétaires de rénover leur logement et d’abattre les émissions françaises d’une quinzaine de millions de tonnes équivalent CO2, entre 2009 et 2020. Hélas, entre 2009 et 2012, seuls 225.000 écoPTZ ont finalement été accordés. Dès lors, «l’objectif de 400.000 éco-prêts par an à compter de 2013 apparaît fortement compromis», estime la Cour. Même chose pour l’éco-prêt logement social (éco-PLS), dont le gouvernement espérait qu’il permette la rénovation de 70.000 logements par an. L’an passé, moins du tiers de l’objectif annuel fixé à l’éco-PLS a été atteint.
    Sempiternels tarifs d’achat
    L’incapacité des différents gouvernements à fixer des tarifs d’achat de l’électricité d’origine renouvelable permettant tout à la fois de rentabiliser des filières émergentes et d’abaisser le bilan carbone de notre système énergétique est patente. La France aura, d’une part, bien du mal à atteindre son objectif renouvelable (23%). D’autre part, en n’ayant pas adapté la contribution au service public de l'électricité (CSPE) au prorata du parc éolien et photovoltaïque, l’état a toujours une ardoise de près de 5 milliards auprès d’EDF, entreprise publique. Certes, pour accélérer le développement de l’éolien marin, le gouvernement a lancé deux appels d’offres. Mais ces dispositifs, souligne la Cour, «ne garantissent pas les capacités attendus ni les meilleurs prix».
    A contrario, le fonds Chaleur est un mécanisme efficace. Hélas, insuffisamment dimensionné, il ne permettra de ne financer que 3,1 millions de tonnes équivalent pétrole sur les 5,5 Mtep fixés par la programmation pluriannuelle des investissements (PPI).
    Globalement, la France réalise, chaque année, 37 Md€ d’investissements énergétiques, dont la moitié via des incitations publiques. Paradoxalement, le Parlement ne cesse de réduire les dépenses publiques dédiées à la politique climatique. Entre 2010 et 2014, celles-ci sont passées de 10 à 3,4 Md€. Une certaine incohérence!
    Des pistes d’amélioration
    Alors que le gouvernement Ayrault s’apprête, dans un même élan, à négocier le PEC 2030 et à rédiger son projet de loi sur la transition énergétique, la Cour des comptes propose plusieurs voies d’amélioration de notre politique climatique.
    D’abord, «regrouper et simplifier les différents dispositifs de soutien et d’accompagnement. Une fois définis et correctement quantifiés, ils devront demeurer stables, afin de permettre aux acteurs de s’engager dans des investissements de longue durée». Les magistrats recommandent aussi d’intensifier la recherche, notamment sur le stockage d’énergie.
    Le rapport préconise aussi d’accroître les moyens dédiés à l’amélioration de l’efficacité énergétique du transport routier, de l’agriculture et de l’état.
    Tenant la plume, les magistrats estiment aussi préférable, dans le cadre du prochain paquet Energie Climat de fixer un objectif unique de réduction de l’empreinte carbone (plutôt des émissions), «les autres objectifs devant lui être subordonnés».
    Pas convaincu, le RAC
    Première ONG à dégainer, le réseau Action Climat n’est pas totalement convaincu par les conclusions du rapport. Certes, les associatifs suivent les magistrats lorsque ces derniers dénoncent «le manque d’intégration et l’absence d’un pilotage au plus haut niveau des politiques Climat Energie en France, notamment dans les secteurs des transports, de l’agriculture et des économies d’énergie».
    En revanche, les écolos ne goûtent guère la primauté de l’objectif carbone préconisé par la rue Cambon. «L’abandon proposé par la Cour des comptes de l’objectif contraignant de déploiement des énergies renouvelables en Europe serait la meilleure façon de ne pas respecter nos objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre. Et cela priverait l’Europe d’au minimum 600.000 nouveaux emplois», réplique le RAC, dans un communiqué.
    Estimant que les objectifs renouvelables fixés à l’Hexagone «ne sont ni irréalistes, ni inatteignables», le RAC rappelle qu’énergies renouvelables et économies d’énergie permettront d’abaisser le montant de la facture énergétique, qui s’est élevée, l’an passé, à 69 Md€.

    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Ven 21 Fév - 12:55

    Conseil des ministres franco-allemand : une plateforme commune pour la transition énergétique
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/conseil-ministres-franco-allemand-plateforme-transition-energetique-20838.php4
    Energies | 19 février 2014 | Actu-Environnement.com
    "Nous avons abordé ensemble le grand sujet de la transition énergétique", a déclaré François Hollande, lors de la conférence de presse commune avec Angela Merkel, à l'issue du conseil des ministres franco-allemand, organisé le 19 février. "Nous n'avons pas la même situation. Nous n'avons pas fait nécessairement les mêmes choix depuis des années. Mais nous sommes en total accord pour [la] mener avec ambition".

    Les deux chefs d'Etat ont confirmé leur volonté de créer une plateforme commune autour des enjeux de l'efficacité énergétique, des énergies renouvelables et du stockage de l'énergie, sans en donner les détails. Cette plateforme devrait rassembler industriels, chercheurs, agences de l'environnement et institutions financières. "En faisant la transition énergétique vers plus de renouvelables, la France et l'Allemagne pourront être pionniers", a commenté la chancelière allemande.

    Les deux pays coopéreront également sur l'installation d'un marché de capacité. En France, la loi Nome prévoit, d'ici 2015, la mise en place d'un marché de capacité.

    Enfin, tour à tour, Angela Merkel et François Hollande ont évoqué la question des énergo-intensifs. Il faut "qu'ils puissent survivre face à des pays comme les Etats-Unis", a souligné la chancelière. "C'est un enjeu majeur si nous voulons avoir notre indépendance énergétique, industrielle", a renchéri le Président de la République.

    Sur les objectifs climatiques européens, les deux chefs d'Etat se sont contentés d'afficher leur volonté de "travailler ensemble pour préparer la COP21 à Paris". Greenpeace, qui a déversé le matin même devant l'Elysée cinq tonnes de charbon, demandait la fixation d'un objectif contraignant de 45% d'énergies renouvelables.
    Sophie Fabrégat © Tous droits réservés Actu-Environnement
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Ven 21 Fév - 12:56

    Energie et climat : France et Allemagne précisent leur position commune
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/energie-climat-france-allemagne-cooperation-hollande-merkel-20852.php4
    Le conseil des ministres franco-allemand a débouché sur une série de décisions définissant la position des deux partenaires en matière de politique climatique, énergétique, industrielle, de recherche et de transport.

    Politique | 20 février 2014 | Actu-Environnement.com


    © Présidence de la République
    Mercredi 19 février, l'Elysée a publié en fin de journée le relevé des décisions prises lors du 16ème conseil des ministres franco-allemand. Le document de 16 pages précise les annonces faites le jour même par François Hollande et Angela Merkel lors de leur conférence de presse commune.
    Au chapitre énergétique et climatique, un thème qui occupe une place conséquente dans le relevé des décisions, le couple franco-allemand retient trois axes pour coordonner les transitions énergétiques engagées dans les deux pays : l'accroissement de la compétitivité des systèmes énergétiques, la décarbonisation progressive des mix énergétiques et le renforcement de la sécurité d'approvisionnement.
    Pour y parvenir, ils annoncent vouloir élaborer conjointement une feuille de route concernant l'ensemble des enjeux liés à la transition énergétique. Ce travail sera effectué par un groupe de haut niveau franco-allemand mis en place par les deux gouvernements.
    Limiter les fuites de carbone
    Au niveau européen, les deux pays détaillent leur vision commune du paquet climat énergie pour 2030. Tout d'abord, ils "expriment leur souhait que le Conseil européen se mette d'accord lors de sa réunion de mars 2014 sur les orientations et les objectifs de la proposition de la Commission européenne sur le cadre 2030".
    Pour leur part, France et Allemagne souhaitent "un cadre ambitieux pour l'énergie et le climat à l'horizon 2030" afin de "garantir une énergie à des prix abordables, la compétitivité industrielle, la sécurité des approvisionnements et la réalisation de nos objectifs en matière de climat et d'environnement".
    Par ailleurs, les deux pays jugent "primordial" d'envoyer "le bon signal à d'autres acteurs importants dans le monde [afin de] contribuer à la conclusion de l'accord de Paris en 2015".
    Concrètement, cela signifie que la France et l'Allemagne soutiennent la proposition de la Commission de fixer un objectif contraignant de réduction d'au moins 40% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l'Union européenne d'ici à 2030, par rapport au niveau de 1990.
    Dans une optique de "maintien de compétitivité", fil rouge du document, la France et l'Allemagne se félicitent d'un possible maintien jusqu'en 2020 de la liste actuelle des secteurs exposés à un risque de fuite de carbone. Pour 2030, les deux pays réclament "un système crédible" de prévention de ce risque. Et précisent que "des mesures sont spécifiquement nécessaires pour les industries très consommatrices d'énergie".
    Dans l'esprit du couple franco-allemand, ces mesures ne seront pas nécessairement uniformes au niveau européen : "les Etats membres devraient être autorisés à [les] fixer", propose le duo, concédant cependant qu'il faudra "[veiller] à ce qu'elles soient compatibles avec la législation de l'Union européenne (…) [et] ne créent pas de distorsions en Europe".
    Pas d'objectifs nationaux pour les renouvelables
    En matière d'énergies renouvelables, les deux partenaires reprennent aussi l'objectif de la Commission, à savoir 27% d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie européenne en 2030.
    Par contre, ils ne souhaitent pas le voir décliné en objectifs nationaux, comme ce fut le cas avec le paquet énergie climat de 2008. "La souveraineté des Etats membres pour leur bouquet énergétique doit être respectée et la flexibilité pour leur stratégie nationale en matière d'énergies renouvelables garantie", avancent-ils, expliquant que "nous avons besoin d'un cadre européen favorable, y compris des règles en matière d'aides d'Etat permettant la promotion des énergies renouvelables et en même temps garantissant la compétitivité internationale de notre industrie".
    S'agissant des mécanismes de soutien aux énergies renouvelables, ils "doivent être progressivement rapprochés dans l'Union européenne avec l'objectif d'améliorer leur efficacité sur le plan économique". Des mécanismes de capacité s'avèrent nécessaires afin de renforcer la sécurité d'approvisionnement tout en développant largement les énergies renouvelables, estiment les deux pays.
    Vers un objectif d'efficacité énergétique ?
    Quant à l'efficacité énergétique, France et Allemagne se disent "convaincues" qu'elle est "essentielle pour réussir la transition énergétique".
    "Un cadre européen et les instruments nécessaires dans le domaine de l'efficacité énergétique devraient être développés en 2014, y compris la possibilité de fixer un nouvel objectif pour l'efficacité énergétique", avance le couple franco-allemand, "[soulignant] l'importance de mobiliser des investissements privés et se [félicitant] de la proposition de la Commission de consacrer des fonds européens comme les fonds structurels et des institutions comme la BEI pour élaborer un plan d'investissement en matière d'efficacité énergétique".
    Enfin, pour conclure le volet européen, les deux pays jugent qu'il convient d'introduire des mécanismes "pour protéger le [marché carbone européen] contre des événements imprévus". La proposition de la Commission, basée sur la mise en place d'une réserve de stabilité "constitue une base intéressante", estiment-ils, ajoutant qu'"une gouvernance appropriée devrait permettre d'assurer un processus de prise de décision efficace et rapide pour ces mécanismes".
    Priorité à la compétitivité industrielle
    En matière de politique industrielle, le couple franco-allemand espère l'adoption par le Conseil européen "d'un Pacte industriel fondé sur la mobilisation et l'adaptation en faveur de l'industrie de toutes les politiques pertinentes", et notamment celle de l'énergie. "L'encadrement des aides d'Etat devra être simplifié", estiment les deux partenaires qui annoncent une intensification de leur collaboration afin de rendre la législation européenne "plus favorable à la compétitivité de nos entreprises".
    S'agissant plus spécifiquement de la coopération industrielle en matière de transition énergétique, le conseil des ministres conjoint a été l'occasion de retenir trois thématiques prioritaires. Il s'agit des réseaux de transport d'électricité (les gestionnaires français et allemands étant invités à examiner les possibilités de coopération pour renforcer le marché unique), le stockage de l'électricité (un plan scientifique et technologique franco-allemand pour la recherche devrait être proposé "d'ici l'été 2014") et le développement des technologies hydrogène et solaire (avec la mise en place d'un partenariat franco-allemand sur la base des synergies industrielles déjà existantes).
    Quant aux acteurs concernés, le document évoque la collaboration entre les deux agences nationales à l'énergie (l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et la Deutsche Energie-Agentur (Dena)), l'Office franco-allemand pour les énergies renouvelables, les organismes de recherche (le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), l'Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (Ifpen), l'Institut technologique de Karlsruhe, Helmholt et l'Université technique de Münich) ainsi que les institutions financières (la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW)).
    A noter que la CDC et la KfW se voient confier deux missions : proposer, d'ici l'été, des solutions de financement de la transition et contribuer conjointement à la réflexion sur les instruments visant à favoriser les investissements privés bas carbone, en vue de la Conférence de Paris sur le climat en 2015.
    Préparation du 4ème paquet ferroviaire
    Au chapitre transport, le conseil des ministres a validé la préparation d'un agenda industriel et technologique conjoint visant à promouvoir la mise en place d'infrastructures de recharges sur le territoire des deux pays. Le projet Crome, développé en Alsace et dans le Baden-Wüttemberg, est cité en exemple. De même, le développement de batteries électriques performantes figure à l'ordre du jour.
    Dans le cadre de la négociation du 4ème paquet ferroviaire, une position commune sera présentée pour favoriser le développement du transport ferroviaire. Elle s'appuiera sur quatre axes : le développement de l'interopérabilité, via la coopération entre opérateurs et autorités nationales compétentes et l'extension progressive des responsabilités de l'Agence ferroviaire européenne, l'accès non discriminatoire aux réseaux, le respect des spécificités de contrat de service public dans les cas d'ouverture à la concurrence, ainsi qu'une industrie innovante et compétitive à l'image de l'initiative technologique européenne Shift2Rail.
    En matière de transport aérien, les deux partenaires "reconnaissent l'importance du développement de l'industrie aéronautique" et "soutiennent (…) l'initiative technologique européenne Clean Sky, qui a pour objectif de réduire de moitié les émissions de C02 du secteur aérien".
    Philippe Collet © Tous droits réservés Actu-Environnement
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Ven 21 Fév - 12:56

    Transition énergétique: France et Allemagne doivent montrer le chemin ensemble
    http://www.huffingtonpost.fr/morgane-creach/transition-energetique-france-et-allemagne-doivent-montrer-le-chemin-ensemble_b_4808224.html
    Publication: 18/02/2014 16h06

    Le 19 février s'ouvre le sommet France-Allemagne. A cette occasion, il est capital que la chancelière allemande et le Président de la République s'accordent sur la création d'une Europe du climat et de l'énergie. Cette alliance entre la France et l'Allemagne est plus que jamais nécessaire: la politique européenne énergie-climat est en passe de faire un grand pas en arrière, alors que le défi des changements climatiques et l'impératif économique et social de changer nos modes de production et de consommation d'énergie n'ont jamais été aussi présents.
    Le 22 janvier, la Commission européenne a publié une proposition pour encadrer l'action climatique de l'Europe d'ici à 2030, prenant le relais du paquet énergie climat actuel. Cette proposition de la Commission européenne est une pâle figure du cadre précédemment fixé pour 2020. L'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre proposé (et soutenu par la France) de - 40% d'ici à 2030 est insuffisant pour lutter efficacement contre les changements climatiques. En effet, 40% ne représentent qu'un bien maigre effort au regard du besoin de réduire nos émissions plus ou moins à zéro d'ici 2050.
    L'ambition climatique en berne
    L'affaiblissement de l'ambition ne s'arrête pas là. La Commission européenne a proposé un objectif de développement des énergies renouvelables de seulement 27% en 2030, non contraignant et non décliné en objectifs à atteindre au niveau des Etats membres. Cet objectif est inopérant, chaque Etat membre n'ayant qu'un plan d'action volontaire sur cette base à soumettre à la Commission européenne
    Enfin, et alors que tout le monde s'accorde à dire que « l'énergie la moins chère est celle qu'on ne consomme pas », l'objectif d'économies d'énergie qui figure dans le cadre actuel de l'Union européenne, est remis à plus tard. Et ce, alors que la facture énergétique de l'Europe s'élève à plus de 500 milliards par an et celle de la France a atteint en 2012 un record de 70 milliards d'euros.
    Nous sommes donc encore loin de la « Communauté européenne de l'énergie » annoncée en grande pompe par François Hollande en 2012.
    Pourtant, l'Europe a tout à y gagner. La transition énergétique est déjà en marche du côté de l'Allemagne et a permis de générer 370 000 emplois dans le secteur des énergies renouvelables. La France a aussi un potentiel considérable de développement des énergies renouvelables. Un début d'alliance a pris forme entre l'Allemagne et la France par la signature, le 7 février 2013, entre les deux ex-ministres de l'environnement allemand et français, Peter Altmaier et Delphine Batho, d'une déclaration commune en faveur de la transition énergétique, avec pour deux principaux piliers les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Et les deux ministres de l'époque de déclarer « Rien n'affaiblirait plus l'Europe qu'un retour aux égoïsmes nationaux et aux actions isolées ».
    C'est pourtant cette situation vers laquelle on s'oriente si François Hollande et Angela Merkel ne se saisissent pas du sommet France-Allemagne pour lancer concrètement la communauté européenne de l'énergie et du climat en traçant une véritable feuille de route.
    L'Europe a besoin de champions pour impulser une politique : la France et l'Allemagne doivent endosser ce rôle.
    La France a déclaré vouloir engager chez elle la transition énergétique en s'appuyant sur l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, ainsi qu'en baissant à 50% la part de son électricité nucléaire à l'horizon 2025. Elle a également décidé d'accueillir en 2015 la conférence internationale sur les changements climatiques qui doit se solder par l'adoption d'un nouvel accord mondial pour lutter contre le réchauffement de la planète.
    Mais les incantations ne suffisent donc plus, et les deux pays doivent aller plus loin que les propositions de la Commission européenne. La France et l'Allemagne doivent soutenir une réduction d'au moins 55% des gaz à effet de serre en Europe en 2030 (par rapport à 1990), nécessaire pour limiter le réchauffement à 2°C. Cela suppose de fournir 45% de notre consommation d'énergie à partir de sources renouvelables et de baisser de 40% notre consommation d'énergie en Europe d'ici à 2030.
    La "coopération franco-allemande" dans le domaine de la transition énergétique ne peut se limiter à des questions technologiques et industrielles alors même qu'une vision partagée n'a pas été actée. C'est ce sur quoi le Président de la république et la Chancelière allemande devraient fonder leur alliance et au plus tôt pour éviter que le conseil des chefs d'Etat des 20 et 21 mars, qui aura pour mission de se prononcer sur la proposition de la Commission européenne, n'entérine un retour en arrière que ni la France, ni l'Europe et ni le monde ne peuvent se permettre au regard des défis climatiques et énergétiques auxquels nous faisons face.
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Ven 21 Fév - 12:57

    Environnement : les axes de travail de chaque ministre pour 2014
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/cadrage-ministres-ayrault-conference-environnementale-20851.php4
    Les lettres de cadrage envoyées par le Premier ministre aux membres du gouvernement prévoient la montée en puissance et l'aboutissement des chantiers ouverts depuis la première conférence environnementale. Sauf sur la transition énergétique ?
    Politique | 20 février 2014 | Actu-Environnement.com
    Poursuite de la transition écologique, préparation de la conférence des parties sur le climat qui se déroulera à Paris en 2015, préparation des grands projets de loi et réformes sur la biodiversité, le code minier… Voici le programme de travail des vingt ministres et de leurs ministres délégués pour 2014 concernant l'environnement. Il a été fixé par Jean-Marc Ayrault dans des lettres de cadrages adressées à chaque ministre et publiées le 18 février. Chacun est chargé de mettre en application dans son domaine les priorités de travail définies lors de la dernière conférence environnementale. Ils doivent également poursuivre les chantiers de plus long cours, ouverts lors de la première conférence environnementale (fiscalité écologique, code minier…). Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin devra veiller au suivi de la mise en œuvre de ces objectifs. Il est également chargé d'élaborer, pour le mois d'avril, le programme de la prochaine conférence environnementale, qui devrait être organisée en septembre et fixera les priorités de travail pour 2015.
    En revanche, aucune mention du projet de loi de programmation sur la transition énergétique, bien que dans sa communication en Conseil des ministres, hier, Philippe Martin ait annoncé la finalisation de ce projet de loi.
    Autre grande absente : l'écotaxe poids lourd. Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a pourtant déclaré cette semaine qu'il souhaitait la mettre en place d'ici la fin de l'année.
    Energie/climat : rénovation, transport, COP21
    Figurent donc principalement au chapitre énergétique, la rénovation des logements et la mobilité durable, deux priorités fixées par François Hollande et Jean-Marc Ayrault en 2013, via le plan d'investissement pour le logement et le plan Investir pour la France.
    Ainsi, la ministre du Logement et de l'Aménagement du territoire est invitée à poursuivre le déploiement des dispositifs mis en place en 2013 pour la rénovation énergétique des logements (guichet unique, fonds d'aide..). "Il vous appartient également de concevoir les dispositifs de soutien qui succèderont aux dispositifs actuels (éco-prêts à taux zéro, CIDD…), notamment appuyés sur le principe du tiers financement". Autres dispositifs de soutien dont la remise à plat est prévue en 2014 mais non mentionnée dans les lettres de cadrage : ceux destinés à accompagner le développement des énergies renouvelables.
    Le ministre des Transports devra quant à lui lancer les investissements d'avenir pour la mobilité durable, annoncés en juillet dernier. Il devra également veiller à l'emploi équilibré des modes de transport sur le territoire et faire la promotion d'une mobilité urbaine plus vertueuse, proposant des alternatives à la voiture individuelle.
    Le ministre de l'Intérieur devra s'assurer que les préfets accompagnent la mise en œuvre des plans climat-énergie territoriaux (PCET) pour les collectivités de plus de 50.000 habitants. Pour rappel, cette obligation, issue de la loi Grenelle 2, avait pour échéance… fin 2012.
    Enfin, chaque ministère est encouragé à participer à la mobilisation de la société civile, de la jeunesse, autour des enjeux climatiques en vue de l'organisation, en 2015 à Paris, de la conférence internationale sur le climat (COP 21). Le ministre des Affaires étrangères est chargé de la préparation de cette conférence, avec un objectif : "Qu'elle puisse déboucher sur un accord universel engageant la communauté internationale permettant de limiter l'augmentation de la température à 2°C". Il devra également assurer la cohérence des agendas biodiversité, climat et lutte contre la pauvreté.
    De son côté, le ministre de l'Economie est invité à prendre part "aux discussions européennes sur la définition d'un nouveau cadre énergie climat à l'horizon 2030 et sur la réforme du système de quotas". Il est notamment chargé d'évaluer l'impact des différents scénarios proposés sur la croissance économique, la compétitivité des secteurs exposés à la concurrence internationale et le pouvoir d'achat des ménages.
    Transition écologique et mutation de la société
    Les travaux du comité pour la fiscalité écologique seront poursuivis en 2014, avec pour priorité les évolutions en matière de fiscalité sur les déchets, sur la biodiversité ainsi que les compensations à l'introduction d'une fiscalité carbone. Au printemps 2014, une conférence bancaire et financière de la transition énergétique sera organisée, préparée par les ministres de l'Economie et de l'Ecologie.
    Le ministre du Travail est quant à lui chargé d'anticiper les impacts de la transition écologique sur l'emploi et d'accompagner la mutation des filières et des territoires. Trois démonstrateurs de soutien aux reconversions professionnelles, annoncés lors de la Conférence environnementale, devront être lancés. Un travail devra être également mené sur la formation tout au long de la vie, l'insertion des jeunes et des publics fragiles. La ministre de l'Enseignement s'occupera de l'adaptation des référentiels de formation. "Vous ferez émerger un ou des pôles universitaires de formation et de recherche de référence environnementale à l'horizon 2015", lui précise le Premier ministre.
    Enfin, la ministre de la Réforme de l'Etat veillera, dans le volet 2 des lois de décentralisation, "à ce que les compétences soient encore clarifiées, précisées et attribuées aux échelons les mieux à même de mener une action efficace dans trois domaines stratégiques pour la transition écologique : l'énergie, la biodiversité et la gestion des déchets".
    Economie circulaire, production et consommation durables
    Sur la problématique des déchets justement, le ministre du Redressement productif devra, dans le cadre de l'accompagnement des 34 plans de la Nouvelle France industrielle, "doter les secteurs le nécessitant d'une stratégie limitant leur consommation en ressources et en énergie sur notre territoire". L'économie circulaire devra être déclinée dans chaque secteur industriel. "Vous engagerez les comités stratégiques de filières pour qu'ils s'engagent de manière volontaire sur des stratégies complètes, adaptées aux spécificités de chaque secteur, permettant notamment l'incorporation de matières recyclées", précise le Premier ministre. Le ministre de l'Outre mer est quant à lui chargé du développement de stratégies régionales d'économie circulaire.
    La ministre du Logement veillera de son côté, dans le cadre des travaux sur la performance environnementale des bâtiments neufs à horizon 2020, à la bonne prise en compte des cycles de vie des matériaux et à la gestion des déchets issus de la déconstruction.
    Les filières à responsabilité élargie du producteur (REP) devront désormais se fixer des objectifs d'écoconception, d'investissement et d'emplois en France. Plus généralement, les entreprises de gestion des déchets devront favoriser le recours aux entreprises d'insertion. D'ailleurs, seront inscrites dans le champ "entreprise solidaire d'utilité sociale" les entreprises concourant au développement durable.
    L'information du consommateur devra être améliorée (matières recyclées, durée d'usage, garanties) et les critères correspondants dans les éco-labels, les étiquetages et les éco-certifications existants devront être renforcés.
    Ce sujet devra également être porté au niveau européen : "Vous proposerez, au niveau européen, une évaluation de l'impact économique et environnemental de l'allongement de la durée de garantie légale de conformité de deux à cinq ans pour certaines catégories ciblées de produits".
    Biodiversité : loi cadre, océans et politique de l'eau
    La loi cadre sur la biodiversité sera présentée fin mars en Conseil des ministres, indique le Premier ministre. Autre loi attendue cette année dans ce domaine : la loi patrimoine, qui devra "adapter et faire évoluer en tant que besoin la réglementation de l'architecture, des monuments historiques et des espaces protégés", avec des dispositions relatives aux sites et aux paysages.
    Plusieurs ministères, dont celui de la Santé, de l'Agriculture, de l'Intérieur et de l'Ecologie, devront travailler à la reconquête de la qualité de l'eau, via l'amélioration des services d'eau potable et d'assainissement, la protection des captages d'eau potable et l'application des mesures visant le respect de la directive nitrates.
    Outre la poursuite de la mutation de l'agriculture vers l'agro-écologie, le ministre de l'Agriculture devra accompagner la structuration et le développement de l'industrie de biocontrôle, afin "d'offrir des alternatives aux produits phytosanitaires".
    La ministre de la Santé est également chargée de mener des travaux sur le nouveau plan micropolluants et sur la mise en place d'une liste de vigilance sur les substances émergentes à risque. Elle devra encadrer, avec le ministre de l'Ecologie, la révision de l'arrêté du 2 août 2010 relatif à l'utilisation d'eaux issues du traitement d'épuration des eaux urbaines pour l'irrigation. Des réflexions devront également être menées sur le réemploi des eaux de pluie.
    Les actions engagées en matière de prévention des risques sanitaires environnementaux devront être poursuivies avec l'adoption du plan national santé environnement (PNSE3) et de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens.
    Sur les océans, autre priorité de travail pour 2014, le ministre des Affaires étrangères devra soutenir la mise en place d'un outil juridique multilatéral pour la haute-mer. Le ministre de l'Outre mer devra organiser l'élaboration de plans d'action pour le rétablissement du bon fonctionnement des écosystèmes marins et des littoraux. Un programme d'actions pour les mangroves devra également être défini "dans l'objectif de placer un tiers de ces écosystèmes marins sous protection du conservatoire du littoral d'ici trois ans". Enfin, les ministres concernés devront accroître la lutte contre les trafics et activités illégaux (orpaillage, déchets, espèces animales et végétales concernées par la Cites).
    Code minier, droit de l'environnement et RSE
    Enfin, les textes pour la réforme du code minier devront être finalisés par le ministre de l'Ecologie.
    La Garde des Sceaux devra quant à elle présenter les dispositions législatives permettant la reconnaissance juridique du préjudice écologique.
    La feuille de route des Etats généraux de la modernisation du droit de l'environnement, qui "doit permettre à la réglementation environnementale de continuer à assurer un niveau élevé de protection de l'environnement, tout en étant plus simple, plus lisible et plus efficace" devra également être mise en œuvre en 2014. "J'attends des propositions pour l'été 2014". Le Premier ministre souhaite notamment la mise en place des interlocuteurs uniques dans les services déconcentrés de l'Etat et des expérimentations de simplification.
    Sur la RSE, Jean-Marc Ayrault souhaite l'adoption rapide de la directive sur les informations extra-financières fournies par les grandes entreprises et la poursuite des travaux de la plateforme nationale installée en 2013, notamment sur la clarification des obligations d'information des entreprises. La ministre du Commerce extérieur devra de son côté faire la promotion de normes sociales et environnementales exigeantes dans les accords de libre-échange.
    Sophie Fabrégat
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par bye Ven 21 Fév - 12:58

    La transition énergétique allemande: une introduction
    http://energytransition.de/2013/03/fr/
    La transition énergétique, « l’Energiewende » en allemand, est une expression qui fait flores depuis peu en politique, en Allemagne comme en France, et ailleurs. L’abandon du nucléaire en Allemagne, suite à l´incident de Fukushima, a provoqué beaucoup de réactions. Pour quelques-uns, cette décision politique va dans la bonne direction, mais elle est encore trop modeste et sa mise en application trop lente. Pour d’autres, cette décision semble populiste, voire trop radicale. Mais quoiqu’il en soit, « l’Energiewende » allemande a certainement le mérite d´avoir (re-)lancé le débat aussi bien à l’échelon local que global sur le passage nécessaire aux renouvelables.
    Même s’il existe actuellement un vif débat à ce sujet, on constate en effet un vaste consensus au sein de la population allemande qui estime qu’un tel pas, une telle « Energiewende » est indispensable.
    C’est la raison pour laquelle la Fondation Heinrich Böll a mis en place ce site internet sur la transition énergétique allemande. Il s´agit du premier site multilingue dédié à cette thématique, détaillant les différentes législations, initiatives et technologies envisagées et mises en place. Au vu de son succès et de la nécessité d’un tel débat élargi à l´échelle européenne et mondiale, nous avons réalisé une traduction française du site internet. Il sera ainsi mis à jour et complété régulièrement par des informations présentant les différentes vues nationales et internationales sur le sujet. L’objectif principal est de donner accès à toutes les informations liées à « l’Energiewende » et de fournir au monde francophone des informations fiables et de qualité, afin de susciter et promouvoir une véritable transition énergétique en Europe et ailleurs.
    En cliquant sur ce lien, vous pouvez trouver le livre électronique “La transition énergétique allemande” et l’ensemble des graphiques.
    Conclusions clés
    La transition énergétique allemande – Arguments en faveur d’un avenir énergétique renouvelable
    Télécharger le PDF
    1. La transition énergétique allemande est une entreprise ambitieuse mais réalisable.
    Beaucoup de personnes en dehors de l’Allemagne sont sceptiques, y compris les écologistes. Et pourtant, même les sceptiques apprécient l’objectif allemand qui est de démontrer qu’une économie industrielle prospère peut passer du nucléaire et de l’énergie fossile aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. L’attitude « on peut le faire » de l’Allemagne repose sur l’expérience des deux dernières décennies, quand en se développant beaucoup plus rapidement, les renouvelables devinrent plus fiables et meilleur marché que prévu. En dix ans seulement, la part d’électricité renouvelable en Allemagne est passée de 6% à 25%. Les jours ensoleillés ou venteux, les panneaux solaires et les éoliennes alimentent aujourd’hui jusqu’à la moitié de la demande en électricité du pays, ce que personne n’anticipait il y a seulement quelques années. De récentes estimations permettent de penser que l’Allemagne dépassera à nouveau son objectif en matière d’énergie renouvelable et qu’en 2020 plus de 40% de son énergie sera d’origine renouvelable. De nombreux instituts de recherche allemands ainsi que le gouvernement et ses agences ont, par ailleurs, réalisé des estimations et développé des scénarios cohérents en faveur de l’économie renouvelable.
    2. La transition énergétique allemande est menée par les citoyens et les communautés.
    Les Allemands désirent de l’énergie propre et beaucoup souhaitent la produire eux-mêmes. La loi sur les énergies renouvelables garantit une priorité d’accès au réseau à toute l’électricité d’origine renouvelable et est aussi conçue pour générer des profits raisonnables. En 2011, plus de la moitié des investissements dans les énergies renouvelables étaient réalisés par des petits investisseurs. Par contre, les grandes entreprises ont comparativement peu investi jusqu’à présent. Le passage aux renouvelables a considérablement renforcé les petites et moyennes entreprises, il a encouragé les communautés locales et leurs habitants à produire leur propre énergie renouvelable. Une révolution énergétique rurale se met en œuvre dans toute l’Allemagne. Les communautés bénéficient de nouveaux emplois et d’une hausse des recettes fiscales, phénomène qui s’est encore amplifié après la crise de la dette de la zone euro.
    3. La transition énergétique est pour l’Allemagne le projet d’infrastructure le plus important de l’après-guerre. Il renforce son économie et crée de nouveaux emplois.
    Les bénéfices économiques de la transition compensent déjà les coûts supplémentaires par rapport au “business as usual”. Le passage à une économie d’énergies renouvelables à haut rendement nécessitera des investissements à grande échelle, jusqu’à 200 milliards d’euros. Les renouvelables donnent seulement l’impression de coûter plus chers que l’énergie conventionnelle, mais deviennent plus abordables alors que l’énergie conventionnelle devient plus coûteuse; en outre, les énergies fossiles bénéficient toujours de subsides importants et leur impact environnemental n’est pas répercuté dans leurs prix. En remplaçant les importations énergétiques par des renouvelables, l’Allemagne améliorera sa balance commerciale et renforcera sa sécurité énergétique. Plus de 380.000 allemands travaillent déjà dans le secteur des renouvelables – bien plus que dans le secteur de l’énergie conventionnelle. Même si un certain nombre de ces emplois sont manufacturiers, il en existe beaucoup d’autres dans les secteurs de l’installation et de la maintenance. Ces emplois destinés à des techniciens, des installateurs et des architectes ont été créés au niveau local et ne peuvent donc pas être délocalisés. Grâce à eux, l’Allemagne a bien mieux traversé la crise financière et économique que d’autres pays.
    4. Avec la transition énergétique, l’Allemagne vise non seulement à maintenir sa base industrielle mais à la préparer à un avenir plus vert.
    Les politiques climatique et énergétique allemandes sont conçues pour maintenir une forte base industrielle à l’intérieur du pays. D’une part l’industrie est encouragée à améliorer son efficacité énergétique, d’autre part, elle bénéficie de dérogations aux règlementations (certaines probablement trop généreuses) en vue d’alléger les charges qui pèsent sur elle. Contrairement aux idées reçues, les renouvelables ont fait de l’Allemagne un endroit attrayant pour les industries intensives en énergie. En 2012, les énergies solaire et éolienne ont fait chuter les prix de plus de 10% sur les marchés de gros de l’électricité. Une électricité moins chère implique une réduction des dépenses de l’entreprise. Les industries de l’acier, ainsi que celles du verre et du ciment profitent de cette baisse des prix de l’énergie. Les bénéfices de la transition énergétique se prolongent bien au-delà du temps présent. La demande de panneaux solaires, de turbines éoliennes, de biomasse et de centrales hydroélectriques, de systèmes de batterie et de stockage, d’équipement de réseau intelligent, de technologies permettant l’efficacité énergétique ne cessera de croître. L’Allemagne veut profiter de la première place et développer ces technologies d’ingénierie à forte valeur ajoutée “Made in Germany”. La priorité sur les renouvelables et la conservation de l’énergie dans les investissements des entreprises, fait partie de cette approche tournée vers l’avenir. Quand le monde passera aux renouvelables, les firmes allemandes seront en bonne position pour fournir à ces marchés, des technologies de haute qualité, un savoir-faire et des services.

    5. Une réglementation et des marchés ouverts instaurent un climat de confiance pour les investisseurs et permet aux petites entreprises de rivaliser avec les grandes sociétés.
    La politique énergétique allemande est un mélange d’instruments fondés sur un marché et sur une réglementation. La loi sur les énergies renouvelables garantit à l’électricité renouvelable un accès au réseau pour sécuriser l’investissement et permettre aux entreprises familiales et aux petites sociétés d’être compétitives avec les grandes entreprises. Cette politique permet aux producteurs d’électricité renouvelable de vendre leur électricité au réseau à un taux défini. Les taux sont “dégressifs”, ce qui veut dire qu’ils diminuent avec le temps afin de faire baisser les prix futurs. Contrairement au charbon et à l’énergie nucléaire, les coûts des renouvelables ne sont pas cachés ni répercutés sur les générations futures, ils sont transparents et immédiats. Le gouvernement considère que son rôle est de fixer des objectifs et des politiques; le marché détermine le montant investi dans les renouvelables et l’évolution du prix de l’électricité. Les consommateurs sont libres de choisir leur fournisseur d’énergie afin de pouvoir acheter la moins chère ou de passer à un fournisseur dont l’offre est 100% renouvelable.
    6. L’Allemagne démontre que le combat contre les changements climatiques et l’abandon progressif de l’énergie nucléaire peuvent être les deux faces d’une même médaille.
    Nombreux sont les pays qui luttent afin d’honorer leurs engagements en faveur du climat. L’Allemagne est en bonne voie d’atteindre ses objectifs en cette matière. Après la mise hors service de huit centrales nucléaire au printemps 2011, l’Allemagne a quand même réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 2 % par rapport à l’année précédente. Même s’il est favorisé par un hiver doux, ce résultat reste remarquable, compte tenu de la croissance du PIB et du maintien des exportations nettes d’électricité aux pays voisins. La fourniture d’électricité est restée à un niveau record de stabilité. La capacité nucléaire démantelée a été remplacée par davantage de renouvelables, par des centrales conventionnelles de renfort, et une plus grande efficacité. Les renouvelables ont permis à l’Allemagne de réduire ses émissions de GES d’environ 130 millions de tonnes par an. L’Allemagne a globalement dépassé son objectif de Kyoto 2012 de réduction de 21%. L’Allemagne qui avait réduit de 27% ses émissions de GES fin 2011, est en passe d’atteindre son objectif de 40% de réductions en 2020 (par rapport à 1990).
    7. La transition énergétique allemande est plus vaste que ce que l’on en dit le plus souvent. Elle n’inclut pas seulement l’électricité renouvelable, mais apporte aussi des changements dans l’utilisation de l’énergie dans les secteurs du transport et de l’habitation.
    La transition énergétique allemande ne consiste pas uniquement à passer du nucléaire et du charbon aux renouvelables dans le secteur de l’électricité. Celui-ci ne constitue approximativement que 20% de la demande énergétique allemande, avec 40% au chauffage et 40% aux transports. L’attention du public s’est spécialement portée sur le secteur énergétique, la sortie progressive du nucléaire et le passage aux énergies solaire et éolienne faisant les gros titres de la presse. Le fait que l’Allemagne soit le leader des “maisons passives” rend les systèmes de chauffage pour les habitations largement superflus. Malheureusement, les taux de rénovation sont toutefois trop bas pour que les énormes gains en efficacité de la construction de maisons passives soient réellement tangibles. En outre, l’Allemagne n’a pas étendu ses réseaux de chauffage urbain, ce qui ne permet pas d’utiliser de manière productive la chaleur résiduelle produite par les générateurs, comme l’ont fait ses voisins danois et autrichien. Mais c’est peut-être dans le secteur des transports que se posent les plus grands défis. Celui où un certain nombre d’options sont envisagées au niveau mondial – de la mobilité électrique aux véhicules hybrides. L’Allemagne n’est pas un leader dans ce genre de technologies. Les plus grands gains d’efficacité se produiront quand nous passerons d’une mobilité individuelle au transport public- et quand nous passerons, pour nos transports individuels, de grandes voitures à des petits véhicules, comme les vélos électriques.

    8. La transition énergétique allemande est là pour durer
    Il est très peu probable que l’Allemagne change de cap. La sortie du nucléaire a nécessité beaucoup de temps. Evidemment, les quatre grandes entreprises d’électricité (E.ON, RWE, Vattenfall, EnBW) se sont battues durement pour défendre leurs propres intérêts, en retardant le passage aux renouvelables. Mais E.ON et RWE ont annoncé publiquement leurs projets d’arrêter la construction de centrales nucléaires au plan international, et EnBW appartient maintenant à l’Etat de Bade-Wurtemberg, dont le gouverneur est Vert et qui fort probablement n’encouragera pas l’entreprise de poursuivre dans la voie nucléaire. Le géant industriel Siemens a également réduit la part du nucléaire dans son portefeuille mondial, et veut à présent se concentrer sur les énergies éolienne et hydraulique. Malgré la hausse des prix du détail de l’électricité, le public soutient résolument le développement des renouvelables. Les Allemands comptent sur leurs leaders politiques pour relever le défi de la transition énergétique. Il existe des désaccords dans l’échiquier politique quant aux meilleures stratégies, mais aujourd’hui tous les partis politiques allemands en général soutiennent la transition énergétique voulue par une écrasante majorité de la population.
    9. La transition énergétique est abordable pour l’Allemagne, et devrait l’être encore davantage pour d’autres pays.
    En choisissant les renouvelables, l’Allemagne a tiré un profit économique de son rôle de leadership international – comme le Danemark et d’autres pays pionniers qui sont passés aux renouvelables. L’Allemagne a créé le plus grand marché intérieur de panneaux solaires voltaïques au monde. L’engagement allemand et la production de masse chinoise ont contribué à faire baisser le coût des renouvelables au niveau mondial. En Allemagne, les prix pour la mise en place de panneaux solaires voltaïques ont chuté de 66% de 2006 à mi-2012. Les coûts ayant baissé, investir dans les renouvelables sera beaucoup plus avantageux pour les autres pays. Et plus encore, pour de nombreux pays ayant de bien meilleures ressources solaires que l’Allemagne; certains ont la capacité de produire deux fois plus de puissance à partir des mêmes panneaux solaires, parce qu’ils sont plus ensoleillés.

    Contenu sponsorisé


    transition écologique Empty Re: transition écologique

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Jeu 9 Mai - 7:45