Le secteur pétrolier secoué à Paris, Goldman Sachs fait encore des siennes
http://www.boursier.com/actions/actualites/news/le-secteur-petrolier-secoue-a-paris-goldman-sachs-fait-encore-des-siennes-610845.html
Hier à 10h22
(Boursier.com) — Les valeurs liées au secteur pétrolier tanguent sur les marchés financiers européens en ce début de semaine. Après avoir provoqué des dégagements marqués depuis le 1er janvier sur les actions, les stratèges de Goldman Sachs sèment cette fois le trouble sur l'or noir. Pour la banque d'affaires américaine, le prix du baril devrait rester durablement faible à cause du boom du pétrole de schiste aux Etats-Unis. Le baril de brut léger américain WTI, qui se négocie ce matin juste au-dessus de 47$ après avoir chuté de moitié au cours des derniers mois, devrait baisser jusqu'à 41$ sous trois mois, selon Goldman Sachs.
A Paris, tout le compartiment pétrolier accuse le coup... L'expert de la géophysique CGG perd -3%, le spécialiste des tubes sans soudure pour l'industrie pétrolière et gazière Vallourec abandonne -2,8% et le groupe d'ingénierie spécialisé dans le domaine pétrolier Technip, -2,6%. Son homologue Schlumberger accuse un passif de -1,7%. Total résiste mieux, à -0,1%, ce qui n'empêche pas l'action d'avoir cédé 20% en trois mois. Les analystes estiment généralement que les grands groupes intégrés sont moins cycliques que leurs sous-traitants.
Une situation qui est appelée à durer...
Dans un monde où le baril vaut 50$, les bénéfices des entreprises parapétrolières seront sévèrement affectés. Canaccord Genuity a réduit ce matin d'environ 15% en moyenne ses anticipations de bénéfices pour 2015, et de 19% ceux de 2016. Du point de vue des sociétés de services à l'industrie pétrolière, il y a deux grosses différences entre ce cycle et celui de 2008 / 2009, explique l'analyste Alex Brooks. D'abord, le marché est médiocre depuis la fin 2013, à cause de surcapacités, de la fin de contrats de long terme à forte marge et de pressions sur les prix dans certains segments, à cause de la chute du pétrole, souligne le spécialiste. En second lieu, il semblerait que le retournement baissier des prix pétroliers sera plus long, voire permanent, et qu'en conséquence, davantage de projets risquent d'être perçus comme non rentables à court ou moyen terme.
Canaccord Genuity est vendeur sur les entreprises dont les bilans sont les moins sains, Aker Solutions, Fugro, Seadrill ou Transocean. Il demeure "'neutre" sur CGG, valorisé 6,50 euros pièce, et fait de Technip l'une de ses valeurs favorites pour sa solidité ("achat", objectif abaissé de 68 à 65 euros). SBM Offshore, PGS, Amec Foster Wheeler, Petrofac et GMS bénéficient aussi d'une recommandation positive.
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Hier à 10h22
(Boursier.com) — Les valeurs liées au secteur pétrolier tanguent sur les marchés financiers européens en ce début de semaine. Après avoir provoqué des dégagements marqués depuis le 1er janvier sur les actions, les stratèges de Goldman Sachs sèment cette fois le trouble sur l'or noir. Pour la banque d'affaires américaine, le prix du baril devrait rester durablement faible à cause du boom du pétrole de schiste aux Etats-Unis. Le baril de brut léger américain WTI, qui se négocie ce matin juste au-dessus de 47$ après avoir chuté de moitié au cours des derniers mois, devrait baisser jusqu'à 41$ sous trois mois, selon Goldman Sachs.
A Paris, tout le compartiment pétrolier accuse le coup... L'expert de la géophysique CGG perd -3%, le spécialiste des tubes sans soudure pour l'industrie pétrolière et gazière Vallourec abandonne -2,8% et le groupe d'ingénierie spécialisé dans le domaine pétrolier Technip, -2,6%. Son homologue Schlumberger accuse un passif de -1,7%. Total résiste mieux, à -0,1%, ce qui n'empêche pas l'action d'avoir cédé 20% en trois mois. Les analystes estiment généralement que les grands groupes intégrés sont moins cycliques que leurs sous-traitants.
Une situation qui est appelée à durer...
Dans un monde où le baril vaut 50$, les bénéfices des entreprises parapétrolières seront sévèrement affectés. Canaccord Genuity a réduit ce matin d'environ 15% en moyenne ses anticipations de bénéfices pour 2015, et de 19% ceux de 2016. Du point de vue des sociétés de services à l'industrie pétrolière, il y a deux grosses différences entre ce cycle et celui de 2008 / 2009, explique l'analyste Alex Brooks. D'abord, le marché est médiocre depuis la fin 2013, à cause de surcapacités, de la fin de contrats de long terme à forte marge et de pressions sur les prix dans certains segments, à cause de la chute du pétrole, souligne le spécialiste. En second lieu, il semblerait que le retournement baissier des prix pétroliers sera plus long, voire permanent, et qu'en conséquence, davantage de projets risquent d'être perçus comme non rentables à court ou moyen terme.
Canaccord Genuity est vendeur sur les entreprises dont les bilans sont les moins sains, Aker Solutions, Fugro, Seadrill ou Transocean. Il demeure "'neutre" sur CGG, valorisé 6,50 euros pièce, et fait de Technip l'une de ses valeurs favorites pour sa solidité ("achat", objectif abaissé de 68 à 65 euros). SBM Offshore, PGS, Amec Foster Wheeler, Petrofac et GMS bénéficient aussi d'une recommandation positive.