Contrat de travail

Les Français travaillent plus avec les 35 heures

Selon le rapport sur l'emploi en Europe, les 35 heures ont favorisé d'importants gains en productivité.



La commission européenne vient de publier son dernier rapport sur l'emploi dans l'Europe, ce qui donne des résultats assez surprenants...
1) Premier résultat, qui est connu de tout le monde, la France travaille autant que les autres, elle est dans la moyenne européenne, il n'y a guère qu'en Grande-Bretagne ou en Espagne que l'on travaille davantage. Mais en terme de durée hebdomadaire, ou de durée annuelle, l'Allemagne – grand exportateur s'il en est ! - ou la Hollande se situent derrière elle.
2) Les 35 heures n'ont pas eu d'effets sur le temps plein des français. On travaillait – je parle pour les travailleurs à temps plein – en moyenne 41,3 heures avant les 35 heures, on travaille 41 heures en moyenne après. Effet nul.
En revanche énorme effet sur la productivité du travail puisque les 35 heures ont permis d'annualiser le travail et ont accéléré la rotation des équipes, permettant une meilleure utilisation de l'équipement : les équipements qui étaient utilisés à 50 heures par semaine en 1995 sont utilisés pendant 55 heures en 2000, et depuis ça n'a pas bougé.
Alors pourquoi réclame-t-on, en France, avec autant d'insistance l'abrogation des 35 heures ?
D'abord ce ne sont pas les salariés qui réclament l'abrogation des 35 heures, ce sont plutôt les patrons. Quoique les patrons sont bien conscients de leurs gains en flexibilité du travail et en meilleure utilisation des équipements. Mais ils aimeraient bien conserver l'annualisation, l'élargissement du travail le week-end, la nouvelle comptabilité des temps de pause etc. sans les 35 heures, c'est-à-dire un peu le beurre et son argent.
Mais si la France est aussi productive que l'Allemagne, comment expliquer le creusement du déficit commercial dans un pays et l'énorme excédent de l'autre ? A productivité égale, c'est le coût du travail. Les Allemands ont drastiquement diminué le coût de leur travail. Depuis dix ans le coût du travail ne bouge pas en Allemagne. Il augmente de 17% dans l'Union des 15. Mais les Allemands le payent cher : leur pouvoir d'achat ne bouge plus.

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Lundi 10 Décembre 2007 - 07:28
Bernard Maris


MERCI PATRON !!

a propos des 35h, j ai constaté que les pme et les pmi avaient interet a trouvé des interimaires pour les missions sur demandes commerciales avec la souplesse des enoxerations, les sindic comptables sont aussi une corporation qui fait tourné les finances de l'etat.
apres la loi il y avait periode d'adaptation. Maintenant il aurait presque mieux valu poursuivre mais j sais pas de quoi on parle. travailler moins me parait logique c est un sujet de discorde.

travailler moins me parait logique

d'accord avec toi mon gars!

Selon le p'tit nico. c'est travailler +pour gagner+
le calcul est faut!
du moins c'est logique et cela a toujours existé, si tu fait des heures en plus, on te paie plus; sauf que là les 35 h vont sauter et tu vas bosser 39 voir 40 pour le même salaire qu'aujourd'hui et pour certain le dimanche, ensuite se sera tout les salariés avec des aménagements des heures de travail au bon vouloir des patrons.
les salariés ne veulent pas travailler+, ils veulent un meilleur et plus juste partage des richesses....

content de te le lire ecrit. rassemblons en un groupe les partisans de ce slogan travailler peu vivre mieux

Et le 1er mai 2008, est-ce-que l'on va travailler !?

On nous voler un jour férié avec raffarin et l'année prochaine un autre, en plus le jour de la fête du travail, c'est un comble!

VIVE LA " FLEXIENCULADE "

L’accord de la CFE-CGC sur la modernisation du travail hier vise à instaurer une "flexisécurité" à la française, avec notamment un CDD "à terme incertain", ou une rupture du CDI à l’amiable

Après la signature lundi de FO et de la CFTC, la CFE–CGC a fait savoir hier qu’elle signera le texte sur la modernisation du travail. La CFDT devrait se décider demain, alors que la CGT a déjà refusé de signer le texte. Ainsi, puisque sur les cinq organisations syndicales, trois l'ont approuvé le projet sera validé.
Il propose notamment la rupture à l’amiable d’un CDI. Le salarié et l’employeur pourront "convenir en commun des conditions de la rupture du contrat de travail qui les lie". La période d’essai pour les CDI a été revue à la hausse. Elle sera de un à deux mois pour les ouvriers et employés, entre deux et trois mois maximum pour les agents de maîtrise et les techniciens, et entre trois et quatre mois maximum pour les cadres.
Un contrat de projet, réservé aux cadres et ingénieurs, leur permettra de s’engager pour une période indéterminée, le temps de la réalisation d’une mission. Ce CDD "à terme incertain" liera les deux parties pour une durée minimum de 16 mois, et de 36 mois maximum.

Des concessions ont été faites
En cas de rupture de contrat, non imputable à une faute lourde, le salarié conservera certains de ses droits, en particulier la couverture prévoyance – santé pendant trois mois, ainsi que le droit à la formation. Le montant des indemnités en cas de licenciement a aussi été augmenté. Enfin l’accord prévoit l’établissement de primes pour les jeunes demandeurs d’emplois, dont le montant sera fixé lors des prochaines négociations sur l'assurance chômage.
Il semble que cet accord soit une réussite, tant sur le travail des partenaires sociaux, qui ont réussi à rapprocher leurs points de vue après quatre mois de discussions, que sur la rapidité avec laquelle ce dossier à été traité.
De même, des concessions ont été faites de la part des deux camps, pour aboutir à une "flexisécurité" du travail, comme le MEDEF aime tant à l’appeler. Il ne reste plus qu’à attendre la version du gouvernement, qui avait annoncé qu’en cas d’accord, il reprendrait ce texte sous forme de projet de loi.
Vincent CHEVALIER. (www.lepetitjournal.com) mercredi 16 janvier 2008