Jean-Paul Bolufer réclamait jeudi une enquête sur les conditions d'attributions des logements en Ile-de-France, alors que les établissements HLM estiment que 200.000 foyers occupent indûment des appartements. Le maire de Paris Bertrand Delanoë a décidé vendredi de saisir la Chambre régionale des comptes d'Ile-de-France pour qu'elle aide dans ce tri la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP).
Celle-là même qui possède depuis 2007 l'appartement habité pour un loyer très modéré par l'ex-directeur de cabinet de la ministre du Logement Christine Boutin. Jean-Paul Bolufer a même démissionné jeudi face à la polémique. Cet immeuble de la RIVP appartenait auparavant à la SAGI, que la mairie de Paris ne contrôlait pas.
"Dans un souci de transparence et d'efficacité (...) la Ville est particulièrement désireuse que la chambre régionale puisse, par ses observations et ses recommandations, aider la nouvelle équipe (...) à conduire ce vaste chantier de remise en ordre", indique la mairie qui affirme avoir commencé le ‘ménage' dès son arrivée. Notamment en ayant "dissous la cellule (...) chargée d'attribuer les logements de la Ville en fonction d'interventions et pressions diverses" pour la remplacer par une commission d'attribution des logements, composée d'élus et d'associations, qui désigne les locataires en fonction de critères publics.
La mairie souligne que "les logements dits du domaine privé de la Ville sont systématiquement récupérés par celle-ci à l'expiration du bail". "Soit ils sont transformés en logements sociaux, soit ils sont vendus aux enchères publiques lorsque leur prix de vente permet de financer de nombreux logements sociaux". "Depuis 2001, 746 appartements ont été récupérés, 408 ont été transformés en logements sociaux et 338 ont été vendus". Pour les appartements attribués à certains élus ou collaborateurs d'élus, "la municipalité a demandé à l'inspection générale de la Ville d'établir un rapport exhaustif", qui a fait l'objet d'un débat en Conseil de Paris. Ces déclarations répondent aux accusation de Jean-Paul Bolufer jeudi (lire notre article).
Les porte-parole de Françoise de Panafieu, candidate UMP à la mairie de Paris, ont pour leur part affirmé que le besoin de transparence dans l'attribution des logements sociaux de la ville de Paris "ne saurait trouver sa solution dans la publication de documents concernant des situations particulières". Selon eux, la Chambre régionale des comptes "aurait aujourd'hui la légitimité pour analyser la situation des locataires de logement social".
"Ce travail d'audit de la gestion municipale, si souvent proposé par l'opposition municipale, est aujourd'hui indispensable : les Parisiens doivent connaître la vérité", écrivent-ils. Ils proposent par ailleurs "de mettre en place un nouveau dispositif qui permettrait aux bailleurs sociaux d'instaurer un bail renouvelable". "Cette mesure assurerait l'égalité des locataires et la transparence pour l'accès au logement social", expliquent-ils.
Celle-là même qui possède depuis 2007 l'appartement habité pour un loyer très modéré par l'ex-directeur de cabinet de la ministre du Logement Christine Boutin. Jean-Paul Bolufer a même démissionné jeudi face à la polémique. Cet immeuble de la RIVP appartenait auparavant à la SAGI, que la mairie de Paris ne contrôlait pas.
Delanoë se défend
"Dans un souci de transparence et d'efficacité (...) la Ville est particulièrement désireuse que la chambre régionale puisse, par ses observations et ses recommandations, aider la nouvelle équipe (...) à conduire ce vaste chantier de remise en ordre", indique la mairie qui affirme avoir commencé le ‘ménage' dès son arrivée. Notamment en ayant "dissous la cellule (...) chargée d'attribuer les logements de la Ville en fonction d'interventions et pressions diverses" pour la remplacer par une commission d'attribution des logements, composée d'élus et d'associations, qui désigne les locataires en fonction de critères publics.
La mairie souligne que "les logements dits du domaine privé de la Ville sont systématiquement récupérés par celle-ci à l'expiration du bail". "Soit ils sont transformés en logements sociaux, soit ils sont vendus aux enchères publiques lorsque leur prix de vente permet de financer de nombreux logements sociaux". "Depuis 2001, 746 appartements ont été récupérés, 408 ont été transformés en logements sociaux et 338 ont été vendus". Pour les appartements attribués à certains élus ou collaborateurs d'élus, "la municipalité a demandé à l'inspection générale de la Ville d'établir un rapport exhaustif", qui a fait l'objet d'un débat en Conseil de Paris. Ces déclarations répondent aux accusation de Jean-Paul Bolufer jeudi (lire notre article).
Panafieu : oui à la transparence, non à la délation
Les porte-parole de Françoise de Panafieu, candidate UMP à la mairie de Paris, ont pour leur part affirmé que le besoin de transparence dans l'attribution des logements sociaux de la ville de Paris "ne saurait trouver sa solution dans la publication de documents concernant des situations particulières". Selon eux, la Chambre régionale des comptes "aurait aujourd'hui la légitimité pour analyser la situation des locataires de logement social".
"Ce travail d'audit de la gestion municipale, si souvent proposé par l'opposition municipale, est aujourd'hui indispensable : les Parisiens doivent connaître la vérité", écrivent-ils. Ils proposent par ailleurs "de mettre en place un nouveau dispositif qui permettrait aux bailleurs sociaux d'instaurer un bail renouvelable". "Cette mesure assurerait l'égalité des locataires et la transparence pour l'accès au logement social", expliquent-ils.
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