Nouvelles des fronts

Un dossier intéressant dans Courrier International, où beaucoup de médias étrangers saluent la flamme revendicatrice des salariés, retraités, lycéens,..face à la "réforme" des retraites, mais aussi contre la doctrine libérale infligée à tous les peuples européens, et bien au-delà.
Contrairement à beaucoup de médias français, surtout audiovisuels.

Le 30 Avril prochain aura lieu à Paris une grande manifestation de toutes les victimes de la précarité, fille naturelle du capitalisme sauvage. Ci-après reproduction intégrale de l' appel du collectif qui organise cette maifestation de tous ceux qui n' en peuvent plus et qui , légitimement, veulent passer de la survie à la vraie vie à laquelle, comme tout être humain, ils ont droit !

APPEL DU PISSENLIT « Le samedi 30 avril 2011, comme chaque fin de mois, ça fera déjà dix jours que nous serons à découvert. Nous sommes salarié-e-s au SMIC, en CDD, en intérim, à temps partiel, en Contrat Unique d’Insertion, stagiaires de longue durée à 30% du SMIC, bac + 5 en Service Civique à 540€ par mois, auto-entrepreneurs, pigistes, intermittents, chômeurs en intérim, travailleuses au black au RSA, travailleurs au black, jeunes n’ayant pas droit au RSA, saisonniers, étudiants-salariés…

Nous galérons pour trouver un emploi et un logement, pour payer le loyer. Nous galérons pour remplir le caddie chez ED.
Nous voulons vivre, pas survivre. Nous voulons payer des impôts. Nous voulons payer nos restos, aller au ciné, partir en vacances, arrêter de taxer nos parents, avoir le temps et la place pour élever des enfants, nous doucher avec du gel douche bio, manger du filet de bœuf plutôt que des surgelés, aller chez le dentiste pour retrouver le sourire. Notre précarité est une insulte au passé, alors que nos parents et nos grands-parents ont travaillé pour notre accès à l’éducation, à la sécurité sociale, pour le droit du travail, et pour notre liberté. Privés de stabilité et soumis à la flexibilité, notre avenir est hypothéqué. “C’était mieux Avant”, on finit par le croire.

Parce que nous refusons cette fatalité, nous ne nous laissons pas abattre par ce manque de perspective. Nous sommes des millions ! On se croise tous les jours dans la rue, dans le métro, au boulot, dans les facs, à Pôle Emploi ou à la CAF, ou à l’heure de l’apéro.

Nous sommes éparpillé-e-s et isolé-e-s.

Le samedi 30 avril, rassemblons-nous. A défaut de se payer notre brin de muguet du 1er mai, célébrons le pissenlit pour ne pas le manger par la racine. Avant la fête des travailleurs, retrouvons-nous pour la journée du Pissenlit, fête des précaires. Ce jour là, rendons nos galères visibles. Quelles que soient vos convictions, vos revendications, votre situation, rejoignez nous. En écho à l’énorme mobilisation des précaires portugais le 12 mars, nous vous donnons rendez-vous à Paris tout au long de la rue de Lisbonne, pour un défilé festif, pacifique et non-partisan contre la précarité. Fabriquez pour l’occasion vos propres panneaux, pancartes, banderoles, et inscrivez-y vos coups de gueules et vos messages.

Rendez-vous le samedi 30 avril pour un défilé festif, pacifique et non-partisan !

Carole, 28 ans, salariée depuis 10 ans, au SMIC, encore dépendante de ses parents.
Xavier, 36 ans, chômeur, auto-entrepreneur.
Lily, 25 ans, bac+5, en Service Civique prolongé à 540 euros par mois.
Dimitri, 24 ans, serveur, travaille 50 heures par semaine dont 30 heures non déclarées.
David, 26 ans, chômeur en reconversion professionnelle dans le secteur social.
Nikos, 27 ans, vacataire dans la fonction publique. »

Très bonne idée, Charpal!

Et quelques jours après, préparation au contre-sommet du Havre, face au G8 devant se tenir à Deauville! Chaud, mai sera chaud!

Très intéressant. J' ai apprécié, même si tout cela est bien triste et même révoltant, le caractère international de ce tour d 'horizon des injustices sociales.
Révoltante la trahison de Notat ! L 'expression social traître ( dommage qu' elle ait été inventée par Staline ... )prend tout son sens ! Par "investisseurs" il
faut comprendre "spéculateurs" of course!

L'intellectuelle Naomi KLEIN, bien connue pour sa lutte contre la capitalisme sauvage mondialisé s' est adressée aux anti Wall Street.Berceau du capitalisme totalitaire, les USA trouvent que les règles , même basiques, de la démocratie sont de plus en plus pesantes. Nomi KLEIN a été interdite de micro lorsqu'elle s'est adressée aux manifestants ! Lorsqu'il s'agit d' enfoncer dans le crâne des foules, sur tous les médias à la botte, que la dictature des marchés et le capitalisme de casino sont le nec plus ultra de l' organisation des sociétés, tous les micros se tendent. mais si on pense qu' il y a d' autres voies possibles, pas de micro, débrouillez vous !
La statue de la Liberté est une escroquerie et n' a pas plus de signification que l' "Arbeit macht frei" des camps nazis! Ils feraient mieux de mettre une statue du veau d' or à sa place, ça aurait au moins le mérite de la franchise.
Ci-dessous, le lien pour avoir le texte de son discours :

www.bastamag.net

Excellente déclaration de Naomi!
Oui, ce mouvement des Indignés se caractérise par son universalisme, son pacifisme, et son étendue dans le temps, ne se contentant pas de répondre à un sommet précis, identifié dans le temps même si ces contre-sommets sont nécessaires ( anti-G 20,..)

Ci-après, un lien sur l' évolution de la contestation aux USA, qui prend une grande ampleur et devient vraiment "intéressante" et pleine d'espoir:
" Maintenant, se sont des vétérans de l'armée, en uniforme militaire avec leurs armes de guerre, qui se déploient de leur propre initiative autour des cortèges, à Phoenix (Arizona) d'abord puis dans d'autres villes, pour sécuriser les manifestants contre de possibles attaques externes et contre les violences policières ! "

http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-pierre-anselme/301011/des-indignes-americains-appellent-la-greve-generale

La révolution d'internet permet, en court circuitant à la vitesse de la lumière, les chiens de garde du système, de savoir ce qui se passe à l'autre bout de la planète. Ca permet aussi de créer une solidarité, une internationale de fait, de tous les démocrates progressistes de la planète. De toutes ces femmes et de tous ces hommes qui veulent vivre debout, et retrouver leur dignité perdue.
Lorsque tous s'y mettent, les murailles de la forteresse du capitalisme absolu et totalitaire s'écroulent.C'est en direct, la vérification grandeur nature du bien fondé du "discours sur la servitude volontaire" de La Boëtie, qui m'est si cher.
Je n'ai jamais cru qu'aucun système, quelqu'il soit, soit éternel. La roue tourne, c'est une loi immuable de la vie et de la condition humaine. Buffet, avec son " la luttes des classes existe et nous l'avons gagnée" doit commencer à regretter d'avoir dit cette ineptie. Il n'a pas compris qu'il avait incontestablement gagné une bataille, mais qu'il perdrait la guerre.Les divagations sur "la fin de l'Histoire" relèvent de la bêtise humaine et non de la philosophie.
Il me semble que partout il va falloir se battre (pacifiquement, ce qui n'exclut pas la détermination) pour simplement rétablir le droit fondamental de manifester. On voit bien que depuis des années tous les gouvernements démocratiques (sur le papier), mais gangrénés par une idéologie pseudo économique totalitaire, essaient
d'étrangler toute possibilité pour les citoyens de dire publiquement, à la face du monde, qu'ils en ont ras le bol de la dictature des 1% de privilégiés qui se gavent et se goinffrent pendant que les 99% restant tirent la langue, quand ils ne crèvent pas de faim !

Oui, et c'est vers le grippage de la machine économique qu'il faut eller: taper où ça fait mal, à la caisse!

Pour ceux qui le peuvent, faire grève de la consommation : arrêter d'acheter des âneries,i-pad et compagnie, fringues,.. mettre en déroute leur système aliénant, et monter dans leur appareil pour proposer un autre système de productio, de consommation.
Virer les capitalistes, affirmer la stricte vérité: nous sommes capables de gérer ( tout à fait autrement ) les communes, la distribution et la répartition équitable des marchandises vraiment utiles. La lobotomie doit cesser !

Les certitudes

Du point de vue sociologique et historique, les certitudes sont plutôt coté régimes strictes voir dictatoriaux

Nous sommes en vertu de la logique obligés d'admettre que le citoyen lambda, reste à vraie dire un moutons tout juste bon pour être mené aux abattoirs.
Reste à monsieur et madame tout le monde à se poser la bonne question, pour avoir la bonne réponse!

Si l'éducation aurait fait un travail "impartial" mais solide sur la formation de la conscience sociale! Nous aurions moins de "moutons", la vérité est que l'être humain par des raisons génétiques, fait le choix de la facilité.

Dans d'autres termes, Les gens reçoivent une éducation piètre voir nulle en matière de conscience ou libre arbitre; de toutes manières de la plus jeune âge, avec les médias et les jeux; l'individu est formaté, dans une bulle, qui l'isole, des notions basiques d'humanité et altruisme.

L'enfant à 8 ans, n'est pas capable de comprendre le fonctionnement de la municipalité, le rôle politique de la ville dans ses besoins? C'est un comble surtout s'il appartiens à une famille modeste, où beaucoup du budget corresponds à des allocations!

C'est d'après les études dans les classes sociales moins favorisées qui s'enregistre les plus hauts taux d'abstention dans les commises électoraux

anarchie

Surgi la question, je vais m'exprimer sous le contrôle de mon grand ami BYE:
Si dans un système imparfait dénommé "démocratie" les plus forts en apparence (1) (les banques et la nébuleuse des finances) se gaufrent avec cupidité. Qu'elle saura le comportement de ceux-ci dans un système d'anarchie?

(1) http://actualite.forumpro.fr/t60p15-economie-politique-et-subvention#713

Mon cher Grammophone,

Si les banques devaient exister dans une société complètement révolutionnée, une société libertaire, elles prendraient sûrement l'aspect que leur destinait Proudhon: la banque du peuple.

Elles fonctionneraient sur la base du crédit gratuit, notamment, seraient gérées sous contrôle du peuple, avec émission de bons de consommation plutôt que de numéraire,..

Cette expérience a été réellement mise en pratique, même sie lle ne connut pas le résultat...escompté.
Mais dans un système capitaliste , il est parfois difficile d'insérer des alternatives révolutionnaires.
http://fragments-diffusion.chez-alice.fr/banquedupeuple1.html

Les manifs continuent aux Etas-Unis, en Grèce et vont bientôt avoir lieu en Italie quand les purges du Diafoirus italien vont foirer. Il ne faut pas opposer à mon avis, la stratégie de révolution citoyenne par les urnes aux autres formes de lutte.Les ultra libéraux ont hélas remporté des succès, mais ils n'ont pas réussi à faire triompher leur dogme, contesté partout.Toutes les résistances, grèves, manifs, constitution de partis anti libéraux, sont observés par l'oligarchie financière mondiale.
Elle sait bien elle même, et mieux que personne, que son système ne peut en aucun cas faire le bonheur des 99%, puisqu'il a été conçu pour faire celui du 1% ! Jusqu'à maintenant elle a réussi cette performance tragi-comique de faire croire aux opinions que si "ça ne marchait pas",c'était de la faute des gens mais pas de la sienne ! Toutes les formes de dénonciation, de résistance sont autant de coups portés à l'oligarchie. La flamme de la résistance ne doit donc pas s'éteindre. L'oligarchie l'observe et la craint beaucoup plus qu'on ne le pense.

C'est ton avis, Charpal, et je le respecte.

Mais la révolution citoyenne par les urnes, consiste plutôt à asseoir l'oligarchie, la conforte.
L'inégalité, la société en classes, prend sa légalité dans la confiscation de l'expression des gens, leur non-décision ( à opposer notamment au madat impératif ); cette confiscation dans la décision ( de nos propres vies, et celle des autres ) s'articule avec la confiscation de richesses, par le capitalisme ou toute autre forme de subordination du salarié à un employeur.

Les formations politiques qui s'essaient au suffrage universel, s'enlisent peu à peu dans le fossé démocratique, et bafouent le droit premier des populations à décider de leur éducation, leur santé, leurs conditions de vie,...

A mon tour de te dire, cher bye, que je respecte aussi ton avis. Je n' ai pas envie de trop polémiquer avec toi, car je comprends que sur un site libertaire qui m'a accordé dès le début une hospitalité très sympathique, on ne fasse pas l' éloge de la démocratie représentative.
Au XIXè siècle il y avait en France, deux forces progressistes très différentes : les anarchistes de Proud'hon et les jacobins ( qu'on pourrait qualifier de républicains de gauche). Les jacobins et Proud'hon se parlaient et dialoguaient pacifiquement, tout en prenant acte que leurs points de vue respectifs était très éloignés les uns des autres.
Mais les deux mouvements ont apporté bien des choses positives au monde.
La démocratie est pleine de défauts, mais elle est moins pire quand elle est réelle (ce qui n' est guère le cas en ce moment, je le concède)que les autres formes de gouvernement( dictatures, monarchies de droit divin).
Concernant l'économie, il y a eu la période du capitalisme libéral (XIXè siècle jusqu' aux années 1930), le social-capitalisme ( c' est la première fois que j'utilise l'expression, qui me vient spontanément à l'esprit) de 1945 à 1975 et le capitalisme dictatorial de 1975 à nos jours.
De ces 3 périodes la meilleure pour 99% des gens dans les démocraties fut sans conteste, la période du social-capitalisme : plein emploi, écarts de revenus limités, services publics de qualité, protection sociale en constant progrès.
Le capitalisme sauvage actuel est de type fasciste et n'avait jamais atteint un tel niveau de violence généralisé. Je sais que je ne te convaincrai pas, mais je suis persuadé que si des vrais partis de gauche,rien à voir avec le PS et autres sociaux libéraux, arrivaient au pouvoir, en plus des autres formes de lutte, le capitalisme dictatorial perdrait une guerre qu'il a cru gagner, après n' avoir gagné qu'une bataille.
Anarchistes et démocrates progressistes sont des alliés objectifs qui peuvent combattre les mêmes ennemis de l'Humanité. Ils l'ont fait bien des fois dans le passé.
Cela étant je ne cherche évidemment pas à te faire renoncer à ton idéal. Et puis, je dois aux anarchistes ma devise personnelle : ni Dieu, ni maître !
Bien fraternellement à toi !

Cher Charpal, je comprends ton point de vue et le lie étroitement à tes avis toujours aussi vifs, inspirés.
Et ce forum est ouvert à toutes les expressions, avec une préférence pour celles qui font avancer notre société.

Je voulais seulement émettre un autre angle, très méfiant vis à vis des urnes..et non opposé ou contradictoire.

Fraternellemment à toi.

bonjour messieurs

Je vais m'exprimer sans filet idéologique

Je dois rester modeste vis à vis de mes interlocuteurs, mais en même temps, je dois admettre sans ambigüité être sans doute formaté par mes éducateurs et mes observations ainsi que par les années de vie et contact avec la société.
La première idée qui me vienne, est la pensée exprimé me semble bien dans un livre intitulé LA REPUBLIQUE, sans oublier que Platon parle sous le contrôle de son maître Aristote

Mais très vite je me trouve dans la nécessite d'actualiser cette ligne de pensée, et sur quoi je tombe sur Malthus, donc j'interprète que les pauvres doivent mourir, pour avoir une société équilibrée, oui mais quelle main doit faire le sale travail? alors je crois que nous devons aller jusqu'Adams Smith puisqu'il compte sur une main invisible, (sans filet et je ne plaisante pas de tout) Nous devons messieurs mettre sur table le travail sur l'économie adaptée à une île, le UK, imposée par J. M. Keynes le 22 juillet 1944 à Bretton Woods aux États-Unis (date et lieu vérifié sur Wikypedia)

Oui je vu 1973 date en qu'un président des USA, supprime la valeur or de la monnaie, il me semble que c'est Richard Nixon (j'ai du vérifier sur Wikipedia, voyez vous)

Tout et lié messieurs! Tout est le fruit de la politique imprimée par la force du lobby! je ne veux pas avoir l'air infatué. C'est là ou je rejoint l'idée du crédit mais alors les banques seraient en mains de qui? L'absence de démocratie tel qu'elle figure dans la définition étymologique, me fait craindre une sorte de DARWINISME économique, mais alors je suis (toujours sans vouloir avoir l'air présomptueux) les écoles de la psychologie, (besoin de vision luridisciplinaire) enseignent deux choses fondamentales, déjà traites dans le sujet "le roseau pensant" vous vous souvenez? mais aussi dans "Le discours de la servitude volontaire" :

1° L'être humaine à tendance à chercher la loin du moindre effort

2° Le plus fort s'impose sur les autres! une loi inaliénable de la nature humaine incluse!

L'absence de règles, je vous l'assure me fait peur car je suis faible et je sais qu'il y a des plus faibles que moi! définition d'anarchie: du grec an, préfixe privatif, et de arkhê pouvoir commandement.

La société des abeilles, malgré la présence de paresseux, comment dans toute société reste un modèle, le comportement des loups, avec des meneurs, l'action grégaire, la structure des plantes, tant d'exemples de la nature, me donnent personnellement envie d'y croire!

Non pas dans l'hypocrisie, et le mensonge que l'on veut nous faire prendre pour démocratie, mais dans une forme idéal, je reste un rêveur! Mais j'admire sincèrement le courage, votre courage en assumant des positions qui m'ouvrent d'avantage l'esprit

Avec tout mon respect et toute mon admiration:

Nestor Elias Ramirez Jimenez dit gramophone