Municipales: large victoire de la gauche mais l'exécutif veut garder le cap des réformes
17/03/2008 07h36
Bulletins dans une urne le 16 mars 2008 à Toulouse
©AFP - Lionel Bonaventure
PARIS (AFP) - La gauche a remporté une nette victoire dimanche aux municipales et aux cantonales, premier test électoral depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, mais la droite, qui reconnaît une "défaite mais pas une déroute", entend garder le cap des réformes.
La presse était unanime lundi à titrer sur le succès de la gauche. Alors que pour la Figaro "La gauche transforme l'essai du premier tour", Libération souligne, par un "Et Bling" ironique, la défaite de la droite, tandis que d'autres, comme le Parisien-Aujourd'hui en France, évoquent une "déferlante du PS".
Le président de la République avait assuré dans l'entre-deux-tours qu'il "tiendrait naturellement compte" du résultat des élections. Pour autant il ne devrait pas y avoir de remaniement gouvernemental de grande ampleur, plutôt des changements dans le style et l'équipe de l'Elysée.Couleur politique des villes de plus de 100 000 habitants et villes clés après les municipales
©AFP/infographie
Globalement la gauche l'emporte par 49% des suffrages contre 47,5% à la droite aux municipales. Sa victoire est encore plus nette aux cantonales (51,1% contre 44,4% à la droite).
Le scrutin a toutefois été marqué par une abstention plus forte qu'au 1er tour : 38% dans les communes de plus de 3.500 habitants, un record depuis 1959.
Le PS s'est refait une santé électorale en ravissant à la droite une bonne trentaine de villes de plus de 30.000 habitants, même si Marseille a échappé à cette vague rose.
Il a conquis des villes comme Toulouse et Strasbourg, mais aussi Périgueux où il a battu le ministre de l'Education Xavier Darcos. A Paris, Bertrand Delanoë a remporté une plus large victoire qu'en 2001, mais n'a pas gagné de nouvel arrondissement.
Le PCF en revanche ne confirme pas son bon premier tour: il perd plusieurs bastions, comme Calais, Montreuil, Aubervilliers et le département de Seine-Saint-Denis. Chez les Verts, l'ancienne ministre Dominique Voynet a réussi son pari de détrôner Jean-Pierre Brard (app-PCF) à Montreuil (Seine-Saint-Denis).Jean-Claude Gaudin le 16 mars 2008 à Marseille à l'annonce de sa victoire
©AFP - Michel Gangné
Même si elle a sauvé la cité phocéenne, l'UMP a essuyé un sérieux revers "payant le prix de ses divisions", comme l'a reconnu le ministre du Travail Xavier Bertrand. A Metz par exemple la guerre des investitures UMP lui été fatale, permettant la victoire de la gauche, du jamais vu depuis 1848.
Quant au MoDem, il sort en piteux état de ce scrutin : sa stratégie d'autonomie ou d'alliances au coup par coup avec la droite ou la gauche a échoué et François Bayrou, battu à Pau, en a lui-même fait les frais.
Le FN, qui a échoué à Henin-Beaumont (Pas-de-Calais) où sa vice-présidente Marine le Pen se présentait, confirme sa marginalisation électorale.
Malgré cette défaite, qui pour François Fillon n'est qu'un "simple rééquilibrage" sept ans après la déroute de la gauche aux municipales de 2001, le gouvernement n'entend pas changer le cap des réformes. Il serait "malvenu de tirer de ce scrutin des leçons nationales", a estimé le Premier ministre jugeant que "la bataille pour l'emploi et le pouvoir d'achat doit s'accentuer".
Les résultats des élections municipales de des cantonales. Durée: 2mn26.
©AFPTV
Le secrétaire général adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, a décliné lundi matin sur I-télé le credo du parti majoritaire: "c'est une défaite mais pas une déroute".
A l'UMP, la défaite risque de laisser des traces. Même si Nicolas Sarkozy lui a "renouvelé sa confiance", son secrétaire général Patrick Devedjian a été sérieusement critiqué au sein du parti pour sa conduite de la campagne.
Quant au PS, la victoire pourrait précipiter la course à la succession de François Hollande. Même si elle n'a pas réaffirmé explicitement ses ambitions pour la direction du parti, Ségolène Royal a annoncé dès dimanche soir qu'elle voulait, "avec d'autres", "présenter aux Français un projet crédible, solide, cohérent".Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë, réélu le 16 mars 2008
©AFP - Jacques Demarthon
http://www.afp.com/francais/news/stories/newsmlmmd.1017bb8aea066a1d6349995653b315aa.c1.html
17/03/2008 07h36
Bulletins dans une urne le 16 mars 2008 à Toulouse
©AFP - Lionel Bonaventure
PARIS (AFP) - La gauche a remporté une nette victoire dimanche aux municipales et aux cantonales, premier test électoral depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, mais la droite, qui reconnaît une "défaite mais pas une déroute", entend garder le cap des réformes.
La presse était unanime lundi à titrer sur le succès de la gauche. Alors que pour la Figaro "La gauche transforme l'essai du premier tour", Libération souligne, par un "Et Bling" ironique, la défaite de la droite, tandis que d'autres, comme le Parisien-Aujourd'hui en France, évoquent une "déferlante du PS".
Le président de la République avait assuré dans l'entre-deux-tours qu'il "tiendrait naturellement compte" du résultat des élections. Pour autant il ne devrait pas y avoir de remaniement gouvernemental de grande ampleur, plutôt des changements dans le style et l'équipe de l'Elysée.Couleur politique des villes de plus de 100 000 habitants et villes clés après les municipales
©AFP/infographie
Globalement la gauche l'emporte par 49% des suffrages contre 47,5% à la droite aux municipales. Sa victoire est encore plus nette aux cantonales (51,1% contre 44,4% à la droite).
Le scrutin a toutefois été marqué par une abstention plus forte qu'au 1er tour : 38% dans les communes de plus de 3.500 habitants, un record depuis 1959.
Le PS s'est refait une santé électorale en ravissant à la droite une bonne trentaine de villes de plus de 30.000 habitants, même si Marseille a échappé à cette vague rose.
Il a conquis des villes comme Toulouse et Strasbourg, mais aussi Périgueux où il a battu le ministre de l'Education Xavier Darcos. A Paris, Bertrand Delanoë a remporté une plus large victoire qu'en 2001, mais n'a pas gagné de nouvel arrondissement.
Le PCF en revanche ne confirme pas son bon premier tour: il perd plusieurs bastions, comme Calais, Montreuil, Aubervilliers et le département de Seine-Saint-Denis. Chez les Verts, l'ancienne ministre Dominique Voynet a réussi son pari de détrôner Jean-Pierre Brard (app-PCF) à Montreuil (Seine-Saint-Denis).Jean-Claude Gaudin le 16 mars 2008 à Marseille à l'annonce de sa victoire
©AFP - Michel Gangné
Même si elle a sauvé la cité phocéenne, l'UMP a essuyé un sérieux revers "payant le prix de ses divisions", comme l'a reconnu le ministre du Travail Xavier Bertrand. A Metz par exemple la guerre des investitures UMP lui été fatale, permettant la victoire de la gauche, du jamais vu depuis 1848.
Quant au MoDem, il sort en piteux état de ce scrutin : sa stratégie d'autonomie ou d'alliances au coup par coup avec la droite ou la gauche a échoué et François Bayrou, battu à Pau, en a lui-même fait les frais.
Le FN, qui a échoué à Henin-Beaumont (Pas-de-Calais) où sa vice-présidente Marine le Pen se présentait, confirme sa marginalisation électorale.
Malgré cette défaite, qui pour François Fillon n'est qu'un "simple rééquilibrage" sept ans après la déroute de la gauche aux municipales de 2001, le gouvernement n'entend pas changer le cap des réformes. Il serait "malvenu de tirer de ce scrutin des leçons nationales", a estimé le Premier ministre jugeant que "la bataille pour l'emploi et le pouvoir d'achat doit s'accentuer".
Les résultats des élections municipales de des cantonales. Durée: 2mn26.
©AFPTV
Le secrétaire général adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, a décliné lundi matin sur I-télé le credo du parti majoritaire: "c'est une défaite mais pas une déroute".
A l'UMP, la défaite risque de laisser des traces. Même si Nicolas Sarkozy lui a "renouvelé sa confiance", son secrétaire général Patrick Devedjian a été sérieusement critiqué au sein du parti pour sa conduite de la campagne.
Quant au PS, la victoire pourrait précipiter la course à la succession de François Hollande. Même si elle n'a pas réaffirmé explicitement ses ambitions pour la direction du parti, Ségolène Royal a annoncé dès dimanche soir qu'elle voulait, "avec d'autres", "présenter aux Français un projet crédible, solide, cohérent".Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë, réélu le 16 mars 2008
©AFP - Jacques Demarthon
http://www.afp.com/francais/news/stories/newsmlmmd.1017bb8aea066a1d6349995653b315aa.c1.html