LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

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bye
Rabasse du sud
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    afghanistan - Page 2 Empty Re: afghanistan

    Message par admin Dim 30 Mar - 2:32

    ecotone a écrit:
    bye a écrit:pour moi, et quelques autres, vouloir changer de sociéte, signifie la changer radicalement ( et de préférence pacifiquement ).
    Et dans tous ses aspects, car ils se tiennent, et forment une cohérence: pouvoir politique, économique, justice, police, armée.Les preuves ne manquent pas, ce n'est donc pas mon propos.

    Et celà signifie aussi que cet ordre révolutionnaire ne s'arrête pas à l'individu: il est concerné, impliqué. Il n'y a pas d'avis supérieur, sauf quelques expériences mais qui ne justifient ( et encore,.. que des moments ).
    Autrement dit, la domination s'inscrit dans la coercition , l'imposition d'une pensée ( ce qui se vérifie dans notre société, par les médias,..).

    Ma, notre conception, c'est de proposer des pensées, axes, et à prendre, partager,...ou non.
    Le bonheur d'un peuple ne peut se faire contre lui ( l'expérience des dictatures suffuit en elle-même).L'idée nouvelle , c'est que plus l'adhésion des gens à des bouleversements sera pleine, et plus elle a de chance d'être solide, car désirée, et non forcée.Dans convaincre, il y a vaincre ( et donc renferme ses limites )

    Concernant le pacifisme, il n'a pas forcément de solution toute faite à chaque situation présente. Car celà peut signifier qu'il adhère à des éléments de cette situation. Et même, j'irai jusqu'à dire qu'il n'a aucune solution à donner dans certains cas, car ceux-ci sont inextricables, ou demandent beaucoup de temps, d'étapes ( il s'agit de situations humaines, et non seulement des concepts que l'on manie )

    Le pacifisme situe son action en amont des conflits, principalement; il s'agit de désarmer toute montée de violence, de militarisation de la société.Ce n'est pas lorsqu'un conflit est lancé, que l'on peut arrêter son fracas.
    Comme l'armée, la guerre contient sa propre " logique " et il est quasiment impossible ( sauf en des situations minoritaires: le franciscain de bourges ,..) d'inverser son mécanisme.
    En Espagne, par exemple, les pacifistes se sont rangés avec les républicains contre les armées fachsites, et ont utilisé les mêmes moyens : fusils, avions,.. ( hormis, bien sûr les exactions ).

    Dire que les pacifistes ont causé l'avènement du nazisme en Europe est faux: les pacifistes allemands ont fait les frais des premiers camps de concentration.Quant aux pacifistes français et anglais, ils n'étaient pas à Locarno ni à Munich: daladier et chambermain n'étaient pas des pacifistes, c'étaient des lâches et celà n'a rien à voir.
    Il y eut des intellectuels pacifistes des 2 bords et d'un côté, ils furent massacrés et de l'autre, c'est uniquement le désir de la droite de pactiser avec le nazisme ( plutôt hitler que le front populaire ) qui ralentit la défense des démocraties. D'ailleurs, le front populaire tout en ayant un certain nombre de pacifistes dans ses supporters, eut les budgets militaires les plus importants de cette époque.

    Je termine par cette pensée déjà exprimée: le pacifisme, c'est d'être insatisfait de cette situation de boucheries, et de militer incessamment dans toutes les parties du monde ( et d'ailleurs, celà se fait; même dans le conflit israélo-palestinien, des militants des 2 peuples continuent à oeuvrer pour la paix.Ils ne sont pas lâches, ni à l'envers, mais plutôt à l'endroit et en avance ).

    Ou bien on se satisfait d'un monde de jungle, de violence. Le constat est éloquent, soit, mais voyons plutôt avec qui on peut desserrer l'étau: les penseurs, les militants, les expériences, les alternatives dans tous les domaines existent ou sont débattues.

    Alors, on refait le monde ?

    Ah! Mon cher Bye, j'aime beaucoup ta question.
    Mais si tu me permets je vais l'importer ailleurs, parce ici c'est la guerre en Afganistan, nous on ne cautionne pas....
    Bon, il faut que je vois si Bettina est encore dans les coulisses pour la manip'...
    Je reviens te donner le nouveau lien tout à l'heure!
    respect
    Désolée, j'étais absente !
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    Message par Rabasse du sud Dim 30 Mar - 10:10

    afghanistan - Page 2 Kabul_express
    ecotone
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    Message par ecotone Dim 30 Mar - 10:19

    ecotone a écrit:
    bye a écrit:pour moi, et quelques autres, vouloir changer de sociéte, signifie la changer radicalement ( et de préférence pacifiquement ).
    Et dans tous ses aspects, car ils se tiennent, et forment une cohérence: pouvoir politique, économique, justice, police, armée.Les preuves ne manquent pas, ce n'est donc pas mon propos.

    Et celà signifie aussi que cet ordre révolutionnaire ne s'arrête pas à l'individu: il est concerné, impliqué. Il n'y a pas d'avis supérieur, sauf quelques expériences mais qui ne justifient ( et encore,.. que des moments ).
    Autrement dit, la domination s'inscrit dans la coercition , l'imposition d'une pensée ( ce qui se vérifie dans notre société, par les médias,..).

    Ma, notre conception, c'est de proposer des pensées, axes, et à prendre, partager,...ou non.
    Le bonheur d'un peuple ne peut se faire contre lui ( l'expérience des dictatures suffuit en elle-même).L'idée nouvelle , c'est que plus l'adhésion des gens à des bouleversements sera pleine, et plus elle a de chance d'être solide, car désirée, et non forcée.Dans convaincre, il y a vaincre ( et donc renferme ses limites )

    Concernant le pacifisme, il n'a pas forcément de solution toute faite à chaque situation présente. Car celà peut signifier qu'il adhère à des éléments de cette situation. Et même, j'irai jusqu'à dire qu'il n'a aucune solution à donner dans certains cas, car ceux-ci sont inextricables, ou demandent beaucoup de temps, d'étapes ( il s'agit de situations humaines, et non seulement des concepts que l'on manie )

    Le pacifisme situe son action en amont des conflits, principalement; il s'agit de désarmer toute montée de violence, de militarisation de la société.Ce n'est pas lorsqu'un conflit est lancé, que l'on peut arrêter son fracas.
    Comme l'armée, la guerre contient sa propre " logique " et il est quasiment impossible ( sauf en des situations minoritaires: le franciscain de bourges ,..) d'inverser son mécanisme.
    En Espagne, par exemple, les pacifistes se sont rangés avec les républicains contre les armées fachsites, et ont utilisé les mêmes moyens : fusils, avions,.. ( hormis, bien sûr les exactions ).

    Dire que les pacifistes ont causé l'avènement du nazisme en Europe est faux: les pacifistes allemands ont fait les frais des premiers camps de concentration.Quant aux pacifistes français et anglais, ils n'étaient pas à Locarno ni à Munich: daladier et chambermain n'étaient pas des pacifistes, c'étaient des lâches et celà n'a rien à voir.
    Il y eut des intellectuels pacifistes des 2 bords et d'un côté, ils furent massacrés et de l'autre, c'est uniquement le désir de la droite de pactiser avec le nazisme ( plutôt hitler que le front populaire ) qui ralentit la défense des démocraties. D'ailleurs, le front populaire tout en ayant un certain nombre de pacifistes dans ses supporters, eut les budgets militaires les plus importants de cette époque.

    Je termine par cette pensée déjà exprimée: le pacifisme, c'est d'être insatisfait de cette situation de boucheries, et de militer incessamment dans toutes les parties du monde ( et d'ailleurs, celà se fait; même dans le conflit israélo-palestinien, des militants des 2 peuples continuent à oeuvrer pour la paix.Ils ne sont pas lâches, ni à l'envers, mais plutôt à l'endroit et en avance ).

    Ou bien on se satisfait d'un monde de jungle, de violence. Le constat est éloquent, soit, mais voyons plutôt avec qui on peut desserrer l'étau: les penseurs, les militants, les expériences, les alternatives dans tous les domaines existent ou sont débattues.

    Alors, on refait le monde ?

    Ah! Mon cher Bye, j'aime beaucoup ta question.
    Mais si tu me permets je vais l'importer ailleurs, parce ici c'est la guerre en Afganistan, nous on ne cautionne pas....
    Bon, il faut que je vois si Bettina est encore dans les coulisses pour la manip'...
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    Message par bye Dim 30 Mar - 12:31

    Ta déception viens sans doute du fait que tu ne comprends pas ce que j'ai dit... J'espère en tout cas que ce n'est pas parce que je ne partage pas le même avis que toi...

    j'ai très bien compris ce que tu as écrit.

    Ma déception profonde provient, et tu l'as bien compris, j'espère; dans ta tentative d'utiliser des informations fausses ou approximarives ( et c'est une des raisons qui ont fait.. ) dans un raccourci grave ( même reformulé, tu ne me convains pas ), en l'insérant dans une charge gobale contre le pacifisme.

    Oui, je suis profondément déçu; merci de ne pas me répondre.
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    Message par admin Dim 30 Mar - 13:45

    Je répondrais tout de même, malgré tout, j'ai le droit à la parole.

    Ma charge personnelle n'est pas contre le pacifisme, mais contre les pacifistes.

    Ensuite pour les informations, elle proviennent de dictionnaire (Robert, Larousse, pour les définitions) et l'historique d'une encyclopédie ( Encarta 2008) et de manuels scolaires

    Cette partie là notamment
    Après la Première Guerre mondiale, on assiste à l’émergence d’un pacifisme né dans les rangs des anciens combattants, auquel certains historiens attribuent une part de responsabilité dans l’inertie dont ont fait preuve les démocraties occidentales face à la montée du nazisme et du fascisme.
    Est un copier/coller de l'encyclopédie.
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    Message par ecotone Dim 30 Mar - 16:08

    Je crois quand même que lorsqu'on a fait le triste constat qu'entre ce qui est écrit parfois dans les bouquins avec une certaine renommée, nous sommes assez intelligents nous ici, pour constater qu'une réalité de terrain infirment ces contre vérités.

    Cette phrase, BettinaMia, qui n'est pas de toi j'ai bien compris,
    "Après la Première Guerre mondiale, on assiste à l’émergence d’un pacifisme né dans les rangs des anciens combattants, auquel certains historiens attribuent une part de responsabilité dans l’inertie dont ont fait preuve les démocraties occidentales face à la montée du nazisme et du fascisme."
    Elle me sonne aussi faux que lorsqu'aujourd'hui les bons analystes, reconnus, nous assènent que les problèmes de l'emploi et de l'insécurité sont liés aux problèmes du nombre d'immigrés, ou que le plein emploi viendrait de la croissance,... Tu vois.
    Je crois qu'il ne faut pas s'attacher à des mensonges pour réfléchir à trouver des solutions...
    Une fois que nous nous avons repéré ce qui ne va pas, d'où vient la violence, pour moi elle vient de la violence que les états infligent, celle qu’on véhicule dans les familles, les enfants l’apprennent comme un comportement normal, naturel ; les carences sociales sont aussi des violences, celles-là, institutionnalisées.
    Alors on se demande comment faire pour que nos enfants rejettent l'idée de violence et soient pacifiques, et comment endiguer les inégalités, instaurer une justice sociale. Qui n'a rien à voir avec la justice institutionnelle.
    Tout dépend de l'organisation d'une société, son projet.

    À la limite, que des historiens fassent des amalgames, que nous contestons, on s'en fout, comme ceux qui ont dit ou ceux qui disent encore, les nazis ont permis des progrès scientifiques!!! Mensonges!

    On sait que les progrès scientifiques sont liés aux budgets accordés à la recherche, c’est ça qu’il faut défendre.

    La seule idée, à prendre en compte, et là je crois que nous sommes tous d’accord, nous ne voulons pas de violence, n’utiliser aucun élément qui engendre de la violence, comment s’y prendre.
    Réfléchir dans l’absolu, ce n’est ni utopique, et encore moins stérile. Bien au contraire.
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    Message par admin Dim 30 Mar - 20:28

    Au sortir de la première guerre mondiale, les européens qui viennent de souffrir d’une guerre atroce, la plus cruelle qui soit (à ce moment-là), l’idée pacifiste (pas pacifique) gagne en ampleur et gagne dans les mentalités, notamment auprès des anciens combattants, des dirigeants…

    L’Europe se reconstruit, doucement, difficilement, la crise de 29 va les toucher en 30, ça va être une période terrible. Mais dans cette Europe là, notamment en France et en Grande-Bretagne, on ne veut plus entendre parler de guerre, quand certains soldats (dont de Gaulle pour la France) alerte leurs pays en leur expliquant que l’armée est complètement détruite, les hommes presque tous revenus invalides etc., qu’il faut reconstruire l’armée, la plupart (la grande majorité) notamment en France, s’y oppose (notamment Pétain, alors maréchal depuis 18, et grand héros de 14-18, le vainqueur de Verdun, élu à l’Académie des sciences morales et politiques en 1919).

    Élu à l’Académie française en 1929, au fauteuil du maréchal Foch, il est, au début des années trente, le dernier survivant des grands chefs militaires de la guerre de 1914-1918. Durant cette période, il prend une part déterminante dans la définition de la politique de défense de la France ; favorable à la réduction de la durée du service militaire, ramené à un an en 1928, il encourage la construction de la ligne Maginot, restant fidèle à sa traditionnelle option défensive. Confiant dans les capacités de l’infanterie, peu convaincu du succès de l’emploi de l’aviation et de celui des chars d’assaut, il est amené à s’opposer aux conceptions de l’un de ses anciens subordonnés, qui avait été son protégé dans les années vingt, le colonel de Gaulle.

    De Gaulle dit qu’il faut moderniser l’armée, notamment l’aviation, etc., Pétain préfère rester dans ce qui a fait croit-il le succès de la guerre 14-18, les bonnes vieilles armes. Le budget de l’armée va petit à petit être même diminué, la crise de 1929-30 aidant.

    La mentalité pacifiste gagne, c’est une attitude générale, une ambiance. un peu comme si aujourd’hui on se rend bien compte que la mentalité, les idées de LePen on gagné le monde politique classique notamment sur l’immigration/sécurité, que ce soit au niveau de la droite que de la gauche, que ce soit au niveau politique ou au niveau des français – comme on dit la lepénisation des esprits = ça ne veut pas dire que Royal par exemple est une lepiniste.

    Dans ce même ordre d’idée, donc, l’idée pacifiste gagne les esprits, les idées, aussi bien du peuple, dans l’armée, dans les politiques, et cela notamment en France et en Grande-Bretagne.

    Dans le même laps de temps, l’Allemagne elle est revancharde, elle digère mal sa défaite, subit comme une humiliation le traiter de Versailles, et vie bien sûr, elle aussi de plein fouet la crise de 29-30.

    Dès 33, Hitler obtient le pouvoir. Et forme ce qu’on va appeler la Jeunesse hitlérienne, les SS, la gestapo, etc., étouffe toute opposition politique Tout ce qui va lui permettre d’asseoir durablement et efficacement son pouvoir tyrannique en Allemagne jusqu’en 44.

    Les premières mesures antisémites sont prises en 1933 avec le boycott des magasins juifs. Le 15 septembre 1935 est proclamée une législation antijuive, à l’issue du congrès annuel du Parti national-socialiste, réuni à Nuremberg. Les lois de Nuremberg sur la « protection du sang allemand et de l’honneur allemand » privent les juifs de la citoyenneté allemande et leur interdisent toute relation avec les « aryens ».

    Il n’y a pas de mesure de contestation réelle en Europe, notamment en France et en Grande-Bretagne où la mentalité antisémite n’a pas permis de voir le problème.

    Mort pourtant en 1902, Zola disait déjà : « Des jeunes gens antisémites, ça existe donc, cela ? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle inquiétude, pour le vingtième siècle qui va s'ouvrir ! »

    S’il savait à quel point il avait raison…

    Donc l’Europe, antisémite ne réagit pas. En 38, quand débute réellement le début de la persécution systématique de la communauté juive allemande, des communistes, des Tziganes, des homosexuels, des Témoins de Jéhovah, l’Europe ne réagit pas. Ces personnes ne doivent chercher leur salut que dans la fuite, quand ils le peuvent. EN 39, la moitié seulement des 500 000 juifs vivant en Allemagne ont pu quitter le pays (parmi eux, de nombreux artistes, intellectuels, scientifiques qui ne peuvent plus s’exprimer ou exercer leur métier).

    Pendant que la Grande-Bretagne et la France dont l’idéologie pacifiste gagne, réduit son budget militaire, reste dans l’attentisme, Hitler prépare ses projets expansionnistes et la restauration de la puissance militaire allemande.

    Il lance une politique de réarmement et contribue, avec les grands chantiers publics, à résorber le chômage.

    Hitler procède par coups de force successifs, testant les capacités de réaction des puissances européennes. En octobre 1933, l’Allemagne quitte la Société des Nations. En mars 1935, après avoir récupéré la Sarre par plébiscite, le Führer instaure un service militaire obligatoire d’un an. Sans susciter d’opposition, l’Allemagne se réarme et développe sa flotte avec l’accord des Britanniques (accord naval de juin 1935). Une à une, les clauses du traité de Versailles sont bafouées. Le 7 mars 1936, la Rhénanie est occupée. Les démocraties occidentales n’en participent pas moins aux jeux Olympiques de Berlin (1936) et ne réagissent guère lorsque, au congrès annuel de Nuremberg, en septembre, Hitler prolonge à deux ans le service militaire et annonce l’accélération du plan de réarmement.

    A chacune de ses étapes, si les Britanniques et les Français avaient réagit : jamais nous n’aurions eu une seconde guerre mondiale aussi meurtrière, jamais nous n’aurions connu le génocide. Dans ces années-là, nous avions encore militairement parlant les capacités de combattre et de battre l’Allemagne. Mais nous étions dans cette idéologie pacifiste, dans cet air ambiant…

    Assuré de sa nouvelle puissance militaire, fort du pacte anticommuniste signé avec le Japon puis avec l’Italie fasciste de Benito Mussolini, Hitler poursuit l’escalade. En 1938, l’Allemagne occupe l’Autriche et déclare l’Anschluss (« rattachement »). Cette même année, la Grande-Bretagne, la France et l’Italie acceptent, par les accords de Munich, le principe de l’annexion du territoire des Sudètes, région appartenant à la Tchécoslovaquie mais peuplée de germanophones, contre la promesse de l’Allemagne d’en rester là. En mars 1939, reniant sa parole, Hitler occupe toute la Tchécoslovaquie. Le 21 mai 1939, l’Allemagne et l’Italie signent le pacte d’Acier, traité d’assistance militaire. Cette politique d’agression vers l’est exige cependant de se prémunir contre une riposte soviétique. Le 23 août 1939 est signé un pacte de non-agression avec l’URSS de Joseph Staline, contenant une clause secrète sur le partage de la Pologne (voir Germano-soviétique, pacte).

    Tous ses compromis sont faits de part cette idée pacifiste.

    Les revendications allemandes sur Dantzig (Gdańsk) entraînent la signature d’un pacte entre la Pologne et la Grande-Bretagne et la mobilisation des troupes polonaises. Le 1er septembre 1939, la Wehrmacht envahit la Pologne. Le 3 septembre, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre au Reich, déclenchant ainsi la Seconde Guerre mondiale.

    Mais il est trop tard, l’Allemagne est devenue une puissance militaire (la première de l’Europe), la France n’a pas de moyen aérien (militairement parlant) comme l’Allemagne, les français n’ont pas la volonté de se battre ou de résister, les soldats aussi. Neuf mois plus tard, en juin 40 : on signe l’armistice avec l’Allemagne.

    En quelques semaines, l’Allemagne s’empare de la Pologne grâce à la technique du Blitzkrieg (« guerre-éclair »). La Pologne est partagée avec l’URSS en vertu du pacte germano-soviétique. Puis, en mai 1940, les divisions blindées allemandes écrasent la France en une campagne de 40 jours !

    Quelques français protestent dont De Gaulle qui sont condamnés à mort et s’enfuit vers l’Angleterre. La plupart des français d’alors sont tout à fait d’accord avec le Maréchal et cet armistice. Peu sont ceux qui y voient une capitulation devant l’ennemi. On y voit une volonté pacifiste de régler le conflit.

    Le Danemark et la Norvège sont occupés. L’Angleterre soutient seule l’effort de guerre, avec l’appui économique et industriel des États-Unis. En juin 1941, l’Allemagne nazie attaque l’URSS, escomptant une nouvelle guerre-éclair. Mais la résistance opposée par l’Armée rouge annonce une profonde modification du cours du conflit.

    La suite tu la connais…

    Voilà pourquoi on le dit très souvent, l’Europe de l’Ouest (France y compris) a une grande dette avec l’Europe de l’Est. Nous les avons abandonnés 2 fois ! La première fois ici, avec Hitler, la seconde fois, à la fin de la seconde guerre mondiale, dans les mains soviétiques !

    Je ne crois pas du tout que tu sois une pacifiste. Ou alors je te connais très très mal, ce qui m’étonnerait encore plus !

    Il faut bien comprendre le sens des mots. Un pacifiste ce n’est pas un pacifique.

    Toi (et moi et bien d’autres) nous sommes des pacifiques. Nous ne sommes pas pour la guerre, nous sommes pour la paix, mais pas coûte que coûte, pas au point de renier sur nos convictions profondes. Nous n’acceptons pas les compromissions.

    Un pacifiste, emporte l’idée d’être passif.

    Jésus était un pacifique, il était pour la paix, n’incitait pas à la violence, mais il agissait et incitait à l’action (non à la résignation) pacifique, n’acceptait pas de compromission avec ce qu’il jugeait inacceptable, au point de préférer la mort.

    Gandhi était un pacifique, il était pour la paix, n’incitait pas à la violence, mais il agissait et incitait à l’action (non à la résignation) pacifique, n’acceptait pas de compromission avec ce qu’il jugeait inacceptable, au point de préférer la mort.

    Martin Luther King était un pacifique, il était pour la paix, n’incitait pas à la violence, mais il agissait et incitait à l’action (non à la résignation) pacifique, n’acceptait pas de compromission avec ce qu’il jugeait inacceptable, au point de préférer la mort.

    Nelson Mandela est un pacifique, il est pour la paix, n’incitait pas à la violence, mais il agissait et incitait à l’action (non à la résignation) pacifique, n’acceptait pas de compromission avec ce qu’il jugeait inacceptable, au point de préférer l’emprisonnement.

    Bouddha était un pacifiste, il était pour la paix, n’incitait pas à la violence, mais n’agissait pas et incitait à l’inaction (donc à la résignation) pacifiste, acceptait la compromission pour obtenir le Nirvana. La paix à tout prix.
    bye
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    Message par bye Dim 30 Mar - 20:53

    Je répondrais tout de même, malgré tout, j'ai le droit à la parole.

    je voulias seulement signifier, bettina, que je ne peux poursuivre l'échange; je n'en ai plus la force.
    bye
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    Message par bye Dim 30 Mar - 21:39

    J'ajouterai tout de même 2 correctifs; Pétain était militaire et n'était donc pas, par définition, pacifiste.Il était déjà porteur de " valeurs " nationales: travail-famille-patrie, haine du social et des syndicats.Il fut responsable notamment des fusillades contre les mutins et déserteurs de la geuure de 14-18; non pas pour raisons de pacifisme ou non-respect des lois de la guerre, mais plutôt pour faits de désobéissance.
    Son idée comme celle de dirigeants politiques comme Déat, serait de faire payer au peuple, les " sacrifices consentis ou ordonnés à la bourgeoisie " par le gouvernement Blum.
    Bien sûr, il était antisémite et se fichait bien des progroms en Allemagne et ailleurs.Comme beaucoup de citoyens ou d'intellectuels ( Céline, Brasillach,..).Il ne faut pas mettre tout sur le dos du pacifisme de la population ( qui, de toute façon ne décidait pas ), et ne pas faire l'amalgame entre les militants pacifistes, et les décisions des gouvernements qui obéissaient à des opportunités ( Hitler est jugé comme barrage contre le Front Populaire, et le communisme de Staline). Les " nettoyages de juifs" sans protestation ( ni de l'Eglise d'ailleurs) correspondaient aux voeux d'une grande partie de la population et des gouvernants.
    D'ailleurs, pendant la guerre, les révoltés du ghetto de Varsovie ne reçurent auncune aide ni des Russes ( poutant peu éloignés ) ni de l'Occident, qui s'en moquait ( voir le film de Lanzmann " Shoah" ).Lorsque les survivants des camps prirent le bateau "Exodus", ils ne purent accoster dans aucun port occidental, avant d'arriver sur la terre promise.

    Concernant le pacte germano-soviétique, il est dû notamment: à la volonté d'Hitler de s'occuper de l'Ouest, et de se retourner contre l'URSS ( ennemi idéologique ).Concernant l'Angleterre, celle-ci (et ce n'est aps pour la défendre ) fut appréciée par Hitler comme alliée " naturelle ", san attitude agressive ( dans la diplomatie ); par sa culture, son histoire, son empire ( Hitler était fasciné par la façon dont l'Angleterre, avec une poignée d'hommes , tenait l'Inde, notamment )
    L'URSS, pas dupe, ne se jugeait pas prête ( à tel point que lors de l'invasion en 1941, l'armée rouge prit défaites sur défaites avant de se resaisir ) et voulait profiter de cette accalmie pour s'équiper et se moderniser.Ce n'est donc pas du pacifisme, mais les 2 fauves se surveillaient.
    L'URSS, sachant qu'Hitler était son ennemi intime, a cherché jusqu'à la veille du pacte germano-soviétique à se rapprocher de la France et de l'Angleterre; mais celles-ci trop méfiantes de cet allié rouge, n'ont pas répondu à sa demande.L'URSS, a donc accepté l'offre d'Hitler.

    Enfin , à l'issue de la 2° guerre mondiale, si l'URSS a conquis tout l'est européen, ce n'est pas par pacifisme des puissances occidentales; c'est tout simplement qu'à la conférence de Yalta, l'ordre du monde avait été découpé entre Staline, Churchill ( qui était loin d'être un pacifique ) et Roosevelt.
    Staline aurait l'est européen , Truman ( successeur de Roosevelt ) aurait prise sur l'ouest europées ( plan Marshall), l'Angleterre aurait la Grèce, Moyen-Orient.

    On peut charger les pacifistes de tous les maux, ils ont l'habitude ( ce sont souvent les premiers fusillés, emprisonnés,..ou accusés à tort comme sur ce forum ) mais pas de trop quand même;Laissons-en pour les vrais responsables, les tyrans, les dictateurs, les présidents de la république et tous nos maîtres.
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    Message par admin Dim 30 Mar - 23:30

    bye a écrit:J'ajouterai tout de même 2 correctifs; Pétain était militaire et n'était donc pas, par définition, pacifiste.Il était déjà porteur de " valeurs " nationales: travail-famille-patrie, haine du social et des syndicats.Il fut responsable notamment des fusillades contre les mutins et déserteurs de la geuure de 14-18; non pas pour raisons de pacifisme ou non-respect des lois de la guerre, mais plutôt pour faits de désobéissance.
    Je vois que tu n'as pas compris l'idée. Evidemment que Pétain n'était pas un pacifiste. Evidemment les gouvernements français et britannique n'était pas des gouvernement pacifiste. Je te parle d'une mentalité... comme, par exemple, la lepénisation des idées, on ne peut pas dire que les gens de gauche ou tous les français sont des lépénistes, pourtant les idées de le Pen ont fait leur chemin jusqu'à eux. Ces idées ont une influence sur la politique menée ou envisagée...

    C'est dans cet ordre d'idée pour les pacifistes

    Et je le répete, il faut s'en référer, à la vraie définition de pacifiste. Qui ne porte pas la même idée de pacifique.

    Et même dans ta façon d'agir quand je t'écoute (te lis) je sais que de part tes idées tu es en réalité par rapport aux vraies définitions des mots (et non aujourd'hui, le sens qu'on leur donne, pacifiste = pacifique) tu es un pacifique.

    Comme n'importe qu'elle idée peut faire son chemin. ça peut influencer les idées, sans pour autant dire qu'on est dans ces idées ou qu'on appartient à cette idéologie.

    Comme les idées marxistes ont influencé la France, même si on ne peut pas dire, loin de là qu'elle est un pays marxiste, alors que ces mêmes idées, n'ont aucunement influencé les USA.
    je voulias seulement signifier, bettina, que je ne peux poursuivre l'échange; je n'en ai plus la force.
    D'accord. Je l'avais mal pris, sur le moment (on m'a trop souvent dit enfant, tais-toi) mais depuis je comprends que ce n'était pas dans ce sens respect
    bye
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    Message par bye Lun 31 Mar - 1:29

    je n'ai pas compris ton idée parce qu'elle n'est pas tenable.
    Dire que le pacte germano-soviétique est empreint de pacifisme est une hérésie.Tu mélanges un sentiment, un état psychologique avec des décisions poltiques. Pétain, Laval,Daladier n'étaient pas gagnés par le pacifisme; tu fais erreur.Leur action, ou leur inaction correspondaient à des calculs politiques, et empreints de peur pour quelques-uns comme Daladier,et non à un quelconque pacifisme.De plus,Pétain était un militaire vieille école ( comme Weigand ) qui était hostile à la mécanisation ( mais non par pacifisme )
    Tu confonds pacifisme et lâcheté; le pacifisme demande beaucoup de courage, contrairement à ce que tu avances.

    Ci-dessus le communiqué de l'Union Pacifiste ( que je connais assez bien ):tu verras qu'ils ne sont pas prêts à la compromission.
    Bloquer le quartier général de l’Otan à Bruxelles le samedi 22 mars



    MATERNER la violence par un conditionnement patriotique, tel semble le rôle des médias aux mains des marchands d’armes, qui banalisent l’usage de la force.
    Ces profiteurs de guerre encouragent les femmes à s’engager dans l’armée, où, sous l’uniforme, elles subissent soumission, machisme, harcèlement, brutalités.
    Ici, parité ne signifie pas émancipation.
    En mars, contre « l’humanitaire-militaire », plutôt que devenir complice des criminels, entraînez-vous avec les désobéissantes de Bombspotting en bloquant le quartier général de l’Otan à Bruxelles, samedi 22 mars : quelle meilleure façon de fêter la libération de la parole en mai 1968.
    Que vive le désarmement unilatéral !

    MENSONGES misérables, les accapareurs des richesses financières veulent faire croire qu’un lampiste aurait préparé un bouillon de près de 5 milliards d’euros à boire par la Générale.
    Voilà un « accident » qui donnera longtemps des boutons à Jérôme Kerviel, « trader » bouc émissaire en détention préventive, tiré de l’anonymat pour sauver la face des chefs banquiers...
    Cette manipulation et ce pilonnage de la communication sont désormais la norme de la novlangue, des usuriers aux militaires, des politiques aux sportifs.
    Cinq ans après l’invasion de l’Irak, la réalité des vies humaines sacrifiées, la torture, les représailles aveugles, resteraient aussi abstraites pour les médias que les chiffres des pertes pour les généraux.
    Les « terroristes » confortent les chefs d’État et améliorent leurs cotes de popularité.
    Voilà pourquoi, lors du sommet de l’Otan, en avril, à Bucarest, le chef des armées françaises sera le premier président de la Ve République à assister à ce conclave de professionnels du crime.
    Déjà 43 000 soldats de trente-sept pays sont embourbés dans la chasse aux talibans commandée par l’Otan élargi.
    Trois chasseurs bombardiers Rafale et quinze chars lourds Leclerc manœuvreront en Afghanistan, avec un contingent supplémentaire de 1 900 soldats tricolores : les milliards partent en fumée sur l’autel de la patrie.
    Ils crèveront le déficit record de 39 milliards d’euros en 2007 et les pièces jaunes manqueront cruellement pour faire reculer maladie et pauvreté.



    Pendant la guerre d'Algérie, certains pacifistes se sont couchés sur les voies pour empêcher les trains de partir; c'est de la compromission, d'après toi ?



    Il n'y a pas de vrai sens des mots, sauf celui que la pratique leur donne: mon pacifisme, car je suis pacifiste, je ne le pratique pas dans le dictionnaire, mais en militant pour le désarmement, ou pour la libération d'insoumis.

    Le pacifisme correspond à la volonté de tout mettre en oeuvre pour éviter la guerre, c'est-à-dire de manifester contre la fabrication de canons , d'armes, de dénoncer les accords armée-éducation qui conduit les militaires dans les écoles pour "éduquer "les gosses.( Eurosatory: plus grand marché d'armes du monde )



    Ce dont tu parles, c'est un besoin des peuples de soufler, après une purge; là-dessus, vient se greffer le militantisme des pacifistes de tous les pays ( militantisme actif dénonçant la course aux armements, et ceux aussi qui se dressèrent contre Hitler ) et enfin l'inaction de certains chefs politiques et militaires ( les miltaires ne peuvent être sujets au pacifisme, je le répète; c'est leur fonds de commerce, tu es dans l'erreur ).Les hommes d'état ne souscrivent pas au pacifisme car , quoiqu'ils en disent, ils ne savent pas faire la paix; à cette époque, des guerres coloniales ou des répressions de rebellion se produisaient en Afrique du Nord, notamment.Ils sont avant tout des militaires, puisque chefs des armées.



    Le lepénisme guide les actions des politiques: le pacifisme, non! Sauf à de rares exceptions comme Jaurès.Au fait, Jaurès a-t-il une responsabilité dans la montée du nazisme, d'après toi ( puisque un des premiers orateurs pacifistes, dont le message sera continué après la 1° guerre mondiale.)



    Tu mélanges tout.



    Les peuples qui suivent une hémorragie comme celle de 1914 ont eu raison d'aspirer à la paix; quand les parents, père, fils ne reviennent pas ou mutilés, on est en droit de demander que les armes se taisent.Abel Gance l'avai montré dans un de ses films.

    L'espoir c'est la paix, et il faut un certain courage pour ne pas hurler avec les loups.
    bye
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    Message par bye Lun 31 Mar - 6:36

    quelques éléments supplémentaires, qui attestent, s'il le fallait, de la complexité du sujet, et qui rejettent la notion d'un " pacifisme bêlant":

    Un vecteur essentiel du mouvement pacifiste de l’entre-deux-guerres


    Les associations d’anciens combattants constituent
    un véritable mouvement de masse durant l’entre-deux-guerres. Leurs
    effectifs sont évalués entre 2 700 et 3 100 000 et dans les années
    Trente le mouvement combattant regroupe un quart de l’électorat ( 1 ).

    Les réponses aux difficultés matérielles et autres
    problèmes de réinsertion à la vie civile constituent l’essentiel de
    l’action militante. Pour ce qui concerne notre sujet, nous retiendrons
    la place importance que prit le mouvement combattant au sein du
    courant pacifiste et la propagande inlassable que menèrent les
    différentes associations sur ce thème. Ce pacifisme se caractérise en
    premier lieu par la haine de la guerre et le rejet du militarisme.
    Les prémices étaient apparues au cours du conflit; il trouva
    après-guerre sa pleine expression dans l’adhésion à l’idéal genevois
    d’une organisation supranationale au service de la paix et de la sécurité.

    Un pacifisme patriote


    Le credo pacifiste n’empêcha pas les anciens combattants d’être restés
    profondément patriotes mais c’est la nature de leur patriotisme qu’ils
    mettent en exergue : ainsi, lors des commémorations du 11 novembre
    devant le monument aux morts, on ne célèbre pas le culte de la patrie
    mais celui des morts. Ce sont les citoyens morts pour la liberté et
    l’espoir de paix qui sont célébrés et non la nation victorieuse. C’est
    donc la conception étroite du patriotisme qui est rejetée : celui
    cocardier et revanchard d’avant-guerre et dont la Ligue des patriotes
    incarnait l’esprit, celui non moins chauvin, naïf et lyrique qui se
    manifestait à l’arrière dans la propagande au cours du conflit. Ce
    patriotisme des anciens combattants est épris d’humanité ; les deux
    notions sont souvent associées à l’esprit et au discours combattant.
    Antoine Prost y voit l’héritage de l’école primaire républicaine de la
    Belle époque où déjà l’accent était mis sur les aspects défensifs et
    tolérants du patriotisme.

    La guerre a aussi contribué à renforcer cette forme
    d’expression : le vécu de l’horreur, les sacrifices et souffrances dont
    chacun a du s’acquitter ont favorisé la recherche d’un sens positif au
    conflit. L’expérience de la guerre a également été perçue comme une
    école de la réalité, une mise à l’épreuve et de don de soi d’où
    seraient sorties les valeurs de fraternité. La sortie de l’état de
    guerre ne constitue donc pas à proprement parler une rupture du point
    de vue de l’esprit combattant. Les matériaux que nous avons rassemblés
    (journaux de tranchées, correspondances privées) nous montrent au
    contraire que le patriotisme défensif et pacifique était au cœur des
    représentations combattantes et cela dès 1915. Il n’est pas interdit de
    penser que la propagande patriotique ait intégré cette dimension
    humaniste, dans une proportion et avec une intention qu'il demeure
    toutefois difficile d’apprécier. Certains supports que nous avons
    choisis (les cartes postales, la presse) nous laissent cependant
    entrevoir de telles préoccupations à partir de 1916-1917 à travers les
    représentations qui sont données du soldat. L’après-guerre consacre en
    tout cas la conception humaniste et universelle du patriotisme comme
    en témoigne le succès du mouvement combattant et de l’idéologie
    pacifiste.L’idée de rupture ne trouve donc sa signification que dans les
    modes d’expression du patriotisme.

    Un pacifisme moral


    Sur le fond, l’esprit combattant révèle une remarquable continuité avec
    les représentations et des interprétations qui ont dominé le conflit.
    Comme l’a montré l’historiographie récente,la victoire, les options
    pacifistes de l’après-guerre mais encore la volonté d’oublier ont
    conduit à des ré-interprétations de l’expérience de guerre, à occulter
    certains aspects (la haine de l’ennemi, la violence donnée) et à en
    valoriser d’autres (les fraternisations, les violences subies). Surtout, la
    vision pacifiste et pacifiée des relations internationales (ainsi que des
    rapports sociaux) ne s’est pas départie des fondements idéologiques
    qui ont servi à justifier et à nourrir la guerre (le droit, la justice,
    l’Union sacrée, la Civilisation, la place de la France dans le monde). Elle
    en est au contraire présentée comme le prolongement naturel. Cette
    thèse est générale, partagée à droite comme à gauche ; elle ne retient
    que la culpabilité allemande et la bonne foi française. Au nom d’une
    légitimité intellectuelle et morale, elle fait l’impasse sur le
    traitement de la guerre victorieuse et ses implications (Traité de
    Versailles). Comme le souligne Antoine Prost, « Ce patriotisme
    moralisateur qui prétend à une mission civilisatrice ne réalise pas
    qu’il puisse être insupportable aux vaincus ».

    Pacifisme moral et pacifisme politique


    Cela doit-il nous conduire à définir les contours politiques de l’esprit
    combattant alors que celui-ci se situe avant tout sur le terrain moral et
    que ses interprétations ont alors été largement et sincèrement
    partagées ? Répondre à cette question est d’autant plus difficile que
    l’indétermination politique est une autre constante du discours
    combattant.

    Il est en tout cas possible de mesurer l’impact et l’influence politique
    du mouvement combattant comme se propose de le faire Antoine Prost
    par une mise en perspective avec deux aspects majeurs des relations
    internationales de l’entre-deux-guerres. Ainsi constate-t-il, l’apolitisme
    et le pragmatisme combattant ont sans doute contribué à entretenir
    certaines illusions sur la nature des relations internationales et leurs
    finalités telles que celles-ci apparaissent définies dans l’idéal genevois ;
    mais concède-t-il aussi, pour les mêmes raisons, il a contribué d’une
    certaine façon à empêcher la tentation du fascisme au début des années
    1930. Des résultats inégaux rapportés à des conjonctures politiques
    différentes et qui révéleraient tour à tour les faiblesses et les vertus de
    l’esprit combattant. En contrepoint des « excès » du politique, elles
    viendraient valider le caractère apolitique du mouvement. Mais aussi serait-on tenté de dire
    son insertion dans les pratiques politiques dès lors qu’on lui
    reconnaît des capacités ou non à agir sur elles. Les résultats
    politiques incertains du pacifisme combattant n’infirment pas de même
    la continuité avec laquelle celui-ci s’inscrit dans la profession de
    foi des nations alliées, le règlement et les suites qu’elles ont su
    donner au conflit.




























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    afghanistan - Page 2 Empty Re: afghanistan

    Message par bye Lun 31 Mar - 7:19

    Il existe deux acceptions possibles du terme pacifisme :
    l'action des partisans de la paix ou une doctrine de la non violence.
    Les deux concepts relient simplement les revers d'une même médaille :
    Théorie et Praxis.
    Dans le premier sens, le pacifisme est la doctrine et l'action des partisans de la paix ou du rétablissement de la paix. Les socialistes d'avant 1914 (Jean Jaurès), les Zimmerwaldiens durant la Première Guerre mondiale, les opposants aux guerres coloniales ou les partisans de la paix entre Israéliens et Palestiniens professent un pacifisme qui n'est pas assimilable à la non-violence. Ainsi, les refuzniks israéliens qui ne refusent pas de porter les armes, mais de servir au-delà de la ligne verte, sont des pacifistes.




    //


    Pacifisme chrétien [modifier]


    Les positions ont varié au cours des âges.

    • Les premiers chrétiens refusaient de porter les armes, même pour défendre Rome, en invoquant le passage de la Passion où Jésus, que Pierre cherche à défendre par l'épée, ordonne à Pierre de ranger celle-ci en précisant que qui utilise l'épée périra par l'épée.
    • Saint Martin
      (316-397), soldat converti alors qu'il est engagé dans l'armée par un
      contrat de 25 ans, demande à ne pas participer à l'attaque de Worms. Traité de lâche par l'empereur Julien,
      il décide alors de marcher en tête de ses troupes, sans autre arme
      qu'une croix, mais il se trouve que les Barbares se rendent avant
      l'assaut (Martin sera libéré de son contrat à l'âge de quarante ans)
    • Saint Ambroise
      (340-397) fait montre d'une vision plus romaine des choses : « La force
      sans la justice est matière d'iniquité. Est pleine de justice la force
      qui, à la guerre, protège la patrie contre les barbares. » Néanmoins,
      le pouvoir temporel reste sous étroite surveillance : la ville de Thessalonique s'étant révoltée contre son gouverneur et l'ayant tué, l'empereur (chrétien) Théodose Ier
      ordonne le massacre des habitants, innocents ou coupables, et sept
      mille personnes périssent. Saint Ambroise écrit aussitôt à Théodose
      pour lui signifier la gravité de sa faute et le prévenir que, jusqu'à
      ce qu'il l'expie par la pénitence, il est exclu de facto de la
      communauté. Quand l'empereur se présente à l'église, Ambroise lui en
      interdit l'entrée. L'empereur rappelle la pardon accordé jadis au roi
      David. « Vous l'avez imité dans son péché, répond saint Ambroise,
      imitez-le dans sa pénitence ». Il lui impose l'obligation de promulguer
      une loi portant que toute sentence de confiscation ou de mort ne
      deviendra exécutoire qu’au bout de trente jours, après avoir été de
      nouveau examinée et confirmée. Après huit mois de louvoiement, Théodose
      se soumet
    • Saint Augustin
      (354-430) renchérit : « Que trouve-t-on à blâmer dans la guerre ?
      Est-ce le fait qu'on y tue des hommes qui doivent mourir un jour afin
      que les vainqueurs soient maîtres de vivre en paix ? Faire ce reproche
      à la guerre est le fait d'homme pusillanimes et non d'hommes religieux.
      Ce qu'on blâme dans la guerre c'est le désir de nuire, la cruauté de la
      vengeance, une âme inapaisée et implacable, la fureur des représailles,
      la passion de la domination et autres sentiments semblables. » Augustin
      estime que tuer un homme (y compris soi-même) n'est pas une faute quand
      Dieu l'ordonne, en citant, entre autres, l'exemple de Samson (La Cité de Dieu, livre I) :

    « Dieu lui-même a fait quelques exceptions à la défense de tuer
    l’homme, tantôt par un commandement général, tantôt par un ordre
    temporaire et personnel. En pareil cas, celui qui tue ne fait que
    prêter son ministère à un ordre supérieur ; il est comme un glaive
    entre les mains de celui qui frappe, et par conséquent il ne faut pas
    croire que ceux-là aient violé le précepte : “Tu ne tueras point”, qui
    ont entrepris des guerres par l’inspiration de Dieu, ou qui, revêtus du
    caractère de la puissance publique et obéissant aux lois de l’État,
    c’est-à-dire à des lois très-justes et très-raisonnables, ont puni de
    mort les malfaiteurs » (§21)

    • Dans la Somme théologique, Thomas d'Aquin (1228-1274) examine les conditions de licéité d'une guerre et pose trois exigences :

      1. l'autorité du prince,
      2. la cause juste,
      3. l'intention droite.






      • Il y considère aussi qu'une société est « un donné de la nature » ;
        une société de païens n'est pas moins légitime qu'une société
        chrétienne. Une souveraineté païenne est donc possible, y compris sur
        des chrétiens. On ne peut donc considérer comme sainte au seul prétexte
        qu'on la ferait à des infidèles (ce en quoi la position affichée du
        catholicisme diffère donc de celle de l'islam).
      • Enfin, il admet la légitimité du régicide face au « tyran d’exercice » ou au « tyran d’usurpation ».




    • Catéchisme en 2003 : la guerre de défense est considérée comme acceptable à condition :

      • « que le dommage infligé par l'agresseur à la nation ou à la communauté des nations soit durable, grave et certain ;
      • que tous les autres moyens d'y mettre fin se soient révélés impraticables ou inefficaces ;
      • que soient réunies les conditions sérieuses du succès ;
      • que l'emploi des armes n'entraîne pas des maux et des désordres
        plus graves que le mal à éliminer. La puissance des moyens modernes de
        destruction pèse très lourdement dans l'appréciation de cette
        condition. »



    En réalité, l'église chrétienne a souvent utilisé la violence, comme beaucoup de religions

    Pacifistes célèbres



    • Einstein,
    • Jean Jaurès, Karl Liebknecht, Rosa Luxemburg,
    • Romain Rolland, écrivain français, né à Clamecy (Nièvre) le 29 janvier 1866 et mort à Vézelay le 30 décembre 1944. Il reçut en 1916 le Prix Nobel de littérature 1915 pour son œuvre majeure, Jean-Christophe. Son exigence de justice le poussa à rechercher la paix « au-dessus de la mêlée » pendant et après la Première Guerre mondiale.
    • Woodrow Wilson adresse un message au congrès, qui doit garantir la paix. Ce discours des 14 points (« The world must be made safe for democracy ») réclame notamment la création d'une « League of Nations » (SDN)).
    • Roger Martin du Gard,
      suivant le mouvement pacifisme de l'entre-deux-guerres, écrivit à un
      ami en septembre 1936 « Tout plutôt que la guerre, tout ! Même le
      fascisme en Espagne, même le fascisme en France, même Hitler ! ».
    • Aristide Briand, il signa notamment un accord pour mettre la guerre hors-la-loi !
    • Jean Giraudoux, ami de ce dernier et auteur de la pièce pacifiste La guerre de Troie n'aura pas lieu.

    Ainsi que tous les nominés du Prix Nobel de la paix.



    • Jean Giono, écrivain plus ou moins anarchiste mais « pacifiste intégral », fonde un mouvement pacifiste, (« les Rencontres du Contadour »), du nom d'un village de la Montagne de Lure (Basses-Alpes),
      mais son manque de charisme, son individualisme et son refus de prendre
      des décisions importantes feront capoter ces illusions.
    • Bob Marley
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    Message par bye Lun 31 Mar - 7:42

    Le pacifisme est une notion contemporaine étudiée par E.Faguet en 1908 qui
    en donne la définition suivante : « doctrine de ceux qui croient à la
    possibilité d’établir une paix universelle et qui s’efforcent d’en
    préparer l’avènement ».
    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Pour P.Laborie, le pacifisme est un « sentiment collectif, une réaction
    affective d’angoisse face à la menace d’un nouveau conflit »
    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Selon P.Renouvin, les militants pacifistes se sont engagés dans trois voies :
    refus de participer aux actes de violence, effort pour essayer de
    supprimer les causes de la guerre, conception d’un régime de « paix par
    le Droit », fondé sur les règles juridiques et animé par des
    institutions internationales. D’après J.J.Becker, ses partisans croient
    au triptyque : « désarmement, arbitrage, sécurité collective » que l’on
    va retrouver dans « l’esprit de Genève »

    Temporalité



    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 1914 :
    début de la Première Guerre mondiale, échec des pacifistes de la
    deuxième internationale pour empêcher le conflit, les partis
    socialistes européens se rallient à l’Union sacrée au nom de la défense
    de la patrie. En France, les socialistes Albert Thomas et Marcel Sembat
    participent au gouvernement d’Union sacrée. Le XXIè congrès universel
    de la Paix devait se tenir à Vienne du 15 au 19 septembre 1914

    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 1946 :
    genèse de l’ONU dont l’une des missions est de favoriser la
    conciliation et d’empêcher la guerre. L’article 1 stipule : « maintenir
    la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des
    mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les
    menaces à la paix et de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture
    de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux
    principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le
    règlement de différends ou de situations, de caractère international,
    susceptibles de mener à une rupture de la paix ». L’article 42 prévoit
    un recours possible à la force : « si le Conseil de sécurité estime que
    les mesures prévues à l’Article 41 seraient inadéquates ou qu’elles se
    sont révélées telles, il peut entreprendre, au moyen de forces
    aériennes, navales ou terrestres, toute action qu’il juge nécessaire au
    maintien ou au rétablissement de la paix et de la sécurité
    internationales. Cette action peut comprendre des démonstrations, des
    mesures de blocus et d’autres opérations exécutées par des forces
    aériennes, navales ou terrestres de Membres des Nations Unies ».
    « Après l’hécatombe de la Deuxième Guerre mondiale, un consensus
    s’établit pour penser que la paix est irréalisable sans la volonté des
    peuples de vivre ensemble. Il débouche sur la construction européenne
    et la définition de principes et de valeurs partagées universellement
    (Déclaration des droits de l’homme de 1948)

    Problématiques



    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 La force du pacifisme non seulement en France mais aussi en Angleterre
    serait responsable du déclenchement de la deuxième Guerre mondiale mais
    aussi de la défaite française de 1940 ?

    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 En 1947, Léon Blum déclara devant une commission d’enquête parlementaire :
    « Nous éprouvions l’horreur religieuse de la guerre ».

    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Pour M.Vaisse, « la période 1930-1936 est donc une période d’affaiblissement
    de l’armée française, due en premier lieu aux difficultés financières
    et économiques, ensuite à l’instabilité politique, enfin au
    développement du pacifisme, qui aboutit à masquer les véritables
    enjeux » Il parle de « dépression pacifiste ».

    Contexte



    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Le traumatisme de la Première Guerre mondiale a été très important en
    Europe et plus particulièrement en France qui est le pays le plus
    touché : 1,3 millions de morts, 600 000 veuves de guerre, 760 000
    orphelins, des milliers d’invalides (les « gueules cassées »).
    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Au total selon A.Prost, on estime qu’un français sur 5 ou 6 relevait du
    mouvement ancien combattant. Entre 1920 et 1925, 30 000 monuments aux
    morts furent érigés en France. La République fait du 11 novembre 1918,
    une fête nationale, et maintien le culte du souvenir avec le soldat
    inconnu. Elle élève des monuments commémoratifs nationaux comme le
    mémorial de Hartmannsviller, l’ossuaire de Douaumont, de
    Notre-Dame-de-Lorette...

    Les acteurs



    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Les partis politiques : le pacifisme a traversé tous les partis politiques
    à droite comme à gauche y compris à l’extrême-droite comme l’Action
    Française. Le pacifisme a joué un rôle primordial en Europe notamment
    en France. Il a été au cœur des débats politiques de la période.
    Y.Santamaria précise : « la rhétorique pacifique est désormais un
    ingrédient indispensable de l’homme politique en mal d’élection ». Un
    enjeu électoral : lors des élections législatives de 1936, en pleine
    période de tension internationale (remilitarisation de la Rhénanie), le
    slogan du Front populaire est « pain, paix, liberté ». La SFIO est
    divisée entre le pacifisme et l’anti-fascisme (opposition entre Blum et
    P.Faure : « la victoire sur la paix n’est possible que si l’on ne croit
    pas à la guerre fatale »). Importance du débat autour de Munich :
    quelle a été l’attitude des partis politiques ?

    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Les associations d’anciens combattants. Ce pacifisme se caractérise en
    premier lieu par la haine de la guerre et le rejet du militarisme. Il
    existe de nombreuses associations. Les trois plus importantes sont :
    l’Union fédérale fondée en février 1918, proche du parti radical ;
    l’Union nationale des anciens combattants (UNC) fondée le 11 novembre
    1918 est proche des milieux conservateurs ; l’association républicaines
    des anciens combattants (ARAC) proche de l’extrême-gauche. Au sein de
    ces associations, pour A.Prost, le pacifisme l’emporte sur le
    nationalisme. Dans les années Trente, le mouvement combattant regroupe
    un quart de l’électorat.

    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Au niveau international, il existe d’autres organisations : association
    républicaine des anciens combattants, 1931 : ligue internationale des
    combattants de la paix, comité de vigilance des intellectuels
    antifascistes dit « Amsterdam-Pleyel », la ligue des droits de l’homme.
    En 1927, Fernand Buisson, président de cette ligue obtient le prix
    Nobel de la paix.

    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Les églises : rôle de Marc Sangnier. Après la fondation du Sillon, en 1912,
    il lance un parti, la "Ligue de la Jeune République". Pendant la guerre
    de 1914-1918, il est chargé par Briand d’une mission en faveur de la
    paix auprès du pape. Député de Paris de 1919 à 1924, il se consacre
    entre les deux guerres à l’action pacifiste et organise de grands
    congrès démocratiques internationaux. En 1929, à l’instar de Richard
    Schirmann en Allemagne, il introduit en France les Auberges de Jeunesse
    pour rapprocher les jeunes de tous les pays et empêcher la guerre.
    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Les syndicats : une partie (ex CGTU), proche du PC sont antimunichois l’autre montre son attachement au pacifisme

    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Les hommes politiques : A.Briand reçoit en 1928 le prix Nobel de la paix
    pour sa politique de rapprochement avec l’Allemagne et la signature du
    pacte « Briand-Kellogg ». Daladier au nom du refus d’une guerre
    justifie Munich et L.Blum est pris entre la tentation du combat
    anti-fasciste et le pacifisme. Il décrète la non-intervention en
    Espagne
    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Les opinions publiques : « force profonde » difficile à appréhender.
    Au Royaume-Uni, en 1935, « peace ballot » :
    La Grande-Bretagne doit-elle rester membre de la SDN ?
    96% de oui
    Etes-vous en faveur d’une abolition généralisée des forces militaires
    terrestre et navales, par un accord international ? 90% de oui
    Si une nation menace d’en attaquer une autre, les autres nations
    doivent-elles s’entendre pour la forcer à s’arrêter par des mesures
    économiques, non militaires ? 86,8% de oui
    Dans le même cas, par des mesures éventuellement militaires ? 56,8% de
    oui



    En France, premier sondage de l’IFOP.
    En 1938, après Munich. 57% des sondés sont satisfaits. Quelques mois
    plus tard, 70% refusent toute nouvelle concession à l’Allemagne. En
    1939, 76% des sondés répondent positivement à propos de l’opportunité
    du recours à la force en cas de mainmise allemande sur Dantzig.

    Face à Munich, les divisions à l’intérieur des partis vont apparaître.
    Entre Munich et août 1939, selon J.F Sirinelli, on assiste à une
    « décrue pacifiste ».

    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Sous Vichy, certains pacifistes vont collaborer avec le nouveau régime, d’autres vont rejoindre la Résistance

    Les sources



    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Littérature : récits de la guerre et dénonciation de la guerre par des intellectuels qui se sont parfois engagés.
    H.Barbusse, le Feu, Prix Goncourt, 1916. Engagé volontaire. Ouvrage qui fut vendu à 2000 000 exemplaires
    E.Remarque, A l’ouest, rien de nouveau, 1929, 500 000 exemplaires
    Georges Duhamel, Vie des martyrs (1917), Civilisation (prix Goncourt 1918) Roland Dorgelès, Les croix de bois (1919), Ernst Jünger, Orages d’acier, 1920.
    Alain (proche du parti radical), Mars ou la guerre jugée, 1921 ». Engagé volontaire Il fut gravement blessé en 1916.
    Roger Martin du Gard en 1936 dans le dernier tome des Thibault : « Tout plutôt que la guerre ! Tout ! Tout même Hitler, plutôt que la guerre ».
    J.Giraudoux, La guerre de Troie n’aura pas lieu (1935)
    J.Giono en 1937. En cas de guerre : « Devenir allemand. Pour ma part, j’aime mieux être allemand vivant que français mort »

    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Cinématographie : 1937 : la Grande Illusion de Jean Renoir et J’accuse
    d’A.Gance, en 1937. Le héros Diaz rescapé de la Grande Guerre jure
    d’empêcher que survienne une nouvelle guerre. A.Gance dédia ce film aux
    « futurs morts de la guerre de demain ».

    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Les relais d’opinion notamment la presse : dès 1936, apparaissent les premières colombes dans l’iconographie

    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Les textes d’intellectuels signent des pétitions pour la paix mais aussi contre les coups de force d’Hitler

    Les notions



    Pacifisme, pacifiste

    Les supports



    Extrait d’un roman sur la Guerre ou étude d’un monument aux morts

    Peace Ballot ou sondage IFOP

    Programme du Front populaire

    Discours de Daladier devant d’anciens combattants ou de Briand à la SDN lors de l’entrée de l’Allemagne à la SDN

    Extraits du film La grande illusion de J.Renoir

    Charte de l’ONU

    Article 6 des statuts du tribunal de Nuremberg

    Déclaration des droits de l’homme de 1948

    Convention européenne des droits de l’homme, 4 novembre 1950

    Bibliographie



    Les grands romans de la Guerre de 14-18, omnibus, Paris, 1994
    Santamaria Y, Le pacifisme, une passion française, Armand Colin, Paris, 2005
    La guerre au XXe siècle, documentation photographique. 1- L’expérience combattante, n° 8041- 2- L’expérience des civils, n° 8043

    Programme



    Thème général. « Guerres et paix »

    Questions A -L’Europe au cœur des grands affrontements : les
    bouleversements territoriaux liés aux deux guerres mondiales, les
    totalitarismes contre les démocraties, les génocides
    Sujet d’étude : on montre la diversité du pacifisme, les problèmes qu’il rencontre, son influence


    Rachid AZZOUZ. IA-IPR






























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    Message par bye Lun 31 Mar - 8:14

    I°]Le coût de la guerre: poids économique, démographique de cette guerre.
    A/Le poids financier.

    Regarder et analyser le document annexe page 50 du livre de Vincent Adoumié De la République à l'Etat français 1918-1944
    aux éditions Hachette carré Supérieur pour y voir des renseignement sur
    la crise du franc dans les années 1920. Pourquoi une telle crise
    financière? La guerre a coûté 28 budget de l'Etat de 1914 en 4 ans, en
    plus de payer ses dettes habituelles. Prix de la guerre: 140 milliards
    de francs<--financés en partie par l'impôt sur le revenu crée en
    1914. La dette intérieure est évaluée à 154 milliards de francs du fait
    des emprunts aux contribuables français. La dette extérieure est envers
    les Etats-Unis surtout et le Royaume-Uni: elle est chiffrée à 32
    milliards de francs. Le problème de l'inflation surgit et s'explique du
    fait d'avoir fait tourné la planche à billets durant la guerre. Au
    bilan, vers 1926-1927, les prix ont augmenté par 6 par rapport à 1914.
    Une des explications réside dans le fait que le franc a été dévalué
    progressivement par rapport aux monnaies étrangères, mais aussi dans la
    baisse du pouvoir d'achat ainsi qu'en même temps à une forte demande
    intérieure qui ne cesse de croître. La demande est nettement supérieure
    à l'offre. L'économie marque le pas. Le problème de la reconversion est
    à noter. De plus il faut faire avec les destructions. Globalement, la
    capacité de production a été réduite de 1/5 sur le territoire national.
    Destruction massive de l'outil de production( les mines notamment dans
    le Nord-Est). Les voies ferrées aussi. 1/3 de la flotte marchande a
    disparu avec les sous-marins allemands. 7% de la S.A.U.(Surface
    Agricole Utile)ne fonctionne pas. Il faut attendre vers 1928 pour que
    la France soit globalement reconstruite. 1923: production=Produit
    National Brut(PNB) de 1913 donc un fort manque à gagner, plus de
    dettes, de nouvelles dépenses aussi.
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    Message par bye Lun 31 Mar - 8:22

    Pacifisme, idéalisme ou lâcheté ?

    Lorsque la première guerre mondiale s’acheva, l’Europe compris le poids d’une guerre sur son économie, sa démographie mais aussi, et surtout, sa conscience morale. 18 millions de morts tombèrent durant la Grande Guerre, sans compter les mutilés, les veuves et les orphelins. Les sites des champs de bataille où les armes enfoncèrent profondément leurs empreintes sur le sol couvert d’être humains agonisants.
    1939-1945,malgré les efforts, les premiers mouvements pacifistes, c’est de nouveau l’hécatombe, plus violente encore, plus traumatisante. La seconde guerre mondiale s’achève par Nagasaki, l’Humanité en sort
    dégoûtée d’elle-même, Albert Camus parle des « tréfonds de l’horreur. »L’Europe est ravagée, le Japon et la Chine sortent d’un conflit qui les aura opposé dix ans et aura coûté la vie à des millions des leurs.

    Dès lors considérant ces faits, le militarisme et l’impérialisme européen sortent profondément affectés et, en l’affaire d’une génération, cèdent la place à un pacifisme qui ne cessera de prendre de l’ampleur.
    Aujourd’hui,alors que nous entrons dans un nouveau millénaire, il convient de se poser des questions sur ce mouvement, sa légitimité, son réalisme, son idéologie. Mouvement qui, dans un premier temps, parait effectivement comme une preuve de maturité chez l’Homme qui cesse de prendre les armes pour un moindre sujet. Cependant, dans un deuxième temps, il faudra constater que ce mouvement, comme toute idéologie qui se
    respecte, connaît des dérives, des extrémismes qui risquent, à terme,de le décrédibiliser.


    Le pacifisme est né du rejet de la tuerie réciproque entre les Hommes. Il constitue en soi un mouvement prônant la maturité de l’Homme. Tout comme une mère réprimandera ses enfants qui se battent entre eux, car
    incapables de négocier, préfèrent utiliser les poings : Il s’agit effectivement d’un moyen d’action facile et le gagnant n’aura pas à se plier à tout compromis. Le mouvement pacifiste, né des cendres de la Guerre, cherche à faire prendre conscience aux Hommes de l’immaturité qui est la base d’un conflit armé.

    L’immaturité,effectivement, fait naître la guerre. Tout comme Louis Napoléon Bonaparte se vit contraint par l’Assemblée Nationale de déclarer la guerre à la Prusse qui avait « insulté la France. » Certes, attitude
    fort peu courtoise de leur part mais, néanmoins, fort peu justifiable raison pour engager un conflit armé qui, au passage, valut le désastre de Sedan à la France.
    La guerre de Corée de 1950 à 1953 opposa la Corée du Nord, soutenue par la Chine, à la Corée du Sud, soutenue par l’ONU. Cette guerre fit des
    centaines de milliers de morts et n’aboutit, en fin de compte, qu’à un statut quo. Des milliers d’âmes tombèrent pour rien, hormis un magnifique tableau de Picasso… Doutons que même un tableau aussi magnifique ne mérite pas un tel prix.

    La guerre a des conséquences fâcheuses, et ceci est un euphémisme. Elle conduit à ruiner les économies des pays belligérants, obligés de mettre à l’œuvre leurs forces de travail, soi au combat, soi à la production d’armement. Après deux guerres mondiales, l’Europe qui dominait le monde, s’est vu ruinée, couverte de dettes envers les Etats-Unis,nouvelle puissance mondiale.
    Les conséquences au niveau matériel ne sont guère plus encourageantes : Les bombardements, les combats, les actes de résistance… Conduisent généralement à laisser derrière soi un ou des pays ravagés, où voix de communications et transports sont coupées, des Etats plongés en pleine anarchie, des citoyens terrorisés livrés à eux-mêmes dans un pays en ruines. Mais là où les conséquences de la guerre atteignent un niveau effroyable,est celui du bilan humain. Presque chacun a sur son arbre généalogique
    un membre de sa famille mort au combat. Chacun se souvient des mutilés,des cimetières sans fin, chacun peut voir les monuments aux morts.

    A l’évidence, la guerre n’apparaît certes pas comme une solution raisonnable pour l’Homme civilisé (ou supposé comme tel). Et il est évident que la solution préférable est sans nul doute le dialogue, la
    négociation… Pour épargner tant de malheurs et de misère.


    Cependant,le pacifisme, doctrine qui, au départ, visait juste à faire prendre conscience de l’immoralité des guerres, a connu depuis une dérive, que l’on pourrait presque qualifier de lâche. L’on l’a vu, nombreux était
    l’anti-guerre en Irak, tous prônaient le dialogue et appelaient à sauver le peuple irakien des attaques américaines.

    Avant de débattre sur la guerre en Irak, concentrons-nous sur les faiblesses du pacifisme. Nous le savons, l’idéalisme du pacifisme est né de l’après-guerre, pus personne ne souhaitant alors voir une nouvelle
    guerre, étant prêt à tout pour cela. Cependant, les dérives de cet idéal, ont conduit à nombres de lâchetés.

    Le 29 septembre 1938 sont signés les accords de Munich qui abandonnent la Tchécoslovaquisme à l’Allemagne Nazie hitlérienne. En France et en Angleterre, c’est le soulagement : la paix est sauvé, il était en effet
    hors de question de voir ressurgir le Grande Guerre. Le socialiste Léon Blum qualifiera cela de « lâche soulagement.» Effectivement, ce fut une fort pleutre attitude qui, de toutes façons, n’empêcha pas la guerre
    car, face à un dictateur, il est évident que, dès que l’on place le doigt dans l’engrenage, on y laisse le bras… Si ce n’est plus encore.

    De même, en 1991, l’Irak de Saddam Hussein envahie le Koweït. Les forces de l’ONU interviennent et repoussent les armées envahissantes. Naît alors un conflit chez les alliés entre les partisans de l’attaque
    contre l’Irak et les pacifistes qui souhaitent en rester là,brandissant l’étendard du « halte à la guerre. » Le bloc pacifiste,mené par Mitterrand, l’emporte et l’Occident repart, les pacifistes ont mis fin à la guerre… Et laissé place à la boucherie. Car, sitôt les « alliés » partis, le champ est libre pour la famille Hussein de massacrer impitoyablement Kurdes au nord, résistants au sud. Le pacifisme aura ici été complice indiscutable de l’un des plus grands carnages de la fin du 20eme siècle.

    Le pacifisme se présente donc comme un idéal, mais cet idéal sert de bouclier de lâcheté, les « idéalistes » s’en servent pour se voiler le visage, pour ne pas voir les massacres qui risquent de se produire si
    leurs armées n’interviennent pas dans le monde. L’idée de départ était donc bonne, mais l’idéologie, victime de son succès, est aujourd’hui victime de l’immaturité de militants incultes de la vérité.

    Il est effectivement facile, lorsque l’on est en occident, bien nourri,bien, dans un pays en paix, dans un pays où l’abondance est devenue coutumière, dans un pays démocratique, de brandir l’étendard du « peace
    and love » pour « protéger » le peuple irakien. Ledit peuple irakien torturé depuis des décennies par le parti Baas qui, à notre humble avis, ne souhaitais que se débarrasser de son dictateur.

    Et il est facile également de dire que le guerre est un moyen facile pour résoudre des problèmes. Certes il est facile, mais il est parfois l’unique. Dix ans de pleutre blocus sur l’Irak n’ont jamais fait partir
    Hussein. Quel autre moyen avait à nous proposer la masse bêlante de pacifistes qui beuglait dans les rues ? Qu’avaient à nous proposer les Français qui ont successivement : Nourrit le régime irakien bassiste de
    sa création jusqu’à 1991 et, en 1991, empêché sa chute en alliant l’opinion publique contre les Américains ? Est-ce qu’un pacifiste peut aller dire à un Kurde, en le regardant dans les yeux, « je suis contre la guerre en Irak » ? Celui qui osera est soi fou, soi lui-même dictateur dans l’âme.


    Dans quelle mesure le pacifisme a-t-il encore de l’avenir ? C’est une question qu’il convient de se poser. L’idéologie pacifiste a été abandonnée aux pleutres qui préfèrent déserter le champs de bataille,
    se moquant éperdument du fait que le responsable d’un crime est autant celui qui le commet que celui qui ne l’empêche pas. Il est cependant hors de question d’abandonner le pacifisme car le risque serait alors
    grand de connaître la dérive inverse, celle conduisant à l’ultra militarisme voire au nationalisme, les deux allant souvent de paire.

    Avant tout, il faut considérer un point essentiel : les démocraties ne se font que très rarement la guerre entre elles, voire pas du tout. C’est un fait historique et indéniable. Le pouvoir est entre les mains du
    peuple, peuple qui n’a guère envie de faire la guerre avec le peuple voisin… Tout aussi répugnant le considère-t-il. En revanche, les guerres démocraties versus dictatures ou dictatures versus dictatures
    sont fréquentes et habillent l’histoire. Il semble indéniablement que la présence d’une dictature dans un conflit n’aboutisse qu’à une guerre.

    Donc,l’on arrive facilement à la conclusion, un peu simpliste mais réaliste,que des peuples en démocratie, entre eux, peuvent être pacifistes.
    Qu’interviennent une dictature, et le pacifisme ne conduit qu’au bellicisme. Tout simplement car un dictateur avide de pouvoirs ne sera jamais disposé à faire le moindre compromis. L’usage de la force est
    plus facile, plus simple et plus expéditif. Ainsi, la France et l’Allemagne sont, entre eux, pacifistes mais il serait illusoire déclarer que la France est pacifiste avec l’Irak (baassiste, s’entend) car cette dernière ne le sera pas envers la France (il n’y a qu’un illuminé irresponsable et immature pour penser le contraire.)

    En revanche le pacifisme peut difficilement être défendu lorsqu’il s’agit de faire chuter une dictature… Sauf si l’on est ignare de la situation et purement et simplement favorable aux dictateurs…
    Cela dit, ne nous leurrons pas quant à l’attitude qu’il fallait avoir au sujet de la guerre ne Irak (la seconde.)
    Saddam Hussein devait-il être renversé ? Evidemment ! Les Français, qui avaient sauvé (au sens propre du terme) ce dictateur en 1991, lui permettant ainsi de commettre les crimes que nous savons, avaient-ils
    leur mot à dire ? Pas le moins du monde, tout au plus auraient-ils eu le droit moral de montrer des réserves sur ce point.

    Cependant,le régime irakien devait-il être renversé maintenant et par l’alliance anglo-américaine ? Cela est plus discutable. Il est évident que ce n’est pas l’idéologie démocratique qui conduisit les Américains en
    Irak. Et il est évident que cette guerre ne fut pas un succès. Le Baas est mort mais a laissé la place à peut-être bien pire.

    Mais cela, seule l’avenir nous le dira. Adressons-nous avant tout à celui qui était partisan de la guerre en Irak : Nous te demandons, ami, de bien vouloir reconsidérer ta position et te demander
    si remplacer Hussein par George W. Bush était une bonne chose pour les Irakiens (Nous te renvoyons au Zaïre où les Américains mirent en place Mobutu, sauvant le pays du Bolchevisme... L’ont-ils vraiment sauvé ?)
    et de réfléchir au poids d’une bombe qui s’écrase sur le palier de ta porte.

    A toi qui étais contre la guerre en Irak, qui t’insurge contre les « colateral dammages, » rappelle-toi que si, sous ce même principe, les Américains n’étaient pas venu bombarder les villes françaises, nous
    serions nazis à l’heure qu’il est, Hitler aurait eu la bombe atomique et l’Afrique ne serait qu’un immense cimetière. Nous te demandons maintenant de bien vouloir mettre les deux mains sur la table pendant
    que tu manges ton saucisson et que tu regardes le discours d’Arlette Laguiller et de te souvenir qu’il existe des pays, que ton pacifisme protège, où il est interdit de faire ce que tu es en train de faire.
    Rappelle-toi, pour finir, que jamais la démocratie ne s’est créée autrement que dans le sang.

    Pour conclure, nous dirons que le pacifisme accompagne les démocraties mais
    que, souvent, il est un obstacle à celles-ci. Prions pour le peuple irakien qui, il y a plus de dix ans, auraient pût être libéré mais ne le fut pas… Et en paye le prix aujourd’hui pendant que nous,occidentaux, débattons sur la démocratie dans nos vêtements Made in China.
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    Message par admin Lun 31 Mar - 11:09

    bye a écrit:je n'ai pas compris ton idée parce qu'elle n'est pas tenable.
    Tu confonds pacifisme et lâcheté; le pacifisme demande beaucoup de courage, contrairement à ce que tu avances.
    Tu n'as pas compris mon idée parce que tu n'as pas compris la différence des mots. Et que tu ne veux pas chercher à comprendre.

    Et je n'ai jamais parlé de lâcheté.

    Je n'ai jamais dit par exemple, et ne le pense pas que Bouddha était un lâche.

    Tu parle de pacifisme je te parle de pacifiste.

    Je te parle d'une idée ambiante, plus envie de faire la guerre quelqu'en soit le prix, de négocier la paix à tout prix, tu réponds lâcheté.

    Ce n'est pas mon propos. C'est le tien. Ce n'est pas non plus le propos des historiens.

    On n'a jamais dit que la France ou la Grande-Bretagne des années 33,34,35, etc. étaient des lâches.
    Qui sommes-nous, bien portant en 2008, pour juger du courage ou de la lâcheté d'hommes et de femmes des années 30 ?

    Comment dire une chose pareille ? On a simplement dit qu'ils n'avaient plus envie de se battre et voulait la paix à tout prix. Ce n'est pas de la lâcheté. Ils pensaient bien faire.

    Maintenant, le pacifisme c'est autre chose. Et il ne commence pas en 14 historiquement parlant.
    Et il existe plusieurs forme de pacifisme.

    Le pacifisme est un courant politique et idéologique caractérisé par l’opposition à la guerre et à toute forme de violence, qui s’exprime de manière individuelle ou dans le cadre d’un mouvement organisé. Le pacifisme trouve ses fondements dans des préceptes moraux ou des croyances religieuses, auxquels s’ajoutent parfois des considérations sur les implications sociales et politiques de la guerre.

    Il existe une forme radicale de pacifisme, pratiquée notamment par certains groupes religieux, tels l’Église mennonite ou la secte des quakers, qui refuse de manière radicale toute forme de violence ; une telle attitude, qui se réclame des préceptes du Sermon sur la montagne, a été pratiquée par les premiers chrétiens en butte aux persécutions, avant que ces derniers n’y renoncent, lorsque l’Église s’est rapprochée de l’État romain au IVe siècle. Caractéristique des religions contemplatives, cette forme de pacifisme se retrouve également dans le confucianisme et le bouddhisme.

    On la distingue d’une attitude qui utilise le pacifisme (ici considéré comme synonyme de non-violence) comme moyen de persuasion morale, afin d’obtenir la satisfaction de certaines revendications. Dans ce sens, le pacifisme peut prendre la forme d’une résistance passive, telle qu’elle a été mise en œuvre dans le cadre de la lutte contre la domination britannique en Inde par Gandhi et ses disciples, ou par le mouvement des droits civiques aux États-Unis.

    Enfin, il existe une forme de pacifisme, à l’origine investie d’une signification religieuse (telle qu’elle apparaît dans la « trêve de Dieu », interruption momentanée des combats préconisée à certaines occasions par l’Église catholique dès le Moyen Âge), qui promeut un système à vocation universelle pour éviter le recours à la guerre en cas de différend, et pour parvenir à des procédures garantissant la sécurité collective.

    Bien que les mouvements pacifistes organisés ne soient apparus qu’au XIXe siècle, les efforts menés en faveur du maintien de la paix sont nés de l’émergence des nations et des États, dès la fin du Moyen Âge. Au XIVe siècle, Dante propose d’instituer un empire mondial afin d’abolir la guerre. Au XVe siècle, Georges Podiébrad, roi de Bohême, puis un siècle plus tard, le roi de France Henri IV proposent la création d’un parlement international. Par la suite, ces propositions sont relayées au XVIIe siècle par les écrits du quaker anglais William Penn, et au XVIIIe siècle par l’abbé de Saint-Pierre, dont le Projet de paix perpétuelle (1713) inspire notamment Jean-Jacques Rousseau, Emmanuel Kant, Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon (De la réorganisation de la société européenne, 1814) et Jeremy Bentham.

    À partir du XIXe siècle se développent de véritables mouvements pacifistes dans les pays occidentaux, tels l’American Peace Society aux États-Unis ou la Ligue internationale et permanente de la paix, fondée en 1867 par le Français Frédéric Passy, titulaire avec Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge, du premier prix Nobel de la paix en 1901. Ces mouvements concentrent leurs efforts sur l’action en faveur du désarmement et du règlement pacifique des différends, et sont à l’origine des conférences de La Haye (1899 et 1907) et de la création de la Société des Nations (SDN), remplacée après la Seconde Guerre mondiale par l’Organisation des Nations unies (ONU).

    Ensuite, comme tu l'as dit toi-même Pétain (mais aussi tous les autres) n'étaient pas des pacifistes... sinon ne serions pas là pour discuter, nous ne serions pas nés !

    Non, ces gens n'étaient pas des pacifistes, ils ont été baignés dans l'idée pacifiste, ce qui leur ont donné une certaine mentalité.

    Et comment en vouloir à des personnes qui ont connu la boucherie de 14-18 de ne plus vouloir revivre une guerre ?

    Et pour ce qui concerne Pétain l'homme de 14-18, ou des années 20-30, était loin d'être un lâche.

    Il faut remettre les choses dans leur contexte pour comprendre ce que l'histoire dit. Et ne pas voir Pétain de 14 comme le Pétain de 40.

    En 14 Pétain a 58 ans.

    En 40, Pétain a 84 ans, une guerre mondiale (boucherie) derrière lui, la crise de 29-30 derrière lui, la grippe espagnole derrière lui, la sénilité qui le gagne...

    Mais, de toute façon peu importe, nous ne serons jamais d'accord sur ce qu'est le pacifiste.

    Et moi je reste pour l'idée d'une société pacifique et contre l'idée d'une société pacifiste. Tant pis si tu y es opposé. Je ne te convaincrais pas du contraire, et ne le cherche pas. Tu ne me convaincras pas d'être pour une société pacifiste et je ne pense pas que tu cherches à le faire.

    La question par contre que j'aimerais te poser, poser au pacifiste et non au pacifique, supposons que tu es français, que la France soit pacifiste, entre 1933 et 1945, l'Allemagne nazi envahit le monde (notamment l'Europe de l'Est), fait ses camps de concentration et d'extermination.

    Concrètement, comment le pacifiste que tu es et la société française pacifiste, résite à l'Allemagne.

    Manifestation pacifiste ? Jusqu'à ce que Hitler et les nazis décident de bien vouloir arrêter leur massacre ?

    Dis-moi concrètement, et ne détourne pas la question, réponds à la question, qu'est-ce que la société pacifiste fait face au nazisme ? Qu'est-ce que le pacifiste fait face à Hitler ?

    Je veux une réponse concrète, pas du genre, on verra après... ou on n'est pas lâche, ou on n'est pas collaborateur.

    Je voudrais une réponse concrète, qu'est-ce que la société française pacifiste fait face à la société allemande nazi.
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    Message par admin Lun 31 Mar - 11:19

    bye a écrit:Pacifisme, idéalisme ou lâcheté ?

    Lorsque la première guerre mondiale s’acheva, l’Europe compris le poids d’une guerre sur son économie, sa démographie mais aussi, et surtout, sa conscience morale. 18 millions de morts tombèrent durant la Grande Guerre, sans compter les mutilés, les veuves et les orphelins. Les sites des champs de bataille où les armes enfoncèrent profondément leurs empreintes sur le sol couvert d’être humains agonisants.
    1939-1945,malgré les efforts, les premiers mouvements pacifistes, c’est de nouveau l’hécatombe, plus violente encore, plus traumatisante. La seconde guerre mondiale s’achève par Nagasaki, l’Humanité en sort
    dégoûtée d’elle-même, Albert Camus parle des « tréfonds de l’horreur. »L’Europe est ravagée, le Japon et la Chine sortent d’un conflit qui les aura opposé dix ans et aura coûté la vie à des millions des leurs.

    Dès lors considérant ces faits, le militarisme et l’impérialisme européen sortent profondément affectés et, en l’affaire d’une génération, cèdent la place à un pacifisme qui ne cessera de prendre de l’ampleur.
    Aujourd’hui,alors que nous entrons dans un nouveau millénaire, il convient de se poser des questions sur ce mouvement, sa légitimité, son réalisme, son idéologie. Mouvement qui, dans un premier temps, parait effectivement comme une preuve de maturité chez l’Homme qui cesse de prendre les armes pour un moindre sujet. Cependant, dans un deuxième temps, il faudra constater que ce mouvement, comme toute idéologie qui se
    respecte, connaît des dérives, des extrémismes qui risquent, à terme,de le décrédibiliser.


    Le pacifisme est né du rejet de la tuerie réciproque entre les Hommes. Il constitue en soi un mouvement prônant la maturité de l’Homme. Tout comme une mère réprimandera ses enfants qui se battent entre eux, car
    incapables de négocier, préfèrent utiliser les poings : Il s’agit effectivement d’un moyen d’action facile et le gagnant n’aura pas à se plier à tout compromis. Le mouvement pacifiste, né des cendres de la Guerre, cherche à faire prendre conscience aux Hommes de l’immaturité qui est la base d’un conflit armé.

    L’immaturité,effectivement, fait naître la guerre. Tout comme Louis Napoléon Bonaparte se vit contraint par l’Assemblée Nationale de déclarer la guerre à la Prusse qui avait « insulté la France. » Certes, attitude
    fort peu courtoise de leur part mais, néanmoins, fort peu justifiable raison pour engager un conflit armé qui, au passage, valut le désastre de Sedan à la France.
    La guerre de Corée de 1950 à 1953 opposa la Corée du Nord, soutenue par la Chine, à la Corée du Sud, soutenue par l’ONU. Cette guerre fit des
    centaines de milliers de morts et n’aboutit, en fin de compte, qu’à un statut quo. Des milliers d’âmes tombèrent pour rien, hormis un magnifique tableau de Picasso… Doutons que même un tableau aussi magnifique ne mérite pas un tel prix.

    La guerre a des conséquences fâcheuses, et ceci est un euphémisme. Elle conduit à ruiner les économies des pays belligérants, obligés de mettre à l’œuvre leurs forces de travail, soi au combat, soi à la production d’armement. Après deux guerres mondiales, l’Europe qui dominait le monde, s’est vu ruinée, couverte de dettes envers les Etats-Unis,nouvelle puissance mondiale.
    Les conséquences au niveau matériel ne sont guère plus encourageantes : Les bombardements, les combats, les actes de résistance… Conduisent généralement à laisser derrière soi un ou des pays ravagés, où voix de communications et transports sont coupées, des Etats plongés en pleine anarchie, des citoyens terrorisés livrés à eux-mêmes dans un pays en ruines. Mais là où les conséquences de la guerre atteignent un niveau effroyable,est celui du bilan humain. Presque chacun a sur son arbre généalogique
    un membre de sa famille mort au combat. Chacun se souvient des mutilés,des cimetières sans fin, chacun peut voir les monuments aux morts.

    A l’évidence, la guerre n’apparaît certes pas comme une solution raisonnable pour l’Homme civilisé (ou supposé comme tel). Et il est évident que la solution préférable est sans nul doute le dialogue, la
    négociation… Pour épargner tant de malheurs et de misère.


    Cependant,le pacifisme, doctrine qui, au départ, visait juste à faire prendre conscience de l’immoralité des guerres, a connu depuis une dérive, que l’on pourrait presque qualifier de lâche. L’on l’a vu, nombreux était
    l’anti-guerre en Irak, tous prônaient le dialogue et appelaient à sauver le peuple irakien des attaques américaines.

    Avant de débattre sur la guerre en Irak, concentrons-nous sur les faiblesses du pacifisme. Nous le savons, l’idéalisme du pacifisme est né de l’après-guerre, pus personne ne souhaitant alors voir une nouvelle
    guerre, étant prêt à tout pour cela
    . Cependant, les dérives de cet idéal, ont conduit à nombres de lâchetés.

    Le 29 septembre 1938 sont signés les accords de Munich qui abandonnent la Tchécoslovaquisme à l’Allemagne Nazie hitlérienne. En France et en Angleterre, c’est le soulagement : la paix est sauvé, il était en effet
    hors de question de voir ressurgir le Grande Guerre. Le socialiste Léon Blum qualifiera cela de « lâche soulagement.» Effectivement, ce fut une fort pleutre attitude qui, de toutes façons, n’empêcha pas la guerre
    car, face à un dictateur, il est évident que, dès que l’on place le doigt dans l’engrenage, on y laisse le bras… Si ce n’est plus encore.

    De même, en 1991, l’Irak de Saddam Hussein envahie le Koweït. Les forces de l’ONU interviennent et repoussent les armées envahissantes. Naît alors un conflit chez les alliés entre les partisans de l’attaque
    contre l’Irak et les pacifistes qui souhaitent en rester là,brandissant l’étendard du « halte à la guerre. » Le bloc pacifiste,mené par Mitterrand, l’emporte et l’Occident repart, les pacifistes ont mis fin à la guerre… Et laissé place à la boucherie. Car, sitôt les « alliés » partis, le champ est libre pour la famille Hussein de massacrer impitoyablement Kurdes au nord, résistants au sud. Le pacifisme aura ici été complice indiscutable de l’un des plus grands carnages de la fin du 20eme siècle.

    Le pacifisme se présente donc comme un idéal, mais cet idéal sert de bouclier de lâcheté, les « idéalistes » s’en servent pour se voiler le visage, pour ne pas voir les massacres qui risquent de se produire si
    leurs armées n’interviennent pas dans le monde. L’idée de départ était donc bonne, mais l’idéologie, victime de son succès, est aujourd’hui victime de l’immaturité de militants incultes de la vérité.

    Il est effectivement facile, lorsque l’on est en occident, bien nourri,bien, dans un pays en paix, dans un pays où l’abondance est devenue coutumière, dans un pays démocratique, de brandir l’étendard du « peace
    and love » pour « protéger » le peuple irakien. Ledit peuple irakien torturé depuis des décennies par le parti Baas qui, à notre humble avis, ne souhaitais que se débarrasser de son dictateur.

    Et il est facile également de dire que le guerre est un moyen facile pour résoudre des problèmes. Certes il est facile, mais il est parfois l’unique. Dix ans de pleutre blocus sur l’Irak n’ont jamais fait partir
    Hussein. Quel autre moyen avait à nous proposer la masse bêlante de pacifistes qui beuglait dans les rues ? Qu’avaient à nous proposer les Français qui ont successivement : Nourrit le régime irakien bassiste de
    sa création jusqu’à 1991 et, en 1991, empêché sa chute en alliant l’opinion publique contre les Américains ? Est-ce qu’un pacifiste peut aller dire à un Kurde, en le regardant dans les yeux, « je suis contre la guerre en Irak » ? Celui qui osera est soi fou, soi lui-même dictateur dans l’âme.


    Dans quelle mesure le pacifisme a-t-il encore de l’avenir ? C’est une question qu’il convient de se poser. L’idéologie pacifiste a été abandonnée aux pleutres qui préfèrent déserter le champs de bataille,
    se moquant éperdument du fait que le responsable d’un crime est autant celui qui le commet que celui qui ne l’empêche pas.
    Il est cependant hors de question d’abandonner le pacifisme car le risque serait alors
    grand de connaître la dérive inverse, celle conduisant à l’ultra militarisme voire au nationalisme, les deux allant souvent de paire.

    Avant tout, il faut considérer un point essentiel : les démocraties ne se font que très rarement la guerre entre elles, voire pas du tout. C’est un fait historique et indéniable. Le pouvoir est entre les mains du
    peuple, peuple qui n’a guère envie de faire la guerre avec le peuple voisin… Tout aussi répugnant le considère-t-il. En revanche, les guerres démocraties versus dictatures ou dictatures versus dictatures
    sont fréquentes et habillent l’histoire. Il semble indéniablement que la présence d’une dictature dans un conflit n’aboutisse qu’à une guerre.

    Donc,l’on arrive facilement à la conclusion, un peu simpliste mais réaliste,que des peuples en démocratie, entre eux, peuvent être pacifistes.
    Qu’interviennent une dictature, et le pacifisme ne conduit qu’au bellicisme. Tout simplement car un dictateur avide de pouvoirs ne sera jamais disposé à faire le moindre compromis. L’usage de la force est
    plus facile, plus simple et plus expéditif. Ainsi, la France et l’Allemagne sont, entre eux, pacifistes mais il serait illusoire déclarer que la France est pacifiste avec l’Irak (baassiste, s’entend) car cette dernière ne le sera pas envers la France (il n’y a qu’un illuminé irresponsable et immature pour penser le contraire.)

    En revanche le pacifisme peut difficilement être défendu lorsqu’il s’agit de faire chuter une dictature… Sauf si l’on est ignare de la situation et purement et simplement favorable aux dictateurs…
    Cela dit, ne nous leurrons pas quant à l’attitude qu’il fallait avoir au sujet de la guerre ne Irak (la seconde.)
    Saddam Hussein devait-il être renversé ? Evidemment ! Les Français, qui avaient sauvé (au sens propre du terme) ce dictateur en 1991, lui permettant ainsi de commettre les crimes que nous savons, avaient-ils
    leur mot à dire ? Pas le moins du monde, tout au plus auraient-ils eu le droit moral de montrer des réserves sur ce point.

    Cependant,le régime irakien devait-il être renversé maintenant et par l’alliance anglo-américaine ? Cela est plus discutable. Il est évident que ce n’est pas l’idéologie démocratique qui conduisit les Américains en
    Irak. Et il est évident que cette guerre ne fut pas un succès. Le Baas est mort mais a laissé la place à peut-être bien pire.

    Mais cela, seule l’avenir nous le dira. Adressons-nous avant tout à celui qui était partisan de la guerre en Irak : Nous te demandons, ami, de bien vouloir reconsidérer ta position et te demander
    si remplacer Hussein par George W. Bush était une bonne chose pour les Irakiens (Nous te renvoyons au Zaïre où les Américains mirent en place Mobutu, sauvant le pays du Bolchevisme... L’ont-ils vraiment sauvé ?)
    et de réfléchir au poids d’une bombe qui s’écrase sur le palier de ta porte.

    A toi qui étais contre la guerre en Irak, qui t’insurge contre les « colateral dammages, » rappelle-toi que si, sous ce même principe, les Américains n’étaient pas venu bombarder les villes françaises, nous
    serions nazis à l’heure qu’il est, Hitler aurait eu la bombe atomique et l’Afrique ne serait qu’un immense cimetière. Nous te demandons maintenant de bien vouloir mettre les deux mains sur la table pendant
    que tu manges ton saucisson et que tu regardes le discours d’Arlette Laguiller et de te souvenir qu’il existe des pays, que ton pacifisme protège, où il est interdit de faire ce que tu es en train de faire.
    Rappelle-toi, pour finir, que jamais la démocratie ne s’est créée autrement que dans le sang.

    Pour conclure, nous dirons que le pacifisme accompagne les démocraties mais
    que, souvent, il est un obstacle à celles-ci. Prions pour le peuple irakien qui, il y a plus de dix ans, auraient pût être libéré mais ne le fut pas… Et en paye le prix aujourd’hui pendant que nous,occidentaux, débattons sur la démocratie dans nos vêtements Made in China.
    Sans t'en rendre compte, ton texte vient absolument donner raison à tout ce que tu me dis qui est faux. Tu viens de me donner raison et de donner raison à l'Histoire.

    Maintenant, je pense que tu fais la différence entre un pacifique et un pacifiste.

    On peut être pour une idéologie pacifisme, et être un pacifique mais le pacifiste invariablement conduit à l'inaction.

    Il va bien falloir un jour employer les bons mots pour ainsi donner plus de poids au pacifisme.

    Oui à la société pacifique, non à la société pacifiste !
    bye
    bye
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    afghanistan - Page 2 Empty Re: afghanistan

    Message par bye Lun 31 Mar - 12:23

    Il
    n’y a pas de mesure de contestation réelle en Europe, notamment en
    France et en Grande-Bretagne où la mentalité antisémite n’a pas permis
    de voir le problème.

    Mort
    pourtant en 1902, Zola disait déjà : « Des jeunes gens antisémites, ça
    existe donc, cela ? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves,
    que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle
    inquiétude, pour le vingtième siècle qui va s'ouvrir ! »

    S’il savait à quel point il avait raison…

    A
    chacune de ses étapes, si les Britanniques et les Français avaient
    réagit : jamais nous n’aurions eu une seconde guerre mondiale aussi
    meurtrière, jamais nous n’aurions connu le génocide. Dans ces
    années-là, nous avions encore militairement parlant les capacités de
    combattre et de battre l’Allemagne. Mais nous étions dans cette
    idéologie pacifiste, dans cet air ambiant…

    Donc l’Europe, antisémite ne réagit pas.

    Voilà
    pourquoi on le dit très souvent, l’Europe de l’Ouest (France y compris)
    a une grande dette avec l’Europe de l’Est. Nous les avons abandonnés 2
    fois ! La première fois ici, avec Hitler, la seconde fois, à la fin de
    la seconde guerre mondiale, dans les mains soviétiques !

    Toi
    (et moi et bien d’autres) nous sommes des pacifiques. Nous ne sommes
    pas pour la guerre, nous sommes pour la paix, mais pas coûte que coûte,
    pas au point de renier sur nos convictions profondes. Nous n’acceptons
    pas les compromissions.

    Un pacifiste, emporte l’idée d’être passif.


    A
    chacune de ses étapes, si les Britanniques et les Français avaient
    réagit : jamais nous n’aurions eu une seconde guerre mondiale aussi
    meurtrière, jamais nous n’aurions connu le génocide. Dans ces
    années-là, nous avions encore militairement parlant les capacités de
    combattre et de battre l’Allemagne. Mais nous étions dans cette
    idéologie pacifiste, dans cet air ambiant…

    Bouddha
    était un pacifiste, il était pour la paix, n’incitait pas à la
    violence, mais n’agissait pas et incitait à l’inaction (donc à la
    résignation) pacifiste, acceptait la compromission pour obtenir le
    Nirvana. La paix à tout prix.

    Jésus
    était un pacifique, il était pour la paix, n’incitait pas à la
    violence, mais il agissait et incitait à l’action (non à la
    résignation) pacifique, n’acceptait pas de compromission avec ce qu’il
    jugeait inacceptable, au point de préférer la mort.


    J'ai repris quelques-uns de tes commentaires: tu ne parles pas de lâcheté, mais le sens en est très proche.
    D'ailleurs, Blum
    Le
    socialiste Léon Blum qualifiera cela de « lâche soulagement.»
    Effectivement, ce fut une fort pleutre attitude qui, de toutes façons,
    n’empêcha pas la guerre
    car, face à un dictateur, il est évident
    que, dès que l’on place le doigt dans l’engrenage, on y laisse le bras…
    Si ce n’est plus encore.

    J'ai pris le soin de copier plusieurs extraits de textes, pour monter qu'il existe différentes définitions du pacifisme.Et que la lâcheté, ils l'ont reconnue eux-mêmes!D'ailleurs, pour parler d'une situation de capitulation en rase campagne, on attribue le qualificatif de " Munichois", d'où le courage est exclus.
    Lorsque tu dis que tu ne voudras JAMAIS d'une paix négociée, c'est bien faire preuve de courage, non?Et le contraire, c'est quoi?

    Tu veux que j'abonde dans ton sens des mots, alors que ceux-ci sont aussi nombreux et nuancés que possible:

    Un pacifisme patriote

    Pacifisme chrétien [modifier]


    Les positions ont varié au cours des âges.

    • Les premiers chrétiens refusaient de porter les armes, même pour défendre Rome, en invoquant le passage de la Passion où Jésus, que Pierre cherche à défendre par l'épée, ordonne à Pierre de ranger celle-ci en précisant que qui utilise l'épée périra par l'épée.
    • Saint Martin
      (316-397), soldat converti alors qu'il est engagé dans l'armée par un
      contrat de 25 ans, demande à ne pas participer à l'attaque de Worms. Traité de lâche par l'empereur Julien,
      il décide alors de marcher en tête de ses troupes, sans autre arme
      qu'une croix, mais il se trouve que les Barbares se rendent avant
      l'assaut (Martin sera libéré de son contrat à l'âge de quarante ans)
    • Saint Ambroise
      (340-397) fait montre d'une vision plus romaine des choses : « La force
      sans la justice est matière d'iniquité. Est pleine de justice la force
      qui, à la guerre, protège la patrie contre les barbares. » Néanmoins,
      le pouvoir temporel reste sous étroite surveillance : la ville de Thessalonique s'étant révoltée contre son gouverneur et l'ayant tué, l'empereur (chrétien) Théodose Ier
      ordonne le massacre des habitants, innocents ou coupables, et sept
      mille personnes périssent. Saint Ambroise écrit aussitôt à Théodose
      pour lui signifier la gravité de sa faute et le prévenir que, jusqu'à
      ce qu'il l'expie par la pénitence, il est exclu de facto de la
      communauté. Quand l'empereur se présente à l'église, Ambroise lui en
      interdit l'entrée. L'empereur rappelle la pardon accordé jadis au roi
      David. « Vous l'avez imité dans son péché, répond saint Ambroise,
      imitez-le dans sa pénitence ». Il lui impose l'obligation de promulguer
      une loi portant que toute sentence de confiscation ou de mort ne
      deviendra exécutoire qu’au bout de trente jours, après avoir été de
      nouveau examinée et confirmée. Après huit mois de louvoiement, Théodose
      se soumet
    • Saint Augustin
      (354-430) renchérit : « Que trouve-t-on à blâmer dans la guerre ?
      Est-ce le fait qu'on y tue des hommes qui doivent mourir un jour afin
      que les vainqueurs soient maîtres de vivre en paix ? Faire ce reproche
      à la guerre est le fait d'homme pusillanimes et non d'hommes religieux.
      Ce qu'on blâme dans la guerre c'est le désir de nuire, la cruauté de la
      vengeance, une âme inapaisée et implacable, la fureur des représailles,
      la passion de la domination et autres sentiments semblables. » Augustin
      estime que tuer un homme (y compris soi-même) n'est pas une faute quand
      Dieu l'ordonne, en citant, entre autres, l'exemple de Samson (La Cité de Dieu, livre I) :

    « Dieu lui-même a fait quelques exceptions à la défense de tuer
    l’homme, tantôt par un commandement général, tantôt par un ordre
    temporaire et personnel. En pareil cas, celui qui tue ne fait que
    prêter son ministère à un ordre supérieur ; il est comme un glaive
    entre les mains de celui qui frappe, et par conséquent il ne faut pas
    croire que ceux-là aient violé le précepte : “Tu ne tueras point”, qui
    ont entrepris des guerres par l’inspiration de Dieu, ou qui, revêtus du
    caractère de la puissance publique et obéissant aux lois de l’État,
    c’est-à-dire à des lois très-justes et très-raisonnables, ont puni de
    mort les malfaiteurs »

    Le pacifisme est une notion contemporaine étudiée par E.Faguet en 1908 qui
    en donne la définition suivante : « doctrine de ceux qui croient à la
    possibilité d’établir une paix universelle et qui s’efforcent d’en
    préparer l’avènement ».
    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Pour P.Laborie, le pacifisme est un « sentiment collectif, une réaction
    affective d’angoisse face à la menace d’un nouveau conflit »
    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Selon P.Renouvin, les militants pacifistes se sont engagés dans trois voies :
    refus de participer aux actes de violence, effort pour essayer de
    supprimer les causes de la guerre, conception d’un régime de « paix par
    le Droit », fondé sur les règles juridiques et animé par des
    institutions internationales. D’après J.J.Becker, ses partisans croient
    au triptyque : « désarmement, arbitrage, sécurité collective » que l’on
    va retrouver dans « l’esprit de Genève »

    Le pacifisme est une notion contemporaine étudiée par E.Faguet en 1908 qui
    en donne la définition suivante : « doctrine de ceux qui croient à la
    possibilité d’établir une paix universelle et qui s’efforcent d’en
    préparer l’avènement ».
    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Pour P.Laborie, le pacifisme est un « sentiment collectif, une réaction
    affective d’angoisse face à la menace d’un nouveau conflit »
    afghanistan - Page 2 Puce-68c92 Selon P.Renouvin, les militants pacifistes se sont engagés dans trois voies :
    refus de participer aux actes de violence, effort pour essayer de
    supprimer les causes de la guerre, conception d’un régime de « paix par
    le Droit », fondé sur les règles juridiques et animé par des
    institutions internationales. D’après J.J.Becker, ses partisans croient
    au triptyque : « désarmement, arbitrage, sécurité collective » que l’on
    va retrouver dans « l’esprit de Genève »

    Le
    pacifisme est né du rejet de la tuerie réciproque entre les Hommes. Il
    constitue en soi un mouvement prônant la maturité de l’Homme. Tout
    comme une mère réprimandera ses enfants qui se battent entre eux, car
    incapables
    de négocier, préfèrent utiliser les poings : Il s’agit effectivement
    d’un moyen d’action facile et le gagnant n’aura pas à se plier à tout
    compromis. Le mouvement pacifiste, né des cendres de la Guerre, cherche
    à faire prendre conscience aux Hommes de l’immaturité qui est la base
    d’un conflit armé.


    Cependant,le
    pacifisme, doctrine qui, au départ, visait juste à faire prendre
    conscience de l’immoralité des guerres, a connu depuis une dérive, que
    l’on pourrait presque qualifier de lâche. L’on l’a vu, nombreux était
    l’anti-guerre en Irak, tous prônaient le dialogue et appelaient à sauver le peuple irakien des attaques américaines.

    Avant
    de débattre sur la guerre en Irak, concentrons-nous sur les faiblesses
    du pacifisme. Nous le savons, l’idéalisme du pacifisme est né de
    l’après-guerre, pus personne ne souhaitant alors voir une nouvelle
    guerre, étant prêt à tout pour cela. Cependant, les dérives de cet idéal, ont conduit à nombres de lâchetés.


    Donc, si je ne comprends pas le sens des mots, celà me rassure car ci-dessus, les historiens non plus.En fait, je me demande si ce n'est pas toi qui confonds:

    pacifique: qui aime la paix, qui la favorise. Gouvernement pacifique.Paisible.Vie pacifique.

    pacifisme: doctrine qui a pour but le maintien de la paix entre les peuples

    pacifiste: qui travaille à assurer la paix internationale. Conférence pacifiste.partisan de cette paix.

    Extrait du Quillet Flammarion;ces définitions sont un peu succinctes, mais tracent bien les différences évidentes entre pacifique et pacifiste ( qui met en oeuvre le pacifisme ).

    Maintenant, comme je l'ai déjà dit, un certain nombre de militants pacifistes ( dont je suis ) oeuvrent, se bougent pour sensibiliser au désarmement, à la dénonciation de la militarisation de la société,..et nous avons forcément notre définition du pacifisme actif, avec le contenu et els acions que nous y mettons, voire le but.

    Maintenant, concernant ton questionnaire en rouge, je n'ai pas de compte à te rendre; déjà que tu te permets de me juger, que je suis comme ci

    Et je le répete, il faut s'en référer, à la vraie définition de pacifiste. Qui ne porte pas la même idée de pacifique.

    Et
    même dans ta façon d'agir quand je t'écoute (te lis) je sais que de
    part tes idées tu es en réalité par rapport aux vraies définitions des
    mots (et non aujourd'hui, le sens qu'on leur donne, pacifiste =
    pacifique) tu es un pacifique.

    Celà commence à bien faire, non! Je suis sur un forum ou à un tribunal?

    La
    question par contre que j'aimerais te poser, poser au pacifiste et non
    au pacifique, supposons que tu es français, que la France soit
    pacifiste, entre 1933 et 1945, l'Allemagne nazi envahit le monde
    (notamment l'Europe de l'Est), fait ses camps de concentration et
    d'extermination.

    Concrètement, comment le pacifiste que tu es et la société française pacifiste, résite à l'Allemagne.

    Manifestation pacifiste ? Jusqu'à ce que Hitler et les nazis décident de bien vouloir arrêter leur massacre ?

    Dis-moi
    concrètement, et ne détourne pas la question, réponds à la question,
    qu'est-ce que la société pacifiste fait face au nazisme ? Qu'est-ce que
    le pacifiste fait face à Hitler ?

    Je veux une réponse concrète, pas du genre, on verra après... ou on n'est pas lâche, ou on n'est pas collaborateur.

    Je voudrais une réponse concrète, qu'est-ce que la société française pacifiste fait face à la société allemande nazi.

    Qu'est-ce que çà veut dire? J'ai dit hier que je ne souhaitais pas de réponse
    je voulias seulement signifier, bettina, que je ne peux poursuivre l'échange; je n'en ai plus la force.

    Et toi, tu me traites de quelle façon ?Qu'est-ce que j'ai fait ?C'est ça ton pacifisme ?

    Pour être clair, je voulais quitter définitivement ce forum hier ( j'ai passé ces derniers jours à me repasser dans la tête les formules du genre " le pacifisme a été un élément parmi tant d'autres de l'avènement du nazisme en Europe " à n'en plus domir pratiquement.)

    Nous ne sommes pas obligés de penser rigoureusement comme toi, d'obéir à tes définitions ou de répondre à tes questions.

    J'ai des réponses à ces questions, mais je m'oppose à ce genre d'inquisition.
    bye
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    Message par bye Lun 31 Mar - 12:50

    Sans
    t'en rendre compte, ton texte vient absolument donner raison à tout ce
    que tu me dis qui est faux. Tu viens de me donner raison et de donner
    raison à l'Histoire.

    Maintenant, je pense que tu fais la différence entre un pacifique et un pacifiste.

    On peut être pour une idéologie pacifisme, et être un pacifique mais le pacifiste invariablement conduit à l'inaction.

    Il va bien falloir un jour employer les bons mots pour ainsi donner plus de poids au pacifisme.

    Oui à la société pacifique, non à la société pacifiste !

    Je ne sais à quel jeu tu joues: il est évident que je connais la différence des mots et de leur sens.je n'ai aps eu besoin de toi pour celà.

    Je te disais seulement que tu mélanges un peu tout, pout ta démonstration: un peuple veut vivre pacifiquement.Et au-dessus, s'ajoutent des structures pacifistes qui oeuvrent pour un monde sans guerre, pour le désarmement.Les pacifistes
    ne sont pas dans l'inaction; je t'ai inséré le chapeau
    introductif de l'Union Pacifiste qui, "malgré" le nom de pacifiste, n'ont pas de leçon à recevoir , sont hyper-combatifs.

    L'extrait que tu as souligné en rouge, je te l'ai mis ce matin, pour illustrer s'il le fallait, les limites étroites entre la lâcheté, le pacifisme.Les accords de Munich et ceux qui l'ont signé, sont appréciés comme "lâche soulagement". Et je voulais indiquer que les signataires n'étaient pas des pacifistes( ce en quoi je suis d'accord,) mais des lâches .Ils reniaent leur parole faite aux Tchèques, comme ils l'avaient faite aux Autrichiens.

    Oui à la société pacifiste, à bas toutes les armées!
    Prolétaires de tous les pays, unissez-vous, à bas les frontières!
    bye
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    Message par bye Lun 31 Mar - 13:13

    Ce n'est pas mon propos. C'est le tien. Ce n'est pas non plus le propos des historiens.

    On n'a jamais dit que la France ou la Grande-Bretagne des années 33,34,35, etc. étaient des lâches.
    Qui sommes-nous, bien portant en 2008, pour juger du courage ou de la lâcheté d'hommes et de femmes des années 30 ?

    Comment
    dire une chose pareille ? On a simplement dit qu'ils n'avaient plus
    envie de se battre et voulait la paix à tout prix. Ce n'est pas de la
    lâcheté. Ils pensaient bien faire.

    ah! bon.Ton jeu très fin vient te mettre en magnifique contradiction; tu viens de me donner raison, mais je le savais déjà!



    Le
    socialiste Léon Blum qualifiera cela de « lâche soulagement.»
    Effectivement, ce fut une fort pleutre attitude qui, de toutes façons,
    n’empêcha pas la guerre
    car, face à un dictateur, il est évident
    que, dès que l’on place le doigt dans l’engrenage, on y laisse le bras…
    Si ce n’est plus encore.

    Je pensais que c'était un forum de gens intelligents, pour refaire le monde..Voilà à quoi on est réduits.

    Au revoir tout le monde, j'ai mieux à faire ailleurs!
    bye
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    afghanistan - Page 2 Empty Non-violence contre le nazisme ?

    Message par bye Mer 2 Avr - 11:55

    Dans le Monde Libertaire du 14 au 20 février 2008 ( n° 1504 ), Roger Dadoun ( " Sarko, émule mou de Gandhi " ) pose 2 questions: " Si la stratégie du Mahatma a eu raison de l'impérialisme britannique tenu en laisse par un système de lois ( dont se moquèrent souverainement la soldatesque anglaise et les dignitaires coloniaux, qui n'y allèrent pas de main morte ), aurait-elle eu la moindre chance face à des dictateurs sans foi ni loi tels que Hitler ou Staline, qui n'admettaient d'autre loi que celle de la force brute, identifiée à leur seul et absolu pouvoir de tuer ? Gandhi aurait-il , aujourd'hui, face aux crapuleux rejetons du fascisme qui prolifèrent, la moindre chance ? "
    Ce questionnement contient implicitement sa réponse: non, la non-violence n'aurait rien pu contre Hitler; et encore aujourd'hui, elle serait tout aussi inefficace: seule une violence plus haute peut vaiincre la violence brute. Et l'Histoire a confirmé cette assertion: Hitler a finalement été vaincu par l'énorme déploiement des forces armées nord-américaines et alliées, après avoir durant une longue douzaine d'années exercé son pouvoir criminel.
    Est-ce à dire que la même chose se reproduirait aujourd'hui ? Sans aucun doute.Les forces non-violentes étant tout aussi peu préparées collectivement, qu'elles le futent à l'époque, toute initiative serait donc encore laissée à la spontanéïté des individus. Le seul recours resterait comme précédemment les forces armées, les militaires, qu'il nous faudrait appuyer et défendre, repoussant l'exercice de notre antimilitarisme à des jours meilleurs, mais non impossibles.
    Rappelons que Hitler n'était pas le seul dans sa catégorie.Citons, pour faire court, Staline, Mussolini et Franco.
    Staline est mort dans son lit: aucune force ne l'a délogé de son fauteuil, et si le régime mis en place par lui et ses camarades s'est finalement écroulé, après quelques 70 années, ce n'est pas à la suite d'une invasion armée des Etats soviétiques ni d'une quelconque révolution violente.
    Franco est mort dans son lit après environ 35 années de règne.
    Quant à Mussolini, moins adroit politiquement que Franco, il eut le tort de s'afficher trop ouvertement avec les nazis, et il fut emporté après plus de 20 longues années au pouvoir.
    Même violemment, il n'est donc pas évident d'empêcher la mainmise d'un dictateur, puis de le dégommer une fois en place. Et il n'est pas mauvais de rappeler que les tyrans se hissent et se maintiennent au pouvoir avec le consentement plus ou moins volontaire de leur peuple ( voir Etienne de la Boétie ), et surtout grâce à la complicité peureuse des pays voisins; il s'agissait là, en 1933, pour partie, de nos démocraties.
    Hitler, dans son irrésistible ascension, s'est appuyé sur 2 arguments: la défaite de l'Allemagne en 14-18 qu'il expliquait par le " coup de poignard dans le dos " porté par les Juifs et les communistes; et l'exploitation d'un traité de Versailles inique et vengeur qui mit l'Allemagne à genoux économiquement: la punition française eut donc des effets ravageurs. Enfin, on a pu constater, chez les Alliés, un laisser-faire " sympathisant", associé à une sorte de bienveillance de tous les tenants européens de l'ordre qui laissèrent Hitler réoccuper la rive gauche du Rhin. Sans compter la pusallinimité des généraux français, qualité militaire qui n'est pas trop notre affaire.L'histoire officielle préfère mettre l'accent sur un pacifisme général livrant les peuples européens à la barbarie nazie, que de dénoncer les véritables coupables , voire complices, d'un ordre européen restauré contre l'épouvantail communiste ou "l'ennemi intérieur " des forces progressistes du Front Populaire, ou des Spartakistes allemands.
    En Espagne, en 1936, tant pour les démocraties que pour l'Etat russe, il y avait beaucoup à perdre:tout était préférable à une révolution à caractère libertaire.Les fascistes et les nazis, eux, avaient tout à gagner en soutenant le " caudillo".
    Mais comment pouvions-nous donc résister à Hitler? Militairement, l'armée française y a échoué en 1939 après avoir laissé, selon les historiens, 10000 soldats sur les champs de bataille.Sous l'Occupation, ce que l'on a appelé la Résistance ( sous-entendu la résistance armée ) fut minoritaire mais, par la suite, exaltée, elle bénéficia à la Libération d'une hagiographie sans contestation possible. Gaullistes et communistes veillaient sur une vision de l'histoire tronquée qui les arrangeait.
    Cette " résistance armée " fut accompagnée d'une " résistance non armée ", civile, qui est encore maintenant relativement passée sous silence, ou minorée car moins héroïque que les coups d'éclats violents. Toujours à l'oeuvre, le romantisme de l'arme au poing ! Pourtant, certains de ces "résistants civils" qui pouvaient répugner à une quelconque violence, prenaient tout autant de risques que les premiers.Résistance civile et résistance armée ont pourtant coexisté, ont collaboré, s'appuyant l'une sur l'autre. Et il n'est pas dit que la seconde ait été la moins efficace.
    Si la non-violence gandhienne n'a rien pu contre Hitler ( ni contre Staline, ni contre Franco, ni...) qu'en est-il de la "résistance civile"? Car, ici, on préfèrera ce terme, à la façon de Jacques Sémelin ( voir son livre Sans armes face à Hitler, la résistance civile en Europe, 1939-1943, Payot éditeur ).
    D'ailleurs, qu'entendons-nous par non-violence ? Cette idée se confond dans l'esprit de la plupart dse gens avec la personnalité de Gandhi: le " fakir nu", le végétarien abstinent sexuel, le mystique, etc..; demême que l'anarchisme, pour le journaliste de fait divers ou le lecteur ignorant, est résumé dans un Ravachol terroriste adepte de la violence aveugle. Comment se débarrasser des idées toutes faites ? Et comment essayer de réfléchir sans oeillières, pour faire bouger les esprits ?
    En 1939, en France, il était presque trop tôt pour parler de non-violence. Un Félicien Challaye, pacifiste par excellence, dans son " Pour la paix désarmée même en face de Hitler " édité en 1933, ne parlait que de la " non-participation à la manière de Gandhi ". La non-violence, au sens large, serait-elle donc une idée, une pratique plus récente en Occident ? S'il y a une non-violence immémoriale encombrée de religiosité, il y a maintenant une désobéissance civile moderne qui, sur le plan social, ouvre des perspectives d'action peut-être inédites. Ainsi, il y a un anarchisme éternel de révolte spontanée qui se concrétisa dans l'anarchisme historique né à Saint-Imier en 1872. Quant à nous, nous sommes convaincus que l'Histoire est à construire , ouverte à notre imagination et à notre inventivité.
    Pourtant, rien n'est simple, et il nous faut interroger la complexité..
    Il ne s'agit pas de réécrire cette Histoire, de dire qu'on aurait pu..., mais d'attirer l'attention sur des pages occultées, consciemment ou non, et de regarder ce qui se dessine maintenant.
    Ainsi, pour la question, qui nous intéresse ici, une fois la résistance armée glorifiée, de nommer les actes de résistance civile pratiquement ignorés, amis de moins en moins, par les historiens. Ce qu'ont fait les miltants de la non-violence dans de nombreuses publications confidentielles, mais aussi en collaborant avec des militaires pour ébaucher les traits d'une " défense nationale " sans armes. Les lecteurs de ce journal s'offusqueront de cette collaboration, comme d'autres furent heurtés par la militarisation des milices libertaires dans l'Espagne de 1936.
    Reprenant le livre de Jacques Sémelin, nous citerons, en vrac, la résistance dse enseignants norvégiens contre Quisling; le port volontaire de l'étoile jaune par les Danois et l'effort de tout ce pays pour exfiltrer les Juifs vers la Suède; les réseaux européens de solidarité pour sauver les Juifs pourchassés, en particulier en Belgique, et chez nous au Chambon-sur-Lignon ( l'un des 2 signataires de ceta rticle y avait trouvé refuge ). Nous renvoyons le lecteur intéressé aux nombreuses monographies qui rapportent ces résistances sans exploits militaires.On pourra aussi se reporter à l'article de Jean-Marie Tixier sur le site "Anarchisme et non-violence ( http://anarchismenonviolence2.org ) où les lecteurs peuvent exposer leur point de vue.
    Oui, notre méfiance face à l'exercice de la violence armée militarisée tient au fait que moins que jamais , la notion de peuple en armes ( jusqu'à quel degré de sophistication ? ) est pertinente: si le pouvoir est au bout du fusil, le peuple risque d'être du mauvais côté; et il paraît que le pouvoir est maudit, la pouvoir absolu étant...
    Mais le pouvoir partagé ? Il a été noté, ailleurs, à propos des manifestations non-violentes dans le village de Bil'in, en Palestine, que ces actions avaient permis un " réveil de la société civile palestinienne marginalisée par les formations armées dans la lutte contre l'occupation ".
    La résistance civile est l'aspect le plus simple d'une résistance sans violence. Passer au stade supérieur, à une action offensive, exigerait les mêmes efforts que ceux qu'implique une préparation guerrière, les mêmes risques de mort aussi..Mais nous n'en sommes pas là.Pourtant, de jeunes radicaux ont posé le problème.
    En effet, le fascisme relève la tête, car le " ventre est encore fécond d'où est sortie la bête immonde ...".Aussi, nous lirons avec intérêt ce qu'ils écrivent après les manifestations à Heiligendamm en juin 2007 contre le G8:
    " Maintenant, nous devons reprendre nos ébauches de politisation et d'organisation et faire entrer dans nos discussions quotidiennes, avec les vilenies de ce monde, les expériences positives d'Heiligendamm telles que la désobéissance de masse. Que ce soient les luttes contre la précarisation ou la campagne contre l'Etat sécuritaire, la mobiliasation contre les défilés nazis, ou les centres de rétention pour les étrangers expulsables, ou tous les autres nombreux domaines dans les quels les gauches luttent pour un monde meilleur. Tandis que ce blocus est encore bien présent dans nos esprits, nosu pourrions nous créer une sorte de mémorie collective et utiliser en les modifiant les expériences partagées. Le concept du blocus peut-il s'utiliser aussi contre les défilés nazis ? Une action collective publique de masse peut-elle être menée contre les conditions du travail précaire ? Ou contre la discrimination raciale ? Même si le monde n'a pas bougé après le G8, des possibilités de changement sont apparues qui peuvent élargir nos champs d'action et libérer de nouvelels énergies ".

    André bernard et Pierre Sommermeyer

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    Message par Rabasse du sud Mer 2 Avr - 12:09

    afghanistan - Page 2 Mob520_1197377527afghanistan - Page 2 7113-disiz-anti-racisteafghanistan - Page 2 Kvperq8x
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    Message par bye Dim 6 Avr - 18:55

    Soldats
    français hors d’Afghanistan ! (extrait)



    .../...

    La guerre en Afghanistan fait rage depuis 7 ans. Pour quel
    résultat ? Après la dispersion des talibans, lors de
    l’invasion initiale, ceux-ci n’ont cessé de renforcer leur position et leurs
    capacités militaires, d’une année sur l’autre. Ces derniers mois, de nombreux
    représentants du haut commandement de la coalition ont reconnu publiquement la
    possibilité bien réelle d’une défaite militaire en Afghanistan.

    Comme l’expliquait le Time Magazine du 31
    janvier dernier : « La guerre oubliée en Afghanistan est sous les
    projecteurs, cette semaine, avec la publication de trois rapports indépendants
    [sur l’Afghanistan]. Après avoir dépensé 25 milliards de dollars pour tenter de
    battre les talibans, cette milice islamiste radicale […] est de plus en plus
    présente dans plusieurs régions du pays. Les attentats sont de plus en plus
    nombreux […] et les talibans financent leur guerre par les profits générés par
    le commerce de l’opium. L’année dernière, le pays a produit 93% de la production
    mondiale d’opium, tandis que l’aggravation de l’insécurité a entraîné une baisse
    de 50% de l’investissement international.


    « Les talibans tuent de plus en plus d’Américains.
    De 2002 à 2004, ils tuaient, en moyenne, un soldat américain par semaine. Depuis
    2007, ce chiffre a plus que doublé. Près de 500 soldats américains ont péri dans
    cette guerre. […] Une publication récente du Conseil Atlantique déclare : "Que
    personne ne s’y trompe, l’OTAN n’est pas en train de gagner la guerre en
    Afghanistan. Si cette réalité n’est pas comprise, et si aucune décision n’est
    prise en conséquence, l’avenir de l’Afghanistan sera sombre, et aura des
    répercussions [négatives] à l’échelle régionale et globale." »
    .../...

    L’arrivée de troupes françaises supplémentaires n’aura absolument
    aucun effet sur l’évolution de la situation militaire, sur le terrain. La seule
    chose qui changera sera le nombre de soldats français qui seront tués, blessés
    et mutilés aux cours des combats. Ce sont eux qui paieront – au prix fort – la
    note cette opération.

    L’implication plus importante de la France dans la guerre en
    Afghanistan n’a rien à voir avec les « droits de l’homme » ou la « démocratie ».
    A l’abri des regards, des contreparties ont forcément été négociées avec
    l’administration américaine. Par exemple, la décision de Sarkozy n’est peut-être
    pas sans rapport avec l’autorisation accordée à Total de participer à la
    prospection et l’exploitation de ressources pétrolières en Irak, notamment à
    Majnoun..../...

    La Totale :
    http://www.lariposte.com/Soldats-francais-hors-d-Afghanistan-1006.html

    La
    Riposte

    Publication : mercredi 2 avril 2008

    autre
    lien sur l'engagement Sharkozien en Afghanistan
    http://www.republique-des-lettres.fr/10355-guerre-afghanistan.php
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    afghanistan - Page 2 Empty Re: afghanistan

    Message par bye Jeu 22 Mai - 5:47

    NI GUERRE - NI ALLIANCE MILITAIRE
    PAIX - LIBERTE - DEMOCRATIE
    Signer l'appel en ligne

    Les annonces faites par le Président de la République d’envoyer de nouvelles troupes en Afghanistan et de réintégrer le commandement militaire de l’Otan sont extrêmement inquiétantes.

    Le bilan de la présence militaire en Afghanistan décidée par le Conseil de Sécurité en 2001 et assumée aujourd'hui par l’OTAN est dramatique : le pays s’enfonce dans le bourbier de la guerre, de la corruption, de la misère. Le terrorisme s’est développé. Il manque toujours près de la moitié des aides internationales promises, soit 10 milliards de dollars, tandis que d’énormes moyens sont dilapidés dans la guerre et la destruction. L’usage de la force est un échec. Il est temps de mettre en œuvre une solution politique internationale, qui donne la priorité à l’aide d’urgence, à la reconstruction et aux droits du peuple afghan. Un retrait rapide des troupes de l’Otan s’impose.



    http://www.appelotanafghanistan.org/index.html?appel

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