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    Message par bye Jeu 29 Mai - 7:02

    Dans une société soi-disant plus libre, ouverte, nous assistons "paradoxalement" à une fermeture de l'information, à une unicité de prisme.Même si l'on peut penser que l'évènement est évident, sans angle ( quoique ), l'appréciation du média, voire du journaliste médian, est toujours incluse, sans que ce 2° aspect, cette limite où l'affect du messager bascule, soit énoncée, sauf à connaître la gamme, l'écriture, le rythme de cette musique.
    De plus, " l'idéologie dominante " se répand et se satisfait pleinement de ces chiens de troupeaux, sans concurrence réelle, ou de déplacement focal de l'information.
    Il s'agit d'une dictature pernicieuse, sans armes, mais beaucoup plus pénétrante, et influente dans tout notre quotidien, nos comportements et réflexions.


    Et puis, la place du public, de l'auditorat, du lectorat, est complètement absente. Les médiateurs mis en place, par exemple, par certaines chaines TV ou de radio, ne servent, en réalité, qu'à cautionner le contenu de l'information diffusée et à donner raison aux journalistes, interpellés pour leur partialité.
    Il semblerait comme un droit minimum de tout citoyen récepteur d'informations, d'avoir possibilité de contester ou de compléter le contenu de celles-ci, et d'avoir accès également à l'expression, voire à la contre-information.


    Dernière édition par bye le Jeu 29 Mai - 7:44, édité 2 fois
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    l'éthique du journalisme Empty Re: l'éthique du journalisme

    Message par bye Jeu 29 Mai - 7:03

    Assises internationales du journalisme

    1) A quoi sert un journaliste ?


    C’est en constatant, sondage après sondage, le déficit de crédibilité des médias auprès de l’opinion que Jérôme Bouvier, ancien directeur des rédactions de France culture et de RFI , a créé, en 2007, les « Assises internationales du journalisme ». A Lille, à partir de demain, la deuxième édition réunira des dizaines de professionnels des médias, mais aussi des chercheurs, des lycéens… On s’y s’interrogera sur le métier d’informer et on réfléchira aux moyens de protéger l’ indépendance des journalistes, alors que fusent les critiques du Président Sarkozy et de l’UMP à l’égard des médias.

    « Personne ne sait ce que sera la presse dans dix ans. L’avenir, aujourd’hui, est tellement incertain dit Jérôme Bouvier que c’est la fin des certitudes dans ce métier, par nature, assez arrogant. Tant mieux. Profitons-en pour réfléchir… » Et commençons par le début… A quoi sert un journaliste ? Sollicités par l’équipe des Assises, plusieurs participants ont répondu avec malice à cette question faussement naïve. Extraits.


    « Qu’il m’ouvre une fenêtre sur le monde, pas sur mon nombril », par Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières

    A quoi servent les journalistes ? Mais à nous informer, bien sûr. Une telle évidence ne semble plus aller de soi, tant se mêlent dans une indistinction croissante information et communication. Je n’attends pas d’un article qu’il m’aide à sélectionner les « bonnes » et les « mauvaises » causes, ni d’un journal qu’il me dise quand m’émouvoir ou à quel sujet m’indigner. Certes, une rédaction opère des choix en matière de hiérarchie de l’information, d’arbitrage entre ce qui est traité et ce qui demeure dans l’ombre, entre ce qui est urgent et ce qui peut être différé, entre parts données à l’analyse et aux faits. Comment pourrait-il en être autrement ? Les contraintes d’espace tout comme les options et préférences politiques ont leur place dans la presse. Prescription et description sont également légitimes, dès lors que les enjeux sont distingués aussi clairement que possible. Ces choix relèvent de la responsabilité des journalistes et je n’attends d’eux rien d’autre que de la loyauté vis-à-vis de la réalité.
    Qu’il s’agisse des secours aux victimes du tsunami, de la lecture du conflit du Darfour ou des réactions internationales suite à la répression du soulèvement au Tibet, il faut pourtant bien constater que l’on est souvent loin du compte. Le sentimentalisme l’a emporté largement, le pathos a tenu lieu, plus souvent qu’à son tour, de réflexion, dans un climat de consensus compassionnel devenu parfois étouffant. J’attends des journalistes qu’ils m’ouvrent une fenêtre sur le monde, pas sur mon nombril.



    « Les chiens de garde de la démocratie », par Patrick Eveno, historien des médias

    Quelle question saugrenue : tout le monde sait qu’un journaliste sert à cirer les pompes de ses chefs, de son patron, des publicitaires, des hommes politiques et des chefs d’entreprise. Ce qui lui permet au passage de gagner maigrement sa vie. S’il est un peu aigri de cette situation, il s’en satisfait parce qu’il ne saurait pas faire grand-chose d’autre dans la vie réelle et parce que la fréquentation des puissants lui donne quelque importance auprès de son entourage.

    Pourtant, dans l’idéal, un journaliste doit répondre au droit du public à l’information et, comme le dit joliment la Cour européenne des droits de l’homme, « les journalistes exercent leur mission de chien de garde de la démocratie ».



    « Tant qu’il y aura des nouvelles… », par Bruno Frappat, Président du groupe Bayard

    Tant qu'il y aura des nouvelles, il faudra des gens pour faire le tri, hiérarchiser les « événements », en jeter. Autrement dit pour penser l'actualité. Pas en fonction de leurs dadas, ni de la proximité du « témoignage » mais, précisément, en raison de la distance nécessaire. Ni trop près, ni trop loin. Et pour le faire en fonction des publics auxquels s'adressent leurs médias : on n'est pas journaliste pour soi seul.

    Les événements ne s'arrêteront pas de solliciter la curiosité et le besoin de ces intermédiaires entre les faits et les hommes. Le développement durable est dans l'air du temps, il faut parier aussi sur le journalisme durable. L'outil médiatique change, pas la fonction de base. Chercher, rapporter, percer le mur des apparences ou du ressenti, violer les règles suaves du tout-communication, gratter les puissances là où ça fait mal, vérifier, prendre de la hauteur. Et mitonner tout ça avec un peu de talent (si ce n'est pas trop demander que du talent avant des certitudes...). Le journalisme n'est pas près de son dernier mot.


    « Suspendus dans le vide… », par Jean Lebrun, producteur de "Travaux publics" sur France Culture

    Chaque journaliste est persuadé que les autres sont radicalement différents de lui. Pour ma part, je me suis même persuadé qu'ils naviguent à des années-lumière de mon vieux cargo du service public. Les entrepreneurs de presse les ont encapsulés dans des vastes media industrial centers : ils leur est demandé, comme aux traders, mais les primes en moins, de flairer les tendances dans le monde alors qu'ils ont le nez dans les écrans et jamais dehors. Parfois certains sortent mais c'est pour être disposés en pools, par exemple en Camargue entassés sur une remorque à fourrage face à un candidat à cheval en puis, une fois qu'ils ont contribué à le faire élire, derrière une barrière dans la cour de l'Elysée.
    Notre société prétendue libre n'est plus faite que de maisons closes. Je ne peux plus entreprendre le moindre reportage sans demander le code à un service de communication. Et c'est la même chose au Louvre que chez Carrefour. A mesure que le pouvoir, autrefois cantonné aux grands lieux de l'Etat, s'est dilué, n'est plus devenu identifiable, chaque responsable de rang intermédiaire s'est construit un palais au rabais où il se dissimule pour faire croire qu'il dispose d'une influence qu'il n'a pas. Et les médias ne sont pas en reste, qui ont contribué à détruire les pouvoirs sans réussir à construire un contre-pouvoir : leurs sièges sont parmi les plus impénétrables... Ceux qui se croient les maîtres du monde sont en réalité suspendus dans le vide.


    Dernière édition par bye le Jeu 29 Mai - 7:11, édité 1 fois
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    Message par bye Jeu 29 Mai - 7:08

    Assises internationales du journalisme (suite )

    2 ) Qui veut payer mes photos ?


    - Des centaines de milliers d’euros déboursés pour un reportage "people" et trois francs accordés à un reportage photo en Chine ou en Birmanie ? C’est possible, mieux, c’est réel. Peut-on l’éviter ? A Lille, pendant trois jours, plusieurs dizaines de professionnels de l’information s’interrogent sur le métier de journaliste, lors des deuxièmes Assises internationales du journalisme.


    « Comment financer les photos reportages ? » s’interrogeaient ce matin plusieurs photographes de presse à l’occasion de l’une des premières tables rondes des Assises du journalisme de Lille. Vieille rengaine qui ne fait plus rire personne. Depuis les années 70, la situation se détériore. « Comme il est coutume de le dire : avant, c'était mieux », observe le photographe Lorenzo Virgili en ouvrant le débat. Les causes sont connues : d’abord, l’importance croissante de la télévision. Mais la baisse des ressources publicitaires, les impératifs de rentabilité, le nombre de photographes, l’essor d'Internet ont aggravé la situation.

    C’est simple, la presse investit de moins en moins dans de grands reportages photos. Parce qu'elle n'en n'a plus les moyens ? « Il faut arrêter cette hypocrisie ! » hurle Jean-François Leroy, le fondateur du festival Visa pour l'image, cheveux longs et verbe haut. « Les journaux ont du pognon. Ils sont capables de payer 300 000 euros pour le mariage de Belmondo, mais pas 20 000 euros à un photographe qui veut partir au Darfour ! Aujourd'hui, les journaux préfèrent la mort de Pascal Sevran à la Birmanie ou la Chine ».

    « La presse ne veut pas de sujets anxiogènes », soupire Laurent Weil, du collectif de photographes Argos. « Les journaux veulent des sujets "concernants" qui maintiennent le lecteur dans ses sphères d'intérêt, autour d’un univers de consommation.... qui satisfait largement les annonceurs » s'énerve Lorenzo Virgili.

    Il est rejoint par Jean-François Leroy : « Je voudrais connaître le dernier magazine qui a payé un photographe pour aller au Darfour… Les photos qu'on voit le plus souvent sont des photos financées par des ONG. »

    Là, est le fond du problème : pour travailler, « les photographes sont de plus en plus obligés de se transformer en "entrepreneurs" », constate Denis Bourges, du collectif Tendance Foue. Ils doivent chercher leur financement et démarcher des partenaires multiples... Et quand l'employeur n'est plus un journal, mais une ONG ou une entreprise, « le risque est grand de se transformer en agent de communication de celui qui paie, et d'oublier qu'on est journaliste… », souligne Denis Bourges. Une vieille rengaine qui ne fait plus rire personne…
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    Message par bye Jeu 29 Mai - 7:16

    Assises internationales du journalisme ( suite )

    3 ) La revue "XXI" : un succès de presse peu commun

    Parmi les invités des deuxièmes Assises internationales du journalisme de Lille, un rédacteur en chef qui n’a pas le moral en berne : Patrick de Saint-Exupéry est l’heureux co-fondateur de "XXI", cette revue de belles plumes et de grands reportages que nous aimons tout particulièrement. Et qui défie les lois du marketing.





    Est-ce la fin des journaux ? Les journalistes Vincent Giret et Bernard Poulet ont fait sensation, dans un article de la revue Le Débat, en début d’année, annonçant la mort de la presse écrite. Au moins d’une partie d’entre elle. Mais il y a aussi de bonnes nouvelles. Et même de très bonnes surprises venant de la presse magazine comme le succès d’une jeune revue atypique « XXI » (Vingt et un). Succès qu’aucun spécialiste du marketing et aucun éditeur de presse n’auraient prédit. Imaginez : un magazine papier, sans publicité, diffusé en librairie et exceptionnellement en kiosque, à la périodicité compliquée (trimestrielle) et qui offre des reportages et des enquêtes, du récit long, dépassant souvent les dix ou douze pages !


    Le premier numéro, en janvier dernier, consacrant sa couverture à la Russie s’est vendu à 4O OOO exemplaires (là où la petite équipe de quatre permanents équilibre ses comptes à 30 000). Et le deuxième numéro qui a osé, en Une, un gros dossier sur « Les nouveaux visages de l’économie » prend le même chemin. « Les lecteurs ont très bien répondu à nos deux premiers numéros sans doute parce que nous sommes à contre courant de la culture zapping et de l’instantanéité qui marquent l’information d’aujourd’hui » analyse Patrick de Saint-Exupéry, grand reporter, en congé du Figaro, et co-fondateur de « XXI ». « La crise des subprime est chassée par la Birmanie, elle-même recouverte par le tremblement de terre en Chine… L’actualité ressemble de plus en plus à un puzzle en désordre. C’est une info désarticulée qui va trop vite, qui ne s’inscrit plus dans le réel. »


    Pas étonnant que XXI soit à cheval entre la presse et l’édition. Avec son goût pour le récit, cette revue qui fait facilement tomber ses lecteurs dans l’addiction est née de la rencontre de Patrick de Saint-Exupéry avec l’éditeur Laurent Beccaria. Directeur et fondateur des Arènes, ce dernier aime prendre des risques et publier à contre courant, qu’il s’agisse de Denis Robert ou d’Eva Joly.
    Les amateurs de généalogie iront rechercher les lointains ancêtres de XXI dans la famille du défunt L’Autre journal de Michel Butel, du New Yorker ou même de la presse populaire qui diffusait, en feuilletons, au début du XXe, les grands reportages d’Albert Londres. Peu importe. La leçon de XXI est qu’un journal de journalistes, né sur une intuition, sans penser produit marketing ni cœur de cible, semble avoir réussi son pari.
    Un souci, tout de même. L’équipe a pris l’habitude de fêter au champagne chaque centaine d’abonnés. Ils en sont à quatre ou cinq célébrations. Vous imaginez l’état de l’équipe si le succès va grandissant…
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    Message par bye Jeu 29 Mai - 7:22

    Assises internationales du journalisme ( suite )

    4 ) Dis, coco, c'est quoi un fact-checker ?

    Les magazines américains en emploient depuis longtemps. Ces "vérificateurs de faits" vérifient après-coup les notes et les citations des journalistes. Rencontre aux Assises du journalisme, avec Ben, 23 ans, "fact-checker" à "The New Republic".


    Sur l'estrade des Assises du journalisme, à Lille, un môme en costard-cravate sombre écoute sagement ses confrères américains parler d'Irak, des pressions de l'administration Bush, du développement des sites de journalistes sur le web, etc. Ben, 23 ans, lunettes, raie sage et bouille de premier de la classe, est aussi journaliste. Mais d'un genre particulier, comme il n'en n'existe pas en France.

    Ben est un « Fact checker ». Un quoi ? Un vérificateur de fait. Oui, ça existe. Dans son magazine The New Republic, basé à Washington, le jeune homme est payé pour vérifier ce que racontent ses confrères. « Quand ils ont fini leur enquête, ils me donnent leurs notes, avec les numéros de leurs contacts », m'explique t-il, d'une voix tranquille. « Et je re-vérifie tout.. Je rappelle même les gens qu'ils ont rencontrés, si j'ai un doute... » Aux États-Unis, la plupart des grands magazines ont leurs « Fact checkers ». « Mais pas les quotidiens, ils n'ont pas le temps... et encore moins les nouveaux médias du web ».

    Au New Republic, ils sont 5 sur 30 journalistes, à faire ce drôle de job : « Drôle » ? Pourquoi "drôle" ? proteste t-il. Je garantis la véracité des infos que publie mon journal ! ». Ben, en un an, n'est jamais tombé sur de grosses entourloupes ou sur des « bidonnages ». Et espère ne jamais apprendre après coup qu'il a été bluffé. C'est arrivé à ses anciens confrères : en 1998, The New republic découvrait ainsi qu'un de ses journalistes avait pipeauté l'écriture de ses papiers, inventé des contacts et des citations, « il avait même utilisé son frère pour répondre au téléphone ! ». Ben dit qu'il aime son boulot, qu'il apprend son métier en corrigeant celui des autres... mais avoue un rêve : d'ici un à deux ans, « passer de l'autre côté ». Du côté de ceux qui vont sur le terrain et écrivent eux-mêmes leurs articles.
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    Message par bye Jeu 29 Mai - 7:28

    Assises internationales du journalisme ( suite )

    5 ) Une charte du journalisme ? Oui, mais pour quoi faire ?


    Ça carbure sec, pour cette deuxième journée de colloque, dans les couloirs des Assises du journalisme, à Lille. Comment sortir de la crise ? Comment redonner de la crédibilité à la profession ? Comment rétablir le dialogue avec le public ? Comment se protéger des pressions ? Dans la profession, déstabilisée, on se cherche de nouveaux repères.De multiples représentants (syndicats, sociétés de journalistes, associations...) ont planché depuis des mois sur le projet d'une charte nationale « pour l’éthique et la qualité de l’information » instituant des droits et devoirs de la profession. D'autres ont réfléchi à l'élaboration d'une nouvelle instance d’éthique. Mais attention, pas un Conseil de la presse, pas un Ordre des journalistes qui, comme celui des médecins, sanctionnerait en interne les vilains canards. Non, plutôt une instance où seraient représentés les journalistes, les patrons de presse ET le grand public. Un conseil qui pourrait être saisi par qui veut, pour dénoncer les dérapages.

    Voilà qui aurait été fort utile, par exemple, lors de l'annonce prématurée de la mort de Pascal Sevran sur Europe 1, à l’initiative de Jean-Pierre Elkabbach. Cette hypothétique instance aurait eu aussi du travail autour des récents dérapages du site du Nouvel Observateur (l’affaire du fameux SMS qui aurait été envoyé à Cécilia Sarkozy) ou, si on remonte plus loin encore, autour de la fausse interview de Fidel Castro réalisée par Patrick Poivre d'Arvor et Régis Faucon, en 1991. Aujourd'hui, tout le monde est d'accord sur la nécessité d'une telle instance, Mais on s'étripait, ce matin, sur les modalités : devra-t-elle simplement « jouer les médiatrices », comme le souhaite le sociologue des médias Jean-Marie Charon, ou pourra t-elle sanctionner une faute avérée, comme l'ont souhaité certains journalistes ? Devra t-elle simplement publier ses avis sur les sites internet des médias, ou pourra t-elle donner des amendes ? Comment par ailleurs définir les responsabilités ? Si un journaliste dérape, parce qu'il a été trop pressé par sa hiérarchie, par exemple… Qui est responsable ?
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    Message par bye Jeu 29 Mai - 7:32

    Assises internationales du journalisme ( suite et fin)

    6 ) Secret des sources et impératif d'intérêt public : l'impossible entente ?

    Au cœur des débats, à Lille, les pressions du pouvoir politique sur la presse. Et puis ce projet de loi en discussion au Parlement, destiné à protéger le secret des sources des journalistes. Piège ou avancée ? Journaliste d'investigation, Guillaume Dasquié se dit très sceptique sur ce texte qui laisserait trop de pouvoir d’appréciation aux procureurs.

    Perquisition. Garde à vue pendant quarante heures. Mise en examen. En décembre 2007, la justice s’en prend au journaliste d’investigation Guillaume Dasquié. Que lui reproche-t-on ? D’avoir évoqué des documents de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE). Dans un article publié dans le journal Le Monde, « Le 11 septembre : les Français en savaient long », il cite en effet des notes des services secrets français sur les activités d’Al Qaïda ; ces notes évoquent, dès janvier 2001, la possibilité d’une attaque aérienne. L’affaire est toujours en cours, le journaliste, qui ne veut pas donner le nom de ses informateurs, contestant le bien fondé des plaintes.

    Le projet de loi sur « la protection du secret des sources des journalistes » adopté la semaine dernière, en première lecture, par l’Assemblée nationale, protègerait-elle un journaliste comme Guillaume Dasquié qui n’a fait, en l’espèce, que son métier d’informer ? Rien n’est moins sûr. Garantissant le secret des sources sauf « lorsqu’un impératif prépondérant d’intérêt public le justifie », la loi laisse la porte ouverte à l’arbitraire et aux pressions du pouvoir politique. « La France était très en retard au niveau européen : cette loi, et le débat qu’elle provoque, est un progrès indéniable », estime Guillaume Dasquié « mais la mise en application de ce concept "d’impératif prépondérant d’intérêt public" dépendra de l’accusation : c’est au stade de l’enquête préliminaire, menée par le Parquet, avant même qu’un juge d’instruction soit désigné, que les problèmes se posent en général. C’est encore une fois l’accusation qui va estimer, au cas par cas – et selon le contexte politique – ce qui porte atteinte à « l’intérêt public ».

    Lors de la préparation du texte, Guillaume Dasquié avait été entendu par les députés. Mais il n’a pas été écouté : « Il ne faut pas faire du journaliste un citoyen extraordinaire. Je ne plaide pas pour une immunité totale, pour un droit au secret permanent, sans aucun cadre. Mais il faudrait que la Justice ait le droit d’intervenir uniquement quand le journaliste a commis une faute. Si je révèle, par exemple, qu’une opération de police se prépare contre un groupe terroriste qui va frapper la France, il y a faute de ma part. Dans ce cas, j’accepte que la Justice intervienne. La loi belge a très bien compris ce principe. En 2005, nos voisins ont adopté l’une des lois les plus protectrices. Un exemple que le Parlement français serait bien inspiré de suivre. »



    Géopolitique.com

    Créé en 2003, Géopolitique.com, le site d’investigation de Guillaume Dasquié est régulièrement dans le collimateur des autorités françaises. En partie payant, mais avec une large vitrine gratuite, il publie régulièrement des enquêtes et des documents confidentiels. Récemment, il a mis en ligne la carte du réseau télécom du Hezbollah, au Liban. C’est ce système de télécommunications qui a été au cœur de la très grave semaine de combats armés, au début du mois de mai.
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    Message par bye Ven 13 Fév - 10:43

    4 février 2009
    Robert Ménard député européen via Gaza ?
    ROSSET Laurent
    http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7989

    Son parachute doré l’ayant déposé à Doha, au Qatar, Robert Ménard, éjecté de RSF et aspirant à la députation européenne, lâche les Etats-Unis et leur allié israélien pour se refaire une virginité aux portes de Gaza.

    Un nauséeux numéro de derviche tourneur.

    François Bayrou avait un second, très médiatique, Jean-Marie Cavada, vedette de la télévision, dont il fit un député européen. Et qui a filé à l’UMP.

    Robert Ménard connaît bien le transfuge, il l’avait rencontré dans les couloirs du Parlement européen à Strasbourg en mai 2007. Le patron de RSF y cornaquait un patron de télé putschiste du Venezuela (RCTV) dont la licence d’émission par voie hertzienne n’avait pas été renouvelée
    après son échéance. Cavada avait alors fait voter une motion contre Hugo Chávez,
    vainqueur de dix élections dans son pays malgré des médias hostiles pour la
    plupart.

    Pour l’ex patron de RSF, autre vedette de la presse et, à ce
    jour, mercenaire de la liberté au Qatar (rires), la place est libre. Trahi par Cavada qui lui devait tout, Bayrou se demande si l’entregent de Ménard dans les medias ne serait pas utile pour les élections européennes. On n’a pas oublié que, pendant la campagne des élections présidentielles, il s’était plaint de
    l’ostracisme qu’il subissait à la télévision.

    A tout hasard, le chef du Modem est allé causer, avec d’autres politiciens, dans une réunion publique organisée par RSF et Médiapart au théâtre du Rond-point à Paris, le 15 décembre
    2008. Belle soirée, beaux discours : droit des journalistes, halte à la mainmise de l’argent sur les médias, liberté d’expression, possibilité d’émettre des critiques légitimes contre les puissants, indispensable séparation des pouvoirs, nécessité d’informer les citoyens, blablabla et langue de bois. Du pur Beaumarchais, genre : « Sans la liberté de blâmer il n’est point d’éloge flatteur », aphorisme, on va le voir, honni des monarques qataris.

    Ménard a quasiment fait acte de candidature auprès de Bayrou lors d’un débat à « Parlons net » sur France Info en octobre 2008. Malgré sa piètre opinion d’une classe politique qu’il rêve de rejoindre tout en dénonçant sa « veulerie », « goujaterie », « duplicité » (page 22 de son livre « Des libertés et autres chinoiseries », Ed. Robert Laffont) il se montre courtois envers son futur tremplin européen, évitant de le traiter de lâche comme il le fit pour Sarkozy.
    Sarkozy qui l’a trahi en lui disant « J’irai pas à Pékin » et qui y est allé alors que Ménard avait voté pour lui car il savait que Sarkozy avait à peine touché à la liberté de la presse quand il était ministre de l’Intérieur en faisant virer le directeur de publication de Paris-Match « à la suite de la une consacrée à Cécilia Sarkozy et à son amant de l’époque » écrit Ménard (page 104, op. cité). Quand elle le croisera au Qatar, où elle vit, Cécilia félicitera Ménard pour l’élégance de la formulation.

    Hormis ce cas véniel, nous avons toujours pu compter sur la vigilance de Ménard pour défendre la presse. Chaque fois qu’un journaliste d’une feuille locale s’est fait contester à coups de bouses de zébu par un lecteur dans un village perdu du Gabon ou à coups de noyaux de dattes par un chamelier sahraoui, ou de grains de café par un paysan équatorien, il a poussé le hurlement d’Idéfix quand Obélix arrache un arbre.
    Même que Bush, qui l’adorait pourtant, râlait : « Qu’est-ce qu’il a encore ?
    Fermez la fenêtre du bureau ovale, shit ! ».

    Donc Ménard avait bien dit à Sarko : « T’iras pas. Je te l’interdis ! ». Néanmoins, le Président, sous l’œil circonspect de l’opinion publique (constituée d’électeurs) a fait un aller-retour rapide qui lui a valu une nouvelle bordée d’injures de Ménard : lâche, menteur ! Certes, George W. Bush est resté environ une semaine à faire la
    fiesta et des ronds de jambes aux Chinois, mais bon, Bush c’est Bush. La National Endowment for Democracy, les dollars, l’armée US qui ne tue jamais de journalistes, ça pousse à l’indulgence.

    Guantanamo ? Une invention des castristes français. Il y est allé, Ménard. S’il y avait vu un goulag tropical,
    des barbelés, des prisonniers enchaînés, assourdis, encagoulés, il y aurait déployé une banderole. S’il ne l’a pas fait, c’est que le bagne de Guantanamo est un ragot d’Internet. Internet, on n’y lit que des rumeurs, surtout contre Ménard. Il fulmine : en tapant sur Google « Robert Ménard + CIA, le site de recherche vous propose… 114 000 liens ! » (Op. cité, page 127). Alors que, dans la vraie presse, on ne trouve que des vérités gentilles sur Ménard.

    Bush, c’était le président de la Plus-Grande-Démocratie-du-Monde. Il avait montré, face à un journaliste terroriste armé de ses chaussures, qu’il n’est pas un lâche. Ni un menteur : il avait donné exactement aux médias la pointure des projectiles. Donc, ne mélangeons pas tout.

    Bref, Bayrou dresse une oreille et demande : Ménard, combien de divisions ? L’autre se rengorge. Moi ? Mais mon pauvre Béarnais, le Paysage Audiovisuel Français (le PAF, d’où nous vient empaffé) est à mes pieds. : « Week-end compris, je peux appeler à peu près
    n’importe qui, dès sept heures du matin. » (page 27, Op. cité.). On m’invite là ou je veux, quand je veux, je parle longtemps, fort, je fais taire les animateurs, je m’oppose à la présence de contradicteurs. Si l’un d’eux se glisse dans le studio, je râle en partant et on coupe au montage. Demandez à Eric Naulleau qui m’a attaqué dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couchés » (France 2, le 29 mars 2008) ; je raconte dans mon livre (page 47, op. cité.) comment « je suis sorti du plateau dans une rage folle », mais après une discussion avec la productrice, Catherine Barma, « une partie des échanges avec Eric Naulleau ont été coupés ».
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    Message par bye Ven 13 Fév - 10:48

    Robert Ménard député européen via Gaza ?( suite )

    Je suis le seul homme public qui peut dire des horreurs sur la pratique de la
    torture sans avoir un procès. Mieux, les médias font semblant de ne pas avoir
    entendu. Le seul, je suis ! Même Le Pen, y peut pas. Bref, sur mon nom,
    j’apporte, allez, 5 à 10% des voix à ta liste. Et si je suis obligé à des débats
    contradictoires, pas de problème, j’ai mon argumentaire, un arsenal de mots que
    j’ai testés contre des fâcheux : « lâche, faux cul, lèche-cul, imbécile,
    salopard, goujat, menteur, etc. ». C’est ma technique : d’abord j’insulte, puis
    je nie ce que j’ai dit la veille, je ne réponds jamais sur le fond, je refuse le
    débat d’idées (aux chiottes les intellectuels !), je démolis le bonhomme. Coups
    de pieds dans les tibias sous la table du studio. Imaginons. Vous me mettez en
    face d’un politicard qui a un jour voyagé en Asie, Afrique, Amérique latine et
    son compte est bon : « Attendez, alors, comme ça, vous visitez les dictatures…
    ». Séché, le mec ! Vous m’opposez à un prix Nobel, je lui lance : « Attendez, on
    vous a pas vu en haut des tours de Notre-Dame, que de la gueule ! » J’affronte
    un écrivain, je le cloue : « Attendez, la semaine dernière, quand j’étais à
    Prague, Tokyo, Pétaouchnok et Zanzibar, vous aviez le cul sur votre fauteuil,
    vous. ». K.O debout, le scribouillard ! Et le Tibet, qui c’est qui a vendu des
    tee-shirts pour ? Mélenchon et Besancenot, peut-être ? 25 euros, le tee-shirt !
    Bénéfices entièrement reversés au bénéficiaire. Soit dit en passant, on a des
    reliquats (bradés à 10 euros, ce qui prouve qu’on faisait au moins 15 euros de
    bénéfices). Comme on commercialise aussi des sacs à dos, des étuis, des
    sacoches, des DVD, des assurances, des agendas, des calendriers, des albums, des
    livres, le trimestriel Médias, on va peut-être ouvrir une boutique : « RSF :
    Revente, Solde, Farfouille ». Si le Modem fournit des produits béarnais :
    Jurançon, foie gras, confits, fromages de brebis, on devient carrément une
    épicerie. On a l’expérience.

    Hum ! Bayrou dresse sa deuxième oreille. De
    par là, il entend un autre « son de cloche » (en français dans le texte) :
    Ménard a la côte d’amour chez les patrons de presse, mais avec l’étiquette d’une
    formation politique, il ne fera plus l’unanimité. Les médias proches des autres
    partis vont le lâcher. Les journalistes de base, qui ne peuvent pas l’encadrer,
    vont se déchaîner. Quand on monte au mât européen, faut avoir le derrière
    propre. Bayrou envoie un émissaire vérifier l’état du fondement de Ménard.
    L’autre revient en tordant le nez : c’est maronnasse.

    Mais encore ?
    s’inquiète Bayrou en proie à une subite crise de couperose. Ben, fait l’autre,
    si un journaliste reproduit in extenso les déclarations de Ménard au micro de
    France Culture le 16 août 2007 dans l’émission « Contre expertise », de Xavier
    De la Porte sur le sujet des otages et de la torture, le Front national va
    ricaner. Et si l’on regarde de quel pays étranger vient l’argent de RSF depuis
    des années, ça décoiffe.

    Bayrou, patriote quasi gaullien en bégaie :
    l’ar-l’argent de l’étran-ger ? L’émissaire se gratte la tête : oui, des USA, pas
    de la Suède. D’organisations connues là-bas pour être des paravents de la
    CIA.

    Bo-on, objecte Bayrou, ça, c’est le pppassé, main-te-nant, il n’est
    plus à RSF, Ménard. Il est où, au fffait ? L’émissaire se grattouille à toute
    vitesse un bras, de l’épaule au poignet : à Doha, au Qatar, une dictature arabe
    polygame où la presse ne peut pas écrire un mot critique sur la politique
    intérieure et où les femmes n’ont pas les mêmes droits que les hommes, où l’on
    pratique la flagellation où les travailleurs étrangers ne sont pas loin d’être
    des esclaves et où l’émir dispose, par hérédité, des pouvoirs exécutif et
    législatif. Ménard travaille pour lui. Il a créé un Centre libre (sic) pour les
    journalistes libres décidés à parler librement de tout sauf du libre
    Qatar.

    Bayrou rabat ses deux oreilles en position de chien battu : au
    début du mois de janvier 2009, il s’en est pris à Nicolas Sarkozy, qui «
    concentre les pouvoirs entre ses seules mains et vide la démocratie de ses
    contre-pouvoirs. ». Un ersatz hexagonal d’émir, quoi.

    Pourtant
    Al-Jazeera, cette chaîne qui rend furieux les Américains par ses positions
    pro-arabes est bien basée au Qatar, hasarde-t-il ? Oui, et elle se soumet à la
    loi de son sponsor : ne rien dire qui pourrait encourager l’émergence d’une
    opposition démocratique dans l’Emirat.

    Bayrou commence à supputer que,
    Ménard, finalement, ça pourrait être un bâton, un bâton, comment dit-il, déjà le
    palefrenier qui bouchonne ses chevaux de course du côté de Pau ? Pourtant, 10%
    des voix, si c’était vrai, rêve-t-il à haute voix, voilà qui me rappelle mon
    cher Henri IV et son « Paris vaut bien une messe ». Ménard s’énerve : François !
    arrête de parler de messe devant un émir musulman ou je file chez les Radicaux
    de gauche.

    Bayrou s’informe alors sur le Centre de Doha et apprend que
    Ménard, son directeur, a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye
    d’enquêter sur (je cite) des « crimes de guerre » des Israéliens contre des
    journalistes durant l’attaque de Gaza. Le Centre énumère les exactions à l’égard
    des médias palestiniens, arabes et internationaux à Gaza, et observe que deux
    journalistes ont été tués et six blessés.

    Dans Télérama du 31 janvier au
    6 février 2009 (N° 3081, page 8) Robert Ménard-de-Doha insiste sur son action :
    « Enfin, nous avons dénoncé le bombardement des bâtiments de médias palestiniens
    et internationaux par Tel-Aviv ce qui est également proscrit par le droit
    international. »

    Fort bien ! Dommage que le rapport 2004 de RSF-de-Ménard
    contienne cette perle sur l’Irak : « Pour les médias irakiens, des dizaines
    d’années de privation totale de liberté de la presse ont pris fin avec le
    bombardement du ministère de l’Information, le 9 avril à Bagdad.
    »

    Dommage également que, les forces de l’OTAN sous commandement américain
    ayant détruit en 1999 la Radio Télévision Serbe et tué d’un seul coup 16
    journalistes, RSF ait oublié de protester et de comptabiliser les victimes dans
    son bilan annuel. Dommage enfin que, sous l’avalanche des critiques, RSF se
    voyant contrainte de révéler le carnage, elle se soit empressée de rapporter les
    paroles, non de journalistes serbes, mais des tueurs : « Le porte-parole général
    de l’OTAN, Jamie Shea, avait déclaré le 8 avril que « les radios et télévisions
    serbes sont devenues des cibles légitimes car elles sont un instrument de
    propagande et de répression ».

    Oublieux également de la complaisance de
    Ménard-de-RSF lors d’un tir mortel des forces états-uniennes contre le siège des
    journalistes étrangers à Bagdad, Ménard-de-Doha rappelle à présent que « la
    protection accordée par le droit international humanitaire aux personnes et aux
    biens civils s’applique également aux journalistes et aux médias qui ne peuvent
    être considérés comme des objectifs militaires, sauf cas exceptionnels ». En
    gros, c’est ce que tout le monde disait quand Ménard-de-RSF regardait
    ailleurs.

    Bref, alors que plus de 220 journalistes ont perdu la vie en
    Irak depuis l’invasion de 2003, alors qu’il est avéré qu’un certain nombre ont
    été abattus par l’armée états-unienne, alors que ces exactions n’ont jamais
    poussé RSF-de-Ménard à autre chose de notable qu’à tenter de disculper les
    tireurs, voici que Ménard s’en prend à l’armée du principal allié des USA dans
    la région. Les mauvais esprits noteront que, si RSF bouclait naguère ses fins de
    mois avec des dollars de troubles organisations US, son Centre de Doha encaisse
    aujourd’hui une subvention annuelle de 3 millions de dollars, en provenance des
    caisses de l’émir. Le salaire de Ménard est tenu secret.

    Du coup, Israël
    qu’on trouvait au N° 46 (dans son territoire) et au N° 149 (hors de son
    territoire) dans le classement 2008 de la liberté de la presse établi par RSF
    (Qatar N° 74) devient une cible privilégiée de Ménard, l’objet de son courroux
    médiatique, lui faisant oublier l’Irak (N° 158), l’Arabie Saoudite (161) et même
    la Palestine (qui est reléguée au N° 163 par la RSF-de-Ménard).

    La
    logique, exempte de rigueur scientifique, déontologique et humanitaire est la
    suivante :

    - quand les USA paient RSF et ont Cuba et le Venezuela dans le
    collimateur, Ménard-de-RSF s’acharne sur Cuba et le Venezuela.

    - quand
    les USA paient RSF, que leur armée tue des journalistes et empêche tout
    reportage sur les champs de bataille, Ménard-de-RSF soutien « qu’un vent de
    liberté souffle sur la presse irakienne » (rapport de RSF, juillet 2003). Il ne
    s’offusque guère quand les bavures à venir sont ainsi annoncées par Ari
    Fleischer, porte-parole de la présidence états-unienne, s’exprimant le 28
    février 2003 sur la presse étrangère « non incorporée » : « Si les militaires
    disent quelque chose, je recommande vivement à tous les journalistes de s’y
    conformer. (...) Et je pèse mes mots » (1).

    - Quand une dictature arabe
    le paie, Ménard-de-Doha ameute l’opinion contre Israël, pays allié des
    USA.

    Dira-t-on qu’il a tort sur ce dernier point, compte tenu de l’omerta
    médiatique imposée à Gaza ? Certes pas. Mais on est en droit d’être écoeuré
    devant ces indignations à géométrie variable qui confirment une désolante vérité
    : celui qui paie l’orchestre choisit la musique.

    Chassé de Paris
    précipitamment, Robert Ménard se refait une virginité depuis Doha, via une
    excursion médiatisée aux portes de Gaza afin d’être présentable sur une liste
    pour les élections européennes. Son opportunisme sera-t-il payant ou finira-t-il
    par indisposer ?

    Hier sarkoziste peu diplomate, contribuant à brouiller
    durablement la France et la Chine, pourfendeur des petits pays d’Afrique,
    d’Europe de l’Est, d’Asie et d’Amérique latine, ami ostensible des USA et de son
    armée, sans opinion sur les médias français, aujourd’hui pourfendeur de nos
    médias, anti-sarkoziste virulent, salarié d’un émir arabe, Ménard lâche ses
    financiers US, se dresse contre leur allié privilégié, abrité sous l’aile du
    richissime protecteur d’Al Jazeera.

    Tout n’est pas à jeter dans ce
    néo-fatras, mais le girouettisme de Ménard donne le tournis. On se demande où
    l’engrenage va coincer, qui jettera le grain de sable ad hoc et, puisque ce
    derviche tourneur dit tout et son contraire, à quel moment on peut lui accorder
    crédit ?

    A aucun, semble-t-il.

    - Ses compagnons du début (Rony
    Brauman et Jean-Claude Guillebaud), partants pour une RSF qui devait promouvoir
    un « journalisme alternatif » n’ont pas résisté au premier virage de Ménard
    (2).
    - Les Etats-Unis, hier amis et sponsors, voient Ménard passer à
    l’ennemi.
    - A quand le tour de François Bayrou, s’il faisait de cet homme un
    député ?
    - A quand celui du Qatar ?
    - Ménard travaillera-t-il demain pour
    Israël si ce pays sait agiter des liasses de shekels ? Pas sûr ! Le différend de
    Ménard avec l’Etat juif dépasse la question d’une non couverture médiatique
    d’une offensive militaire. A tel point qu’un Arno Klarsfeld exaspéré l’avait
    aspergé d’un verre d’eau dans une émission télévisée de Thierry Ardisson le 18
    janvier 2003. Adversaire de la loi Gayssot, Ménard revendiqua (28 avril 2005),
    dans un débat au Québec, le droit pour les journalistes d’écrire des articles «
    révisionnistes et négationnistes ».

    D’aucuns en concluront que les
    incohérences de Robert Ménard ont leur logique et que son vide idéologique n’est
    pas abyssal. S’il a su accepter ou solliciter les euros des contribuables
    français, de l’Union européenne, de riches sponsors français, les dollars de
    Taiwan, d’organisations créées pour masquer la CIA tandis que l’armée US
    détruisait l’Irak et l’Afghanistan (en attendant le moment propice pour foncer
    sur l’Iran), enfin, ceux d’une dictature arabe, il est improbable qu’il
    accepterait l’argent d’Israël.

    Bref, il n’est pas indispensable que les
    partisans d’une Palestine souveraine, reconnue, respectée, en paix avec Israël,
    se rangent derrière la bannière de ce chevalier-là, surtout s’ils considèrent
    que leurs critiques contre l’Etat hébreu sont assez étayées, sans qu’il soit
    besoin d’ouvrir un débat oiseux sur l’holocauste.

    Il est des causes qui
    s’avilissent à colporter certains discours crachés par certains
    porte-voix.

    Ni les pro-palestiniens, ni les pro-israéliens ne gagneraient
    à laisser Ménard devenir député.

    Quant aux médias, ils alimenteront un
    certain discrédit qui les frappe à s’obstiner à servir la soupe à un individu
    dont « 114 000 liens » sur Google nous tracent un portrait sans
    fard.

    Laurent ROSSET

    Notes

    (1) Plusieurs des informations
    données ici sont extraites du livre « La face cachée de Reporters sans
    frontières. De la CIA aux Faucons du Pentagone » de Maxime Vivas, éditions
    Aden.

    (2) Dans un entretien avec le journaliste colombien Hernando Calvo
    Ospina en 2007 Rony Brauman dénonce le « comportement tyrannique, d’une
    autocratie épouvantable » de Robert Ménard et son « pur terrorisme intellectuel
    ». « toute personne qui faisait entendre une voix discordante, qui posait une
    question qui ne lui convenait pas était impitoyablement réprimée, voire virée,
    en tout cas harcelée ». Et Brauman conclut : « Il se conduit comme un dictateur
    ».




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    l'éthique du journalisme Empty Re: l'éthique du journalisme

    Message par bye Lun 2 Mar - 9:04

    La carte du Parti de la presse et de l'argent (PPA).
    C'est une
    carte des différentes prises de participation des groupes

    financiers dans les groupes de presse :
    http://www.leplanb.org/images/pdf/cartePPA-juin2006_xl.pdf
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    l'éthique du journalisme Empty Re: l'éthique du journalisme

    Message par bye Lun 26 Juil - 12:34

    Décodage de 25 techniques de désinformation
    http://www.vigli.org/desinfo.htm

    Voici quelques techniques courantes utilisées par différents organes de pouvoir – publics ou privés – cherchant à occulter des vérités qui dérangent. Il est utile de garder ces concepts à l’esprit lors de la lecture d’informations relatives à des sujets controversés (ils sont nombreux) … pour autant, règle n°1, que vous sachiez même qu’ils le sont. Faites le test. Vous serez sans doute surpris de constater à quel point ces procédés percolent au travers de nombre de propos tenus par des instances officielles, des "experts" et par extension de nombreux médias.

    Technique n°1 : Evitement
    Ne pas écouter la controverse, ne pas la voir, ne pas en parler. Si elle n’est pas rapportée, elle n’existe pas et il n’y a pas lieu de s’en occuper.

    Technique n°2 : Superficialité
    N’aborder la controverse qu’en périphérie, sur des points mineurs voire pittoresques. Eviter soigneusement les points clés de l’argumentation.

    Technique n°3 : Indignation
    Rejeter le sujet de façon indignée ("jamais une chose pareille ne serait possible"). Jouer sur le sentiment d’incrédulité ("il y aurait eu des fuites", "ça se saurait", …)

    Technique n°4 : Rumeur
    Considérer la controverse comme une rumeur de plus, sans fondements, quels que soient les arguments présentés.

    Technique n°5 : Homme de paille
    Présenter la position de son adversaire de façon volontairement erronée, en sélectionnant son argument le plus faible, en amplifiant sa portée puis en le détruisant.

    Technique n°6 : Messager
    Décrédibiliser le porteur du message. Par extension, associer les opposants à des dénominations impopulaires telles que "excentrique", "extrême-droite", "gauchiste", "terroriste", "conspirationniste", "radical", "fanatique", ou même "blonde" etc…

    Technique n°6 bis: Attaque ad hominem
    Très appréciée et souvent utilisée. Quitter l’objet de la querelle (indéfendable) et diriger les attaques sur la personne de l'opposant en tenant des propos désobligeants, blessants ou grossiers à son égard. C’est un appel des facultés de l’esprit à celles du corps ou à l’animalité.

    Technique n°7 : Biais
    Exacerber tous les faits qui pourraient donner à penser que l’opposant opère en dissimulant ses véritables intentions ou est sujet à tout autre forme de biais.

    Technique n°8 : Confusion
    Quelque soit le niveau de la polémique mais sans y faire référence, confirmer la thèse officielle par un communiqué laconique sur une nouvelle étude favorable et rassurante.

    Technique n°9 : Autorité
    S’associer à l’autorité (organismes internationaux etc.) et présenter ses arguments avec suffisamment de jargon, de détails techniques et de sources pour les crédibiliser.

    Technique n°10 : Innocence
    Faire l’innocent. Quelle que soit la solidité des arguments de l’opposant, éviter la discussion en leur contestant toute crédibilité, toute existence de preuves, toute logique ou tout sens. Mélanger le tout pour un maximum d’efficacité.

    Technique n°11 : Amalgame
    Associer les charges de l’opposant à des charges farfelues facilement réfutables, qu’elles soient antérieures ou le fait d’autres opposants. En y étant associées, les charges subséquentes, quelle que soit leur validité, sont alors beaucoup plus facilement discréditées.

    Technique n°12 : Diviser
    Diviser pour mieux régner et par extension mettre l’accent sur les différences entre les différents courants des opposants et l’impression de chaos que cela procure.

    Technique n°13 : Pseudo-débat
    Présenter la version de l’opposant en premier lieu puis démentir par une succession de déclarations issues de sources faisant apparemment autorité.

    Technique n°14 : Confession
    Admettre avec candeur que des manquements (mineurs) ont été identifiés et que des solutions ont été apportées. Les opposants cependant en ont tiré parti pour gonfler la controverse et tenter de démontrer ce qui n’existe pas.

    Technique n°15 : Edulcorer
    Utiliser des termes techniques sans contenu émotif pour décrire le problème.

    Technique n°16 : Enigme
    Les énigmes n’ont pas de solution. Etant donné la multitude des paramètres, des intervenants et de leurs interactions, le sujet est bien trop complexe pour ne pouvoir être jamais résolu. Une technique couramment utilisée pour décourager ceux qui cherchent à suivre…

    Technique n°17 : Solution complète
    Eviter le problème en exigeant de l’opposant qu’il fournisse une solution complète à la résolution de la controverse.

    Technique n° 18 : Omission
    Omettre des preuves, des publications ou des témoignages contraires. S’ils n’existent pas, ce ne sont pas des faits, et le sujet ne doit pas être couvert.

    Technique n°19 : Sang froid
    Amener l’opposant à argumenter dans une position difficile et jouer sur sa perte de sang froid pour le décrédibiliser.

    Technique n°20 : Expertise
    "You don’t bite de hand that feeds you", disent les Anglais. Créer son propre groupe d’experts et le financer directement ou indirectement.

    Technique n°21 : Preuve impossible
    Ignorer les preuves présentées par l’opposant comme étant non pertinentes et lui demander des preuves inaccessibles, que ce soit matériellement (non disponibles ou soustraites au regard du public), techniquement (années de recherche) ou financièrement.

    Technique n° 22 : Déni
    Dénier toute crédibilité ou être extrêmement critique vis à vis de publications, de témoignages ou même de propos officiels d’organes de pouvoir, en les désignant comme des "sources non valides" ou "des éléments sortis de leur contexte".

    Technique n°23 : Fausse preuve
    Introduire des éléments contradictoires par rapport à l’argument de l’opposant, au besoin en fabriquant de fausses preuves, par exemple sous la forme d’études scientifiques au protocole particulièrement étudié.

    Technique n°24 : Grand Jury
    Organiser un grand jury ou des états généraux avec tous les atours de la consultation la plus large et la plus ouverte qui soient. Neutraliser ensuite les sujets qui fâchent et présenter le rapport final comme étant l’état du consensus général.

    Technique n°25 : Diversion et distraction
    Créer l’événement ailleurs pour distraire et écarter l’attention du public.
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    l'éthique du journalisme Empty Re: l'éthique du journalisme

    Message par bye Lun 26 Juil - 12:35

    L’emprisonnement du Langage
    http://www.legrandsoir.info/L-emprisonnement-du-Langage.html
    Pascal SACRE

    l'éthique du journalisme Arton11084-ab3db
    photo : Joseph Goebbels

    Lorsque les mots perdent leur sens,
    Les gens perdent leur liberté.
    Confucius.

    Les paroles volent, les écrits restent.
    Seuls les actes comptent.

    Ces expressions auraient tendance à nous faire oublier l’importance primordiale du langage.

    Le langage, les mots, priment sur tout le reste. Ils façonnent notre perception du monde qui à son tour, influe sur tous nos actes.

    Dans les 25 techniques de désinformation décrites sur le site
    www.vigli.org [voir ci-dessous], beaucoup sont basées sur l’usage particulier de mots, d’expressions et mettent en évidence l’influence subtile, mais énorme, du langage sur nos psychismes.

    Des groupes informés de cette toute-puissance des mots peuvent utiliser le langage pour influencer la population.

    En 1992, l’International Food Information Council (IFIC) des États-Unis s’inquiète de la perception qu’a le public des biotechnologies alimentaires (exemple : OGM, nanotechnologies). Un vaste programme de recherche sera donc mis en place pour déterminer comment parler au public de ces technologies. Les recommandations du groupe de travail concerneront surtout le vocabulaire qu’il convient d’employer.

    Des mots seront retenus pour leur charge positive et il sera fortement conseillé de s’en tenir à ceux-là. Par exemple : beauté, abondance, enfants, choix, diversité, terre, organique, héritage, métisser, fermier, fleurs, fruits, générations futures, travailler fort, amélioré, pureté, sol, tradition, entier.

    D’autres, par contre, seront à proscrire absolument, notamment : biotechnologie, ADN, économie, expérimentation, industrie, laboratoire, machine, manipuler, argent, pesticides, profit, radiation, sécurité et chercheur [2].

    Normand Baillargeon, dans son livre « Petit Cours d’Autodéfense Intellectuelle » [3], consacre tout son premier chapitre au langage : connotations positive ou négative, dénotations, imprécisions délibérées, ambiguïtés, accentuation, mots-fouines, jargon, pseudo-expertise, paralogismes formels, informels, généralisation, homme de paille…

    Le pouvoir du langage est énorme, d’autant plus grand lorsque les gens sont maintenus dans l’ignorance d’un tel pouvoir sur eux et dans l’ignorance de toutes ces techniques. Sans s’en rendre compte, nos esprits sont l’enjeu d’une gigantesque bataille des mots, dont le but est la domestication de nos pensées.

    « Il n’y a plus de pauvres, mais des gens de condition modeste, plus d’exploités mais des exclus, plus de classes mais des couches sociales. » [4]. Ces pirouettes linguistiques ne sont pas anodines, jamais. Elles ont toutes un objectif, celui de modeler nos pensées et de nous contrôler à notre insu.

    « Nul n’est plus esclave que celui qui se croit libre sans l’être. » [5].

    Véritable petit guide pratique écrit en 1928 par le neveu étatsunien de Sigmund Freud, Propaganda, une livre d’Edward Bernays, expose cyniquement et sans détours les grands principes de la manipulation mentale des masses ou de ce que Bernays appelait « la fabrique du consentement » [6].

    Noam Chomsky le résume bien : « La propagande est à la démocratie ce que la violence est à un Etat totalitaire. »

    La propagande, le maniement de toutes les techniques de manipulation des masses par le langage et par le contrôle de l’image, permet à un Etat totalitaire de rester perçu comme une démocratie, tout en étant plus sévère, plus intrusif et plus impitoyable que la pire des dictatures.

    C’est bien le cas des Etats-Unis, qui arrivent encore à se faire voir dans le monde comme un modèle de liberté, de tolérance et de chance pour tous, alors que depuis le 11 septembre 2001, dans les faits, ils ont suspendu les droits civiques de leurs habitants, permettent des arrestations arbitraires et des emprisonnements sans jugements [7], ont légalisé la torture, exportant même ses équipements en Europe [8], et encouragent l’usage de tasers [9] y compris sur des enfants, des femmes enceintes ou des vieillards [10].

    Ici encore le langage a toute son importance. C’est lui qui domestique véritablement, beaucoup plus que n’importe quelle arme, nos esprits.

    Le mot torture est remplacé par l’élégante et tolérable, presque noble, expression : technique virile d’interrogatoire.

    "Lorsque vous vous lèverez pour votre liberté, nous nous lèverons avec vous." Dans son discours d’investiture, jeudi 20 janvier 2005, George W. Bush aura prononcé quarante-deux fois le mot "liberté".

    Des mots vidés de leur sens mais conservés, martelés, pour l’impact qu’ils ont sur la plupart de gens ignorants du pouvoir des mots et inconscients de leur emprisonnement.

    « A force de répétitions et à l’aide d’une bonne connaissance du psychisme des personnes concernées, il devrait être tout à fait possible de prouver qu’un carré est en fait un cercle. Car après tout, que sont « cercle » et « carré » ? De simples mots. Et les mots peuvent être façonnés jusqu’à rendre méconnaissables les idées qu’ils véhiculent » [11].

    Transformer un cercle en carré rien que par le pouvoir des mots ?

    C’est de Joseph Goebbels, ministre nazi de l’information et de la propagande, un grand connaisseur de la question.

    « L’effet le plus puissant [de la propagande nazie] ne fut pas produit par des discours isolés, ni par des articles ou des tracts, ni par des affiches ou des drapeaux, il ne fut obtenu par rien de ce qu’on était forcé d’enregistrer par la pensée ou la perception. Le nazisme s’insinua dans la chair et le sang du grand nombre à travers des expressions isolées, des tournures, des formes syntaxiques qui s’imposaient à des millions d’exemplaires et qui furent adoptées de façon mécanique et inconsciente. » [12]

    Pour Viktor Klemperer, professeur juif, survivant de la période nazie, le IIIe Reich n’a forgé que très peu de mots, mais il a « changé la valeur des mots et leur fréquence […], assujetti la langue à son terrible système, gagné avec la langue son moyen de propagande le plus puissant, le plus public et le plus secret. »

    Nous gouvernants, experts, présentateurs TV et journalistes, guides autoproclamés, ne font pas autre chose.

    Ainsi peut-on vendre à ses peuples une guerre contre le terrorisme, une guerre sans fin, une guerre contre la grippe, une guerre préventive, et tout en la maintenant, tout en l’accentuant, être gratifié du Prix Nobel de la Paix, et tout en assassinant des civils, tout en détruisant l’habitat de populations affamées par des blocus, tout en torturant en usant de techniques qui n’ont rien à envier à celles de l’Inquisition, être quand même perçu comme le pays de la droiture et du bien.

    C’est la répétition de mots choisis, l’association à des thèmes généraux positifs (héroïsme, patriotisme), et le recours aux émotions primaires (colère, chagrin) afin de court-circuiter la raison qui sont mises à profit.

    Ce sont les tournures précises, les expressions, les mots eux-mêmes qui constituent la composante principale de tout cet arsenal de manipulation.

    S’il faut diaboliser un ennemi que l’on se prépare à attaquer, chaque mot sera choisi soigneusement pour ses connotations négatives.

    C’est surtout dans le quotidien, dans la vie de tous les jours, que les mots, expressions, tournures sont travaillés, utilisés pour nous faire accepter notre esclavage, nous faire consentir à des sacrifices injustes, nous faire tolérer notre exploitation ignoble par cette minorité de profiteurs qui arrivent à se faire passer pour indispensables et compétents.

    Petit tour non exhaustif d’expressions modernes…

    Elite n.f. (ancien p. passé de élire). Petit groupe considéré comme ce qu’il y a de meilleur, de plus distingué. D’élite : qui se distingue par de grandes qualités. Elite sportive, scientifique…

    Très souvent, ce terme est employé dans notre société pour désigner ces personnes qui nous gouvernent ou ces privilégiés, immensément riches par naissance ou pillage, ces patrons, PDG, directeurs, CEO, puissants à la tête de toutes ces multinationales et corporations, habitués de clubs divers (Aspen Institute, Bilderberg Group, Trilatérale…), lesquels échappent à tout contrôle démocratique.

    Ce qu’il y a de meilleur, de plus distingué…

    Les seuls mots qui leur correspondent et qui reflètent la réalité sont :

    Maffia (ou mafia) : association criminelle d’envergure, comparable par sa structure et ses procédés à la Mafia, organisation criminelle dont les activités, exercées par des clans familiaux soumis à une direction collégiale occulte, reposent sur une stratégie d’infiltration de la société civile et des institutions. Péjoratif : groupe occulte de personnes qui se soutiennent dans leurs intérêts par toutes sortes de moyens.

    Caste : Groupe social qui se distingue par des privilèges particuliers, un esprit d’exclusive à l’égard des autres.

    Clique : Groupe de personnes qui s’unissent pour intriguer ou nuire.

    Associer un terme positif, élogieux même, à son image permet de détourner toutes les qualités liées à ce terme à son avantage. Ces gens n’ont rien d’une élite. Ce sont des mafieux.

    Ministère de la santé.

    « Les inventeurs de maladies » de Jörg Blech, et surtout « La guerre des médicaments » du Dr Dirk Van Duppen, vous apprendront que la santé, et tous les acteurs qui gravitent autour, est bien plus un business de la maladie.

    Nos vies, nos santés sont des marchandises et les institutions officielles (ordre des médecins, des pharmaciens, agences de médicaments) et gouvernementales sont là pour intimider ou punir les soignants qui voudraient sortir des rangs, et pour légaliser cette prise en otage ignoble de nos santés. Lui donner du crédit.

    Le dernier épisode, l’hystérie vaccinale à propos de la pandémie grippale fantasmée par les plus grands laboratoires de vaccins, montre bien à qui va l’allégeance des gouvernements [13].

    Pas à vous qui les placez pourtant là où ils sont.

    Ne parlez plus de Ministère de la Santé, hormis en Pologne peut-être, mais bien de Ministère de la Maladie.

    Ministère de la défense

    Harold Pinter nous le dit assez justement :

    « L’administration américaine est un animal sauvage et sanguinaire. Les bombes sont les seuls mots qu’elle sait utiliser. »

    Quand ce ne sont pas des vaccins.

    Les Etats-Unis, mais pas seulement, ont une Défense très meurtrière.

    Ministère de la Guerre est plus approprié.

    Sécurité nationale

    Ce mot est sorti à toutes les sauces et fait partie des expressions favorites de nos élites, pardon, de nos mafieux, membres des cliques et castes qui nous gouvernent.

    C’est pour nous vendre leurs lois anti-terroristes, donner carte blanche à leurs Ministères de la Guerre, et faire imposer par leurs Ministères de la Maladie leur principe de précaution.

    La Sécurité Nationale est en réalité la Sécurité des Multinationales, des firmes privées et de leurs patrons tout-puissants.

    Mais par ce terme, les mafieux arrivent à persuader les petites gens qu’ils ont à cœur leur sécurité.

    Ma préférée est la très actuelle cure d’austérité…

    Cure n.f. (lat. cura, soin). Traitement par un procédé, un médicament comme on dirait d’une cure d’amaigrissement ou de désintoxication.

    Quel bel emballage pour finalement vous dire que c’est vous, petites gens, qui allez payer pour le renflouement des banques irresponsables et arrogantes, tout en continuant, vous avez intérêt, à rembourser à ces mêmes banques vos prêts immobiliers qu’elles vous ont octroyé avec de l’argent qu’elles n’avaient pas.

    Allez comprendre.

    Laissez cela aux élites, pardon, aux mafieux, membres de tous ces clubs, cliques et castes.

    Beaucoup se diront sans doute qu’avec un nom pareil, cette austérité (recul de l’âge des retraites, gel voire diminution des salaires, atrophie de la fonction publique, diminution des pensions) est nécessaire et ne peut faire que du bien.

    Les mots, correctement choisis, les tournures de phrases, les expressions, arrivent à nous faire gaiment supporter notre esclavage. Ils arrivent même à nous faire croire que nous ne sommes pas esclaves, mais libres.

    « Petit cours d’autodéfense intellectuelle », « LQR la propagande au quotidien », « Propaganda », tous les trois, vous coûteraient beaucoup moins qu’une place pour un des matchs de la Coupe du Monde Football, j’en suis certain.

    Une chose n’est dangereuse que lorsque nous ignorons son pouvoir de nuisance.

    Pascal Sacré

    P.S. : A tous les écrivains du Grand Soir, et d’ailleurs, n’utilisez plus jamais ces mots, élite, ministère de la santé, ministère de la défense, sécurité nationale, cure d’austérité dans vos écrits, et joignez vos efforts pour dépister toutes ces chaînes invisibles, tentatives sournoises de domestiquer nos esprits, au quotidien.

    Pouvez-vous transmettre aux rédactions du Monde, du Figaro, de Libération, du Point, du Soir, de la Libre Belgique… ?

    Merci.

    div class="notes"> Sources :

    [1]
    http://www.vigli.org/desinfo.htm

    [2] S. Rampton et J. Stauber, Trust Us, We’re Experts, chap.3.

    [3] Petit Cours d’Autodéfense Intellectuelle, Normand Baillargeon, Lux Editeur, 2006. [4] LQR, la propagande du quotidien, Eric Hazan, Editions Raisons d’Agir, 2006, Dos de Couverture.

    [5] Johann Wolfgang Von Goethe

    [6] Propaganda, Comment manipuler l’opinion en démocratie, Edward Bernays, Editions La Découverte, Zones, 2007.

    [7] Environ une personne sur 100 est actuellement incarcérée aux Etats-Unis.
    http://www.futurquantique.org/?p=4700

    [8] http://www.futurquantique.org/?p=4718

    [9] Le Taser : instrument de torture moderne : http://www.futurquantique.org/?p=273

    [10] Don’t Taze My Granny ! http://www.lewrockwell.com/blog/lew...

    [11] Petit Cours d’Autodéfense Intellectuelle, Normand Baillargeon, Lux Editeur, 2006, p. 19.

    [12] LTI, la langue du IIIe Reich, carnets d’un philologue, traduit par Elisabeth Guillot, 1996.

    [13] H1N1 : Le contrat de la Honte :
    http://www.mondialisation.ca/index....

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