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    EDVIGE: un fichier liberticide

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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par bye Dim 31 Aoû - 8:18

    700 organisations et 90 000 personnes à ce jour dénoncent EDVIGE, un
    fichier liberticide et annoncent une conférence de presse le 9 septembre

    12 associations et organisations syndicales (AIDES, la CFDT ; la
    CGT ; le Collectif contre l’Homophobie et pour l’égalitédes droits,
    la Fédération nationale de l’Autre Cercle , la FSU ; l’Inter-LGBT,
    IRIS, la Ligue des Droits de l’Homme, le Syndicat des Avocats de
    France, le Syndicat de la Magistrature, l’Union Syndicale Solidaires)
    déposent ce jour un recours au Conseil d’Etat contre le décret du 27
    juin 2008 portant création d’un traitement automatisé de données à
    caractère personnel dénommé « EDVIGE ».

    Elles entendent ainsi dénoncer un fichier qui, loin de n’être que la
    réactualisation du décret du 14 octobre 1991 relatif aux fichiers
    gérés par les services des renseignements généraux, aggrave
    considérablement l’atteintes aux libertés en permettant le fichage
    des individus dès 13 ans, la mise en fiche de données dites sensibles
    comme les origines « raciales » ou ethniques ou qui sont relatives à
    la santé ou à la vie sexuelle des personnes. De manière plus
    générale, le fichier EDVIGE confond les missions des renseignements
    généraux et celles des services de police en amalgamant des finalités
    fort différentes.

    Réunies en Collectif « Non à EDVIGE », près de 700 organisations et
    associations et près de 90 000 personnes ont signé la pétition en
    ligne « Pour obtenir l’abandon d’EDVIGE » http://
    www.nonaedvige.ras.eu.org et, pour certaines d’entre-elles, se sont
    engagées dans des actions de signatures de la pétition par les
    citoyens sur la voie publique.

    Après la réunion du Collectif le 28 août, il a été décidé d’organiser
    une conférence de presse publique le 9 septembre prochain à 11 heures
    à la Bourse du travail salle Croizat. Y sera développé le point de
    vue des associations de défense des droits humains et des libertés,
    des associations LGBT, des organisations de défense des droits des
    mineurs, des associations de défense des malades, des organisations
    syndicales et des citoyens mobilisés contre un tel projet.

    Les différentes actions envisagées contre ce fichier liberticide
    seront dévoilées à cette occasion.
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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty Re: EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par bye Lun 8 Sep - 6:16

    JIM : Plusieurs associations de patients et de professionnels de santé ont rejoint le collectif contre Edvige

    (JIM= Journal International de Médecine)

    Plusieurs associations de patients et de professionnels de santé ont rejoint le collectif contre Edvige
    Publié le 04/09/2008

    Paris, le jeudi 4 septembre 2008 – Le collectif « Non à Edvige » se rassemblera à Paris, le 9 septembre prochain. Face au tollé que suscite depuis le début de l’été la création par décret de ce fichier informatique de renseignement dont le doux acronyme signifie « Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale », il ne serait guère surprenant que plusieurs personnalités politiques participent à cette conférence. De façon plus anonyme, les représentants de plusieurs associations proches du monde de la santé sont également attendus.

    Séropositifs, paralysés, victimes de saturnisme et psychologues…

    Quelque 700 organisations sont aujourd’hui membres du collectif « Non à Edvige » et signataires d’une pétition demandant le retrait du décret autorisant la mise en place de ce dispositif, qui permettra de récolter de très larges informations (de l’immatriculation de la voiture au nom des proches) sur toute « personne physique morale ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Parmi elles figurent de nombreuses associations de lutte contre le Sida, d’Act-up à Aides en passant par Elus locaux contre le Sida, Sida Info Service, le Sidaction et plusieurs autres organisations. Au côté de ces dernières, on signalera la présence parmi les signataires de plusieurs associations apportant une aide sanitaire aux personnes en situation de grande précarité. Par ailleurs, on retrouve, ce qui est plus surprenant, l’Association française des paralysés de France et l’Association des familles victimes du saturnisme. Il apparaît en outre que dans plusieurs centres hospitaliers, et notamment dans les CHU de Nîmes et de Limoges, les syndicats traditionnels se soient associés à ce mouvement (CFDT, CGT, Sud), tandis que le Syndicat de la médecine générale (SMG) et le Syndicat national des médecins de PMI (SNMPI) les ont imités. Enfin, plusieurs syndicats de psychologues et l’Union syndicale de la psychiatrie ont rejoint à leur tour le collectif. Plusieurs de ces groupes ont évoqué ces dernières semaines dans les journaux les motifs de leur participation à ce mouvement.

    Une sécurité non garantie ?

    Les associations de lutte contre le Sida ont multiplié les déclarations, mais l’Association des paralysés de France (AFP) aura également tenu à manifester sa position. Elle a ainsi publié un communiqué dénonçant un « fichage » qui « met de fait en cause toutes les personnes qui aujourd’hui sont investies pour défendre des idées, des droits, des personnes ». Le refus de voir les membres d’une association, quelle qu’elle soit, être potentiellement inscrits dans ce fichier anime la plupart des organisations proches de la santé. La crainte de la mention des orientations sexuelles et de l’état de santé des personnes « fichées » est également encore présente, même si les revendications exprimées avant l’été ont permis que le décret du 1er juillet précise que ces informations ne seront recueillies « qu’à titre exceptionnel ». Bruno Spire, président d’Aides estime pour sa part toujours que : « Ce fichier menace le secret médical, alors que nous rencontrons tous les jours des personnes qui ont perdu leur travail ou leur assurance en raison de leur séropositivité ». Cette inquiétude est d’autant plus vive qu’en dépit des réticences de la Commission nationale informatique et liberté, Edvige conservera à vie et non pendant une durée limitée les informations qu’il détient sur nos concitoyens. Par ailleurs, le niveau de sécurité du fichier est mal connu, le décret n’évoquant que très succinctement le système de traçabilité employé.

    Cristina plus dangereuse qu’Edvige ?

    L’inquiétude d’une très grande partie du monde associatif, syndical et politique français ne se manifeste-t-elle cependant pas un peu tard et choisit-elle bien sa cible ? Pour Jean-Marc Fédida, avocat pénaliste, dont les propos ont été recueillis ce 4 septembre par Libération : « Edvige est un copier-coller du décret de 1991 sur le fichier des Renseignements généraux. C’est nouveau, mais pour les amnésiques ». Le spécialiste estime en outre que l’un des premiers reproches que l’on peut faire au texte est sa très mauvaise rédaction. « Son rédacteur a confondu un fichier judiciaire avec un fichier de renseignement, qui porte sur des possibilités ». On soulignera par ailleurs que si Edvige a fait l’objet d’un décret publié au Journal officiel, le nouvel outil de renseignement Cristina (Centralisation du renseignement intérieur pour la sécurité du territoire et les intérêts nationaux) reste pour sa part totalement mystérieux.
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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty Re: EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par bye Mer 10 Sep - 7:55

    Le fichier de police Edvige est-il l’arbre qui cache la forêt ? Existe-t-il d’autres fichiers, moins connus mais plus menaçants pour les libertés individuelles ? C’est ce que pense Alex Türk, président de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés. Le sénateur du Nord (non inscrit) nous alerte sur le STIC, moins connu du grand public mais, d’après lui, beaucoup plus inquiétant…
    SUR LE MEME THEME

    Contre le fichier Edvige, c’est le Net qui a lancé la mobilisation | 4 septembre 2008

    Tous fichés avec EDVIGE ! | 24 juillet 2008

    Le fichier Edvige a lancé le débat. Il inquiète, à juste raison, la classe politique. Jusqu’au sein du gouvernement. Mais il est loin d’être le seul fichier de police qui enregistre des données personnelles. Classé « Secret Défense », le fichier Cristina (Centralisation du Renseignement Intérieur pour la Sécurité du Territoire et les Intérêts Nationaux) inquiète tout autant les associations du collectif « Non à Edvige ». Quant au fichier STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées), il apparait à Alex Türk, président de la CNIL, plus dangereux et bien plus difficile encore à contrôler qu’Edvige.


    Télérama : On ne vous entend plus sur le fichier Edvige…
    Alex Türk : La CNIL a sorti un avis critique, il y a trois mois. C’est grâce à nous que le débat a été lancé. Car, au départ, le gouvernement n’entendait pas publier au Journal Officiel le décret créant le fichier. Si le débat d’aujourd’hui est un moyen de sensibiliser les Français en matière d’informatique et de libertés, tant mieux, mais il y a des sujets qui me préoccupent mille fois plus qu’Edvige. Edvige, ce n’est pas nouveau, il faut dire la vérité. On saute au plafond, mais il y avait un fichier de ce type qui existait avant. Il a été aggravé sur certains points, c’est vrai – et nous les avons pointés –, mais le concept existait déjà.


    Quel fichier vous parait plus dangereux qu’Edvige ?
    Alex Türk : Sans conteste, le fichier STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées), qui répertorie les informations provenant des comptes rendus d’enquêtes effectuées après l’ouverture d’une procédure pénale. C’est le seul vrai fichier de police qui pose problème.

    A quoi sert-il ?
    Alex Türk : C’est un très grand fichier, dans lequel vous avez aujourd’hui plus de vingt millions d’informations répertoriées, dont plusieurs millions de noms. Cet outil, qui dépend du ministère de l’Intérieur, nous pose beaucoup de problèmes parce qu’il est beaucoup plus puissant que le fichier des ex-Renseignements Généraux. Il contient tous les noms des personnes qui, dans une procédure judiciaire, ont été mises en cause. La difficulté vient du fait que ce fichier doit être actualisé en temps réel. Un exemple : une personne est mise en cause dans une procédure pénale, et il s’avère que le juge prononce une relaxe. Il appartient alors au procureur de se brancher aussitôt sur le STIC pour faire corriger et enlever les références de la personne relaxée. Mais comme les procureurs sont souvent débordés de travail, ils ne le font pas toujours. Du coup, vous avez toute une série de nos concitoyens qui sont dans le fichier STIC alors qu’ils ne devraient pas y être.
    Si un demandeur d’emploi postule pour un emploi dans la sécurité – dans un aéroport, par exemple –, une procédure doit permettre de vérifier s’il figure dans le STIC. S’il y est inscrit, il ne pourra pas être embauché… Et comme de nombreuses personnes sont encore dans le STIC de manière injustifiée, elles sont écartées de ces emplois !

    En dehors des fichiers de police, dans quels domaines la CNIL voit-elle se profiler les menaces les plus sérieuses ?
    Alex Türk : Le plus grand danger, c’est le traçage des personnes. Par le téléphone portable, par la carte bancaire, par les pass de transport. Le traçage, aussi, par la vidéo-surveillance, la géolocalisation des personnes et des biens, par les systèmes biométriques…. Voilà, l’actualité de loin la plus préoccupante aujourd’hui pour la CNIL.
    .
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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty Re: EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par bye Ven 12 Sep - 8:17

    Entretien Didier Bigo sur Edvige, une vidéo de rue89. fichier, police, renseignements, edvige, rue89



    https://www.dailymotion.com/mychannel/gerardv/video/x6prp6_entretien-didier-bigo-sur-edvige_news?from=rss

    --------------------------------------------------------------------------------
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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty Re: EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par bye Ven 12 Sep - 9:45

    ][Rouge Midi] Surveillance : Edvige est dénoncé, Cristina sévit dans l'ombre



    http://www.rougemidi.org/spip.php?article3281
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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty Re: EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par bye Sam 13 Sep - 20:20

    Cristina,Edvige : des fichiers vieux comme la police | Rue89



    http://www.rue89.com/2008/09/13/cristina-edvige-des-fichiers-vieux-comme-la-police
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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty Re: EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par Ego autem semper Sam 13 Sep - 20:33

    Je ne souhaite pas trop m'exprimer sur le sujet, du fait de mon origine (la Colombie reste un pays où la délinquance et le narcotrafic construisent une image très différente de la réalité) au quotidien d'un peuple travailleur, courageux et pour tant très mal gouverné



    Pour tant cela me fait penser aux années noires entre 1940 et 1945, ce n'est pas glorieux tout ça en termes de renseignements généraux.
    bye
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    Message par bye Sam 13 Sep - 21:11

    C'est exactement celà, à un tel point, que l'Allemagne par exemple, qui a souffert cruellement sous le régime nazi du fichage généralisé et de la délation permanente, interdit tout système ressemblant de près ou de loin à Edvige, Christina,..
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    Message par bye Mar 16 Sep - 6:19

    Edvige: le barreau de Clermont-Ferrand dépose un recours devant le Conseil d'Etat
    Le 15/09/2008 à 21:36

    L'ordre des avocats de Clermont-Ferrand a décidé à son tour de déposer un recours devant le Conseil d'Etat contre le fichier Edvige, a-t-il annoncé dans un communiqué de presse, soulignant que ce fichier portait "une atteinte très grave aux libertés fondamentales".

    "L'étendue et la nature des données recueillies est disproportionnée par rapport aux buts recherchés", estime le barreau de Clermont, qui souligne en outre que le fichier est "accessible à un nombre excessif de fonctionnaires".

    "Pourquoi ne pas avoir institué trois fichiers", s'interroge le bâtonnier, Me Martine Ardaillon, qui critique le "mélange" des "missions": collecte de données sur les atteintes à l'ordre public et sur les responsables politiques, syndicaux et économiques.

    Enfin, le fichage de mineurs, qui ne sont pas condamnés mais "sur lesquels pèsent un soupçon, éventuellement arbitraire, d'un fonctionnaire de police", "n'est pas admissible", conclut l'ordre des avocats.

    De nombreux recours déposés par des élus, des syndicats ou des associations, sont déjà en cours devant le Conseil d'Etat, demandant l'abolition du fichier Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale (Edvige), crée par un décret publié le 1er juillet au Journal officiel.



    © 2008 AFP
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    Message par bye Mar 16 Sep - 7:30

    Comment une simple pétition lancée sur le Net par un citoyen peut grossir comme un ouragan et accoucher d’un mouvement national, obligeant le gouvernement à revoir sa copie ? On dirait bien que le net-activisme a réinventé une idée simple : le référendum d’initiative populaire…
    SUR LE MEME THEME

    “Il y a bien plus dangereux qu’Edvige !” | 8 septembre 2008

    Contre le fichier Edvige, c’est le Net qui a lancé la mobilisation | 4 septembre 2008

    Tous fichés avec EDVIGE ! | 24 juillet 2008

    Réservez votre jeudi 16 octobre. On fêtera les Edvige. Le gouvernement devrait consulter le dictionnaire des prénoms avant de baptiser un fichier de police. Edwige (avec un w), prénom d’origine germanique, signifie l’heureux combat. La victoire… On ne connaissait pas ce sens de l’humour chez Michèle Alliot-Marie. Le collectif « Non à Edvige », qui rassemble les 800 organisations réclamant l’annulation du décret, ne fête pas encore « l’heureux combat » (le fichier sera corrigé, il est hautement improbable qu’il soit annulé), mais il a des raisons de se réjouir.

    Car la leçon d’Edvige tient finalement en une équation simple : une pétition + 155 000 signatures = un débat national + une révision de la copie gouvernementale. Le net-activisme révolutionne le vieux monde des militants et des manifs Bastille-Répu. Certes, l’Internet n’est qu’un tuyau. Mais quel tuyau ! Vous imaginez le nombre de réunions à la Mutualité qui auraient été nécessaires pour rédiger un texte à 850 organisations ? La bataille sur les virgules. Les discussions jusqu’à plus soif sur la liste des signataires…

    Internet a renversé la logique : un homme seul, ou presque, Loïc Daguzan, syndicaliste CGT à la Banque de France, a pris l’initiative d’une pétition, sans attendre de réunir en conclave les associations ou de sonner les directions syndicales. La mobilisation est partie à la base. Le Net a servi de chambre d’écho et de catalyseur, réunissant des gays ou lesbiennes et des magistrats, des chômeurs et la « Société caraibéene de Psychiatrie et de Psychologie », dans une alchimie improbable.

    Reste un mystère que les militants aguerris n’arrivent toujours pas à percer : pourquoi cette mobilisation exceptionnelle sur Edvige ? Pourquoi maintenant ? Le fichage généralisé fait peur, certes. Big Brother n’est jamais loin. Le fantôme noir de Vichy et des fichiers juifs non plus. Mais encore ?
    De la fronde numérique anti-Edvige on retiendra finalement que la Toile a réinventé une idée simple : le e-référendum d’initiative populaire. Plus souple, plus libre et moins corseté que le référendum prévu par la constitution (1)

    Ça ne marchera pas sur tous les sujets. Heureusement ! On ne demande pas non plus aux dirigeants politiques de gouverner par pétition interposée. Mais Edvige a apporté la bonne nouvelle de la rentrée : la fameuse « société civile », cette arlésienne que Sarko, le serpent Kaa du Livre de la jungle politique, avait singulièrement endormie depuis des mois, a ouvert un œil.
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    Message par bye Mer 17 Sep - 18:27

    complément du post du 10 septembre.

    Alex Türk : “Le plus grand danger ce n’est pas Edvige, c’est le traçage des personnes"
    Le 17 septembre 2008 à 14h00 Réagissez réagissez Envoyez à un ami envoyez à un ami Imprimez imprimez

    .
    - Pour le président de la Commission nationale de l'informatique et des libertés, les fichiers type Edvige existent depuis longtemps et sont relativement contrôlés. D’autres fichiers, tel Stic, sont bien plus dangereux. Mais l’émergence de la civilisation numérique pourrait révéler pire encore. Ainsi la biométrie ou la géolocalisation des personnes… Avez-vous pensé à renouveler votre carte Pass ?



    Le mouvement de protestation contre le fichier de police Edvige qui entend recenser tout individu « susceptible de porter atteinte à l'ordre public » est un cas d'école. Exemplaire, à bien des égards. Voilà une protestation née sur Internet, en dehors des grands médias et des grandes formations politiques. Loïc Daguzan, syndicaliste CGT de la Banque de France, n'imaginait pas une seconde soulever une telle tempête quand il a rédigé, seul ou presque, la pétition qui allait recueillir plus de 150 000 signatures en trois mois (voir telerama.fr). Le « net-activisme » non seulement a de beaux jours devant lui, mais il réinvente une forme de référendum d'initiative populaire que la classe politique et, contraint et forcé, le gouvernement ont bien été obligés de prendre en compte.
    Edvige a servi de catalyseur. Mais le débat est beaucoup plus large, et peut-être plus inquiétant encore, comme en témoigne Alex Türk, président de la Commission nationale de l'informatique et des libertés. Un sénateur divers droite qui n'a la langue ni de bois ni dans la poche...

    On ne vous a pas beaucoup entendu sur le fichier Edvige...
    Tout le monde a l'air d'oublier aujourd'hui que si la Cnil n'avait pas demandé au gouvernement de publier le décret créant ce fichier de police personne ne serait en train d'en parler. Au départ, il n'était même pas question qu'Edvige figure au Journal officiel. Il y a trois mois, nous avons rendu un avis critique (1) dans lequel nous émettions des réserves sur la collecte d'informations concernant les mineurs de 13 ans. Notre souhait était de voir l'âge minimum repoussé à 16 ans. Nous n'avons pas été entendus. J'ai parlé alors d'Edvige à la presse. A l'époque, tout le monde s'en fichait ! Je suis heureux - et un peu étonné - de voir que cette mobilisation a pris, en plein été, sur Internet, puis a été relayée par la classe politique à la rentrée. Si le débat d'aujourd'hui est un moyen de sensibiliser les Français en matière d'informatique et de libertés, tant mieux, mais il y a des sujets qui me préoccupent mille fois plus qu'Edvige !

    Vraiment ? La volonté de ficher toute personne « susceptible » de troubler l'ordre public et de pister tout militant associatif, syndical ou politique ne vous paraît pas particulièrement inquiétante ?
    Il faut dire la vérité, tout ça existait déjà avant ! On saute au plafond mais on n'a pas attendu aujourd'hui pour ficher ainsi les gens. C'était déjà dans les pratiques des Renseignements généraux depuis fort longtemps. Edvige a certes aggravé la situation sur certains points - l'âge minimum, la référence aux préférences sexuelles, le dossier médical -, mais le principe existait depuis longtemps, sous les gouvernements de droite comme de gauche.

    La Cnil est souvent accusée de ne pas être assez ferme face aux projets que l'Etat lui soumet pour consultation. Le gouvernement, en préparant ce décret, a-t-il tenu compte de votre avis ?
    La Cnil ne prétend pas que nous vivons dans un monde totalement rousseauiste ; nous ne sommes pas, par principe, contre tous les fichiers de police. Pour Edvige, il nous paraissait important qu'il n'y ait aucune interconnexion avec les dizaines d'autres fichiers de police et de gendarmerie. Nous l'avons obtenu. Quant aux renseignements s'étendant à la vie sexuelle et la santé des personnes fichées, nous pensions que le gouvernement allait trop loin. A la suite d'un compromis, nous sommes arrivés à l'idée qu'il fallait cantonner ces informations à des cas exceptionnels.

    Exceptionnels... mais c'est tellement flou !
    Pas du tout. C'est une notion qui est connue par la jurisprudence. Il appartiendra au juge de dire dans quel cas c'est justifié, dans quel cas ça ne l'est pas.
    “Le problème en France, c'est que la presse
    ne se mobilise qu'à propos des fichiers de police.
    Evidemment, c'est plus croustillant.”


    Le débat actuel sur Edvige devrait vous réjouir. Les mobilisations de cette ampleur contre les dérives du fichage informatique sont rarissimes.
    Le problème en France, c'est que la presse ne se mobilise qu'à propos des fichiers de police. Evidemment, c'est plus croustillant. Ça parle aux gens. Mais l'expérience prouve que ce n'est pas là qu'il y a les plus gros problèmes. Les fichiers de police sont, malgré tout, assez bien contrôlés. Pour vous donner un exemple, tous les jours ouvrables, des magistrats de la Cnil (ils sont huit sur dix-sept membres) se rendent au ministère de l'Intérieur, dans les commissariats ou les tribunaux pour vérifier le contenu des fichiers. C'est ce qu'on appelle le contrôle du droit d'accès. Lorsqu'un particulier nous saisit pour savoir ce qui le concerne dans un fichier de police, nous allons vérifier sur place et nous faisons corriger les éventuelles erreurs. Moins médiatisé qu'Edvige, un autre fichier de police nous inquiète, en revanche, infiniment plus : il s'agit du Stic (Système de traitement des infractions constatées), sur lequel nous allons sortir un rapport en fin d'année.

    Qu'est-ce que le fichier Stic ?
    C'est un très grand fichier, dans lequel vous avez aujourd'hui plus de vingt millions d'informations répertoriées, dont plusieurs millions de noms. Cet outil, qui dépend du ministère de l'Intérieur, nous cause beaucoup d'inquiétudes ; il est bien plus puissant qu'Edvige. Il contient tous les noms des personnes qui, dans un délit, un crime ou une contravention de 5e classe [la catégorie la plus élevée dans l'échelle des contraventions, NDLR], ont été mises en cause. Un exemple : une personne est impliquée dans une procédure pénale, mais il s'avère que le juge prononce une relaxe. Il appartient alors au procureur de se brancher aussitôt sur le Stic pour faire corriger et enlever les références de la personne relaxée. Mais comme les procureurs sont souvent débordés de travail, ils ne le font pas toujours. Du coup, vous avez toute une série de nos concitoyens qui sont dans le fichier Stic alors qu'ils ne devraient pas y être. Si un demandeur d'emploi postule pour un emploi dans la sécurité - dans un aéroport, par exemple -, une procédure doit permettre de vérifier s'il figure dans le Stic. S'il y est inscrit, il ne pourra pas être embauché... Et comme de nombreuses personnes sont encore dans le Stic de manière injustifiée, elles sont écartées d'office.


    “Aujourd'hui, soit les Français ne sont pas
    conscients d'être tracés et ils continuent
    comme si de rien était,
    soit ils le savent et ils s'en fichent !”


    Quels sont les sujets qui vous préoccupent « mille fois plus qu'Edvige », comme vous dites ?
    Le plus grand danger, c'est le traçage des personnes. Par le téléphone portable, par la carte bancaire, par les pass de transport. Le traçage, aussi, par la vidéosurveillance, la géolocalisation des personnes et des biens, les systèmes biométriques... Voilà, de loin, l'actualité la plus préoccupante aujourd'hui pour la Cnil. Nous sommes en train de glisser, dans le silence, et probablement dans l'inconscience, vers un mode de civilisation numérique de plus en plus dangereux. Progressivement, les Français s'habituent à être géolocalisés, filmés par les caméras de surveillance, soumis à des systèmes biométriques [identification via les empreintes digitales ou l'iris de l'oeil, par exemple, NDLR]. Je reprends souvent la métaphore de la grenouille : si vous jetez une grenouille dans un bocal d'eau bouillante, elle va jaillir hors de l'eau, dans un effort désespéré.
    En revanche, si vous mettez une grenouille dans un bocal d'eau bien fraîche et que vous montez la température d'un dixième de degré toutes les semaines, elle va finir par mijoter tranquillement. C'est exactement ce qui se passe. Aujourd'hui, soit les Français ne sont pas conscients d'être tracés et ils continuent comme si de rien était, soit ils le savent et ils s'en fichent ! Un exemple, que nous avons rencontré à la Cnil, et qui va se reproduire, à l'avenir, sous des formes variées : un jeune de 19 ans boit un coup de trop dans une soirée étudiante, et il baisse son pantalon pour amuser la galerie. Bien entendu, l'un de ses amis prend une photo sur son téléphone portable et la met ensuite en ligne sur Internet. Six mois après, le jeune répond à une offre d'emploi et a rendez-vous dans une entreprise. Le recruteur lui met sous les yeux la photo de ses fesses et lui demande s'il est coutumier du fait... On devrait quand même pouvoir faire des bêtises à 19 ans et ne pas être, plus tard, confronté à tous ses actes !

    Sur les réseaux sociaux type Facebook, on peut bloquer soi-même les accès à certaines photos ou informations personnelles. Mais on n'y pense pas toujours. Que faire ?
    Pour l'instant, presque rien ! Mais il va nous falloir convaincre les promoteurs de ces systèmes d'assurer à chacun le droit à l'oubli, c'est-à-dire de permettre aux utilisateurs de retirer des informations personnelles qui les concernent et qu'ils ne veulent plus voir en ligne. Mais actuellement, ce n'est pas possible.
    Ce « droit à l'oubli » sera d'autant plus difficile à conquérir qu'une photo ou un texte qu'on veut voir retirés a peut-être essaimé sur la Toile. Difficile de retrouver tous les liens correspondants... Charles Baudelaire revendiquait deux droits fondamentaux : le droit de s'en aller et le droit de se contredire. Le droit de s'en aller, aujourd'hui, est malmené par la vidéosurveillance, la géolocalisation... et tous les traçages dans l'espace. Le droit de se contredire est bafoué par les informations et les images qui restent sur la Toile et qu'on ne peut pas faire disparaître : je dois quand même avoir le droit de dire blanc à 20 ans et de penser noir à 30 ! Il faudrait que les réseaux laissent la maîtrise de l'information aux utilisateurs. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.

    Mais on voit bien que la technologie, en l'affaire, avance cent fois plus vite que notre capacité à la contrôler. Le nouveau navigateur Internet, Google Chrome, rival d'Internet Explorer et de Firefox, par exemple, est très contesté. Quel usage - publicitaire, et autre - fera-t-il de toutes les informations qu'il stocke sur ses utilisateurs ? Et quelles précautions pouvons-nous prendre pour ne pas être fichés à notre insu ?
    Face à cette déferlante, je ne vois que deux solutions. Premièrement, faire de la pédagogie : il faut que les citoyens prennent conscience des avantages et des inconvénients de telle ou telle nouvelle technologie. Qu'ils gardent leur libre arbitre et qu'ils réfléchissent bien à ce qu'ils veulent livrer, ou pas, comme informations personnelles. On ne va quand même pas mettre une Cnil entre chaque citoyen et chaque technologie ! Il n'y a pas, en soi, de bonne ou mauvaise technologie. Chacune peut véhiculer le bien ou le mal. Prenez la technique qui permet de géolocaliser les personnes par les puces RFID (Radio Frequency Identification) ; ces radio-étiquettes incorporées dans le corps humain peuvent être utilisées pour repérer des personnes âgées gravement atteintes de la maladie d'Alzheimer, pour les retrouver si elles sont en difficulté. Avouez que ça mérite qu'on y réfléchisse. Mais j'apprends dans le même temps que dans certaines boîtes branchées, en Italie ou en Espagne, des jeunes acceptent de se faire injecter dans la chair, au moyen d'une seringue, ces mêmes puces RFID pour bénéficier d'un accès privilégié ! Ils sont ainsi repérés automatiquement et peuvent entrer dans la boîte avant les autres... Quand je raconte cela à mes étudiants de la fac de Lille, ils rigolent. Ils trouvent ce système génial !

    La pédagogie, certes indispensable, ne suffit pas...
    Bien sûr. Il faut juguler, encadrer autant que faire se peut. C'est notre travail, au sein du regroupement des vingt-sept Cnil européennes [Alex Türk en est actuellement le président, NDLR]. Notre combat est de convaincre les sociétés qui développent les réseaux sociaux de respecter un certain nombre de règles. Nous avançons à peu près du même pas en Europe, car la protection des données personnelles est considérée par nos voisins comme un élément fondamental de leurs libertés, un attribut de la personnalité. Mais un hiatus considérable existe entre l'Europe et les Etats-Unis, où les données personnelles sont regardées comme un bien marchand. L'Amérique a une conception beaucoup plus laxiste qui représente un danger mortel pour l'avenir.

    Quel est l'enjeu principal de cette bataille ?
    A notre naissance, nous sommes, chacun, dotés d'un capital comprenant notre intimité, notre identité, c'est-à-dire les données propres à notre personne. Ce capital, qui appartient à notre sphère de libertés individuelles fondamentales, est fragile. Si on le mutile, il ne se reconstituera pas facilement. Si on accepte de le laisser grignoter par les moteurs de recherche, par les réseaux sociaux, par le traçage dans le temps et l'espace, par les fichiers de police, etc., c'est un homme différent, infiniment moins libre, qui surgira du paysage. Dans la nouvelle société numérique qui se prépare, ce combat pour nos libertés me paraît aussi essentiel que la lutte pour la protection de l'environnement. Ce sont deux batailles parallèles.
    A l'horizon 2015, il sera même impossible de voir à l'oeil nu la technologie présente dans un objet : des nanoparticules, indécelables au microscope, pourront être éveillées à distance et pourront permettre de communiquer. Si un tel système se développe, un groupe d'individus, une entreprise ou un Etat, en répandant des particules sur un territoire quelconque, aura la capacité de voir ce qui se passe dans un autre pays, dans l'habitation de quelqu'un, etc. A distance, sans qu'il y ait la moindre possibilité de se défendre, de se justifier. C'est totalement inacceptable, bien sûr. Si nous ne sommes pas capables, aujourd'hui, de traiter les problèmes qui se posent déjà, imaginez un peu ce que cela va donner, après-demain, avec le développement des nanotechnologies ! .
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    Message par bye Jeu 18 Sep - 12:16

    https://www.dailymotion.com/related/x6ouzq_france-inter-brice-hortefeux_news/video/x6oxsr_edvige-salope-chanson-de-bon-ton_news
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    Message par Ego autem semper Ven 19 Sep - 10:33

    je viens d'écouter et je suis en train de rire! Mais attention ce n'est pas pour rire un si dangereux fichier; où sont les libertés ! Où ?
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    Message par bye Ven 19 Sep - 12:07

    oui, et j'avais pris à peine le temps d'écouter; bon, c'est drôle et peut-être un peu grossier.

    La lutte continue; de quel droit ces gens peuvent nous contrôler? Menace à l'ordre public ?Et eux, ils ne nous menacent pas , dans notre vie de tous les jours ? De quels moyens dispose-t-on pour contrôler leurs actions, leurs magouilles, leurs promesses ?
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    Message par bye Ven 19 Sep - 23:35

    les opposants restent vigilants - Société - Le Monde.fr



    http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/09/19/fichier-edvige-les-opposants-demeurent-vigilants_1097398_3224.html#ens_id=1090646&xtor=RSS-3208
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    Message par bye Sam 20 Sep - 6:38

    Communiqué du Collectif « Non à EDVIGE » - 19 septembre 2008

    EDVIGE bouge encore, amplifions la mobilisation !


    A la lecture des informations qui circulent dans la presse, le collectif « non à EDVIGE » souhaite prendre acte du recul du gouvernement sur plusieurs points importants du décret « EDVIGE ». Ces reculs légitiment la mobilisation citoyenne sans précédent, entamée depuis le début du mois de juillet et qu’il convient de poursuivre.


    En effet, de nombreuses inquiétudes demeurent :

    - le fichage des « personnes ou des groupements qui, par leur activité individuelle ou collective, sont susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l’Etat ou à la sécurité publique » demeure potentiellement très large et repose sur la théorie du soupçon en violation directe du principe constitutionnel de présomption d’innocence inscrite à l’article 8 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. Il pourrait par exemple concerner des militants, des jeunes lycéens participant à une manifestation de rue ;

    - le fichage politique et social est renvoyé au plan départemental mais il continue d’exister contrairement à ce qui se passe dans la plupart des démocraties ;

    - le fichage, à partir de 13 ans, d’enfants qui, contrairement à ce que soutient la ministre de l’Intérieur, n’ont commis aucune infraction est inacceptable et risque de stigmatiser des catégories bien précises de la jeunesse (celle des banlieues et des quartiers populaires) considérée systématiquement comme potentiellement dangereuse. La défenseure des enfants vient de s’en inquiéter au regard du respect par la France de la Convention internationale des droits de l’enfant. L’hypothétique « droit à l’oubli » … s’agissant de faits n’ayant jamais eu lieu frise l’absurdité.


    La commission des lois de l’Assemblée nationale, à travers des recommandations formulées à l’unanimité, a reconnu que le fichier « EDVIGE » recèle de graves dangers. Sur des points cruciaux (pouvoir de contrôle renforcé de la CNIL, droit de rectification de leur fiche par les citoyens, traçabilité de l’accès au fichier par les policiers), les députés exigent des garanties renforcées. Le gouvernement est resté sourd à ces recommandations sur tous ces points.


    Le collectif « Non à EDVIGE » ne se satisfait pas des modifications annoncées par le gouvernement et continue d’exiger le retrait du décret « EDVIGE ».


    Le collectif maintient sa demande d’un débat public sur les fichiers et appelle le Parlement à se saisir véritablement de ce sujet.


    Le collectif appelle les citoyens à poursuivre la mobilisation en signant l ‘appel contre « EDVIGE » et en démultipliant les collectifs locaux pour réussir la journée d’action du 16 octobre à l’occasion de la sainte-Edwige.
    bye
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    Message par bye Sam 20 Sep - 18:50

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/09/20/le-decret-sur-l-ex-fichier-edvige-prevoit-de-prolonger-l-inscription-des-mineurs-jusqu-a-21-ans_1097422_823448.html#ens_id=1090646&xtor=RSS-3208
    bye
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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty Re: EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par bye Lun 22 Sep - 16:14

    Communiqué du Collectif « Non à EDVIGE »
    - 19 septembre 2008

    EDVIGE bouge encore, amplifions la mobilisation !

    A la lecture des informations qui circulent dans la presse, le collectif
    «non à EDVIGE » souhaite prendre acte du recul du gouvernement sur
    plusieurs points importants du décret « EDVIGE ». Ces reculs légitiment la
    mobilisation citoyenne sans précédent, entamée depuis le début du mois de
    juillet et qu’il convient de poursuivre.

    En effet, de nombreuses inquiétudes demeurent :

    - le fichage des « personnes ou des groupements qui, par leur activité
    individuelle ou collective, sont susceptibles de porter atteinte à la
    sûreté de l’Etat ou à la sécurité publique » demeure
    potentiellement très large et repose sur la théorie du soupçon en
    violation directe du principe constitutionnel de présomption d’innocence
    inscrite à l’article 8 de la Déclaration des droits de l’Homme et du
    citoyen. Il pourrait par exemple concerner des militants, des jeunes
    lycéens participant à une manifestation de rue ;

    - le fichage politique et social est renvoyé au plan départemental mais il
    continue d’exister contrairement à ce qui se passe dans la plupart des
    démocraties ;

    - le fichage, à partir de 13 ans, d’enfants qui, contrairement à ce que
    soutient la ministre de l’Intérieur, n’ont commis aucune infraction est
    inacceptable et risque de stigmatiser des catégories bien précises de la
    jeunesse (celle des banlieues et des quartiers populaires) considérée
    systématiquement comme potentiellement dangereuse.
    La défenseure des enfants vient de s’en inquiéter au regard du respect par
    la France de la Convention internationale des droits de l’enfant.
    L’hypothétique « droit à l’oubli » . s’agissant de faits n’ayant jamais eu
    lieu frise l’absurdité.

    La commission des lois de l’Assemblée nationale, à travers des
    recommandations formulées à l’unanimité, a reconnu que le fichier «
    EDVIGE» recèle de graves dangers. Sur des points cruciaux (pouvoir de
    contrôle
    renforcé de la CNIL, droit de rectification de leur fiche par les
    citoyens, traçabilité de l’accès au fichier par les policiers), les
    députés exigent des garanties renforcées. Le gouvernement est resté sourd
    à ces recommandations sur tous ces points.

    Le collectif « Non à EDVIGE » ne se satisfait pas des modifications
    annoncées par le gouvernement et continue d’exiger le retrait du décret
    «EDVIGE ».

    Le collectif maintient sa demande d’un débat public sur les fichiers et
    appelle le Parlement à se saisir véritablement de ce sujet.

    Le collectif appelle les citoyens à poursuivre la mobilisation en signant
    l ‘appel contre « EDVIGE » et en démultipliant les collectifs locaux pour
    réussir la journée d’action du 16 octobre à l’occasion de la sainte-Edwige.
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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty Re: EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par bye Lun 22 Sep - 16:22

    http://www.humanite.fr/2008-09-19_Societe_-Le-debat-public-doit-porter-sur-les-limites-du-fichage
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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty Re: EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par bye Mer 24 Sep - 6:36

    Communiqué du Collectif Non à Edvige 54

    samedi 20 septembre 2008

    Vendredi 19 septembre, à 18 heures, le collectif Non à Edvige 54 a formé
    une chaîne humaine, place Stanislas, face à l¹hôtel de ville de Nancy, à
    l¹occasion de la remise du Prix « Livres et Droits de l¹Homme, Prix 2008
    de la Ville de Nancy ». Tous arboraient sur la poitrine une pancarte «
    Nous aimons les livres, pas les fiches ! Non à Edvige ». Le lauréat du
    prix, Frédéric Lenoir, a manifesté sa sympathie aux manifestants en
    déclarant : « Je suis pour le respect des Droits de l¹homme... même en
    France. »

    Samedi 20 septembre 2008, de 14h30 à 16h, sous la Bulle du Livre, le
    comité Edvige a sollicité les auteurs qui, nombreux, avaient déjà signé
    la pétition en ligne... 24 écrivains ont ajouté leur nom pour dire « Non
    à Edvige », malgré le recul partiel du gouvernement. Quelques moments
    forts :

    - Richard BOHRINGER, indigné tout particulièrement par la mesure que le
    gouvernement maintient à tout prix : le fichage des enfants à partir de
    13 ans !

    - Edmonde CHARLES-ROUX, qui, sans une seconde d¹¹hésitation, a tendu la
    main pour apposer sa signature. La Présidente de l¹Académie Goncourt
    avec nous : un vrai moment d¹émotion pour tout le collectif Non à Edvige
    54 !

    Liste des nouvelles signatures du Livre sur la place :

    - Florence BEN SADOUN
    - Delphine BERTHOLON
    - Richard BOHRINGER
    - Valérie BONNIER
    - Kenza BRAIGA
    - Edmonde CHARLES-ROUX
    - Jean-Baptiste DEL AMO
    - Christian DUPLAND
    - Joël EGLOFF
    - Mélanie FAZI
    - Laurent GENEFORT
    - Eric GENETET
    - Valentine GOBY
    - Denis GUEDJ
    - Tristan JORDIS
    - Isabelle LEVY
    - Frédéric MARS
    - Mamadou mahmoud N¹ DONGO
    - Marie NIMIER
    - Gisèle PINEAU
    - Olivier ROLLIN
    - Akli TADJER
    - Gérald TENENBAUM
    - Aude WALKER
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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty Re: EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par bye Mer 24 Sep - 10:18

    d'Edvige à EDVIRSP, un changement capital


    > http://www.rue89.com/philippe-madelin/2008/09/21/fichiers-dedvige-a-edvirsp-un-changement-capital
    >
    > Fichiers : d'Edvige à EDVIRSP, un changement capital
    > Par Philippe Madelin | Journaliste | 21/09/2008 | 17H17
    >
    > Le fichier Edvige est donc mort avant d’avoir vécu. Il renaîtra
    > partiellement de ses cendres sous le nom barbare et volontairement
    > imprononçable de EDVIRSP, pour Exploitation documentaire et valorisation
    > de l’information relative à la sécurité publique. Difficile de
    > polémiquer autour d’un sigle aussi abscons.
    >
    > Avec une énorme réserve : le nouveau projet n’est applicable qu’aux
    > services de la police nationale relevant de la Sécurité publique.
    >
    > Il ne vise les données recueillies ni par la DCRI (direction centrale du
    > renseignement intérieur qui regroupe l’ancienne DST et une fraction des
    > RG) ni par la DGSE (les services d’espionnage extérieur) ni par la DPSD
    > (le service de protection de la sécurité défense) ni par les différents
    > services de renseignement liés au ministère des Finances. Cette réserve
    > concerne en particulier le fichier Cristina regroupant les informations
    > considérées comme nécessaire à la lutte antiterroriste, couverte par le
    > secret défense. Autant dire que le champ du fichage reste
    > particulièrement vaste.
    >
    > Le projet de décret transmis pour avis à la Cnil (commission nationale
    > Informatique et Libertés) et aux partenaires sociaux consultés montre
    > que malgré la pression des services de police le ministère de
    > l’Intérieur a très largement tenu compte des critiques virulentes
    > multipliées à l’encontre du décret de juin 2008.
    >
    > Des avancées réelle obtenues par la société civile contre l’Intérieur
    >
    > Malgré le bémol, il n’en reste pas moins que sont bien réelles les
    > avancées obtenues par la société civile malgré la résistance acharnée de
    > la ministre de l’Intérieur et de nombreux policiers, notamment du
    > syndicat Synergie.
    >
    > De façon assez bizarre, le nouveau texte s’articule autour du principe
    > d’interdiction. C’est-à-dire que la règle est l’interdiction du fichage
    > généralisé de tout le monde et n’importe qui, l’autorisation n’étant
    > accordée que par exception.
    >
    > L’article un interdit aux « services de la direction centrale de la
    > sécurité publique en charge de la mission de renseignement et
    > d’information », ainsi qu’aux « services de la préfecture de police
    > assurant la même mission » de « collecter ou de traiter des données à
    > caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement,
    > les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques,
    > philosophiques ou religieuses ou l’appartenance syndicales des
    > personnes, ou qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle de
    > celles-ci ».
    >
    > Exit les personnalités ou militants d’associations, de syndicats, ou
    > encore de partis politiques, ainsi que sur toute personne ou groupe
    > simplement « susceptible de troubler l’ordre publique ». En clair, un
    > fichier généraliste est vidé de son contenu. En particulier sont
    > prohibées les données relatives à la vie sexuelle ou à la santé.
    >
    > Le recueil d’informations précises n’est autorisé pour les « personnes
    > dont l’activité individuelle ou collective indique qu’elles peuvent
    > porter atteinte à la sécurité publique » et pour celles « faisant
    > l’objet d’enquêtes administratives (…) pour déterminer si le
    > comportement des personnes physiques ou morales intéressées est
    > compatible avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées ».
    >
    > Reste les mineurs de treize ans, et leur droit à l’oubli
    >
    > De même, le fichage des mineurs à partir de treize ans n’est autorisé
    > que s’ils apparaissent comme une menace à la sécurité publique, sans
    > préciser toutefois sur quelles bases les informations peuvent être
    > retenues. En outre est instauré un « droit à l’oubli », les données les
    > concernant doivent être effacées à leur majorité, sauf dans le cas d’un
    > « élément nouveau » justifiant un enregistrement entre 16 et 18 ans.
    > L’effacement des données est alors repoussé à l’âge de 21 ans.
    >
    > Le nouveau décret pose le principe d’une limite temporelle au fichage :
    > cinq ans après les faits qui ont justifié l’ouverture du dossier.
    >
    > Autre avancée : la consultation des données est réservée aux policiers
    > et aux gendarmes bénéficiant d’une autorisation spécifique, nominative
    > et justifiée de leur hiérarchie.
    >
    > La mention des gendarmes dans le texte implique que tous les fichiers de
    > gendarmerie doivent être supprimés s’ils ne répondent pas de façon
    > stricte à ces conditions. Cette particularité doit être soulignée.
    >
    > La Cnil doit donner son avis sur cette nouvelle mouture d’ici à un mois.
    bye
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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty Re: EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par bye Mer 24 Sep - 14:15

    Tableau comparatif entre EDVIGE et le décret de 1991. Faut arrêter de nous
    raconter des salades !

    http://nonaedvige.ras.eu.org/spip.php?article530

    et un article : Alarme de la Défenseure des enfants sur la prolifération
    des fichiers enregistrant des mineurs

    http://www.defenseurdesenfants.fr/communiquePresseAll.php#com_21
    bye
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    Message par bye Mer 24 Sep - 20:37

    Quand le fichier Edvigechange de nom



    http://www.liberation.fr//actualite/politiques/354092.FR.php?xtor=EPR-450206
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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty Re: EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par bye Ven 26 Sep - 18:37

    Derrière EDVIRSP, EDVIGE 2.0 : fichez la paix aux libertés

    Le Collectif « Non à EDVIGE », réuni le 25 septembre, se félicite de
    la mobilisation citoyenne massive qui a largement contribué à faire
    reculer le gouvernement sur un texte liberticide.

    Il réaffirme son opposition au décret 2008-632 et en demande toujours
    l'abrogation. Le nouveau projet transmis à la CNIL ne précise pas
    s'il modifie, complète ou se substitue à celui de juillet. Il ne peut
    toutefois être qualifié de réel retour aux principes qui doivent
    régir le fonctionnement d'un Etat de droit.

    En effet, après avoir poussé très loin les reculs en matière de
    respect des libertés publiques et d'atteintes aux droits
    démocratiques avec le décret 2008-632, le gouvernement s'estime
    dédouané quand il n'a pourtant reculé que très partiellement sur les
    aspects les plus controversés d'un texte inacceptable dans son
    intention comme dans sa forme. L'architecture du texte a changé et la
    disparition de la finalité du fichage des militants en tant que tels
    va apparemment plus loin que le texte même de 1991. Mais l'on
    retrouve toujours un mélange de finalités très différentes et les
    garanties se sont fortement dégradées par rapport au texte de 1991.

    Certains reculs partiels, comme le retrait de la vie sexuelle ou de
    l'état de santé, sont prétexte à avancer dans des propositions qui
    restent très inquiétantes au regard du texte de 1991. C'est là une
    stratégie aussi classique que détestable, une tactique qui ne peut
    pas longtemps faire illusion.

    Le « droit à l'oubli » pour les mineurs, par exemple, est certes une
    petite avancée par rapport au texte de juillet mais il ne peut faire
    oublier qu'il s'agit pour la première fois de ficher des mineurs et
    ce sur de simples soupçons, sans l'existence du moindre délit. La
    défenseure des enfants s'en est d'ailleurs émue : « dans la mesure où
    le casier judiciaire national recense l'ensemble des condamnations
    des mineurs selon des modalités garantissant un accès limité à ces
    données et des règles d’effacement pour préserver notamment leur
    avenir professionnel », elle « ne voit pas l'intérêt que ces
    informations soient reprises dans le fichier EDVIGE ».

    Quant aux données elles-mêmes, si la vie sexuelle et l'état de santé
    ont fort heureusement été retirées, subsistent encore les origines «
    raciales » ou ethniques, les opinions philosophiques, politiques ou
    religieuses et l'appartenance syndicale bref, tout ce qui est censé
    avoir été retiré avec la disparition du fichage des personnes
    sollicitant un mandat et qui revient ainsi en catimini.

    Si la traçabilité des demandes de recueil des données offre une
    garantie supplémentaire par rapport au décret créant EDVIGE, le droit
    à l'information et le droit d'opposition restent formellement exclus,
    ce qui n'était pas le cas dans le texte de 1991. N'oublions pas que
    depuis la loi de 2004, les pouvoirs et les moyens de la CNIL ont été
    fortement réduits. On ne peut donc que s'interroger sur la portée et
    la réalité du contrôle qu'elle pourra exercer.

    La notion de trouble à l'ordre public, inquiétante au regard des
    droits démocratique, est devenue atteinte à la sécurité publique. On
    pourrait penser qu'il y a là un progrès. C'est oublier que dans le
    texte de 1991, la formulation évoquait l'atteinte à la sûreté de
    l'Etat ou à la sécurité publique « par le recours ou le soutien actif
    apporté à la violence ». Dans sa nouvelle formulation, la première
    finalité ouvre un boulevard à la criminalisation du mouvement social
    et de l'action revendicative, tant la notion d'atteinte à la sécurité
    publique est floue et peut recouvrir de situations différentes. Les
    risques qui pèsent sur les libertés citoyennes sont réels.

    Pour toutes ces raisons, le Collectif « Non à EDVIGE » appelle les
    citoyennes et les citoyens de ce pays, épris de liberté et attachés
    au respect des droits, à continuer à manifester leur attachement aux
    valeurs démocratiques en signant la pétition « Pour obtenir l'abandon
    d'EDVIGE », en organisant partout en France des collectifs locaux en
    vue de la mobilisation du 16 octobre prochain qui réclamera le
    retrait du décret EDVIGE et le refus de tout texte qui viserait à le
    sauvegarder sous une forme déguisée.

    Le Collectif « Non à EDVIGE » appelle à l'organisation ce 16 octobre,
    partout en France, de rassemblements citoyens devant les préfectures
    pour réclamer le respect des droits démocratiques fondamentaux .

    -------

    Ceux qui savent ne parlent pas, ceux qui parlent ne savent pas.
    Le sage enseigne par ses actes, non par ses paroles.
    Lao-Tseu
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    EDVIGE: un fichier liberticide Empty Re: EDVIGE: un fichier liberticide

    Message par bye Dim 28 Sep - 20:25

    PROFESSEUR MADELIN RACONTE EDVIGE



    http://latelelibre.fr/index.php/2008/09/professeur-madelin-raconte-edvige/

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