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    Message par bye Jeu 12 Fév - 7:15

    La démocratie par le bas


    Chomsky et Cie


    À l’heure où la démocratie vacille de tout vent dans l’esprit
    de bon nombre de citoyens, quelques irréductibles résistent. Trop peu ?
    Pas si sûr. Certes quantité et qualité ne sont pas forcément synonymes.
    Mais quand l’un rejoint l’autre, la victoire se fait jour la plus part
    du temps. Ce fut souvent le cas à chaque grandes étapes (1789, 1936,
    1962 etc.) par des initiatives venant d’en bas, des décisions venant
    d’en haut tel un schéma classique. Mais aujourd’hui rien n’est plus
    sur, l’Homme au sens large connaît dans son existence privée comme
    professionnelle quelque chose qui dans son histoire est vraiment
    nouveaux.

    Les nouvelles technologies, qui donne la possibilité de communiquer
    comme tous les gouvernants de toute l’histoire de l’humanité ont pu le
    rêver pour eux. C’est à se demander si le citoyen lambda est toujours
    en bas et la classe politique en haut. Eu-égard l’importance donnée de
    façon expresse au sondage la question demeure légitime. Mais cette
    manière d’appréhender la vie publique ne reste que de façade pour ceux
    qui tiennent les rênes du pouvoir à tel point que les parlementaires
    (sauf exceptions) dans une conception démocratique passée, archaïque
    pour ne pas employer d’autre qualification se sont crus autorisés à
    remettre en cause une décision référendaire (traité de Lisbonne) quand
    à la même période ou presque la notion de démocratie directe, notion
    fallacieuse faisait ou plutôt refaisait surface en apparence seulement
    dans l’esprit de professionnels de la politique (démocratie
    participative et autre initiative du même genre).

    On peut constater avec certitude aujourd’hui que malgré ces initiatives
    hasardeuses, un faussé que l’on peut qualifier de sociologique n’a
    cessé de s’approfondir entre la classe politique et le citoyen dit
    lambda, population à ce jour plus que alphabétisée, un peuple
    traditionnellement soit politisé dans le meilleurs des cas, voir
    guerrier dans le pire des cas étant souvent celui qui en paie le plus
    lourd tribut.

    Cette situation met toute la classe politique en dissonance perpétuelle
    depuis plusieurs années, classe politique qui ne cesse de reculer tout
    en s’écartant souvent de la raison qui fonde pourtant notre société
    depuis plus de 200 ans (1789).

    Ce n’est donc pas pour ces courageux citoyens le moment de reculer mais
    bien au contraire d’avancer en ces temps de crise apparemment bien
    partagés pour une minorité qui se restructure sur le dos des imprudents
    ou des plus faibles voir les deux à la fois mais en envoyant la facture
    aux plus petit des particuliers ou professionnels pour commencer.

    De ces faits on peut tirer comme conséquence qu’il est important que
    toutes les initiatives pour motiver la citoyenneté et tendre vers une
    amélioration soient bonnes à prendre a priori quitte à faire le tri après réflexion. En outre le film passe dans toute la France
    Cliquer là pour en savoir plus.
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    Message par bye Jeu 19 Mar - 16:11

    Réunion du Dimanche 22 Mars POUR TOUS






    Bonjour à tous les Militants (es),

    Le Journal Politique, les Collectifs des ouvriers sans papiers des
    foyers et les Volontaires pour une nouvelle politique à distance de
    l'Etat, vou invitent à une Réunion-Débat :
    Contre le mauvais gouvernement, il faut des volontaires d'une
    politique nouvelle et inventive Le DIMANCHE 22 MARS 200 de 15H30 à 19H30
    Cette réunion se tiendra dans la salle au sous-sol de la Maison des
    Mines 270, rue Saint-Jacques 75005 Paris. Métro : Port-Royal (RER B) ou Bus 91arrêt : Port-Royal/Saint-Jacques

    La question de l'Etat est la question politique centrale : la
    question d'une capacité politique à distance de la politique étatique. La politique au sens où nous la pensons et la faisons commence quand on trouve ses propres mots, ses propres principes, à distance de l'Etat.
    Car la faiblesse politique majeure, c'est que les gens restent
    massivement organisés dans l'espace de l'Etat, c'est-à-dire dans le
    registre de la puissance, de l'argent, de l'intérêt personnel et de
    la richesse nationale, y compris aux prix de la guerre aux gens et du ralliement à la guerre américaine.

    Nous plaçons cette réunion sous le signe de la conjoncture actuelle :
    - Guerres
    - Politique étatique sécuritaire centrée sur la persécution en
    particuler des étrangers et des jeunes habitants des cités et des
    quartiers populaires.
    - Crise économique Gravissime

    - La guerre a Gaza nous a bouleversés : que penser? Que proposer en regard d'un pareil désastre ?
    - Situation en Guadeloupe et dans les DOM TOM
    - Les mobilisations contre la loi LRU dans les universités
    - Nous préparons, pour le 22 Mars, un numéro spécial du Journal
    Politique sur l'Etat : sur la destruction systématique, au nom de "
    l' Etat français", de tout ce qui éait dans une figure de l'intrêt
    général et de droit des gens.

    Comment instituer, dans une pareille conjoncture, un lieu politique
    nouveau, non étatique, d'où il soit possible de faire face en
    situation contre ce que nous appelons "le mauvais gouvernement".
    Nous voulons vous faire part de nos propositions sur la nouvelle
    organisation à laquelle nous travaillons et sur ce qui peut être son
    nom :
    - Le mot de "Volontaires" porte à nos yeux l'importance actuelle de la décision personnelle, du choix que chacun peut décider en son nom de faire.
    - "Contre le mauvais gouvernement", quels peuvent être les mots et les façons de travailler d'une politique nouvelle, inventive ?
    - Sur la crise économique, quelle analyse peut-on en faire, en regard de la question du capitalisme et de celle de l'Etat ? Nous disons :
    crise du capital, cris de la forme antérieure du capital, et non
    crise du capitalisme. Cette crise est et sera dévastatrice pour beaucoup de gens, pour les populations ; elle n'est pas destructrice du capitalisme lui-mê me.

    Comment avancer dans une politique qui compte réellement la vie et les droits des gens ?
    Nous avons commencé par un point urgent : contre la politique de
    destruction des foyers où habitent les ouvriers étrangers, notre
    politique déclare que la vie des habitants des foyers et de leurs
    familles doit être comptée et respectée pour ce qu'elle est, là où
    elle est. Et ce principe requiert à nos yeux chacun -qu'il soit habitant des foyers ou non.
    "Ce n'est plus comme avant : les sociétés gestionnaires, l'Etat, sont contre nous qui habitons les foyers. On ne peut plus continuer comme ça : la manière dont on vit, l'humiliation , le non-respect toujours sur nous, dans les foyers, pour nos familles, pour les jeunes qui restent sans papiers. L'organisation de nous-mêmes dans les foyers, il faut qu'elle évolue. Il faut une politique nouvelle : une politique de Volontaires. Il faut laisser de côté cette idée pourrie de la politique qu'on est toujours des clients des puissants, des cleints de l'Etat.
    Nous devons construire un chemin clair et POUR TOUS. Il faut le
    faire, ça ne se fait pas tout seul."
    La situation a changé, nous-mêmes nous devons changer, cette exigence se pose partout.

    C'est tout cela dont nous souhaitons pouvoir parler avec vous le 22
    Mars 2009.

    Dans l'attente de vous lire.

    Christophe MIGAULT du Rassemblement des Collectifs des Ouvriers sans Papiers des Foyers.
    bye
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    Message par bye Sam 28 Mar - 20:29

    Premières impressions après le 22 Mars - par Roland
    Gori et Daniel Le Scornet



    Plus de mille personnes ont répondu présents le 22 Mars 2009 au deuxième
    rassemblement national de l’Appel des appels qui s’est tenu à Montreuil à la
    Maison de l’Arbre.
    Ils ont été accueillis par Dominique Voynet, Maire de
    Montreuil, et par Stephane Gatti, au nom de la « Parole errante ».
    Dans ce lieu et à une date, hautement symboliques, chaque champ
    socioprofessionnel concerné par les appels (qui se multiplient) a porté
    témoignage de la manière dont ses praticiens résistent aux politiques de
    normalisation, de détricotage systématique des métiers dans chacun des domaines,
    justice, culture, recherche, information, psychiatrie, hôpital public, et plus
    généralement dans tous les secteurs du « bien public », garant ultime de
    l’espace de l’intime et du lien social.
    L’assemblée a pris acte à partir du témoignage exemplaire des comités locaux
    qui se réclament de l’Appel des appels (Marseille, Strasbourg, Toulouse, Rennes,
    Bordeaux, Brest, Nancy, etc.) de leur constitution.
    L’assemblée a tenté de cerner davantage le périmètre de ses actions et de ses
    valeurs afin d’éviter d’entrer en concurrence avec les autres mouvements
    politiques et sociaux tout en soutenant leurs actions lorsqu’elles se fondent
    sur les mêmes valeurs. La singularité de l’Appel des appels provient de
    l’éthique citoyenne qui prend racine dans les valeurs des pratiques
    professionnelles et des finalités humanistes dont elles sont issues.
    Il conviendrait à l’avenir de rassembler davantage le continuum complet de
    chacun de ces métiers en y intégrant des travailleurs pauvres et précaires qui
    paradoxalement, pour une société dite de la connaissance, les peuplent plus
    encore que dans d’autres secteurs professionnels.
    Une première table ronde a permis d’approfondir les dispositifs de
    normalisation et l’idéologie de l’évaluation produisant l’actuel malaise dans la
    civilisation. Il s’agit d’une véritable initiation sociale à la soumission
    volontaire des individus et des populations.
    La seconde table ronde a débattu des possibilités de convergence avec les
    autres appels qui résistent à cette politique de la peur et de la norme. Le
    débat reste ouvert, mais l’essentiel demeure de reconnaître à l’Appel des appels
    sa singularité irrévocable sans pour autant se priver des solidarités partagées
    pour défendre les valeurs qui nous rassemblent.
    L’Appel des appels se veut un véritable laboratoire d’analyses et de
    réflexions transversales aux champs artistique, scientifique et social,
    d’expérimentations, de soutien à la production de savoirs et des actions
    alimentant, sur la durée, chacun des appels en lutte pour la préservation et la
    promotion de l’éthique humaniste.
    L’Appel des appels ne saurait se substituer aux responsabilités spécifiques
    des mouvements syndicaux et politiques dont il salue la tradition et la
    détermination. Tout en révélant le caractère citoyen des valeurs, des savoirs et
    des pratiques des métiers, l’Appel des appels suscite une culture du politique
    sans confusion avec « la politique ».
    L’Appel des appels, fort des 73 200 signataires qui ont soutenu son
    initiative, souhaite créer les conditions d’une deuxième vague d’expression en
    nouant avec les institutions nationale et européenne de la société civile, les
    partis, les organisations syndicales, les associations, les mutuelles et
    coopératives, un dialogue permettant dans la durée de résister à la civilisation
    actuelle de la norme et de la peur, et de faire des propositions à la hauteur
    des défis de la crise.
    Roland Gori et Daniel Le Scornet
    Le 26
    mars 2009


    Information


    Constitution d’un comité local à
    Paris



    Parmi les demandes faites dimanche l’une concerne les comités locaux de Paris
    et de l’ile de France. Afin d’aider à sa constitution nous allons inscrire sur
    une liste tous ceux qui le souhaitent et en particulier ceux qui dimanche se
    sont manifestés.
    Nous proposons à ceux qui habitent Paris et qui souhaitent participer à la
    constitution de ce comité local de se signaler.
    Il vous suffit d’envoyer un message à l’adresse suivante
    appel75-subscribe@yahoogroupes.fr
    A très bientôt
    bye
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    Message par bye Sam 18 Avr - 13:42

    Le 13 mars 2009 le contributeur anglophone à Wikinews Michael Dranove a interviewé le professeur Noam Chomsky dans son bureau du MIT. Il a publié son entretien le samedi 4 avril 2009 sur wikinews anglophone.
    http://fr.wikinews.org/w/index.php?title=Entrevue_de_la_Wikinews_anglophone_avec_Noam_Chomsky&printable=yes

    Cet article est une interview accordée par Noam Chomsky
    à Michael Dranove, pour Wikinews, le 13 mars 2009.


    °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

    Michael Dranove :
    J'aimerais savoir si vous aviez une opinion sur les actions récentes de l'OTAN et sur les manifestations qui se profilent pour la 60ème conférence de l'OTAN, je sais que vous étiez à la contre-conférence pour prononcer un discours.


    Noam Chomsky : C'est possible, je donne tellement de conférences que je ne m'en souviens pas (rires).

    À propos de la conférence de l'OTAN, eh bien la question qui me vient est pourquoi l'OTAN devrait-elle exister ? Et de fait vous pourriez même vous demander pourquoi a-t-elle été créée, mais maintenant pourquoi elle existe. Ce que je veux dire c'est qu'en théorie, que vous ne le croyiez ou non, elle était censée être une
    alliance défensive contre une agression soviétique potentielle, ça c'est l'idée de base. Eh bien il n'est plus nécessaire de se défendre contre une agression soviétique, si bien que quoi que vous pensiez de cette doctrine, c'est du passé.

    Quand l'Union soviétique s'est effondrée un arrangement a été
    conclu, un arrangement récent, entre Gorbatchev et le gouvernement des États-Unis et la première administration Bush. L'arrangement stipulait que Gorbatchev faisait une concession remarquable : il acceptait que l'Allemagne réunifiée rejoigne l'alliance militaire de l'OTAN. Et cela est remarquable à la lumière de l'histoire, l'histoire du siècle passé, l'Allemagne seule avait
    quasiment anéanti la Russie, deux fois, et l'Allemagne se retrouvait soutenue par la puissance militaire la plus phénoménale de l'histoire, cela représentait une véritable menace. Il donna cependant son accord, mais il y eut du donnant-donnant, c'est-à-dire que l'OTAN ne devait pas s'étendre plus à l'est, afin que la Russie puisse conserver une zone tampon de sécurité. Et George Bush et James Baker, Secrétaire d'État, furent d'accord pour ne pas étendre
    l'influence de l'OTAN d'un pouce supplémentaire à l'est. Gorbatchev proposa aussi une zone d'exclusion des armes nucléaires dans la région, mais les États-Unis ne prirent pas en compte cette demande.

    Bon, ça c'est comment la situation se présentait juste après l'effondrement de l'URSS. Bon, Clinton arriva aux affaires et que fit-il ? Eh bien l'une des premières choses qu'il fit fut de revenir sur la promesse de ne pas étendre l'OTAN vers l'est. Cela représente une menace significative pour l'Union soviétique, pour la Russie,
    maintenant que l'Union soviétique a disparu, c'était une menace significative et de manière prévisible ils répondirent en renforçant leurs capacités offensives, pas énormément mais quand même. Ils annulèrent l'engagement qu'ils avaient pris de ne pas utiliser l'arme atomique en première frappe, l'OTAN n'avait jamais annulé son engagement, mais ils le firent et commencèrent à se remilitariser.
    Avec Bush, le militarisme agressif de l'administration Bush, comme prévu, conduisit la Russie à pousser encore plus loin sa remilitarisation ; et ça continue de nos jours. Quand Bush se proposa d'installer un système de missiles en Europe de l'est, Pologne et Tchécoslovaquie, c'était une vraie provocation à
    l'égard de la Russie. D'ailleurs cela fut débattu dans les publications de l'agence de contrôle des armes (Arms Control and Disarmament Agency), qu'ils devraient se préoccuper de cette menace potentielle envers leur stratégie de dissuasion, en tant qu'arme de première frappe. Ils prétendirent que cela était en rapport avec les missiles iraniens, mais oubliez ça.

    Prenons les propos d'Obama, le conseiller à la sécurité d'Obama James Jones, ancien commandant des marines, a déclaré être favorable à une extension de l'OTAN au sud et à l'est, une plus grande extension de l'OTAN, et d'en faire une force d'intervention. Et le chef de l'OTAN, Hoop Scheffer, a expliqué que l'OTAN doit
    prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité des pipelines et des routes maritimes, que l'OTAN doit être garant de l'approvisionnement en énergie de l'ouest. Eh bien cela ressemble à une guerre sans fin, alors voulons-nous que l'OTAN existe, voulons-nous qu'il existe une alliance militaire occidentale qui
    prenne en charge ces opérations, sans même prétendre défendre qui que ce soit ?
    Eh bien je pense que c'est une très bonne question ; je ne vois pas pourquoi cela devrait exister. Ce que je veux dire c'est qu'il se trouve qu'il n'existe aucune autre alliance militaire qui lui soit comparable, et s'il devait y en avoir une, je m'y opposerais également. Donc je pense que la première question à se poser est, à quoi tout cela rime-t-il, pourquoi même devrions-nous discuter
    de l'OTAN, existe-t-il une seule raison pour laquelle elle devrait exister ?

    Michael Dranove : Nous avons vu de grandes manifestations autour du globe, dans des pays où nous ne les attendions pas. Vous pensez que c'est une résurgence de la gauche à l'ouest ? Ou pensez-vous que ce n'est rien ?

    Noam Chomsky : C'est vraiment difficile à dire. Je veux dire qu'il
    existe certainement des signes en ce sens, également aux États-Unis, d'ailleurs nous avons eu des occupations d'usine (sitdown strike) il n'y a pas très longtemps, ce qui représente une action militante importante au sein du monde du travail. Ce type d'action, qui a commencé à se pratiquer à une échelle
    significative dans les années 30, menaçait très sérieusement les dirigeants et les propriétaires, parce que l'occupation représente la dernière étape avant la prise de contrôle de l'usine et son fonctionnement auto-géré se débarrassant de tout l'appareil hiérarchique, en faisant probablement du meilleur travail. C'est
    pourquoi c'est une idée terrifiante, et la police fut appelée etc. Eh bien une action de ce type a eu lieu aux États-Unis à la Republic Windows and Doors Factory, difficile à croire, je veux dire ces choses sont simplement difficiles à prédire, elles peuvent surgir, et prendre des proportions importantes, elles peuvent aussi s'éteindre ou être récupérées.

    Michael Dranove : Obama a dit qu'il allait réduire de moitié le budget. Pensez-vous que c'est un peu une réminiscence à la Clinton, juste avant qu'il décide à instituer la réforme de
    l'aide sociale, consistant essentiellement à détruire la moitié du système ; pensez-vous que Obama se dirige dans cette voie ?

    Noam Chomsky : Rien dans son budget ne laisse penser qu'il pourrait en être autrement. Je veux dire qu'il n'a pas dit grand chose à propos de cela, à propos du système d'aide sociale, mais il a en effet indiqué qu'ils allaient reconsidérer le système de
    sécurité sociale. Eh bien il n'y a rien de spécial à reconsidérer en matière de sécurité sociale, le système est en bonne forme sur le plan financier, probablement dans la meilleure forme de son histoire, il est garanti pour les décennies à venir. Aussi longtemps que les baby boomers sont dans le coin, le système sera parfaitement adapté. Donc ce n'est pas pour eux, contrairement à ce qui a été dit. S'il existe un problème à long terme, ce qui est certainement le
    cas, de petits ajustements devraient faire l'affaire.

    Donc pourquoi évoquer la sécurité sociale ? Si c'est un problème, il s'agit vraiment d'un tout petit problème. Je pense que ce qui pousse à en parler, c'est que la sécurité sociale est considérée comme une vraie menace par les pouvoirs centraux, pas en
    raison de ce qu'elle fait, très efficiente avec des coûts administratifs bas, mais pour deux raisons. L'une de ces raisons est qu'elle vient en aide à la mauvaise population. Elle aide principalement les gens pauvres et les inadaptés etc., et ça c'est déjà pas bien, même si cela passe par un impôt dégressif. Mais
    je pense qu'une raison plus profonde est que la sécurité sociale est basée sur une idée que les pouvoirs centraux trouvent extrêmement dérangeante, c'est-à-dire la solidarité, le souci de l'autre, la communauté, etc.


    Dernière édition par bye le Sam 18 Avr - 13:47, édité 1 fois
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    Message par bye Sam 18 Avr - 13:43

    interview de Chomsky ( suite )

    L'idée fondamentale à la base de la sécurité sociale est que nous
    nous préoccupons de savoir si la veuve handicapée de l'autre côté de la ville a de quoi manger. Et ce genre d'idée doit être extirpée de la tête des gens. Si les gens sont attachés à la solidarité, le secours mutuel, l'entraide, etc.,
    c'est dangereux parce que ça pourrait les conduire à s'intéresser à d'autres choses. Comme par exemple, et c'est bien connu, que le marché ne propose pas beaucoup de choix, qui sont aujourd'hui des choix cruciaux. Ainsi par exemple, le marché vous permet aujourd'hui de choisir entre plusieurs marques de voiture.
    Mais un marché ne vous permet pas de décider « je ne veux pas de voiture, je veux un système de transport public ». Ce n'est tout simplement pas un choix disponible sur le marché. Et la même chose est vraie sur un large éventail de sujets importants sur le plan social, comme aider la veuve handicapée là-bas de l'autre côté de la ville. C'est ce que les communautés décident, ce dont la
    démocratie s'occupe, ce qui fait l'objet de la sécurité sociale et du secours mutuel, et construire des institutions par le peuple pour le peuple. Et cela menace directement le système de domination et le droit de contrôle, c'est pourquoi le système de sécurité sociale est constamment attaqué même si les justifications avancées ne méritent pas qu'on s'y arrête.

    Il existe d'autres questions sur le budget ; le budget est considéré comme redistributif, et en effet à la marge il l'est, mais dans la mesure où il l'est, c'est en augmentant légèrement le taux d'imposition des très riches. Les 2% les plus riches, et l'augmentation est vraiment marginale. Donc c'est légèrement
    redistributif, mais il y a d'autres manières d'être redistributif, qui sont plus efficaces, par exemple permettre aux travailleurs de se syndiquer. C'est bien connu que là où les travailleurs sont autorisés à se syndiquer, et la plupart le souhaitent, cela mène à des augmentations de salaires, de meilleures conditions de travail, des bénéfices etc., ce qui est redistributif et contribue à organiser les travailleurs en force politique. Et au lieu d'être atomisés et
    séparés ils travaillent en principe ensemble, non pas que les êtres humains fonctionnent aussi merveilleusement, mais au moins c'est un pas dans cette direction. Et toute une législation a été élaborée qui pourrait permettre cette syndicalisation, le Employee Free Choice Act en faveur de laquelle Obama s'est prononcé. Mais il n'y a rien dans le budget pour elle, de fait il n'y a rien dans le budget, autant que je puisse m'en rendre compte, qui traite de cette
    question de l'amélioration de la syndicalisation, qui représente un but de redistribution efficace.

    Et d'ailleurs on en débat en ce moment, c'était ce matin dans les journaux, Obama accusé par les démocrates, et de fait
    particulièrement par les démocrates, de promettre trop. Eh bien en fait il n'a pas promis autant que cela, ce qui serait vraiment stimulant. Je veux dire que n'importe qui aurait essayé de s'en sortir en variant un peu ses effets. Et c'est la même chose avec le renflouage que vous êtes en droit d'apprécier ou non, mais n'importe quel Président aurait fait la même chose. Ce qui lui est
    reproché c'est qu'il en rajoute sur la réforme du système de santé, qui va s'avérer très onéreuse, encore des milliards de dollars, et que ce n'est pas le moment de faire ça. Et en effet, pourquoi la réforme du système de santé devrait être onéreuse ? Eh bien cela dépend du choix effectué. Si la réforme conforte le système privatisé, en effet, ça va être très onéreux parce que c'est un système désespérément inefficace, il est très coûteux, ses coûts administratifs sont bien plus importants que ceux de Medicare, le système géré par le gouvernement.
    Donc cela revient à maintenir un système que nous savons être inefficient, avec de faibles résultats, mais qui représente de grands bénéfices pour les compagnies d'assurance, les institutions financières, l'industrie pharmaceutique etc. Donc ça peut économiser de l'argent, la réforme du système de santé peut
    être une méthode de réduction des déficits. C'est-à-dire en passant à un système efficace qui offre à chacun une couverture santé, mais peu de personnes parlent en faveur d'un tel changement, ses promoteurs se tiennent dans les marges et ses
    principaux promoteurs ne sont pas inclus dans les groupes qui en
    discutent.
    Et si vous regardez tout cela, fait après fait, beaucoup de
    questions de ce type surgissent. Prenez la question de la syndicalisation à nouveau, cela ne concerne pas directement le budget mais prenons un exemple.
    Obama, il y a quelques semaines, a souhaité faire montre de solidarité envers le mouvement des travailleurs, enfin... avec les travailleurs davantage qu'avec le mouvement ouvrier. Et il s'est rendu dans une usine de l'Illinois, une usine qui appartient à Caterpillar. Cette visite a soulevé des protestations, de groupes
    de défenseurs des droits humains, de groupes religieux, et d'autres, parce que Caterpillar a joué un rôle dans la destruction de ce qui restait de la Palestine. Cela représentait de vraies armes de destruction massive, donc il y a eu des manifestations mais il s'y rendit. Il y a cependant un point plus fondamental qui n'a pas été souligné, ce qui permet d'illustrer le degré atteint par notre endoctrinement idéologique. Ce que je veux dire c'est que Caterpillar a été la première entité industrielle à avoir recours aux jaunes, des briseurs de grèves, pour casser une importante grève. C'était dans les années 80, Reagan avait déjà montré la voie avec les contrôleurs aériens, mais c'était la première fois qu'une industrie manufacturière employait ce moyen. Cela n'avait plus été fait depuis des générations. De fait, c'était illégal dans tous les pays
    industrialisés excepté dans le régime d'apartheid d'Afrique du sud. Mais cela représentait la contribution de Caterpillar à la destruction des syndicats par l'emploi de jaunes, parce que si vous faites appel à des jaunes, adieu les grèves, pour parler franchement, ou toute autre forme d'action des travailleurs.
    Donc c'est l'usine à laquelle s'est rendu Obama. C'est possible qu'il ignorait tout de l'affaire, parce que le niveau d'endoctrinement dans notre société est si profond que la plupart des gens ignorent ce genre de chose. Cela dit je pense que c'est instructif, si vous estimez nécessaire d'agir pour la redistribution, vous n'allez pas dans une usine qui est entrée dans l'histoire du mouvement ouvrier en violant le principe qui dit que vous n'avez pas le droit de briser
    des grèves par des jaunes.

    Michael Dranove : Je vis en Géorgie, et beaucoup de gens soutiennent l'ultra-droitier libertarien Ron Paul. Ils sont
    extrêmement cyniques. Y-a-t-il une possibilité pour les gens de gauche de les atteindre ?

    Noam Chomsky : Je pense que ce que vous avez à faire est
    de leur demander pourquoi ils soutiennent le libertarien Ron Paul ? Je ne pense pas que cela ait grand sens, mais néanmoins il y a derrière tout cela des sentiments qui font sens. Par exemple le sentiment que le gouvernement est notre ennemi. C'est un sentiment très répandu, et de fait il a été produit par la
    propagande.

    Donc bientôt ce sera le 15 avril, et des gens dans votre quartier vont acquitter leur impôt sur le revenu. La façon dont ils vont
    considérer ce geste, et la façon dont ils ont été dressés à le faire est qu'il existe une sorte de puissance extraterrestre, disons de Mars, qui vole l'argent que nous avons difficilement gagné et le donne au gouvernement. Bon d'accord, ce serait vrai dans un État totalitaire, mais dans une démocratie vous devriez voir les choses tout à fait différemment. Vous devriez vous dire « super, on est le
    15 avril, nous allons tous contribuer à réaliser les projets que nous avons tous ensemble initiés pour le bénéfice de tous ». Mais cette idée est encore plus effrayante que celle de sécurité sociale. Cela signifie que nous aurions une véritable démocratie, et aucun centre où le pouvoir est concentré entre quelques mains ne voudra jamais que cela se réalise, pour des raisons parfaitement évidentes. Donc oui des efforts sont fournis, et des efforts plutôt couronnés de
    succès pour que les gens voient le gouvernement comme un ennemi, et non comme le représentant d'une collectivité qui agit pour des buts communs décidés en commun, ce qui devrait arriver en démocratie. Et c'est ce qui se passe dans une certaine mesure dans de véritables démocraties, comme la Bolivie, le pays le
    plus pauvre d'Amérique du sud. C'est ce genre de choses qui est en train plus ou moins de se passer là-bas. Mais c'est très éloigné de ce qui se passe ici chez nous.

    Eh bien je pense que les supporters de Ron Paul pourraient être
    séduits sur cette base-là, car ils sont aussi contre les interventions
    militaires, et nous pourrions leur demander « d'accord, mais pourquoi ? ».
    Est-ce pour leur propre sécurité, souhaitent-ils être plus riches ou quelque chose comme ça ? J'en doute, je pense que les gens sont inquiets parce qu'ils estiment que nous avons détruit l'Irak etc. Donc je pense qu'il existe beaucoup de points communs qui pourraient être exploités, même si ce à quoi ils arrivent, pour le moment, a l'air très différent. Cela a l'air très différent parce que
    c'est basé sur des doctrines rigides. Mais ces doctrines ne sont pas gravées dans la pierre. Elles peuvent être vaincues.
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    Message par bye Dim 27 Fév - 8:05

    Nos démocraties, une coquille vide ?

    Trop de citoyens confondent encore élections et démocratie comme si l’une garantissait automatiquement l’autre. Pourtant, les élections ne sont que la coquille de la démocratie. Si entre chaque élection, les décisions ne sont pas prises en fonction du bien commun, on peut alors parler de coquille vide.

    Le degré de démocratie est directement proportionnel aux choix faits dans l’intérêt du mieux-être collectif. En analysant les décisions du gouvernement Charest et Harper, leur degré de démocratie frôle le zéro. Quelques brefs exemples :

    Baisses d’impôt : en laissant croire que c’est pour favoriser la création d’emplois, en réalité cela favorise les plus nantis et donc augmente les inégalités.

    Le système de santé public : on laisse croire faussement qu’en augmentant la place du privé on réduira les listes d’attente, que l’État n’a plus les moyens de maintenir notre système de santé public.

    Tarifs d’Hydro : on les augmente pour soi-disant freiner la consommation d’énergie, mesure qui affecte les plus démunis.

    Frais de scolarité : on les augmente en prétendant que cela n’affectera pas la fréquentation (chercher l’erreur) de la classe plus pauvre.

    Plus un pays est démocratique, moins il y a d’inégalités. La Norvège arrive au premier rang des pays où il y a plus d’égalité. Malheureusement, même là, l’idéologie néolibérale commence son oeuvre de destruction : "une vague de privatisations a débuté en 2000, lorsque l’État a vendu un tiers de l’entreprise Statoil, qu’il contrôlait jusqu’alors dans sa totalité" nous informe Wikipedia [1] Vague de privatisations également en Malaisie et en bien d’autres endroits.

    Après la période des "trente glorieuses" où la démocratie avait gagné en vitalité, l’oeuvre de destruction, de bâillonnement de la démocratie, a recommencé il y a environ trente ans "Un basculement s’est produit au début des années 80, quand le lobby du grand patronat des États-Unis, la Business Roundtable, réussit à convaincre la Maison Blanche et le Congrès d’étendre le libre-échange aux services, aux investissements, et même à la protection des brevets des multinationales. Il s’agissait d’établir de nouvelles règles du jeu..." « Au Canada, le lobbying en faveur de l’ALÉ et de l’ALÉNA a été mené par le Business Council on National Issues (BCNI) devenu depuis le Conseil canadien des chefs d’entreprises (CCCE) [2]. Quiconque lit ce livre comprend pourquoi notre démocratie est en péril, comment elle est devenue à ce point ligotée.

    Le plus grand obstacle à une saine démocratie

    Beaucoup d’obstacles se dressent sur le chemin de la démocratie : cupidité, corruption, collusion, abus de pouvoir, armée très bien payée pour maintenir au pouvoir la minorité dominante, peur face à la répression. Toutefois, dernièrement on a vu en Égypte et en Tunisie, que des peuples solidaires peuvent même faire « sauter » ces obstacles. Tout n’est pas encore gagné loin de là, mais des points importants ont été marqués sur le chemin de la démocratie.

    Au Canada et au Québec, en principe, nous ne faisons pas face à une dictature. Est-ce que cela veut dire que notre démocratie est en santé pour autant ?

    Jusqu’à récemment, qui dans les médias de masse parlait des signes de dégradation de nos démocraties en Occident ? On accusait les lecteurs de cynisme, en prenant bien garde de nommer les causes de ce prétendu cynisme. Quand avez-vous lu dans les médias corporatifs, des analyses en profondeur sur la santé de notre démocratie ? On faisait face à un mur de silence. Tant qu’un cancer n’est pas diagnostiqué, il n’y a pas de possibilité de guérison.

    Le plus grand obstacle à une saine démocratie, c’est justement ce silence assourdissant sur le péril que court notre démocratie.

    Heureusement, Hervé Kempf avec son livre : L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie a percé une brèche dans ce mur. Il a brisé cet Omerta. Le Devoir a également publié l’excellent article Notre démocratie détournée ? de Louis-Gilles Francoeur. [3]

    Peut-on désormais espérer des débats en profondeur, permettant aux électeurs d’identifier clairement les caractéristiques d’une saine démocratie et dès lors plus aptes à choisir un gouvernement réellement au service du bien commun et non à celui de l’oligarchie ? Peu de chance que cette alphabétisation politique se réalise d’ici les prochaines élections.

    Tout de même, grâce à cette brèche dans le mur du silence, l’espoir refleurit à nouveau et nous invite à croire qu’un jour notre démocratie recouvrera sa pleine santé

    Notes

    [1] fr.wikipedia.org/wiki/Norv%C...

    [2] Jacques B. Gélinas, Dictionnaire critique de la globalisation. Écosociété, p. 23 et 22

    [3] www.ledevoir.com/societe/act...

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    Message par ecotone Dim 27 Fév - 16:22

    Cet article nous conforte malheureusement dans notre inquiétude! Ce déficit nous le dénonçons depuis longtemps.

    "La démocratie", même limitée au suffrage, tant d'abstention ne donne aucun résultat représentatif, c'est bien preuve qu'ils préfèrent que notre expression n'ait plus de valeur, ils s'expriment et agissent à notre place.

    À nous de nous emparer du terrain politique, parce qu'on a bien compris qu'il ne fallait pas compter sur eux.
    La contestation monte. Encore faudrait-il que nous soyons aussi organisés qu'eux.

    C'est ma préoccupation...
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    Message par CHARPAL Lun 28 Fév - 1:38

    Il est très clair pour moi qu' il faut bien faire la distinction entre les principes démocratiques sur "le papier", qui apparaissent à tous égards supérieurs aux autres régimes (monarchie de droit divin ou dictatures), et ce qu'il en est concrètement sur le terrain et dans les faits.
    Apparaissent alors des démocraties "a minima","du bout des lèvres", qui avancent derrière un décor, mais qui peuvent avoir parfois, voire souvent, des comportements totalitaires ( Etats-Unis en Amérique du Sud et en Asie, France et Angleterre dans leurs colonies ou ex colonies).
    Dans ces cas là on est bien en présence de coquilles vides ! La mise en place
    de l'ultra libéralisme réactionnaire et mondialisé, a de plus mis en place une dictature des marchés , moins visible que la "dictature des dictateurs", mais tout aussi meurtrière du fait de ses conséquences sociales.

    C'est pourquoi les élections, si elles se bornent à organiser des "alternances bidons" ne servent strictement à rien et donnent alors raison au slogan: " Si les élections servaient à quelque chose, ça serait interdit !".

    Et si on pense que dans tel ou tel pays une vraie alternance peut venir d 'une élection, la vigilance des citoyens est de mise. Petit rappel : en 1936 le Front Populaire a gagné les élections, mais les travailleurs ont occupé les usines et déclenché une grève générale. Ca a bien "aidé" le Gouvernement à accorder la semaine de 40 heures et les congés payés dont le patronat ne voulait pas ...
    bye
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    la démocratie par le bas Empty Re: la démocratie par le bas

    Message par bye Lun 28 Fév - 6:02

    Oui, cher Charpal, nous subissons une démocratie blindée: c'est-à-dire que tout est pensé, organisé afin que rien de fondamental ne bouge vraiment. La légalité a installé des règles de fonctionnement, où chacun peut exprimer ( théoriquement ) son avis, et surtout croire que la liberté se conçoit de cette façon.
    Simultanément, les pouvoirs se renforcent: exécutif, police, médias,..et font croire à leur proximité plus grande alors que c'est du contraire qu'il s'agit.
    Par ce système d'aliénation, de soumission volontaire , l'exploitation sous tous ses angles a encore de très beaux jours devant elle et les puissants triomphent; la misère, la discrimination aussi par voie de conséquence!

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