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    Message par bye Sam 28 Mai - 6:15

    Démocratie réelle, maintenant !
    Assemblée Générale, Place de la Bastille, Dimanche 22 Mai 2010

    lundi 23 mai 2011

    Depuis le début de la crise financière en 2008, nos gouvernants ont décidé de mettre à genoux les peuples au lieu de faire payer les banques. Les démocraties européennes ont été séquestrées par les marchés financiers internationaux. Nous sommes pris à la gorge par les plans d’austérité qui se multiplient partout en Europe. Le chômage a explosé et plonge dans la précarité et la misère des millions de personnes. La crise touche tout le monde. En France, alors que les profits du CAC 40 ont doublé, le chômage des jeunes atteint 25 %. En Espagne, c’est 40 % des moins de 35 ans qui sont sans emploi.

    Face à cela, le peuple espagnol s’est soulevé. Depuis le 15 Mai, ce sont des dizaines de milliers d’espagnols qui occupent les places jour et nuit. Le mouvement Democracia Real Ya ! (Une démocratie réelle maintenant !) s’organise autour de deux axes de revendications : régénération démocratique du système politique et défense d’une politique sociale. Il s’agit d’une véritable mobilisation citoyenne totalement indépendante et autogérée.

    Suite aux rassemblement de solidarité organisés par les Espagnols résidant en France, nous citoyens nous reconnaissons dans les aspirations du peuple Espagnol. Nous appelons chacun à devenir acteur de cette dynamique de changement. La révolte des pays arabes a traversé la Méditerranée. Le réveil du peuple espagnol envoie un message clair à tous les européens, à nous de saisir cette opportunité.

    Face à cette oligarchie politique qui détient tous les pouvoirs, revendiquons la convocation d’une Assemblée Constituante pour rappeler à nos gouvernants que le seul souverain, c’est le peuple !

    Face à la poignée d’ultra riches qui parasitent notre société, exigeons une nouvelle répartition des richesses !

    Nous appelons donc partout en France à l’organisation de rassemblements et d’occupations pacifiques des places publiques. C’est en nous réappropriant l’espace public que nous déciderons ensemble des revendications et des moyens d’action (culturels, artistiques, politiques et citoyens).

    La seule limite à l’exploitation, c’est la résistance à l’exploitation !

    Voté à l’unanimité par l’Assemblée Générale de Paris,

    Place de la Bastille, Dimanche 22 Mai 2010

    En prime les vidéos :


    Manifestation à Paris, Bastille Democracia Real... par GerardFoucher75018


    --------------------------------------------------------------------------------


    Le 20 Mai Paris, Bastille, Manifeste de... par frasol


    --------------------------------------------------------------------------------

    Transmis par ✉Yves - alternatives nogaro
    23 May 2011 19:49:57 +0200


    --------------------------------------------------------------------------------

    Directo desde La Puerta del Sol. Más de 6 millones de visitas a esta web. www.soltv.tv/soltv2/

    /*… se mantienen en La Puerta del Sol de Madrid desafiando pohibición electoral*/

    www.aporrea.org/internacionales/
    www.aporrea.org/actualidad/


    http://www.bbec.lautre.net/www/spip_truks-en-vrak/spip.php?article1333
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    démocratie réelle Empty Re: démocratie réelle

    Message par bye Sam 4 Juin - 11:20

    La police évacue violemment les indignés de l’acampada de Paris
    | bitin.fr/ | 29 mai 2011

    lundi 30 mai 2011

    Aujourd’hui, dimanche 29 mai, les indignés de Paris reprenaient la Bastille. Après une journée d’AGs, de discussions et de chansons à plus de 1 000, ils prévoyaient d’installer un camp sur la place.

    Mais vers 20h, les policiers et les gendarmes ont commencé à évacuer la place. Après plus d’une heure de lutte pour rester sur la place, les indignés pacifiques se sont fait violemment descendre des marches de l’opéra de Bastille, puis sortir hors de la place. Lacrymogène, coups de matraque, prises violentes, coups de poing et coups de pied ont fini par avoir raison des indignados.

    Ils étaient encore une ou deux centaines, plus tard dans la soirée, à être sur la place de la Bastille malgré la présence soutenue des gardes mobiles.

    http://bitin.fr/deux/la-police-evacue-violemment-les.html
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    démocratie réelle Empty Re: démocratie réelle

    Message par bye Sam 11 Juin - 10:45

    La démocratie représentative est morte, vive la démocratie !

    Nous assistons en ce moment à une étrange confluence. D’abord, le Printemps arabe se prolonge en Europe : au sud de la Méditerranée on voulait la démocratie, comme au nord... mais au nord on la réclame aussi à présent, alors même qu’on croyait la posséder depuis longtemps... mais c’était un leurre. Ensuite, depuis la chute de DSK, les affaires de moeurs éclatent en série : les médias et les politiques se discréditent à vitesse accélérée, les uns pour leur omerta, les autres pour leur déni. Les citoyens agacés pointent du doigt un réflexe de caste et un mépris du peuple. Et ne savent plus à quel saint se vouer... Ils croyaient vivre en démocratie ; ils se rendent compte qu’ils ont rêvé. Ils croyaient encore parfois en la probité de leurs journalistes et politiques, et patatra, tout s’effondre : on leur parle de scandales sexuels infâmes dont "tout le monde", paraît-il, était au courant. Sales coups pour la démocratie, sales coups pour nos certitudes... Et voilà que, dans ce contexte où tous nos repères vacillent, un prof d’économie révélé en 2005 pour son cyber-combat contre le Traité Constitutionnel Européen nous offre une nouvelle perspective, totalement inattendue, sur l’avenir de notre démocratie... offrant par là même un contenu possible aux revendications des "Indignés" du Vieux Continent.

    Il souffle un vent de révolution en ce beau printemps 2011. Les Espagnols montrent le chemin en réclamant une "démocratie réelle". D’autres peuples européens vont certainement suivre le mouvement, car il répond à un besoin profond. Ici même, sur AgoraVox, on assiste à une floraison d’articles dotés d’une même fraîcheur, et qui expriment tous les mêmes aspirations, les mêmes revendications : la participation citoyenne effective aux affaires de la cité, la fin de l’oligarchie, le dépassement du système représentatif, l’avènement de la démocratie.


    Médias citoyens : le terreau démocratique




    Ainsi, TommytheHerbs, dans son article "Campement revendicatif au cœur de Madrid : la puerta de la solucíon ?", écrit :

    "Ce qui ressort de ces petits phrasés revendicatifs que l’on peut voir éclore un peu partout durant ces manifestations, c’est que tout d’abord les gens ne croient plus en l’efficacité du vote, d’ailleurs les taux d’abstention sont toujours plus forts d’élections en élections [...]. On assiste donc à une perte de confiance dans le rôle que les politiques peuvent jouer (« el bipartismo es dictatora », « le bipartisme c’est la dictature ») ou même des syndicats d’ailleurs [...].




    « Yo no voto , Yo salgo a la calle » (moi je ne vote pas, je sors dans la rue). En se rendant compte que leur vote ne possède finalement pas une si grande influence sur leur environnement socio-politico-économique, les gens deviennent persuadés que la véritable action se trouve dans le rassemblement, dans les rues, sur la place publique en définitive, que ce soit celle d’internet ou bien celle de leurs villes. « Ni políticos,ni banqueros.¡Democracia Participativa Ya ! » (Ni politiques ni banques,la démocratie participative maintenant !), le peuple veut retrouver un rôle dans la vie politique et civique de son pays, de sa région et de sa ville, il revendique le droit à une démocratie qui impliquerait largement plus ses citoyens, et grâce à l’outil internet ce mouvement prend une forme participative intéressante et en plus bénéficie de l’avantage que de nombreuses idées peuvent être préalablement échangées pour asseoir le mouvement sur une base intelligente et organisée, riche en apport citoyen d’ horizons variés."

    Marc Jutier, dans son article "Nous voulons la Démocratie maintenant !", exprime le même élan :

    "Nous en avons assez du petit groupe d’élus professionnels qui monopolisent la parole publique et des ces institutions nationales et européennes, voire mondiales, qui nous ôtent jusqu’au droit de proposer nos solutions aux difficultés de notre quotidien. Nous avons assez subi l’oligarchie politico-financière et son régime politique mièvre, qui déresponsabilise et infantilise les Peuples par devant, tout en les dépouillant par derrière. L’élection à échéances fixes de politiciens professionnels est une mascarade qui ne permet que l’entretien à grands frais d’un statu quo désormais intenable. Il y a urgence sociale, environnementale, économique, sanitaire, éducative, judiciaire, énergétique, …. Notre maison brûle, et ils nous ordonnent de regarder ailleurs ! Les besoins du Peuple seront bien servis par les décisions du Peuple ! Nous sommes assez forts et assez responsables pour gérer nous-mêmes notre vie !"

    Erik Gruchet, dans son article "Extinction programmée de la caste politique", réclame la fin de la "démocratie représentative", qui infantilise les peuples, et son remplacement par une forme de démocratie directe et adulte :

    "L’abrogation du monopôle législatif de la caste politique en place, quelle que soit son obédience, est une des revendications de la révolution citoyenne en cours en Europe. Nous sommes le peuple et nous ne voulons plus de représentants du peuple. Nous souhaitons nous exprimer directement, débattre sur des forums réels ou virtuels, choisir en âme et conscience, voter sur internet de façon sécurisée et accessible à tous et enfin accepter le verdict de la démocratie réelle. Nous voulons refonder entièrement la république et sa constitution pour y inscrire en lettre d’O.R « l’Obligation Référendaire » ainsi que le « Salaire Universel Citoyen », le S.U.C du nouveau monde à bâtir, soumis à la nécessaire participation individuelle à la bonne marche de l’Etat. Ce n’est pas en maintenant les citoyens en dépendance que l’on émancipe un peuple, c’est en leurs rendant leurs pouvoirs individuellement et en les impliquant directement dans des choix de société. Nous ne sommes plus des enfants que l’on guide par la main pour les conduire dans le « droit chemin » de la mafia capitalistique, bancaire et consumériste, nous sommes des êtres pensants qui exigeons notre droit souverain à l’expression sans intermédiaire. [...]




    La réelle démocratie n’est pas une fantaisie d’utopistes illuminés, elle est la revendication déterminée de tous les peuples en éveil de conscience. Nous ne céderons plus aux sirènes des beaux parleurs professionnels qui nous conduisent vers l’écueil de leurs ambitions personnelles. La hiérarchie clanique du pouvoir politique est un reliquat d’anciens régimes autoritaires et violents qui se maintiennent par la ruse et la division. Elle ne correspond ni ne sert aucune civilisation durable et éclairée qui s’appuie sur tous ses citoyens. Cette hiérarchie de caste tombera comme tombent les feuilles mortes : elles cèdent par manque de sève devant la poussée des tendres bourgeons."

    Enfin, Jean-Paul Foscarvel annonce, dans son article "Un bouleversement en marche", une possible nouvelle ère, celle de la démocratie auto-organisationnelle :

    "Les récents événements sont le signe d’un bouleversement fondamental. L’actualité bousculée fait tourner l’histoire. Nous entrons peut-être dans une nouvelle ère. Celle de la démocratie auto-organisationnelle, succédant à la démocratie représentative. [...] La libération des peuples du joug ploutocrate passe par une prise de conscience collective face à des dirigeants dénués de tout scrupule et oeuvrant pour une minorité contre les peuples. Ce sont les crises réelles qui font devenir les peuples intelligents et les amènent vers l’autonomie."

    Dans cette aspiration à une autre démocratie, plus directe, plus réelle, Internet joue un rôle moteur. Non pas seulement qu’il permette de coordonner les luttes et d’organiser les manifestations ; il permet surtout deux choses : rendre les citoyens conscients et actifs.



    Conscients, car les sources d’information sont désormais démultipliées, chacun peut avoir un oeil sur le monde entier, l’omerta politico-médiatique est de plus en plus aisément contournée, les gens s’expriment directement et discutent entre eux, à grande échelle - sans être obligés de passer par des médiateurs, qui filtrent leurs propos et les formatent selon leurs exigences -, ils s’habituent à travailler l’information de manière collective, enfin une sorte d’empathie universelle est en train de naître, comme le relève Jeremy Rifkin.



    Actifs, car tout sur Internet nous pousse à l’action : la recherche d’information sur Google et ailleurs, la vérification de celles-ci, leur recoupement - habitude de plus en plus fréquente du fait de l’insécurité informationnelle (profusion de rumeurs, de hoax, etc.) dont nous sommes pleinement conscients -, l’évaluation constante des informations (par des votes ou des commentaires), la production de contenus (articles, vidéos, etc.), la conversation ininterrompue dans les forums, les recommandations et le partage...



    Quand le mot "démocratie" désigne son strict contraire...




    Or la "démocratie représentative", qu’il est sans doute plus juste d’appeler "gouvernement représentatif", dans la mesure où il a été historiquement conçu en opposition avec la démocratie, repose sur une certaine inconscience des masses et sur leur relative inaction - conditions de leur manipulation.



    Rappelons, en premier lieu, cette vérité historique : dès son origine, le régime représentatif se pose en opposition au régime démocratique, comme le signifient clairement ces paroles de Sieyes, prononcées le 7 septembre 1789 : "Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet Etat représentatif ; ce serait un Etat démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants." [1] Dans La haine de la démocratie, le philosophe Jacques Rancière, favorable à la démocratie directe, rappelle que :

    la représentation n’a jamais été un système inventé pour pallier l’accroissement des populations. Elle n’est pas une forme d’adaptation de la démocratie aux temps modernes et aux vastes espaces. Elle est, de plein droit, une forme oligarchique, une représentation des minorités qui ont titre à s’occuper des affaires communes. […] Et l’élection n’est pas davantage en soi une forme démocratique par laquelle le peuple fait entendre sa voix. Elle est à l’origine l’expression d’un consentement qu’un pouvoir supérieur demande et qui n’est vraiment tel qu’à être unanime. L’évidence qui assimile la démocratie à la forme du gouvernement représentatif, issu de l’élection, est toute récente dans l’histoire. La représentation est dans son origine l’exact opposé de la démocratie. Nul ne l’ignore au temps des révolutions américaine et française. Les Pères fondateurs et nombre de leurs émules français y voient justement le moyen pour l’élite d’exercer en fait, au nom du peuple, le pouvoir qu’elle est obligée de lui reconnaître mais qu’il ne saurait exercer sans ruiner le principe même du gouvernement [2].

    Dans le système représentatif, les aspirations démocratiques doivent être logiquement contenues. Samuel Huntington l’a parfaitement exprimé dans une analyse produite en 1975 par la Commission Trilatérale, intitulée Crisis of Democracy [3], Huntington écrit : "La décennie 1960 a témoigné de la vitalité de l’idée démocratique. Elle a été une décennie de poussée démocratique et de réaffirmation de l’égalitarisme démocratique [4]. […] Plusieurs des problèmes de gouvernance aux Etats-Unis aujourd’hui découlent d’un excès de démocratie […]. Ce qui est nécessaire est un degré plus grand de modération dans la démocratie. […] Le bon fonctionnement d’un système politique démocratique requiert habituellement une certaine mesure d’apathie et de non-engagement d’une partie des individus et des groupes. […] Nous en sommes venus à reconnaître qu’il y a potentiellement des limites désirables à la croissance économique. Il y a aussi potentiellement des limites désirables à l’extension indéfinie de la démocratie politique." [5]




    Il va sans dire que la télévision est l’instrument le plus performant pour développer cette apathie et ce non-engagement désirés par le pouvoir oligarchique. Le fondateur de la Trilatérale, Zbigniew Brezinski, n’hésita d’ailleurs pas en 1995 à se faire le promoteur du "tittytainment" - le mot est formé à partir de la contraction de "tit" (le sein maternel auquel le nourrisson s’allaite) et "entertainment" (le divertissement). Selon Zbig, "un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettrait de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète." [6] Et Jean-Luc Mélenchon de commenter, dans un article de Technikart paru en 1999, ce nouvel opium du peuple : "Guy Debord aurait adoré. Nul doute que sa

    Société du spectacle© a pris, au cours des années 90, un envol sidérant. Télé, radio et presse ne nous apparaissent plus vraiment comme un contre-pouvoir. Au contraire : les médias modernes s’imposent comme les principaux collaborateurs du « titytainment » nouveau, escamotant la réalité vécue au profit d’une fiction lénifiante." Avec le "tittytainment", nous sommes très loin, chacun en conviendra, de la démocratie authentique...



    Isègoria et tirage au sort : l’essence de la démocratie




    Rancière voit dans le tirage au sort (en usage chez les Grecs) l’essence même de la démocratie dans sa forme authentique, c’est-à-dire directe. Il est, sur ce point, sur la même ligne qu’Etienne Chouard, qui vient de prononcer, le 24 avril 2011 à Marseille, une conférence des plus stimulantes sur ce sujet du tirage au sort, et que je vous conseille très vivement de regarder :

    Dans sa conférence, Chouard décrit les modalités du tirage au sort à Athènes il y a 2500 ans, montre en quoi ce système est plus que jamais d’actualité, et répond aux objections qui ont pu être émises à son endroit.




    Pour synthétiser à l’extrême, le principal objectif des Athéniens était d’imposer une véritable égalité politique. Le premier pilier dans les institutions de la démocratie athénienne était l’isègoria, droit de parole pour tous à tout moment et à tout propos : les Athéniens considéraient ce droit de parole comme une hygiène de base qui permettait à la démocratie de se protéger elle-même en faisant de chaque citoyen une sentinelle apte à dénoncer d’éventuelles dérives oligarchiques et à protéger la démocratie. Les Athéniens tenaient à l’isègoria plus qu’à toute autre institution. Conscients que le pouvoir corrompt, les Athéniens ont établi qu’il fallait garantir, de façon prioritaire, l’amateurisme politique, et donc la rotation des charges, grâce aux mandats courts et non renouvelables. Or, le seul moyen pour désigner les représentants en faisant tourner rapidement les charges était le tirage au sort, égalitaire et incorruptible. Selon Chouard, la différence fondamentale entre l’élection et le tirage au sort, c’est que l’élection repose sur la confiance en notre volonté individuelle (comme si elle ne pouvait pas être trompée), alors que le tirage au sort cultive la défiance

    pour, en quelque sorte, nous protéger contre notre volonté collective (toujours menacée de tromperie).



    L’une des grandes craintes que suscite le tirage au sort, c’est de confier le pouvoir aux incompétents ou aux "affreux" (pour reprendre l’expression de Chouard) ; je vous laisse découvrir les réponses qui peuvent y être apportées, dans la vidéo ou, pour ceux qui préfèrent lire, sur le site de Chouard, où il a tout couché par écrit.



    Révolution 2.0 : la fabrique du "bon citoyen"




    Mais concernant spécifiquement la crainte de l’incompétence des citoyens, il faut garder à l’esprit que ce fut toujours l’argument des oligarques pour confisquer le pouvoir : "Cette idée que les citoyens sont incapables de saisir la complexité des problèmes dans une société moderne" est "le motif fondamental par lequel les oligarques légitiment leur domination", écrit Hervé Kempf dans L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie [6]. Le journaliste et théoricien de l’opinion publique Walter Lippmann l’invoquait au début du XXe siècle pour justifier que le peuple s’en remette à des "hommes responsables", et renonce à exprimer directement sa volonté. La fabrique du consentement - de masses auxquelles on donne le droit de vote mais que l’on juge incompétentes - est ainsi pleinement justifié. Edward Bernays en sera le premier praticien, dans la lignée des travaux théoriques de Lippmann.



    Or, si les citoyens sont (en effet) souvent incompétents, c’est qu’ils sont mis délibérément à l’écart du débat public. Car c’est par le débat que l’on peut trouver le désir de s’informer et d’élever son niveau de conscience. C’est la réponse très pertinente que Christopher Lasch a adressé à Lippmann dans son livre La révolte des élites et la trahison de la démocratie :

    Les gens acquièrent facilement les connaissances dont ils peuvent faire usage. Puisque le public ne participe plus aux débats sur les questions nationales, il n’a aucune raison de s’informer des affaires civiques. C’est le déclin du débat public, et non pas le système scolaire (quelle que soit, par ailleurs, sa dégradation) qui fait que le public est mal informé, malgré toutes les merveilles de l’âge de l’information. Quand le débat devient un art dont on a perdu le secret, l’information aura beau être aussi facilement accessible que l’on voudra, elle ne laissera aucune marque. Ce que demande la démocratie, c’est un débat public vigoureux, et non de l’information. Bien sûr, elle a également besoin d’information, mais le type d’information dont elle a besoin ne peut être produit que par le débat. Nous ne savons pas quelles choses nous avons besoin de savoir tant que nous n’avons pas posé les bonnes questions, et nous ne pouvons poser les bonnes questions qu’en soumettant nos idées sur le monde à l’épreuve de la controverse publique.



    L’information qui est d’ordinaire conçue comme une condition préalable au débat se comprend mieux comme son produit dérivé. Quand nous nous engageons dans des discussions qui captivent entièrement notre attention en la focalisant, nous nous transformons en chercheurs avides d’information pertinente. Sinon, nous absorbons passivement l’information — si tant est que nous l’absorbions. [7]

    Les médias traditionnels, télévision en tête, ne poussent pas au débat et à la participation citoyenne. Ils sont bien souvent, au contraire, des instruments de conditionnement et d’infantilisation du citoyen, qui ne favorisent pas la liberté d’expression, mais répriment, tel un nouveau clergé (dixit Régis Debray), les opinions dissidentes. Ils fabriquent de "mauvais citoyens", passifs, désintéressés, ignorants, oublieux de tout, et consommateurs d’infos comme de marchandises. Internet, tout à l’inverse, est l’instrument du débat et de la participation d’un nombre croissant de citoyens, il est le lieu où la liberté d’expression existe en acte. Il crée de "bons citoyens", actifs, curieux, dotés d’une mémoire d’éléphant, et refusant de considérer les informations comme de vulgaires marchandises à ingurgiter puis à évacuer à vitesse grand V. Alors que les anciens médias sont ceux de la démocratie des apparences (que fustige Kempf), les nouveaux peuvent être ceux de la démocratie réelle.



    D’ailleurs, Etienne Chouard juge très pertinemment qu’Internet et les blogs réactivent l’isègoria des Grecs, qui est précisément la condition de possibilité des citoyens actifs : "Aujourd’hui, en pleine oligarchie, d’une certaine façon, l’Internet nous rend (un peu) l’isègoria que les élus nous ont volée depuis 200 ans. C’est l’isègoria qui rendait possible des citoyens actifs et à l’inverse ce sont les citoyens actifs qui donnaient vie à l’isègoria. Les deux se tiennent, vont ensemble." Ou encore, plus explicitement : "Je trouve que les blogs sont une réactivation de quelque chose qui était essentiel sous la démocratie athénienne, l’isègoria, le droit de parole pour tous à tout moment. Les Athéniens le considéraient comme le plus important de tous les droits dans la démocratie. Le fait que toutes les opinions dissidentes aient voix au chapitre protégeait la démocratie contre les erreurs, contre les dérives. Avec l’élection, on a renoncé au droit de parole pour chacun. Et Internet est un outil pour les humains qui ont toujours cette pulsion, ce besoin de s’exprimer, de protester, de résister. C’est l’isègoria qui revient sur le devant de la scène malgré les hommes politiques et je trouve ça très fort."



    Du journalisme citoyen à la démocratie citoyenne




    On peut certainement affirmer que la révolution médiatique sur Internet (avec les blogs, les médias participatifs, Facebook, Twitter...) précède et annonce la révolution politique que portent désormais dans leurs gènes les citoyens élevés au Web 2.0. Rappelez-vous les caractéristiques de la démocratie athénienne, répertoriées par Chouard : elle vise l’égalité politique, elle repose sur l’égal droit de parole pour tous, sur la liberté totale d’expression, les citoyens ont un rôle de sentinelles qui veillent à ce que la démocratie ne dérive pas vers une forme d’oligarchie, ils ont la possibilité de dénoncer une telle dérive, les fonctions politiques sont exercées par des amateurs, surveillés par leurs pairs, nul ne leur fait naturellement confiance, c’est au contraire la défiance qui règne et fonde tout le système, leur activité n’a pas pour vocation de les enrichir, et s’ils ont bien agi ils gagneront la simple reconnaissance de la communauté... Ne trouvez-vous pas que ces attributs de la démocratie athénienne ressemblent en tous points à ceux du journalisme citoyen tel qu’il se pratique sur l’agora numérique ? Ce qui peut nous faire penser que la suite logique du journalisme citoyen, c’est... la démocratie citoyenne, ou originelle, à faire revivre aujourd’hui.



    De la même manière que le journalisme traditionnel est constamment contesté par les journalistes citoyens, la "démocratie représentative" ne correspond plus aux nouveaux citoyens qu’Internet forme, ou plutôt dont Internet libère certaines potentialités et aspirations essentielles : à la liberté, à l’égalité, mais aussi à la solidarité. Les médiateurs de l’information (les journalistes), comme les représentants élus du peuple (les politiques), ne parviennent plus à légitimer leur position de surplomb face à des citoyens de plus en plus actifs et conscients, qui expriment toujours plus fermement leur volonté de prendre collectivement en main leur destin et de contrôler les informations qui modèlent leurs consciences. Alors que depuis des décennies, les enquêtes d’opinion indiquent que les citoyens perdent inéxorablement confiance à la fois dans les politiques et les journalistes, on semble enfin assister au sursaut citoyen que cette défiance commandait naturellement depuis déjà longtemps. Mais tout vient à point à celui qui sait attendre... et je ne peux m’empêcher de citer de nouveau Erik Gruchet : "Cette hiérarchie de caste tombera comme tombent les feuilles mortes : elles cèdent par manque de sève devant la poussée des tendres bourgeons".

    En à peine quelques semaines, le mouvement des Indignados en Espagne a fait prendre à l’idée de "démocratie représentative" un sacré coup de vieux. Le temps paraît subitement s’être accéléré. L’élection présidentielle de 2012, au centre de tous les débats politico-politiciens depuis des mois, voire... depuis la précédente élection, perd même de son attrait, tant l’enjeu ne paraît plus être de savoir pour qui nous allons voter, mais bien comment nous allons au plus vite changer de système et instaurer la démocratie réelle - telle qu’Etienne Chouard peut nous la laisser entrevoir, même si la réflexion est évidemment à poursuivre. L’élection de 2007 était peut-être la dernière à susciter encore de l’engouement, car rares étaient à l’époque ceux qui imaginaient sortir du système représentatif, qui paraissait être la forme ultime de la démocratie ; et puis de nouvelles figures (Sarkozy, Royal, voire Bayrou) laissaient augurer une autre manière de faire de la politique.



    Pour 2012, Nicolas Sarkozy (candidat probable de l’UMP) ne suscite plus aucun intérêt, il a réussi à lasser jusqu’à ses partisans. Au PS, quel que soit le candidat, nul enthousiasme. C’est morne plaine au PS... et la soupe à la grimace depuis les déboires de DSK. Et personne ne croit plus que ce parti puisse constituer une réelle alternative à l’UMP. Pour dire la vérité, seule la montée de Marine Le Pen dans les sondages constituait ces derniers temps un sujet d’excitation : allait-elle éliminer Sarkozy ou DSK du 1er tour ? de qui allait-elle faciliter la victoire au 2nd tour ? allait-elle faire exploser l’UMP après la présidentielle ? Or, même Marine Le Pen semble passée de mode depuis quelque temps... du moins les sondages attestent d’un tassement. C’est bien que le principe même de l’élection est discrédité chez de nombreux citoyens, qui n’y croient plus.



    Les jours de la démocratie représentative sont comptés...




    Sur Internet, on pouvait voir, ces derniers temps, que les candidats les plus en vogue étaient, sinon des populistes revendiqués, du moins des contempteurs de l’oligarchie : Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Eva Joly, Nicolas Dupont-Aignan, voire François Asselineau. La séduction qu’ils exerçaient venaient, entre autres choses, de cet au-delà de la "démocratie représentative" (oligarchique) qu’ils laissaient entrevoir dans leurs discours (sans s’y ranger pour autant). Le Printemps européen - et l’idée de démocratie directe qu’il porte en germe - suggère que les citoyens ne se contenteront plus pour longtemps de candidats professionnels, aussi "anti-système" soient-ils. C’est tout le système politique et médiatique qui va devoir se révolutionner, de par l’initiative même des citoyens enfin conscients. Comment ? Ce n’est certainement pas à un seul homme de le dire... Et la révolution ne se fera pas en un jour. C’est un long cheminement collectif qui se profile, et dont la Toile sera le support principal...



    Concluons notre réflexion avec ces quelques extraits du manifeste de Badi Baltazar, "Twitter & Facebook : Armes de démocratie massives", paru le 30 mai 2011 sur AgoraVox :

    Les jours de la médiation - si chère aux milieux rédactionnels - sont comptés. Fini l’hégémonie journalistique postmoderne. [...] Il m’apparaît indiscutable que le monopole d’une élite relève de tout sauf de la nature humaine. [...] Aujourd’hui c’est le partage, l’échange qui priment. Fini l’unilatéralité de l’information. [...] Les volontés politiques de revoir la structure même d’internet, parce qu’elle menace leur capacité de contrôle sur les masses, est tout simplement inhumain. Voilà pourquoi le 4è pouvoir devrait s’atteler à rédiger son testament. Twitter et Facebook, ce sont des milliards de vérités que par essence révèlent des milliards de voix. C’est l’anti pensée unique par définition. De par son pouvoir de partage de visions, de savoir, d’émotions, de témoignages, internet a paradoxalement des vertus, c’est une sorte de réseau en mouvement relatif permanent. Le symbole de l’anti inertie de notre siècle. [...] Twitter, les médias participatifs, les blogs, Facebook et autres supports contribuent à la naissance d’une intelligence collective. [...] Rien ne pourra y faire, la voix du peuple et les milliards de connexions se renforcent et s’organisent un peu plus à chaque seconde qui passent, de telle sorte qu’aujourd’hui un retour en arrière est impossible. La preuve en est l’ampleur des mouvements dans le monde Arabe, en Espagne à présent et, qui sait, en France et ailleurs plus tard. S’agit-il vraiment des prémices d’une révolte envers le projet de nouvelle gestion mondiale de l’ordre du même nom ? Je l’espère. Mon intime conviction est qu’aucun homme, aucun groupe, aucune alliance n’arrivera jamais à dominer l’humanité car la voix du peuple est par essence insaisissable.

    Il n’est nul besoin d’avoir le culte d’Internet pour reconnaître ses effets, non tant sur l’homme, dont il ne fait que libérer les potentialités (bonnes ou mauvaises), que sur la société et, demain sans doute, de façon très profonde, sur la politique. "Nous sommes tous Américains", clamait Jean-Marie Colombani dans Le Monde au lendemain du 11-Septembre. Je me permets à mon tour, au début du Printemps européen, de suggérer cette autre formule, non pas compassionnelle celle-là, mais d’espérance : "Nous sommes tous Athéniens" - du temps de Socrate comme de celui de DSK...


    --------------------------------------------------------------------------------

    Notes :



    [1] SIEYES, « Sur l’organisation du pouvoir législatif et la sanction royale », in Les orateurs de la Révolution française, La Pleïade, 1989, p. 1026-1027.



    [2] Jacques RANCIERE, La haine de la démocratie, La Fabrique éditions, 2005, p. 60.



    [3] Michel CROZIER, Samuel HUNTINGTON, Joji WATANUKI, The Crisis of Democracy, Report on the Governability of Democracies to the Trilateral Commission, New York, New York University Press, 1975.



    [4] Huntignton, op. cit., « Chapter III. The United States », p. 60.



    [5] Ibid, p. 113-115.



    [6] La scène est rapportée par le journaliste allemand Hans-Peter Martin en introduction de son ouvrage Le Piège de la mondialisation (Solin/Actes Sud).



    [7] Hervé KEMPF, L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie, Editions du Seuil, 2011, p. 88.



    [8] Christopher LASCH, La révolte des élites et la trahison de la démocratie, Editions Flammarion, 2007 (édition originale : 1995), p. 168-169.



    http://aristippe.over-blog.com/article-la-democratie-representative-est-morte-vive-la-democratie-75605333.html
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    Message par bye Sam 11 Juin - 10:47

    Le tirage au sort : une chimère

    A la demande d’André Bellon, l’animateur de l’association « Pour une Constituante », Raoul Marc Jennar a rédigé une réflexion sur la question de la représentation et voici sa réaction à la proposition avancée ici et là de procéder au choix des représentants par tirage au sort.




    La démocratie représentative postule la désignation de représentants. Une longue lutte populaire, qui prit les allures d’un véritable combat de classes, a conduit à l’instauration du suffrage universel comme mode de désignation des représentants. Aujourd’hui, cette manière de choisir les représentants du peuple est instituée comme un critère incontournable pour juger du caractère démocratique d’un système politique. Mais le principe un citoyen-une voix, qui devait assurer que la majorité du peuple, celle qui ne vit que de son labeur, se retrouve majoritaire dans les enceintes élues, a été détourné à la fois par des techniques électorales et par un dévoiement de la représentation. De telle sorte qu’aujourd’hui, et l’abstention le confirme, un grand nombre de représentés ne se sentent plus représentés par leurs représentants. Pour beaucoup, la formule par laquelle Abraham Lincoln définissait la démocratie – le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple - est plus que jamais éloignée de la réalité.

    En France, la Constitution de la Ve République proposée par la droite, en affaiblissant le pouvoir de la représentation tout en renforçant le pouvoir exécutif, a affecté le caractère démocratique de la République. L’élection du président au suffrage universel à laquelle se sont ajoutés, à l’initiative du PS, le passage au quinquennat et l’inversion du calendrier des scrutins présidentiel et législatif ont accentué cette dérive. Les lois successives de décentralisation ont confirmé au niveau des collectivités territoriales cette suprématie de l’exécutif sur la représentation.

    Aujourd’hui, certains voient dans l’élection comme mode de désignation des représentants la source de tous les maux. Si on lit un des auteurs les plus acharnés à faire le procès de l’élection, celle-ci induirait « mécaniquement une aristocratie élective« . « Avec l’élection, écrit-il, les riches gouvernent toujours, les pauvres jamais. » Selon lui, « après deux siècles de pratique, on constate que l’élection pousse au mensonge, prête le flanc à la corruption, étouffe les résistances contre les abus de pouvoir et s’avère naturellement élitiste parce qu’elle verrouille l’accès au pouvoir du plus grand nombre au profit des riches. » Et de proposer, en guise de remède, une chimère : le tirage au sort.

    Je ne partage absolument pas cette approche des problèmes posés par la représentation et la solution proposée. A mon estime, ceux qui proposent le tirage au sort confondent causes et effets et fournissent ainsi une illustration de la confusion des esprits et du désarroi qui affectent bon nombre de citoyens, sincèrement attachés à la démocratie et désorientés par les dérives et les dévoiements qu’elle subit. Il y a confusion entre le principe de l’élection et celui de l’éligibilité, entre suffrage universel et modalités électorales de son application, entre mode de désignation des représentants et exercice de la représentation.



    Renoncer à l’élection, c’est renoncer au principe du contrat social et du mandat qu’il met en place entre le peuple et ceux qu’il choisit pour agir temporairement en son nom. On ne s’en remet pas au hasard pour choisir son représentant : on le choisit pour les valeurs qu’il défend, pour les orientations qu’il propose, pour la politique qu’il veut mettre en oeuvre. On passe avec lui un contrat moral en lui confiant un mandat dont il devra rendre compte de la manière dont il l’a rempli. Le hasard n’a pas sa place dans un tel choix totalement conditionné par le débat d’idées dans lequel il s’inscrit.

    Que déciderait aujourd’hui une telle assemblée sur le sort à réserver aux immigrés ou aux musulmans ? Quel serait le mandat d’un représentant tiré au sort ? En quoi un « élu » né du hasard serait-il plus indépendant, en particulier à l’égard des lobbies, qu’un élu issu d’un choix conscient et délibéré ? Quelle garantie aurait l’électeur d’une telle assemblée que la raison ne cède pas aux modes, aux pulsions, aux démagogies du moment ? En quoi, une assemblée issue du tirage au sort serait-elle davantage représentative qu’une assemblée élue selon la règle du scrutin proportionnel ? En quoi, un « élu » du tirage au sort serait-il davantage comptable de ses choix qu’un élu du suffrage universel ? De quelle manière le tirage au sort empêcherait-il que se constituent entre « élus » de la sorte des coalitions d’intérêts ?

    Les partisans du tirage au sort prétendent améliorer la démocratie en supprimant un de ses fondements : le libre choix d’un candidat par les citoyens. En fait, dans un tel système, le citoyen s’en remet au hasard en ignorant tout de celui qui le représentera. On prétend remédier aux maux qui affectent la représentation en la supprimant. On crée l’illusion d’une démocratie directe en confiant à des inconnus le sort du peuple.

    Les maux que prétendent résoudre les partisans du titrage au sort sont réels. Leur remède n’en est pas un. C’est un placebo. Les solutions sont dans le travail que devrait effectuer une assemblée constituante pour réinventer une démocratie nouvelle, pour instaurer enfin la République.

    Trois maux affectent profondément le système représentatif : le mode de scrutin majoritaire, la personnalisation du débat politique et la professionnalisation de la représentation.

    Le scrutin majoritaire, à un ou deux tours, est un véritable détournement du suffrage universel. Au motif qu’il assure des majorités stables – une affirmation qui ne se vérifie plus aussi automatiquement à mesure que les citoyens ne distinguent plus nettement ce qui différencie les projets politiques proposés – ce système refuse la présence dans une assemblée censée représenter le peuple tout entier de sensibilités certes minoritaires mais qui s’inscrivent dans la durée ou reflètent des préoccupations nouvelles. Ce système conduit progressivement au bipartisme, dont on voit dans les pays où il est pratiqué, combien il favorise le système en place et ses conservatismes. Les abus en France du mode de scrutin proportionnel, entre 1946 et 1958, ont convaincu à tort de la nocivité de ce système. Pourtant, encadré par des techniques qui ont fait leurs preuves ailleurs (taux plancher requis pour accéder à la représentation, motion de méfiance constructive indispensable au changement d’une coalition gouvernementale, etc.), la représentation proportionnelle, en permettant à tous les courants de la société réellement représentatifs de se retrouver dans les assemblées élues, conforte la confiance des citoyens dans le système représentatif, mais surtout favorise l’apport d’idées nouvelles et l’enrichissement du débat.

    La personnalisation du débat politique remplace le choix des politiques par le choix des personnes. Elle résulte d’une part de la concentration des pouvoirs au sein d’une même personne (président de la République, président de région, président de conseil général, maire) et d’autre part de l’effondrement du politique face à l’économique. Le ralliement inconditionnel de la gauche dite de gouvernement au libre échange le plus débridé, qui conduit à la concurrence de tous contre tous, n’offre plus d’alternative crédible à la dictature des marchés. De telle sorte qu’on évolue vers un système politique où les choix se réduisent à des choix de personnalités certes porteuses d’accents différenciés, mais d’accord sur l’essentiel. Entre un Valls et un Copé , quelle différence ? Quand on ne peut plus changer le cours des choses qu’à la marge, alors que les inégalités et les injustices sont criantes, alors que tout un système politico-économique est au service d’une minorité, c’est le système qu’on rejette. La démocratie représentative ne retrouvera un sens que si elle propose des alternatives et pas seulement des alternances.

    La professionnalisation de la représentation a totalement perverti la notion de mandat. Et de ce fait remet en cause le contrat social. C’est un des maux qu’il faut combattre le plus vigoureusement. Cumuler des mandats et les indemnités qui les accompagnent, exercer pendant trois, quatre, cinq législatures le même mandat, ce n’est plus porter dans une assemblée les attentes du peuple, c’est exercer un métier. Il en résulte de nombreuses dérives conditionnées par le souci de la réélection et les habitudes nées de la pratique prolongée du mandat. Il importe de mettre fin à tout ce qui favorise cette professionnalisation.

    Quant à la démocratie directe, après plus d’un siècle d’enseignement obligatoire, avec un niveau général d’éducation élevé, avec un accès renforcé aux informations, elle s’avère devenir un complément nécessaire de la démocratie représentative aux échelons où elle peut se pratiquer le plus facilement, celui de nos collectivités territoriales. Au plan national, le référendum d’initiative populaire doit être retenu sans que le Parlement puisse y faire obstacle, pourvu qu’il écarte toute possibilité plébiscitaire et que les conditions de son application soient à l’abri d’initiatives démagogiques.

    Les solutions aux perversions de la démocratie représentative existent. Une assemblée constituante peut les apporter. Point n’est besoin de recourir à des remèdes qui seraient pires que les maux qu’on prétend combattre. Ce n’est pas en convoquant l’obscurantisme qu’on instaure la lumière.

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    Message par bye Sam 18 Juin - 4:24

    Aujourd'hui comme prévu a été effectué l'action " Nettoyage des Banques". Les gens intéressés se sont donc retrouvés à 15h au capitole pour un petit briefing, et pour se vêtir de manière plus approprié. En combinaison de peintre, de technicien de surface...

    Donc une petite équipe de 18 personnes, se lance à l'assaut des banques, dans une humeur joviale et bon enfant, nous scandons « Venez avec nous nettoyer les banques de leur argent sale »

    Notre première cible, fut le Crédit Agricole de la place Wilson. Un peu perdu face a l'irruption dans leur banque, les responsables et salariés nous regardent faire d'abord d'un air éffrayé, puis amusé. Les nettoyeurs se metttent au travail pendant que l'un des camarades lit le texte afférant à cette banque.

    Pendant que les nettoyeurs s'acharnent à faire disparaître l'odeur de l'argent sale, une des employée prend la scène en photo à l'aide de son téléphone portable, un petit rictus au lèvres.... Tout se passe s'en heurt ni violence et dans une bonne humeur, cependant ils appellent la police sans toute fois porté plainte, nous dira un agent de police un peu plus loin dans la rue.

    Ensuite nous nous attaquons à la Société Général juste en face, la nous rentrons dans un petit vestibule exigus, ou il n'y a plus de place pour circuler une fois que nous sommes tous rentrés. Le communiqué est lu pendant que les nettoyeurs s'affairent à nettoyer cet argent radioactif... La société Générale reçoit le sobriquet de Société Géniale, et est repris en cœur par l'équipe …

    Là à notre sortie nous nous faisons stopper par deux policiers motards particulièrement arnachés, qui nous demandent ce que nous faisons là et nous avertis que le CA a appelé sans porté plainte... mais que l'on peut s'attendre si l'on continue à l'arrivée de la cavalerie... Il prenne note d'une des pièce d'identité... et nous continuons...

    En passant devant Orange, on s’arrête, se concerte une petite minute et puis on entre, on commence à laver, pendant que d'autres énoncent les problèmes affiliés à cette enseigne, la sécurité nous repousse doucement vers l’extérieur, pendant qu'une des employés d'un air dédaigneux nous lance «allez plutôt bosser... ».

    Là nous filons vers la rue de Metz, toujours en appelant à être rejoints pour nettoyer les banques, durant le trajet, 2 personnes se joignent au cortège s'habillent et nous accompagnent dans la Société Géniale.... Là les employés sont plus tendus et les responsables tentent de nous presser de partir, mais nous restons jusqu'à ce que notre orateur finisse , en se plaignant de l'odeur fétide de l'argent sale...

    Nous continuons sur la Bnp Immobilier ou la responsable et toute tendue, et referme la porte derrière nous après notre petite manifestation... Du coup on fait plein de bruit, en criant, « nous avons gagnés ils ont fermés »...

    Pour finir on va sur l'agence HSBC juste au dessus, où la même chose se produit, les employés de crainte que l'on rentre dans l'agence ferme ses portes.




    La petite cerise sur le gâteau, nous sommes aller déranger le consul espagnol pendant sa sieste...




    Et lors de notre debriefing sur l'espace vert de St Etienne nous avons vu défilés 3 camions de Police, en direction du consulat où nous n'étions plus....





    Un des Révoltés de ce grand nettoyage de Printemps....





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    Message par bye Sam 25 Juin - 6:37

    l’agonie de la démocratie.

    Les peuples manifestent, pétitionnent, dressent des tentes sur les places des villes et l’indignation est à l’ordre du jour.
    Dans divers pays du Sud de l’Europe, les parlements siègent sous la haute protection policière et les gouvernements dits de « gauche » au Portugal, en Espagne, en Grèce tombent ou vacillent sous le poids de leurs reniements.
    Alors, reviennent les agents dociles du Marché, ceux qui feront avec arrogance et morgue ce que les sociaux-démocrates faisaient à bas bruit, avec un peu de honte et sous la contrainte du tyran : le Marché.
    Quelle que soit la colère des peuples, le nombre et l’ardeur des cortèges, l’ampleur de la noble « indignation », partout et toujours le tyran qui se rit de la démocratie, dicte sa loi, ses réformes.
    Que dit cette loi :
    « Vous devez réduire la dépense publique, supprimer des emplois de service public, privatiser tout ce qui peut être rentable et d’abord, instrument de la domination du tyran, faire financer l’Etat par l’emprunt ».
    Ces dogmes se sont progressivement imposés en Occident, au point de ne plus susciter de débats, au point d’aller de soi, de n’offrir aucune alternative et échapper à tout examen critique.
    Qu’ils votent à « gauche », c’est-à-dire pour la justice sociale, la solidarité avec les plus humbles, l’amélioration des droits du salariat ou qu’ils votent à droite, c’est-à-dire pour le pouvoir de l’argent, les peuples subiront la dictature du Marché dont trois agences de notations sont les chiens de garde.

    Comment s’étonner que trop de personnes abdiquent leurs citoyennetés et cessent de participer à un jeu démocratique qui apparaît de plus en plus formel et sans réel enjeu.
    C’est le temps du « à quoi bon », puisque tout n’est que contraintes, qu’il n’y a pas d’alternative, qu’il faut combattre la dette publique en imposant aux citoyens l’abandon progressif des droits acquis.

    L’abstentionnisme, ce suicide collectif, progresse et certains s’illusionnent enpensant ainsi troubler les maîtres du système.
    Erreur absolue, car fussent-ils élus par une infime minorité de participants aux scrutins, les dirigeants bénéficient de la légalité leur conférant le pouvoir de faire la loi et le règlement.
    D’ores et déjà, les majorités parlementaires en France et ailleurs en Occident n’émanent que d’une minorité absolue du pays, ce qui ne les empêchent pas d’imposer leurs intérêts, leurs choix, leurs dogmes sans la moindre vergogne.
    Quand les femmes et hommes de mieux se taisent, ne retentissent plus que les éructations des arriérés.
    Restent, pour s’exprimer et élire les pires ennemis de l’arbre, l’animal et l’homme, les éléments les moins indignés, donc les moins éclairés, d’une population.
    Les adorateurs du Marché ont réussi à brimer l’Etat, cette main protectrice qui épargne les plus faibles et les plus honnêtes de la violence des plus forts et des plus malins.
    Ils ont fait échapper l’économie et la finance au contrôle d’un souverain dépossédé : le peuple.
    Ils peuvent aujurd’hui clamer que le politique n’y peut plus rien et que la main invisible mais de fer de la finance commande seule.
    La démocratie est vidée de toute substance puisque les ordres, les lois, les décisions émanent d’autres sources invisibles, lointaines, irresponsables, cruelles, indifférentes à l’indignation des peuples.
    Pour faire ce coup d’etat multinational, les dogmatiques de la privatisation ont conçu de supprimer la souveraineté budgétaire de l’Etat, transformé en simple particulier condamné à se financer par des emprunts auprès des forces spéculatives.
    Ils ont instauré des banques centrales indépendantes du souverain.


    L’indignation, ce pouvoir de dire « Non », cette révolte du cœur, ce premier sursaut d’autonomie de l’enfance, ne suffira pas à sauver la démocratie assassinée.
    Une indignation ne fait pas une politique, n’apporte aucun remède, ne débouche sur rien d’autre qu’une grosse colère d’où peut sortir le meilleur ou le pire qui, en l’espèce, auraient pour noms : nationalismes, individualismes égotistes, fuites en avant.
    Que vienne le temps de l’analyse, de la réflexion rationnelle et de la volonté d’abattre le tyran.
    L’Etat, expression de la souveraineté populaire, garant du bien public, frein aux voracités des cupides sans scrupule, n’a pas à se soumettre à la finance internationale.
    Son budget qui signifie santé, justice, éducation, protection de la nature, accompagnement des détresses sociales, n’est pas celui d’un fonds de commerce.
    A l’inverse de ce qui est pratiqué par les adorateurs du Marché, il conviendrait d’interdire l’emprunt public et de financer l’intérêt général, d’une part par l’impôt, d’autre part par la libre émission de la monnaie par le souverain.
    La politique s’émanciperait ainsi de la tutelle de l’argent et les peuples reprendraient leurs droits sur leurs destins.
    Malheureusement, nous ne vivons encore que le premier stade, celui de l’indignation et d’une grosse déprime collective.
    Suivra le temps du sursaut.
    Gérard CHAROLLOIS
    CONVENTION VIE ET NATURE
    MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
    POUR LE RESPECT DES ËTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

    http://www.ecologie-radicale.org/actu/new_news.cgi?id_news=2176
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    Message par bye Sam 10 Sep - 8:24

    Marche pacifique des indignés vers Bruxelles via Paris
    | marche-paris.fr | septembre 2011

    dimanche 4 septembre 2011



    Nous sommes les indigné(e)s de Paris.
    Nous ne sommes ni un parti politique ni une association ni un syndicat.
    Voila maintenant presque trois mois que les rassemblements spontanés d’indignés naissent partout dans le monde, de Madrid à Bogota, de Londres à Tel-Aviv, en passant par Athènes, Bayonne, Genève, New York...
    Nous travaillons activement avec tous ces foyers d’indignation et faisons entendre notre souhait d’une réelle démocratie.
    Le monde entier est soumis à des politiques de rigueur imposées entre autre par la troïka (FMI, UE, BCE etc...). Ceux-ci engendrent chômage de masse et précarité de l’existence. Notre opposition se nourrit de l’inertie des principaux partis politiques, que nous considérons au service des marchés et pouvoirs financiers.
    Bien que médiatiquement censurées, les « parties de Madrid, Barcelone et Toulouse sont en route.
    Ces marches, qui arrivent sur Paris le 17 septembre doivent ensuite faire converger tous les indignés à Bruxelles le 8 octobre dans un grand rassemblement citoyen.
    Marches européennes des Indignés vers Bruxelles », Cette rencontre internationale sera l’opportunité de faire part aux institutions européenne de notre rejet des politiques oligarchiques en faveur d’intérêts qui ne sauraient représenter ceux des peuples Fort de votre expérience et de vos luttes, nous souhaitons vous inviter à nous rencontrer, vous exprimer et participer aux rassemblements que nous organisons du 16 au 18 septembre sur les indignations communes que nous partageons en matière de...
    La démocratie, notre plus petit dénominateur commun, nécessite l’implication forte de tous les citoyens pour imposer des mesures en faveur de l’intérêt général et un juste partage des richesses, sous contrôle populaire. Cette dernière s’accomplit au sein des assemblées générales organisées chaque semaine. En tant que personne, chacun est invité à venir, s’exprimer et agir.
    Nous croyons qu’une réelle démocratie ne peut simplement consister à voter lors des élections.
    Nous sommes juste des citoyens, des citoyens comme vous qui appellent à amplifier cette insurrection civique, pacifique et a-partisane.
    Nous serions également heureux de pouvoir vous rencontrer, si vous le souhaitez.
    Amicalement.
    Toutes les infos sont disponibles sur http://takethesquare.net/ (international) et http://paris.reelledemocratie.fr/.

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    Message par bye Sam 10 Sep - 8:29

    Espagne : Anatomie du "mouvement"
    | medelu.org | mardi 6 septembre 2011

    mardi 6 septembre 2011



    Entretien avec Carlos Paredes, porte-parole de Democracia Real Ya

    Inspiré des occupations de places publiques de Tunis et du Caire, et reprenant le mot d’ordre du livre de Stéphane Hessel Indignez-vous !, le mouvement dit 15-M, qui a commencé à la Puerta del Sol le 15 mai 2011, a ensuite fait tache d’huile dans le reste de l’Espagne. Il a trouvé un prolongement massif en Israël où 400 000 personnes sont descendues dans la rue le 3 septembre pour clamer leur refus des politiques ultralibérales du gouvernement Netanyahou.

    Mémoire des luttes a interrogé Carlos Paredes, porte-parole de l’une des composantes du 15-M, Democracia Real Ya, sur la manière dont fonctionne le mouvement et sur ses finalités.

    Mémoire des luttes : Qu’est-ce que le 15-M ?

    Le 15-M doit son nom à une date, celle du 15 mai 2011. Ce jour-là, dans toute l’Espagne, des milliers de citoyens decendirent dans la rue à l’appel de Democracia Real Ya (“ Une vraie démocratie tout de suite”).

    Dans la pratique, on utilise l’expression 15-M pour désigner le réseau d’assemblées populaires de quartiers ou de villes couvrant tout le territoire espagnol. On incorpore également dans cette expression toutes les organisations qui participent au mouvement comme Democracia Real Ya (DRY), Attac Espagne, la Plateforme des victimes des hypothèques, l’Association nationale des chômeurs, etc.

    MdL : Qui sont les Indignés ?

    Les Indignés sont toutes les personnes qui font partie du 15-M. C’est pourquoi le mouvement est aussi appelé mouvement des Indignés.

    MdL : Comment le mouvement est-il organisé ?

    Le mouvement fonctionne comme un être vivant multicellulaire. Toutes les cellules sont indépendantes et, en même temps, elles sont reliées entre elles. Tous les jours apparaissent des cellules nouvelles, cependant que d’autres, anciennes, meurent. Le flux de personnes qui entrent dans le mouvement ou le quittent est permanent.

    Tout membre du mouvement peut lancer une idée. Cette idée est reprise par son assemblée et, si cette dernière l’approuve, elle est portée à la connaissance des autres assemblées. Si, par exemple, ii s’agit d’une action au niveau national, les assemblées débattront et, progressivement, elles adhèreront à l’idée… ou pas. L’action gagnera ou perdra en force.

    Si personne ne la reprend à son compte, l’idée meurt. Si le nombre d’assemblées qui se joignent à la proposition va en augmentant, l’idée prospère. Il peut même alors se créer une nouvelle assemblée, une commission ou un groupe de travail pour développer le thème dans chacune des assemblées déjà existantes. Il n’existe pas de tête pensante, ou visible. Toutes les têtes sont pensantes.

    Qu’est-ce que Democracia Real Ya (DRY) ?

    DRY fait partie du mouvement 15-M. Il s’agit d’une plateforme pour la mobilisation citoyenne. La principale différence entre les assemblées de quartiers ou de villes et DRY est que, contrairement à ces assemblées, DRY admet les collectifs et les organisations. Ont ainsi adhéré à DRY l’Association nationale des chômeurs, Attac, Jeunesse sans avenir, la Plateforme des victimes des hypothèques, etc.

    Quelle est la finalité du mouvement ?

    La finalité du mouvement est de rechercher des mécanismes de contrôle des élites politiques ou économiques de manière à ce que ce soient les citoyens qui puissent prendre les décisions, s’ils le décident. Dans la majorité des cas, ces mécanismes n’existent pas actuellement.

    Qui dirige le mouvement ?

    Personne. Le mouvement est l’expression ultime de la souveraineté populaire. Grâce aux réseaux sociaux et à Internet, il a pu, pour la première fois, s’organiser massivement dans un maillage horizontal où chacun peut être en même temps acteur et spectateur.

    MdL : Quel est l’avenir du mouvement ?

    Le mouvement est en train de surgir avec force dans différents pays. Nous venons d’assister à la plus importante manifestation qu’Israël ait jamais connue, et cela sous les mêmes mots d’ordre que ceux du 15-M. En ce moment, différentes marches d’Indignés parcourent l’Europe avec pour objectif d’arriver à Paris le 17 septembre.

    Pour ce même jour, se préparent dans le monde entier des actions de protestation devant les Bourses et les districts financiers de chaque ville.

    Par ailleurs, DRY a convoqué pour le 15 octobre une manifestation de caractère international.

    Internet a entraîné une révolution de la communication qui transcende le développement de la connaissance et du monde. Les frontières physiques et politiques n’y ont plus de sens. Que se passera-t-il avec les acteurs traditionnels ? Jusqu’où sont-ils disposés à aller pour préserver leur hégémonie ?

    Pour la première fois dans l’histoire, les idées sautent d’un bout à l’autre de la planète en temps réel. Le 15-M ou Mouvement des Indignés est comme un être vivant en constante évolution, luttant pour rompre les liens qui l’enserrent. Ce qui se passe au 15-M n’est pas seulement sa propre histoire, c’est celle de la recherche d’un nouveau modèle de gouvernement où chacun pourra être en même temps acteur et spectateur.

    Nous vivons dans des pays développés et libres. Mais on y ampute les retraites, les budgets de l’éducation et de la santé publique. Nous voyons comment ceux qui nous dirigent déversent d’énormes quantités d’argent pour sauver le secteur financier, alors qu’ils laissent mourir de faim des milliers d’enfants innocents, et que partout les inégalités progressent. Quel sera le point de rupture ?

    Il dépend de chacun de nous qu’un nouveau modèle de gouvernement, dont le germe serait le 15-M, puisse se mettre en place. Ne permettez pas que vos enfants vivent plus mal que vous ! N’acceptez pas que l’on vous dépouille des droits conquis par les luttes de vos parents et de vos grands-parents !

    (Propos recueillis par Bernard Cassen)


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    Message par CHARPAL Mer 29 Aoû - 19:09

    Je pensais naïvement que le métier de journaliste, dans un démocratie vraie, consistait à informer les citoyens de ce qui se passait afin de leur permettre de faire leur "métier" : observer, critiquer, proposer.

    Actuellement, une scélératesse, ayant un goût de haute trahison de notre République démocratique, d'une extraordinaire gravité, se trame en coulisse : le vote en cachette d'un traité européen au Parlement, à la cession de septembre, dénommé TSCG.

    Ce traité consiste à inscrire dans la Constitution le dogme ultra libéral, sans demander l'avis des français !

    Cette disposition est absurde et intolérable.

    Au niveau des principes d'abord. Une constitution est faite pour déterminer les conditions dans lesquelles s'acquiert, s'exerce et se transmet le pouvoir politique.

    En aucun cas elle n'a à définir le contenu des politiques à suivre. C'est le Gouvernement de la République qui "détermine et conduit la politique de la Nation".

    Sur le fond ensuite. Il s'agit en consacrant le mythe de la "règle d'or" de condamner à perpétuité le peuple français à l'austérité, c'est à dire à la récession, au chômage de masse, à la déflation continuelle, au massacre des services publics, à la clochardisation généralisée.

    Il s'agit d'aligner les français sur le destin calamiteux des grecs, portugais, italiens, espagnols etc ...

    N'accepter un déficit public que de 0,5 % par an est une ânerie sans nom. De plus dans le contexte actuel de récession c'est tout bonnement impossible à atteindre.

    Il faut ajouter qu'adopter une telle disposition c'est amputer le Parlement d'une attribution cruciale en démocratie : le vote du budget en toute liberté. C'est une atteinte grave à la séparation des pouvoirs. Une véritable forfaiture !

    De nombreuses ONG, dont ATTAC, des associations, une formation politique (FdG) demandent qu'un référendum se tienne sans délai sur la question.

    Il est invraisemblable que les médias se taisent sur le sujet !

    Que tous ceux qui condamnent la sauvagerie économique et la barbarie financière ultra libérales et ne veulent pas finir comme les grecs, rejoignent ceux qui vont manifester, pétitionner, prendre toutes sortes d'initiatives, afin d'obtenir un référendum sur une question cruciale qui touchent directement tous les français et engage leur avenir.

    Pour résister et mettre en échec la dictature des spéculateurs et des banksters :

    DEMOCRATES DE TOUS HORIZONS UNISSEZ VOUS !
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    Message par bye Jeu 30 Aoû - 5:07

    oui, Charpal, je suis d'accord avec ton analyse.

    Mais la riposte du FdG me semble mal adaptée: proposer un référendum alors que l'on sait ce que les dirigeants en font!Celui contre le Traité de Constitution Européenne me semble éloquent: le Non l'emporte, mais le traité de Lisbonne qui suit, fait entrer par la fenêtre, ce qui a été éconduit par la porte.
    En fait, contre des illégaux ( l'Etat qui ne fait que respecter les lignes de force, les intérêts des dominants ), il faudrait utiliser les mêmes moyens, en cassant les structures ou les bloquant: grèves, manifs, occupations,..

    Je change de thème, quoique pas très éloigné: rappelons-nous les évacuations violentes des logements des Roms sous Guéant et consorts: avec Valls, où est le changement ?
    Son affirmation, appliquant le principe de "avant toute évacuation de logements vêtustes,proposition d'alternative viable pour familles, enfants,.." semble également bafouée!
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    Message par CHARPAL Jeu 30 Aoû - 17:52

    Je ne cherche pas, cher bye,à convertir l'anarchiste que tu es (et que tu as le droit d'être, bien sûr) aux "charmes" et contradictions de la démocratie représentative.Nous sommes d'accord sur le constat, ce qui est déjà ça ...
    Si je crois que certaines choses peuvent être obtenues par les urnes, je crois tout autant, comme toi, que d'autres voies peuvent être utilisées.
    Je rêve d'une grève générale, mondiale, effective et illimitée, avec occupation des locaux et manifestations, pour mettre hors d'état de nuire la dictature des spéculateurs, des banquiers et des multinationales. Sans oublier, pendant qu'on y est, le colonialisme, l'impérialisme, les obscurantismes religieux de toutes sortes.
    Malheureusement, nous sommes dans une période historique sans précédent de servitude volontaire universelle, après plus de 30 ans de conditionnement et de lavage de cerveau par des médias s'appuyant sur des nouvelles technologies dotées d'une puissance d'aliénation encore jamais atteinte.
    Mais si une grève générale avait lieu déjà dans quelques pays européens, j'en serais le premier ravi.
    NB : je ne me reconnais absolument pas dans les dirigeants "sociaux libéraux" actuellement au pouvoir. Indépendemment des stratégies d'appareil, qui je dois l'avouer, me passent au-dessus de la tête, je considère personnellemnt des gens comme Valls, Moscovici, Ayrault ou Hollande comme des gens de droite dans la mesure où ils adhèrent au dogme ultra libéral et à l'austérité imbécile et suicidaire qui va avec !
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    Message par Ego autem semper Jeu 30 Aoû - 18:37

    réponse en message privé

    aux deux bien sur je vous en prie!

    il y skype par exemple

    Je vais me permettre à défaut d'obtenir l'accord verbal, de rendre publique le contenu dans au moins deux ou trois lieux virtuels, avec le crédit bien entendu et le lien.

    C'est un texte que j'admire!
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    Message par Ego autem semper Jeu 30 Aoû - 18:58

    démocratie réelle 120830061027550399

    avec des idées proches, j'arrive à capter des visites malgré le lourd handicap de la langue, car s'exprimer en français lorsque l'on est hispanophone n'est pas un mince affaire

    Plus de 15 visiteur est éloquent, il y a une convergence qui prend racine dans le "discours de la servitude volontaire" sans doute

    Je tente d'introduire de nous jours des concepts tel que le néo-malthusianisme, et l'indifférence induite, qui sont des ennemis majeurs de la conscience collective
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    Message par Ego autem semper Jeu 30 Aoû - 21:49

    Touts les pouvoirs

    Il semble acquis cette réalité où le parti socialiste a touts les pouvoirs

    Dans un forum naguère mort (forum du journal LE FIGARO) j'avais soulignée cela comme une avantage. Sans tenter de faire aucune appologie ou défense ideologique il faut rapeler les événements après l'élection de Mitterrand

    D'après les services fiscaux non moins de un milliard de francs quitez pendant des mois la fiscalité française; à combien s'élève la somme aujourd'hui?
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    Message par bye Jeu 30 Aoû - 22:02

    J'émets seulement un point de vue, cher Charpal, tout en respectant et comprenant le tien.

    Je pense seulement que nos systèmes politiques sont arrivés à un point de perfectionnement dans l'art de confisquer la parole, l'expression et surtout les moyens d'agir des gens.
    Les règles démocratiques, ou nommées telles, ont certainement amené dse améliorations dans des époques passées:mais le pouvoir s'est adapté et sait distiller les os à ronger comme les élections, les référendus et tout le cirque qui va avec.
    L'ébullition, certes, les regroupements également. Mais il faudrait garder cette énergie pour imposer les demandes, revendications et même..la gestion de nos propres affaires.

    Sinon, et c'est encore vérifié aujourd'hui, une dépossession de notre souveraineté par l'intermédiaire d'un bulletin de vote ne peut conduire qu'à la désillusion.
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    Message par CHARPAL Dim 9 Sep - 18:10

    L'arme la plus redoutable, et de loin (je me demande même si ce n'est pas la seule) entre les mains des ultra libéraux est la désinformation.

    Il faut la distinguer absolument de ce que l'on appelait jadis, dans les systèmes totalitaires de l'époque, la "propagande". Cette dernière, avec ses gros sabots ne se camouflait pas. On l'entendait et on la voyait venir de loin. Il suffisait à toute personne, instruite ou ignorante, de se boucher les yeux et les oreilles pour y échapper.

    La désinformation a fait franchir à ceux qui donnent un sens à leur vie en opprimant, exploitant et asservissant leurs semblables, un saut qualitatif considérable dans l'efficacité et la perversité. Elle suit deux axes optionnels : 1° transformer les victimes en coupables, les coupables en victimes (exemple Arnault, qui veut "devenir belge"), l'échec en succès et finalement recycler le mensonge et l'escroquerie intellectuelle en vérités. 2° passer complètement sous silence ce qui gêne et démontrerait le fiasco total du dogme (notamment les millions de victimes directes de la guerre économique partout dans le monde que l'Humanité est obligée de se faire à elle même, ou la mort lente, programmée et continue, de la démocratie réelle).

    Ce qui se passe pour le TSCG et les gesticulations débiles de la BCE sont de remarquables illustration du piège mortel de la désinformation. Pour le TSCG, c'est globalement la stratégie du "silence radio" (c'est bien le cas de le dire) : il est évident que ce traité, si on en prend connaissance pour ce qu'il est, est une machine infernale inacceptable : clochardisation des peuples accentuée encore plus, dépossession des pouvoirs des Parlements et des peuples au profit de l'oligarchie dictatoriale non élue, régression et recession économiques et sociales érigés en pricipes constitutionels. Il est donc urgent de "désinformer" les gens : que surtout ils ne sachent pas ce qui est réellement prévu. S'ils le savaient ils se révolteraient.

    Par contre, si on peut par un biais quelconque, maquiller le mensonge pour qu'il ait l'aspect de la vérité, on peut risquer de parler d'un problème : ce que va faire la BCE est encore pire que ce qui se passait avant, puisqu'elle va au secours des banksters spéculateurs qui engrangent pourtant déjà des intérêts considérables et non en soutien des peuples. C'est donc un recul pour les pays d'Europe. Eh bien on va, en embrouillant les gens de considérations faussement techniques, leur faire croire que c'est un progrès. Et ça marche, hélas !
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    Message par Ego autem semper Mer 12 Sep - 6:04

    Très bon billet comme d'habitude

    Les idées novatrices (j'évite le terme révolutionnaires) battent avec l'indifférence induite et je dirais même un mépris croissant des classes populaires de toute forme d'information du moment que cette dernière ne soit pas émise par des canaux imposés.

    Un monumental travail de pédagogie nous attend d'autant plus que nous sommes handicapés du départ. Sauf que je crois qu'il faut donner les chiffres en graphiques et les sources puis aussi et surtout donner des solutions même si celles-ci semblent utopiques
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    démocratie réelle Empty Re: démocratie réelle

    Message par Ego autem semper Mer 12 Sep - 6:08

    Pour faire face à là spéculation bancaire

    Créer des coopératives ouvrières c'est un exemple

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    Message par Contenu sponsorisé


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