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    La crise atteint l’économie réelle

    jeffe
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    La crise atteint l’économie réelle Empty La crise atteint l’économie réelle

    Message par jeffe Ven 16 Mai - 11:36

    Comme il fallait s'y attendre, un peu de maquillage est c'est les airs de fête retrouvés chez nos copains du .gouv. Un taux de croissance satisfaisant faisant dire au brave François, premier ministre de son état: "la politique du gouvernement est la bonne" oubliant au passage que la commission Stiglitz est en train de démonter le système d'indicateurs de croissance actuel, jugé obsolète... Nous aurions donc droit à d'obsolètes réjouissances.

    D'autant qu'il semble que, même si les répercussions de la crise financière mondiale est été freinée par un interventionnisme massif des banques centrales, nous finirons par être touché quand même.
    Le mot de "tsunami financier" est sans doute le plus approprié.
    Déjà aux states, des villes commencent à se déclarer en faillite...


    La finance a évité le pire grâce aux perfusions massives de liquidités des banques centrales et à la baisse drastique des taux de la Fed. Mais le deuxième round de la crise s’annonce plus douloureux. Cette fois-ci, c’est l’économie réelle qui commence à souffrir, des ménages aux entreprises.

    Par Ambrose Evans-Pritchard, The Telegraph, 13 mai 2008

    La cascade de faillites a commencé. Six entreprises américaines importantes ont fait défaut sur leurs obligations au cours des dernières semaines, contre 17 pour l’ensemble de l’année dernière.

    Je ne croyais pas à la possibilité d’un rebond instantané de l’économie, et n’ai pas pour habitude de me laisse impressionner par de sombres prévisions. Mais la dernière étude publiée par Standard & Poor’s : « l’éclatement après le boom », m’a épouvantée.

    La liste des entreprises en difficulté est assez variée, mais pour le moment la plupart sont des victimes de la crise immobilière : Linens’ N Things, ( 650 millions de dollars), Kimball Hill ( 703 m), Home Interiors ( 310 m), French Lick Resorts ( 142 m), Recycled Paper Greetings ( 187 m), Tropicana et Divertissement ( 2,49 milliards).

    Comme le montre la dernière enquête sur le crédit de la Fed, les prêteurs ont fermé les guichets. Une fois passé le délai habituel, le poison se propage des banques au monde réel.

    Diane Vazza, responsable du secteur crédit de S&P, indique que le nombre de défaillance d’entreprises est deux fois supérieur à celui observé lors des ralentissements économiques précédents. « Les entreprises entrent dans cette période de récession avec une situation beaucoup plus toxique. Leur marge d’erreur est très faible, elles sont sur le fil du rasoir », observe-t-elle.

    Les deux tiers ont une notation qui les place dans la catégorie des investissements « spéculatifs » alors que ce n’était le cas que pour 50% d’entres elles à l’époque de l’éclatement de la bulle Internet, et 40% au début des années 1990. La raison de cette situation tient à leurs niveaux d’endettement qui « ont considérablement augmenté durant les 18 derniers mois du boom du crédit. De nombreuses transactions ont été financées qui n’aurait pas dû l’être », juge-t-elle.

    Les emprunts émis par quelques 174 entreprises américaines se négocient à un « niveaux de détresse ». Les primes de risques sur leurs obligations ont explosé au-dessus de 1000 points de base. Et ce chiffre ne prend pas en compte le désastre dans les petites entreprises.

    La ville de Vallejo en Californie (117000 habitants) vient de prendre une décision sans précédent en se déclarant en faillite, en raison de la baisse de ses revenus fiscaux induite par une chute de 26% des prix de l’immobilier. D’autres pourraient suivre.

    « C’est la pointe de l’iceberg : tout le monde va faire la queue pour les déclarations de faillite en Californie, » déclare John Moorlach, un fonctionnaire du Comté d’Orange.

    Les consommateurs américains jonglent avec leur carte de crédit pour différer le jour où ils devront solder les comptes. L’enquête de la Fed indique que les en-cours de crédit assoicés aux cartes bancaires ont bondi de 6.7% au premier trimestre pour atteindre 957 milliards, soit 6000 dollars par adulte américain, en dépit de taux proche de l’usure, près de 20%.

    « Mon sentiment c’est que de nombreux Américains continuent à laisser courir leurs crédits de carte bancaire car ils ont assez peu l’intention de le régler le tout," estime Peter Schiff, chez Euro Pacifique Capital.

    Fort heureusement, le blitz monétaire de la Fed a permis d’éviter une dépression. Les prêts en urgence accordés aux banques en invoquant la clause des « circonstances inhabituelles et exceptionnelles » de son règlement,. - l’arme absolue de l’article 13 (3), inutilisé depuis les années 1930 - a permis de sauver le système bancaire.

    Il n’y aura pas non plus d’ « Apocalypse des taux variables ». Les réductions drastiques des taux auxquelles la Fed a procédé - passant de 5.25% en Septembre à 2% aujourd’hui - ont permis d’éviter cette catastrophe [1]

    On frémit en imaginant ce qui aurait pu se passer si la tendance dure de la Fed (Plosser, Hoenig, Fisher) l’avait emporté, comme cela avait été le cas dans les années 1930 - et comme c’est le cas dans la zone euro, où l’Allemand Axel Weber règne en maître, sans que personne n’ose prendre la tête d’une mutinerie.

    Malgré cette opération de sauvetage, les prix de l’immobilier US sont susceptibles de chuter de 25% par rapport à leurs maximums, indiquent Lehman Brothers et Goldman Sachs. Nous n’en sommes à peine qu’à la moitié mais ce sont déjà 10 à 12 millions de foyers qui sont dans le rouge, avec un emprunt supérieur à la valeur de leur bien.

    Les « bears » [2] de la Société Générale sont entrés dans une phase d’hibernation Sibérienne, et lancent une alerte d’ « Age Glaciaire ». Ils ont réduit leur exposition sur le marché des actions au minimum, à 30% ; pour la première fois dans l’histoire de la banque.

    La part des placements « super-sécurisés » en obligations d’État a été portée à un maximum de 50%. Ils font le pari que va se produire une redoutable déflation à la « japonaise ». La banque s’attend à voir le cours des actions chuter de 50% à 75%.

    « Rien, nulle part, ne sera épargné. Nous sommes à la limite d’un effondrement des actions qui va déchiqueter les portefeuilles, » juge Albert Edward, analyste stratégique à la SG .

    « Nous voyons une récession mondiale se développer. Les liquidités vont s’assécher et crever les deux bulles des marchés émergents et des matières premières. Les nouveaux espoirs que « le pire pourrait être passé » sont vraiment stupéfiants. Les bénéfices sont en voie de désintégration », avertit-il.

    La remontée des cours à laquelle on assiste pourrait durer jusqu’en juin. Mais n’y comptez pas trop. Les bourses mondiales ne sont déjà plus à la hausse - en un mouvement parallèle à celui du pétrole - dopées par le sauvetage des liquidités permis par les réductions des taux aux États-Unis, Royaume-Uni, et au Canada.

    Le brut a cessé d’être l’ami des actions quand il atteint environ 110 dollars le baril. En frôlant les 126 dollars la semaine dernière il s’est transformé en une menace pure et simple. Le plan de sauvetage de Bush - 800 dollars de crédit d’impôt par ménage - a été réduit à rien par la dernière flambée des cours. Un foyer américain moyen dépense aujourd’hui plus de 8% de ses revenus pour l’énergie et le carburant.

    L’OPEP joue avec le feu en refusant de produire plus de pétrole pour compenser les attaques rebelles au Nigeria. Dans cette situation, la baisse de production de 350 000 barils par jour en avril est un acte d’hostilité.

    Mais pourquoi les États du Moyen-Orient devraient_ils aider l’Amérique alors même que la Maison Blanche continue de remplir les réserves stratégiques de pétrole des États-Unis pour préparer la guerre avec l’Iran ? Bush lui aussi joue avec le feu.

    La flambée des cours du pétrole produira elle-même sa fin. La Chine atteint déjà ses limites. Avec une inflation à 8,5%, elle risque l’apparition de troubles sociaux. En outre, elle a répété les erreurs commises par le Japon dans les années 1980, en construisant de trop nombreuses usines produisant de trop nombreux articles à faible marge destinés à l’exportation vers un marché en train de s’effondrer.

    Sun Mingchun, chez Lehman Brothers, estime que la situation de la Chine va se retourner au deuxième semestre de cette année. « Avec autant de surcapacité potentielle, un ralentissement débutant par les exportations pourrait déclencher une réaction en chaîne qui, dans le pire des cas, pourrait menacer la stabilité de [son] système économique et financier », observe-t-il.

    La Grande-Bretagne, l’Europe, le Japon et la Chine ralentiront avant que l’Amérique ne redémarre. Le grand effondrement mondial de 2008-2009 est en cours et ce sera un éclatement de bulle parfaitement synchrone.


    Publication originale The Telegraph, traduction Contre Info

    [1] Les taux de nombreux crédits sont réévalués après une période de deux ans. Les baisses du taux directeur de la Fed rendent ces réévaluations indolores.
    [2] ours, symbole de la prudence sur les marchés

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    La crise atteint l’économie réelle Empty Re: La crise atteint l’économie réelle

    Message par bye Jeu 29 Mai - 6:33

    De passage à Paris pour présenter son dernier livre, "Une guerre à 3000 milliards de dollars", le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz nous a accordé une interview. De la campagne présidentielle américaine, à la crise des subprimes, il en a profité pour nous livrer ses impressions quant à la mission que lui a confié Nicolas Sarkozy, non sans humour.

    Joseph Stiglitz, 64 ans, a reçu le prix Nobel d’économie en 2001 pour ses travaux sur l’influence de la distribution inégale des informations sur le comportement des marchés financiers. Il a acquis une grande notoriété à la suite de ses violentes critiques contre le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, qu’il avait décidé de quitter fin 1999 alors qu’il y était économiste en chef. Stiglitz fut aussi chef des conseillers économiques de Bill Clinton à la Maison-Blanche. Il vient de publier Une guerre à 3000 milliards de dollars chez Fayard.

    A l'origine de ce livre, il y a un article, publié en janvier 2006. Qu'est-ce qui vous a décidé à en faire un livre ?
    D'abord parce que la guerre a continué depuis ! Quand on a eu fini cet article, on s'est rendu compte qu'il restait bien des aspects que nous n'avions pas eu le temps de traiter, comme les conséquences de cette guerre au niveau mondial ou la façon dont l'administration Bush traitait nos troupes. Nous voulions publier ce livre à l'occasion d'une date décisive : les 5 ans de cette guerre. Décisive car elle est devenue la guerre la plus longue de notre histoire, plus longue que la guerre du Vietnam. L'Amérique a fait l'erreur au Vietnam d'attendre trop longtemps pour se retirer, des milliers de vies ont été perdues pour rien. Allons-nous reproduire nos erreurs ? La date des prochaines élections n'est bien sûr pas étrangère à notre travail. Le but est bien de parvenir à un changement profond de la politique notre pays.

    3000 milliards de dollars, c'est le coût de la guerre en Irak, d'après vos estimations. Ce chiffre a créé la polémique dans votre pays, le maintenez-vous ?
    Oui, bien que nos calculs reposent sur des hypothèses très prudentes ! Le véritable coût est vraisemblablement supérieur encore. Certes, le Congressional Budget Office obtient un montant qui paraît bien inférieur, mais c'est parce qu'ils ne prennent en compte que les dix ans à venir, alors que nous avons chiffré le coût des quarante prochaines années. Je suis confiant. Je sais qu'on a vraiment été prudent, et que notre chiffrage est rigoureux.

    John Mc Cain, le candidat du parti républicain, a dit récemment que, s'il le fallait, l'Amérique pourrait rester un siècle en Irak. Qu'en pensez-vous ?
    Il a un peu modifié son discours ces derniers temps... Il dit maintenant que nous devrons retirer la plupart de nos troupes d'ici 2013. Mais ce serait un véritable désastre si nous restions aussi longtemps là-bas ! Cela coûte déjà quatre milliards par mois. Et la somme ne cesse d'augmenter chaque année. Or il y a déjà tellement de besoins que nous ne parvenons pas à satisfaire : les moyens de lutter contre le réchauffement climatique, la santé, l'éducation... Et puis John Mc Cain ne veut pas admettre que notre armée a causé des destructions qu'il est quasi impossible de faire oublier à la population irakienne. On ne peut pas oublier Guantanamo, la prison d'Abu Graib... Nous ne sommes pas vus comme des libérateurs, mais comme des occupants qui pratiquent la torture et qui ont dévasté le pays. Certes, pour moi tout cela ne reflète pas les valeurs américaines. Mais malheureusement, le mal est fait. Nous ne pouvons évidemment pas rendre la vie à ceux qui ont été tués. Quant aux dégâts infligés à l'économie irakienne, nous avons si peu fait depuis cinq ans, qu'il n'y a pas de raison de croire que nous ferons de gros progrès dans les deux ans qui viennent. Nous n'avons même pas été capables de dépenser efficacement les crédits pour la reconstruction de l'Irak, ni d'améliorer les conditions de vie du citoyen moyen, bien que nous ayons dépensé trois fois plus par Irakien que par Européen au temps du plan Marshall...

    Vous dites que les Etats-Unis n'ont pas déclaré la guerre pour mettre la main sur le pétrole irakien. Pourquoi ?
    Les guerres du XXIe siècle sont différentes des guerres du XIXe siècle. Au dix-neuvième siècle, si vous gagniez la guerre, vous possédiez le pays ennemi et toutes ses ressources. Plus tard, avec la notion juridique de souveraineté, la convention de la Haye, les Nations Unies etc., on a tenté de faire la guerre d'une manière qui se voulait "plus civilisée". Si bien qu'aujourd'hui, quand un pays en occupe un autre, il ne peut pas simplement s'emparer des ressources à son seul profit. Pour ceux qui en douteraient, il suffit de dire que, si nous avons fait la guerre pour nous assurer un pétrole bon marché, nous avons lamentablement échoué. Oui les compagnies pétrolières sont les rares bénéficiaires de cette guerre. Mais l'économie américaine dans son ensemble a, elle, payé le prix fort.

    Justement, la guerre d'Irak n'a-t-elle pas à voir avec la crise économique actuelle ?
    Absolument. D'abord l'argent que l'Etat dépense en Irak ne stimule pas l'économie comme le feraient les mêmes sommes dépensées sur le territoire national. Ensuite la guerre a contribué à la hausse des prix du pétrole. Or si nous avions gardé la somme – estimée au minimum à 25 milliards de dollars – que nous avons envoyée chaque année à l'Arabie Saoudite et aux autres exportateurs de pétrole, et si nous l'avions dépensée en achats de produits américains, le P.I.B. des Etats-Unis aurait été plus élevé. Enfin, dernière chose : au moment du premier choc pétrolier, dans les années soixante-dix, le pays a basculé dans la récession, avec son cortège de problèmes. Cette fois-ci, on a crû y échapper parce que la Réserve fédérale a cherché à contrebalancer les effets négatifs de la guerre : elle a maintenu les taux d'intérêt à un niveau très bas. Elle a encouragé une consommation financée par l'emprunt. Notre pays a vécu sur de l'argent emprunté et sur du temps emprunté. Jusqu'à la crise des subprimes. Nous n'avons pas encore payé les coûts financiers complets de la guerre : nous allons les payer dans les années qui viennent...


    Le 8 janvier dernier, le président français, Nicolas Sarkozy, vous a chargé, avec un autre Prix Nobel d’économie Amartya Sen, de mener une mission dont l'objectif est de donner une nouvelle définition de la croissance. Où en êtes-vous ?
    Notre objet n'est pas de promouvoir la croissance. Mais de redéfinir la mesure de la croissance. Et ce n'est pas pinailler que de le préciser. Car ce que vous mesurez affecte ce que vous faites. Si vous ne mesurez pas l'impact sur l'environnement, vous ne vous souciez pas de l'environnement. Si vous ne mesurez pas la qualité de vie, vous ne vous souciez pas de la qualité de vie. Il est capital de comprendre en quoi nos mesures sont inadéquates. Prenons un exemple : beaucoup de gens croient que l'économie américaine est plus performante que les autres parce que le P.I.B. est plus élevé, et que c'est pour ça qu'il faut imiter l'économie américaine. Alors qu'en fait, la plupart des américains vivent moins bien qu''ils ne vivaient en 1999. Toutes les augmentations de revenus n'ont concerné que la frange la plus haute de l'échelle sociale. Les pauvres ne sont pas seulement devenus plus pauvres, les classes moyennes aussi. C'est là le parfait exemple d'une mauvaise stratégie politique qui se sert du mauvais instrument de mesure.

    Pourtant, n'est-ce pas la façon dont le gouvernement français mesure aujourd'hui encore le progrès ? Ne ressentez-vous pas quelques contradictions entre vos idées et celles du président français ?
    En tant qu'économiste, j'ai beaucoup d'idées différentes. Et en tant qu'homme politique, le président Sarkozy semble avoir lui-même beaucoup d'idées différentes ! (sourire) Inévitablement, il y aura des points sur lesquels nous pourrons tomber d'accord et d'autres où ce ne sera pas possible.

    Justement, lesquels ?
    Je ne connaîs pas tous les aspects de la politique française. Mais par exemple, le président semble penser que nous avons besoin d'une nouvelle définition de la mesure des performances économiques. Que nous soyons ou pas d'accord sur cette nouvelle mesure, c'est une autre question. L'important est qu'il nous garantit une indépendance complète. Il se dit très préoccupé par le changement climatique. Je le suis aussi. Maintenant, je sais que je suis clairement plus préoccupé que lui par le fait de garantir une protection sociale à mes concitoyens. Lui semble penser que le problème majeur est plutôt le taux d'imposition trop élevé. Je pense au contraire que plus d'impôts signifie plus d'investissements dans l'éducation, la santé etc. et donc une meilleure qualité de vie. Je crois au rôle de l'Etat. Aux Etats-Unis, nous avons pu voir combien le secteur privé était imparfait ! Je crois que votre président pense aussi que l'Etat doit jouer un rôle important. Vous savez, il n'est pas comme ces conservateurs américains, pour qui moins il y a d'Etat, mieux c'est...
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    Message par jeffe Jeu 29 Mai - 10:12

    Et Sarko de défendre mordicus devant le conseil européen sa politique en argumentant le taux de croissance basé sur le PIB...
    Si cet indicateur de "richesse" nationale est obsolète, pourquoi continuer à s'en servir comme moteur principal d'une politique ?
    A moins que cette énième commission ne serve de paravent à autre chose....
    bye
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    Message par bye Ven 16 Jan - 7:01

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