Les mouvements sociaux dénoncent la stratégie de la Banque mondiale
concernant l’accaparement des terres
Le 26 avril 2010, la Banque mondiale ouvre une importante conférence de
deux jours à son siège à Washington. À la table seront assis des
gouvernements, des bailleurs de fonds, des chercheurs, des PDG et des
organisations non-gouvernementales. Et de quoi vont-ils discuter
principalement? De définir comment profiter au mieux des masses d’argent
fraîchement mobilisées pour permettre à l’agrobusiness de s’installer
sur d’immenses zones agricoles dans les pays en développement, en
particulier en Afrique. La Banque qualifie ces acquisitions foncières
d’“investissements agricoles”. Les mouvements sociaux préfèrent parler
d’“accaparement des terres”.
À l’occasion de cette réunion, la Banque va publier une étude très
attendue sur cette nouvelle tendance que constitue l’accaparement. Elle
ne se contentera pas d’évaluer combien d’hectares font l’objet d’achats
et de ventes, où, pourquoi et par qui, mais elle va aussi présenter sa
propre solution pour répondre aux risques et aux inquiétudes soulevés
par ces investisseurs étrangers - depuis George Soros au fonds souverain
libyen, en passant par le géant des télécoms chinois ZTE – qui
s’emparent des terres agricoles à l’étranger, pour y produire de la
nourriture destinée aux exportations. La banque va ainsi avancer une
série de “principes” que les acteurs seront censés appliquer. La FAO, la
CNUCED et le FIDA ont accepté de soutenir la Banque et de l’aider à
promouvoir ces “principes”.
La Vía Campesina, FIAN, Land Research Action Network et GRAIN ont rédigé
une déclaration commune expliquant comment l’initiative de la Banque ne
servira qu’à favoriser davantage la ruée sur les terres et pourquoi elle
doit être bloquée. Plus d'une centaine d'autres organisations et de
mouvements sociaux se sont officiellement associés à cette déclaration
en tant que co-sponsors. Aujourd’hui et dans les jours qui viennent, de
nombreux groupes feront entendre leurs protestations contre
l’accaparement des terres et expliqueront que, pour nourrir notre monde,
il est indispensable de soutenir l’agriculture familiale qui est fondée
sur la communauté et produit pour les marchés locaux et régionaux, et
non l’agriculture industrielle qui ne profite qu’à l’agrobusiness.
Nous invitons tous les groupes intéressés à nous rejoindre et à faire
part de leur propre expérience.
La déclaration conjointe LVC-FIAN-LRAN-GRAIN, ainsi que la liste des
co-sponsors, est disponible en ligne en anglais, en arabe, en espagnol
et en français : http://www.grain.org/o/?id=103
concernant l’accaparement des terres
Le 26 avril 2010, la Banque mondiale ouvre une importante conférence de
deux jours à son siège à Washington. À la table seront assis des
gouvernements, des bailleurs de fonds, des chercheurs, des PDG et des
organisations non-gouvernementales. Et de quoi vont-ils discuter
principalement? De définir comment profiter au mieux des masses d’argent
fraîchement mobilisées pour permettre à l’agrobusiness de s’installer
sur d’immenses zones agricoles dans les pays en développement, en
particulier en Afrique. La Banque qualifie ces acquisitions foncières
d’“investissements agricoles”. Les mouvements sociaux préfèrent parler
d’“accaparement des terres”.
À l’occasion de cette réunion, la Banque va publier une étude très
attendue sur cette nouvelle tendance que constitue l’accaparement. Elle
ne se contentera pas d’évaluer combien d’hectares font l’objet d’achats
et de ventes, où, pourquoi et par qui, mais elle va aussi présenter sa
propre solution pour répondre aux risques et aux inquiétudes soulevés
par ces investisseurs étrangers - depuis George Soros au fonds souverain
libyen, en passant par le géant des télécoms chinois ZTE – qui
s’emparent des terres agricoles à l’étranger, pour y produire de la
nourriture destinée aux exportations. La banque va ainsi avancer une
série de “principes” que les acteurs seront censés appliquer. La FAO, la
CNUCED et le FIDA ont accepté de soutenir la Banque et de l’aider à
promouvoir ces “principes”.
La Vía Campesina, FIAN, Land Research Action Network et GRAIN ont rédigé
une déclaration commune expliquant comment l’initiative de la Banque ne
servira qu’à favoriser davantage la ruée sur les terres et pourquoi elle
doit être bloquée. Plus d'une centaine d'autres organisations et de
mouvements sociaux se sont officiellement associés à cette déclaration
en tant que co-sponsors. Aujourd’hui et dans les jours qui viennent, de
nombreux groupes feront entendre leurs protestations contre
l’accaparement des terres et expliqueront que, pour nourrir notre monde,
il est indispensable de soutenir l’agriculture familiale qui est fondée
sur la communauté et produit pour les marchés locaux et régionaux, et
non l’agriculture industrielle qui ne profite qu’à l’agrobusiness.
Nous invitons tous les groupes intéressés à nous rejoindre et à faire
part de leur propre expérience.
La déclaration conjointe LVC-FIAN-LRAN-GRAIN, ainsi que la liste des
co-sponsors, est disponible en ligne en anglais, en arabe, en espagnol
et en français : http://www.grain.org/o/?id=103