Le SNJ-CGT à propos de Nicolas Sarkozy : la messe est dite
Écrit par Source : communiqué SNJ CGT
21-07-2008
Nicolas Sarkozy souffre d’un tropisme : en matière de médias (comme dans d’autres domaines) il n’a d’yeux que pour les Etats-Unis et notamment Murdoch. Il est parti en croisade pour doter la France de groupes de communication (et non d’information) pouvant lutter d’égal à égal avec celui du magnat australo-américain. En toute modestie. Et tant pis pour le pluralisme ! En répondant à quatre questions des journalistes du Monde, Nicolas Sarkozy a annoncé par avance le scénario de restructuration du paysage médiatique français.
Pour le président de la République, il est absurde que le groupe Lagardère n’ait pas de télévision et que Bouygues n’ait pas de groupe de presse écrite.
Cette affirmation est fausse et choquante : le groupe Lagardère possède quand même quelques chaînes de télévision de la TNT ; il est aussi l’un des principaux producteurs audiovisuels. Il est également le premier groupe mondial de presse magazine. Il est l’actionnaire majoritaire des NMPP et le propriétaire des Relay. Il a racheté des sites Internet et a engagé sa mutation vers le multimédia. En revanche, il n’a pas de grande chaîne hertzienne.
Le président de la République va sans doute remédier à ce qu’il estime être une anomalie !
La constitution de grands groupes français tourne à l’obsession. Les états généraux de la presse à l’automne se pencheront sur cette « industrie stratégique qui mérite d’être développée » avec la volonté de « favoriser l’émergence de groupes de communication forts », selon les mots mêmes employés par le président de la République.
Il n’est en aucun cas question de réfléchir à rétablir une offre pluraliste là où les quotidiens régionaux sont en situation de monopole, ni d’aider les quotidiens nationaux en difficulté, mais bien de réviser les seuils actuels de concentration.
Bref, les états généraux de la presse seront comme la commission Copé, une parenthèse pour amuser la galerie et faire semblant de consulter, avant d’annoncer de manière péremptoire les décisions dictées par les Lagardère, Bouygues, Bolloré et autres Dassault.
La messe est dite, avant même l’automne.
http://www.snj.cgt.fr
Écrit par Source : communiqué SNJ CGT
21-07-2008
Nicolas Sarkozy souffre d’un tropisme : en matière de médias (comme dans d’autres domaines) il n’a d’yeux que pour les Etats-Unis et notamment Murdoch. Il est parti en croisade pour doter la France de groupes de communication (et non d’information) pouvant lutter d’égal à égal avec celui du magnat australo-américain. En toute modestie. Et tant pis pour le pluralisme ! En répondant à quatre questions des journalistes du Monde, Nicolas Sarkozy a annoncé par avance le scénario de restructuration du paysage médiatique français.
Pour le président de la République, il est absurde que le groupe Lagardère n’ait pas de télévision et que Bouygues n’ait pas de groupe de presse écrite.
Cette affirmation est fausse et choquante : le groupe Lagardère possède quand même quelques chaînes de télévision de la TNT ; il est aussi l’un des principaux producteurs audiovisuels. Il est également le premier groupe mondial de presse magazine. Il est l’actionnaire majoritaire des NMPP et le propriétaire des Relay. Il a racheté des sites Internet et a engagé sa mutation vers le multimédia. En revanche, il n’a pas de grande chaîne hertzienne.
Le président de la République va sans doute remédier à ce qu’il estime être une anomalie !
La constitution de grands groupes français tourne à l’obsession. Les états généraux de la presse à l’automne se pencheront sur cette « industrie stratégique qui mérite d’être développée » avec la volonté de « favoriser l’émergence de groupes de communication forts », selon les mots mêmes employés par le président de la République.
Il n’est en aucun cas question de réfléchir à rétablir une offre pluraliste là où les quotidiens régionaux sont en situation de monopole, ni d’aider les quotidiens nationaux en difficulté, mais bien de réviser les seuils actuels de concentration.
Bref, les états généraux de la presse seront comme la commission Copé, une parenthèse pour amuser la galerie et faire semblant de consulter, avant d’annoncer de manière péremptoire les décisions dictées par les Lagardère, Bouygues, Bolloré et autres Dassault.
La messe est dite, avant même l’automne.
http://www.snj.cgt.fr