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    Protection des animaux - Page 4 Empty Re: Protection des animaux

    Message par bye Lun 28 Avr - 11:19

    Comment des antibiotiques à haut risque sont autorisés dans les élevages américains
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/01/30/comment-des-antibiotiques-a-haut-risque-sont-autorises-dans-les-elevages-americains_4356193_3244.html
    Le Monde.fr | 30.01.2014 à 09h59 • Mis à jour le 30.01.2014 à 11h26 | Par Audrey Garric

    Ce sont des documents secrets qui lèvent un peu plus le voile sur le recours, excessif et souvent incontrôlé, aux médicaments dans les élevages. Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a ainsi maintenu l'autorisation de plusieurs dizaines d'antibiotiques dans l'alimentation du bétail américain, même après avoir découvert « les risques élevés » qu'ils représentaient pour la santé humaine.
    L'association Natural Resources Defense Council (NRDC), qui porte ces accusations dans un rapport publié lundi 27 janvier, s'est procuré des études internes de l'agence des produits alimentaires et médicamenteux, sur le fondement du Freedom of Information Act.
    L'ONG a ainsi découvert que, pendant près de dix ans, de 2001 à 2010, la FDA a réexaminé la sécurité de trente additifs alimentaires à base d'antibiotiques appartenant aux familles des pénicillines et des tétracyclines. Ces molécules, pour certaines autorisées depuis les années 1950, ont été administrées au bétail pour des usages non thérapeutiques, c'est-à-dire pour prévenir des maladies mais surtout pour stimuler la croissance des animaux – une pratique interdite depuis 2006 en Europe.
    BACTÉRIES RÉSISTANTES
    Résultat : dix-huit des additifs étudiés entraînent un « risque élevé » d'exposer les humains à des bactéries résistantes aux antibiotiques par le biais de la chaîne alimentaire – en particulier de la consommation de viande, mais aussi par des contacts directs avec les animaux ou par la dissémination de ces pathogènes dans l'environnement. Partout des bactéries infectieuses parviennent à s'adapter, à un rythme de plus en plus soutenu, à de nouveaux traitements ou à de nouveaux milieux.
    Lire : Les animaux d'élevage malades des antibiotiques
    Quant aux douze autres médicaments passés au crible par la FDA, leur sûreté reste à prouver, faute de données suffisantes pour les évaluer.
    Au final, aucun de ces trente médicaments ne pourrait aujourd'hui être approuvé comme additif pour le bétail en vertu des directives actuelles. Pis, vingt-six ne remplissaient pas les normes sanitaires établies en 1973.
    TOUJOURS SUR LE MARCHÉ
    « A l'issue de son étude, la FDA n'a pris aucune mesure pour révoquer les autorisations de ces antibiotiques », regrette le NRDC. Le centre, qui ne sait pas quelles quantités de ces additifs ont été administrées à des animaux, assure que neuf d'entre eux se trouvent encore sur le marché, tandis que les autres sont toujours autorisés, à l'exception de deux volontairement retirés par leurs fabricants.
    L'agence sanitaire a de son côté rétorqué, dans un communiqué, poursuivre une « stratégie plus large pour essayer d'éliminer à terme les utilisations non thérapeutiques d'antibiotiques », au lieu de se concentrer sur des médicaments spécifiques.
    70 % DES ANTIBIOTIQUES DESTINÉS AUX ÉLEVAGES
    Mais selon l'ONG, les risques ne s'arrêtent pas aux trente additifs alimentaires examinés. « Les pénicillines et tétracyclines représentent près de la moitié des antibiotiques utilisés dans l'alimentation animale, prévient Carmen Cordova, qui a mené l'étude pour le NRDC. Leur usage illustre le problème plus vaste du recours excessif aux antibiotiques. Ces documents sont autant de preuves accablantes que la FDA ne prend pas au sérieux la crise de la résistance aux antibiotiques. »
    Aux Etats-Unis, 70 % des antibiotiques vendus sont destinés aux élevages. Conséquence de cette utilisation massive : deux millions d'Américains tombent malades chaque année et 23 000 meurent en raison d'infections liées à des bactéries résistantes aux antibiotiques telles que les staphylocoques dorés et les salmonelles, selon des statistiques publiées en septembre 2013 par le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies. De nouvelles résistances apparaissent régulièrement, au point qu'il pourrait être bientôt difficile de traiter efficacement certaines pathologies courantes.
    Lire (édition abonnés) : Antibiotiques : gare à la surdose animale
    Cette réalité n'est pourtant pas nouvelle. En 1977, la FDA avait proposé le retrait des autorisations d'additifs contenant de la pénicilline et la plupart des tétracyclines dans l'alimentation animale pour des usages autres que thérapeutiques. Mais cette intention n'a jamais été suivie d'effets.
    • Audrey Garric
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    Protection des animaux - Page 4 Empty Re: Protection des animaux

    Message par bye Lun 28 Avr - 11:20

    Viande : Après les hormones, les antibiotiques?
    http://www.larecherche.fr/savoirs/dossier/viande-apres-hormones-antibiotiques-01-11-1998-76345

    01/11/1998 dans mensuel n°314 à la page 59 (2213 mots) | Gratuit
    Les antibiotiques possèdent la propriété étonnante d'accélérer la croissance, et sont ainsi utilisés massivement dans l'élevage. Si 24 kg de l'antibiotique vancomycine ont été prescrits au Danemark en médecine humaine en 1994, ce sont 24 000 kg de son homologue pour l'animal, l'avoparcine, qui furent utilisés dans la même année. Cet usage pourrait favoriser la résistance à un médicament pourtant développé pour faire face aux bactéries résistantes, et souvent utilisé comme arme de la dernière chance dans les hôpitaux. L'Union européenne doit décider avant le 1er janvier prochain si elle interdit ou non les antibiotiques dans l'alimentation animale.
    Dans les élevages, les antibiotiques ont trois usages : curatif, préventif et additif. Ils servent tout d'abord à soigner les animaux malades. Ainsi, une vache souffrant d'une mammite infection du pis doit être traitée avec un antibiotique, prescrit par un vétérinaire. Ensuite, les antibiotiques sont utilisés de façon préventive. Lorsque dans un élevage quelques individus meurent d'une infection bactérienne contagieuse, le vétérinaire traite tous les autres animaux aux antibiotiques. Enfin, et c'est là le noeud du problème, des antibiotiques sont ajoutés en doses très faibles aux aliments des animaux sains. Ce sont des additifs alimentaires, utilisés le plus légalement du monde comme facteurs de croissance. En France, pratiquement tous les cochons, tous les dindons, tous les veaux, deux poulets sur trois, et un tiers des bovins à viande reçoivent des aliments supplémentés par des additifs antibiotiques. Seuls les élevages répondant aux critères de l'agriculture biologique et les productions sous label n'utilisent pas d'additifs. Dans d'autres pays, ils sont peu utilisés en Finlande par exemple, ou même pas du tout Suède1. Ces additifs sont des produits étonnants : les animaux qui en reçoivent ont besoin de manger moins pour produire autant : l'indice de consommation* s'améliore de 3 à 12 %. Cette économie d'aliment représente à peu près le revenu de l'éleveur. De plus, les animaux croissent un peu plus vite le gain moyen quotidien* augmente de 3 à 9 %, et les lots d'animaux sont plus homogènes. Pourquoi ? Il semble que ces petites doses d'antibiotiques inhibent le métabolisme de la flore bactérienne intestinale des animaux. Ces bactéries consomment moins de nutriments acides aminés et produisent moins de molécules toxiques ammoniaque et amines. L'animal gagne donc sur les deux tableaux, nutrition et toxicité. L'éleveur y gagne au niveau financier.
    Cependant les bactéries des animaux, comme celles des hommes, apprennent à résister aux antibiotiques. Les premiers antibiotiques utilisés comme additifs pour les animaux le furent vers 1950. Dix ans après, on détectait déjà des bactéries résistantes dans les élevages. En 1969, un rapport officiel britannique, le rapport Swann, attira l'attention sur ce problème2. On risquait de sélectionner chez les animaux des bactéries résistantes qui passeraient chez l'homme, que l'on ne pourrait alors plus soigner.
    Du coup, dans toute la Communauté européenne on décida d'interdire aux élevages les antibiotiques utilisés chez l'homme. Les seuls additifs autorisés furent des produits très différents des médicaments, et les doses utilisées cent fois plus faibles que celles administrées en thérapie humaine environ 20 ppm, parties par million d'aliment, soit 20 g/t. A l'époque, cette dichotomie entre élevages et hôpitaux fut considérée comme un énorme progrès du moins pour les Européens : elle ne fut pas appliquée aux Etats-Unis où tétracycline et pénicilline sont toujours ajoutées aux aliments des animaux sains.
    Ces règles devaient nous préserver des résistances liées aux additifs utilisés par les éleveurs. Mais c'était sans compter sur deux problèmes majeurs. Le premier, c'est que le gène qui code la résistance à un antibiotique est souvent associé à d'autres gènes de résistance sur des petites molécules d'ADN indépendantes, appelées plasmides. On a ainsi trouvé au Japon un plasmide portant, avec la résistance au carbadox un additif, la résistance à six autres antibiotiques3. L'utilisation d'antibiotiques, même différents de ceux utilisés en clinique humaine, peut donc malgré tout favoriser l'émergence d'une résistance contre ceux-ci. Le second problème, c'est qu'on utilise désormais en médecine humaine des molécules nouvelles très proches de ces additifs. Les nouvelles molécules sont nécessaires car les traitements ont favorisé l'apparition de bactéries qui résistent à pratiquement tout, dans les hôpitaux notamment. De plus, on garde en vie des malades très fragiles : cancéreux, immunodéprimés, accidentés dans les unités de soins intensifs, etc. Sans défense, ils sont facilement infectés par des germes opportunistes de leur propre flore intestinale ou cutanée : des germes peu pathogènes, mais souvent résistants à beaucoup d'antibiotiques. On a donc besoin de médicaments nouveaux. Certains ont été trouvés dans les familles des vieux additifs.
    Le meilleur exemple est celui de l'avoparcine et de la vancomycine, de la famille des glycopeptides. L'avoparcine est utilisée comme additif alimentaire pour les animaux depuis plus de vingt ans. Poulets et porcs poussent plus vite, mieux, en mangeant moins. Les vaches produisent davantage de lait. Mais en 1996 les Danois tirent la sonnette d'alarme, et interdisent l'avoparcine dans leur pays : ils démontrent qu'elle favorise l'apparition de résistances dans les élevages4. Le danger provient du fait qu'un produit similaire, la vancomycine, est utilisé dans les hôpitaux, et qu'une bactérie qui résiste à l'une résiste aussi à l'autre. Or cette vancomycine est le médicament de la dernière chance pour des patients infectés par des bactéries qui résistent à tous les autres antibiotiques, certaines souches de Enterococcus faecalis et Staphylococcus aureus . D'où le drame quand ces bactéries résistent, en plus, à la vancomycine. Malheureusement, ces résistances sont de plus en plus fréquentes. Dans les hôpitaux de New York environ 20 % des entérocoques résistent à la vancomycine, et tuent le patient infecté une fois sur trois. On vient par ailleurs de détecter, pour la première fois, un staphylocoque qui résiste à la vancomycine. C'est ce qui conduit la Commission européenne, après d'âpres débats, à « suspendre » l'utilisation d'avoparcine en avril 1997.
    On comprend bien qu'il y a un danger réel à partir du moment où les gènes de résistance peuvent passer des animaux aux hommes. Or ce passage est pratiquement démontré dans le cas de la résistance à une certaine catégorie d'antibiotiques, les fluoroquinolones. Ainsi, aux Pays-Bas, les éleveurs de dindes ont dans leur intestin beaucoup plus de bactéries résistantes aux fluoroquinolones que les habitants des villes5. Dans un rapport daté du 9 juin 1998, l'Organisation mondiale de la santé souligne l'émergence de salmonelles et de C ampylobacter résistantes chez l'homme, suite à l'introduction des fluoroquinolones en élevage. Expérimentalement, Stuart Levy a démontré le transfert d'une bactérie résistante depuis un veau à la famille de l'éleveur, dans une ferme près de Boston. D'autres exemples ont été donnés à la réunion de la Société française de microbiologie à l'Institut Pasteur en décembre 19976. Mais, dans le cas précis de l'avoparcine et de la vancomycine, l'origine du passage ne semble pas claire. Une enquête française trouve des entérocoques résistant à la vancomycine dans 25 à 50 % des viandes7.
    Cependant, ces bactéries sont, en général, différentes de celles retrouvées chez l'homme. Les travaux présentés à Toronto en octobre 1997 montrent que ni les bactéries, ni les gènes de résistance ne sont les mêmes chez l'homme et le poulet8. Des travaux allemands, plus anciens, vont dans le même sens. Seule une étude, aux Pays-Bas, montre l'identité des gènes de résistance des bactéries des dindes et de leur éleveur9. Il semble donc que la grande majorité des bactéries qui résistent à la vancomycine dans les hôpitaux ait été sélectionnée par son utilisation en thérapeutique humaine. Une idée renforcée par le fait qu'aux Etats-Unis, l'avoparcine n'a jamais été utilisée comme additif. C'est pourtant le pays où il y a le plus de résistance à la vancomycine en milieu hospitalier.
    Comment les gènes de résistance peuvent-ils passer d'une flore bactérienne à une autre ? Essentiellement par le biais de la chaîne alimentaire. Un grand nombre de bactéries, dont les entérobactéries, et notamment Escherichia coli , prolifèrent dans le tube digestif des vertébrés, et se retrouvent dans leurs excréments, pour ensuite contaminer les eaux usées, les sols, et éventuellement nos assiettes pour peu que les mesures d'hygiène les plus strictes ne soient pas respectées. Un deuxième mode de contamination est la consommation directe. Des bactéries présentes dans la viande ou les oeufs peuvent survivre à la cuisson surtout si celle-ci est incomplète, et parvenir jusqu'à notre tube digestif. Elles y survivront éventuellement quelque temps, voire s'y développeront c'est l'origine des infections alimentaires, comme les gastro-entérites par exemple. Même si le phénomène est rare, il existe un risque non négligeable à l'échelle de la population. Une fois en contact avec les autres bactéries du tube digestif, elles peuvent leur transmettre le gène de résistance voir l'article de Patrick Trieu-Cuot p. 62 . Les végétaux sont également contaminés, via les fèces animales et humaines. Notre équipe l'a démontré à Toulouse, en nourrissant des volontaires avec une alimentation stérile, pendant un mois. Les bactéries résistantes disparaissent en quelques jours de leurs selles, et ne réapparaissent qu'à l'arrêt du régime stérile10. Ainsi, ces résistances ne viennent pas seulement des animaux traités, mais également de tout l'environnement, et en premier lieu des crudités.
    Un autre facteur d'apparition de résistance chez l'homme est lié aux antibiotiques eux-mêmes, et non plus aux bactéries. Ils peuvent en effet laisser des résidus dans la viande ou le lait : une petite partie du produit donné à l'animal passe alors dans l'assiette du consommateur. Les résidus, s'ils conservaient au moins une partie de leur activité, pourraient exercer une pression de sélection et favoriser l'émergence de résistances. Habituellement, la quantité de résidus dans la viande est quasi nulle, car l'additif est en dose très faible dans l'aliment des animaux, et il est très peu absorbé. Toutefois, lors d'un traitement vétérinaire, la dose thérapeutique est plus élevée et l'antibiotique est davantage absorbé. Il existe donc dans ce cas un délai d'attente légal avant abattage. Si celui-ci n'est pas respecté, il reste des résidus dans la viande. D'après la Direction générale de l'alimentation, c'est un événement rare : moins d'un prélèvement « positif » sur deux cents, mais à l'échelle du chep-tel national, ce n'est pas négligeable11. Pour le lait, les coopératives surveillent de très près les résidus d'antibiotiques ou « inhibiteurs ». En effet, la présence de résidus dans le lait d'une seule vache traitée pour mammite peut faire rater la fabrication de fromage ou de yogourt de toute une journée. Ces résidus antibiotiques, même rares, pourraient-ils favoriser les bactéries résistantes dans notre intestin ? Ce risque est évalué, pour chaque antibiotique, avant son autorisation et conduit à fixer des « limites maximales résiduelles ». J'ai étudié l'effet de résidus antibiotiques, chez des volontaires et sur des souris à flore humaine de mon inventionI. D'après nos résultats, les résidus ne présentent pas un grand risque microbiologique. Il faudrait manger des quantités très importantes de viandes contenant des niveaux illégaux de résidus pour sélectionner des résistances dans notre intestin. Mais, bien que minime, ce danger n'est pas nul.
    Même si les preuves directes du risque manquent, peut-on continuer à utiliser largement, pour des raisons économiques, un produit si proche d'un médicament dit « de la dernière chance » ? L'utilisation d'avoparcine est actuellement suspendue en Europe. L'interdiction d'autres antibiotiques utilisés comme additifs pourrait suivre, et notamment la catégorie entière des macrolides. En effet, l'érythromycine, un macrolide, est désormais utilisée en clinique humaine. Or, comme c'est le cas pour la vancomycine et l'avoparcine, des résistances croisées existent entre tylosine utilisée dans l'élevage et érythromycine. Les Finlandais ont ainsi déposé en mai 1997 une demande auprès de l'Union européenne pour la faire interdire comme additif, ainsi qu'un autre macrolide, la spiramycine. Enfin, on commence également à utiliser la pristinamycine à l'hôpital. Elle sert dans les cas désespérés. Or, la pristinamycine est, elle aussi, apparentée à un additif : la virginiamycine. Les bactéries qui résistent à l'une résistent aussi à l'autre. Dans les pays nordiques, l'idée se développe ainsi qu'on devrait même interdire les antibiotiques qui ne sont pas du tout utilisés chez l'homme. Car ils serviront peut-être un jour. Il serait regrettable de les avoir « usés » avant, disent-ils. Dans une résolution du 15 mai 1998, le Parlement européen estime aussi qu'il faut « limiter l'utilisation des antibiotiques à des fins purement thérapeutiques » .
    En théorie, il est pourtant possible de se passer des additifs, puisqu'ils ne sont pas indispensables à la croissance des animaux, contrairement aux vitamines ou aux oligoéléments. Les Suédois ont ainsi interdit tous les additifs en 1986, il y a donc douze ans. Mais la consommation d'antibiotiques vétérinaires a beaucoup augmenté les années suivantes : plus souvent malades, les animaux devaient être davantage soignés. Aujourd'hui, les éleveurs suédois ont trouvé d'autres modes d'élevage moins de protéines dans l'aliment, hygiène plus rigoureuse, mais la viande revient un peu plus cher. Si les additifs étaient interdits à tous les éleveurs européens, le prix de la viande augmenterait sans doute de 5 à 10 %. Ce seraient alors les consommateurs qui en supporteraient les frais. L'Union européenne, qui devrait uniformiser la réglementation pour le 1er janvier 1999, est donc devant un choix de société. Le Danemark et la Finlande défendent une position intermédiaire entre la Suède et la France, et n'autorisent que quatre ou cinq molécules. Pour l'instant les pays nordiques font du « lobbying » pour convaincre des effets néfastes des additifs. Ce lobby s'oppose à celui des producteurs d'additifs, qui soulignent que les productions animales de la Suède sont insignifiantes 1 % de la production européenne. L'issue du débat, politique, reste incertaine.
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    Message par bye Lun 28 Avr - 11:20

    Overdose d’antibiotiques dans l’élevage industriel
    http://www.bastamag.net/Overdose-d-antibiotiques-dans-l
    par Agnès Rousseaux 8 février 2012

    Des animaux gavés aux antibiotiques pour accélérer leur croissance, et voilà des bactéries résistantes qui se retrouvent dans nos assiettes. Elles génèrent des affections parfois mortelles, qui représentent un coût élevé pour le système de santé. Mais la surconsommation d’antibiotiques représente un gain de productivité pour l’industrie agroalimentaire, qui, aux États-Unis, se réjouit de la récente décision de l’Agence de l’alimentation d’autoriser leur utilisation massive dans l’élevage.
    La consommation d’antibiotiques prescrits par les médecins n’est rien comparée à la quantité ingérée via l’alimentation. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la moitié des antibiotiques produits dans le monde sont destinés aux animaux. Un chiffre qui s’élève à 80 % aux États-Unis ! Un rapport de l’Agence de l’alimentation états-unienne (Food and Drug Administration, FDA) estime que les animaux d’élevage y consomment 13 000 tonnes d’antibiotiques par an [1] ! Cette surconsommation favorise le développement de bactéries résistantes, qui peuvent se retrouver dans nos assiettes en cas de cuisson insuffisante. Des chercheurs ont par ailleurs montré que les antibiotiques ne sont pas seulement présents dans la viande, mais aussi dans les céréales ou les légumes cultivés sur des sols fertilisés avec du fumier de bétail.
    Une étude publiée par la revue médicale Clinical Infectious Diseases en 2011 révèle ainsi que la moitié de la viande de bœuf, de poulet, de porc et de dinde vendue dans les grandes surfaces aux États-Unis contient des germes résistants aux antibiotiques (le staphylocoque SARM). En août dernier, 16 000 tonnes de dinde contaminée à la salmonelle – résistante aux médicaments – ont été rappelées par le géant agroalimentaire Cargill ! Bilan : un mort et une centaine de malades.
    La France détient le record de résistance aux antibiotiques
    La résistance aux antibiotiques se développe. « Chaque année, 100 000 Américains meurent d’une infection bactérienne contractée à l’hôpital, et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. 70 % de ces infections sont résistantes aux traitements ordinairement utilisés », estime la députée démocrate Louise Slaughter [2], interrogée par The Guardian. La France détient le record de résistance aux antibiotiques en Europe : 50 % pour la pénicilline et 28 % pour la méticilline [3]. L’Union européenne a réagi en 2006, interdisant la consommation d’antibiotiques pour augmenter la croissance des animaux. En France, plus de 1 000 tonnes d’antibiotiques sont pourtant encore consommées chaque année dans l’élevage. Une étude de l’Agence nationale du médicament vétérinaire évalue la présence d’antibiotiques à 67,7 mg par kg de viande produite. Elle rappelle aussi que les « antibiotiques récents sont généralement plus actifs et nécessitent l’administration d’une quantité plus faible ». L’Allemagne n’est pas en reste, avec ses poulets industriels gavés aux « antibios ».
    Malgré cet inquiétant constat, aux États-Unis, l’Agence de l’alimentation (Food and Drug Administration, FDA) vient d’opérer un revirement « consternant ». Fin décembre, elle est revenue sur une promesse – datant des années 1970 ! – de contrôler l’usage de deux des antibiotiques les plus utilisés : pénicillines et tétracyclines. Les producteurs pourront continuer d’en gaver leurs animaux. La FDA préfère, à la place, concentrer ses efforts sur « le potentiel de réforme volontaire » de la part des agriculteurs… Cette décision – publiée discrètement dans le registre fédéral (Journal officiel) à la veille de Noël – « ne doit pas être interprétée comme le signe que la FDA n’a plus de préoccupations sanitaires » sur le sujet, se sent-elle obligée de préciser. Un sympathique « cadeau de Noël de la FDA aux fermes industrielles », ironisent certains commentateurs.
    20 milliards de dollars par an pour le système de santé
    Cette surconsommation d’antibiotiques a aussi un coût : le SARM (staphylocoque résistant à la méticilline) est responsable du décès de 19 000 personnes chaque année aux États-Unis, et entraîne 7 millions de visites chez le médecin ou aux urgences, estime Maryn McKenna, journaliste spécialisée en santé publique : « Chaque fois qu’une personne contracte le SARM à l’hôpital, les coûts de santé sont multipliés par quatre. La résistance aux antibiotiques est un énorme poids pour la santé publique dans notre société. » Un coût estimé à 20 milliards de dollars par an pour le système de santé états-unien.
    Mais le lobby de l’agroalimentaire mène aussi la bataille des chiffres : pour la Fédération états-unienne de la dinde, les antibiotiques permettent de diminuer d’un tiers le coût de production [4]. Les antibiotiques diminuent le temps de croissance, et sont nécessaires pour que les animaux supportent de vivre entassés par milliers dans les porcheries et les poulaillers. Sans antibiotiques, il faudrait plus d’infrastructures agricoles. Et 175 000 tonnes de nourriture en plus, rien que pour l’industrie de la dinde aux États-Unis, affirment les professionnels du secteur.
    Des arguments qui semblent avoir convaincu la FDA, qui repousse toute décision pour réguler la consommation d’antibiotiques. Sans doute – en cette période électorale – pour éviter un financement massif par le lobby agroalimentaire de la campagne républicaine. En janvier, sous le feu des critiques, la FDA annonce cependant qu’elle va limiter à partir d’avril l’utilisation d’une catégorie d’antibiotiques, les céphalosporines, pour les bovins, les porcs ou les volailles. Bonne opération de communication : les médias reprennent en chœur cette décision, pointant les efforts de la FDA pour « limiter l’usage des antibiotiques ». Mais, oublient-ils de préciser, les céphalosporines ne représentent que 0,5 % des antibiotiques utilisés dans l’élevage. Pas de quoi rassurer les consommateurs. Ni résoudre ce grave problème sanitaire.
    Agnès Rousseaux
    Photo : CC John Donges
    Notes
    [1] En 2000, l’Institut de santé animale, représentant des fabricants de médicaments vétérinaires, estimait la consommation d’antibiotiques dans l’élevage à 8 000 tonnes par an aux États-Unis.
    [2] Auteure d’un texte législatif sur l’antibio-résistance : « Preservation of Antibiotics for Medical Treatment Act ».
    [3] Respectivement utilisées contre le pneumocoque et le staphylocoque doré, les principales bactéries à l’origine des infections nosocomiales. Source : Rapport parlementaire, Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé, déposé le 22 juin 2006.
    [4] « Today at retail outlets here in the D.C. market, a conventionally raised turkey costs $1.29 per pound. A similar whole turkey that was produced without antibiotics costs $2.29 per pound. With the average consumer purchasing a 15 pound whole turkey, that would mean there would be $15 tacked on to their grocery bill. », Michael Rybolt, National Turkey Federation, audition au sous-comité sur l’élevage de la Chambre des représentants.
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    Message par bye Lun 28 Avr - 11:21

    La moitié des antibiotiques est destinée aux animaux d'élevage
    http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2790_antibiotiques_elevage.php

    03 mai 2011, 10 h 58

    En février 2011, l'agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) a publié son rapport annuel sur l'utilisation, en France, des antibiotiques sur les animaux. Les chiffres sont inquiétants et One Voice dénonce une fois de plus l'irresponsabilité des élevages industriels et leurs conséquences sur la santé humaine et animale. En France, depuis 1999, un suivi des ventes de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques a été mis en place. L'ANMV vient de publier les chiffres pour l'année 2009. Au total, ce sont 1067,35 tonnes d'antibiotiques qui ont été vendus sur le territoire français. ADVERTISEMENT Le rapport mentionne que le niveau d'exposition des animaux aux antibiotiques, toutes familles confondues, a diminué de 3,9% par rapport à 2008 mais elle a surtout augmenté de 12,6 % entre 1999 et 2009 et ce qui fait de la France le deuxième plus gros consommateur d'antibiotiques en Europe !

    Des antibiotiques pour qui et pour quoi ?

    44% des ventes d'antibiotiques sont destinés aux élevages porcins. Viennent ensuite les volailles et les bovins avec respectivement 22 et 16%. Dans ces élevages, les antibiotiques sont prescrits pour un usage curatif, préventif et additif. En effet, ils sont prescrits par un vétérinaire si un animal est malade, mais aussi pour traiter tout un élevage si des individus meurent d'une infection bactérienne contagieuse. Enfin, certains antibiotiques sont ajoutés à faibles doses dans l'alimentation des animaux sains. Au total, 50 % des antibiotiques fabriqués dans le monde sont destinés aux élevages : "50 % des antibiotiques produits dans le monde sont destinés aux animaux, pour les soigner ou favoriser leur croissance et ainsi accroître le rendement en viande". (Institut de Veille Sanitaire)

    Nourris aux antibiotiques

    Ajoutés à la nourriture, les antibiotiques deviennent des additifs alimentaires favorisant la croissance des animaux. Cette pratique concerne la quasi-totalité des porcs, veaux et dindons, les deux tiers des poulets et un tiers des bovins destinés à la filière viande. Leur résultats semblent miraculeux et font le bonheur des éleveurs : les animaux ont moins besoin de manger, grandissent plus vite (gain moyen jusqu'à 9% par jour) et produisent plus de lait dans le cas des vaches ! Une manne financière non négligeable...

    Des risques importants

    Quel rapport entre notre santé et un animal nourri aux antibiotiques ? Les bactéries des animaux peuvent devenir, comme celles des hommes, résistantes aux antibiotiques. Elles se dotent alors d'un gène résistant. Si ces bactéries passent chez l'homme, on ne peut alors plus les éradiquer et donc plus soigner certaines infections. Ce fut le cas dès 1950, ce qui amena la Communauté européenne à interdire aux élevages l'utilisation de familles d'antibiotiques utilisées chez l'homme ; ce qui n'est toujours pas d'actualité aux Etats-Unis.

    De l'animal à l'homme

    L'histoire pourrait s'arrêter là mais le problème majeur est le passage inévitable des bactéries résistantes de l'animal à l'homme. Ce passage s'opère principalement par la chaîne alimentaire. Certaines bactéries qui prolifèrent dans les tubes digestifs des animaux d'élevages, vont finir dans les excréments pour ensuite contaminer les sols, les eaux et parfois nos assiettes lorsque les règles d'hygiène ne sont pas respectées : "les bactéries peuvent ensuite être transmises à l'homme, principalement par l'alimentation. Elles peuvent être rejetées dans l'environnement avec les excréments animaux, être présentes dans l'eau, contaminer la viande lors de l'abattage et se retrouver dans nos assiettes si la température de cuisson est insuffisante pour les détruire." (Institut de Veille Sanitaire) Plus rarement, la contamination peut aussi être directe par ingestion si les bactéries survivent à la cuisson. Une fois en contact avec les bactéries de notre flore intestinale, elles peuvent alors leur transmettre le gène de résistance.

    Des antibiotiques dans nos assiettes

    Le phénomène de résistance peut aussi être directement lié aux antibiotiques eux-mêmes. Même s'ils sont présents à faible dose dans les additifs, on peut en effet en retrouver des résidus dans la viande ou le lait. Nous ingérons alors ces antibiotiques et développons des résistances à notre insu. Ce phénomène peut aussi subvenir lorsqu'un animal malade est traité dans un élevage. Si les délais ne sont pas respectés, des résidus peuvent alors être observés dans le fromage ou les yogourts si la vache était traitée pour une mammite.

    Des bactéries très étudiées

    Certaines familles d'antibiotiques utilisées en médecine humaine principalement dans les hôpitaux sont très similaires à celles utilisées dans les additifs. De récentes recherches ont démontré que les bactéries qui développaient une résistance à l'une l'étaient aussi pour l'autre. Dans ce cas, il devient impossible de soigner les patients lorsqu'ils sont contaminés.

    Des solutions ?

    Même si certaines études minimisent l'impact de ces pratiques sur notre santé, un rapport parlementaire relève que la France détient le record européen du taux de résistance aux antibiotiques. Aujourd'hui, seuls les élevages répondant aux normes de l'agriculture biologique ou certifiés par des labels n'utilisent pas ces additifs . Les Suédois les ont interdits depuis 1986. Ceci nécessite des techniques d'élevage différentes avec une hygiène plus sévère et a de fait une répercussion sur le prix de la viande. Autant d'arguments qui devraient nous conforter à changer nos habitudes alimentaires. Référence Suivi des ventes de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques en France en 2009 - Agence Nationale du Médicament Vétérinaire Auteur One Voice Les opinions exprimées dans cet article n'engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de notre-planete.info

    Source : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2790_antibiotiques_elevage.php

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    Message par bye Mar 29 Avr - 15:55

    L’élevage industriel maltraite les animaux, les humains et l’environnement
    http://www.one-voice.fr/alimentation-et-vetements-sans-barbarie/l-elevage-industriel-maltraite-les-animaux-les-humains-et-l-environnement/
    Si l’élevage a marqué une étape cruciale dans le développement de l’espèce humaine, ses dérives contemporaines risquent bien d’en amorcer le déclin. One Voice dénonce l’élevage industriel qui met en danger animaux, humains et même la planète toute entière…
    Un problème de santé public
    Aujourd’hui, tous les nutritionnistes s’accordent à dire que la consommation en viande est trop importante dans les pays occidentaux Cela engendre de nombreux problèmes de santé, y compris un risque élevé d’accidents cardio-vasculaires. Malgré cela, la demande en protéines animales, assimilées à un confort indispensable, ne cesse d’augmenter. Un autre problème bien plus grave de ce type d’élevage concerne les risques sanitaires. Il y a, bien sûr, la maladie de Creutzfeldt – Jacob, dont l’impact est encore loin d’être mesuré, mais il y a certainement d’autres risques infectieux encore inconnus, dont des équipes spécialisées de l’INRA surveillent l’apparition…
    L’élevage hors-sol
    Pour répondre à la demande des consommateurs, l’élevage a dû changer. Son objectif : produire le plus possible, le plus rapidement et à un moindre coût. C’est donc développée une forme d’élevage, intensif, qualifié d’industriel. Mais les lois du marché ne dictent pas tout, et en « produisant du vivant » on joue avec un équilibre fragile.
    Temps et rentabilité
    Le temps est un facteur important. Les animaux doivent occuper le moins longtemps possible les locaux, et donner le moins de travail, question de rentabilité. Dans les élevages de volailles, les poussins de chair sont donc élevés en seulement 41 jours. En résulte pour le consommateur une viande certes à un prix accessible, mais de médiocre qualité, peu goûteuse, et réduisant fortement à la cuisson. Dès lors un critère de qualité devient la durée d’élevage avant abattage (81 jours par exemple pour un label rouge).
    Chez les éleveurs de bovins, une pratique courante, en particulier depuis l’interdiction des anabolisants (en 1988), consiste à faire saillir les femelles de réforme (issue des troupeaux laitiers et allaitants, donc amaigries) trois mois avant l’abattage pour en stimuler la croissance (l’engraissement). Pourtant les scientifiques doutent d’un effet réel de la gestation à ce stade. Les femelles de réforme représentent un tiers de la viande bovine en Europe, et plus de la moitié (54,3%) en France.
    Conséquences sur la santé de l’animal
    L’élevage intensif a des conséquences non négligeables sur la santé des animaux. Le contrôle strict de la qualité de l’air et de la température, par exemple, n’y est pas possible. En 2003, au moins 2 millions de poulets et 35 000 porcs sont morts de chaleur suite à une canicule…
    Et que penser également des brûlures dues au lisier, conséquence d’une litière qui n’est pas changée pendant la phase de croissance des poussins ? Les poulets de chair quant à eux, voient leurs muscles se développer trop vite. Leurs pattes et même leur cœur ont dû mal à suivre… En résultent de nombreux accidents cardiaques, et des troubles de la locomotion associés à des problèmes douloureux aux pattes (déformations, fractures …). En outre, les organismes, ainsi affaiblis, sont particulièrement sensibles aux germes. Ces élevages sont donc de potentiels foyers épidémiques particulièrement dangereux… Les antibiotiques y ont été largement utilisés à titre préventif, curatif, mais aussi – jusqu’en 2006 – comme stimulateurs de croissance. Ils ont ainsi contribué à la sélection de souches bactériennes résistantes, non seulement chez les volailles ou les porcs, mais également chez l’homme…
    Conséquences sur le comportement de l’animal
    Le comportement de l’animal est lourdement affecté dans les élevages intensifs. Ses besoins fondamentaux en termes de comportement ne sont pas pris en compte. Les poules pondeuses son enfermées de minuscules cages où elles ne peuvent pas bouger, les truies ne peuvent se soustraire à leurs petits qui cherchent sans arrêt à téter, les veaux sont tenus dans un état anémique (pour que leur viande soit blanche) et loin de leur mère.
    Les animaux subissent stress et souffrances multiples. Ils développent des comportements agonistiques à l’égard de leurs congénères, stéréotypés, ou s’automutilent par ennui ou frustration. La réponse des éleveurs est troublante : à la caudophagie des porcs, on répond par la caudectomie ; au picage chez les poulets, par le débecquage ; aux manifestations agressives des bovins, par l’écornage et la pose d’œillères… Les manifestations physiologiques, elles, bien sûr, perdurent : diminution de l’appétit et de l’activité génésique, ulcères gastro-œsophagiens, affections cardio-vasculaires…
    Une problématique étendue : le problème de l’eau
    L’élevage est au cœur d’un système complexe. En effet, s’il faut de plus en plus de bétail pour la consommation humaine, il faut également cultiver de plus en plus de végétaux pour nourrir ce bétail, et de plus en plus d’eau et d’engrais pour faire pousser ces végétaux. Ainsi, l’élevage représente 70% de la consommation d’eau en France, en particulier à cause des plantations de maïs – grand consommateur d’eau – qui lui sont destinées ! L’activité agricole française représente, pour la seule irrigation, la moitié de la consommation annuelle en eau, et jusqu’à 80% de la consommation estivale. Et plus de la moitié de la surface irriguée est dédiée à la culture du maïs, comme le rappelle le rapport ministériel « agriculture et environnement », paru en 2005.
    La pollution des eaux
    Elevage intensif et agriculture intensive sont liés. Leurs effets se cumulent pour polluer l’environnement, et en particulier les eaux, souterraines et de surface. Dans le rapport ministériel « agriculture et environnement » paru en 2005, il est écrit que la contamination des eaux par les pesticides est préoccupante. Et en effet, il y est précisé que : « 46 % des points surveillés en rivière relèvent de classes moyennes à mauvaises, dépassant ainsi le seuil officiel de potabilité ; ce taux est de 25 % pour les eaux souterraines. »
    Une contribution au réchauffement de la planète
    La pollution des eaux n’est malheureusement pas le seul problème. L’air est aussi pollué. Le rapport ministériel « Agriculture et environnement », indique ainsi que certains produits phytosanitaires employés sont à l’origine de pollutions ponctuelles, mais surtout que 20% des émissions nationales de gaz à effet de serre sont le fait des élevages et de la dégradation des engrais minéraux :
    « Les activités agricoles constituent en effet la principale source de production et d’émission de protoxyde d’azote (76 % des émissions nationales) et de méthane (70 % des émissions nationales) ».
    Vers un avenir incertain…
    Si l’élevage a longtemps bénéficié à l’homme, la façon dont il est pratiqué aujourd’hui lui nuit énormément. L’homme est profondément affecté par les conséquences désastreuses des pratiques contemporaines, mais d’autres espèces animales le sont également, ainsi qu’à une plus grande échelle, la planète elle-même. C’est une véritable catastrophe écologique ! De plus, le manque d’éthique dont il fait preuve dans le traitement des animaux « de rente », est non seulement inadmissible, mais il induit un risque épidémiologique non négligeable.
    Rappelons pour conclure, cette citation de Marguerite Yourcenar :
    « Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l’ignorance, l’indifférence, la cruauté, qui d’ailleurs ne s’exercent si souvent contre l’homme que parce qu’elles se sont fait la main sur les bêtes. Rappelons-nous, s’il faut toujours tout ramener à nous-même, qu’il y aurait moins d’enfants martyrs s’il y avait moins d’animaux torturés, moins de wagons plombés amenant à la mort les victimes de quelconques dictatures, si nous n’avions pris l’habitude des fourgons où des bêtes agonisent sans nourriture et sans eau en attendant l’abattoir. »
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    Message par bye Mar 29 Avr - 15:56

    Élevage intensif : 10 raisons de tout changer
    http://www.huffingtonpost.fr/2013/09/26/elevage-intensif-rapport-fao-etude-reduction-gaz-effets-de-serre_n_3993971.html

    Le HuffPost | Par Stanislas Kraland Publication: 26/09/2013 12h22 CEST | Mis à jour: 30/10/2013 17h48 CET
    AGRICULTURE - L'élevage et en particulier les vaches polluent, c'est bien connu. Les bovins émettent du méthane lorsqu'ils pètent, mais ils sont aussi responsables de l'émission d'autres gaz à effet de serre, au premier chef desquels le dioxyde de carbone.
    En cause? Le fourrage, nécessaire à leur alimentation (45%), mais aussi la décomposition du fumier(10%), au point qu'en 2006, la FAO avait tiré la sonnette d'alarme dans un rapport qui a fait date. Mais dans un nouveau rapport rendu public jeudi 26 septembre, la FAO apporte cette fois-ci des solutions.
    Selon cette organisation qui dépend des Nations unies, les émissions de gaz à effet de serre provenant de l'élevage pourraient êtres réduites de 30%.
    Lire aussi:
    » Comment l'élevage industriel met en danger l'humanité
    » La viande in vitro pourra-t-elle révolutionner notre alimentation?
    Comment arriver à cette réduction? En changeant notre manière de faire de l'élevage, notamment grâce à de meilleures pratiques énergétiques.
    • Mieux gérer le fumier, en le rendant plus utile
    • Recourir davantage aux nouvelles technologies (générateurs de biogaz, dispositifs d'économie d'énergie)
    • En ce qui concerne l'alimentation par exemple, utiliser un foin plus adapté permettrait de réduire les émissions de méthane en facilitant leur digestion
    Redonner sens aux pâturages
    Hasard du calendrier, une étude de l'Université de Cambridge dont les résultats ont été rendus publics la veille aborde également la question. Elle s'intéresse en particulier aux méthodes de silviculture et révèle les effets positifs d'une plus grande biodiversité dans des pâturages de plus en plus "dénudés" en raison des exigences de l'élevage industriel.
    Pourtant, voici les bénéfices qu'apporteraient aux pâturages la simple implantation d'un nombre plus important d'arbres et de buissons:
    • Meilleure qualité de la terre et meilleure rétention d'eau dans les sols
    • Facilitation de la présence de plus de "bons" prédateurs, ceux qui s'attaquent aux espèces pouvant poser problème dans les élevages
    • Réduction des gaz à effet de serre grâce à une meilleure alimentation provenant de cette biodiversité
    • Meilleur rendement aussi : les animaux produisent donneraient plus de lait et de viande comparativement à une alimentation passant par fourrage traditionnel
    • Moins de stress et blessures parmi les animaux
    • Protection contre le soleil et les précipitations, mais aussi contre les dangers perçus par les animaux
    • Côté fermier, ceux-ci seraient davantage satisfaits avec plus de bien-être
    Le rapport de la FAO et l'étude de Cambridge vont donc dans le même sens: il faut améliorer le bien-être des animaux. Cela les rend plus productifs et contribue à lutter contre les effets délétères de l'élevage. La FAO se veut encourageante puisqu'elle souligne que, dans les pays développés, même de légères réduction pourrait être suivis d'importants effets. Du grain à moudre pour les acteurs concernés.
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    Message par bye Mar 29 Avr - 15:56

    90% des Français sont opposés à l'élevage intensif présent à 80% en France
    http://www.notre-planete.info/actualites/actu_3666_elevage_intensif_France_sondage.php

    22 février 2013, 17 h 18

    Selon les résultats d'un sondage, les Français sont massivement contre l'élevage intensif, pourtant pratiquement la règle en France. Le projet d'une exploitation regroupant des milliers de têtes de bétail dans la Somme soulève les associations de défense des animaux qui organiseront une marche de protestation le 3 mars 2013. Selon les résultats d'un sondage OpinionWay réalisé les 20 et 21 février sur un échantillon représentatif de la population[1] : 90% des personnes interrogées sont défavorables aux élevages qui concentrent les animaux dans des bâtiments fermés sans leur laisser d'accès à l'extérieur ; 91% de ces personnes sont opposées à l'installation d'un élevage de 1000 vaches en projet dans la Somme ; 84% pensent que le Salon International de l'Agriculture ne rend pas compte fidèlement des conditions d'élevage en France. "Ce sondage ne fait que confirmer une évidence : la majorité des Français est opposée à l'élevage industriel pourtant pratiqué à 80% en France. Le gouvernement, loin d'en tenir compte, encourage ce modèle agricole et tolère les infractions à la réglementation avec une complaisance alarmante." souligne Brigitte Gothière, porte-parole de L214.

    Une revendication partagée

    Aujourd'hui en France, élevage rime entre autres avec effet de serre, souffrance animale, gaspillage des ressources et risque pour la santé (les risques liés aux traitements médicamenteux des chevaux n'en sont qu'un exemple). Pour la porte-parole de L214 : "Il est aujourd'hui important de montrer massivement notre opposition à l'élevage industriel qui est une catastrophe pour les animaux, la santé humaine, le partage des ressources et l'environnement. Si les produits de l'élevage industriel sont bon marché, c'est parce que le coût colossal de ses nuisances est supporté notamment par les contribuables au travers des subventions, des coûts liés à la dépollution ou à la santé publique."

    En France, environ 80 % de l'élevage est intensif

    82% des poulets grandissent à un rythme accéléré dans des bâtiments clos. 80 % des poules pondeuses vivent en cage, dans des bâtiments clos, sans lumière naturelle. 90 % des cochons vivent sur un sol bétonné, dans des bâtiments clos. 99 % des lapins vivent en cage de batterie, sans litière. Malgré les avancées de l'éthologie mettant en évidence la sensibilité et la conscience des animaux, ces derniers continuent d'être traités en produits et soumis à la seule loi de la rentabilité. Les normes de protection animale, déjà dérisoires, font l'objet de contrôles anecdotiques, ne touchant que 0,68% des élevages de poules, de porcs et de veaux. Quant aux sanctions en cas de non-conformité, elles sont de l'ordre de l'exception.

    La première ferme-usine bovine en France : la goutte de lait qui fait déborder le vase

    L'élément déclencheur de la manifestation parisienne prévue le 3 mars 2013 est l'intention d'un exploitant d'enfermer 1000 vaches et 750 veaux et génisses dans une exploitation située sur une petite commune de la Somme en Picardie. La population locale, regroupée au sein du comité Novissen, s'est fermement opposée à ce projet qui "met en péril la santé, la sécurité, l'environnement, l'emploi, qui pose la question de la condition animale". Novissen est l'organisateur de la grande marche du 3 mars avec le soutien de nombreuses organisations : Les Amis de la Terre, L214, Les Colibris, Alsace-Nature, Picardie-Nature, PMAF-Protection Mondiale des Animaux de Ferme, AIVES-Association InterVillage pour un Environnement Sain, Comagri EELV, Ecologie sans Frontière, La Confédération Paysanne du Pas-de-Calais, Good Food Good Farming, EELV Picardie, CIWF-Compassion in World Farming, Terre de Liens Picardie, Paroles d'Animaux, FAMAP Picardie, PCF Somme, Front de Gauche, Sauvons l'élevage, GAIA-Gestion et Amélioration et Ingénierie Alternative, Animavie, CAP 21, Collectif NARG, MNLE, Coordination Verte et Bleue-Bretagne, France Nature Environnement, ACIPE-Association Citoyenne pour la Protection de l'Environnement, One Voice, LPO, Fondation Brigitte Bardot, Yonne Nature Notes Étude réalisée par OpinionWay pour L214 auprès d'un échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L'échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d'âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d'agglomération et de région de résidence. Mode d'interrogation: L'échantillon a été interrogé en ligne sur système Cawi (Computer Assisted Web Interview). Dates de terrain: les interviews ont été réalisées les 20 et 21 février 2013. OpinionWay rappelle par ailleurs que les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d'incertitude : 2 à 3 points au plus pour un échantillon de 1000 répondants. OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 2025

    Source : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_3666_elevage_intensif_France_sondage.php


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    Message par bye Mar 29 Avr - 15:57

    Les ravages de l’élevage industriel
    http://www.levif.be/info/actualite/environnement/les-ravages-de-l-elevage-industriel/article-4000563820982.htm#
    Stagiaire Le Vif
    mercredi 19 mars 2014 à 14h35
    Aujourd’hui, la quasi-totalité de la production de viande dans les pays industrialisés est issue de l’élevage intensif, une industrie hautement rentable, mais qui fait bien souvent l’impasse sur le bien-être des animaux, et en fin de compte, de ses consommateurs, sans oublier ses effets dévastateurs sur l’environnement. Au menu de cette Journée Sans Viande : les pratiques écoeurantes de l'élevage industriel.

    © Belga
    Quelle différence y a-t-il entre un morceau de viande provenant d’une petite exploitation et un autre issu de l’élevage industriel ? En apparence, aucune. Mais leur parcours avant d’arriver dans les rayons de nos supermarchés est quant à lui bien différent. Si les animaux de ferme vivent paisiblement au grand air et disposent d’une nourriture équilibrée jusqu’à ce qu’ils soient fin prêts pour l’abattage, le sort de leurs compagnons d’infortune dans l’industrie de la viande est nettement moins enviable. Âmes sensibles, s’abstenir.
    Avant de finir dans nos assiettes, les volatiles – comme les poulets, les poules, les dindes et les canards – passent leur vie les uns sur les autres, dans une obscurité quasi totale et sont souvent amputés d'une partie du bec avec une arme chauffée à blanc afin d’éviter qu’ils ne s’entre-dévorent. Les scientifiques ont beau dire que les volatiles ne souffrent pas trop, une grande partie d’entre eux meurent après la débècquetage.
    Ces oiseaux, qui vivent au milieu de leurs déjections, tombent souvent malades et meurent sans que personne ne remarque rien, ce qui signifie aussi que les œufs frais roulent aux côtés des animaux malades et des cadavres jusqu’à ce que quelqu’un les aperçoive au milieu des animaux entassés dans les cages.
    Quant aux millions de poussins qui ne présentent aucun intérêt pour la production d’œufs (autrement dit, les mâles), ils sont hachés vivants juste après l’éclosion ou meurent peu à peu d’asphyxie dans les poubelles des entreprises.

    Par ailleurs, il n’est pas rare que les animaux soient encore conscients au moment de l’abattage, par électrocution ou ébouillantage notamment.

    D’autre part, la viande que nous consommons est souvent bourrée d’antibiotiques, qui ont été administrés aux animaux afin de les garder en bonne santé dans des conditions tellement insalubres qu’elles les rendraient malades autrement – comme le fait de vivre au beau milieu de leurs déjections, d’animaux malades ou morts – ou, dans certains pays, pour accélérer artificiellement leur croissance et ainsi obtenir un meilleur rendement.
    Une fois ingérés, ces médicaments ne protègent pas le consommateur, bien au contraire : ils entraînent en effet toute une série de dysfonctionnements dans l’organisme. De plus, on ignore tout de l’effet d’une accumulation de ces substances pour l’organisme humain. Ils contribuent par ailleurs à la prolifération de bactéries mortelles résistantes aux antibiotiques chez l’animal, mais aussi chez l’homme.

    Dans les élevages industriels porcins par exemple, où sévit la pneumonie, les animaux sont traités avec de la tétracycline. Mais l’administration d’antibiotiques à ces porcs vivant au milieu de l’urine et des selles qui dégagent des gaz toxiques responsables des maladies pulmonaires est-elle réellement la solution ?
    Les truies, utilisées comme de véritables machines à produire, mettent bas chaque année à bien plus de porcelets qu'elles ne le feraient dans la nature. Et, à leur sortie des « cases de gestation», ces stalles métalliques individuelles où elles restent immobilisées pendant les quatre premières et la dernière semaine de gestation environ (quand les lois sont respectées), elles souffrent d’abcès, d’ulcères et de déformations des pattes et des pieds dus à l’espace confiné et au sol en béton ou en métal qui les empêche de bouger et parfois de se coucher.
    Du côté des élevages bovins, la situation n’est pas brillante non plus. Si les vaches peuvent, à l’état naturel, vivre jusque 20 ans environ et produire du lait pendant 12 à 15 ans, elles sont tellement usées par les traites intensives qu’elles sont généralement envoyées à l’abattoir avant d’atteindre l’âge de 5 ans.
    Leurs veaux doivent quant à eux porter de lourdes chaînes qui les empêchent de devenir hyperactifs dans leurs cages. Ils sont également maintenus dans l’obscurité et souffrent d’une anémie entretenue dans le seul but de rendre leur viande pâle et attrayante.

    À cela s’ajoutent la castration à vif des porcelets, l’amputation à vif des queues, le gavage ou au contraire la privation de nourriture afin d’accroître leur fertilité, et les innombrables autres dérives de cette industrie inhumaine dont le seul but est le profit.
    Parallèlement à cela, la consommation de plus en plus importante de viande dans les pays industrialisés est à l’origine de nombreux problèmes de santé, dus à un apport excessif en protéines animales, mais a également des conséquences néfastes sur l’environnement et la gestion des ressources.
    Selon la FAO, l’élevage serait la deuxième source de gaz à effet de serre. Par ailleurs, l’industrie des élevages déverse chaque année des milliards de tonnes d’effluents, d’hormones, d’antibiotiques et d’autres substances chimiques dans la nature. La déforestation et la désertification, et par voie de conséquence, la disparition des espèces, sont d’autres conséquences du nombre croissant de terres destinées à faire paître le bétail ou cultiver sa nourriture.

    Aujourd’hui, la plus grande partie des terres cultivées, et donc de l’eau et des engrais, nécessaires aux cultures, sert en effet à nourrir les animaux destinés à la consommation humaine. L’élevage intensif est donc étroitement lié à l’agriculture intensive dont les effets polluants des produits chimiques comme les pesticides sur les eaux, les sols et l’air ne sont plus à prouver.
    La moitié des récoltes mondiales de céréales est ainsi consacrée à la nourriture des animaux. Pour produire 1 kilo de bœuf par exemple, il faut 10 kilos de nourriture alors qu’avec un hectare de légumineuses on produit dix fois plus de protéines… ce qui permettrait de nourrir l’humanité. Un triste constat quand on sait que près 850 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde.

    Le sujet n’est pas neuf, mais il peut parfois être bon de taper sur le même clou dans un monde où persistent des pratiques inhumaines, où le coût de la santé constitue un problème majeur et où les ressources sont de plus en plus menacées.
    Puisqu’il est l’élément-clé au centre du système, il appartient dès lors au consommateur de réfléchir à sa (sur)consommation de viande et à choisir ses produits de manière éthique et responsable afin de paver la voie vers une industrie aux pratiques plus humaines, plus saines et plus durables.
    Pour plus d'informations, voir les sites du CIWF, d'Animal Cross, de OneVoice et de la Protection Mondiale des Animaux de Ferme (PMAF).
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    Message par bye Mar 29 Avr - 15:58

    ELEVAGE, TRANSPORT ET ABATTAGE DES ANIMAUX DESTINES A LA CONSOMMATION HUMAINE
    http://solis.pagesperso-orange.fr/ferme.htm
    ________________________________________
    Le problème
    Que faire ?
    Organisations impliquées
    Bibliographie
    ________________________________________
    Le Problème
    Les méthodes d'agriculture ont considérablement changé au cours de l'histoire contemporaine.
    Par contre, la considération accordée à l'animal d'élevage n'a pas évolué; le progrès scientifique et technique n'a été appliqué qu'à l'augmentation de la productivité et de la rentabilité, indépendamment de tout critère moral. Cela a engendré un système d'élevage industriel réservant aux animaux d'abattoirs l'existence la plus misérable qu'ils n'aient jamais connu: emprisonnement à vie dans des cages dans des hangars, conditions extrêmes de privation de place et de relations affectives.
    Dans les pays industrialisés, l'élevage intensif est ultra-majoritaire, à l'exception des ovins et les vaches à viande. En France, en 1997, 90% des porcins, 90% des veaux, 70% des vaches laitières, 70% des poulets de chair et 90% des poules pondeuses sont élevés en batterie.
    Tout est mis en place pour obtenir un engraissement rapide des animaux, et pour gérer les problèmes causés par l'entassement massif des individus.

    L'élevage intensif cause de graves souffrances aux animaux

    L'espace est réduit au minimum vital.
    Il s'agit là d'un problème très grave de l'élevage intensif. Les caisses à veaux sont tellement exiguës que les animaux ne peuvent plus se retourner dès l'âge de deux semaines. Les poules pondeuses ne sont pas mieux loties: entassées à cinq ou six par cages, chaque individu n'a souvent pour vivre que la surface d'une feuille de format A4 ! Quant aux truies utilisées pour la reproduction, elles sont non seulement enfermées dans des stalles étroites, mais encore sanglées une partie de leur grossesse.
    L'espace de vie est minuscule, mais il n'est pas pour autant confortable.
    Pour faciliter le nettoyage, le sol des boxes à veau est formé de lattes de bois à claire-voie, surélevées par rapport au sol (en béton). De même, les porcins n'ont pas droit à de la litière ou de la paille. Quant aux volailles, leurs pattes ne sont pas adaptées au sol grillagé de leur cage, ce qui entraîne des lésions et une croissance constantes de leurs griffes, qui peuvent même finir par bloquer totalement l'animal dans le grillage.
    Bien que le nettoyage soit facilité par les sols grillagés ou à claire-voie, il est très délicat de maintenir une hygiène correcte dans des hangars regroupant des centaines ou des milliers d'animaux. L'air se charge d'ammoniac, de poussières et de microbes, ce qui entraîne des taux élevés d'affections respiratoires et oculaires chez les animaux. Les humains habitant au voisinage des élevages industriels sont nombreux à se plaindre de l'odeur pestilentielle et de la surabondance de mouches, même lorsqu'ils résident à distance respectable des installations; cela donne une idée de l'état de l'atmosphère à l'intérieur même des hangars ! Les étés de canicules, des millions de poules et poulets décèdent à cause de l'excès de chaleur dans certaines installations..
    L'alimentation est savamment élaborée pour entraîner un engraissement rapide à un coût minimal, quitte à aller à l'encontre des besoins naturels des animaux. Les veaux sont nourris exclusivement d'aliments liquides présentés dans des sacs plastiques, ce qui contrarie gravement leur désir de téter. La nourriture est délibérément carencée en fer, afin que leur chair ne rosisse pas: la viande de veau blanche se vend mieux que la viande rose. Cela entraîne notamment l'exclusion des fibres, trop riches en fer, contrarie leur besoin naturel de ruminer. De plus, les veaux sont privés d'eau afin de les inciter à avaler davantage de nourriture associée à la boisson, et les faire grossir plus rapidement.
    Les maladies sont fréquentes dans les élevages industriels, malgré l'usage massif d'antibiotiques et d'anxiolytiques. Outre les problèmes respiratoires et ophtalmologiques évoqués précédemment, on rencontre fréquemment des ulcères gastriques et des diarrhées chroniques, causés par le stress chronique et l'alimentation inadaptée. La croissance très rapide, et l'absence de possibilités de se mouvoir, conduisent à des pathologies osseuses (chez les poules, l'ostéoporose est aggravée par les rythmes de ponte très élevés qui sont imposés: le calcium est mobilisé pour les coquilles des oeufs, au détriment des os qui se retrouvent très cassants). Les animaux souffrent aussi d'ampoules, de brûlures, et d'ulcères aux membres, leur vie ayant lieu en permanence sur une même litière sale.
    Les relations affectives inter-individus sont largement bridées, voire inexistantes: les petits sont séparés très tôt de leur mère, les mâles et femelles ne se rencontrent pas (l'insémination est faite artificiellement). La séparation d'un veau de sa mère est particulièrement impressionnante : mère et fils s'appellent désespérément pendant des jours...
    Les boxes à veau conduisent à une existence solitaire, mais les autres méthodes d'élevage conduisent généralement à entasser à un même endroit (cage, surface d'un hangar) des individus de même âge et de même sexe.
    Les animaux ne disposant pas d'espace de vie suffisant, ni de suffisamment d'intimité, il apparaît de fortes tensions nerveuses et des conflits violents entre individus. Pour éviter que les animaux ne se blessent grièvement, les éleveurs pratiquent divers types de mutilations : débecquage et déphalangeages des volailles, caudectomies, arrachages ou épointages de dents chez les porcins. Ces interventions, tout comme les castrations et les écornages de bovins, sont généralement pratiquées sans anesthésie ni même administration d'analgésiques. Pour calmer les animaux, les éleveurs choisissent quelquefois de les plonger dans l'obscurité durant la quasi-totalité de la journée.
    Vous pouvez lire un texte remarquable sur la vie de Léon le cochon (racontée par l'intéressé !)

    L'élevage intensif est aussi un problème grave pour les humains
    L'élevage industriel augmente le chômage. Dans l'élevage intensif, tout est organisé pour utiliser le moins de temps possible et le moins de personnel possible : pour diminuer au maximum les coûts de production, on diminue au maximum le nombre d'emplois.
    L'élevage industriel est une nuisance grave pour l'environnement. Les riverains des élevages intensifs en sont les premières victimes : nuisances olfactives majeures, nuisances sonores, forte pollution de l'air par l'ammoniac et les poussières, prolifération des mouches et des rats.
    En août 2000, dans un village français, les riverains d'un élevage industriel de poules pondeuses, excédés par les nuisances, ont apporté à leur préfet... une omelette de mouches.
    Gébé, Charlie Hebdo no 428
    Mais la pollution frappe bien au-delà du simple voisinage. Les tonnes de déchets sont une cause commune de pollution des rivières et des nappes phréatiques. Les poissons deviennent ainsi les victimes indirectes de l'infortune des animaux d'élevage. En Bretagne, région qui concentre une forte proportion des élevages industriels, les élevages hors sol sont particulièrement dénoncés... par les pêcheurs !
    L'élevage industriel est une menace pour la santé publique.
    Les élevages intensifs absorbent des quantités massives d'antibiotiques, ajoutés dans l'alimentation des animaux. Les antibiotiques sont utilisés comme "promoteurs de croissance", pour accélérer la prise de poids des animaux. Pourtant, les antibiotiques sont prévus pour lutter contre des maladies, et non pour servir d'additifs alimentaires. Ils devraient être utilisés le moins possible, et uniquement à des fins médicales, car leurs résidus peuvent altérer la comestibilité de la viande, et parce que leur emploi entraîne l'apparition de bactéries résistantes. Ces résistances microbiennes concernent directement les maladies vétérinaires, mais on redoute aussi qu'elles conduisent à l'apparition de souches extrêmement dangereuses pour des maladies humaines. En 1997, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) tire la sonnette d'alarme: "L'utilisation excessive des antimicrobiens, notamment pour stimuler la croissance des animaux destinés à la consommation humaine, exposent l'homme à un risque sanitaire croissant et il faut la diminuer. [...] L'utilisation excessive des antimicrobiens dans la production des animaux d'élevage a pour conséquence en santé publique l'apparition d'agents pathogènes résistants susceptibles d'être transmis à l'homme par la chaîne alimentaire". Vous pouvez lire le communiqué de presse de l'OMS en intégralité. En 1999, le Conseil de l'Europe recommande d'interdire l’utilisation d’antibiotiques comme promoteurs de croissance, et de renforcer les législations nationales sur le bien-être des animaux pour améliorer la santé animale (voir le document en intégralité).
    Malgré les menaces sur la santé publique, les progrès sont très lents. Les mises en garde ont conduit l'Union Européenne à interdire l'usage de certains antibiotiques, mais pas encore de tous. Et les autres nations du monde ont tendance à se montrer encore moins rigoureuses. Pour plus d'informations, vous pouvez lire un document de l'INRA sur les antibiotiques dans l'élevage.
    La recherche d'une croissance ultra-rapide des animaux a conduit à d'autres erreurs majeures dans la composition de leurs aliments. Une crise grave à secoué la Belgique, en 1999, avec des poulets ayant reçu de la dioxine dans leur alimentation. Mais le problème le plus grave est incontestablement celui de l'ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine), également appelée "maladie de la vache folle". A l'origine, on trouve l'emploi de farines carnées. En récupérant des déchets carnés, on accroît à moindre coût le taux de protéines des aliments. C'est ainsi que des herbivores reçoivent une alimentation carnée, à base de membres de leur propre espèce ou d'autres espèces animales (y compris des animaux de compagnie). Un fabricant suisse récupérait même du placenta humain provenant d'hôpitaux de Zurich. Et un fabricant français récupérait des matières fécales, à partir des égouts !
    Dans les années 80, toujours dans une logique de rentabilité maximale, des producteurs anglais ont insuffisamment chauffé les produits carnés de ces farines. Cela permet alors à une maladie endémique des ovins, la "tremblante du mouton", de passer aux bovins. Cette nouvelle variante de la maladie va se révéler particulièrement efficace pour franchir la barrière des espèces: des chats, et bientôt des humains, sont touchés à leur tour.
    Tout un train de mesures a suivi, au cours des années, pour limiter l'expansion de la maladie, sans grand succès. Aujourd'hui, presque toute l'Europe de l'ouest est touchée, et la plupart des animaux atteints sont nés bien après l'interdiction des farines carnées dans l'alimentation des bovins. On ignore presque tout de cette maladie, de sa durée d'incubation, des possibilités de traitement. A l'heure actuelle, on ne peut faire aucun pronostic sérieux sur son évolution.
    Il est difficile d'être exhaustif sur tous les problèmes alimentaires liés aux méthodes productivistes de l'élevage hors sol. Mentionnons encore les épidémies de salmonellose, qui ont tout particulièrement touché le Royaume Uni dans les années 80, et qui étaient issues d'élevages intensifs de poules pondeuses.
    Bien souvent, les maladies véhiculées par les oeufs sont dues à des contaminations postérieures à leur collecte dans les élevages. Les fêlures de la coque, réalisées au cours du transport (y compris après l'achat par le client), en sont à l'origine. Là aussi, la recherche de la rentabilité maximale conduit à des oeufs aux coquilles très minces, et donc particulièrement vulnérables aux chocs.

    La souffrance des animaux concerne aussi les marchés et les transports
    Les cruautés sur les marchés aux bestiaux sont assez courantes, et ne font généralement l'objet d'aucune répression sérieuse. Les défenseurs des animaux présents sur les marchés (en particulier, les enquêteurs de l'OABA), font un travail ingrat et courageux, car l'accueil qui leur est réservé est difficile, voire parfois, absolument honteux. Le 9 septembre 1998, M. Michel Vandenbosch, président de GAIA, a été tabassé sur le marché aux bestiaux d'Anderlecht, en présence de journalistes. Il s'en est tiré avec une commotion cérébrale et des graves contusions au visage (voir le communiqué de presse de GAIA).
    Lors des chargements, déchargements et déplacements, les animaux reçoivent des coups de pieds, d'aiguillons, sont tirés ou traînés de façon douloureuse. Lors de la stabulation, les bovins doivent passer des heures avec les cornes attachées au ras du sol : ce procédé d'attache, illégal en France mais encore pratiqué, est terriblement inconfortable et douloureux pour l'animal, mais il met en valeur sa masse musculaire. On trouve aussi couramment des animaux blessés ou malades, là aussi, en toute illégalité. Des films, tournés en caméra cachée sur des marchés aux bestiaux français et belges (notamment par la PMAF et GAIA), et diffusée ensuite par des grandes chaînes de télévision, ont révélé au public des problèmes graves qu'il ne soupçonnait généralement pas. Voir notamment un communiqué de presse de la PMAF à ce sujet.
    Les transports d'animaux sont une cause importante de souffrances, car :
    - Les règlements autorisent des trajets beaucoup trop longs
    - Les règlements sont particulièrement mal appliqués (de nombreux rapports officiels l'attestent) et les conséquences sont absolument tragiques pour les animaux.
    On trouve ainsi, de façon courante : des brutalités lors des chargements et déchargements ; des entassements excessifs d'animaux dans les camions, trains et bateaux, avec, pour corollaire, des animaux blessés, étouffés, ou écrasés par leurs congénères ; l'absence de système de ventilation et de régulation de la température ; l'absence d'hygiène (animaux au-dessus de leurs excréments) ; l'impossibilité, pour les animaux, de pouvoir s'abreuver ou se nourrir.
    En Europe, les pires horreurs ont été relevées lorsque les animaux sont exportés ou importés avec des pays extérieurs à l'Union. On retrouve alors des durées de transport allant à 40 heures, voire plus, sans le moindre apport de nourriture ni de boisson, et dans des conditions d'inconfort extrêmes. De plus, des incidents techniques ou administratifs bloquent couramment les convois pendant des heures et condamnent les animaux à attendre interminablement avant de repartir. Beaucoup n'y survivent pas.
    Les transports sont utilisés pour conduire les animaux à l'engraissement, au marché, ou, le plus souvent, à l'abattoir. Dès lors, il est absolument scandaleux d'imposer un trajet long et pénible... pour se terminer aussitôt après par l'abattage. Le scandale est d'autant plus grand que les exportations d'animaux vivants sont largement subventionnées par l'Union Européenne, et que les conditions d'abattage dans les pays tiers sont plus mauvaises qu'à l'intérieur de l'Union. Il conviendrait au contraire de privilégier le transport des carcasses plutôt que celui des animaux vivants.

    De sérieux problèmes persistent en matière d'abattage
    A de rares exceptions près, les animaux destinés à la consommation humaine doivent être saignés vivants. La perte d'un maximum de sang, chez l'animal, est un élément important pour l'hygiène des aliments, d'où la nécessité d'égorger l'animal alors que son coeur continue à battre.
    La plupart des pays obligent que les animaux soient inconscients lors de l'égorgement. En France, cette obligation remonte à 1965.
    De façon courante, les volailles sont suspendues sur un rail, la tête vers le bas. Le rail les conduit au dessus d'un bac d'eau : un courant électrique s'établit et fait perdre conscience à l'animal. Il est ensuite saigné.
    Le porc est généralement étourdi par l'apposition manuelle d'électrodes sur sa tête. Les bovins sont rendus inconscients par percussion de la boîte crânienne, à l'aide d'un pistolet d'abattage.
    Malheureusement, certaines poules relèvent la tête au-dessus des bacs d'eau, et ne reçoivent pas la décharge. Souvent, pour des questions de rentabilité, le personnel des abattoirs est contraint de traiter un grand nombre d'animal à l'heure. De plus, les contrôles dans les abattoirs sont assez rares, notamment en France. Il s'ensuit que les électronarcoses sont couramment mal pratiquées (d'autant que l'animal s'agite). Par suite, il n'est pas rare que les animaux soient égorgés en pleine conscience; ou alors, qu'ils se réveillent avant la fin de la saignée.
    Précisons que la loi française autorise à tuer des animaux conscients dans certains cas :
    - l'abattage fermier (la viande doit alors être consommée uniquement par le fermier lui-même ou sa famille)
    - l'abattage rituel (casher ou halal)
    - l'abattage d'urgence (généralement des animaux accidentés, mais les corridas sont assimilées à cette catégorie)
    L'abattage rituel pose des problème aigus lors de la fête musulmane de l'Aïd el Kébir, où des personnes, non professionnelles de l'abattage, égorgent elles-mêmes des moutons, souvent fort maladroitement. Les avancées sur ces questions sont difficiles, car elles interférent avec des questions religieuses. Notons cependant que l'abattage halal n'est nullement demandé par le Coran, qu'il relève uniquement de la tradition, que certains pays musulmans (comme le Kenya) ont adopté l'étourdissement des animaux de boucherie, et que des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent à l'intérieur de la communauté musulmane pour demander l'abandon des égorgements d'animaux conscients.
    Des problèmes persistent avec les poussins "refusés".
    La France compte, chaque année, 45 millions de poussins "refusés". Ces "restes de couvoirs" sont les poussins mâles, les poussins estropiés, ou qui ont éclot en retard. Jusqu'à une date très récente (1997), ces poussins étaient mis à mort de façons très diverses, notamment :
    - jetés vivants dans des broyeurs
    - mis en sac, puis écrasés par un bulldozer
    - versés dans des poubelles, ou dans des cuves, puis pilonnés
    - enterrés vivants, jetés dans des décharges, etc...
    En France, un décret de 1997 oblige à utiliser des méthodes de mise à mort instantanée, mais la réglementation tarde à être appliquée par tous les couvoirs.
    Certains animaux, notamment invertébrés, font l'objet de méthodes particulières de mise à mort... encore plus cruelles que pour les vertébrés. Les cuisses de grenouilles sont ainsi coupées à vif, le reste de l'animal est abandonné, jeté sur un tas de corps mutilés en lente agonie. Les crustacés, quant à eux, sont couramment jetés vivants dans l'eau bouillante...

    Le foie gras, un mal essentiellement français
    La production de foie gras est déjà interdite dans de nombreux pays, soit grâce à des lois spécifiques (Allemagne, Danemark, Norvège, Pologne) soit grâce aux lois déjà existantes qui interdisent les cruautés envers animaux (Royaume Uni, Suisse). Par contre, elle touche particulièrement la France.
    Ce pays est, de très loin, le premier producteur au monde de foie gras (environ 70% de la production mondiale), et son premier consommateur (85% de la consommation mondiale). Les campagnes de publicité, massives au moment des fêtes de fin d'année, sont destinées à le faire passer comme un élément incontournable des repas de fêtes. Par contre, la cruauté de sa production est soigneusement occultée.
    Le gaveur enfonce dans l'oesophage de l'oie ou du canard le tuyau d'un entonnoir (embuc), pousse de grandes quantités de maïs qu'il fait descendre en frictionnant le cou de l'animal (ce dispositif est mécanisé dans les élevages intensifs). Le traumatisme causé par l'introduction de l'embuc entraîne fréquemment la "maladie du gros cou".
    Mais le pire pour l'animal est la conséquence des troubles causés par l'excès de nourriture, qui entraîne la dégénérescence de son foie. L'animal souffre terriblement (difficultés de locomotion, de respiration, perte des plumes, soif importante, diarrhée verdâtre...), il évolue rapidement vers la mort; l'abattoir ne fait que raccourcir légèrement son calvaire.

    L'élevage sert aussi pour la production de vêtements
    L'élevage concerne aussi la production de vêtements, soit de façon conjointe à la production d'aliments carnées (cuir, laine), soit de façons spécifique (fourrure).
    Les élevages d'animaux pour la fourrure se retrouvent essentiellement dans des régions au climat froid : nord des USA, Canada, Fédération de Russie, Pologne, Finlande...
    La France possède malgré tout également des élevages, et certains de ses grands couturiers ont une lourde responsabilité dans la persistance de cette industrie. Contestés et trop onéreux, les manteaux de fourrure ne représentent qu'une petite partie de l'utilisation des fourrures : 90% des fourrures servent à la réalisation d'ornements : cols, extrémités des manches...
    L'élevage pour la fourrure présente les mêmes problèmes de bien être animal que l'élevage industriel. On retrouve ainsi couramment des confinements extrêmes dans des cages, des sols grillagés très inconfortables (pour faciliter le nettoyage et ne pas salir les fourrures) et qui meurtrissent les pattes, des protections insuffisantes des intempéries... Les animaux élevés pour la fourrure sont des espèces sauvages (renards, visons, zibelines, lynx, loups..). De ce fait, ils souffrent encore plus des privations de place et d'instincts naturels que les animaux domestiqués depuis des millénaires. Les études scientifiques sur les visons ont montré que ceux-ci ont un très fort besoin d'accéder à un point d'eau où ils peuvent nager (le vison est prêt à faire des efforts considérables pour cela). Les élevages ne permettent pas de satisfaire ces impératifs biologiques. Il en va de même du besoin de creuser pour les renards.
    Leur mise à mort fait appel à des méthodes particulières, afin de ne pas détériorer la fourrure. Celles-ci dépendent des animaux et des pays dans lesquels l'abattage est pratiqué, mais le plus souvent, on retrouve le gazage, l'électrocution, et les injections létales. Mais on peut trouver aussi, dans certains pays, l'empoisonnement, la pendaison, la brisure des vertèbres...
    S'il est théoriquement possible de tuer sans faire souffrir, les problèmes de cruauté sont néanmoins encore nombreux.
    L'astrakan est la fourrure de moutons caraculs tués à leur naissance, ou quelques jours avant celle-ci. Dans ce dernier cas, les brebis gestantes sont égorgées, leur foetus est extrait puis dépecé. La surface obtenue étant chaque fois très petite, il faut un grand nombre d'agneaux pour confectionner un vêtement. Les élevages sont réalisés en Ouzbékistan et quelques autres pays d'Asie centrale, environ 4 à 5 millions d'agneaux sont tués chaque année pour des vêtements vendus aux USA, France, Allemagne...
    Les fourrures de chiens et chats provenant d'Asie, et tués de façon très douloureuse, se retrouvent dans des produits de pays occidentaux. En l'an 2000, les USA ont pris la décision d'interdire de façon stricte ces produits. L'Union Européenne ne l'a pas encore décidé, les pays les plus concernés par ces produits sont la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Irlande.
    Les animaux sont quelquefois élevés à d'autres fins. Par exemple, des élevages cruels de civettes sont réalisés en Ethiopie. Les animaux sont dans un état extrême de privation de place, et sont manipulés de façon douloureuse chaque jour, afin de prélever le musc... utilisé ensuite dans des parfums de luxe occidentaux.

    Les législations avancent dans l'Union Européenne
    Grâce au travail des organisations de protection des animaux, et en raison des problèmes de santé, le grand public a pris davantage conscience, ces dernières années, des méfaits de l'élevage industriel. Cela s'est traduit par avancées au niveau législatif.
    L'Union Européenne a tout d'abord adopté la fin des boxes à veaux : ceux-ci devront avoir disparu des pays membres en 2007.
    Elle a ensuite décidé la disparition des cages de batterie de poules pondeuses, avec, malheureusement, une date plus tardive : 2012.
    Enfin, l'Union a programmé la fin des stalles de truies (sauf pour les quatre premières semaines de gestation), toujours avec une échéance tardive: 2013.
    Chaque fois, il s'agit de faire disparaître les pires formes d'élevage ; et non de supprimer toutes les méthodes qui contreviennent au bien être animal.
    Le traité d'Amsterdam a reconnu les animaux comme des "êtres sensibles" : ce ne sont plus de simples marchandises.
    Si le conseil agricole de l'UE suit le vote du Parlement, on peut espérer prochainement une limitation à 8 heures des transports d'animaux vivants, et un arrêt des subventions européennes à l'exportation du bétail vivant.
    Certains pays, membres ou non de l'Union, ont déjà des avancées plus significatives : Royaume Uni, Pays bas, Danemark, Suède, Suisse...
    Mais globalement, dans le monde, les législations sont plutôt en retard sur celles de l'Union Européenne. Aux USA, les conditions d'entassement dans les élevages industriels encore plus poussées qu'en Europe, et aucune loi fédérale n'est prévue pour la disparition de ces batteries.
    Ces dernières années, les règles de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) ont, à plusieurs reprises, représenté des obstacles sérieux au progrès législatifs pour les animaux.
    Ainsi, les USA ont vu leur loi de protection des tortues marines attaquée par quatre pays asiatiques (car elle interdisait la vente de pêches ayant recours des filets meurtriers pour les tortues).
    L'Union Européenne s'est vue bloquée par l'OMC pour interdire les fourrures d'animaux attrapés dans des pièges à mâchoires, et pour interdire les cosmétiques testés sur des animaux.
    Et, ce qui est encore plus grave, l'OMC représente un péril important pour les mesures européennes d'amélioration des standards d'élevage (suppression des boxes à veaux, batteries de poules, stalles de truies), en exposant les éleveurs à la concurrence des pays tiers.
    Un exemple significatif est celui des hormones : dénoncées pour leurs effets néfastes sur le bien-être des animaux d'élevage, et pour leur nocivité sur les consommateurs humains, elles sont interdites dans l'Union Européenne. Mais les USA les utilisent largement, soit pour accélérer la croissance des animaux, soit pour stimuler la production de lait (avec la BST), ce qui crée de graves tensions avec l'Europe.
    Malgré une évolution indéniable des mentalités, l'animal destiné à la consommation reste trop souvent un être oublié ou méprisé.
    Certes, le consommateur est tenu soigneusement à distance des sordides méthodes de l'élevage intensif. Certes, l'étiquetage des produits est très insuffisant pour pointer les produits qui en sont issus.
    Mais il est indéniable que le consommateur ne désire pas toujours savoir comment la viande parvient à son assiette. Il est agréable de ne regarder que l'aspect festif et réjouissant de la nourriture, et non le côté sombre des fermes-usines et des chaînes d'abattage. Attendrie, découpé, présentée sous cellophane, la viande ne ressemble plus au corps de l'animal mort dont elle provient... dès lors, il est facile d'oublier le lien étroit qui l'unit à celui-ci.
    Plus d'un milliard d'animaux sont abattus chaque année pour satisfaire la consommation des seuls français. Ce chiffre colossal montre à quel point l'élevage, le transport et l'abattage des animaux de ferme sont au coeur de la cause animale.
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    Que faire ?

    Ecrivez de façon abondante et répétée à vos élus pour réclamer des mesures d'interdiction des élevages en batterie et des longs transports d'animaux vivants. Demandez que le bien être animal soit pris en compte dans l'Organisation Mondiale du Commerce. Demandez un étiquetage plus précis des produits, mettant clairement en évidence tous ceux qui sont issus des élevages en batterie.

    Repérez les projets de construction ou d'agrandissement des élevages industriels dans votre région. Participez à l'enquête publique les concernant, organisez ou joignez-vous aux mouvements de protestation à leur encontre.

    Discutez avec les commerçants et les gérants de tous les organismes de restauration collective et de vente d'aliments (boulangers, gérants de supermarchés, de cantines, cafétérias, fast-foods, restaurants, sandwicheries, etc...) Demandez-leur des détails sur l'origine des oeufs et de la viande qu'ils emploient.

    Si vous consommez de la viande, refusez catégoriquement celle des élevages industriels. Exigez des labels garantissant des méthodes correctes d'élevage : "porc fermier élevé en plein air", "label rouge", "agriculture biologique". Méfiez vous des labels exclusivement protectionnistes qui ne garantissent pas des modes d'élevage précis ("viande bovine française" par exemple).
    Montrez-vous tout aussi exigeant pour le choix des produits laitiers : le lait et les fromages sont concernés par ces mêmes labels.



    Le label "Agriculture Biologique", même lorsqu'il s'applique à des produits végétaux, est également recommandable pour aider les animaux. En effet, les méthodes utilisées permettent de répandre moins de produits agressifs pour la nature, qui finissent par contaminer bon nombre d'animaux sauvages, à tous niveaux de la chaîne alimentaire.
    Le conseil ne porte pas seulement pour les produits alimentaire: la culture du coton, par exemple, est une forte cause de dissémination de pesticides; on préfèrera donc également les vêtements pourvus d'un label.

    Refusez catégoriquement de consommer du foie gras et tout autre aliment obtenu par des méthodes particulièrement cruelles (cuisses de grenouilles, crustacés...)

    Refusez les oeufs de poules élevées en batterie.
    Exigez des oeufs de poules "élevées en libre-parcours" ou, à défaut, "élevées en plein air".

    ATTENTION

    Ne vous fiez pas aux mentions purement commerciales ("oeufs frais" par exemple) qui ne garantissent en rien le mode d'élevage, et sont souvent utilisés pour dissimuler des élevages industriels.
    Seule la mention explicite "libre parcours" ou "plein air" garantit un élevage décent.
    N'ACHETEZ JAMAIS D'OEUFS DE POULES ELEVEES EN BATTERIE

    Les ovoproduits (pâtes, sauces, biscuits, pâtisseries, crèmes glacées..) sont un débouché considérable pour les oeufs de batterie: presque toujours, les fabriquants achètent les oeufs au moins cher, dans des élevages industriels. Donc, surveillez de près la composition des produits que vous achetez, évitez ceux qui contiennent des oeufs ou veillez à ce qu'ils soient issus de l'agriculture biologique.

    La manière la plus efficace d'agir est de limiter significativement sa consommation de viande, ou de la supprimer totalement. L'impact pratique du végétarisme est important, pour marquer symboliquement le respect de l'animal, et pour diminuer la production animale, qui va de pair avec la désintensification de l'élevage sur les surfaces agricoles limitées dont on dispose.
    Le végétarisme est en progression dans tous les pays occidentaux, même s'il y a des écarts significatifs de développement d'un pays à l'autre.
    Si l'on refuse de faire tuer des animaux, il convient d'aller plus loin et de se passer de tout produit d'origine animale (oeufs et produits laitiers compris), principalement à cause du problème des poussins refusés, parce que les poules pondeuses sont généralement abattues à l'âge d'un an, et parce que les vaches sont régulièrement rendues gestantes pour stimuler la production de lait.
    Dans ce dernier cas (végétalisme), il est très recommandé de prendre au préalable des renseignements diététiques.

    N'achetez jamais de manteau de fourrure, ni de vêtement comportant des ornements en fourrure. De façon générale, préférez les produits alternatifs à ceux réalisés à partir d'animaux.

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    Organisations Impliquées

    Protection Mondiale des Animaux de Ferme
    Créée en 1994, branche française de "Compassion in World Farming", qui existait déjà en Grande-Bretagne et Irlande.
    Organisation très active dans la lutte contre l'élevage intensif et les longs transports d'animaux. Ses vidéos, tracts, tours de France et interventions dans tous les médias ont permis de sensibiliser beaucoup de français et d'inciter efficacement les pouvoirs publics à prendre des mesures. Le poids de la PMAF dépend du nombre de ses adhérents: apportez-lui votre soutien !


    Protection Mondiale des Animaux de Ferme
    8 ter en Chandellerue
    BP 80242
    57006 Metz Cedex 1
    France
    Tel: 03 87 36 46 05
    Fax: 03 87 36 47 82
    Web: www.pmaf.org


    Téléchargez l'économiseur d'écran de la PMAF: fichier unique pmaf.exe exécutable sous Windows 95/98 qui installe/désintalle l'écran de veille. Vous pouvez récupérer le fichier compacté (448 Ko, format .zip) ou non compacté (988 Ko).
    Installez un fond d'écran PMAF, disponible aux principales résolutions d'écran :
    640 x 480 ; 800 x 600 et 1024 x 768


    Oeuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs
    Créée en 1964 par Jacqueline Gilardoni, qui en a assuré la présidence jusqu'à son décès début 2001, l'OABA a joué un rôle important dans l'adoption de législations sur le parcage, la stabulation, la manutention, la contention, le transport et l'abattage des animaux. Par ses enquêteurs, l'OABA veille à faire appliquer les lois et intente des procès aux éleveurs indignes. L'OABA joue aussi un rôle consultatif auprès des pouvoirs publics.


    OABA
    Maison des Vétérinaires
    10 place Léon Blum
    75011 Paris
    France
    Tel: 01 43 79 11 52
    Fax: 01 43 79 64 15
    Web: www.oaba.asso.fr


    Pour offrir une retraite la plus longue et la plus heureuse possible aux animaux de ferme, vous pouvez vous adresser, en France, à la FASM, Ferme des Animaux sauvés de la Mort, La Béduère 85110 Ste Cécile, tel 02 51 40 21 11.
    En Belgique, l'ASBL Fabienne fait un travail analogue, et permet notamment la revalidation des animaux qui sortent en piteux état des élevages industriels.

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