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    Message par bye Mer 26 Nov - 18:12

    Claire Mestre, une psychiatre à l'écoute des migrants

    Depuis vingt ans, cette psychiatre et anthropologue panse les plaies des demandeurs d’asile victimes de violences, dans un hôpital public de Bordeaux, grâce à la médiation artistique

    Des femmes violées au Congo, au Nigeria… Des hommes torturés dans le Caucase… Des mineurs, orphelins, dont les parents ont été assassinés, parfois devant leurs yeux. Chaque jour, depuis 1994, Claire Mestre, à la fois psychiatre et anthropologue, écoute attentivement les histoires de ces migrants, souvent effroyables.



    Déterminée à améliorer leur prise en charge, elle a fondé, dès 1998, l’association Mana au sein de l’hôpital Saint-André à Bordeaux, une entité du CHU. « À l’hôpital, le corps médical se cantonne trop souvent à l’aspect technique », regrette-t-elle. Déjà, lors de ses études en faculté de médecine à Clermont-Ferrand, Claire Mestre regrettait « un manque d’approche humaine dans les cours ».


    Prendre le temps de « libérer la parole »



    L’objectif premier de cette praticienne est d’aider ses patients à retrouver confiance en autrui. Les migrants qu’elle rencontre sont renfermés sur eux-mêmes, anéantis par les violences subies, la colère.



    Au point de ne plus arriver à construire une pensée ou même à terminer une phrase. Avec sa voix douce, son oreille attentive et le professionnalisme de son équipe, composée de psychologues, d’anthropologues, de traducteurs, Claire Mestre rassure.



    Et surtout, elle les écoute sans préjugés. Auprès de sa mère, assistante sociale et catholique très impliquée dans sa paroisse, ce médecin a appris très tôt à prendre soin des autres. Son bureau, aussi, réconforte. Ses murs sont recouverts de dessins, de cartes du monde, qui témoignent d’une grande ouverture d’esprit.



    Ceci étant, « cela prend du temps – plusieurs mois – pour “libérer” la parole », reconnaît-elle. La psychiatre a donc imaginé des ateliers créatifs : peinture, dessin, lecture et écriture de contes. « Quand je dessine, j’oublie tous mes problèmes, je souffle », confie une Géorgienne.



    En outre, un kinésithérapeute travaille sur les atteintes corporelles. Tous les ans, Claire Mestre expose les œuvres de ses patients dans les couloirs de l’hôpital. Les écrits, quant à eux, sont publiés dans un livre intitulé Fragments de vie. Une manière de leur montrer le chemin parcouru.


    Le plaisir d’aider « à s’en sortir »



    La structure est mi-associative, mi-hospitalière afin d’avoir suffisamment de financements – de l’État, du conseil général de Gironde, de la mairie de Bordeaux et de l’ONU – pour fonctionner. Tous les ans, près de 200 personnes, envoyées par les médecins des hôpitaux, les associations humanitaires et les assistantes sociales, sont suivies au travers d’un millier de consultations individuelles et en groupe d’une heure.



    Travailleuse, passionnée, sensible, Claire Mestre, qui est l’aînée d’une fratrie de six enfants, n’a qu’un moteur depuis vingt ans : « le plaisir, gratifiant, de les aider à s’en sortir ». Dès sa thèse, cette femme engagée et croyante dénonçait les violences « ordinaires » de l’hôpital de Tamatave à Madagascar, « où il faut avoir de l’argent pour être bien soigné ».



    Mais, pour rester « efficace », elle sait aussi qu’il faut savoir prendre du recul. Même lorsqu’une Nigériane lui raconte comment son fils a été sacrifié par une secte. Dans ces moments, elle n’hésite pas à se confier à ses collègues.


    Savoir aussi « tenir »



    « On interroge beaucoup le sens de la vie, la condition humaine dans notre métier ». Pour « tenir » et « s’aérer l’esprit », cette mère de trois enfants écrit des livres « Je t’écris de… » (éditions La pensée sauvage) ou dans des revues telles que L’autre. Elle enseigne aussi à l’université de Bordeaux et s’investit dans la recherche.



    En juin 2013, Michèle Delaunay, alors ministre des personnes âgées, lui a décerné, à 51 ans, les insignes de Chevalier de l’ordre national du mérite pour « l’ensemble de son œuvre ». De quoi lui donner encore plus d’allant au quotidien et pour son prochain combat : créer un diplôme universitaire de psychiatrie transculturelle. « La qualité d’une société se mesure aussi à sa qualité d’accueil de l’étranger », justifie Claire Mestre.


    Nicolas César



    La Croix, le 05 Novembre 2014

    http://www.france-terre-asile.org/toute-lactualite-choisie/item/9861-claire-mestre-une-psychiatre-a-lecoute-des-migrants
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    migration internationale - Page 5 Empty Re: migration internationale

    Message par bye Jeu 18 Déc - 20:16

    ALTMÜNSTER, HAVRE DE PAIX POUR RÉFUGIÉS AU PIED DES ALPES

    Altmünster a menacé de sortir les "mitrailleuses" à l'annonce de la création d'un foyer de demandeurs d'asile il y a deux ans. Mais après avoir surmonté ses peurs, cette bourgade des Alpes autrichiennes s'est transformée en modèle d'accueil.

    Au bord d'un lac, dans un paysage de carte postale, cinquante réfugiés originaires principalement de Syrie, d'Iran et d'Afghanistan sont hébergés dans un ancien hôtel, envoyant leurs enfants à l'école communale, bavardant avec les habitants à la supérette et participant à la vie associative.

    " Je connais des centaines d'habitants. J'ai été très surpris : je ne pensais pas que les gens seraient aussi accueillants ", explique dans un allemand impeccable Mohsen, un mécanicien iranien de 29 ans, devenu l'une des vedettes de l'équipe de foot locale et chargé de l'entraînement des jeunes U14 et U10.

    Cette intégration quasi idyllique des migrants a valu à la commune, dont le bourg principal ne compte que 2.500 habitants, le label de " Lieu du Respect ". Et tranche avec le rejet dont font souvent l'objet les réfugiés ailleurs dans le pays.

    Début novembre encore, un député d'extrême droite a qualifié les demandeurs d'asile d' " hommes des cavernes ", avec le soutien de son parti, le FPÖ. Quelques jours plus tôt, au Tyrol, des hommes criant " Sales étrangers, on vous aura! " ont tiré des coups de feu près d'un foyer.

    Confrontées comme plusieurs autres pays européens à une explosion du nombre de réfugiés, les autorités autrichiennes ont étendu l'hébergement des demandeurs d'asile aux zones rurales, ouvrant des foyers d'office, sans consulter élus ni habitants.

    A Altmünster, une commune touristique qui ne compte que 1% de chômeurs, la réaction a été particulièrement vive à l'annonce de la création imminente d'un tel foyer, en novembre 2012.



    " Grande angoisse "



    " Il y a eu un phénomène de rejet massif qui a très rapidement fait boule de neige ", se souvient Franz Benezeder, le curé.

    Alimentée par le FPÖ, une campagne rassemble plus de 700 signatures en quelques jours et des affiches xénophobes fleurissent partout dans la localité.

    " Sur internet, il y avait des messages comme +On va mettre les mitrailleuses en batterie sur les balcons et on tirera+ ", témoigne Marlene Ebenberger, qui gère le foyer pour le compte de la Volkshilfe, une ONG mandatée par les autorités.

    " Nous avons l'habitude des accueils mitigés. Mais je n'avais jamais vécu une telle situation. J'avais presque peur quand je venais ici ", confie la jeune femme à l'AFP.

    Mais les passions sont vite retombées, grâce à une initiative de la mairie et de la paroisse.

    " Nous avons immédiatement organisé deux réunions publiques auxquelles ont participé beaucoup d'opposants, qui ont pu exprimer leurs craintes ", raconte M. Benezeder.

    " Je savais par une précédente expérience qu'il n'y avait pas de raison de s'inquiéter. J'ai aussi rappelé que l'accueil des étrangers est un des devoirs fondamentaux fixés par la Bible", poursuit le prêtre. "Très vite, j'ai senti que les gens se calmaient ".

    Pour le maire conservateur Hannes Schobesberger, " il y avait avant tout une grande angoisse, à laquelle il fallait répondre sans tarder ".



    Avalanche de dons



    " J'ai expliqué qu'il s'agissait de gens qui avaient traversé des situations très difficiles, et qui avaient besoin de trouver une forme de sécurité ", explique l'élu, pour qui la formule magique a été d' " informer correctement les gens, les laisser s'exprimer, puis les impliquer ".

    En une poignée de jours, les affiches hostiles disparaissent et une quarantaine d'habitants forment un collectif pour faciliter l'accueil des réfugiés.

    " Quand ils ont vu arriver ces familles dans la neige, début décembre, les derniers opposants se sont tus, et certains se sont même portés volontaires pour les aider ", se souvient M. Benezeder.

    " Nous avons été littéralement submergés de vêtements, de vélos, et en quelques jours nous avions 6.000 euros de dons ", précise Almut Etz, responsable du collectif Altmünster für Menschen (Altmünster pour les gens).

    Avec l'argent, le collectif paie fournitures scolaires, lait infantile et couches, et organise des excursions pour les réfugiés. " Le Lion's et le Rotary, de leur côté, avancent les cautions pour les logements de ceux qui quittent le foyer ", se félicite-t-elle.

    Un goûter est organisé chaque mois avec la population et, une fois par an, les demandeurs d'asile proposent leurs spécialités aux habitants lors d'une grande fête, en partenariat avec le boucher local, souligne Mme Etz.

    Mais la plus grande force du collectif, de l'avis général, réside dans la trentaine d'heures de cours d'allemand hebdomadaires prodiguées bénévolement par des enseignants confirmés.



    Bilingues en 18 mois



    " Il est très impressionnant de voir comment des Afghans qui n'avaient jamais été à l'école ont su parfaitement parler et écrire l'allemand au bout d'un an et demi, au point de réussir des tests officiels ", évoque M. Benezeder.

    Quant aux actes de délinquance ou d'incivilité initialement redoutés par les opposants, aucun n'a été rapporté.

    " Ces gens mettent toute leur énergie à s'intégrer et à obtenir le statut de réfugié. Il est inconcevable qu'ils provoquent des incidents ", souligne M. Schobesberger. " L'unique souci a été qu'au début certains n'étaient pas familiarisés avec le tri sélectif ", sourit M. Benezeder.

    Mohsen, le footballeur-mécanicien iranien, voit approcher presque à regret la fin du séjour à Altmünster après avoir obtenu le statut de réfugié avec sa femme et son bébé.

    " Au club, certains m'ont confié qu'au départ ils avaient une mauvaise image des demandeurs d'asile, mais que nous avons changé cette image ", se félicite-t-il.

    Pour Marlene Ebenberger, " Altmünster montre que les peurs peuvent être surmontées. Et que l'accueil dans des petites localités peut être plus favorable à l'intégration que dans l'anonymat des grandes villes ".



    -

    © 2014 AFP



    AFP

    La dépêche, le 24 novembre 2014

    http://www.france-terre-asile.org/toute-lactualite-choisie/item/9896-altmuenster-havre-de-paix-pour-refugies-au-pied-des-alpes
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    migration internationale - Page 5 Empty Re: migration internationale

    Message par bye Jeu 22 Jan - 20:34

    William Lacy Swing, Directeur Général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), revient sur les drames survenus en Méditérranée en 2014, et rappelle que "la migration ne devrait pas être vue comme un problème, mais comme une opportunité".

    Cette année, près de 5 000 migrants ont péri dans le monde en empruntant de dangereuses routes dans l’espoir de trouver la sécurité et une vie meilleure pour leur famille. Sur ce nombre, plus de 3 000 se sont noyés en Méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe sur des bateaux de fortune surchargés. C’est sans compter tous ceux qui se sont noyés loin des regards et dont on ne connaîtra jamais le nombre. Un bien triste record. Ils étaient 700 en 2013.

    Ce sont des drames de tous les jours qui se déroulent sous nos yeux dans une quasi indifférence. Quels efforts déploie-t-on pour traquer ces trafiquants criminels qui profitent de la détresse pour détrousser les migrants de sommes considérables en échange d’un ticket le bien souvent pour la mort sur des bateaux qui ne sont pas faits pour naviguer en mer ?

    Or, j’aimerais rappeler ici que les migrants sont des êtres humains. Ce ne sont pas des criminels. Leur seul tort est de vouloir échapper à l’enfer. On entend des extrémistes de droite parler d’invasion de migrants venus, entre autres, d’Érythrée, du Soudan, de la Syrie, de la Palestine fuyant la dictature ou encore la faim et la pauvreté extrême.

    Ils ne sont pourtant pas si nombreux. Qu’est-ce que 160 000 migrants frappant à la porte de l’Europe qui compte 500 millions d’habitants comparé au Liban, petit pays généreux de 4,5 millions d’habitants, qui donne asile à un million de réfugiés syriens ?
    L’Italie a fait preuve d’une grande générosité en créant Mare Nostrum, une opération de sauvetage qui a permis de sauver la vie de 160 000 migrants, grâce à des navires de la marine italienne qui ont patrouillé jour et nuit, sept jours par semaine la Méditerranée pendant toute l’année.

    Malheureusement, l’Italie met un terme à cette expérience. Peut-on blâmer l’Italie de ne plus vouloir assumer seule une aventure de 10 millions d’euros par mois ?
    Or, nous avons désespérément besoin d’une opération de sauvetage en mer. Des vies humaines sont en jeu. Mais, nous nous orientons davantage vers des opérations de contrôle que de sauvetage. Avec ses quelques navires et ses restrictions de navigation à l’intérieur des eaux territoriales, l’opération « Triton », gérée par Frontex, l’organisme européen de surveillance des frontières européennes, reconnaît ne pas avoir été dotée des moyens nécessaires pour prendre la relève.

    Je n’ose penser à l’hécatombe dont nous pourrions être les témoins lorsque les beaux jours reviendront et que les migrants prendront à nouveau le risque de traverser la Méditerranée si nous n’avons pas en place une opération de secours en mer digne de ce nom.


    LA MIGRATION EST UNE OPPORTUNITÉ


    Ne vous leurrez pas. Les migrants connaissent les dangers qu’ils courent. Ils savent qu’ils risquent leur vie. Mais ils le font par désespoir, car il faut être désespéré pour accepter de mettre sa femme et ses enfants sur de tels bateaux. Rappelez-vous les boat-people vietnamiens et l’émotion que suscitait leur drame à l’époque ! Les contrebandiers qui ont coulé de sang-froid, près de Malte, un bateau avec ses 500 passagers le 6 septembre dernier, qui se sont tous noyés à l’exception de dix d’entre eux, sont comparables aux ignominieux pirates en mer de Chine de l’époque.

    Mais c’est un désespoir doublé d’une incroyable force de vivre et d’une envie phénoménale de s’en sortir - une énergie dont, je me dis chaque jour, les pays hôtes, en pleine crise économique, seraient sages de profiter.

    Rien de plus déchirants que ces coups de téléphone, ces emails, ces photos que j’ai reçus de parents des 500 passagers du bateau coulé volontairement en Méditerranée demandant si leurs enfants, leurs maris, leurs frères étaient du nombre des seuls dix survivants. Des familles entières ont péri. Il s’agissait d’ingénieurs, de jeunes universitaires, de médecins, etc. Certains avaient fui les 60% de chômage en Palestine.

    Ne vous méprenez pas. Je ne prêche pas pour que les frontières soient ouvertes sans restriction. Mais si des possibilités d’immigration légale étaient mises en place, on ne verrait pas autant de gens risquer ainsi leur vie. Si les ambassades mettaient en place des modalités d’application pour le droit d’asile dans les premiers pays où arrivent les réfugiés après avoir fui la guerre chez eux, on n’aurait pas eu, par exemple, autant de Syriens morts en mer cette année.

    Je pense que la migration ne devrait pas être vue comme un problème, mais une opportunité. Nous vivons désormais dans un monde global où la migration est devenue un phénomène de notre temps qui va continuer à se développer. Avec une population vieillissante dans l’hémisphère nord et extrêmement jeune dans le sud, nous ne devons pas nous cacher la vérité. Nous allons avoir besoin les uns des autres.

    Ce ne sera pas facile. Mais refuser cette réalité c’est courir vers davantage de problèmes sociaux. C’est un défi à relever. Les politiciens doivent se retrousser les manches et aborder une question qui est loin d’être populaire dans une période de crise économique. Mais, nous n’avons pas le choix. N’attendons pas trop tard.



    William Lacy Swing est directeur général de l’Organisation internatinale pour les migrations (OIM).

    http://www.france-terre-asile.org/toute-lactualite-choisie/item/9947-l-des-vies-de-migrants-sont-en-jeu-nattendons-pas-trop-tard-r
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    Message par bye Dim 8 Fév - 9:42

    Appel de la Coalition internationale des Sans-papiers et Migrants (CISPM) pour la participation des Sans-papiers, des demandeurs d’asile et des Migrants au Forum social mondial (FSM) de Tunis en mars 2015

    La CISPM (Coalition internationale des Sans-papiers et Migrants) appelle tous les mouvements et collectifs de Sans-papiers, Migrants d’Europe et demandeurs d’asile, ainsi que les associations de migrants subsahariens arrivés ou installés au Maghreb, à réaliser ensemble leur participation active au prochain Forum Social Mondial (FSM) de Tunis, qui se tiendra du 24 au 28 mars 2015. La CISPM, créée en 2012, dans le droit fil de la 1ère Marche européenne des Sans-papiers et Migrants réalisée en Juin 2012, est le regroupement de collectifs de Sans-papiers et demandeurs d’asile résidant dans plusieurs pays européens, à ce jour la France, la Suisse, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Pologne, ainsi qu’au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Mauritanie. Son objectif est de lutter pour l’avancée des droits des sans-papiers, des Migrants et des demandeurs d’asile, à l’échelle européenne et internationale, la seule aujourd’hui pertinente pour attaquer les problèmes à leur véritable hauteur. Pour cet événement du FSM 2015 de Tunis, deux Caravanes seront formées par la CISPM, l’une venant du Nord, d’Europe, par la Méditerranée, l’autre du Sud, d’Afrique Sub-saharienne, par la route. Cette mobilisation à partir des deux pôles de nôtre géographie de migrants et d’exilés, dans une convergence vers le FSM de Tunis, tient à nôtre volonté de donner la plus haute résonance, dans cette chambre d’écho que sera le FSM, aux voix des « damnés de la terre » que nous ne cessons d’être, comme anciens colonisés, et des nouveaux sous-prolétaires que nous sommes devenus, comme Sans-papiers, réfugiés et demandeurs d’asile. Si nous voulons notre engagement aussi important, c’est d’abord parce que les questions mises en jeu au FSM 2015 nous y invitent expressément. Au FSM de Tunis 2013, auquel nous avions participé après avoir tenté une traversée par la Méditerranée (nous étions 15 Sans-papiers et nos soutiens mais avons été refoulés au port de Tunis), c’était la thématique de la dignité qui en était le fil conducteur. Elle était tout à fait pertinente pour parler de notre condition et de nos droits de Sans-papiers et de migrants. Malheureusement, le temps de parole qui nous fut accordé ne nous permit pas de développer combien, dans le contexte actuel du capitalisme déterritorialisé, notre expérience de la délocalisation forcée, de la précarisation organisée, de la surexploitation programmée, ce véritable servage des temps modernes que nous subissons pouvait donner lieu à de nouvelles formes de luttes, qui, n’en doutons pas, deviendront à court terme, au fur et à mesure du processus de paupérisation des populations, la méthode des combats à venir. Les derniers des hommes, nous nous trouvons ainsi, à l’heure de la lutte, en première ligne. Ainsi, à l’annonce du « fil directeur » des tâches du FSM 2015, nous avons décidé d’y occuper toute notre place. Nous nous réjouissons qu’il soit officiellement annoncé que « la mobilisation en Afrique sub-saharienne fait partie des grands enjeux. Le FSM 2O15 sera un forum de la Tunisie, du Maghreb et aussi de l’Afrique. Des représentants du Forum social Africain seront associés au comité d’organisation … la participation africaine demandera une attention particulière. Elle nécessitera une valorisation du fond de solidarité qui doit être préparé dès maintenant. » Si nous engageons notre participation au FSM 2015 de Tunis avec beaucoup de détermination et d’attentes, cela tient aussi à l’histoire de notre mouvement et de notre lutte qui veut faire « flèche de tous bois » et a toujours refusé la « politique de la chaise vide », qui fut pourtant celle qui nous fut trop souvent proposée. Nous travaillons d’arrache-pied à ce que s’ouvre une nouvelle étape d’une longue Marche des Sans-papiers et migrants pour leur émancipation, qui a commencé, pour l’Europe en 1996 à Paris, à St Bernard, lorsque les Sans-papiers ont décidé de prendre leurs affaires en main, sont sortis de la peur et de la clandestinité pour réclamer leurs droits fondamentaux. Longue marche au quotidien ponctuée ces dernières années par des moments forts. Mai 2010 : Paris-Nice à pied pour interpeller la Françafrique. Février 2011 : Caravane au FSM de Dakar, pour inscrire la problématique des Sans-papiers en bonne place dans la liste des injustices à combattre avec la plus farouche détermination. Juin 2012, Marche européenne des Sans-papiers et des Migrants, afin de se réapproprier concrètement en traversant 9 frontières la liberté de circulation et d’installation, pourtant proclamée comme un droit fondamental de l’homme dans la Déclaration universelle des droits de 1948, et porter cette revendication auprès du Parlement européen. Mars 2013 : participation au FSM de Tunis, malgré le refoulement à la Goulette de notre Caravane de Sans-papiers venus par la mer pour dénoncer les politiques de collaboration des Etats européens et subméditerranéens dans leur chasse liberticide et homicide aux migrants dont tant sont morts noyés. Septembre 2013 : Marche du Grand Paris, pour mettre le gouvernement socialiste, après un an d’exercice du pouvoir, devant ses responsabilités sur son entêtement à vouloir poursuivre une politique d’immigration réactionnaire et dangereuse pour la démocratie. Mars 2014 : intervention aux élections municipales à Paris et en Ile de France, pour interpeller les candidats sur la situation des migrants et à propos du droit de vote pour les étrangers non communautaires. Juin 2014 : Caravane de la CISPM à Bruxelles et semaine d’action à l’occasion du Sommet du Conseil européen sur les questions d’immigration, avec une mobilisation importante commencée début juin par une Marche européenne pour les droits des Migrants et demandeurs d’asile, de Strasbourg à Bruxelles, à laquelle s’était jointe une délégation de la CISPM. Nous souhaitons ardemment que le FSM 2015 de Tunis soit le lieu et le moment d’une étape décisive dans l’avancée de la réflexion et de l’action sur la nécessité d’obtenir à terme tout le droit et tous les droits pour les Sans-papiers et Migrants. La situation générale, en Afrique, au Maghreb, en Europe, en France, et partout ailleurs dans le monde, impose l’urgence de ce débat. Certes, le FSM 2015 de Tunis propose de faire porter la discussion sur la mobilisation des peuples dans la Région Maghreb- Machrek et dans le monde à partir de 2011, et « de ce point de vue l’évolution tunisienne sera en avant ». Rien de plus juste pour la Tunisie qui est au départ des insurrections de la Région, et qui fait effort dans la poursuite de son combat pour la justice, la liberté et le dialogue national. Pour notre part, nous tirerons la sonnette d’alarme sur les choix économiques et politiques que l’Europe a fait et veut accentuer par ses politiques d’austérité et de sécurité. Nous sommes de ceux qui pensons que ces politiques ne sont en rien solutions, chiffres à l’appui, à l’économie « en crise », alors qu’en même temps tout est fait pour accélérer privatisations, libéralisations des marchés, dissolution du code du travail, exploitation éhontée des travailleurs, éradication du service public et enrichissement des plus riches. ! Et les alternatives à gauche qui tardent à venir ! Et même la mort de la gauche annoncée ! Nous estimons, nous autres migrants et Sans-papiers, être partie prenante de cette transformation négative, non seulement parce que nous faisons partie de la grande armée du sous-prolétariat, donc solidaires avec les plus exclus et démunis, mais aussi parce que l’échec de ces politiques fait le jeu des forces les plus réactionnaires, nationalistes, racistes et xénophobes, dont nous sommes et serons les premières victimes. Et les adversaires les plus déterminés. Nous n’oublions pas aussi que 2015 sera l’année de deux évènements capitaux pour la suite du monde : d’une part le remplacement du cadre de développement de l’ONU, d’autre part la ratification d’un nouveau traité sur le climat. Il est certain que ces deux enjeux géopolitiques, toile de fond de l’évolution de notre monde pour les 20 ans à venir, donnent la mesure de l’importance cruciale des positions que la société civile et les mouvements sociaux devront dégager à Tunis en mars 2015. Et pour nous, cela implique l’importance d’une réflexion commune sur le devenir des migrations, des demandeurs d’asile, des Sans-papiers, des réfugiés. En pratique, nous appelons à la formation de deux Caravanes, chacune porteuse d’un message commun et de revendications spécifiques. Le message commun, c’est le droit à la liberté de circulation et d’installation, le droit à l’émigration et à l’immigration. Les revendications spécifiques porteront sur les problématiques de l’émigration Sud-Sud et Sud-Nord pour la Caravane venant de Bamako à Tunis par la route. Pour la Caravane venant d’Europe, elle aura pour tâche de témoigner de la dégradation, en fait et en droit, de la condition des Sans-papiers et Migrants en France et en Europe. Chaque Caravane, d’une cinquantaine de personnes, comportera des Sans-papiers mandatés pour prendre la parole au FSM 2015, et c’est à quoi nous tenons le plus, que la voix des Sans-papiers eux-mêmes, traversant les frontières, soit entendue officiellement au sein de l’agora mondialisée du FSM. Auparavant, dans chaque ville-étape, les Caravanes organiseront des manifestations pour faire connaître à la population ce que sont réellement les lois actuelles régissant l’immigration : en Europe pour la Caravane venant de Paris jusqu’à Marseille puis par bateau jusqu’à Tunis, et au Maghreb-Machrek pour la Caravane venant du Mali, durant un périple d’un mois, de Bamako à Tunis, en passant par Nouakchott, Casablanca, Rabat, Ceuta, Melilla, Oujda, Oran, Alger. De son côté, la Caravane « africaine » aura à coeur de manifester devant Ceuta et Melilla en solidarité avec les migrants subsahariens « en souffrance » aux portes sauvagement grillagées de l’Europe. Elle s’attachera aussi à dénoncer la ségrégation et le racisme ordinaire que ces migrants subsahariens rencontrent dans leur installation ou leur passage au Maghreb. Pour la Caravane « européenne », la traversée de la Méditerranée sera une nouvelle occasion de manifester sa solidarité internationale à tous les migrants forcés à l’exil par la mondialisation au péril de leur vie, et dans cette épreuve aussitôt poursuivis comme délinquants, au mépris de leur humanité. Ce que nous souhaitons vivement : qu’à chaque étape de leur périple, les deux Caravanes réussissent à mobiliser les solidarités locales, que les Marocains de Casa, de Rabat, d’Oujda , les Algériens d’Alger ou d’Oran, fassent preuve du soutien le plus chaleureux à la Caravane, qui activera ainsi des ressources, des promesses d’ action et de solidarité pour l’avenir, comme nous l’avions constaté en 2010 tout au long de notre Marche de Paris à Nice, qui avait créé des liens qui tiennent dans la durée et que nous comptons bien aussi réactiver dans la Caravane de Paris à Marseille en route pour l’embarquement à Marseille. En résumé, déjà à l’occasion du FSM 2013, le FALDI (Forum des Associations des Luttes Démocratiques de l’Immigration) avait souligné que « la question de l’immigration est un enjeu planétaire qui bouscule les notions de frontières, de souveraineté et de citoyenneté et doit être une des thématiques centrales… ». Faisons en sorte qu’il en soit ainsi en mars 2015, où nous nous devons d’apporter l’expérience et l’expertise des Sans-papiers rassemblés dans la Coalition Internationale des Sans-papiers et Migrants. Nous nous efforcerons de rappeler, au cours des rencontres et des ateliers, l’essentiel de nos analyses et de nos revendications qui, selon nous, ont vocation à être présentées et discutées de manière plénière, car même si elles sont issues d’une lutte qui se déroule en France, en Europe et en Afrique, ses conditions et ses objectifs peuvent prétendre à l’universalité. Il ne s’agit pas seulement de décider de quelques mesures ici ou là, mais de changer radicalement de vision du monde. Si nous nous en tenons aux grandes lignes, nous revendiquons : - Le droit à la libre circulation et à la libre installation. - La fermeture des centres de rétention pour les Sans-papiers et demandeurs d’asile. Nous nous associons à la campagne Frontexit qui exige le démantèlement de l’agence Frontex. - L’arrêt des expulsions du pays d’accueil et des zones extraterritoriales destinées à l’externalisation des expulsions hors de l‘Europe. - La régularisation de tous les Sans-papiers dans un titre de séjour pérenne (la carte de 10 ans pour la réalisation d’une insertion réussie) et la réduction des taxes afférentes. - La promulgation du droit de vote et de l’éligibilité à toutes les élections pour les migrants régularisés. - Le respect inconditionnel du droit d’asile. - L’égalité de plein droit entre nationaux et migrants régularisés (accès au travail, à la santé, à l’éducation, à la culture, en particulier accès à tous les métiers selon les compétences, lutte contre la dé(dis)qualification professionnelle des migrants). Ces 7 points représentent nos fondamentaux et nos raisons de lutter. Enfin nous voulons aussi contribuer à l’extension du FSM en appelant les associations, les syndicats, les travailleurs, les retraités, les étudiants, les mouvements sociaux, les partis, tous les citoyens et citoyennes à rejoindre et soutenir par tous les moyens possible les préoccupations et interrogations du FSM de Tunis 2015 qui se tient du 24 au 28 mars 2015, tout particulièrement sur le chapitre qui concerne la question des migrations , et dès maintenant, en participant au soutien à notre projet de Caravanes. Tous ensembles à Tunis, d’une manière ou d’une autre ! Le porte-parole de la Coalition Internationale des Sans-papiers, Migrants et demandeurs d’asile, Anzoumane SISSOKO Le 30 juillet 2014 ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Coalition Internationale des Sans papiers et Migrants ( CISPM) E-mail : sissokoanzoumane@yahoo.fr, Anzoumane Sissoko :+33 651 70 74 92 Pour tout soutien financier : envoyer chèque à l’ordre de DIEL (Droits Ici et Là-bas) Ou virement : FR76 3006 6100 1100 0200 6420 224, en précisant Don pour Caravanes FSM Tunis 2015 Adresse Sissoko Anzoumane, CISPM chez Moussa Drame 19 rue de l’Ourcq- Hall 3 75019 Paris.

    https://fsm2015.org/dossier/2014/11/18/appel-de-la-coalition-internationale-des-sans-papiers-et-migrants-cispm-pour-la
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    Message par bye Dim 22 Mar - 18:15

    Mineurs isolés étrangers : guide pratique sur les demandes d’asile et de titre de séjour

    La Cimade Nord Picardie édite une brochure à destination des mineurs isolés étrangers (MIE) ou des jeunes majeurs, qui sont ou ont été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE). Elle vise à les informer sur les démarches qu’ils peuvent entreprendre pour demander l’asile ou déposer une demande de titre de séjour.

    Ce guide sera diffusé dans la région dans les lieux de vie et de passage des jeunes et auprès des travailleurs sociaux et des associations qui les accompagnent.

    Accessible à tous, cette brochure comprend des explications et conseils permettant de faire le point sur les démarches que peuvent entreprendre les MIE ou les jeunes majeurs :

    Connaître le sens de la demande d'asile, ce qu'elle signifie au regard des problèmes rencontrés dans son pays d'origine et des craintes en cas de retour.
    Comprendre la procédure de la demande d'asile, ses étapes : la préfecture, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), la Cour nationale du droit d'asile (CNDA).
    Saisir les enjeux de la demande de titre de séjour à 18 ans, selon l’âge de prise en charge par l’ASE.
    Savoir si l'accès à une formation professionnelle est envisageable et dans quelles conditions.
    Contester les refus de titre de séjour ou de demande d'asile devant un tribunal ou une administration.
    Tous les contacts utiles sont rassemblés à la fin du guide : administrations régionales (préfecture, DIRECCTE), Ofpra et CNDA, mais aussi les associations lilloises spécialisées en droit des étrangers.

    Imprimé en mars 2015, le guide sera actualisé dans sa version électronique après l'adoption du projet de loi relatif au droit des étrangers.

    http://www.lacimade.org/nouvelles/5360-Mineurs-isol-s--trangers---guide-pratique-sur-les-demandes-d-asile-et-de-titre-de-s-jour
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    Message par bye Lun 13 Avr - 20:31

    Quelques idées reçues sur l'immigration

    1) C'est facile d'entrer en France.

    Faux ! Pour entrer sur le territoire français la première étape est souvent d'obtenir un visa. Le visa est demandé au consulat français du pays de départ. Cette demande est contrôlée de manière stricte et fait l'objet de longues procédures, complexes et dissuasives. Celles-ci sont chères et non remboursables.

    2) Les flux migratoires vont des pays pauvres vers les pays riches.

    Encore faux ! En 2013, on compte 232 millions de migrants internationaux soit 3,2 % de la population mondiale.

    Les mouvements concernent toutes les régions du monde : Du Sud vers le Sud = 82,3 millions ; Du Sud vers le Nord = 81,9 millions.

    3) La France accueille de plus en plus d'étrangers.

    Faux ! Leur part dans la population était de 6% en 1926, 6,3% en 1990 et 5,8% en 2008. Par ailleurs, en 2012, alors que le Royaume Uni accueillait 286 000 migrants et l'Allemagne 400 000, la France en accueillait 258 900.

    4) Les immigrés coutent cher.

    Toujours faux ! L'immigration coûte chaque année 48 milliard d'euros à la France en prestations sociales, mais elle rapporte 60 milliards d'euros en impôts et cotisations sociales. La population immigrée est en moyenne plus jeune et en meilleure santé que les autres habitants de la France. De plus, pour qu'un migrant bénéficie des aides sociales comme le RSA, il doit être en possession d'un titre de séjour depuis au moins cinq ans si l'on est natif d'un pays extérieur à l'union européenne.

    "Il faut oublier cette idée reçue qu'accueillir des migrants coûte cher". Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE.

    REGULARISONS LES SANS-PAPIERS !

    Des femmes, hommes et enfants, ayant fui un conflit, la pauvreté, une dictature, ou cherchant simplement à vivre en famille se retrouvent aujourd'hui victimes des conséquences de l'application des lois sur l'immigration aggravées par Nicolas Sarkozy depuis 2003.

    Ces lois, toujours plus répressives, sont toujours en vigueur et laissent les migrants en situation irrégulière, dans une précarité totale, sans droits, avec des accès aux soins de plus en plus difficiles, pourchassés par la police et expulsés.

    Le projet de loi asile a été adopté par l'assemblée nationale et sera débattue au Sénat début mai. Le projet de loi immigration sera débattu au début de cet été.

    Cette énième modification de la loi sur l'immigration et l'asile, par bien des aspects, réduit à nouveau les droits des migrants, ce qui aura pour conséquence d'accroître leur précarité.

    Nous dénonçons la politique actuelle du gouvernement qui est dans la continuation de ses prédécesseurs : la criminalisation et la peur de l'étranger, une approche répressive de l'immigration au détriment d'une vision progressiste.

    Nous ne pouvons accepter sous François Hollande ce que nous n'acceptions pas sous Nicolas Sarkozy. Nous exigeons du gouvernement une véritable politique d'accueil et d'intégration des migrants.

    Associations signataires :

    Association pour la Reconnaissance et la Défense des Droits des Immigrés (ARDDI 79 Niort) – ARDDIB Bressuire (79) - BAOBAB (16 Angoulême) – CIMADE (17 La Rochelle) –CIMADE Sud-Deux-Sèvres - CIMADE (86 Poitiers) – Comité Anti-expulsions (17 Rochefort) – Collectif contre les expulsions et pour le droit de vivre en France (86 Poitiers) – Ligue des Droits de l'Homme Niort (section 79 Deux-Sèvres) – Ligue des Droits de l'Homme (section 17 Rochefort et Pays Rochefortais) – Ligue des Droits de l'Homme Royan et Pays Royannais – Ligue des Droits de l'Homme Châtellerault (86) - Regroupement pour la Paix (17 Rochefort) – Réseau de Vigilance Citoyenne de La Rochelle - Réseau Education Sans Frontières (RESF 86 Poitiers et RESF 17 La Rochelle

    Coordination Régionale Poitou-Charentes Solidarité Migrants :
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    Message par bye Ven 8 Juin - 12:08

    SOUTENONS LES ASSOCIATIONS HONGROISES DE DÉFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DES PERSONNES ÉTRANGÈRES, SOUTENONS LA DÉMOCRATIE EN EUROPE

    La victoire du Fidesz et de son leader, Viktor Orban, aux élections législatives hongroises du mois d’avril 2018, ouvre une nouvelle page noire pour les associations hongroises. Les menaces dont elles font l’objet de la part du gouvernement depuis plusieurs mois et la publication dans un journal proche du Premier ministre d’une liste de 200 militants et membres d’associations qualifiés de « mercenaires de Soros » ont pour objectif de créer un climat de peur et de faire taire les associations. L’adoption annoncée d’une loi intitulée « Stop Soros » vise plus particulièrement, dans sa version dévoilée le 29 mai, les associations de défense des personnes migrantes et réfugiées. Elle introduit des sanctions pénales, allant jusqu’à des peines d’emprisonnement, pour « aide à l’immigration illégale ». Seront ainsi pénalisées des activités telles qu’aider une personne à déposer une demande d’asile, distribuer des supports d’information sur la procédure d’asile ou d’organiser des réseaux (y compris d’avocats spécialisés). Cette loi, qui s’inscrit dans la continuité d’une première législation de juin 2017, constitue une attaque sans précédent dans l’Union européenne contre la liberté d’association, le pluralisme et la liberté d'expression.

    Les associations françaises sont extrêmement préoccupées pour l’avenir de leurs collègues hongrois du Comité Helsinki de Hongrie, d’Amnesty International et des autres organisations non gouvernementales qui œuvrent sur le terrain pour la défense des droits de l’Homme et de la démocratie. Elles souhaitent exprimer leur soutien et leur solidarité avec les associations hongroises dont elles connaissent, à travers les nombreux réseaux européens, l’engagement et le professionnalisme. Ces associations mènent un travail de terrain quotidien pour soutenir les personnes étrangères en Hongrie et aux frontières, alors que plusieurs lois répressives ont été adoptées, permettant les refoulements vers la Serbie et la détention automatique des demandeurs d'asile.

    S’attaquer à la liberté d’association, c’est s’attaquer à un des fondements de l’Europe. Les associations sont des acteurs majeurs de la démocratie. Elles sont garantes du respect des droits de l’homme, du pluralisme et de la citoyenneté. Lors de son discours devant le Parlement européen le 17 avril 2018, le président de la République française a rappelé son engagement pour la démocratie et contre les populismes. Cependant, aucune parole forte de la France n’est venue condamner les attaques contre les associations hongroises, alors que des pays comme les États-Unis, le Canada et la Suède leur ont exprimé leur soutien.

    Par conséquent, les associations françaises demandent aux autorités françaises de donner tout son sens au discours du président de la République en utilisant les moyens à sa disposition pour condamner la politique du gouvernement Orban et apporter un soutien aux associations hongroises. Parmi ces moyens, figurent le soutien à la proposition de la Commission européenne de lier, dans la programmation financière 2021-2027, l’octroi des crédits européens à une conditionnalité liée au respect de l’état de droit, mais aussi l’activation des dispositions du Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne sanctionnant la violation de l’état de droit. En effet, on ne peut pas appartenir à une union politique et bénéficier de la solidarité financière de ses membres sans partager et respecter pleinement l’état de droit, les droits de l’Homme et la démocratie.


    SIGNATAIRES :
    Thierry Le Roy, Président et Pierre Henry, Directeur général, France terre d’asile
    Malik Selemkour, Président de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH)
    Geneviève Jacques, Présidente et Jean-Claude Mas, Secrétaire général, la Cimade
    Dominique Sopo, Président de SOS Racisme
    Marc Noailly, Président et Jean-François Ploquin, Directeur général, Forum réfugiés-Cosi
    Patrick Baudoin et Michel Tubiana, Présidents d'honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH)
    Günter Burkhardt, Directeur – Pro Asyl
    Roberto Zaccaria, Président, et Mario Degasperi, Directeur – Consiglio Italiano per i Rifugiati (CIR)

    http://www.france-terre-asile.org/accueil/ftda-actu/soutenons-les-associations-hongroises-de-defense-des-droits-de-l-homme-et-des-personnes-etrangeres-soutenons-la-democratie-en-europe
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    Message par bye Mar 26 Juin - 19:25

    L’accueil digne de tous les demandeurs d’asile en Europe : un mirage ?

    Les migrants encourent plus de risques pour arriver en Europe, selon le HCR
    Alors que le nombre de personnes empruntant les routes migratoires vers l’Europe a baissé significativement en 2017 et 2018, ces routes sont devenues plus dangereuses, selon le rapport Desperate Journeys (Voyages du désespoir) du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR).

    Depuis début 2018, une baisse de 74 % du nombre d’arrivées en Italie, par rapport à l’année précédente, a été constatée. Cependant, fin 2017, l’Espagne et la Grèce ont enregistré une augmentation du nombre de migrants entrant sur leur territoire, augmentation qui s’est confirmée au cours des premiers mois de 2018 (voire l’article « Divisions autour de la politique de confinement des demandeurs d’asile sur les îles grecques »). Au total, depuis janvier 2018, le nombre d’arrivées en Europe par la Méditerranée est plus de deux fois inférieur à ce qu’il était au cours de la même période en 2017.

    Malgré une réduction significative du nombre de migrants effectuant le voyage vers l’Europe, le taux de personnes perdant la vie en traversant la Méditerranée a augmenté : alors qu’au cours des trois premiers mois de 2017 une personne sur vingt-neuf est décédée en essayant d’atteindre l’Italie, ce ratio était d’une personne sur quatorze au cours de la même période en 2018. Selon le rapport du HCR, les efforts entrepris par les pays européens pour « fermer » leurs frontières encouragent les migrants à emprunter des routes plus dangereuses et participent, ainsi, à l’augmentation des risques auxquels ces derniers doivent faire face. De plus, selon l’association SOS Méditerranée, les conditions de sauvetage des migrants en mer sont devenues inacceptables car les bateaux de sauvetage doivent : « négocier au cas par cas [avec les garde-côtes libyens notamment], en pleine mer, en situation d’urgence et de tension dangereuse, l’évacuation de personnes en détresse ». À cela s’ajoute les mesures répressives prises à l’encontre des organisations de sauvetage en mer, accusées de trafic d’êtres humains.

    Enfin, le rapport s’alarme de la détérioration de l’état de santé des migrants arrivant de Libye, souvent très faibles, maigres et malades, et souligne la permanence des risques d’exploitation et de maltraitance tout au long de la route migratoire, ainsi que les violences spécifiques dont sont victimes les femmes et les enfants non accompagnés.

    http://www.vuesdeurope.eu/actu-europeenne/les-migrants-encourent-plus-de-risques-pour-arriver-en-europe-selon-le-hcr/
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    migration internationale - Page 5 Empty Re: migration internationale

    Message par bye Ven 22 Fév - 18:26

    Quelle politique migratoire européenne face à la montée des populismes ?
    Matteo Salvini en Italie, Viktor Orban en Hongrie, Jaroslaw Kaczynski en Pologne, Sebastian Kurz en Autriche, Andrej Babiš en République tchèque. Tous se rejoignent sous l’étiquette du « populisme de droite ». Derrière ce mot, se trouve une vision commune : celle de représenter la volonté du peuple souvent qualifiée de « majorité silencieuse » et de rejeter, entre autres, les groupes minoritaires, et en particulier les migrants. Retour sur l’impact de la montée du populisme sur la politique migratoire européenne et les initiatives pour contrer ce phénomène.
    « Pour mettre fin au populisme et aux populistes, les villes doivent s'engager dans des échanges directs avec leurs citoyens »
    Dirk Hilbert, Maire de Dresde en Allemagne
    Comment est venue l’initiative de l’accueil des demandeurs d’asile ou réfugiés dans votre ville ?

    L’accueil et l’hébergement des demandeurs d’asile est une obligation légale des villes. Le nombre de personnes à accueillir dépend de la « clé Königsteiner ». En outre, Dresde, capitale régionale du Land, s’est déclarée prête dès 2011 à soutenir la campagne « Save Me », à accepter des réfugiés dans le cadre d’un programme de réinstallation du HCR et du gouvernement fédéral et à prendre des mesures pour leur intégration sociale.

    En plus de nos activités municipales, plus de 20 initiatives de droit civil et réseaux dits d’accueil ont été créés à Dresde ces dernières années pour aider les migrants dans leur vie quotidienne et leur intégration. Afin de faciliter l’intégration, Dresde a opté pour l’hébergement diffus des demandeurs d’asile dans des appartements répartis dans toute la ville. Les réseaux d’accueil assurent l’accueil et l’intégration des réfugiés dans la vie quotidienne et sociale, notamment par le travail bénévole dans les quartiers de la ville.

    Pouvez-vous nous donner un exemple d’action marquante développée par votre ville sur ce sujet ?

    Depuis 2004, notre administration municipale travaille sur la base de son propre concept d’intégration. Celui-ci décrit les domaines d’action et les mesures qui sont liés à l’immigration et qui devraient contribuer à l’égalité des chances et à une participation globale des personnes issues ou non de l’immigration à la vie sociale. En 2015, ce concept a été fondamentalement renouvelé et adapté aux nouvelles exigences liées à un afflux accru de migrants. Pour la première fois, des mesures spécifiques ont également été formulées pour le groupe des demandeurs d’asile.

    Nous avons aussi créé à Dresde le poste de « coordinateur des volontaires pour l’asile ». Il assure la mise en réseau des activités municipales et de la société civile dans le domaine de l’aide aux réfugiés et rassemble les volontaires, leurs initiatives et des réfugiés. Nous avons également élargi massivement le domaine du travail social pour les réfugiés.

    Quelles ont été les réactions de la population locale face à l’arrivée de ces personnes réfugiées ? Avez-vous mis en place une politique de communication particulière liée à cet accueil ?

    Une grande partie de la population était très favorable à l’arrivée des réfugiés. La volonté de la population d’aider était et reste forte. De nombreuses personnes, associations et initiatives ont soutenu les nouveaux arrivants de diverses manières – en leur faisant don de vêtements, en les aidant à apprendre la langue allemande, en les accompagnant à leurs rendez-vous avec les administrations, en les soutenant dans leur intégration professionnelle et même en prenant volontairement la tutelle de migrants mineurs. Les associations et les projets s’efforcent de promouvoir les rencontres entre les populations locales et les réfugiés afin d’améliorer l’intégration sociale et la participation. Certains citoyens de Dresde ont repris le parrainage de migrants.

    D’autre part, une plus petite partie de la population a créé une atmosphère hostile aux réfugiés et aux demandeurs d’asile. Fin 2014, l’alliance xénophobe et islamophobe Pegida a pu mobiliser jusqu’à plusieurs milliers de personnes. Des attaques isolées ont été perpétrées contre des structures d’accueil pour demandeurs d’asile, mais aussi contre des personnes qui accompagnaient les réfugiés.

    L’administration municipale de Dresde s’est efforcée d’informer les citoyens à un stade précoce des missions et des projets liés à l’arrivée des réfugiés, afin de garantir également leur acceptation par la population. Grâce à l’organisation de « tables rondes », de rencontres de citoyens ou d’événements permettant le dialogue à l’Église Sainte-Croix de Dresde, il a été possible d’informer les citoyens, de signaler les problèmes liés à la prise en charge des migrants et de trouver ensemble des solutions. Il y avait des informations sur Internet, des « journées portes ouvertes » dans les hébergements temporaires et des tables rondes dans les quartiers où les migrants ont déménagé. Afin de façonner la coexistence des anciens et des nouveaux voisins dans les quartiers résidentiels, Dresde a mis en place un système global d’aide sociale aux réfugiés et quatre centres de coordination. Les coordinateurs sont des interlocuteurs dans les quartiers où vivent les migrants, organisent des parrainages et servent également de médiateurs dans les conflits.

    Selon vous, quel peut être le rôle des villes pour l’accueil et l’intégration des demandeurs d’asile et réfugiés dans un contexte anti-migratoire croissant dans certains pays européens ?

    Les villes jouent un rôle clé dans l’intégration des migrants. En plus du simple logement, elles fournissent des soins de santé, des cours de langue, un enseignement scolaire et, si nécessaire, une formation professionnelle, ainsi qu’une insertion dans le travail et le logement. Cependant, l’intégration d’un grand nombre de réfugiés est un défi majeur qui ne fonctionne pas sans le soutien de la société civile. La mission des villes est donc aussi de renforcer et de soutenir l’engagement civique des citoyens dans le contexte de la migration et de l’intégration.

    Afin de désamorcer les conflits liés à l’afflux de demandeurs d’asile et de lutter contre la xénophobie, une promotion active de la démocratie et un travail préventif sont nécessaires. À cette fin, nous avons développé à Dresde notre propre programme d’action locale, grâce auquel nous renforçons avant tout l’engagement civil en faveur de la démocratie et de la diversité et promouvons des projets qui luttent contre le racisme, la xénophobie et la discrimination.

    Pour mettre fin au populisme et aux populistes, les villes doivent s’engager dans des échanges directs avec leurs citoyens et les impliquer le plus possible dans l’aménagement urbain. Si des problèmes complexes peuvent être rendus compréhensibles et si les citoyens peuvent participer aux décisions et aux développements, cela crée la confiance et prive le populisme de son terrain fertile.

    Comment la ville de Dresde s’investit-elle dans les réseaux de villes solidaires auxquelles elle appartient ?

    La ville de Dresde est impliquée dans différents réseaux thématiques significatifs de villes. Il est important que nous échangions avec d’autres communes afin d’apprendre les unes des autres et de partager nos expériences.

    Depuis 2016, Dresde est membre de la Coalition européenne des villes contre le racisme (ECCAR), une initiative de l’UNESCO. En coopération avec d’autres villes membres allemandes et européennes y sont développées des mesures pratiques contre la discrimination à l’encontre des personnes issues de l’immigration, des demandeurs d’asile et des réfugiés. La coalition soutient aussi leur participation équitable à la société. Le projet européen « CitiesGROW », auquel la ville-capitale de Dresde a participé ces deux dernières années avec 16 autres villes européennes et le réseau de villes européennes « EUROCITIES », a abordé un sujet similaire. L’objectif est d’échanger des informations sur les mesures visant à intégrer les migrants sur le marché du travail local. Dans le même esprit, la ville participe au projet « URBACT Arrival Cities » avec l’Université technique de Dresde. Les expériences et les résultats sont intégrés dans les stratégies et les concepts pertinents de la ville de Dresde.

    Le « Dialogue international de Dresde », que nous avons organisé pour la première fois en 2017, est un nouveau format d’échanges pour la ville. Lors de discussions avec des maires de diverses villes européennes, des défis tels que la fuite, la migration ou la mondialisation ont été posés dans un contexte européen et des perspectives de réflexion et d’action ont été examinées.

    https://www.vuesdeurope.eu/interview/pour-mettre-fin-au-populisme-et-aux-populistes-les-villes-doivent-sengager-dans-des-echanges-directs-avec-leurs-citoyens/

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