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Rabasse du sud
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    Message par admin Dim 25 Nov - 23:40

    Toute prison a sa fenêtre. Sur quel horizon s'ouvre celle du pays des Droits de l'Homme et du Citoyen ? A quoi servent les prisons ? Sont-elles un instrument efficace dans la lutte contre la récidive ? Le recours aux peines alternatives est-il suffisant ? Avons-nous une justice à deux vitesses ?
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    Message par bye Lun 3 Mar - 0:06

    l'Etat condamné à payer!

    Paris-normandie du 1 er mars



    PRISON
    Suicide d'un détenu : l'Etat condamné
    L'Etat a été condamné par le tribunal administratif de Rouen à payer un total de 30 000 euros, pour préjudice moral, à quatre membres de la famille d'un détenu qui s'était suicidé en 2005 au centre de détention de Val-de-Reuil.
    Kevin David, 23 ans, s'était pendu le 11 juillet 2005 avec les manches de son pull à la grille de la porte de sa cellule du quartier disciplinaire où il avait été placé pour vingt jours. Le détenu avait déjà tenté de se suicider à deux reprises la même année, alors qu'il venait d'être placé dans cette unité.
    Dans son jugement, le tribunal a estimé que les mesures de surveillance n'avaient pas été « suffisantes et adaptées à la personnalité de ce détenu qui avait déjà (...) tenté de mettre fin à ses jours». Système carcéral Empty1
    Compte-tenu de ces éléments, le tribunal a estimé que les plaignants étaient « fondés à soutenir que l'administration pénitentiaire a(vait) commis une faute de surveillance de nature à engager sa responsabilité».
    L'avocat de la famille, Me Etienne Noël, avait réclamé une somme totale de 60 000 euros, lors de l'audience qui s'est tenue le 31 janvier. Selon Me Noël, l'Etat a déjà été condamné en 2004 par le tribunal administratif de Rouen pour un suicide dans des conditions similaires dans ce centre de détention.





    Samedi le 01 mars 2008
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    Message par bye Sam 8 Mar - 23:53

    Le commissaire du gouvernement Hervé Guillou, à la suite de la plainte d'un détenu préconnise la fermeture de la prison "bonne nouvelle" de Rouen (paris-Normandie le 7 mars 2008) Se fondant sur le code pénal, et l'expertise d'un médecin et d'un architecte il appelle à une sanction" le jugement impliquera seulement que l'administration renonce à imposer aux détenus des conditions d'existence insalubres où indignes.Mais un tel résultat ne peut être obtenu exclusivement en réalisant des travaux à la prison(...)mais également en la fermant purement et simplement, eu égard à son obsolescence."Etienne Noel avocat du plaignant est aussi Président de l'observatoire international des prisons.Christian Donat son client estime avoir passé quatre années dégradantes en prison. Cette affaire pourrait prendre un carcactère exemplaire, tout le système carcéral étant montré du doigt: Surpopulation, insalubrité,manque d'hygiène, impossibilité de reinsertion... Si la décision Rouennaise allait dans le sens de la fermeture, il y aura jurisprudence.Christian Donat le détenu plaignant condamné à 12 ans de détention, a passé 4 ans à la prison "bonne nouvelle", et partagé avec deux co-détenu une cellule de 10m2. Il passait de 16 à 22heures par jour dans cette cellule .Cette promiscuité a nui à son intégrité physique, puisqu'il a subi de graves sévices, et l'état a été condamné à le dédommager.
    Hervé Guillou ajoute"les conditions de détention n'ont pas permis d'assurer le respect de sa dignité , er révèlent ainsi un comportement fautif de l'administration pénitentiaire"
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    Message par admin Mer 26 Mar - 18:55

    Plusieurs syndicats s'inquiètent d'une réforme de la carte pénitentiaire

    Les trois premières organisations du personnel pénitentiaire ont demandé à être "consultés" sur un projet qui serait "dans les cartons de la direction de l'Administration pénitentiaire.

    Des syndicats du personnel pénitentiaire ont fait part mercredi 26 mars à l'AFP de leurs inquiétudes sur une possible refonte du découpage administratif des régions pénitentiaires, à deux jours d'un comité technique paritaire (CTP) prévu vendredi.

    Les trois premières organisations, respectivement l'Ufap, FO et la CGT, ont demandé à être "consultés" sur un projet qui serait "dans les cartons de la direction de l'Administration pénitentiaire (AP) et redéfinirait la cartographie des régions administratives de l'AP", selon le secrétaire général de l'Ufap, Jean-François Forget.

    La direction de l'AP, interrogée par l'AFP, a expliqué qu'une "réflexion" était en cours mais qu'"aucune décision n'était arrêtée".

    Ce projet "est dans la continuité de la réforme de la carte judiciaire et s'intègre dans la révision générale des politiques publiques", a estimé Christophe Marquès, de Force ouvrière.

    "Mieux équilibrer les régions entre elles"
    Selon des documents internes, cités par les trois syndicats, le projet maintiendrait le nombre actuel de neuf régions pénitentiaires mais le territoire de certaines serait redécoupé afin de coïncider avec le découpage des services de la Protection judiciaire de la jeunesse.

    Les établissements de la région Centre passeraient ainsi sous la compétence de l'actuelle direction interrégionale de Dijon - qui elle-même pourrait être délocalisée à Orléans - et quitteraient le giron de Paris. Ceux de la région Franche-Comté, qui dépendent actuellement de Dijon, glisseraient sous la responsabilité de la direction interrégionale de Strasbourg, selon ce projet.

    "Nous sommes dans une réflexion sur comment pourrait-on mieux équilibrer les régions entre elles, en restant sur le même nombre", a simplement expliqué à l'AFP Jean-François Beynel, directeur adjoint de l'AP.

    "Il n'y a pas d'annonce particulière et aucune décision n'est arrêtée. Tout le monde travaille à un meilleur fonctionnement de l'Etat", a ajouté ce responsable.

    "On veut être consultés", a demandé Jean-François Forget qui a souligné avoir sollicité la ministre de la Justice Rachida Dati mais n'avoir eu "aucun retour".

    "Nous organisons chaque année 250 réunions avec les organisations syndicales. Bien évidemment, que le moment venu, nous consulterons", a répondu Jean-François Beynel.

    "Dans le flou"
    Dans un communiqué, la CGT a estimé que "si réforme il doit y avoir, elle doit être conduite dans le cadre d'une évaluation précise des besoins de service public, en fonction de critères objectifs et pas simplement financiers". Sa secrétaire générale Céline Verzeletti a prévenu que son organisation n'accepterait pas "des délocalisations et/ou des fermeture à la hache".

    Ces inquiétudes interviennent alors qu'est en préparation la future loi pénitentiaire au sujet de laquelle les syndicats disent être "dans le flou", dans un contexte de surpopulation carcérale grandissante.
    "On sera particulièrement vigilants sur les moyens car une loi pénitentiaire sans moyens ne résoudra rien", a prévenu Christophe Marquès.
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    Message par admin Mer 26 Mar - 18:59

    Cinq mois après la loi, le poste de contrôleur des prisons reste vacant

    Le club "DES Maintenant en Europe" lance ironiquement un appel à candidature pour "aider" le gouvernement à recruter un "contrôleur général des lieux de privation de liberté" et à "respecter ses engagements internationaux".


    Cinq mois après le vote de la loi créant un contrôleur des prisons, un club de réflexion sur les questions pénitentiaires a fait part, lundi 24 mars, de sa "colère" devant l'absence de nomination à ce poste.

    Le club "DES Maintenant en Europe" (Déviances et Socialisme en Europe), fondé en 2004 et animé notamment par le chercheur du CNRS Pierre Tournier, a également publié ironiquement un appel intitulé "Poste vacant", en référence au "contrôleur général des lieux de privation de liberté" institué par la loi du 30 octobre 2007.

    "Il semble que Mme Rachida Dati (garde des Sceaux, ndlr) et ses collègues" du gouvernement "n'arrivent pas à trouver un(e) candidat(e) présentable - à leur yeux - pour la fonction", a écrit "DES Maintenant en Europe".

    Engagement internationaux
    "Il faut les aider", a-t-il ajouté en précisant que les CV et lettre de motivation peuvent être adressés à la ministre de la Justice.

    "DES Maintenant" a invité également tous ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas être candidat à "faire part de (leur) colère à qui de droit devant une telle incapacité du gouvernement à mettre en pratique une loi, votée par le Parlement, afin que la France puisse respecter ses engagement internationaux en la matière".

    Le futur contrôleur général, qui aura pour mission de contrôler l'ensemble des lieux de privation de liberté (prisons, locaux de garde à vue...), doit être nommé par décret du président de la République.
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    Message par Rabasse du sud Jeu 27 Mar - 10:55

    Système carcéral Prison
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    Message par bye Mer 2 Avr - 13:01

    Une psychiatre qui « se dresse contre les internements de malades
    mentaux » en prison
    > Libération
    >
    > Libération brosse le portrait de Christiane de Beaurepaire, psychiatre
    à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) depuis 15 ans, qui « se dresse
    contre les internements de malades mentaux, qui atteindraient 25 % de
    la population pénale ».
    > La psychiatre déclare notamment : « Si l’on veut régler le problème de
    la surpopulation dans les prisons, c’est très simple : il faut les vider
    de toutes les personnes qui n’ont rien à y faire. Malades mentaux,
    > sans-papiers, sans-domicile, vieillards déments, jeunes en
    errance,toxicomanes… et remplacer la prison par des structures appropriées
    ».
    > Christiane de Beaurepaire remarque en outre que « le code pénal
    proscrit l’hébergement des malades mentaux des établissements pénitentiaires.
    Avec plus de 25 % de détenus qui souffrent de troubles avérés -
    schizophrénie,paranoïa, psychose, dépression grave -, nous prenons quelques
    libertés avec la loi ».
    > La psychiatre s’interroge : « Est-ce qu’un pays qui déresponsabilise
    la délinquance financière mais qui met en prison les enfants et les
    malades mentaux est encore une démocratie ? ».
    >
    bye
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    Message par bye Mar 8 Avr - 14:45

    http://www.liberation.fr//actualite/societe/319942.FR.php?utk=00067fdf
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    Message par bye Mer 9 Avr - 6:14

    Christine a été placée d'office par le préfet de la Drome. Placement d'office à l'HP Valmont depuis cette fin de matinée. Nous n'oublions pas le motif de son placement . C'est une arrestation en marge de la manifestation ayant comme but de d'exiger
    la lumière sur ce qui se passe à la Maison d'arrêt de Valence. Cette
    arrestation préventive avait comme but de l'empêcher de manifester
    sa colère lors du passage la voiture de la ministre de la justice du
    gouvernement Fillon.
    La psychatrisation de la contestation qui a déjà commencé depuis que
    le comportementalisme est la base de réflexion des troupeaux de
    travailleurs sociaux .Le fichage généralisé dans cette ville et ce
    département nucléaire est largement admis. Depuis l'installation de
    cette industrie les choix d'intervention politique sont très limités,
    le consensensuel est la dominante. La pantomine du "controle
    citoyen" s'arrête aux portes des prisons.
    La seule chose qui les gêne c'est l'idée de liberté.

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    Message par Rabasse du sud Mer 9 Avr - 10:29

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    Message par bye Jeu 10 Avr - 5:44

    Mercredi 9 avril 2008

    compte rendu de la manifestation du 7 avril 2008



    Système carcéral Jean-paul


    Christine participait au rassemblement appelé par le collectif
    solidarité prisonniers devant la prison de Valence avec le soutien du
    syndicat des avocats de France et des syndicalistes CGT et du PCF.
    L’arrivée massive des policiers avenue de Chabeuil en
    prévision de l’arrivée du cortège de la ministre de la justice fait
    monter la tension .

    Une demi heure avant son arrivée les policiers dégagent les abords de
    la prison et ils commencent à enlever les banderoles posées sur la
    maison d’arrêt.( Photos sur le blog du laboratoire)
    D’autres policiers CRS qui ont remplacé leurs
    badges par l’insigne police, ceux-ci plus virulents, sûrement fort
    entraînés, ont repoussé sans ménagement les manifestant-e-s loin de
    l’avenue de Chabeuil. Cette agression provoque des remous dans la
    manifestation. Christine est violemment projetée au sol par les forces
    de l’ordre. Elle est bergère, elle ne supporte pas d’être aussi mal
    traitée qu’un troupeau mené à l’abattoir. Des gens présents veulent
    retourner vers l’avenue de chabeuil. Pour se calmer, Christine va
    faire un tour dans les rues adjacentes, espérant un contournement
    possible des forces de l’ordre. A ce moment là, deux flics en civil la
    mettent sur le côté, la maîtrisent et la collent sur une voiture pour
    l‘empêcher de rejoindre la manif . Ils appellent la police pour
    l’embarquer vers le commissariat .

    Au commissariat, Christine refuse systématiquement toute forme
    d’autorité. Ceci provoque des altercations extrêmement violentes avec
    un nombre croissant de policiers ( jusqu’à 15 contre une).
    Un autre jeune, de passage dans l’avenue de Chabeuil lors
    du passage du cortége ministériel, en profite pour gueuler. Il se
    retrouve au poste pour « outrages, rébellion et violences »

    Au poste, Christine se retrouve menottée au banc de l’entrée de la
    garde à vue avec un casque de motard sur la tête et ils appellent le
    médecin attitré pour les gardes à vue ( l’ex docteur L.).
    Celui-ci ordonne bien rapidement un placement d’office et la
    préfecture signe immédiatement . Le voyage entre le commissariat et
    Montéléger se passe sous l’escorte de deux voitures de police dans une
    ambulance privée. Il faut dire les ambulanciers ont participé
    activement au sanglage sur le brancard .

    A l’hôpital de Montéléger, les infirmiers, un peu moins soumis à la
    police, prennent le temps de comprendre qui est réellement ce monstre
    ingérable qu’on leur envoie. Quelques coups de téléphone des
    syndicalistes CGT hôpital ont du aider…Après les 24h d’observation
    légales, Christine ressort libre du Valmont.

    Le collectif solidarité prisonniers se félicite de cette fin
    provisoire; appelle à témoins pour le suivi de l’affaire du jeune
    valentinois de 17 ans; rappelle que le problème de la prison reste
    entier. Nous sommes d'accord que la situation à la prison de Valence
    est intolérable mais nous ne pouvons entrer dans la logique de
    construire des prisons modèles: La prison n'est pas une solution, elle
    fait partie du problème de la société actuelle. C’est une société
    abrutie, à un point tel qu'elle a besoin d’une véritable
    ''rééducation'' au Sens Commun et aux Libertés.... Fermer les yeux sur
    ce qui se passe en taule, c’est être complice d’un Etat qui a inventé
    une nouvelle race de sous-Hommes et s’est assis sur la Déclaration des
    Droits de l’Homme. C’est cautionner un système qui cherche à faire du
    monde une prison à ciel ouvert et faire de notre vie une peine
    perpétuelle.

    publié dans :
    enfermements: prison psychiatrie ...
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    Message par admin Jeu 10 Avr - 13:08

    bye
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    Message par bye Jeu 10 Avr - 16:57

    ce qui est grave, et hélas fréquent dans l'article ci-dessus, c'est la propension des forces de l'ordre ( police et/ou justice ) à enfermer ou interner de force tout opposant au modèle social.
    ecotone
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    Message par ecotone Jeu 10 Avr - 19:54

    Oui, mon cher Bye, c'est ce qui est à craindre, comme dans les dictatures, si l'on dit qu'on est pas d'accord avec le pouvoir en place, des censures, de la répression sont les réponses.

    Plutôt que les dirigeants soient à notre service, nous devons nous y soumettre, sinon, gare à nous!!!

    Les prisons et les établissements psychiatriques servent de mitards aux opposants bavards...

    Tiens! Une liberté de plus rognée, l'expression!
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    Message par admin Jeu 10 Avr - 19:58

    En France, la Police arrête mais ne peut enfermer, c'est une décision de justice seulement. Et pour être interné (psychiatre), il faut l'accord du corps médical (médecin psy) donc, n'oubliez pas de mentionner aussi leur responsabilité...
    bye
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    Message par bye Jeu 10 Avr - 20:38

    Au poste, Christine se retrouve menottée au banc de l’entrée de la
    garde à vue avec un casque de motard sur la tête et ils appellent le
    médecin attitré pour les gardes à vue ( l’ex docteur L.).

    Celui-ci ordonne bien rapidement un placement d’office et la
    préfecture signe immédiatement . Le voyage entre le commissariat et
    Montéléger se passe sous l’escorte de deux voitures de police dans une ambulance privée. Il faut dire les ambulanciers ont participé
    activement au sanglage sur le brancard .

    Nous n'avons pas oublié.

    Je corrige mon post:ce qui est grave, et hélas fréquent dans l'article ci-dessus, c'est la
    propension des forces de l'ordre ( police , justice, médecine psychiatrique ) à arrêter, faire enfermer ou
    interner de force tout opposant au modèle social.
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    Message par ecotone Jeu 10 Avr - 21:15

    Bettina a écrit:En France, la Police arrête mais ne peut enfermer, c'est une décision de justice seulement. Et pour être interné (psychiatre), il faut l'accord du corps médical (médecin psy) donc, n'oubliez pas de mentionner aussi leur responsabilité...

    BettinaMia, tu as raison, normalement il leur faut que certaines procédures soient respectées. Si on s'en réfère à toutes ces exactions, de deux choses l'une, ou ils accélèrent des procédures pour enfermer, ou ils se passent de procédures.

    Et comme tu le soulignes, ils sont responsables, d'enfermements abusifs...

    Dans ce cas ci-dessus, la police et le corps médical sont complices de cet enfermement!... Tu as l'air d'être choquée? Je comprends, nous aussi...
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    Message par admin Jeu 10 Avr - 22:24

    Choquée ? Non ÉcotoneMia bise, ce n’est pas un choc pour moi, découvrir que malgré toutes les précautions on peut être tout de même enceinte, oui, là c'est un choc.

    Mais là, je suis outrée ! Ça me met hors de moi ! Je suis scandalisée !
    bye
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    Message par bye Ven 18 Avr - 13:31

    Huit intervenants, praticiens, militants et chercheurs prennent ici la parole
    pour déconstruire méticuleusement ce populisme pénal prôné par le chef de
    l’Etat, qui a dicté l’adoption de la loi sur la Rétention de sûreté, et le
    populisme constitutionnel qui veut l’appliquer par-delà les principes supérieurs
    de notre droit.

    Chapitre I

    Voir la vidéo grand
    format

    Chapitre II

    Voir la vidéo grand
    format

    Chapitre III

    Voir la vidéo grand
    format

    Chapitre IV

    Voir la vidéo grand
    format



    Nous vous invitons à faire connaître, circuler et
    projeter le film "Rétention de Sûreté, Une peine infinie [Réfutations III]".
    Merci de nous tenir informés de vos initiatives publiques afin que nous les
    relayons depuis notre site. Ce film peut être aussi publié sur des sites
    internet. Nous vous demandons cependant une seule mention obligatoire :


    Pour soutenir cette initiative et les futurs opus de la série
    "Réfutations" vous pouvez acheter le DVD 12 € (frais de port inclus) par
    paiement en ligne www.lautrecampagne.org ou par chèque à
    l’ordre de L’Autre association, 3, rue des Petites Ecuries, F-75010 Paris.


    Toute demande d'information sur le film doit être adressée à : info@lautrecampagne.org

    Avec
    Jean Bérard, historien, Université de Paris VIII, membre de
    l'Observatoire international des prisons (OIP) ; Jean-Pierre
    Boucher
    , juge de l'application des peines au Tribunal de Grande
    Instance de La Rochelle et ancien président du Syndicat de la magistrature ;
    Christian Charrière-Bournazel, avocat et bâtonnier de Paris ;
    Sophie Desbruyères, conseillère d'insertion et de probation
    (CIP), secrétaire nationale du syndicat national de l'ensemble des personnels de
    l'administration pénitentiaires (Snepap-FSU) ; Claude-Olivier
    Doron
    , philosophe, AMN Paris VII (REHSEIS) et secrétaire éditorial des
    Cahiers du Centre Canguilhem ; Véronique Mao, surveillante
    pénitentiaire, secrétaire nationale de l’Union générale des syndicats
    pénitentiaires (UGSP-CGT) ; Emmanuelle Perreux, juge de
    l'application des peines au Tribunal de Grande Instance de Périgueux et
    présidente du Syndicat de la magistrature et Daniel Zagury,
    psychiatre, chef de service au Centre psychiatrique du Bois-de-Bondy, expert
    auprès de la Cour d'appel de Paris.
    bye
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    Message par bye Lun 21 Avr - 6:10

    La Réunion Publique du 17 avril aux mureaux a réunit une cinquantaine de personnes.

    En introduction, une projection d'un témoignage sur le centre de rétention Mesnil-Amelot.
    Puis un débat a été mené sur la situation des sans-papiers dans le contexte global de dérive de notre société vers le contrôle social et le tout sécuritaire.
    De nombreux témoignages ont permis d'illustrer les rouages de la politique de stigmatisation et d'exclusion (avocate, enseignant, travailleur social, postier, personnel de centre de rétention, syndicalistes, citoyens etc...)...

    Nous avons conclu sur la nécessité de réagir à différents niveaux (résistance citoyenne, dans l'entreprise, associative, syndicale, politique)...

    Différentes dates à venir permettent de construire et participer à la résistance :

    - Mercredi 14 mai de 20 h à 22 H : Réunion ouverte du CYVIC à Achères (invitation ci-jointe).
    - Vendredi 16 mai à 18 H : Rassemblement devant la préfecture de Versailles (avenue de Paris) à l'appel de nombreuses organisations pour protester contre les arrestations de plus en plus nombreuses au guichet...
    - Lundi 19 mai à 20 h 30 : Réunion ouverte RESF les Mureaux Espace gérard Philipe aux Mureaux.
    -> La mobilisation des travailleurs sans-papiers se développe en Région Parisienne, infos et contacts en pièce jointe.
    bye
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    Message par bye Jeu 24 Avr - 6:59

    banalisation et multiplication des GAV Sophie.





    article du Monde du 22 avril 2008



    Les gardes à vue, les "GAV" comme on dit dans le jargon policier et judiciaire, explosent. En sept ans, de 2000 à 2007, leur nombre a gonflé de moitié, et dépassé la barre du demi-million pour atteindre 562 083 en 2007. Elles durent de plus en plus longtemps : les courtes durées, celles de moins de 24 heures, représentent les trois quarts des GAV mais à elles seules, celles de plus de 24 heures ont bondi de 73,8 %. Le délai maximum est de 48 heures (96 heures et même jusqu'à six jours pour les personnes soupçonnées de terrorisme).



    "On a poussé la situation jusqu'à l'absurde, surtout pour les contentieux à la mode, affirme Naïma Rudloff, vice-procureure à Paris et secrétaire générale de FO-magistrats. En matière d'alcoolémie, par exemple, on ne fait plus la différence entre un taux de 0,42 gramme et un taux de 2 grammes. Même chose pour les violences conjugales : on ne fait pas la différence entre une femme qui instrumentalise la justice en accusant son mari et une vraie affaire de violence. On place systématiquement en garde à vue."



    La GAV s'installe et, bien que souvent traumatisante, se banalise. Ses conditions évoluent. Le 1er juin, les interrogatoires des personnes interpellées pour crimes feront l'objet d'un enregistrement audiovisuel. La Commission Outreau comme le Comité européen pour la prévention de la torture avaient préconisé cet enregistrement. Les mesures d'Elisabeth Guigou sont progressivement entrées dans les mœurs : les personnes interpellées peuvent requérir un médecin et s'entretenir dès la première heure avec un avocat.

    Pour la police, qui en tire argument, ces droits donnent un "statut" à la personne interpellée. "Il ne faut pas tout inverser, s'insurge un juge de Bobigny (Seine-Saint-Denis). C'est parce que la garde à vue est une atteinte aux libertés que l'on a donné des droits aux personnes concernées. C'est un comble de dire que l'on prive de liberté des gens pour les protéger et leur donner des droits !"



    SOIRÉES TROP ARROSÉES



    La croissance est continue, mais pas dans tous les domaines. Dans les délits de moindre importance, la palme des GAV revient sans conteste aux "infractions aux conditions générales d'entrée et de séjour des étrangers" qui constituent, avec 25 983 gardes à vue en 2000 et 72 572 en 2007, soit une augmentation de… 179 %, un petit quart de la hausse générale. Vient ensuite "l'usage de stupéfiants" (42 883 personnes en 2007, 27 233 sept ans auparavant).



    Pour la police, l'augmentation des GAV est à mettre en relation avec le taux d'élucidation des délits, qui atteint presque 40 %. "On ne met pas en garde à vue pour faire de la garde à vue. On met en garde à vue parce qu'on travaille plus", soutient Hervé Niel, responsable des missions de police à la direction centrale de la sécurité publique (DCSP).



    De tous les services de police, la sécurité publique est la plus "consommatrice" de GAV : elle est responsable de 334 129 placements sur les 562 083 de l'année 2007. Dans un seul domaine, celui des violences intrafamiliales, le policier admet la prolifération de GAV qui n'existaient pas, ou peu, il y a quelques années, "parce que les parquets nous demandent d'être sévères contre cette violence faite aux personnes". Ailleurs, pourtant, pour des bagarres entre étudiants, des soirées trop arrosées, ou des délits autoroutiers mineurs, les témoignages affluent sur des GAV mal vécues.



    Garde à vue, sanction ? Garde à vue, punition ? M. Niel chasse ces accusations. "C'est une mesure technique judiciaire qui s'opère sous le contrôle du procureur, un acte d'enquête, explique-t-il. En aucun cas, elle ne peut être considérée comme une sanction. Sinon, cela voudrait dire que l'on se fait justice nous-mêmes." Le policier précise : "Ce n'est pas le moyen d'obtenir des aveux, mais c'est pendant le temps de la garde à vue que l'on obtient des aveux."



    Cette année encore, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a soulevé, dans son rapport d'activité 2007, le cas de gardes à vue d'une durée excessive, sans notifications des droits, ou bien ayant fait l'objet d'une pratique abusive de la fouille à corps. La CNDS insiste sur la situation de mineurs dont les droits n'ont pas été respectés. Elle cite le cas d'un garçon de 15 ans, interpellé en Seine-Saint-Denis, qui n'avait bénéficié d'aucun examen médical et a subi une fouille à corps.



    "J'ai refusé de prolonger une garde à vue car la personne ne pouvait pas se doucher, explique un juge des libertés et de la détention en région parisienne. J'ai également refusé de prolonger un gardé à vue qu'on m'a présenté pieds nus !" "Une personne en garde à vue avait demandé une bassine pour vomir, relate l'avocat Christophe Grignard. On lui a donné un récipient dans lequel quelqu'un avait déjà vomi. Vous avez affaire à une personne qui peut être enfermée pour la première fois et qui est confrontée aux odeurs, aux bruits, à la tension, à la lumière permanente, à l'insalubrité de certains locaux. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive."



    Isabelle Mandraud et Alain Salles
    bye
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    Message par bye Mer 14 Mai - 14:29

    Ce matin, à 10h, le rassemblement de soutien à Bruno et Ivan s'est tenu comme prévu devant le tribunal administratif de Grenoble. Il y avait un peu plus de 80 personnes, des centaines de tracts expliquant les raisons du rassemblement ont été distribués:
    http://grenoble.indymedia.org/index.php?page=article&id=6651
    ainsi que 200 exemplaires de la lettre publique écrite par Bruno et Ivan depuis les prisons de Fresnes et Villepinte:
    http://grenoble.indymedia.org/index.php?page=article&id=6587

    Une grande banderole a été déployée, similaire a celle qui avait été suspendue au-dessus de la manifestation de solidarité avec les sans-papiers à Paris le 5 avril dernier: "Vive la solidarité avec les sans-papiers, liberté pour Bruno, Ivan et les autres".

    Pendant le rassemblement, qui bloquait la rue Marcel Benoît, où se situe le tribunal administratif, quatre fumigènes ont été allumés et quelques slogans criés.

    Pour en savoir plus sur l'instruction contre Bruno et Ivan:
    https://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=99573

    Au même moment, démarrait de la gare une manifestation lycéenne:
    http://grenoble.indymedia.org/index.php?page=evenement&id=2148

    Selon une brève de l'AFP, "plusieurs centaines de lycéens, 800 selon la police, plus d'un millier selon les organisateurs, qui manifestaient mardi à Grenoble contre les suppressions de postes prévues à la rentrée, ont été dispersés par la police en fin de matinée (...). Aux cris de nous sommes les lycéens en guerre contre Darcos, les manifestants, venus d'une dizaine d'établissements de Grenoble et des environs, [ont] défilé dans les rues de la ville.
    Une banderole était portée en tête de cortège, sur laquelle on pouvait lire: Flicage, fichage, surcharge, bienvenue chez les P'tits".

    Sur la rue Lesdiguières, lors de la manif lycéenne, deux fumigènes ont été allumés et des tracts appelant au rassemblement ont été diffusés. Arrivant sur la place de Verdun (où se trouvent à la fois le tribunal administratif et la préfecture), les lycéen-ne-s ont acclamé le rassemblement de solidarité avec Bruno et Ivan. Des fumigènes brûlaient alors dans la manif et dans le rassemblement, qui s'est finalement dirigé vers la manif, pour rejoindre les lycéen-ne-s en lutte.

    De l'autre côté de la place, les flics bloquaient la rue qui mène au rectorat, et comme les semaines précédentes, cela a accru l'agitation lycéenne. Les flics se faisant menaçants, de nombreux projectiles (bouteilles, cailloux, pommes pourries, etc.) ont été jetés sur eux. Et croyez-moi ou pas, mais... pour que la colère contre la flicaille se manifeste pratiquement, il n'y avait pas besoin de prétendues provocations des "anarcho-libertaires" ! Je précise cela parce que plusieurs articles de journaux locaux ont affirmé ou insinué cela depuis le début du mouvement lycéen. Malheureusement pour Sarko et sa clique, pas mal de gens n'ont pas besoin de la propagande anarchiste pour avoir la rage contre ce monde et ses dirigeant-e-s.

    La BAC interpelle une première personne, mais plein de manifestant-e-s se jettent sur les flics pour empêcher l'arrestation. Les bacqueux (policiers de la BAC) flippent et reculent, mais partent finalement en compagnie de la personne interpellée, sous la protection des flics anti-émeutes. D'autres projectiles s'écrasent sur les flics anti-émeutes, qui ripostent de manière assez prévisible à coups de gaz lacrymogènes, inondant la place de Verdun de cette fumée moins sympa que celle des fumigènes...

    Les manifestant-e-s s'éloignent de la place, empruntant la rue Lesdiguières ou la rue Marcel Benoît, où quelques personnes tiennent toujours solidement la banderole de solidarité avec Bruno, Ivan et les sans-papiers.

    Quelques minutes plus tard, une bonne partie des manifestant-e-s sont de retour sur la place de Verdun. Les flics envoient à nouveau des salves de gaz lacrymogène, tentant inlassablement de disperser les manifestant-e-s. La BAC tourne, mais les manifestant-e-s sont assez regroupé-e-s, la rue Lesdiguières est assez impressionnante, entre fumée de lacrymo et dizaines de manifestant-e-s masqué-e-s bloquant la rue.

    A nouveau de retour sur la place de Verdun, la banderole pour Bruno, Ivan et les sans-papiers est à nouveau déployée, ça donne l'impression que le rassemblement continue, avec d'autres personnes, dans une ambiance un peu "guérilla urbaine" aux relents de gaz lacrymogènes.

    De nouvelles salves de lacrymos sont lancées, pas mal de palets de lacrymos renvoyés vers les flics, mais la police finit par disperser les manifestant-e-s en plusieurs groupes, entre la place de Verdun et le centre-ville.

    Non loin du lycée Stendhal, la BAC arrête une personne relativement isolée. Une petite dizaine de manifestant-e-s voyant la scène courent vers les 4-5 flics de la BAC mais ne réussissent pas à empêcher l'arrestation. Les bacqueux se prennent quelques canettes et cailloux et se mettent en position de combat, tonfa à la main, pour finir par gazer dans le tas à la lacrymo pour repousser les plus énervé-e-s.

    Un cortège de 120 à 150 personnes se dirige vers la place Victor Hugo, à travers les rues commerçantes du centre-ville. Au niveau de la place Grenette, il est "attaqué" par deux voitures de la BAC qui se la jouent "cowboys" en fonçant dans le tas. Un peu flippant. Un peu dangereux, aussi, mais, ça, ils s'en foutent, la loi c'est eux comme ils aiment si bien dire - cf. dernièrement la mort d'Hakim, à Grasse:
    http://www.liberation.fr/actualite/societe/325826.FR.php
    Dommage qu'à ce moment-là, personne n'ait eu de projectile à leur balancer, ça n'aurait pas été immérité.

    Après un moment de flottement, le cortège repart, criant "Guerre sociale!" et "Aux aaaaaaaarmes!", puis reprenant des slogans du rassemblement pour Bruno et Ivan: "Solidarité avec les sans-papiers, libérez Ivan et Bruno!" et "Pierre par pierre, et mur par mur, nous détruirons les centres de rétention!". Au fil de cette petite manif sauvage, des actions antipub ont été effectuées, une poubelle a été jetée sur la FNAC (pseudo-agitateur et vrai commerce capitaliste depuis 1954...), les pubs de la devanture du Mc Donald's ont été renversées, etc. Mais le centre-ville grouille de flics, c'est pas facile de s'y attarder. Après avoir bloqué le tram pendant un moment, le cortège repart sous la menace directe de flics anti-émeutes qui ordonnent à tout ce petit monde de se disperser... Les manifestant-e-s restent groupé-e-s et s'arrêtent place Victor Hugo en criant des slogans anti-flics, bientôt rejoint-e-s par d'autres groupes de manifestant-e-s. Sur la place, quelques bacqueux rôdent.

    Sur la place Victor Hugo, nous sommes entre 150 et 200 personnes. La dispersion des quelques centaines de personnes présentes lors des affrontements de la place de Verdun semble cette fois avoir fonctionné. La tension est retombée et pas mal de gens partent petit à petit.

    Nous sommes quelques-un-e-s à quitter la place vers 12h30. Certain-e-s parlaient de repartir en manif sauvage vers la gare, mais a priori ça ne s'est pas fait. Si vous en savez plus, dites-le dans les "commentaires". Notamment concernant les arrestations, car ce n'est pas sûr qu'il n'y en ait eu que deux...
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    Message par bye Ven 23 Mai - 21:12

    63.645 détenus dans les prisons françaises, presque un record

    Par Chloé Durand-Parenti (avec agence)

    63.645 détenus dans les prisons françaises, presque un record

    Illustration - Prison de Muret © DENISE ROSSANO / MAXPPP

    * Imprimez
    * Réagissez
    * Classez

    Les prisons françaises sont pleines. Au 1er mai 2008, le nombre de détenus a atteint 63.645, soit seulement sept personnes de moins que lors du triste record historique de juillet 2004 où 63.652 prisonniers se trouvaient derrière les barreaux. L'information a été donnée lundi par Claude d'Harcourt, directeur de l'Administration pénitentiaire, lors d'une conférence de presse de la garde des Sceaux, Rachida Dati.

    Si l'on ajoute aux détenus les condamnés ayant bénéficié d'un aménagement de leur peine, le chiffre grimpe à 67.338 personnes sous écrou, a précisé Claude D'Harcourt se félicitant néanmoins de "l'un des plus faibles taux de hausse" de la population carcérale (+ 0,7 %). Ces chiffres officiels devraient être bientôt publiés.

    De son côté, la ministre Rachida Dati a annoncé qu'elle prendrait "prochainement" un décret pour "organiser la mise en oeuvre" de l'obligation d'encellulement individuel des détenus, à laquelle la France déroge actuellement. Le Code de procédure pénale prévoit en effet, dans son article 716, que chaque détenu doit être enfermé dans une cellule individuelle.

    Organiser l'impossible

    Devant la surpopulation carcérale, le Parlement a pourtant autorisé à deux reprises l'Administration pénitentiaire à déroger à la règle, une première fois en 2000, puis une nouvelle fois par une loi du 12 juin 2003 qui a repoussé de cinq ans l'entrée en application de ce principe. Le 13 juin prochain, le droit à l'encellulement individuel devrait donc redevenir la règle pour tous les détenus, alors que, dans les faits, il ne l'est aujourd'hui que pour les personnes condamnées dans les centres de détention, mais non dans les maisons d'arrêt, réservées aux prévenus et à ceux purgeant de courtes peines.

    Sans révéler la teneur exacte du décret d'aménagement, Rachida Dati a souligné que de nombreux détenus "ne souhaitaient pas" être seuls dans leur cellule. "On verra donc en fonction des demandes des uns et des autres", a-t-elle dit, laissant entendre que l'encellulement individuel pourrait n'être accordé que s'il est réclamé.

    L'Administration pénitentiaire n'aurait, semble-t-il, de toute façon pas les moyens de fournir une cellule individuelle à chaque prisonnier, en attendant l'aboutissement intégral du programme de construction de quelque 13.000 places lancé en 2002. Selon les dernières statistiques officielles, il n'y avait au 1er avril 2008 que 50.631 places "opérationnelles" dans les 231 établissements pénitentiaires français, moins que de détenus. "La surpopulation carcérale est une réalité", a d'ailleurs reconnu lundi matin la garde des Sceaux.
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    Message par bye Ven 13 Juin - 6:26

    occupation du musee de la Resistance mercredi 11 mai
    écrit le 11/06/08 à 21:58:15 par anonyme
    Cet article a été accepté par 2 modérateureuses.
    *** Mercredi 11 mai *** Occupation du musée de la Résistance à Grenoble pour la semaine de solidarité sans frontières


    Ce vendredi 11 mai à 13h30, un rassemblement dans le cadre de la "semaine de solidarité sans frontières" était appelé devant la préfecture de Grenoble.

    > Une cinquantaine de personnes se sont ensuite dirigé en cortège vers le Musée de la Résistance et de l'occupation à quelques rues de là pour l'occuper, faire le
    > lien avec les luttes d'aujourd'hui, dénoncer les tromperies d'un Etat qui
    > encense une résistance passée pour mieux jeter au trou les résistances
    > d'aujourd'hui, et exprimer une solidarité active avec les parisien-ne-s
    > inculpées dans le cadre d'une procédure anti-terroriste. Immédiatement,
    > au milieu des fumigènes, de grandes banderoles ont été déployé sur le musée, on pouvait y lire "Résistons encore !", "Ni prison, ni frontières, ni matons
    > ni charters" ou "solidarité avec les sans-papiers". Diverses affiches,
    > chronologies d'actions contre les prisons ou de soutien aux sans-papiers,
    > chronologies de la montée en puissance des lois sécuritaires ont été
    > collées sur la façade.

    Au sol, un filet continu de peinture rouge relie la Préfecture au lieu
    d'occupation, pour traduire visuellement le lien avec les sans-papiers,
    les militants et l'Etat d'aujourd'hui.

    Ironie du sort, au même moment un groupe de "jeunes" d'un centre
    Alliot-Marie (appelé "centre 2eme chance"), encadré par des animateurs
    militaires, entraient aussi dans le musée pour une visite. Les occupants
    leur ont donné le tract, et ne les ont malheureusement plus revus de
    l'apres-midi, trop occupés à regarder les films et visiter le musée...

    Rapidement, M. Duclos, directeur du musée, Christine Crifo, conseillère
    > générale et municipale PS, attachée au droit de l'homme, ainsi que
    > quelques autres huiles sont arrivés sur les lieux pour constater l'occupation et faire la morale aux personnes présentes en leur expliquant qu'ils comprenaient bien les raisons de leur manifestation mais que le mode d'action choisi,
    une occupation des plus tranquilles en l'occurence, était par trop
    "violent". Apres cette leçon de stratégie ("vous n'etes pas efficaces"),
    les occupant.e.s ont pu interrompre l'élue avant qu'elle leur inflige
    une leçon d'éducation civique ("ah mais la politique de l'Etat je n'y
    peux rien, je suis du Conseil General, laissez-moi vous expliquer
    comment ça fonctionne...");

    En terme de cohérence, on peut d'ailleurs dire que Mme Crifo se pose là
    > puisqu'elle s'occuppe des droits de l'homme, se soucie du sort des
    > sans-papiers et des pauvres, mais défend aussi avec ardeur Minatec ou le projet local de refonte urbaine et de développement scientifique Giant, deux fers de lance du développement d'une ville réservée aux cadres et ingénieurs mais aussi de nano-caméras, nanos armes, puces sous cutanées et autres procédés toujours plus ingénieux de contrôle social et d'étouffement de toute vélléité de résistance.
    > (voir notamment http://grenoble.indymedia.org/index.php?page=article&filtre=1&filtreC=1&id=5874&numpageC=1&idC=6975)

    `
    Dans le même état d'esprit, on aura apprécié de voir le directeur du musée
    > expliquer qu'il était prêt à une confrontation physique pour empêcher les
    > occupant-e-s de communiquer par le biais du fax de l'administration parce
    > qu"il avait des ordres à suivre et une hiérarchie à laquelle obéir", tout
    > en assurant de sa plus grande sympathie vis à vis de la cause défendue dans le cadre de cette action. Dans un musée qui porte en fronton tant de belles citations sur le devoir de désobéissance, ça fait toujours un peu bizarre.

    Signalons enfin cette perle d'une des huiles en costar, particulièrement
    méprisant : "je suis de gauche depuis plus longtemps que vous, puisque je
    suis plus agé que vous"; après l'habituel mais toujours aussi savoureux
    "vous verrez quand vous serez plus grand"...

    Quant au rapport avec les médias présents, les occupant.e.s ont eu
    beaucoup de mal à faire comprendre au cameraman de fRance trois qu'illes
    ne voulaient VRAIMENT pas être filmé.e.s pendant une réunion, et tant pis
    pour "les images" qu'il voulait absolument.

    > Certains débats plus sympathiques et constructifs ont heureusement pu s'engager à divers moments de l'après-midi avec une partie des personnes
    présentes, mais aussi par la diffusion du tract de l'action dans les
    rues du quartier (à lire ci-dessous)

    > Après quelques heures pendant lesquelles la nouvelle de l'action fut
    > relayée à l'extérieur par des diffusions de tracts en ville et depuis
    l'intérieur par l'arrivée de divers journalistes et des envois de mails (à défaut du fameux fax resté introuvable), l'occupation a pris fin vers 17h30.

    > Pour revenir au sens premier de cette action, nous vous recommandons
    > chaudement de lire, ci-dessous, le texte diffusé lors de cette occupation et de le diffuser autour de vous si le coeur vous en dit !

    Contact : Collectif grenoblois de soutien à Bruno, Ivan et les autres /
    > souti1culpees38@riseup.net





    ---------------------------------------------------


    Liberté pour toutes les personnes sans papiers.
    Liberté et solidarité avec les inculpé-e-s de Paris,
    sous le coup d'une procédure anti-terroriste.
    Occupation du Musée
    de la Résistance et de la Déportation

    Le Mémorial de la Résistance et de la Déportation. Un lieu qui est là pour rappeler qu'il ne faut pas oublier. Un lieu qui est là pour rendre hommage à toutes celles et ceux qui se sont battu-e-s contre l'ordre fasciste et la collaboration.
    Par cette action nous ne voulons pas nous braquer contre celles et ceux qui ont oeuvré à garder la mémoire des horreurs qui ont été perpétrées ou celle des luttes qui se sont menées. Bien au contraire, par cette action, nous voulons les saluer en rappelant qu'il est nécessaire de voir et de faire voir la continuité et de se positionner. Nous voulons rappeler que par temps d’oppression et de répression, il est nécessaire de résister.

    Nous sommes ici pour exiger la liberté de celles et ceux qui résistent aujourd'hui, de nos ami-e-s, voisin-e-s, compagnes et compagnons de luttes qui sont aujourd'hui traqué-e-s et incarcérés-e-s.
    Nous sommes ici pour dire que nous ne pouvons pas oublier, car ces luttes, ces histoires et ces répressions sont bien d'actualité.
    Nous sommes ici pour dénoncer les tromperies d'un Etat qui encense un certain passé pour mieux jeter au trou le présent et l'écraser.

    L'Etat veut faire porter la mémoire d'un-e déporté-e à chaque enfant en même temps qu'il veut lui faire avaler "le rôle positif de la colonisation" ou qu'il arrête à la sortie des écoles les personnes sans papiers. En même temps que son président persifle des discours sur la prédétermination génétique des individus et parle de « géants noirs » pour désigner les jeunes des quartiers.

    A Grenoble, les Destots et autres politicien-ne-s se vautrent dans la glorification du maquis du Vercors en même temps qu'ils et elles développent les nano-technologies (fer de lance de la miniaturisation et de l'amélioration des armes, qui, au passage n'auraient sûrement pas facilité la tâche aux Résistants).
    A Grenoble, comme partout ailleurs on peut acheter le dernier bouquin photo des barricades à la FNAC, cible, entre autres, des pavés de l'époque et d'aujourd'hui.

    Qu'il s'agisse de La Résistance ou de Mai 68, il est toujours bon d' instrumentaliser, de récupérer.

    L'Etat a dans cette lignée, choisi la Résistance comme son paravent. Brandir ses héros, c'est se mettre du côté des justes sans avoir à se justifier des politiques liberticides actuelles, donner toutes les apparences démocratiques et pouvoir condamner à leur gré toutes les autres résistances... Après avoir sanctifié les Résistants, QUILS considérés comme terroristes sous Vichy, il en désigne de nouveaux aujourd'hui. Il crée des boucs émissaires, des "jeunes des banlieues" aux "anarcho-autonomes" en passant par "les casseurs" employant tout le vocabulaire de la peur...et tout le beau monde reprend, en coeur.


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    Message par bye Ven 13 Juin - 6:30

    occupation du musée de la Résistance ( suite )

    Bruno, Ivan et les autres

    Face à ces réalités, des actes de révolte fleurissent un peu partout, parmi des personnes sans-papiers, dans les prisons, chez les étudiant-E-S…signe que ce régime n’a que trop duré. Mais ces actes sont aussitôt discrédités et sévèrement réprimés.
    Pour exemple, l’histoire de plusieurs militant-E-S :
    Le 19 janvier 2008, Bruno et Ivan se font contrôler par la Brigade Anti Criminalité alors qu'ils rentrent dans leur voiture. Un troisième, Damien, passant par là à ce moment, a le malheur de les connaître et se fait retenir à son tour. Les policiers procèdent à une fouille et trouvent du chlorate, quelques pétards ainsi que des clous tordus. Fichés au RG comme anarchistes, les militants sont accusés d' « association de malfaiteurs » et de « détention et transport d'engins incendiaires ou explosifs en vue de détruire des biens ou de commettre des atteintes aux personnes".
    Damien est relâché après la garde à vue. Bruno et Ivan, après 4 mois de préventive, viennent de sortir de prison. Ils sont tous sous contrôle judiciaire, en attente de leur procès.

    Le 23 janvier, deux personnes, une femme et un homme sont arrêtées par la douane près de Vierzon et placées en garde à vue. Dans leur coffre, du chlorate, des plans d' un Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) et des manuels de sabotages, dans lesquels figurent des techniques aux explosifs. L'enquête est rapidement confiée à la brigade anti-terroriste de Paris. La police leur prend leur adn de force et recoupe soit disant celui de la femme avec un de ceux retrouvés pendant la période électorale sur un dispositif incendiaire placé sur une voiture de police garé devant le commissariat du 18e arrondissement. Ils sont mis en examen pour « détention et transport de substances explosives ou incendiaires » et « association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste ». Lui est sorti sous contrôle judicaire après 3 mois de prison. Pour elle, un mandat de dépôt d'un an vient d'être déposer. Ils sont tous les deux également en attente d'un procès.

    Si on y regarde d'un peu plus près...

    Pour la première affaire...
    En route pour la manifestation devant le centre de rétention de Vincennes, Ivan et Bruno devaient utiliser le chlorate pour faire des fumigènes artisanaux afin d'être plus visibles pour les personnes à l'intérieur. Les pétards devaient les aider à faire du bruit, à se faire entendre, et les clous tordus auraient pu servir de crèves pneus pour les voitures de police et autres paniers à salades.
    Un équipement plutôt banal donc, utilisé de nombreuses précédentes fois dans ces types de rassemblements, à Paris et ailleurs. A Grenoble ont l'a d'ailleurs retrouvés à bien des reprises dans différentes luttes.

    Pour la deuxième...
    Entre le fait d' avoir du matériel (chlorate) comme on l'a dit plus haut, couramment utilisé pour des fumigènes, et des fascicules diffusés sur internet (plan d' EPM, manuels de sabotage) et la conclusion du montage policier selon lequel on aurait affaire à un projet dit "terroriste", on fait pour le moins face à une construction abusive de "culpabilité".

    Mais au niveau juridique, une jonction est faite entre les deux affaires et les mots sont lâchés par la police et les médias: "Bombes", "Terrorisme", "Association de malfaiteurs de la mouvance anarcho-autonome francillienne". Des mots comme des écrans de télé, pour diaboliser.

    Et ce n'est pas (si) étonnant quand les éléments (effectifs ou présumés) contre lesquels sont dirigés la contestation pointent directement du doigt l'Etat, la justice et leur police. Quand les modes d'actions (effectifs ou présumés) sortent des chemins strictement normalisés et se répandent dans les luttes. Ou quand certains des individus concernés revendiquent leur autonomie vis à vis des pouvoirs dominants et des organisations politiques qui leurs sont liés.
    Rien ne prouve que ces personnes s' apprêtaient à accomplir de quelconques actes de sabotage, explosifs ou autres.
    Et quand bien même les personnes en question auraient souhaité, comme d'autres l'ont fait, agir matériellement contre une prison ou d'autres structures d'enfermement ou d'exploitation, on ne pourrait que partager leur motivations dans cette société liberticide et sécuritaire.
    Au travers de cette affaire, on cherche à isoler des militant-e-s en essayant de faire croire qu'ils et elles seraient coupé-e-s des mouvements sociaux. On cherche à normaliser nos modes de luttes, à les restreindre, à nous empêcher de les diversifier et les envisager de manière complémentaire, à figer nos imaginaires et à nous diviser.

    Il est donc urgent de ne pas se laisser gagner par la peur et de se solidariser.


    Centre de rétention, prisons pour mineur-e-s, voiture de flics... Autant d’outils au service d'un pouvoir de plus en plus totalitaire qui se fait appeler démocratie.

    Contre les centres de rétentions...
    Partout la chasse aux personnes sans papiers s'est intensifiée.
    Les OQTF (obligation de quitter le territoire français) se multiplient. Il faut partout répondre aux chiffres: on attend pas moins de 25 000 expulsions par an.
    Ici, des personnes se font arrêtées lors de contrôles policiers dans les transports en commun (un militant du Réseau Universités Sans Frontières et une personne sans papier sont arrêtées par des contrôleurs accompagnés de la police). Là c'est dans les résidences universitaires qu'on vient les chercher (Régis se fait arrêter grâce à la complicité du CROUS dont un des agents indiquera sa chambre à la police). Et bien sûr, aux domiciles (comme Najhib à Meylan), ou dans la rue où les contrôles aux faciès sont permanents. A Paris de véritables rafles ont lieu régulièrement.

    et les prisons pour mineur-e-s ...
    Le contrôle s' étend...Articulé par des lois (comme les Loi sur la Sécurité Quotidienne, Loi sur la Sécurité Intérieure et loi de prévention de la délinquance) ou par l'accroissement et le perfectionnement de dispositifs technologiques ( comme la multiplication et centralisation des fichiers de polices, la vidéosurveillance, la biométrie, les "RFID" (puces lisibles et/ou émettrices à distance), le fichage ADN).
    Les jeunes et les enfants sont stigmatisés, tantôt pris comme cibles de la répression ou comme terrain d'acclimatation aux nouvelles techniques de surveillance.
    Les visions dites comportementalistes sont de plus en plus mises en avant. Elles soutiennent qu'un certain nombre de personnes (celles qui sont en fait, les plus exclues du modèle de société dominant) sont naturellement « délinquantes ».
    La construction et la mise en service de ces 7 nouvelles prisons, s'inscrit pleinement dans cette logique totalitaire. Toutes ont déjà fait parler d'elles: mutineries, évasions, tentatives de suicides, intervention des Eris (brigade d'intervention de matons cagoulés bien connus pour ses passages à tabac systématiques). Le 2 février un garçon se suicide à celle de Meyzieu, dans la banlieue de Lyon.

    Les luttes s'intensifient entre autre par leur action directe et en dehors des partis.

    Au mois de décembre 2007, des mutineries ont éclaté dans plusieurs centres de rétention administrative. Des dizaines de sans-papiers enfermé-e-s se sont lancé-e-s dans une lutte permanente contre l'existence même des centres de rétention : grèves de la faim, communiqués, refus de rentrer dans les chambres, refus d'être compté-e-s, parloirs sauvages, incendies de cellules, et malheureusement, tentatives de suicide et automutilations...

    Face à cette lutte à la fois déterminée et désespérée, à l'extérieur, de nombreuses personnes ont transformé leur indignation en révolte. Depuis, la résistance aux rafles dans les quartiers et les transports publics, jusqu'aux interventions dans les aéroports pour éviter une expulsion, en passant par les coups de téléphone quotidiens dans les centres et la présence dans les tribunaux, des réseaux de solidarité s'organisent et des gens agissent directement.

    Régulièrement, des milliers de personnes se déplacent vers les centres de rétention, criant « liberté » d'une même voix avec les sans-papiers enfermé-e-s. Depuis le mois de décembre, à Paris, les manifestations se suivent, notamment devant le centre de rétention de Vincennes. A plusieurs reprises, des gens se sont regroupés pour montrer leur solidarité avec les sans-papiers : feux d'artifice, fumigènes, pétards, tout est bon pour faire comprendre qu'on est là et qu'on n'accepte pas.

    En ce qui concerne les prisons pour mineur-e-s, au delà de d'intervention de syndicats (syndicat de la magistrature ou autres) divers autres moments de luttes se déroulés. Des comités locaux anti-EPM se sont montés dans de nombreuses villes et rassemblaient à la fois des personnes issues de syndicats ou de partis mais aussi des personnes sans étiquettes organisant de l' information/agitation publique ou des manifestation.

    Par ailleurs plusieurs chantiers ont été visités: à Nantes, 50 personnes ont occupé le terrain du futur chantier pendant une semaine dans des cabanes dans les arbres. Une grue d'un chantier Bouygues (constructeurs de prisons) a aussi été occupée au même moment. Un peu plus tard les locaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse sont tagués et cadenassés afin de dénoncer son rôle dans l'acceptation des prisons pour mineur-e-s. Encore après, des engins de chantiers sont sabotés et stoppés pendant un moment. A Lyon des algécos de chantiers ont brûlés, retardant les travaux de plusieurs mois et engendrant plus de dépenses. A Toulouse, durant une manifestation, les locaux de l'EPM sont caillassés, avec les mêmes résultats.

    Plus largement, ces dernières années de nombreux mouvements se sont construits de manière significative dans l'action directe et en dehors des partis et des syndicats :
    La succession des émeutes dans les quartiers (une forme de lutte tout aussi légitime qu’une autre à notre sens) en novembre 2005, du mouvement dit « anti-CPE », puis anti-LRU et contre la réforme des retraites, de la contestation contre les élections ou encore des actuels mouvements lycéens, traduisent un retour de formes de contestations massives et pour partie "hors-contrôle".
    Des occupations, affrontements avec la police, attaque sur des locaux de partis politiques, encollages de serrure, pavés dans les vitrines, arrachages de champs d'ogm, des sabotages de chantiers ou engins par des explosions ou des incendies, neutralisations de machines en usine, destructions ou détournements de panneaux de pub, bloquages de routes ou de voies de chemin de fer, ont émaillé les luttes de ces dernières années et ont pu pesé de manière déterminante dans des rapports de force et parfois des reculs des patrons et du gouvernement.
    Dans ces remous récents, les partis et syndicats majoritaires, quand ils étaient présents, ont souvent été critiqués et repoussés pour leur bureaucratisme et leur mains liées, trop près du pouvoir et donc trop compromis aux yeux de celles et ceux qui luttaient.

    « Résistant » ou « Terroriste ».

    Telle personne, tel groupe, considéré comme terroriste à une époque donnée, parce qu’il s’oppose au système en place, pourra être 30 ans plus tard érigé au rang de résistant et auréolé d’une gloire qui n’a d’intérêt pour la classe dirigeante que dans la mesure où elle sert à masquer les résistances actuelles qui lui sont opposées.
    Le "terroriste" est une abstraction, une coquille vide que


    l'Etat remplit au gré de ses nécessités.

    Nous nous fichons bien de ces catégories établies par et pour les dominants.
    Nous revendiquons la révolte pour ce qu’elle est : une expression de liberté contre tous les systèmes de dominations.

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