Fondez le ministère de l’autorité nationale, tant qu’on y est :Au moins les choses seront plus claires… ou tristement brunes ! Viry-Châtillon, 18 avril, le roitelet parle. Dans ce long discours gouvernemental au sujet de la jeunesse, de l’enfance et de l’école, Gabriel Attal déroulera le programme historique des réactionnaires sur le sujet.
Après avoir, réformes après 49.3, détruit inlassablement jusqu’aux services publics les plus élémentaires ; tout ce qui aurait pu faire de l’école ce haut lieu d’éducabilité émancipatrice en lui ôtant tous ses moyens, tout ce qui aurait pu rendre le quotidien vivable et l’avenir envisageable pour tou.tes et après avoir posé systématiquement les conditions de la violence sociale en supprimant toujours plus de droits fondamentaux ; voici que le chef du gouvernement caresse les plus basses, les plus viles idées. Si certain·es n’étaient pas encore convaincu·es d’une alliance entre le capitalisme et le fascisme, cette fois-ci, le roitelet est allé trop loin : le caractère bien trop brun de son idéologie est dévoilé au grand jour. Il parle une langue qui ressemble étrangement à celle du maréchal. Mais, ne refusons plus de le voir, cette langue est bien prononcée ici et maintenant, en guise d’avenir politique pour notre jeunesse.
De quelle “culture du civisme” nous parle-t-on ? De quelles “mesures d’intérêt éducatif pour les moins de 16 ans” sera-t-il question ? Ne nous laissons pas prendre à la confusion des genres : non, non, il ne s’agit pas de sanctions éducatives. Il ne s’agit pas de sanctions telles que les pédagogues les conçoivent pour apprendre aux élèves le rapport à la règle et au collectif, mais bien de mission, oserions-nous dire de croisade, punitive. Car, si le ministre admet qu’il n’y a pas que la “répression”, l’immense majorité des mesures annoncées sont des réponses punitives et celles concernant la prévention et la santé mentale des jeunes ne sont pas réellement précisées. Le volet policier est très détaillé. Ecoutons comme sonne cette langue : “La police est la meilleure connaisseuse”. Il faudra des “opérations place nette XXL” avec du “bleu dans les rues” car “cela brime la délinquance”. “Nous serons présents partout avec Gérald Darmanin dans les écoles et dans les clubs de sport”. Attal se félicite de l’augmentation du nombre de policiers, et promet le doublement de leur présence sur la voie publique. On en oublierait presque que l’objet de son discours est la jeunesse et que les professionnel·les du secteur sont d’abord les profs, les AED, les éducs, les animateurs·rices etc.
Le volet judiciaire du discours propose le recours à la comparution immédiate pour les mineur·es ainsi qu’une nouvelle procédure de reconnaissance préalable de culpabilité – ce qu’on appelle parfois le “plaider coupable”. Il s’agit non seulement d’une remise en cause des principes de la justice pour enfants et donc d’une négation du droit à l’enfance pour une partie de nos jeunes, mais aussi de l’extension des “procédures accélérées” c’est-à-dire de ce qui se fait de pire en termes de justice expéditive, punitive et inégalitaire. Et c’est ce même simulacre de justice qu’Attal entend donner en exemple en envoyant les pertubateurices assister dans le public à des audiences de comparution immédiate, pour les impressionner. Sur le volet parental, c’est avant tout plus de menaces d’amendes et de sanctions qui sont brandies. “Nous allons responsabiliser les parents démissionnaires” (ou “défaillants”, c’est selon) en prévoyant rien moins que des “sanctions pour les parents”, “des travaux d’intérêt général, des convocations par le juge”.
Il s’agit non seulement d’une remise en cause des principes de la justice pour enfants et donc d’une négation du droit à l’enfance pour une partie de nos jeunes, mais aussi de l’extension des “procédures accélérées” c’est-à-dire de ce qui se fait de pire en termes de justice expéditive, punitive et inégalitaire.
Si la figure de la mère célibataire est mobilisée, c’est pour vanter les mérites d’une extension du domaine de l’école sur la vie quotidienne. Par l’extension du temps de la scolarisation ou avec les internats, il s’agit, dans une vision carcérale de l’institution scolaire, d’arracher l’enfant à son milieu, à sa famille ou son quartier. “Tous les collégiens seront scolarisés tous les jours de la semaine entre 8h et 18h”, “à commencer par les quartiers prioritaires”.
Retour de l’école caserne ? Cela y ressemble bien.
https://www.questionsdeclasses.org/attal-contre-la-jeunesse/
Après avoir, réformes après 49.3, détruit inlassablement jusqu’aux services publics les plus élémentaires ; tout ce qui aurait pu faire de l’école ce haut lieu d’éducabilité émancipatrice en lui ôtant tous ses moyens, tout ce qui aurait pu rendre le quotidien vivable et l’avenir envisageable pour tou.tes et après avoir posé systématiquement les conditions de la violence sociale en supprimant toujours plus de droits fondamentaux ; voici que le chef du gouvernement caresse les plus basses, les plus viles idées. Si certain·es n’étaient pas encore convaincu·es d’une alliance entre le capitalisme et le fascisme, cette fois-ci, le roitelet est allé trop loin : le caractère bien trop brun de son idéologie est dévoilé au grand jour. Il parle une langue qui ressemble étrangement à celle du maréchal. Mais, ne refusons plus de le voir, cette langue est bien prononcée ici et maintenant, en guise d’avenir politique pour notre jeunesse.
De quelle “culture du civisme” nous parle-t-on ? De quelles “mesures d’intérêt éducatif pour les moins de 16 ans” sera-t-il question ? Ne nous laissons pas prendre à la confusion des genres : non, non, il ne s’agit pas de sanctions éducatives. Il ne s’agit pas de sanctions telles que les pédagogues les conçoivent pour apprendre aux élèves le rapport à la règle et au collectif, mais bien de mission, oserions-nous dire de croisade, punitive. Car, si le ministre admet qu’il n’y a pas que la “répression”, l’immense majorité des mesures annoncées sont des réponses punitives et celles concernant la prévention et la santé mentale des jeunes ne sont pas réellement précisées. Le volet policier est très détaillé. Ecoutons comme sonne cette langue : “La police est la meilleure connaisseuse”. Il faudra des “opérations place nette XXL” avec du “bleu dans les rues” car “cela brime la délinquance”. “Nous serons présents partout avec Gérald Darmanin dans les écoles et dans les clubs de sport”. Attal se félicite de l’augmentation du nombre de policiers, et promet le doublement de leur présence sur la voie publique. On en oublierait presque que l’objet de son discours est la jeunesse et que les professionnel·les du secteur sont d’abord les profs, les AED, les éducs, les animateurs·rices etc.
Le volet judiciaire du discours propose le recours à la comparution immédiate pour les mineur·es ainsi qu’une nouvelle procédure de reconnaissance préalable de culpabilité – ce qu’on appelle parfois le “plaider coupable”. Il s’agit non seulement d’une remise en cause des principes de la justice pour enfants et donc d’une négation du droit à l’enfance pour une partie de nos jeunes, mais aussi de l’extension des “procédures accélérées” c’est-à-dire de ce qui se fait de pire en termes de justice expéditive, punitive et inégalitaire. Et c’est ce même simulacre de justice qu’Attal entend donner en exemple en envoyant les pertubateurices assister dans le public à des audiences de comparution immédiate, pour les impressionner. Sur le volet parental, c’est avant tout plus de menaces d’amendes et de sanctions qui sont brandies. “Nous allons responsabiliser les parents démissionnaires” (ou “défaillants”, c’est selon) en prévoyant rien moins que des “sanctions pour les parents”, “des travaux d’intérêt général, des convocations par le juge”.
Il s’agit non seulement d’une remise en cause des principes de la justice pour enfants et donc d’une négation du droit à l’enfance pour une partie de nos jeunes, mais aussi de l’extension des “procédures accélérées” c’est-à-dire de ce qui se fait de pire en termes de justice expéditive, punitive et inégalitaire.
Si la figure de la mère célibataire est mobilisée, c’est pour vanter les mérites d’une extension du domaine de l’école sur la vie quotidienne. Par l’extension du temps de la scolarisation ou avec les internats, il s’agit, dans une vision carcérale de l’institution scolaire, d’arracher l’enfant à son milieu, à sa famille ou son quartier. “Tous les collégiens seront scolarisés tous les jours de la semaine entre 8h et 18h”, “à commencer par les quartiers prioritaires”.
Retour de l’école caserne ? Cela y ressemble bien.
https://www.questionsdeclasses.org/attal-contre-la-jeunesse/