Nicolas Hulot sort son documentaire le Syndrome du Titanic
Après le succès de Home de Yann Arthus Bertrand et récédemment d'Une vérité qui dérange d'Al Gore, Nicolas Hulot prépare la sortie de son documentaire Le Syndrome du Titanic, prévue pour le 07 octobre 2009. Associé à Jean-Albert Lièvre, le créateur de l'émission "Ushuaïa, Nicolas Hulot a voulu avec ce film lancer un cri d'alarme et un cri d'espoir pour les générations futures. Avec la
voix off du slameur Grand Corps Malade.
Nous vivons dans l'insouciance d'un monde que l'on croit infini et immuable.
Nous ne voyons pas la planète se dégrader. Nous ne percevons pas les enjeux car nous sommes bloqués sur notre échelle de la modernité : plus de progrès, plus de matérialiste, plus de consommation, plus de gaspillage ... plus plus...mais à
coté d'autres sont dans la misère, d'autres souffrent déjà des changements climatiques, d'autres ont désormais de quoi comparer (via le net) ce qui rend l'inégalité encore plus criante, ...
Nous perdons nos racines et notre bon sens, pensant que la modernité rime avec technologie, chimique, ...Il est temps de changer d'échelle et de nous reconnecter à Dame Nature. Nicolas Hulot parle d'un "homme moderne, arraché à ses racines, ballotté entre le virtuel et le réel, saturé d'informations et de connaissances, atomisé, désintégré, qui peu à peu se replie dans son désarroi ou s'affronte pour des idéaux. Je vois cette planète se fragmenter avec le gâchis qui côtoie l'indigence, l'opulence qui caresse la misère. Ce monde inapte à la limite qui efface brutalement son capital Nature. Je crois que l'Homme s'est
perdu dans sa propre échelle et que sa conscience n'aitété noyée par ce flot de sciences".
Synopsis du documentaire Le Syndrome du Titanic :
"Je n'étais pas écologiste quand j'ai commencé, il y a 30 ans, à voyager de par le monde. J'ai vu la planète se rétrécir sous mes yeux, je suis passé de la conviction insouciante de vivre dans un monde infini et immuable à la conscience d'un monde fini et vulnérable. Depuis presque 20 ans, je me bats avec d'autres
pour alerter mais surtout mobiliser face à la menace. Aujourd'hui, le cinéma m'apparaît comme le moyen essentiel pour que chacun puisse à son tour, en France et à l'étranger, s'approprier le constat et partager mes sentiments. Que chacun puisse voir la Terre et l'Humanité telles qu'elles sont et telles que je les ai vues. Que l'Homme retrouve sa propre échelle dans le temps et l'espace. Ce film est un cri d'alarme, ne laissons pas le temps nous dicter le changement, mais aussi un cri d'espoir, saisissons l'occasion pour nous retrouver, mobilisons le génie humain en
donnant enfin du sens au progrès."
Nicolas HulotTerra Eco a réalisé une interview de Nicolas Hulot en Avril 2009, extrait de l'échange :
Terra Eco « Brûler les étapes » : est-ce le but de votre long-métrage Le Syndrome du Titanic ?
NiNicolas Hulot : Ce film sans concession est ma façon de franchir un cap. Le temps des écogestes est révolu. Il faut fermer le
ban et précipiter l'étape alimentaire, énergétique et financière, qui se combinent pour former une crise systémique, ont une seule et même origine : une profonde crise culturelle. Le plus petit dénominateur commun de ces crises est notre incapacité chronique à nous fixer des limites, c'est-à-dire notre goût absolu pour la démesure. Il n'y a pas besoin d'être prix Nobel d'économie pour
le comprendre.
Par ailleurs, les changements que nous faisons dans nos modes de vie relèvent de l'épaisseur du trait. Ils ne sont pas à l'échelle des
enjeux. Ce qui est en cause, c'est bel et bien notre système économique. Les recettes du passé ne fonctionnent plus. Pire, elles sont les poisons d'aujourd'hui.
Terra Eco "Le propos de votre film semble donc bien davantage économique et sociétal qu'écologique."
Nicolas Hulot : La crise écologique est là. On ne peut plus le nier et ceux qui ne veulent pas recevoir cet argument-là aujourd'hui ne le recevront pas plus demain. Partant de là, mon propos n'est pas de faire le énième film environnemental. Ce qui m'intéresse c'est la suite : ce qui est en cause, de façon positive et négative, ce sont nos modes de production et de consommation individuels.
Nous assistons à une forme de déni, car l'évidence nous gêne : soit on subit les changements, parce que la nature ne nous demandera pas notre avis et parce qu'elle a déjà entamé une forme de« régulation » ; soit on décide de prendre la main et on anticipe
les problèmes. Mais alors, nous devons changer radicalement. Cela ne compromettra ni le fonctionnement de notre monde ni notre bien-être. Mais nous devons agir dans un délai très court. Il faut faire sauter les verrous culturels du nationalisme, du positivisme et de la confiance absolue dans la science et les technologies.
Pour ceux qui ne pourraient pas attendre, ils vous restent la version livre Le syndrome du Titanic de Nicolas Hulot (parution 2004) qui a inspiré d'ailleurs ce documentaire.
Laurence-Aboneobio
Le site officiel : http://www.lesyndromedutitanic.com
Après le succès de Home de Yann Arthus Bertrand et récédemment d'Une vérité qui dérange d'Al Gore, Nicolas Hulot prépare la sortie de son documentaire Le Syndrome du Titanic, prévue pour le 07 octobre 2009. Associé à Jean-Albert Lièvre, le créateur de l'émission "Ushuaïa, Nicolas Hulot a voulu avec ce film lancer un cri d'alarme et un cri d'espoir pour les générations futures. Avec la
voix off du slameur Grand Corps Malade.
Nous vivons dans l'insouciance d'un monde que l'on croit infini et immuable.
Nous ne voyons pas la planète se dégrader. Nous ne percevons pas les enjeux car nous sommes bloqués sur notre échelle de la modernité : plus de progrès, plus de matérialiste, plus de consommation, plus de gaspillage ... plus plus...mais à
coté d'autres sont dans la misère, d'autres souffrent déjà des changements climatiques, d'autres ont désormais de quoi comparer (via le net) ce qui rend l'inégalité encore plus criante, ...
Nous perdons nos racines et notre bon sens, pensant que la modernité rime avec technologie, chimique, ...Il est temps de changer d'échelle et de nous reconnecter à Dame Nature. Nicolas Hulot parle d'un "homme moderne, arraché à ses racines, ballotté entre le virtuel et le réel, saturé d'informations et de connaissances, atomisé, désintégré, qui peu à peu se replie dans son désarroi ou s'affronte pour des idéaux. Je vois cette planète se fragmenter avec le gâchis qui côtoie l'indigence, l'opulence qui caresse la misère. Ce monde inapte à la limite qui efface brutalement son capital Nature. Je crois que l'Homme s'est
perdu dans sa propre échelle et que sa conscience n'aitété noyée par ce flot de sciences".
Synopsis du documentaire Le Syndrome du Titanic :
"Je n'étais pas écologiste quand j'ai commencé, il y a 30 ans, à voyager de par le monde. J'ai vu la planète se rétrécir sous mes yeux, je suis passé de la conviction insouciante de vivre dans un monde infini et immuable à la conscience d'un monde fini et vulnérable. Depuis presque 20 ans, je me bats avec d'autres
pour alerter mais surtout mobiliser face à la menace. Aujourd'hui, le cinéma m'apparaît comme le moyen essentiel pour que chacun puisse à son tour, en France et à l'étranger, s'approprier le constat et partager mes sentiments. Que chacun puisse voir la Terre et l'Humanité telles qu'elles sont et telles que je les ai vues. Que l'Homme retrouve sa propre échelle dans le temps et l'espace. Ce film est un cri d'alarme, ne laissons pas le temps nous dicter le changement, mais aussi un cri d'espoir, saisissons l'occasion pour nous retrouver, mobilisons le génie humain en
donnant enfin du sens au progrès."
Nicolas HulotTerra Eco a réalisé une interview de Nicolas Hulot en Avril 2009, extrait de l'échange :
Terra Eco « Brûler les étapes » : est-ce le but de votre long-métrage Le Syndrome du Titanic ?
NiNicolas Hulot : Ce film sans concession est ma façon de franchir un cap. Le temps des écogestes est révolu. Il faut fermer le
ban et précipiter l'étape alimentaire, énergétique et financière, qui se combinent pour former une crise systémique, ont une seule et même origine : une profonde crise culturelle. Le plus petit dénominateur commun de ces crises est notre incapacité chronique à nous fixer des limites, c'est-à-dire notre goût absolu pour la démesure. Il n'y a pas besoin d'être prix Nobel d'économie pour
le comprendre.
Par ailleurs, les changements que nous faisons dans nos modes de vie relèvent de l'épaisseur du trait. Ils ne sont pas à l'échelle des
enjeux. Ce qui est en cause, c'est bel et bien notre système économique. Les recettes du passé ne fonctionnent plus. Pire, elles sont les poisons d'aujourd'hui.
Terra Eco "Le propos de votre film semble donc bien davantage économique et sociétal qu'écologique."
Nicolas Hulot : La crise écologique est là. On ne peut plus le nier et ceux qui ne veulent pas recevoir cet argument-là aujourd'hui ne le recevront pas plus demain. Partant de là, mon propos n'est pas de faire le énième film environnemental. Ce qui m'intéresse c'est la suite : ce qui est en cause, de façon positive et négative, ce sont nos modes de production et de consommation individuels.
Nous assistons à une forme de déni, car l'évidence nous gêne : soit on subit les changements, parce que la nature ne nous demandera pas notre avis et parce qu'elle a déjà entamé une forme de« régulation » ; soit on décide de prendre la main et on anticipe
les problèmes. Mais alors, nous devons changer radicalement. Cela ne compromettra ni le fonctionnement de notre monde ni notre bien-être. Mais nous devons agir dans un délai très court. Il faut faire sauter les verrous culturels du nationalisme, du positivisme et de la confiance absolue dans la science et les technologies.
Pour ceux qui ne pourraient pas attendre, ils vous restent la version livre Le syndrome du Titanic de Nicolas Hulot (parution 2004) qui a inspiré d'ailleurs ce documentaire.
Laurence-Aboneobio
Le site officiel : http://www.lesyndromedutitanic.com