par bye Lun 24 Mai - 18:49
enfants fichés, enfants pistés
LDH-Toulon / article de la rubrique Big]http://www.ldh-toulon.net/spip.php?rubrique117]Big Brother[/url] > le]http://www.ldh-toulon.net/spip.php?rubrique123]le fichage des jeunes[/url]date de publication : lundi 10 mai 2010
Les motifs d’inquiétude ne manquent pas au sujet du gigantesque recueil de données personnelles concernant la jeunesse que le ministère de l’Education nationale est en train de constituer grâce à la mise en place de l’INE identifiant national élève – et de la BNIE, le répertoire qui lui est associé :
- les interconnexions se multiplient, la gestion du problème des décrocheurs en étant l’exemple le plus récent,
- la confidentialité des données n’est pas respectée ainsi que le confirme un rapport officiel
- des logiciels à visée prédictive commencent à apparaître...
Le vrai risque
«
Le vrai risque politique actuel, ce sont les fichiers mis en place par l’État et les administrations, leur interconnexion, les types de données - notamment biométriques - qui y sont intégrés, le refus du droit à l’oubli, l’inscription de données concernant les jeunes, à des âges de plus en plus précoces, et surtout l’usage qui en est fait à des fins prédictives des comportements. »Meryem Marzouki
L’analyse prédictiveDepuis la mi-avril, l’Etat de Floride utilise comme aide à la décision en matière de justice des mineurs [[/size
un “logiciel d’analyse prédictive” conçu et développé par SPSS, une filiale d’IBM qui « propose un portefeuille complet de solutions d’analyse prédictive qui inclut la collecte de données, le texte et le data mining, l’analyse statistique avancée et des solutions d’analyse prédictive aidant les clients à prévoir les événements futurs et agir de manière proactive et avisée pour délivrer de meilleurs résultats à l’entreprise. »
Ce logiciel repose sur l’analyse de la base de données constituée des informations (casier judiciaire, situation familiale, études suivies, évolution ...) recueillies sur chacun des mineurs – ils sont 85 000 chaque année – qui ont eu affaire avec la justice de l’Etat. Pour chaque nouveau délinquant, à partir des principaux indicateurs le concernant tels que ses antécédents délictuels, son usage de l’alcool, de drogues, son environnement familial, son appartenance à une bande... le logiciel estime quels sont les risques de récidive, et fait également une suggestion de “solution” : suivant le cas, il peut par exemple proposer un placement, une mesure d’isolement, une cure de désintoxication...
Le logiciel ne dispose actuellement que des données recensées par la justice, mais il est vraisemblable que des interconnexions permettront bientôt de prendre en compte des données provenant d’autres domaines. Il est également en cours d’expérimentation en Grande-Bretagne, mais sur les adultes : le ministère de la Justice du pays s’en sert en effet pour évaluer la probabilité de récidive des détenus après leur libération
L’évolution vers un processus prédictif semble particulièrement inquiétante : selon IBM, ce logiciel, nommé Predictive Analytics, offre aux gouvernements un « moyen pour créer des communautés plus sûres via l’identification, la prévision, l’intervention et la prévention des activités criminelles ».- voir l'article complet : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3872