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    Ecoles, lycées - Page 4 Empty Re: Ecoles, lycées

    Message par bye Jeu 30 Juin - 6:39

    http://www.lepost.fr/article/2011/06/29/2536710_t-es-un-enfant-de-chomeurs-va-manger-au-resto.html
    T’es un enfant de chômeurs ? Va manger au resto !
    29/06/2011 à 19h00 |

    Après les chômeurs et autres cancéreux, le gouvernement peut se féliciter de la portée de ces discours. Nous n'osons imaginer quelles seraient les réactions journalistiques ou populaires si c'était Le Pen, Aubry, Melenchon ou un autre qui avait porté un tel discours mais comme c'est le gouvernement et qu'il est reconnu pour être tellement So formidable, nos friennemies, ont été assez complaisants et pour la plupart des personnes, il existe une réelle différence entre le FN et un Gerard Longuet ou un Claude Guéant. Les français seraient-ils tous déjà Alzheimer ?

    Heureusement à Epone, une charmante bourgade de banlieue (78), le conseil municipal et son maire(UMP) viennent de voter un curieux réglement pour la cantine scolaire : Lors du dernier conseil municipal, jeudi soir, plusieurs conseillers municipaux se sont élevés contre l’application de nouvelles règles d’accès aux quatre restaurants scolaires de la ville. L’une d’elles prévoit notamment que « l’enfant dont un seul parent travaille ou aucun des parents ne travaille pourra déjeuner au restaurant scolaire sous réserve des places disponibles comme le relate le parisien du jour.

    Cette mesure qui heurte une partie de la population se devrait d'etre complétée par un recours obligatoire aux chômeurs de longue durée et autre RSA pour assurer le service de la cantine et permettre à la collectivité de réaliser de confortables économies. De mêmes pour les espaces verts, pourquoi ne pas dire au revoir aux cantonniers pour les remplacer par ces nouveaux personnels qui comme tout le monde le sait, cherchent avant tout un travail non rémunéré pour se reconstruire et acquérir à nouveau de l'estime de soi et de la confiance dans leurs stratégies de recherche d'activité.

    Bravo Epone, une ville So Sarkozy So Chic

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    Ecoles, lycées - Page 4 Empty Re: Ecoles, lycées

    Message par bye Lun 15 Aoû - 6:19

    Douze propositions pour l’école
    Claude Beaunis | icem-pedagogie-freinet.org | lundi 20 juin 2011

    mardi 26 juillet 2011

    Pour :
    une école laïque, émancipatrice, coopérative où l’enfant auteur a toute sa place et qui permette une méthode naturelle d’apprentissage par tâtonnement expérimental ;
    une école ou chacun est reconnu, accueilli, respecté … pour l’égalité des droits ;
    une école ouverte à la vie et vers la vie.



    Proposition 1 : Les rythmes scolaires : l’année, la semaine, la journée

    Nous proposons, pour l’école élémentaire, un retour à une semaine de cinq jours, de manière à alléger la durée quotidienne du temps contraint. Nous proposons en même temps un allongement des temps d’ouverture des écoles, du matin au soir, les mercredis et fins de semaine, en lien avec tous les partenaires d’éducation. Nos écoles ne seraient pas des espaces clos et vides, où l’enfant serait condamné à écouter, à exécuter, à « être gardé ». Elles deviendraient des lieux vivants, où l’on peut vivre et prendre plaisir dans tous les temps d’apprentissages dans et hors l’école.
    Afin d’alléger le poids des journées d’école, nous proposons une réduction des vacances d’été, en réorganisant l’année avec des cycles de sept semaines de cours entrecoupés de deux semaines de repos. Nous proposons des journées de travail pour les enfants qui n’excèdent pas cinq heures par jour. La journée de travail scolaire d’un élève pourrait donc commencer par un accueil échelonné de 8 h 30 à 9 h 00 et un démarrage commun à partir de 9 h 00 jusque 11 h 30. Une pause méridienne (avec de vrais temps de liberté, de pause, d’activités, de sieste) puis une reprise du travail émancipateur de 15 h 00 jusqu’à 17 h 00. A partir d’une coordination entre Éducation nationale, mairies, familles et partenaires éducatifs, associatifs, mouvements d’éducation populaire tout au long de la journée, les enfants bénéficieraient d’activités d’éveil, de prévention et de découvertes culturelles ou sportives, selon d’autres modalités (sources d’emplois rémunérés. Cela suppose une formation réelle des différents intervenants et une stabilité des emplois (donc une suppression complète des emplois précaires et contractuels).


    Proposition 2 : Les enfants en souffrance, le travail individualisé, personnalisé

    A propos des enfants en souffrance, les pratiques de mise à l’écart et de stigmatisation des enfants en difficulté doivent être absentes. Le fonctionnement collectif - coopératif doit permettre de ne pas laisser l’individu se faire envahir par ses souffrances personnelles. On ne cherche pas à transformer à tout prix l’enfant en souffrance en élève en difficulté ayant besoin d’une aide pour s’en sortir. C’est par le travail de la classe et en classe que l’enfant est élève. Et ce sont les formes de travail (conférences, textes libres, expression libre, conseils…) qui mettent en avant le collectif sans discrimination et permettent à l’enfant en souffrance de se construire en tant qu’élève. C’est là où le rapport entre le collectif et l’individuel prend son sens, la classe n’est pas un agrégat d’individus mais un collectif qui coopère.
    Nous proposons une aide individualisée présente dans tous les temps scolaires, afin que les enfants n’aient pas à vivre la logique élitiste et stigmatisante actuelle.
    C’est par la différenciation pédagogique et la personnalisation des apprentissages que l’école pourra proposer de manière égalitaire à tous les enfants de progresser, pas seulement aux meilleurs ou aux plus en difficultés. Il va de soi de mettre en place une nécessaire formation initiale et continue des enseignants pour organiser cette différenciation, notamment en matière d’organisation de la coopération et de développement d’un travail scolaire émancipateur et porteur de sens.
    Les RASED continueraient à apporter aux enfants les plus en difficulté une aide particulière, en premier lieu au sein de la classe et sinon en petits groupes et grâce à des outils qui correspondent précisément à leur profil, sur la durée et en continuité avec les pratiques pédagogiques dans les classes.
    .


    Proposition 3 : Une formation professionnelle initiale au métier d’enseignant

    Nous proposons l’organisation d’une formation au métier d’enseignant permettant de combiner exigences de la pratique et savoirs scientifiques en matière d’apprentissage. Celle-ci devra éviter l’écueil de répondre à des questions que les acteurs ne se posent pas encore. Elle consistera à apporter des éléments de réflexion à partir de questionnements et de problématiques induisant ainsi une modification des pratiques enseignantes. L’analyse des pratiques professionnelles sera un élément central de cette formation avec des décrochages théoriques, didactiques et pédagogiques, en fonction des besoins révélés lors de ces situations d’analyse. Elle pourra se décliner en analyses écrites et réflexives distanciées, en études de cas, en théâtre forum, en entretien d’autoconfrontation...
    Cette formation au métier pourra correspondre à une alternance entre présences dans des classes en tant qu’observateur ou en responsabilité, et regroupements en IUFM et autres lieux de formation de proximité (circonscriptions…) pour l’analyse de pratiques et le travail prenant en compte les apports des analyses théoriques des recherches universitaires.
    Même au sein des universités, en raison de sa spécificité, l’IUFM reste l’entité de référence de la formation des enseignants. Il serait bon, cependant, que l’Éducation nationale s’ouvre à des organismes publics de formation professionnelle, telles les écoles de travail social.
    Dans tous les cas, le droit à donner son avis et à participer aux décisions concernant sa formation doit être reconnu pour les personnes en formation.
    Cette formation serait aussi l’occasion d’être renseigné sur le statut de fonctionnaire des enseignants, de leurs obligations et de leurs droits, ce qui participerait à la création d’une éthique professionnelle explicite.
    Afin de permettre aux personnels d’exercer pleinement leur droit à une formation, il faut veiller à accorder réellement les remplacements pour formation quand ils sont demandés.


    Proposition 4 : La formation continue et la carrière des enseignants

    Les enseignants qui le souhaitent devraient avoir droit au cours de leur carrière des périodes hors classe conséquentes (autres missions, formation personnelle, projets...).
    Ceux-ci doivent pouvoir se former en allant aussi observer des classes de collègues choisis ayant des projets convergents et ainsi mutualiser leurs savoirs.
    Les formations continuées doivent également pouvoir être obtenues indépendamment des avis hiérarchiques de l’IEN et répondre aux projets individuels ou d’école (en référence aux projets d’école par exemple) : une année tous les dix ans, ou un semestre tous les cinq ans. Cela contribuerait à une meilleure professionnalisation des personnels et donc du système éducatif dans son entier.
    Pour ce faire, un contingent de remplaçants affectés uniquement aux formations continues doit être mis en place de façon pérenne.


    Proposition 5 : Les programmes de l’école

    Nous proposons la suppression des programmes 2008 et une rédaction des programmes de l’école qui allierait instruction et éducation, entraînements mécaniques et développement de la réflexivité, repères pour l’évaluation et liberté pédagogique des enseignants. Ces programmes émaneraient d’une commission d’élaboration et de suivi, transparente dans ses travaux ainsi que dans sa constitution. Elle s’appuierait sur des réflexions menées selon les principes de la démocratie participative et inclurait de façon significative la coopération. Nous proposons de conserver la logique de travail en cycle qui permet à chaque élève de disposer de plusieurs années pour acquérir un même curriculum de compétences et qui favorise les situations d’entraide entre les élèves.


    Proposition 6 : L’école maternelle…et après…

    L’école maternelle doit s’inscrire dans une politique nationale de la petite enfance gratuite, laïque et respectueuse des droits et des besoins de chaque enfant.
    Pour cela, il faut construire un milieu éducatif cohérent pour tous les enfants de 2 à 6 ans en coordination avec tous les partenaires de la petite enfance (crèche, PMI, relais assistantes maternelles…). Il faut également un aménagement des locaux et des horaires véritablement adaptés aux besoins physiologiques et affectifs des enfants, ainsi que de la cour de récréation, lieu de vie à part entière qui permet les interactions sécurisantes entre enfants..


    Dans l’école, nous proposons un projet éducatif favorisant :
    un accueil individualisé et rassurant pour chaque enfant et chaque parent,
    le respect des parcours individuels d’apprentissage,
    les temps de tâtonnements et d’expérimentations, la libre expression et la créativité de l’enfant dans un cadre coopératif,
    l’apprentissage de l’autonomie,
    les échanges entre pairs au sein de la classe et de l’école,
    une libre circulation sécurisée dans les locaux scolaires,
    les échanges avec le milieu extérieur (naturel et culturel),
    des échanges entre l’équipe éducative et les parents.
    Nous proposons de constituer des équipes dans les écoles d’adultes formés (ATSEM, éducateurs, Rased, psychologues, infirmiers…) disposant de temps pour élaborer et mener à bien un tel projet éducatif (1 adulte pour 8 enfants) permettant ainsi des regards croisés sur l’adaptation et le développement de chaque enfant.


    Proposition 7 : Une évaluation au service de l’apprentissage des élèves

    Nous proposons que les évaluations puissent avant tout profiter à l’élève. On pourrait alors disposer :
    d’évaluations diagnostiques qui valorisent et activent ce que les enfants connaissent déjà, afin de pouvoir en tenir compte lors des situations de travail,
    de formes d’évaluation qui leur permettent de s’appuyer sur leurs erreurs et leurs réussites afin de savoir où ils en sont et d’orienter leurs processus d’apprentissages,
    de formes d’évaluation qui leur permettent de comprendre le rôle du repérage des réussites, des échecs dans leurs processus d’apprentissage, en mettant les enfants en situation de recherche pour l’élaboration et la mise en œuvre tâtonnées de critères pertinents,
    d’évaluations validantes permettant de mesurer les progrès de manière spontanée, de jalonner le chemin sur lequel chaque enfant est engagé et de faire connaître autour de lui la teneur de son travail dans des cadres coopératifs d’apprentissage.
    Les notes et classements doivent être supprimés. C’est dans la mise en œuvre d’outils d’évaluation présents dans les classes coopératives tels les « brevets », les « chefs-d’œuvre », les « arbres de connaissances »,... que l’enfant sera acteur et auteur de tous ses apprentissages.


    Proposition 8 : Une éducation globale

    C’est en permettant à l’enfant d’être acteur et auteur, en créant une rupture avec le système actuel dans la nature du travail que les problèmes de violence pourront d’abord être résolus. La lutte contre la violence ne saurait être un objectif à lui seul, c’est l’éducation du travail qui en est un afin que chaque enfant puisse libérer sa capacité à agir sur l’environnement.
    Afin de surseoir aux sources de toutes les violences, nous proposons que les écoles s’engagent dans un véritable travail de valorisation du groupe et de la collectivité. En inscrivant les actions éducatives dans une véritable culture de l’accueil, de la reconnaissance et du respect de chacun, en assurant chaque enfant qu’il sera considéré à sa place et qu’il sera protégé de ses propres excès comme de ceux des autres, nous avons conscience que nous mettons en œuvre la seule et véritable prévention de toute violence qui soit.
    Nous avons à cœur de différencier les règles et les lois :
    Les règles ne sont pas envisagées comme des indicateurs de sanction, mais comme la base même du travail éducatif. Elles doivent pouvoir être élaborées par le groupe-classe. Nous savons qu’elles seront enfreintes et que le travail repose sur l’accompagnement collectif, coopératif et individuel de ces infractions.
    Les lois s’imposent à tous et sont instauratrice de libertés ; c’est en ce sens que chacun se sent responsable de les faire respecter.
    Bien entendu, les lois et les règles ne peuvent être intégrées que parce qu’elles permettent une vie collective intéressante, motivante et riche, qui concerne l’enfant d’un point de vue politique, affectif, social et cognitif..



    Proposition 9 : Une école ouverte vers la vie, la vie qui rentre dans l’école

    Nous proposons une formation qui inclut l’organisation de sorties scolaires dans le respect des règles de sécurité, ainsi qu’un système de financement pour aider les zones rurales à disposer de davantage de ressources culturelles présentes en majorité dans les grandes villes et les zones urbaines à développer une conscience écologique par une rencontre avec la nature.
    L’école devrait englober l’ouverture de l’école vers la vie et l’entrée de la vie dans l’école. Cela implique des propositions pour faciliter le travail avec des intervenants extérieurs (artistes, scientifiques) et les sorties scolaires « ordinaires et hebdomadaires ». Cela repose la question de la nature du travail dans l’école, avec l’idée de « patrimoines culturels » qui se croisent, se tissent, s’échangent, s’élargissent… Nous proposons une école ouverte et qui s’ouvre…


    Proposition 10 : les relations école – familles – milieu

    Tous les enseignants passent du temps à recevoir les parents et partenaires de l’école en dehors de leurs horaires de travail. Ces relations sont indispensables pour travailler de concert avec les familles, créer un milieu favorable et cohérent dans lequel l’enfant pourra s’épanouir, les inciter à s’investir dans l’école.


    Proposition 11 : nombre d’élèves, espaces de travail

    Jamais plus de 25 enfants dans une classe.
    Afin de permette à l’enseignant de consacrer quotidiennement du temps personnel à chacun, nous proposons quatre adultes pour trois classes. Ces adultes supplémentaires seraient un enseignant, un éducateur spécialisé ou un animateur. Chaque équipe pourrait définir un projet pour organiser un temps de travail permettant aux classes des temps différents, avec des ateliers, des projets et des différenciations.
    Pour la construction de nouvelles écoles, nous proposons que soit prévu un espace de travail tel qu’il permettra aux classes de disposer de salles adaptées pour permettre les déplacements et organiser des ateliers de travail, différencier les pratiques, accueillir du public, des expositions et permettre des alternatives.


    Proposition 12 : Pour un engagement sur projet, pas de hiérarchie dans les écoles

    L’école doit être un lieu de responsabilité partagée. La prise de responsabilité des membres de la communauté éducative doit être facilitée par l’application d’une véritable démocratie participative.
    Si une inspection des obligations de fonctionnaire reste indispensable (par exemple ponctualité, respect des droits des enfants et usagers de l’école, …) et permet de s’assurer que les devoirs et droits sont respectés, les inspections pédagogiques n’ont pas d’utilité pour l’amélioration des pratiques professionnelles et restent souvent infantilisantes.
    Il faut réaffirmer le pouvoir des conseils de professeurs et conseils d’école qui doivent devenir l’instance décisionnelle dans le respect de projets d’école élaborés coopérativement. La direction d’école doit être partagée et la responsabilité de chacun reconnue dans ce cadre coopératif de travail.
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    Message par bye Sam 3 Sep - 16:36

    Des enfants de chômeurs privés de cantine
    http://www.elunet.org/spip.php?article19350
    vendredi 2 septembre 2011

    De nombreux maires UMP ne veulent pas servir de repas aux enfants dont l’un des parents est au chômage.

    Pour la FCPE "l’égalité de tous devant les services publics est un droit. Un droit fondamental qui pourtant ne cesse d’être bafoué par certaines municipalités et ce, malgré les jugements rendus en faveur des parents d’élèves. Les maires d’Epône et de Thonon-les-Bains ne peuvent donc restreindre l’accès à la restauration scolaire aux seuls enfants dont les deux parents peuvent justifier d’une activité professionnelle, car cela relève de la discrimination. En la matière, la jurisprudence est constante et confirmée par le Conseil d’Etat pour l’affaire d’Oullins (Rhône). La FCPE a accompagné à chaque fois des parents en justice et celle-ci a rejeté chaque fois l’idée que l’on puisse interdire l’accès à un restaurant scolaire sous prétexte d’une situation personnelle particulière. Il n’est plus tolérable que des municipalités continuent d’importuner parents et enfants alors que les choses sont si claires : la restauration scolaire doit être accessible à tout enfant dont les parents en font la demande."

    Pour Pierre Gosnat, député maire d’Ivry sur Seine, "cette disposition qui consiste à refuser l’accès des cantines scolaires aux enfants dont l’un des parents est chômeur est profondément injuste. C’est une double peine, une double vexation, qui fait passer les gens privés d’emploi pour des fainéants. Il y a plus de 4 millions de chômeurs, qui n’ont pas décidé d’être sans emploi. Pour eux, la situation est déjà très difficile, ils ont besoin d’être disponibles pour se déplacer et trouver ou retrouver un emploi. Plus largement, la cantine doit rester un service rendu à toute la population. Pour certains enfants, parmi les plus défavorisés, c’est parfois le seul repas complet de la journée. Il faut leur en garantir l’accès, avec des tarifs préférentiels, indexés sur le quotient familial".

    Pour Marie Odile Novert, responsable ATD Quart Monde, "la cantine est l’un des rares lieux où des enfants d’origines diverses peuvent se mêler sans subir le poids des préoccupations des adultes. Il faudrait saisir cette opportunité pour faire de ce lieu un espace d’accueil capable de garantir une stabilité à l’enfant. Tout le monde pose la question de la violence, du harcèlement à l’école, mais qui s’est posé la question de mettre à profit cette pause d’une heure et demie, le midi, pour travailler sur l’éducatif ou le sens de la vie en collectivité ?. Certes, un tel dispositif demanderait des moyens et du personnel, mais ce serait un investissement à long terme. Là, on entretient au contraire l’idée selon laquelle chacun se débrouille comme il peut, préférant fermer les yeux sur ceux qui ne s’en sortent pas, en laissant croire que c’est un choix. C’est exactement la même logique que "si votre enfant ne va pas à l’école, on vous supprime les allocations". Une manière de jeter l’opprobre sur les plus pauvres comme s’ils étaient coupables de leur condition."


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    Message par bye Sam 3 Sep - 16:57

    Ecole : quand les postes sautent, c’est l’aide aux élèves qui trinque
    M.P | liberation.fr | 29 août 2011

    lundi 29 août 2011

    Le SNPDEN, syndicat des chefs d’établissement, présentait ce lundi son enquête sur les effets des suppressions de postes répétées.

    Comment faire autant avec moins ? C’est le dilemme des chefs d’établissements scolaires, à quelques jours de la rentrée des classes, marquée depuis maintenant dix ans par des baisses d’effectifs. Cette année, ils devront composer avec 16.000 suppressions de postes. Comment, dans ces conditions, boucler les emplois du temps et tenter d’assurer la continuité du service public ? Où couper ? Des suppressions pures et simples de classes à la suspension des cours de soutien faute de mieux... Quelles sont les répercussions pour les élèves ?

    « Paradoxalement, les effets ne se voient pas forcément le jour de la rentrée. Mais plus tard, au fil des mois, quand se pose la question du remplacement d’un professeur par exemple », déplore Philippe Tournier, le secrétaire général du syndicat national des personnels de direction de l’Education nationale (SNPDEN). A défaut d’études et de données chiffrées fournies par le ministère, ce syndicat majoritaire des chefs d’établissement a mené une enquête auprès d’un panel de 1500 établissements.

    Premier constat : ce sont les cours à effectifs réduits qui trinquent en priorité. « Un tiers des établissements suppriment les opérations d’aide aux élèves », comme l’accompagnement personnalisé, mesure phare de la réforme du lycée de Xavier Darcos. « La politique du ministère n’est pas assumée. Ils suppriment des postes mais ne changent pas leur discours "on fait la même chose qu’avant et même on en fait toujours plus". Il n’y a que rue de Grenelle que l’on peut penser faire pareil avec moins », peste Philippe Tournier. « On lance des projets éducatifs qualitatifs et l’année d’après, on est obligé de les stopper faute de budget. C’est décourageant. L’effet est nul sur le plan pédagogique et dévastateur sur le moral des enseignants », ajoute Catherine Petitot, secrétaire générale adjointe du syndicat.

    Les heures sup et le casse-tête des emplois du temps

    Autre conséquence de la suppression de postes, le nombre d’heures supplémentaires flambe. Jusqu’à 6% de hausse en un an dans les lycées. En pratique, les heures supplémentaires cumulées représentent en moyenne l’équivalent de neuf postes temps plein au lycée, quatre au collège. « Si demain les professeurs d’un établissement refusent, comme cela leur est permis, de faire des heures sup, il y aura 28 heures non assurables, soit l’équivalent d’une classe sans professeur. »

    En pleine prise de tête sur les emplois du temps, un principal de collège, à Marseille, témoigne : « dans l’enveloppe budgétaire qui nous est attribuée, on se retrouve avec de plus en plus d’heures supplémentaires à ventiler. Par exemple, là où j’avais deux postes temps plein de professeur de langue vivante, je suis forcé de demander à l’un des profs de faire des heures supplémentaires et à l’autre d’aller faire six heures de service dans un autre établissement ».

    Résultat, prévisible : les profs râlent, ils ne sont statutairement pas obligés d’accepter, mais en pratique, un peu forcés de jouer le jeu. « Ils finissent par accepter par conscience professionnelle mais cela ne contribue pas à travailler dans un climat serein », se désole ce principal.

    « Chatel, la rentrée, il la regarde de loin »
    Selon l’enquête du SNPDEN, les établissements les plus défavorisés sont les plus touchés par ces suppressions de poste. « Les retraits de moyens se font en priorité là où des moyens supplémentaires ont été mis. Cette démarche, qui semble répondre à du bon sens, a pour conséquence redoutable de toucher de plein fouet les établissements déjà fragilisés par leur situation scolaire ou sociale. »

    Le syndicat pointe aussi les disparités dans l’attribution des ressources entre les établissements. Tout se décide au niveau des rectorats, qui choisissent d’allouer telle ou telle dotation à tel ou tel établissement, parfois sans réelle justification. 16% des établissements interrogés disent ne pas savoir comment leur dotation est calculée. Cela participe à un climat tendu entre les établissements et le rectorat. Et Philippe Tournier de regretter : « Contrairement à ce que pense l’opinion publique, Chatel, la rentrée, il la regarde de loin. Le ministère ne s’en occupe plus du tout. »

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    Message par bye Ven 24 Jan - 17:48

    Les études sur la réussite des élèves mettent en avant tous milieux sociaux confondus la meilleure réussite scolaire des filles jusqu’au baccalauréat. C’est en particulier dans les classes populaires immigrées que le décalage est le plus grand. Et c’est dans la communauté portugaise que cette disjonction est la plus marquée.
    Espace domestique et société du spectacle
    L’analyse qui est souvent donnée pour rendre compte du plus grand investissement des filles immigrés dans la scolarité tient au caractère émancipateur que peut présenter l’accès aux diplômes. De toutes les communautés immigrées, les Portugais sont ceux qui ont le taux d’activité des femmes le plus important. Néanmoins, il est certain que la forme très patriarcale de l’espace domestique portugais traditionnel constitue une bonne motivation d’effectuer des études lorsque l’on est une fille. Etant enfant, le travail à l’intérieur, synonyme pour moi d’enfermement, s’associait au travail féminin et les travaux extérieurs au masculin. De fait, je ne me souviens pas d’avoir connu de femmes de la communauté portugaise, que nous fréquentions, qui conduisaient une voiture. Je me rappelle également de ce modèle vanté par les parents portugais de l’enfant (je suppose une fille) qui préparait le repas et s’occupait de ses petits frères et sœurs afin que les parents puissent travailler même le soir.
    Mais, l’image patriarcale de la communauté portugaise ne me semblait guère contrariée par ce que me donnait à voir la télévision française. Dans les séries ou les films, j’étais toujours frappée par le fait que les femmes ne savaient rien faire si ce n’est se réfugier effrayée dans les bras du héros. L’action et le savoir-faire se trouvait le plus souvent du côté des hommes. Les femmes étaient réduites au rôle de faire valoir passif.
    De la culture macho à l’école...
    Néanmoins, dans l’école primaire et secondaire, le monde de la classe se trouve bien souvent sous l’autorité d’une enseignante. Certains accusent ainsi la féminisation du corps enseignant d’être un des facteurs de l’échec scolaire des garçons.
    Il faudrait peut-être davantage s’interroger sur l’impact d’une culture machiste et viriliste sur la moindre réussite scolaire des garçons ou leur orientation plus précoce en section professionnelle. Il n’est pas toujours facile d’admettre dans une société où les femmes sont en situation d’infériorité sociale, un espace où elles sont dans un rapport de savoir-pouvoir.
    Il arrive parfois qu’on associe la meilleure réussite des filles à leur plus grande soumission aux règles scolaires. Mais peut-être est-il plus judicieux de s’interroger sur le rôle de la socialisation masculine dans le rapport à l’école. Ainsi, il peut être plus tentant pour un garçon issu de la communauté portugaise de quitter le système scolaire pour le monde professionnel ouvrier. Il y retrouve un espace de sociabilité masculine et une situation où le fait de gagner de l’argent lui assure une reconnaissance sociale immédiate.
    ...à l’ambition sociale dans le post-bac
    Néanmoins, cette socialisation tournée vers la recherche de la puissance sociale, qui peut être un obstacle à la réussite durant le primaire et le secondaire, peut s’avérer un atout lorsque l’ascension scolaire est plus directement liée au prestige et à l’ascension sociale. A notes égales, les élèves garçons se sentent plus légitimes à demander une filière S ou une classe préparatoire.
    Je suis ainsi souvent étonnée de constater, en tant qu’enseignante, que lorsque je fais une remarque positive sur une copie sans en nommer l’auteur, il y a systématiquement un garçon – et jamais une fille – pour s’exclamer tout fier qu’elle lui appartient. Or bien souvent paradoxalement, l’auteure est plutôt une fille...
    * Référence à la « langue macho » : http://1libertaire.free.fr/Languema...

    http://www.questionsdeclasses.org/?Les-paradoxes-de-la-culture-macho
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    Message par bye Jeu 30 Jan - 16:09

    "Masturbation", "théorie du genre" à l'école... Décryptage de cinq folles rumeurs
    Des parents d'élèves ont reçu des SMS les incitant à ne pas envoyer leurs enfants à l'école, un jour par mois, pour lutter notamment contre "l'enseignement obligatoire de la 'théorie du genre'".
    http://www.francetvinfo.fr/societe/education/masturbation-theorie-du-genre-a-l-ecole-decryptage-de-cinq-folles-rumeurs_516005.html

    Par Camille Caldini
    Mis à jour le 29/01/2014 | 12:11 , publié le 28/01/2014 | 18:15



    La rumeur court à la vitesse des SMS envoyés massivement aux parents d'élèves. "Le choix est simple. Soit on accepte la 'théorie du genre', soit on défend l'avenir de nos enfants", résume le texto reçu par une internaute, qui le partage sur Twitter, mardi 28 janvier. Certains des messages reçus, cités par Ouest France et L'Est républicain, dénoncent aussi des "cours de masturbation", des modules d'éducation sexuelle "avec démonstration", et des "peluches en forme de pénis et de vagin", destinés aux écoles maternelles.



    A l'origine de cette campagne massive : un collectif nommé Journée de retrait de l'école (JRE), qui entend protéger "la pudeur et l'intégrité de nos enfants" en les retirant de l'école une journée par mois, sans prévenir l'établissement. Dans son viseur : le programme ABCD de l'égalité des ministères des Droits des femmes et de l'Education nationale, en test dans 10 académies et qui vise les jeunes de 3 à 15 ans.

    La consigne est détaillée sur le site de JRE : "Vous justifierez l'absence de votre enfant le lendemain, par le motif suivant : journée de retrait de l'école pour l'interdiction de la théorie du genre dans tous les établissements scolaires." Le message semble avoir été entendu, après sa diffusion via différentes antennes locales de l'organisation. Dans l'Oise par exemple, certaines écoles ont enregistré un taux d'absentéisme de 10 à 60%, lundi, selon les établissements, rapporte Le Parisien.

    Rumeur n°1 : l'école va enseigner la "théorie du genre"
    Ce que dit la rumeur. Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, "sur les traces de son prédécesseur Luc Chatel", voudrait "généraliser et officialiser l'enseignement de la 'théorie du genre' dans les écoles publiques et privées sous contrat à partir de la rentrée 2014".

    Son origine. Le vocabulaire "théorie du genre" était déjà employé par les opposants les plus radicaux au mariage pour tous, Alliance Vita et Manif pour tous en tête. Ces collectifs ont transformé les "études sur le genre" (recherches interdisciplinaires qui tendent à démontrer que le sexe biologique ne suffit pas à faire un homme ou une femme et que les normes sociales y contribuent) en "théorie du genre", une idéologie qui viserait à nier toute différenciation sexuelle. Idéologie qu'il faudrait par conséquent combattre.

    Sur la même ligne, l'Observatoire de la théorie du genre affirme que le programme ABCD de l’égalité est une "porte ouverte sur la théorie du genre à l’école", et estime que "les activités prévues par le programme ABCD tendent donc à empiéter sur le renforcement des savoirs fondamentaux".

    Ceux qui relaient la rumeur. Le JRE, à l'origine de la campagne de "retrait de l'école" martèle son opposition à la "théorie du genre". A sa tête, Farida Belghoul, qui fut une figure de la "deuxième génération" de l’immigration, dans les années 1980. Son visage est devenu public après la Marche pour l'égalité ou Marche des Beurs, en 1983. Ecrivaine et cinéaste, elle a rejoint en 2013 le mouvement Egalité et réconciliation d'Alain Soral, essayiste et polémiste proche de Dieudonné. Elle marchait à Paris, dimanche, lors du "jour de colère". La militante a décidé de ne plus s'habiller que "selon sa nature première", c'est-à-dire de ne plus porter que des robes, rapporte Rue89.

    Dans l'ABCD de l'égalité. Le programme, destiné à lutter contre les inégalités entre filles et garçons, de la maternelle au collège, met à la disposition des enseignants des outils pédagogiques, afin qu'eux-mêmes évitent de faire appel à des stéréotypes de genre dans leur enseignement. Ils sont incités, par exemple, à "expliquer que Juliette peut devenir pompier et Arnaud infirmier", résume Europe1. Ils ne sont pas pour autant censés interdire à Antoine de vouloir devenir pompier.

    Rumeur n°2 : "éducation sexuelle" et "masturbation" dès la maternelle
    Ce que dit la rumeur. Selon des SMS reçus par des parents d'élèves et rapportés par Ouest France, "dans les écoles, des cours d’éducation sexuelle et de masturbation" sont dispensés dès la maternelle.

    Son origine. Un texte publié en 2010, intitulé Standards pour l’éducation sexuelle. Le rapport est cosigné par le Centre fédéral allemand pour l’éducation à la santé (BZgA), le bureau européen de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et un collège d'experts internationaux. Son objectif est de "donner aux enfants et aux jeunes une éducation adéquate en matière de sexualité" pour lutter contre les MST, IST, violences sexuelles et grossesses non désirées, souligne Libération, qui y consacre un article.

    Ceux qui la relaient. On retrouve ce rapport cité sur le site d'Alain Soral, ainsi que sur Boulevard Voltaire, de Robert Ménard, et sur d'autres sites proches de l'extrême droite.

    Dans l'ABCD de l'égalité. Le ministère de l'Education n'a jamais fait référence à ce rapport, qui n'a aucune valeur dans l'Hexagone. Aucune mention n'est d'ailleurs faite de la sexualité dans les modules du programme ABCD, élaboré par les ministères des Droits des femmes et de l'Education nationale et consultable en ligne.

    Rumeur n°3 : l'homosexualité abordée à la maternelle
    Ce que dit la rumeur. "L'homosexualité abordée dans les programmes scolaires dès la maternelle", titre le média communautaire Islam & info. Des parents s'interrogent aussi à ce sujet sur la page Facebook de francetv info.

    Son origine. Des esprits échauffés et l'imprécision du terme "école". Car l'homosexualité apparaît bien dans un programme : celui de sciences de la vie et de la terre (SVT), en classe de première L et ES. A la rentrée 2011, les lycéens ont découvert la question du genre et de l'orientation sexuelle dans un chapitre intitulé "Devenir homme ou femme". A l'époque, des députés UMP ont d'ailleurs demandé au ministre de l'Education de Nicolas Sarkozy, Luc Chatel, de retirer ces manuels scolaires.

    Avant cela, Le Baiser de la Lune, de Sébastien Watel, court-métrage mettant en scène des poissons mâles amoureux, destiné aux classes de CM1 et CM2, avait choqué le Collectif pour l'enfant, qui milite contre l'homoparentalité, racontait L'Express en 2010. Plus récemment, c'est le film Tomboy, de Céline Sciamma, montré à certaines classes de cycle 3 (CE2, CM1, CM2), dont celle de notre instituteur blogueur, qui a irrité les intégristes.

    Dans l'ABCD de l'égalité. Pas un mot de plus sur l'homosexualité que sur la sexualité. Dans les dix académies qui testent déjà le projet éducatif, "on fait des colonnes 'métiers de filles' et 'métiers de garçons'", raconte Le Parisien, plutôt que de se demander "c'est quoi être homosexuel".

    Rumeur n°4 : pénis et vagins en peluche à l'école
    Ce que dit la rumeur. "Les parents parlent de peluches en forme de pénis et de vagin qui seraient présentées aux enfants pour distinguer les genres", écrit L'Est républicain.

    Son origine (probable). Une boîte pédagogique surnommée Sex-Box, qui a choqué les conservateurs suisses, en 2011. Elle contient un pénis en bois et en peluche et un vagin, en peluche aussi, destinés à intégrer les programmes d'éducation sexuelle de la ville de Bâle. Mais là encore, pas à l'école maternelle, ni primaire. "Cette boîte contient du matériel d’enseignement pour le secondaire. Mais elle a été présentée [par un journal] comme étant prévue pour l’école enfantine et ça a choqué", explique Gabriela Fuchs, responsable de communication de la Conférence des directeurs de l’instruction publique, au Matin.ch.

    Dans l'ABCD de l'égalité. Aucune peluche à connotation sexuelle n'est mentionnée. D'ailleurs, il n'est pas prévu d'aborder la sexualité dans l'ABCD de l'égalité.

    Rumeur n°5 : le gouvernement veut interdire l'enseignement à domicile
    Ce que dit la rumeur. "La théorie du 'gender' sera imposée à tous, quitte à interdire l'école à la maison", écrit prorussia.tv.

    Ceux qui la relaient. La rumeur est reprise sur Le Salon beige, blog proche de l'extrême droite et de la frange "ultra" des catholiques.

    Son origine. Une proposition de loi signée par des sénateurs UMP, selon LeMonde.fr. Leur volonté est de "limiter les possibilités d'enseignement à domicile", précise le site du quotidien, pour éviter "une désocialisation volontaire, destinée à soumettre l'enfant, particulièrement vulnérable, à un conditionnement psychique, idéologique ou religieux".

    Dans l'ABCD de l'égalité. L'idée n'étant qu'à l'état de proposition, elle n'apparaît bien entendu nulle part dans les projets de l'Education nationale.
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    Message par bye Ven 7 Fév - 18:19

    Les temps, nous dit-on, sont aux débats assagis, à la fin des grandes oppositions. La pensée unique a enterré les idéologies. Seuls le réalisme et le pragmatisme tiendraient lieu de boussole à des gouvernements qui se succèdent dans la continuité. Et pourtant, dès qu’il s’agit d’école, la polémique, la rage, l’invective reprennent le dessus.
    La querelle scolaire, celle d’aujourd’hui comme celle d’hier, emprunte son vocabulaire au monde militaire : elle parle de guerre, de résistants, de collabos. Elle est « meurtrière » - c’est en tout cas ce que les moins subtiles des ouvrages consacrés à la question se complaisent à écrire sur leurs couvertures [1]... Deux armées se font face pour un combat dont l’issue espérée semble bien viser l’anéantissement de l’adversaire honni.
    Comme dans toute guerre moderne, la propagande reste l’instrument de la victoire. L’ennemi, incarnation du mal absolu, est souillé, traîné dans la boue. Les bannières claquent au vent : « Il faut sauver l’école française » déclarent les uns ; « Inventons l’école de demain » répondent les autres.
    Depuis la fin des années 90, cette guerre a ses batailles et ses victoires : le mouvement anti-Allègre en 99, la remise en cause de la mixité, le retour du BA-Ba et de l’uniforme, la suppression des IUFM, la restauration de l’autorité, de l’ordre et des savoirs... Elle a aussi un nom : la querelle des « républicains » contre les « pédagogues ». Que chaque camp s’insurge contre ces étiquettes inopérantes n’y change rien. Que chaque coup porté soit nécessairement précédé de l’appel rituel à dépasser les schémas simplistes, que chaque protagoniste croit bon de devoir se placer « au-dessus » de ces grilles de lecture, ne remet pas en cause la réalité de la violence de l’affrontement. Et puisque dans cette bataille les mots et les concepts sont des armes, ceux-ci doivent être pris au sérieux. Il convient de s’interroger non seulement sur la pertinence de dénominations qui « résistent » aux démentis, aussi bruyants que suspects, mais aussi sur les ressorts de cette division et les enjeux qu’elle masque. Tâche ardue : comme souvent dans de tels débats, les uns et les autres se plaisent à brouiller les repères, à inverser les positions, à retourner les principes et les valeurs. Les mots réformateur, conservateur, réactionnaire, résistants, démocratie, justice sociale, égalité, émancipation... ressortent, après l’ébullition polémique, délavés ou déteints. Pour qui veut éviter le lavage de cerveau, le tri lexical devient vite une opération indispensable. Or, l’une des caractéristiques de cette querelle est de prétendre dépasser les clivages établis : conservateurs/révolutionnaires, progressistes/archaïques et bien entendu droite/gauche... S’interroger alors sur cette déroutante bi-polarisation n’est peut-être pas inutile à l’heure où les oppositions politiques sur cette question si fondamentale, semblent sur le point d’être balayées.
    Si le débat n’est pas nouveau, le contexte scolaire et social actuel lui a donné une dimension inédite. La massification impulsée à partir des années 60 est apparue comme une victoire pour les partisans de l’égalité. Longtemps, les « pédagogues » ont consacré leurs forces à fournir des outils pour la « démocratiser » et répondre aux défis lancés par le passage d’une école de la ségrégation et de la sélection à une école de masse. Certains voyaient dans cette révolution scolaire un avant-goût de révolution sociale. Et ils étaient prêts à se retrousser les manches pour mettre un peu d’huile dans les rouages en attendant « le Grand soir »...
    Quarante ans plus tard, la machine reste grippée et la tentation d’enterrer les espoirs d’hier est grande... « On » a renoncé à changer la société et ses inégalités... avant de renoncer bientôt à changer l’école... Une certaine gauche, dite de « pouvoir », s’est résignée et a perdu tout projet de transformation sociale. Aujourd’hui elle est en passe de renoncer également à toute ambition émancipatrice pour l’école. Elle a laissé le champ libre à un autre projet éducatif, un projet qui s’installe petit à petit, n’hésitant pas à subvertir le vocabulaire et les concepts émancipateurs, détournant les réseaux qui s’étaient élaborés au fil des luttes. Un projet réactionnaire qui veut se faire passer pour révolutionnaire...
    « Ordre, autorité, restauration des valeurs, appel au « peuple réel », culte des racines et des identités »... dans le contexte scolaire, ces références fleurent bon, nous dit-on, l’encre violette et le poêle à bois. Innocente nostalgie ? Pourtant, ces valeurs sont aussi celles que des droites « dures » propagent avec chaque jour un peu plus de férocité et d’efficacité. Une série de « valeurs » que Daniel Lindenberg plaçait en ouverture d’un ouvrage dérangeant et salutaire : Le Rappel à l’ordre – enquête sur les nouveaux réactionnaires. En arrière plan de cette enquête, le lecteur perçoit un petite musique, la critique de l’école comme un lancinant refrain intercalé entre des couplets nauséabonds. Une « haine de la démocratie », pour reprendre le titre de l’ouvrage de Jacques Rancière [2], qui confirmait que : « C’est, de fait, autour de la question de l’éducation que le sens de quelques mots – république, démocratie, égalité, société, a basculé. »
    Notre exploration de cette galaxie républicaine - « réacpublicaine » - se présente donc une tentative pour résister aux sirènes de la résignation, de la tradition et de l’élitisme. La défense d’une éducation démocratique, sociale et émancipatrice, passe par l’étude minutieuse des mécanismes du discours nostalgique et par la mise en évidence de la contamination des milieux « progressistes ». Elle passe aussi par l’exploration sans concession des collusions avec le pouvoir et ses gestionnaires ; sans connivence non plus sur les impasses et les aveuglements du camp des pédagogues. Le pari est de retrouver une nouvelle voie, d’armer la lutte, les luttes, pour une autre éducation et une autre société. L’ambition est aussi de passer au crible les illusions d’une certaine vision « démocrate » de l’école qui, au final, s’est révélée bien perméable aux thèses réactionnaires. La gauche a perdu l’école constatait il y a presque 10 ans un journaliste spécialisé [3]. Qui va s’en emparer ? Dans les décombres de la pensée éducative, la bataille idéologique est lancée. Ce à quoi nous assistons aujourd’hui c’est une entreprise de conquête qui se propose de renverser les valeurs et qui risque à court terme de refermer la parenthèse que fut la lutte pour une éducation émancipatrice dans une société égalitaire.
    Grégory Chambat

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    Message par bye Ven 7 Mar - 19:23

    Colloque Les enfants face aux écrans


    Les enfants face aux écrans : le point
    Aujourd’hui les écrans sont omniprésents dans notre quotidien et ce dès le plus jeune âge : tv, consoles de jeux smartphone, ordinateurs, tablettes. Les contenus accessibles sont nombreux, variés (FaceBook, Twitter, Snapchat, Ask) et échappent souvent au contrôle des parents.
    D’où l’idée de mieux comprendre cette relation afin de gérer sainement le temps passé devant les écrans. Sans renier les potentialités de partage d’informations et de connaissances que nous offrent ces nouvelles technologies, elles ne sont pourtant pas dénuées de dangers potentiels liés à de nouvelles pratiques problématiques pour la santé et les apprentissages.
    Pendant que le pouvoir de séduction des écrans augmente, les dommages s’étendent, d’où l’impératif d’offrir aux familles et aux écoles des temps de déconnexion. Que disent les milliers d’études scientifiques concernant l’impact du « temps-écran » sur divers aspects de la santé des enfants et des adolescents ? Au cours des 5 dernières années, dans plus de 140 écoles de France, les élèves se sont entraînés et entraidés pour relever des défis sans écrans ! D’où vient cette idée audacieuse ? Qu’est-ce qui a bien pu motiver les jeunes ? Comment les parents et les enseignants ont-ils collaboré ? En moins de 5 ans, les défis sans écrans ont essaimé dans 12 régions de France et la contagion semble vouloir se poursuivre.
    Le colloque du 30 avril fera dans un premier temps le point sur les contenus insoupçonnables accessibles à nos enfants via les écrans. Puis, nous donnerons la parole aux scientifiques et aux cliniciens qui nous présenteront les dernières études liées à cette problématique. Enfin des témoignages de parents d’enseignants, d’associations présenteront les expériences passées et à venir pour motiver les enfants et les adolescents à se déconnecter.
    Le comité d’organisation, composé d’enseignants, de parents élus et de chercheurs vous souhaite la bienvenue à ce colloque de partage et d’échanges sur :
    LA MAÎTRISE DES ÉCRANS Le mercredi 30 avril 2014, de 10h à 17h Salle des Fêtes, Mairie du 19 ème
    Entrée libre sur invitation. Inscription par mel à l’adresse suivante : colloque_ecran@outlook.fr arrondissement, Paris

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