par bye Sam 9 Oct - 10:22
Angoulème – octobre 2010
Firminy – octobre 2010
Saint-Quentin – 8 octobre 2010
Saint-Quentin – 7 octobre 2010
Quelques dérapages lors des manifestations de lycéens
Leparisien.fr
08.10.2010
Des jeunes continuent de se mobiliser contre le projet de réforme des
retraites. Les manifestations, qui ont débuté jeudi dans plusieurs villes de
France (Paris, Caen, Cherbourg...etc. ), se sont renouvelées vendredi matin,
avec parfois quelques dérapages.
Lors d'un petit rassemblement devant le lycée de Bonneville (Haute-Savoie),
deux jeunes filles ont ainsi été brûlées au visage, dont une sérieusement. A
Angoulême (Charente), trois jeunes ont été interpellés à la suite
d'incidents.
Quatre-vingts lycées ont ainsi été touchés vendredi matin à des degrés
divers par des mouvements de protestation (tentatives de blocage, fort
absentéisme), dont 27 lycées professionnels, a annoncé le ministère de
l'Education nationale. Jeudi, selon le ministère, 116 lycées ont été
perturbés (sur un total de 4302), dont 6 ont connu un blocage.
Interrogé vendredi sur RTL, Raymond Soubie, conseiller de l'Elysée sur les
questions sociales, a estimé «totalement irresponsable que des adultes en
situation de responsabilité dans certaines organisations invitent les
lycéens à aller dans la rue pour le sujet des retraites». «Je constate que
des dirigeants de grands syndicats ne l'ont jamais fait et ont même condamné
cette démarche», a-t-il ajouté. «Pour l'instant il y a quelques blocages
dans quelques lycées» mais «rien d'une traînée de poudre», a encore estimé
le conseiller de la présidence.
Circulation bloquée, sit-in et feux de poubelles...
- A Carcassonne (Aude), de 600 à 800 lycéens, suivant les évaluations de la
police et des organisateurs, se sont mobilisés. Ils ont parcouru pendant
trois heures les boulevards qui ceinturent le centre-ville, bloquant la
circulation à plusieurs reprises. Ils ont défilé sous une banderole «Lycéens
dans la rue», scandant principalement le mot d'ordre «Tous ensemble !»,
avant de se séparer sans incident en fin de matinée. Des lycéens venus des
trois établissements de Carcassonne s'étaient déjà rassemblés jeudi, sans
intervention apparente des organisations nationales Fidl ou UNL. Les lycéens
mobilisés ont déjà prévu de se retrouver dans la rue lundi et de rejoindre
le cortège interprofessionnel du 12 octobre.
- A Bonneville (Haute-Savoie), «plusieurs dizaines» d'élèves du lycée
Guillaume Fichet se sont rassemblés spontanément pour bloquer l'entrée de
leur établissement, répondant à l'appel d'un tract anonyme diffusé la veille
et appelant à un «blocus» pour contester la réforme des retraites. C'est à
ce moment que s'est produit le drame : deux jeunes filles ont eu le visage
brûlé à l'allumage d'un tonneau rempli de matière inflammable. Les deux
victimes ont été immédiatement hospitalisées. La plus touchée des deux
devait être évacuée en journée vers un service spécialisé à Lyon.
Identifiés par «plusieurs» témoins, les deux garçons responsables de cet
accident ont été interpellés par les gendarmes et placés en garde à vue.
Dans un communiqué, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a
dénoncé «l'irresponsabilité de tous ceux qui mettent les lycéens en danger
en les appelant à participer à des actions qui risquent de dégénérer».
- A Angoulême (Charente), deux jeunes majeurs de 18 ans et un mineur de 16
ans ont été interpellés à la suite d'incidents survenus vendredi matin lors
de manifestations qui ont rassemblé au plus fort quelque 300 lycéens, selon
des sources policières. Ces interpellations ont eu lieu après qu'une
trentaine de jeunes ont forcé les grilles et pénétré en force dans le lycée
Marguerite de Valois. Des dégradations ont été commises dans le restaurant
scolaire et un véhicule endommagé à l'extérieur de l'établissement. Les
trois jeunes interpellés devraient être poursuivis pour délit d'intrusion,
troubles à l'ordre public et dégradations.
- A Limoges (Haute-Vienne), environ 400 lycéens selon la police, et un
millier selon les organisateurs, ont défilé sans incidents vendredi matin.
Le défilé a démarré vers 9 heures pour s'achever à la mi-journée devant la
gare. Les manifestants, qui ont organisé plusieurs «sit-in», se sont rendus
dans une demi-douzaine de lycées du centre-ville, notamment pour y
distribuer des tracts en vue des manifestations du 12 octobre.
- A Saint-Quentin (Aisne), à l'issue d'un rassemblement de 1.200 à 1.500
lycéens, alors que la manifestation ne comptait plus que 300 à 400
personnes, un groupe a pris la tête du cortège et encerclé un véhicule de
police. Les jeunes gens n'étaient vraisemblablement pas de slycéens. Les
policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes pour se dégager. L'un d'eux a été
jeté à terre et roué de coups de pieds. Transporté à l'hôpital, il a pu en
sortir dans l'après-midi. Deux autres policiers ont été plus légèrement
blessés. Jeudi matin, des incidents avaient émaillé une première
manifestation. Depuis, sept personnes ont été mises en garde à vue.
Blocages dans les lycées sur les retraites, des incidents
Reuters
08/10/2010
La contestation contre la réforme des retraites gagne du terrain dans les
lycées avec une hausse du nombre d'établissements bloqués et un accident
survenu vendredi en Haute-Savoie, où deux jeunes filles ont été brûlées.
Une manifestation de lycéens a également dégénéré dans la journée à
Saint-Quentin (Aisne) où un policier a été légèrement blessé dans des
affrontements, a-t-on appris auprès de la préfecture.
Plus d'un millier de lycéens, d'après la police, ont été rejoints par
d'autres jeunes venus en découdre avec les forces de l'ordre. Certains,
cagoulés, s'en sont pris à une voiture de police et un fonctionnaire a été
frappé à coups de pied au sol.
Le mouvement a touché, à des degrés divers, 81 lycées, avec des blocages ou
des tentatives de blocage et un fort taux d'absentéisme, a-t-on appris
auprès du ministère de l'Education nationale, qui souligne que moins de 2%
des 4.302 établissements du pays étaient concernés.
L'émotion était vive à Bonneville (Haute-Savoie), où deux lycéennes de 16
ans ont subi des blessures importantes à la suite de l'incendie volontaire
d'un amas de détritus déposés devant l'entrée du lycée Guillaume-Fichet.
L'une d'elles, grièvement blessée au visage, a été transportée au centre des
grands brûlés d'un hôpital de Lyon.
Cet accident s'est produit dans le cadre d'une tentative de blocage du lycée
par une centaine d'élèves.
Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a critiqué dans un
communiqué "l'irresponsabilité de tous ceux qui mettent les lycéens en
danger en les appelant à des actions qui risquent de dégénérer".
La Peep, deuxième fédération de parents d'élèves de l'enseignement public,
dénonce pour sa part "l'instrumentalisation des lycéens par diverses
organisations."
Pour la deuxième journée consécutive, des centaines de lycéens ont défilé
dans plusieurs villes de France, dont Angoulême, Caen et Limoges.
"La prise de conscience des lycéens se généralise et gagne du terrain",
estime dans un communiqué le syndicat lycéen FIDL, qui appelle ses troupes à
organiser lundi des assemblées générales et à débrayer mardi pour se joindre
aux manifestations partout en France.