LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

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    capitalisme vert

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    capitalisme vert Empty capitalisme vert

    Message par bye Ven 1 Mai - 15:13

    L'arnaque du capitalisme vert : « Le
    capitalisme vert, ça n'existe pas ! » (2)




    Le revirement écologique appelé à « bonifier
    » le capitalisme est-il possible ? Les journalistes Pascal Canfin* et Hervé
    Kempf* restent sceptiques. Entretien.


    Hervé Kempf, journaliste au Monde et auteur de
    Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, Seuil, 2009.
    Pascal Canfin,
    journaliste au magazine Alternatives économiques et auteur de l’ouvrage Le
    contrat écologique pour l’Euope, Les petits matins, à paraître début mai
    2009.


    Qu’est ce que le concept de « capitalisme
    vert » évoque pour vous ? Que représente-t-il dans la réalité, notamment en
    termes de poids économique ? Hervé Kempf.
    Le « capitalisme vert »,
    c’est la continuation du capitalisme et donc la continuation d’un système qui
    dans son principe est destructeur de l’environnement et qui, dans sa dernière
    phase, s’est traduit par une expansion extraordinaire des inégalités. Donc, le
    capitalisme vert, ce n’est même pas un oxymore, ça n’existe pas. C’est seulement
    une construction et un habillage idéologique pour faire croire que l’on peut
    évoluer par rapport à l’environnement sans changer les déterminants fondamentaux
    de nos régulations sociales, de notre système économique et de la répartition
    des pouvoirs dans cette société.


    Pascal Canfin. La question est
    complexe car le capitalisme n’est pas quelque chose qui se distingue de la
    société. La société nourrit le capitalisme comme le capitalisme nourrit la
    société. Et une des alternatives au capitalisme qui est l’économie sociale et
    solidaire n’a de sens que si les personnes qui y participent ont des valeurs et
    des modes de fonctionnement qui ne sont pas ceux du capitalisme. Avec, par
    exemple, un partage du pouvoir qui ne dépend pas de la détention du capital.
    Donc ce sont les valeurs que porte la société qui vont permettre le dépassement
    du capitalisme. L’autre question, c’est celle du productivisme. On a bien vu que
    l’on pouvait être dans un système non capitaliste, comme l’Union soviétique,
    mais totalement productiviste, concept qui me semble encore plus difficile à
    déconstruire que celui du capitalisme. Donc j’ai envie de dire que ça va au-delà
    du capitalisme. L’aspiration à vouloir contrôler la nature, c’est la modernité,
    c’est Descartes... dont le capitalisme est la conséquence et non la
    cause.


    H.K. La question essentielle,
    aujourd’hui, c’est la transformation des systèmes de valeurs. Une chose est
    sûre, il y aura toujours des entreprises. En revanche, la question du pouvoir
    dans les entreprises, de l’appropriation des moyens de production, ou plus
    simplement le contrôle des travailleurs, des consommateurs sur l’entreprise mais
    aussi des citoyens et des contribuables redevient tout à fait d’actualité. Par
    exemple, on aura toujours besoin d’entreprises qui gèrent des déchets mais il y
    a une différence entre Véolia environnement, qui a un capital mis en bourse et
    est possédé par un petit nombre de gens, et une entreprise de déchets qui
    assumerait ces mêmes fonctions avec une partie d’actionnariat privé, un
    d’actionnariat public et avec une vraie participation des travailleurs au
    conseil d’administration.


    P.C. Par rapport aux systèmes de
    valeurs, je crois qu’il faut comprendre « valeur » au double sens du terme,
    c’est-à-dire à la fois ce qui fait sens et ce qui rentre dans les comptes.
    Aujourd’hui, il faut changer les deux. Par exemple, faire payer le CO2 aux
    entreprises qui en émettent via une taxe carbone est un élément important pour
    changer nos modes de production et de consommation dans la mesure où, jusqu’à
    présent, on surconsomme parce que l’on n’intègre pas au juste prix les
    ressources écologiques utilisées. Il faut par ailleurs faire la distinction
    entre capitalisme et économie de marché. Une Scop, par exemple (comme Regards ou
    Alternatives économiques), n’est pas dans une logique capitaliste, ni
    capitalistique, mais pourtant elle est sur un marché. Aujourd’hui, nous ne
    sommes pas dans une économie pleinement capitaliste. La production de nombreux
    biens et services ne relève pas d’une logique capitaliste mais une logique de
    service public, de biens publics… Même si, évidemment, il y a une offensive
    idéologique du libéralisme en Europe, via la Commission européenne notamment,
    pour essayer de déconstruire cette économie plurielle et en faire une économie
    100 % capitaliste de marché. Notre économie est encore plurielle et il faut
    s’appuyer sur les formes non capitalistes qui existent déjà dans l’économie pour
    mieux la transformer.


    Encore faut-il que l’économie sociale et
    solidaire et l’économie publique soient soutenables d’un point de vue
    écologique…H.K.
    Je suis tout à fait d’accord sur la distinction entre
    capitalisme et économie de marché, mais je crois qu’il est nécessaire de revenir
    sur la philosophie générale qui inspire le capitalisme. L’économiste Karl
    Polanyi avait bien démontré qu’une économie purement capitaliste – c’est-à-dire
    fondée sur un individualisme exacerbé et la marchandisation généralisée des
    relations humaines – conduit à l’effondrement. Ainsi, même si la part de
    l’économie publique est restée importante dans nos pays, et que l’économie
    sociale et solidaire représente une part non marginale, depuis trente ans,
    l’offensive néolibérale, que j’appelle capitaliste, applique à une très grande
    part de l’économie sociale et solidaire une logique d’appropriation, de
    compétition et d’individualisme.


    P.C. Je suis d’accord, c’est un
    combat politique. Mais la question se pose moins à mes yeux en termes de système
    de propriété et de mode de fonctionnement qu’en termes de modèle économique. Sur
    l’industrie des déchets – ce qui permettra de revenir sur le capitalisme vert –,
    si le modèle économique de Véolia ou d’une société d’économie mixte ou
    d’économie sociale et solidaire, c’est « Plus il y a de déchets, plus je gagne
    de l’argent », comme c’est le cas aujourd’hui, quelle que soit la forme
    d’organisation de l’entreprise, ça ne changera rien. On le voit bien avec EDF.
    La question, c’est comment cette société-là gagne de l’argent sur la performance
    environnementale. Véolia, par exemple, est en train de tester des contrats en
    Angleterre, avec des collectivités locales, où ses ressources sont assises non
    pas sur le volume de déchets traités mais sur le pourcentage de diminution des
    déchets et sur le pourcentage de tri. Cela me semble plus intéressant, car du
    coup le modèle économique s’inverse : Véolia gagne de l’argent si l’entreprise
    réussit à augmenter le tri et si elle arrive à remonter la filière en
    travaillant avec les entreprises et avec les ménages pour diminuer le volume de
    déchets produits.


    Etes-vous favorable à une décroissance
    générale de l’économie ? H.K.
    Je pense que nous devons aller vers une
    baisse de la consommation matérielle et de la consommation d’énergie. Mais je ne
    parle pas de décroissance parce que la décroissance se réfère au PIB, qui est un
    mauvais indicateur, précisément, parce qu’il ne mesure pas l’impact économique
    humain sur l’environnement. En revanche, si on se réfère au capital naturel,
    nous sommes déjà en décroissance. Ce n’est pas une économie verte qu’il faut
    créer. Mais plutôt que l’ensemble de nos sociétés soit organisé en prenant en
    compte le caractère absolument structurel de la crise écologique, tout en
    revenant par ailleurs à un état de justice sociale.


    P.C. Surtout, quand on parle de
    décroissance, il faut savoir décroissance de quoi. Le PIB est une convention
    avec ses qualités et ses défauts mais on l’a complètement mythifié, c’est devenu
    un synonyme de progrès social, de progrès humain alors que ça n’a jamais été le
    cas. Ce qu’il faut évidemment faire décroître aujourd’hui, c’est l’empreinte
    écologique. Cela passe très probablement par la décroissance des biens
    matériels. Car même si on réalise des gains d’efficacité énergétique, cela ne
    suffira pas si le niveau global de consommation dans les pays riches reste le
    même. Cette décroissance matérielle doit bien sûr être accompagnée d’une
    politique de redistribution.


    On peut d’ailleurs se demander si les
    économies d’énergie ne se feront pas sur le dos des plus pauvres...H.K.

    L’inégalité sociale très forte dans laquelle nous sommes s’articule avec le
    système de valeurs défini par l’oligarchie et qui pousse à la surconsommation.
    Imposer un revenu maximal admissible (RMA) et faire diminuer de façon drastique
    les revenus de l’oligarchie, cela a pour but de transformer les valeurs
    culturelles qui sont transmises, qui sont exhibées par l’oligarchie et qui
    servent de référence à l’ensemble de la société.


    P.C. Le changement social doit
    venir par le haut et par le bas. Pour des raisons écologiques, s’il y a un
    changement de société qui nous amène à renoncer à un certain nombre de choses,
    la question est de savoir de quels avantages complémentaires on bénéficiera dans
    une société écologique. Ces bénéfices-là ne seront pas forcément financiers mais
    se manifesteront plutôt en termes de liberté, de temps libéré, de relations, de
    liens sociaux. La vraie critique du capitalisme est écologique parce qu’elle
    intègre la question de la redistribution et va au-delà : elle repose la question
    de la richesse. Elle est beaucoup plus radicale que la critique de ceux qui se
    prétendent révolutionnaires en demandant une augmentation de 300 euros pour
    qu’on puisse aller consommer dans des supermarchés et par là-même accroître les
    profits de la grande distribution !


    Que va-t-il se passer pour ceux qui sont ou
    vont être touchés par la crise ? P.C.
    La conversion écologique a un
    potentiel très important de création nette d’emplois. D’une part, parce que
    l’immense majorité des emplois que l’on crée dans l’éducation, la santé, la
    culture, etc. sont des emplois non délocalisables. D’autre part, parce que,
    quand vous prenez en compte la question environnementale, cela a tendance à
    augmenter l’intensité en travail de l’activité. L’agriculture bio est ainsi
    beaucoup plus intensive en travail que l’agriculture productiviste. Si on
    portait en France à 50 % de l’agriculture la part du bio, on pourrait créer 200
    000 à 300 000 emplois. Idem dans les transports. A volume de déplacements égal,
    si on remplace du déplacement individuel par du transport collectif, on crée un
    peu plus de 100 000 emplois. L’isolation des bâtiments peut induire entre 120
    000 et 200 000 emplois. Soit au total entre 500 000 et un million d’emplois en
    France qui sont des emplois utiles dans le cadre de cette conversion écologique.
    Mais pour cela, il faut former les salariés à ces métiers. Cette formation doit
    avoir lieu dans un cadre sécurisé en termes de droits comme de revenu. C’est
    pourquoi la conversion écologique de l’économie va de pair avec la sécurisation
    des parcours professionnels.


    Que ce soit au niveau national, avec le
    Grenelle, européen, avec le paquet énergie-climat ou au niveau international,
    les négociations publiques se développent. Quel est le niveau le plus pertinent
    pour agir ? P.C.
    La plus grande partie de ces politiques de conversion
    sont faisables au niveau national. Ce n’est pas pour rien que l’Autriche est à
    11 % d’agriculture bio tout en étant dans le cadre de la PAC. En France, on est
    à 2 %, tout simplement parce que des choix différents ont été faits. Etre dans
    une économie mondialisée n’empêche pas cette conversion. Encore une fois, ne
    nous faisons pas piégér dans l’idée qu’il y aurait un rouleau compresseur qui
    s’imposerait à nous. On a la liberté de faire des choix. Le deuxième élément,
    pour revenir aux normes internationales, c’est la question de l’accès qualifié
    au marché. C’est quoi ? C’est de dire : un produit chinois n’est pas mauvais
    parce qu’il est chinois, mais parce qu’il ne respecte pas les conventions de
    l’Organisation internationale du travail, les enjeux climatiques du protocole de
    Kyoto ou du futur Appel de Copenhague fin 2009, etc.


    Mais à ce niveau-là, la négociation ne peut
    pas être nationale… P.C.
    Seul le niveau européen est pertinent, parce
    que l’Europe est le premier marché du monde. Aucune multinationale ne peut se
    passer du marché européen. Il y a un combat politique international à mener et
    c’est évidemment le rôle de l’Union de le mener. Cela doit être un enjeu majeur
    des élections européennes. Le problème aujourd’hui, c’est que l’Europe est à
    droite : la majeure partie des gouvernements sont à droite, la commission est à
    droite et le Parlement est à droite, donc on a des politiques de
    droite.


    H.K. Il faut rappeler que tout cela
    s’inscrit dans une situation de crise écologique extrêmement importante et qui,
    au niveau du débat international, se traduit par la discussion sur le changement
    climatique. Ce qui paraît le plus important dans cette discussion sur le climat,
    c’est qu’il porte en fait sur la réduction des inégalités entre les pays du Nord
    et les pays du Sud par le biais des discussions sur l’organisation de transferts
    financiers du Nord vers le Sud. Le discours dominant continue à nous faire
    entendre que l’on va pouvoir continuer de vivre avec le niveau d’assez grand
    confort que l’on connaît à l’heure actuelle. Non, il va falloir que nos
    conceptions du confort changent parce que la question écologique appelle à un
    rééquilibrage planétaire. Il n’y a pas de raison qu’un Malien, qu’un Indien,
    qu’un Chinois vivent très différemment de nous, même s’il y a le poids de
    l’histoire et qu’il y aura des différences encore longtemps. Mais ces
    différences sont appelées à se réduire considérablement et ce discours, je ne
    l’entends pas encore assez, alors qu’il constitue la toile de fond de toute
    notre discussion.


    Propos recueillis par Emmanuelle Cosse et Sabrina
    Kassa


    Paru dans /*/Regards n°61, avril 2009

    Copyright ©️ Regards 2008

    source: http://www.regards.fr/article/?id=3993&q=category:1001
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    capitalisme vert Empty Re: capitalisme vert

    Message par bye Mer 13 Mai - 6:26

    L’avenir est au business vert !




    Le 12 Mai 2009

    Un secteur prospère, c’est rare en ce moment. Voiture électrique, énergie propre…
    Les «clean techs» s’annoncent comme un formidable relais de
    croissance.


    A part le jour de mon mariage, je n’ai jamais été aussi heureux et nerveux à la fois !» Blake Jones, P-DG de Namaste Solar Electric, une PME du Colorado spécialiste des panneaux solaires, n’oubliera pas le 16 février 2009. Ce jour-là, Barack Obama est venu à Denver pour présenter son plan de relance, et ce patron de 34 ans a été choisi pour introduire le speech du président. Un symbole des intentions de la Maison-Blanche, qui veut redonner du peps à
    l’économie grâce aux «clean techs» (les technologies propres). Un symbole, mais aussi une pluie de billets. A Denver, Obama a dévoilé un exceptionnel train de mesures : 8 milliards de dollars de garantie de prêts pour les énergies renouvelables, 11 milliards pour améliorer le réseau électrique, 15 milliards pour l’isolation thermique des bâtiments publics, 10 milliards pour la recherche (batteries, véhicules propres et capture du carbone)…


    L’Amérique n’est pas la seule à parier sur une relance «verte» pour
    sauver son économie. Les grands pays asiatiques et européens, dont la France avec le Grenelle de l’environnement, rivalisent de plans du même genre. Quelque 340 milliards de dollars vont ainsi être mis sur la table par les Etats dans les dix ans à venir, selon une étude de la banque HSBC. Ce pactole va encore stimuler un «green business» qui connaît déjà une croissance à deux chiffres et
    fournit une foule de nouveaux emplois qualifiés.


    Son chiffre d’affaires est estimé à 1 370 milliards de dollars par le Programme des Nations unies pour l’environnement. Le secteur a même vu naître ses premières multinationales, qui se taillent les plus grosses parts du marché des énergies renouvelables, comme l’allemand Q-Cells dans le solaire ou le danois Vestas dans
    l’éolien, et du traitement des déchets, comme l’américain Waste Management et le français Veolia.

    Le business vert fait aussi rêver les investisseurs. Début mars, le «Sunday Times» a dressé sa première «Green Rich List» de milliardaires sensibles aux enjeux écologiques, dont Bill Gates (il mise ses propres deniers dans les biocarburants), Ingvar Kamprad, le fondateur d’Ikea (il parie sur la géothermie), et… Serge Dassault (il promeut les véhicules électriques). Les capital-risqueurs ¬californiens, européens et israéliens y voient aussi un nouvel eldorado : ils ont investi environ 15 milliards de dollars depuis cinq
    ans, de quoi lancer des milliers de start-up. Certaines d’entre elles pourraient bien bousculer des industries établies : Better Place, créée par Shaï Agassi, ex-numéro 2 de SAP, ou encore Tesla Motors, fondée par Elon Musk, l’un des inventeurs du système de paiement en ligne PayPal, sont en train d’imaginer des solutions innovantes pour imposer enfin la voiture électrique.


    Le démarrage du green business doit beaucoup au soutien des Etats, qui ont intensifié leur lutte contre le réchauffement climatique. Mais l’intérêt pour ce nouveau secteur est surtout avivé par des calculs purement économiques. Ces dernières années, la hausse brutale des cours du pétrole – il a presque quadruplé entre décembre 2003 et juillet 2008 – a soudain rendu les énergies
    renouvelables crédibles. Les investissements dans l’éolien, le solaire et les biocarburants ont triplé entre 2003 et 2007 (66 milliards de dollars), tandis que les fusions et acquisitions dans ces nouvelles industries se sont multipliées (70 milliards de dollars l’an passé). Au point que l’on a craint une «bulle verte» ! Aujourd’hui, la chute des prix de l’or noir et la crise du crédit ont donné un coup d’arrêt aux projets les plus démesurés. «Mais c’est une accalmie avant la reprise, prédit Philippe Jurgensen, auteur de “L’Economie
    verte” (Odile Jacob). Sans les clean techs, nous ne préserverons ni nos ressources naturelles ni l’environnement.»

    En dépit de ces espoirs, on sait que les énergies renouvelables couvriront tout au plus 15% des besoins mondiaux en 2020 (2% actuellement). Selon un nombre croissant de spécialistes, une alternative verte passerait par… la relance du nucléaire. Certes, les centrales atomiques utilisent énormément d’eau et créent
    des déchets très toxiques. «Mais, comme le nucléaire ne rejette pas de CO2, on devrait considérer qu’il fait partie du green business», plaide Patrick Darmon, directeur énergie du cabinet Steria. Une autre solution verte, nettement plus inattendue, consisterait à capturer le carbone à la sortie des cheminées
    d’usines ou de centrales thermiques pour l’enfouir au fond de mines désaffectées ou d’anciens champs pétroliers. Le principe commence à peine à être testé, notamment par un groupement de sidérurgistes européens sur un site d’ArcelorMittal à Florange, en Moselle. Peut-être parlera-t-on de charbon propre en 2020 ?


    «En attendant, mieux vaut se montrer frugal», observe le consultant Jean-Marc Jancovici, auteur de «C’est maintenant ! Trois ans pour sauver le monde» (Seuil). Les moyens d’économiser de l’énergie sont nombreux – isolation des bâtiments, gestion intelligente des ressources, réduction des transports… – et
    convainquent de plus en plus d’entreprises. Celle qui fait le plus fort ? Google bien sûr, qui a déposé un brevet pour installer ses centres de données… sur des barges ancrées au large des côtes. L’idée : utiliser l’eau de mer afin de refroidir les serveurs et le mouvement des vagues pour produire de l’électricité ! Les 2 millions de serveurs de l’entreprise con¬sommant l’équivalent de la production de plusieurs centrales nucléaires, cela vaut la peine de réduire la
    note. Et si c’est bon pour la planète…


    Eric Wattez

    Source :http://www.capital.fr/a-la-une/dossiers/l-avenir-est-au-business-vert-377350

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    Message par bye Jeu 23 Juil - 8:33

    Fin du greenwashing : stop aux pubs trop vertes
    !




    Le greenwashing, vous connaissez ? Littéralement "blanchiment écologique",

    ce procédé marketing tend à donner une image écologiquement responsable d'un

    produit. Mais cette tendance a tellement usé et abusé du tout écolo,

    qu'aujourd'hui l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité

    (ARPP) publie de nouvelles règles applicables dès octobre pour mettre fin à

    ces messages publicitaires qui n'ont souvent d'environnementaux que la

    couleur.

    Lessive, ordinateur, téléphone, voiture... le moindre produit revendique

    aujourd'hui des vertus écologiques, alors que certains sont bien loin de

    satisfaire des critères de développement durable. Le collectif de

    professionnels de la publicité de l'ARPP a pris le 18 juin 2009 une série de

    mesures et de réglementations auxquelles seront soumises toutes les

    campagnes présentant le moindre lien au développement durable (slogan,

    image, couleur, texte...) et ce, à partir du 1er octobre 2009.

    Parmi ces mesures, l'ARPP prévoit la prise en compte des "cycles de vie"
    des
    produits. "Ainsi, par exemple, si un produit est présenté comme plus

    écologique parce qu'il intègre des pièces recyclables, le message devra être

    explicite, de façon à ne pas laisser penser au public que le produit

    présente des plus-values écologiques également au niveau de sa phase de

    consommation" annonce l'Autorité de régulation. La volonté est donc de ne

    plus tromper le consommateur sur un détail pour masquer la véritable nature

    du produit.

    Le visuel de la publicité va également être scrupuleusement étudié et les

    professionnels annoncent qu'il "ne sera plus acceptable d'identifier un

    avion à un oiseau ou une voiture à un arbre". Par exemple, un annonceur

    ayant développé une fondation en faveur de la protection des fonds marins ne

    "pourra pas en tirer argument pour dire que ses produits issus de la mer

    procèdent d'une pêche durable". De la même manière, rire ou sous-estimer le

    réchauffement climatique ne plaît pas non plus à l'ARPP qui prévient que

    "les publicités qui relativiseraient la gravité de la problématique du

    réchauffement climatique seront exclues".

    Ce texte s'inscrit dans la même logique que le Grenelle de l'environnement.

    Fortement décriée par les écologistes, la publicité cristallise les

    oppositions entre les messages pseudo-écolos et les produits consommateurs

    d'énergie ou polluants. Les Amis de la Terre délivrent ainsi chaque année le

    Prix Pinocchio pour les meilleures publicités faisant l'apologie de

    l'écologie pour un bien... qui ne l'est pas du tout !
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    Message par bye Jeu 23 Juil - 8:35

    La croissance, la croissance ! Ils n'ont que ce mot à
    la bouche !






    L'Inde vise un retour "au plus vite" à 9% de
    taux de croissance économique



    Le 06 juillet 2009

    Le ministre indien des Finances Pranab Mukherjee a indiqué lundi viser

    un retour "au plus vite" à un taux de croissance économique de 9% par an

    pour son pays frappé depuis 2008 par les effets de la récession
    mondiale.

    "Notre premier défi est de ramener au plus vite l'économie au taux de

    croissance élevé de 9% par an", a déclaré M. Mukherjee au Parlement en

    présentant le budget de l'Union indienne pour l'exercice 2009-2010

    (achevé fin mars 2010).

    Contaminée par la crise mondiale venue des Etats-Unis et d'Europe au

    second semestre 2008, l'Inde a vu sa croissance ralentir au taux de 6,7%

    en 2008-2009 --sa pire performance en six ans-- contre 9% un an plus

    tôt. Ce chiffre devrait être divisé par deux en 2009-2010, selon le

    Fonds monétaire international, voire dégringoler à 4%, d'après la Banque

    mondiale.

    Plus optimiste, New Delhi espère sur 7% cette année, un taux toutefois

    trop éloigné d'un taux de croissance à deux chiffres qui permettrait de

    sortir de la pauvreté les 620 millions d'Indiens vivant avec moins de

    1,35 dollar par jour.

    "Les pires trimestres sont derrière nous (...) mais nous ne pouvons

    baisser la garde", a dit M. Mukherjee.

    Fort de sa réélection triomphale aux législatives d'avril-mai, le

    gouvernement de centre gauche du Parti du Congrès présente son budget

    couplé à un plan de relance par la dépense publique dans les

    infrastructures --le talon d'Achille de l'Inde-- et espère ainsi donner

    un coup de fouet à la croissance.

    Des économistes craignent toutefois que ces dépenses publiques ne

    fassent encore gonfler le déficit budgétaire, déjà à 6,8% du PIB selon

    M. Mukherjee, l'un des plus élevés d'Asie.


    Source :http://www.lesechos.fr/info/inter/afp_00163619-l-inde-vise-un-retour-au-plus-vite-a-9-de-taux-de-croissance-economique.htm

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