LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
LIBRE DISCUSSION DANS LES COULISSES DE DEMAIN

Débattons en toute liberté, dans le respect de l’autre, sur tous les sujets qui composent notre société : politique, économie, environnement, religion, philosophie, paranormal, sciences, famille, santé, mode, sexualité, loisirs, sports, divertissements…

Derniers sujets

» COMMUNIQUÉ - 2023, UNE ANNÉE MARQUÉE PAR UNE UTILISATION ABUSIVE DES CENTRES DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE ET PAR LA RÉDUCTION DES DROITS DES PERSONNES ENFERMÉES
par bye Ven 3 Mai - 9:57

» Accord Union européenne-Egypte : le contrôle de la migration au cœur d’un accord « stratégique et global »
par bye Mar 30 Avr - 8:44

» Attal contre la jeunesse
par bye Lun 22 Avr - 8:41

» Ce mercredi 10 avril, le Pacte sur la migration et l’asile est soumis au vote des députés européens : s’ils sont adoptés, ces textes entraineront une forte dégradation des conditions d’accueil des demandeurs d’asile partout en Europe, et particulièrement
par bye Ven 12 Avr - 10:20

» Groupes de « niveaux », groupes de « besoins » : le gouvernement acte le tri social !
par bye Lun 8 Avr - 17:09

» ETUDE « ELIPA 2 »: ENTRE TENDANCES ENCOURAGEANTES ET OBSTACLES PERSISTANTS À L’INTÉGRATION DES ÉTRANGERS EN FRANCE
par bye Lun 25 Mar - 18:01

» 21 mars : Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale
par bye Sam 23 Mar - 9:50

» Les conséquences des dispositions du décret Piantedosi un an après
par bye Ven 8 Mar - 20:36

» Victoire féministe : L'avortement devient une liberté garantie par la Constitution !
par bye Mar 5 Mar - 16:29

» UN 24 FÉVRIER 2024 PLACÉ SOUS LE SIGNE DU RASSEMBLEMENT ET POUR LA PAIX EN UKRAINE
par bye Ven 23 Fév - 10:09

» tournant du 18 février
par bye Lun 19 Fév - 11:26

» Pétition intersyndicale : Ensemble nous disons « NON » au « Choc des savoirs » !
par bye Mer 14 Fév - 21:27

» ACTUALITÉ SOCIÉTÉ ET POLITIQUE
par gramophone Jeu 18 Jan - 19:27

» l'amour libre
par gramophone Mer 27 Déc - 15:35

» Pacte sur la migration et l’asile : un accord trouvé mais déjà fortement critiqué
par bye Ven 22 Déc - 19:40

» En Argentine, Javier Milei, candidat ultra-libéral, climatosceptique et antiféministe, vient d’être élu Président du pays
par gramophone Dim 10 Déc - 13:14

» Cours criminelles départementales : une justice de seconde classe.
par bye Sam 9 Déc - 11:36

» PISA 2022
par bye Mar 28 Nov - 10:39

» Le 25 novembre 2023, journée internationale contre les violences faites aux femmes, manifestons contre toutes les violences sexistes et sexuelles !
par bye Mer 22 Nov - 15:03

» Narges Mohammadi et Anne L'Huillier ont reçu le prix Nobel de la paix et celui de physique en octobre 2023
par bye Jeu 16 Nov - 12:47

» Pour une pédagogie de la libération et de la solidarité : comment nous résistons à la guerre d’Israël contre les enfants palestiniens
par bye Lun 13 Nov - 17:31

» conflit Israël- Palestine
par bye Ven 3 Nov - 18:51

» pornocriminalité
par bye Ven 29 Sep - 8:54

» Pénalisation des clients prostitueurs
par bye Lun 4 Sep - 12:02

» La loi Rilhac est passée, « enfin » ?
par bye Sam 19 Aoû - 9:06

» Pacte sur la migration et l’asile
par bye Lun 31 Juil - 19:43

» Mobilisation contre l'assistanat sexuel : Le président Macron doit arrêter de faire planer le doute
par bye Ven 21 Juil - 18:17

» Pacte sur la migration et l’asile : accélération des négociations dans un contexte de tensions entre les États membres
par bye Mar 18 Juil - 8:11

» Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? Entretien avec Denis Merklen
par bye Lun 17 Juil - 17:40

» Droits des femmes en Europe : les Etats membres refusent la criminalisation du viol
par bye Jeu 13 Juil - 18:55

» Comment espérer mettre fin aux violences masculines avec des policiers et des magistrats sexistes et racistes ?
par bye Jeu 15 Juin - 19:33

» MAYOTTE : CE QUI SE JOUE DERRIÈRE L’OPÉRATION WUAMBUSHU
par bye Jeu 15 Juin - 19:28

» https://www.france-terre-asile.org/communiques-presse/communiques-de-presse/empechons-la-violence-communique
par bye Sam 3 Juin - 9:04

» Exposition des mineur·es à la pornographie : les chiffres édifiants de l'ARCOM
par bye Ven 26 Mai - 11:32

» Le SNU hors l’école
par bye Mar 23 Mai - 9:14

» Réforme de l'asile dans l'UE : le Parlement adopte ses positions ; le Conseil entre en terrain inconnu.
par bye Jeu 18 Mai - 9:52

» Festival de Cannes : Pas d'honneur pour les agresseurs !
par bye Mar 16 Mai - 18:55

» Choisissons la solidarité !
par bye Mer 10 Mai - 12:26

» Propagande pro-stérilisations à Mayotte, en pleine pénurie de pilules abortives : une politique française coloniale et misogyne !
par bye Ven 28 Avr - 12:17

» Accueillir les Afghanes : pour un accueil d'urgence des femmes afghanes
par bye Ven 21 Avr - 19:17

» Loi de programmation militaire : la mobilisation des pacifistes doit être à la hauteur des enjeux
par bye Ven 21 Avr - 12:19

» Le 13 avril, la justice doit ordonner le blocage des sites pornocriminels qui exposent les mineur.es à des contenus pornographiques, violents et traumatiques.
par bye Jeu 13 Avr - 9:47

» SOMMET FRANCO-BRITANNIQUE : LA FRANCE NE PEUT PLUS RESTER COMPLICE DES POLITIQUES INDIGNES DU ROYAUME-UNI
par bye Ven 7 Avr - 8:45

» Royaume-Uni : un nouveau projet de loi piétine le droit d’asile
par bye Dim 2 Avr - 9:56

» PROJET DE LOI ASILE ET IMMIGRATION
par bye Mar 7 Fév - 19:11

» Présidence suédoise du Conseil de l’Union européenne : plus de sécurité, moins de solidarité ?
par bye Mer 1 Fév - 10:33

» Les femmes grandes perdantes de la réforme des retraites : Appel à la manifestation !
par bye Mer 18 Jan - 17:58

» L’école est inégalitaire… …encore et encore
par bye Sam 31 Déc - 16:13

» Réinstallation au sein de l’Union en 2023 : des engagements en-deçà des besoins
par bye Jeu 22 Déc - 7:07

» Pour le 25 novembre, journée internationale de lutte pour l’élimination des violences masculines à l’égard des femmes, nous appelons à une contre-offensive féministe qui combat à la racine le continuum des violences patriarcales.
par bye Sam 26 Nov - 8:56

» Méditerranée centrale : l’UE présente un plan d’action axé sur le renforcement de la coopération avec les pays tiers
par bye Ven 25 Nov - 9:19

» Journée mondiale pour la protection des enfants contre la pédocriminalité
par bye Ven 18 Nov - 13:24

» Cartographier les inégalités sociales entre écoles
par bye Lun 14 Nov - 9:03

» La Grande Cause définitivement classée sans suite ?
par bye Ven 11 Nov - 11:34

» Brésil – Quand l’extrême droite fait école
par bye Ven 4 Nov - 17:25

» Les Européens face au gouffre de la précarité
par bye Ven 4 Nov - 17:17

» COP27, ou comment répondre aux impacts du changement climatique ?
par bye Jeu 3 Nov - 18:37

» Le Lycée pro, personne ne le connait. Personne de ceux qui décident de notre vie. Le lycée pro, c’est cette institution qui n’a aucun ancien élève au gouvernement ou à l’Assemblée.
par bye Dim 30 Oct - 12:25

» Régularisation des déboutés en Allemagne, un modèle à suivre ?
par bye Mar 25 Oct - 8:39

» Mobilisons-nous contre la casse des lycées pro !
par bye Sam 22 Oct - 8:03

» Répression au lycée Joliot-Curie de Nanterre : libération immédiate et sans poursuite des 14 lycéens gardés à vue !
par bye Mar 18 Oct - 8:57

» Déclaration commune : un accord sur le règlement relatif à l'instrumentalisation porterait un coup de grâce au Régime d'asile européen commun
par bye Jeu 13 Oct - 12:45

» "Porno, l'enfer du décor" 40 associations saluent la portée historique du rapport du Sénat sur l'industrie pornocriminelle et appellent aux actes
par bye Lun 10 Oct - 13:46

» LYCÉE PROFESSIONNEL : EN GRÈVE LE 18 OCTOBRE POUR LE RETRAIT DU PROJET MACRON
par bye Sam 8 Oct - 19:09

» Evaluations, bonjour l’angoisse ?
par bye Ven 30 Sep - 9:43

» Élections en Italie : le droit d’asile menacé par l’ascension de l’extrême droite
par bye Sam 24 Sep - 8:55

» MERCREDI 28 SEPTEMBRE : MOBILISATION NATIONALE EN FAVEUR DU DROIT A L'AVORTEMENT !
par bye Jeu 22 Sep - 18:41

» Pénuries de postes, inflation, recrutements et formations bidons… Coup de chaud sur la rentrée 2022 !!
par bye Ven 16 Sep - 8:38

» La liberté au temps du capital (des individus et des écoles)
par bye Mer 7 Sep - 9:14

» Le 21 septembre 2022 marchons ensemble pour la Paix !
par bye Mar 23 Aoû - 14:18

» Moi, Nestor Makhno (épisode 9) – Il y a 100 ans, l’autre guerre d’Ukraine – Feuilleton
par bye Jeu 21 Juil - 20:17

» AVORTEMENT AUX USA, NOUS NE VOULONS PAS PERDRE DE DROITS, NOUS VOULONS EN GAGNER !
par bye Mar 28 Juin - 12:51

» Michel Piron en garde à vue. Derrière Jacquie et Michel : un système organisé de proxénétisme et de viols.
par bye Jeu 16 Juin - 15:33

» EuroSatory : Visioconférence et Rassemblements contre le commerce des armes
par bye Lun 6 Juin - 17:32

» Entretien avec Yamina Saheb (GIEC) : “Il y a eu quelques réticences pour mettre le terme de sobriété dans le dernier rapport”.
par bye Mer 1 Juin - 8:37

» Retour sur l’accueil des déplacés d’Ukraine dans les Hautes-Alpes
par bye Mar 31 Mai - 16:17

» L’industrie pornocriminelle cible les enfants et la justice abdique !
par bye Mer 25 Mai - 16:23

» Le Royaume-Uni renforce son arsenal juridique contre les personnes en besoin de protection
par bye Jeu 19 Mai - 10:42

» Recrutement enseignant : une crise des plus inquiétantes pour l’avenir de l’école
par bye Jeu 19 Mai - 10:36

» Moi, Nestor Makhno (épisode 7) – Il y a 100 ans, l’autre guerre d’Ukraine – Feuilleton
par bye Mer 11 Mai - 11:53

» Le "Tous capables" l'Education Nouvelle Le Groupe Français d'Education Nouvelle
par bye Ven 6 Mai - 12:42

» Menaces sur le droit à l’avortement aux Etats-Unis : le collectif Avortement Europe dénonce une énième tentative de restreindre le droit des femmes à disposer de leur corps !
par bye Ven 6 Mai - 12:30

» Biélorussie : la plus grande attaque anti-syndicale du siècle en Europe
par bye Ven 29 Avr - 12:15

» Les associations dénoncent la différence de traitement envers les ressortissants non-Ukrainiens
par bye Ven 22 Avr - 6:21

» SUD éducation gagne l’indemnité REP/REP+ pour les AED !
par bye Jeu 21 Avr - 17:21

» Guerre en Ukraine : que contient la directive sur la protection temporaire de 2001 ?
par bye Dim 17 Avr - 9:50

» Mutations-sanctions à l'école Pasteur (93) : dans « l'intérêt du service public », nous devons faire front !
par bye Jeu 14 Avr - 8:42

» 6e rapport du GIEC : quelles solutions face au changement climatique ?
par bye Ven 8 Avr - 12:34

» Cabinets de conseil : quand le Sénat fustige le gouvernement
par bye Mer 6 Avr - 16:36

» Les fresques carabines : une institutionnalisation des violences sexistes à l’hôpital
par bye Dim 13 Mar - 12:35

» L’Ukraine au coeur… de la classe, l’école au coeur du monde
par bye Ven 4 Mar - 17:34

» 8 Mars 2022 : Grève féministe Déferlante pour l'égalité !
par bye Mar 1 Mar - 11:08

» Une guerre “culturelle”
par bye Jeu 24 Fév - 19:27

» Nouveau camp fermé de Samos : « Barbelés, clôtures, couvre-feu […] le camp ressemble à une prison. »
par bye Jeu 17 Fév - 18:07

LE SITE

Dans Les Coulisses de Demain

FORUMS & SITES AMIS

FORUM EST INSCRIT SUR

Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

    Affaire Liliane Bettencourt

    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Affaire Liliane Bettencourt Empty Affaire Liliane Bettencourt

    Message par bye Lun 26 Juil - 11:52

    Exclusif :
    le bouclier fiscal expliqué à Liliane Bettencourt

    http://www.rue89.com/schneidermann-9-15/2010/07/02/exclusif-le-bouclier-fiscal-explique-a-liliane-bettencourt-157224
    Par Daniel Schneidermann | Fondateur d'@rrêt sur images | 02/07/2010 | 09H23

    A chaque jour ses révélations. Aujourd'hui, c'est notre tour. Arrêt sur images avait installé depuis de nombreuses années un très discret dictaphone (photo ci-dessous), dans le cabinet particulier de Liliane Bettencourt.

    Nous venons d'entrer en possession des bandes, que nous mettons à la disposition du parquet des Hauts-de-Seine, de l'administration fiscale, et de nos confrères du Point, pour leur numéro de la semaine prochaine.

    Nous avons choisi de publier un extrait de conversation entre Liliane Bettencourt et son homme de confiance Patrice de Maistre, le jour de 2008 où l'on apprend que Bettencourt va bénéficier d'une restitution de 30 millions d'euros, au titre du bouclier fiscal.

    - P. de M. (enjoué) : « Bonjour Madame. J'ai une bonne nouvelle pour vous ce matin. Nous avons une restitution.

    - L.B. (suprise) : Une contribution ?

    - P. de M. : Non, une restitution. C'est beaucoup d'argent : trente millions d'euros.

    - L.B. (agacée) : Ils veulent qu'on leur donne encore trente millions ?

    - P. de M. (jovial) : Non madame. Ils nous les rendent. Les impôts nous les rendent. C'est le bouclier fiscal.

    - L.B. : Un collier d'opales ?

    - P. de M. : Non, un bouclier fiscal. C'est une loi de Sarkozy.

    - L.B. : Comment ? Sarkozy me fait un cadeau ?

    - P. de M. : Non madame, ce n'est pas à proprement parler un cadeau. C'est une loi. Votée par le Parlement. Mais c'est la même chose.

    - L.B. (un long silence) : Les impôts nous donnent de l'argent ? C'est amusant. (Un long silence). Il est sympathique, ce Sarkozy. C'est si rare, qu'on me fasse des cadeaux.

    - P. de M. : Très. Très sympathique.

    - L.B. (après un temps de réflexion) : Mais pourquoi nous font-ils des cadeaux ?

    - P. de M. : Parce qu'ils sont sympathiques. En fait, ce n'est pas seulement pour vous. C'est une mesure prise pour les artistes, comme Johnny. C'est pour qu'ils ne partent pas à l'étranger. Parce que le fisc leur prenait vraiment beaucoup.

    - L.B. (songeuse) : Ah oui, c'est dur, pour les artistes. (Un long silence). Mais moi, je ne veux pas aller en Suisse. Ni à Bruxelles. Il pleut toujours, à Bruxelles. Presque autant qu'en Bretagne. J'en ai assez, de la Bretagne.

    - P. de M. : Bien entendu, Madame, je suis d'accord avec vous sur la Bretagne. Mais c'est la loi. Nous ne pouvons pas refuser. Et donc, je viens d'avoir Woerth, vous savez, le mari de la dame que vous employez. Il demande sur quel compte il faut verser l'argent.

    Comme il semblait pressé de vous signer le chèque, pour vous être agréable, je lui ai conseillé la BNP. Après, une fois que ce sera sur le compte, on s'arrangera. Comme il vient dîner après-demain soir, il a proposé de l'apporter lui-même.

    - L.B. : Ah oui, c'est une bonne idée. Vous me ferez bien penser à le remercier.

    - P. de M. : Bien entendu, Madame.

    - L.B. : Comme ils sont sympathiques. Nous sommes tout de même entourés de gens sympathiques. »

    Interruption de la conversation.
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Affaire Liliane Bettencourt Empty Re: Affaire Liliane Bettencourt

    Message par bye Lun 26 Juil - 11:54

    Un «Genevagate» menace Mme Bettencourt et les Woerth
    http://www.tdg.ch/actu/economie/genevagate-menace-bettencourt-woerth-2010-07-01

    Deux comptes suisses, à Vevey et à Genève, ont été mis au jour par les enregistrements du maître d’hôtel. Le réseau de sociétés gérant la fortune de l’héritière L’Oréal finit sous le Jet d’eau, près de l’Hôtel d’Angleterre. Selon un banquier de la place, «depuis 2008, Florence Woerth était presque à demeure à Genève».


    ÉLISABETH ECKERT | 02.07.2010 | 00:01

    Au fur et à mesure des révélations entourant la fortune de Liliane Bettencourt et des écoutes – si elles sont authentiques – révélant un véritable montage financier d’évasion fiscale, les langues se délient à Genève. Et pour cause! Les gérants de fortune de la place financière genevoise n’en veulent pas tellement à l’héritière de L’Oréal, qui pèse quelque 16 milliards grâce aux 31% d’actions qu’elle détient dans le groupe cosmétique et aux 3% qu’elle contrôle chez Nestlé, faisant d’elle la plus importante actionnaire de la multinationale.

    Ils en veulent à Eric Woerth, aujourd’hui ministre français du Travail, mais qui fut, il y a quelques mois encore ministre du Budget, n’hésitant pas à brandir la liste des 3000 noms de citoyens français, volée par Hervé Falciani en 2009 chez HSBC Private Bank (Suisse) à Genève.

    Actifs gérés depuis Genève

    L’un d’eux, spécialiste des «family offices» (sorte de banques privées pour très grandes fortunes) tempête: «Eric Woerth, qui avait fait de l’évasion fiscale sa priorité, nous a longtemps fustigés comme les ennemis numéro un. C’est lui aussi qui, avec Peer Steinbrück, alors ministre allemand de l’Economie, nous a conduits sur la liste grise de l’OCDE, celle des paradis fiscaux non coopératifs. Mais savez-vous qu’au même moment, sa femme Florence, l’une des gérantes de fortune de Liliane Bettencourt, était vue très souvent dans le «family office» de la milliardaire française, qui se situe à deux pas de l’Hôtel d’Angleterre?»

    Cette entité de gestion de fortune genevoise fait partie de la holding Téthys qui gère les actifs de l’héritière, à savoir principa­lement les dividendes de son paquet d’actions chez L’Oréal et chez Nestlé, ainsi que ses biens immobiliers. Elle travaille main dans la main, mais depuis la Suisse (!), avec la société financière française Clymène, dirigée par l’homme de confiance Patrice de Maistre et employeur, depuis 2007, de Florence Woerth, épouse de l’ex-ministre du Budget.

    Et notre financier fâché d’ajouter: «Eric Woerth, durant ces deux dernières années, ne pouvait pas ignorer que sa femme se trouvait très régulièrement à Genève. Et que ce n’était certainement pas pour voir son Jet d’eau!»

    Les enregistrements illicites faits par l’ex-maître d’hôtel de Liliane Bettencourt ont déjà mis au jour deux comptes bancaires, l’un à Vevey, de 65 millions d’euros, l’autre à Genève, de quelque 16 millions d’euros. Ces deux comptes sont tellement réels que Liliane Bettencourt et son gérant de fortune Patrice de Maistre les ont déplacés au mois d’avril dernier, selon les dernières informations, non plus à Singapour ou Hongkong, mais dans une assurance-vie en France au profit du petit-fils de Liliane et fils de Françoise, aujourd’hui en procès avec sa mère (voir ci-contre). En 2009 et 2010, le directeur de la société financière Clymène a donc fait, de son propre aveu, de très nombreux aller-retour à Genève et dans l’arc lémanique, pour «qu’on enlève ces comptes».

    Autre fait avéré des liens entre Clymène et Genève est le transfert, il y a quelque deux ans, de 280 millions d’euros des comptes français de Liliane Bettencourt chez UBS Genève. Enfin, selon des documents publiés cette semaine par l’hebdomadaire Marianne, il s’avère que la fortune déclarée en 2007 dans l’Hexagone par l’héritière L’Oréal et ses gérants s’élevaient à 2,2 milliards d’euros pour une imposition de 40 millions d’euros.

    Enfin, en tant que trésorier de l’UMP, Eric Woerth, lui aussi, connaît visiblement passablement bien la route qui conduit à Genève, chez un autre de ses amis, Pierre Condamin Gerbier, responsable de l’UMP à Genève et gérant de fortune ardent défenseur des «family offices». C’est ce dernier qui s’est chargé, notamment, d’organiser le dîner de gala au Crowne Plaza, puis au Caviar House, avec les plus grandes fortunes françaises exilées en Suisse romande, en mars 2007, lorsque Woerth était venu collecter des fonds pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

    Or, comme le confiait un autre banquier genevois, lui aussi extrêmement courroucé, au Matin Dimanche en septembre 2009, «Eric Woerth ne cherchait pas alors à savoir si les chèques qu’on lui remettait étaient prélevés sur des comptes suisses non déclarés au fisc français.» La collecte finale avait rapporté, en tout, plus de 7 millions d’euros.
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Affaire Liliane Bettencourt Empty Re: Affaire Liliane Bettencourt

    Message par bye Lun 26 Juil - 11:56

    Comme annoncé : le "GenevaGate" a éclaté !
    http://www.cartonrougeducitoyen.ch/index.php/component/content/article/1-nouvelles-quotidiennes/878-comme-annonce-le-qgenevagateq-a-eclate-
    Comme nous vous l'annoncions en primeur sur le présent site, les ramifications à Genève de l'affaire Woerth-Bettencourt se confirment, s'il en était besoin. La Tribune de Genève vient de tirer le premier fil d'un écheveau fort emmêlé. Et c'est la rédactrice chargée de l'économie à la Rédaction de ce quotidien, Elisabeth Eckert, qui a eu le nez creux... Si l'on en croit le document en possession du Carton Rouge du Citoyen (CRC) envoyé par un certain "Comité de crise", (Cf infra), d'autres révélations plus explosives concernant non pas "deux comptes de Mme Bettencourt" seulement mais bien 27 au nom de personnalités françaises détentrices d'avoirs déposés discrètement à Genève, ont dû être reportées sine die. Comme le procès de Banier devant les tribunaux français,("l'ami" de Mme Bettencourt). L'Elysée et Matignon dressent leurs boucliers pour protéger Woerth et surtout empêcher que de nouvelles pièces compromettantes ne soient versées au dossier...ou ne fuitent à nouveau dans les media. Les arguments répétés à satiété attestant que M. Woerth est "un honnête homme" n'empêchent nullement le sarkoland de s'enliser. Woerth, pourfendeur du secret bancaire et chevalier blanc, aurait pu se douter que son arrogance à l'égard de la Suisse pourrait lui valoir un retour de manivelle. Voilà qui est fait. Ou qui est en train de se produire. La "racaille d'Annemasse" se trouvait en fait ...à Paris, avec "envoyés spéciaux permanents"...à Genève !
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Affaire Liliane Bettencourt Empty Re: Affaire Liliane Bettencourt

    Message par bye Lun 26 Juil - 12:19

    En France, le parfum pue l’extrême droite
    http://www.legrandsoir.info/En-France-le-parfum-pue-l-extreme-droite.html
    Bernard GENSANE

    En décembre 1928, George Orwell (si, si) publie son premier article (“A Farthing Newspaper”, Un journal à deux sous), consacré au quotidien français L’Ami du Peuple. Ce quotidien appartient à François Coty (d’origine corse, de son vrai nom Spoturno), à l’époque le plus riche parfumeur au monde.

    Que dit Orwell à ses lecteurs britanniques ? D’abord que Coty, « un gros industriel capitaliste, possède également Le Figaro et Le Gaulois. » Puis le jeune Anglais de vingt-cinq ans lance un avertissement extraordinairement prémonitoire : il annonce sombrement que « La marche du progrès voulant que l’on s’achemine vers des trusts toujours plus étendus et redoutables, il importe de prêter attention à tout ce qui nous rapproche du jour où le journal ne sera plus qu’une feuille vouée à la réclame et à la propagande, avec quelques nouvelles soigneusement censurées pour faire passer la pilule. » En d’autres termes, les patrons de presses seront tellement puissants qu’ils pourront vendre des journaux quasi gratuits ou gratuits, ces journaux n’étant que des produits conçus à des fins strictement idéologiques et commerciales.

    Coty va faire du Figaro, plutôt modéré, un journal de la droite la plus dure. Avec Le Gaulois, c’était déjà fait : son ancien propriétaire, Arthur Meyer, était une personnalité vraiment atypique : petit-fils de rabbin, royaliste, catholique et hystériquement anti-dreyfusard.

    En 1925, de jeunes personnalités d’extrême droite anti-allemandes (Paul Nizan pour un temps, le fils de Maurice Barrès, Philippe Lamour, futur grand aménageur de territoire) fondent le premier parti fasciste français, Le Faisceau. Coty en est le grand argentier. Ce parti atteindra son apogée un an plus tard avec 25000 “chemises bleues”.

    En 1927, Coty subventionne la création des Croix de Feu, dont le siège social est situé, dans un premier temps, dans les locaux du Figaro. Coty se rapproche d’Isabelle d’Orléans Bragance, future comtesse de Paris en qui il voit, évidemment, la future reine de France.

    En 1933, se considérant comme le “duce français”, il fonde sa propre ligue fasciste, Solidarité française, d’inspiration maurassienne et au recrutement majoritairement maghrébin ! Forte d’au moins 5000 adhérents, cette ligue jouera un rôle très actif lors des émeutes fascistes du 6 février 1934. À force de financer des partis et de s’acheter des châteaux, Coty mourra cette même année 1934, d’une congestion cérébrale, ruiné.

    La “société des Parfums Coty” existe toujours (voir coty.com). Elle détient les marques Calvin Klein, Cerruti, Jennifer Lopez, Rimmel etc.

    Un autre grand parfumeur va prendre la relève, pour le grand bien des idéaux d’extrême droite. L’Oréal (Monsavon, Dop etc.) est fondé en 1907 par Eugène Schueller, le père de Liliane Bettencourt. Schueller subventionne le Comité secret d’action révolutionnaire (La Cagoule), dont André Bettencourt est un militant actif. Le principal dirigeant de la Cagoule est Eugène Deloncle, dont le beau-frère est le beau-père de Robert Mitterrand, frère de François et père de Frédéric (c’est un peu compliqué, mais quand on est au parfum…). Avant la guerre, André se lie d’amitié avec de brillants jeunes hommes de droite : Pierre Bénouville, Claude Roy, François Mitterrand. François de Grossouvre (ancien proche de Joseph Darnand) n’est pas loin. Comme Grossouvre et Mitterrand, Bettencourt finira par résister et fera éviter à son futur beau-père (il épousera Liliane en 1950) les affres de l’épuration.

    Mais, pour l’instant, les cagoulards sont divisés (l’extrême droite a toujours été une confédération d’egos surdimensionnés). Certains rejoignent De Gaulle, d’autres collaborent à qui mieux mieux. En septembre 1940, Deloncle et Eugène Schueller créent le Mouvement social révolutionnaire avec l’approbation du chef de la Gestapo Heydrich. Ce parti veut « construire la nouvelle Europe en coopération avec l’Allemagne nationale-socialiste et tous les autres nations européennes libérés comme elles du capitalisme libéral, du judaïsme, du bolchévisme et de la franc-maçonnerie (…). » Pour se faire la main, Deloncle organise le plasticage de sept synagogues à Paris en octobre 1941. Quant à André Bettencourt, le futur ministre de la Quatrième et de la Cinquième République, il s’active dans la presse collaborationniste. Il dirige La terre française (celle qui « ne ment pas »), où se fourvoie un temps René Dumont au nom d’un “ pacifisme intégral ” illusoire.

    En 1941, Deloncle se rapproche de Marcel Déat. Dans un discours à la mutualité, Schueller plaide pour « une révolution préliminaire à la fois d’épuration et de redressement » qui ne peut « être que sanglante. Elle consistera tout simplement à fusiller vite cinquante ou cent grands personnages ». Lorsque l’Allemagne envahit l’Union Soviétique, Deloncle et Schueller créent la Légion des volontaires français (LVF) qu’ils placent sous le commandement de Jacques Corrèze, futur membre de la Division Charlemagne, futur mari de la veuve Deloncle et, surtout, futur cadre de L’Oréal (Monsavon Espagne, c’était lui ; est-ce pour cela que les filiales espagnoles de l’Oréal ne sont pas très douces pour les travailleurs ?).

    Après la victoire de Stalingrad, le vent tourne. Bettencourt se rapproche du Mitterrand de Vichy, du Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés, une officine d’abord pétainiste, puis giraudiste, mais jamais gaulliste.

    Parce que proche de l’amiral Canaris, chef des services de renseignements de l’armée allemande, Deloncle est assassiné par la Gestapo en 1944. La Cagoule continue néanmoins ses méfaits. L’un de ses chefs, Jean Filiol, organise la massacre d’Oradour-sur-Glanne. Réfugié en Espagne, condamné à mort par contumace , Filiol travaillera pour la branche espagnole de l’Oréal.

    En 1944, Bettencourt et Mitterrand sauvent la mise à Schueller à qui l’on attribue soudain un glorieux passé de résistant. Mitterrand est un temps directeur du magazine Votre Beauté ( !). Bettencourt, qui le valait bien, devient un des dirigeants de L’Oréal.

    L’histoire de L’Oréal est donc une des facettes franchement ignobles de l’histoire de France.

    Liliane Bettencourt est, depuis longtemps, la femme la plus riche de France. En février 2004, L’Oréal « simplifiait » son capital selon la procédure suivante : « Les deux actionnaires de Gesparal, Madame Liliane Bettencourt et sa famille, et Nestlé, se sont mis d’accord pour proposer la fusion de L’Oréal et de Gesparal. Il est rappelé que la société Gesparal détient actuellement 53,8 % du capital et 71,7 % des droits de vote de la société L’Oréal et que les participations respectives de la famille Bettencourt et de Nestlé au capital de Gesparal sont de 51 % et 49 %. » Dès lors, la famille Bettencourt et Nestlé possédaient directement L’Oréal. La famille Bettencourt bénéficia, légalement cela va sans dire, d’un abattement de 50% de la valeur taxable à l’impôt sur les grandes fortunes et n’eut pas à payer de frais pour cette transaction grâce à la Loi pour l’initiative économique du 1er août 2003
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Affaire Liliane Bettencourt Empty Re: Affaire Liliane Bettencourt

    Message par bye Lun 26 Juil - 12:21

    Mediapart, l’ennemi numéro un du camp élyséen
    http://www.letemps.ch/..._Mediapart_lennemi
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/a959f092-8b99-11df-a7c3-d97c1092a604|1
    Angélique Mounier-Kuhn


    Edwy Plenel pratique un journalisme de combat à la fois admiré et décrié. Les scoops de son site internet ont métamorphosé l’affaire Bettencourt en affaire d’Etat


    Cela ressemble à une guerre. Edwy Plenel la vit comme «un sacré bras de fer, celui de David contre Goliath». Pour avoir métamorphosé à coups de scoops ce qui n’était qu’une affaire Bettencourt en affaire Woerth-Bettencourt, puis en affaire d’Etat, son site d’information en ligne, Mediapart, est devenu la bête à abattre pour le camp présidentiel.

    Depuis que Xavier Bertrand, le chef de l’UMP, a ouvert le feu mardi en dénonçant «un site qui utilise des méthodes fascistes», tout ce que Nicolas Sarkozy compte d’amis zélés entonne des refrains belliqueux. Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille, a évoqué une «collusion ­politico-médiatico-trotskiste». Vendredi, la charge prenait une tournure plus personnelle, la secrétaire d’Etat aux Sports, Rama Yade, fustigeant l’«acharnement» d’Edwy Plenel et son homologue au Travail, Laurent Wauquiez, le dépeignant en «récidiviste de la calomnie».

    Des «chiens»

    «Il y a déjà eu des périodes de tensions entre pouvoir et médias, comme lorsque François Mitterrand avait parlé de «chiens» lors du suicide de Pierre Bérégovoy. Mais les choses n’avaient jamais été dites aussi brutalement qu’aujourd’hui», relève Jean-Marie Charon, sociologue des médias. «Traiter de fasciste un média tout simplement parce qu’il fait son travail de journaliste? C’est d’une gravité exceptionnelle!» s’emporte Jean-François Kahn, fondateur de Marianne. «C’est indigne. En cherchant à discréditer une source parce qu’elle provient d’un site internet, on veut discréditer le porteur de mauvaises nouvelles», assène Pierre Haski, le cofondateur de Rue 89, un site concurrent – «mais dans la cordialité» – de Mediapart. Les syndicats de la presse hexagonale dénoncent «les outrances des propos, les insultes, les menaces» (pour le SNJ) et se déclarent «solidaires» de Mediapart (pour le Spiil). Si la profession fait bloc derrière le site, qui a déposé plainte pour diffamation contre Xavier Bertrand, son fondateur a toujours intrigué ses pairs. Le journaliste à l’œil cajoleur et la moustache en brosse a une trentaine d’années lorsqu’il se fait un nom en déterrant, pour Le  Monde, les affaires les plus sordides de l’ère Mitterrand (Irlandais de Vincennes, Rainbow Warrior). Ces enquêtes lui vaudront d’être la personne la plus surveillée par la cellule d’écoutes téléphoniques mise illégalement en place par l’Elysée entre 1983 et 1986.

    Depuis cette époque, l’ancien militant de la Ligue communiste révolutionnaire, qui a passé son enfance en Martinique et son adolescence en Algérie, fascine par son opiniâtreté autant qu’il attise les haines. Son passé trotskiste, narré dans Secrets de jeunesse – un des nombreux ouvrages de cette plume leste – dérange. Et l’idée que l’on se fait de lui à Paris va «de la légende noire du complot trotskiste au chevalier blanc de l’investigation», ainsi qu’est sous-titrée une biographie parue il y a deux ans. En 2003, La face cachée du «Monde» avait brossé le binôme qu’il formait avec Jean-Marie Colombani à la tête du journal depuis 1996, en manipulateurs cyniques prompts à l’abus de pouvoir. Le brûlot consacrait un chapitre au «faux scoop de Panama», une enquête dans laquelle Edwy Plenel affirmait détenir les preuves d’un financement du Parti socialiste français par Manuel Noriega. Elles étaient fausses.

    En 2004, le tandem se fracasse sur les difficultés économiques de l’empire médiatique qu’est devenu Le Monde. Edwy Plenel quitte la rédaction un an plus tard. Fin 2007, avec trois confrères, il se réinvente dans l’aventure Mediapart, qui fait le pari d’une offre éditoriale de qualité, en ligne et payante. Un peu plus de 4 millions d’euros sont levés par ­étapes pour tenir en attendant la rentabilité, visée pour 2012, avec 45 000 abonnés. Le site en compte aujourd’hui 30 000, grâce à un bond de 5000 en juin. «A l’époque, personne n’y croyait, se souvient Jean-Christophe Féraud, chef de la rubrique médias aux Echos. On disait que c’était un truc d’ego. Avec la reconnaissance publique, Mediapart est à un tournant historique. Pour la première fois, il est pris au sérieux.»

    «Utile à la France»

    S’il n’est plus lui-même sur le terrain, Edwy Plenel a remis l’investigation au goût du jour: la moitié de sa rédaction – 25 journalistes hypermotivés – tire les fils de l’affaire Bettencourt. Edwy Plenel, lui, théâtralise: éditos, interviews, il est sur tous les fronts et rend coup pour coup. «Le travail de Mediapart est utile à la France, salue Laurent Joffrin, le directeur de Libération . Mais attention, on ne connaît pas le fin mot de l’histoire.» Philippe Cohen, rédacteur en chef du site Marianne2 et coauteur de la Face cachée du « Monde » , salue aussi la besogne de ses confrères. «Mais je ne partage pas ce discours emphatique sur la signification de l’affaire.» «Edwy Plenel est de cette gauche «pure», très intolérante, relève Jean-François Kahn. Et il a toujours dit qu’il concevait Mediapart pour résister au pouvoir de Sarkozy.»

    Un Don Quichotte agaçant. «Mais en réalité, ces gens-là font ce que les autres ne font plus. Ils sont les seuls à aller regarder derrière le miroir», confie un confrère admirateur. Edwy Plenel, lui, dit qu’il ne fait que «son travail».
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Affaire Liliane Bettencourt Empty Re: Affaire Liliane Bettencourt

    Message par bye Lun 26 Juil - 13:06

    La retraite des pouvoirs
    Hier une crise financière, aujourd’hui une crise politique, à la rentrée une crise sociale ?
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article360
    samedi 24 juillet 2010
    par Philippe Corcuff (sociologue), Caroline Mécary (avocate), Sandra Demarcq (syndicaliste), Willy Pelletier (sociologue)

    Tribune parue dans Le Monde (17/07/10)

    La crise politique déclenchée par « l’affaire Woerth/Bettencourt » pose le problème des interrelations entre un régime économique basé sur la concentration des richesses et un régime politique basé sur la concentration des pouvoirs. Le principal effet du grain de sable Mediapart ne réside pas dans le dévoilement d’un caché sulfureux, mais dans la façon dont a été rendu publiquement visible ce que nous avions déjà sous les yeux. Ludwig Wittgenstein notait dans ses Recherches philosophiques : « Les aspects des choses les plus importants pour nous sont cachés du fait de leur simplicité et de leur banalité. (On peut ne pas remarquer quelque chose – parce qu’on l’a toujours sous les yeux.) ».

    Les classes dominantes sont tissées d’un réseau serré de relations quotidiennes, comme l’ont montré les observations sociologiques de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot (Le Monde, 14-07-2010). Entre les diverses fractions de la bourgeoisie, les hauts fonctionnaires comme les professionnels de la politique effectuant des aller-retour entre l’État et les affaires, un entre-soi est cultivé. Il n’y a point là de complot, seulement des évidences partagées dans des formes de vie plus ou moins communes. Une disposition à se sentir à la bonne place, à se croire autorisé à…D’où le sentiment d’incompréhension, avec une pointe d’arrogance, manifesté aux premiers temps de « l’affaire Woerth/Bettencourt », quand le banal a été rendu public : « pourquoi aurais-je à me justifier ? »

    Cette sensation première d’incrédulité de ceux qui sont pris la main dans leur train-train habituel apparaît renforcée par un « savoir commun » des dominants pointé par Luc Boltanski dans son dernier livre De la critique (2009) : la poursuite du cours des choses a besoin de règles mais aussi de transgressions des règles par les dominants eux-mêmes, au nom de « l’intérêt supérieur de… ». Les dominés sont soumis, quant à eux, à une application rigide des dites règles. L’actualité médiatique est aujourd’hui pleine de cette profonde asymétrie, aussi importante que l’asymétrie des richesses et des pouvoirs qu’elle accompagne.

    Dans un deuxième temps, la bonne vieille rengaine des théories du complot a pris la suite, tant cette trame narrative réunit dans des stéréotypes semblables les défenseurs et les critiques manichéens des pouvoirs. On a ainsi eu droit à la pensée lumineuse d’un Frédéric Lefebvre osant la comparaison avec Zola. Á droite où sont passés les André Malraux et les Raymond Aron ? Il faudra se contenter du « complot trotsko-fasciste » (qui a quelques relents de « complot hitléro-troskyste » prisé jadis par les staliniens). Avant que Nicolas Sarkozy n’annonce sur France 2 qu’une « commission » magique allait provoquer comme par enchantement la disparition de « l’affaire Woerth/Bettencourt » et faire entrer de nouveau l’entre-soi des dominants dans les évidences de l’ordinaire.

    Toutefois la crise politique du sarkozysme, qui appelle une répartition radicalement démocratique et libertaire des pouvoirs, ne constitue qu’une des dimensions des incapacités structurelles de nos sociétés. La récente crise financière du capitalisme a mis en évidence les dérèglements et les faiblesses constitutives de ce mode d’organisation axé sur le profit à court terme. Le capitalisme est clairement apparu comme une machinerie impersonnelle que personne ne contrôle, même si certains en profitent (grassement !). L’échec du sommet de Copenhague sur le climat a souligné l’impuissance capitaliste à traiter sérieusement la question de l’avenir écologique de la planète. La vague de suicides à France Télécom a été un symptôme extrême de la contradiction entre la logique capitaliste et les aspirations à la reconnaissance et à la créativité des individualités contemporaines, que pourtant le capitalisme prétend satisfaire.

    Á la rentrée, dans le sillage de ces constats critiques, un mouvement social d’ampleur sur les retraites pourrait faire avancer la perspective d’une autre répartition des richesses. Au-delà même, après la parenthèse de la prétendue « fin de l’histoire » des années 1980-1990, l’horizon de l’émancipation individuelle et collective dans des conditions écologiques vivables au sein d’une société post-capitaliste est de nouveau en jeu.
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Affaire Liliane Bettencourt Empty Re: Affaire Liliane Bettencourt

    Message par bye Mar 3 Aoû - 6:44

    Les dons à droite, une histoire sans fin
    Dons qui choquent / jeudi 29 juillet par Louis Cabanes

    http://www.bakchich.info/Les-dons-a-droite-une-histoire,11514.html

    Les multiples dons qui lient Mme Bettencourt à l’UMP n’ont rien de surprenant. Voilà un siècle que ça dure à droite, depuis la création des partis politiques en 1901. Décryptage.

    Un report qui en dit long. Justifier une pratique qui remonte du fonds des âges prend du temps, pourrait arguer à son corps défendant Eric Woerth dont l’audition comme témoin dans « l’affaire Bettencourt » devait avoir lieu mardi. Les dons à droite de bienfaiteurs fortunés, c’est comme la fête de l’Huma pour les communistes (l’Internationale et les merguez en moins) : une bonne vieille méthode toujours à l’œuvre pour renflouer les caisses du parti. Un coup d’œil sur les recettes de l’UMP le certifie. En 2008, il percevait 7,4 millions d’euros de « dons de personne physique » quand le PS en touchait quatre fois moins avec 1,7 millions d’euros. A l’inverse, les contributions d’élus atteignent plus de 13 millions d’euros chez les socialistes contre à peine 2 millions du parti de Sarko. Idem, fin des années 80, la cotisation moyenne des parlementaires PS au parti s’élevait à 7000F/mois contre 500 au RPR. Quand le PC, lui, en récupérait les deux tiers et laissait aux malheureux députés 10 542F net d’impôts. Autant de variations qui témoignent de cultures politiques différentes dans la construction d’un modèle organisationnel. Eric Woerth serait la caricature trop visible d’un système de financement à droite qui sent le moisi. Depuis plus d’un siècle.
    Mal de siècle

    Origine de tous nos maux, la loi de 1901, date de création officielle des partis politiques. Ils se constituèrent après son adoption en association non déclarée. Si bien qu’elle laissait libre aux jeunes formations politiques de déterminer à sa guise les règles de gestion. Puisque aucun financement public n’était alors prévu. Le professeur Claude Albert Colliard résumait la situation en cette jolie formule : « une association de pêcheur à la ligne peut se trouver régie par les mêmes règles que tel parti jouant dans la vie du pays un rôle capital. » A droite, dans les cercles conservateurs et cléricaux, on est déjà attiré par l’odeur de gros poissons. Car très vite, ils se trouvèrent confrontées dans leur vie sociale à des difficultés tenant à la précarité du cadre juridique offert par la loi de 1901.

    Et comme le souligne Maurice Duverger, pape de la science politique d’après guerre : « à droite et au centre droit une tradition d’inorganisation politique a entraîné des conséquences analogues. Jamais de parti n’ont pu se constituer de façon durable, mais seulement de groupe agglomérés autour de quelques individualités, flou, instable, sans cohésion ni discipline. »

    La solution choisie est tout naturelle. A défaut de soutien financier de l’Etat, ces embryons d’organisations vont se tourner vers les puissances de l’argent. De l’entregent comme outil de conquête politique. Soit s’appuyer sur des notables, pour préparer des élections, les conduire et garder le contact avec les candidats. Autour de trois cercles bien définis : ceux dont le nom, le prestige ou le rayonnement serviront de caution au candidat. Ceux qui connaissent l’art de manier les électeurs et enfin le nerf de la guerre, des notables financiers (grands patrons, héritiers, entrepreneurs) qui alimentent le butin de guerre. Une importance de la fortune constante et assumée.
    - JPG - 121.4 ko
    © Oliv’

    Car avant 1988, première pierre législative sur l’encadrement des finances des partis politiques, la règle était l’absence de règles. Dans la constitution de la Vème République ? Une maigre référence, l’article 4, qui pose comme seul principe « la liberté de formation et d’activité ». L’extension progressive du suffrage universel au cours du XXème siècle ne fera qu’ajouter un peu plus de vice à une opacité des modes de financement. Plus d’électeurs à séduire demandent plus de moyens et fini d’enterrer à droite un système bien rôdé, puisque l’Etat ne donnait pas un centime.

    Un phénomène étudié en 1975 par Duverger dans son ouvrage « les partis politiques » qui trouve aujourd’hui un doux écho. « Ce que les partis de masse l’obtiennent par le nombre, les partis de cadres l’obtiennent par le choix […] Ni financièrement, ni politiquement la droite bourgeoise n’avait besoin d’encadrer les masses : elle possédait ses bailleurs de fonds, ses notables, ses élites. Elle jugeait suffisante sa culture politique. La répugnance instinctive de la bourgeoisie à l’encadrement et l’action collective jouaient également leur rôle dans ce domaine. »

    Ca ne vous rappelle rien ?
    bye
    bye
    Administratrice


    Masculin
    Nombre de messages : 9062
    Localisation : souvent nuages
    Emploi/loisirs : décalé
    Humeur : main tendue
    Date d'inscription : 19/12/2007

    Affaire Liliane Bettencourt Empty Re: Affaire Liliane Bettencourt

    Message par bye Lun 8 Nov - 5:44

    Bettencourtgate et cambriolages de journalistes : « Causeur », le rendez-vous réac des imbéciles

    Pas un cambriolage, pas deux, mais trois : sur une période de deux semaines, les rédactions de Mediapart, du Monde et du Point ont été visitées par de mystérieux voleurs et les ordinateurs de journalistes travaillant sur le dossier Bettencourt dérobés. Rappelons qu’il s’agit d’une affaire d’État : le ministre Eric Woerth est lourdement soupçonné de « trafic d’influence par une personne investie d’un mandat électif » et de « financement illicite de parti politique ou de campagne électorale », au bénéfice du président de la République en exercice, Nicolas Sarkozy, dont l’élection s’en trouverait invalidée si les faits étaient avérés. Et c’est dans ce contexte tout sauf anecdotique que ces mystérieux vols surviennent : largement de quoi se poser des questions, donc ! « C’est très étrange (…) Ça révèle des moeurs de République bananière auxquels on est habitué dans ce pays, avec toutes ces officines, qui courent dans tous les sens… Au service de qui ? Je ne sais pas, suivez mon regard… », réagit le directeur du Point, Franz-Olivier Giesbert. « Comme par hasard, le journaliste du Point travaillant sur cette affaire, Hervé Gattegno, a été victime du vol de son ordinateur portable, tout comme avait été volé le portable (et en prime, le GPS) de Gérard Davet, journaliste du Monde, enquêtant lui aussi sur le même sujet. Et devinez quoi, très exactement le même jour, expose l’eurodéputée Nathalie Grisbeck, en charge de la Justice au sein du Modem : On laissera aux spécialistes le soin de calculer exactement le taux de probabilité pour qu’un tel concours de hasards se produise ! Mais nous le savons tous, ici la vraisemblance tend vers zéro. » « Je trouve qu’il y a beaucoup de vols en ce moment dans les organes de presse… », observe plus sobrement l’ancienne ministre de la Justice socialiste, Marylise Lebranchu.

    Dans son style bien plus offensif, le député Vert Noël Mamère dénonce des « pratiques de barbouzes » : « On a face à nous un gouvernement qui a été capable de violer par deux fois le secret des sources, qui a placé des journalistes sur écoute, donc la réponse me semble évidente. Ce gouvernement utilise des pratiques de barbouzes, ni plus ni moins. On vit dans une république bananière, où on va essayer de nous faire croire que des plombiers volent des ordinateurs la nuit, en oubliant de voler également les bijoux et la chaîne stéréo*… Dans l’histoire, c’est Sarkozy le plombier aux petits pieds ! » Le Figaro traduit : « Il faisait allusion aux deux enquêtes de police visant à identifier les sources de certains journalistes dans l’affaire Bettencourt. La première, menée cet été par le contre-espionnage, portait sur les articles de Gérard Davet (du Monde, NdA). Elle a identifié un magistrat du ministère de la Justice, qui a été limogé. La seconde a été menée ce mois-ci à la demande du procureur de Nanterre Philippe Courroye qui souhaitait vérifier si deux journalistes du Monde communiquaient avec la présidente du tribunal Isabelle Prévost-Desprez : leurs factures détaillées de communications téléphoniques ont été examinées par la police. Le quotidien du soir a déposé plainte par deux fois, jugeant qu’avait été violé le secret des sources, protégé par la loi. Le procureur de Paris Jean-Claude Marin n’a pas encore donné suite à ces plaintes, mais il a demandé au contre-espionnage de lui livrer les éléments de son enquête, ce que le service a refusé en invoquant le « secret-défense ». Stupéfiant aveu : les services secrets français considèrent donc officiellement qu’identifier les sources de journalistes mettant en doute la légalité du financement de la campagne présidentielle de Sarkozy relève de la protection de la patrie en danger ! Mais revenons à nos trois cambriolages : ne pourrait-il s’agir d’un hasard ? « Ce sont quand même deux grands journalistes d’investigation qui travaillent sur la même affaire, très sensible, et vous allez me faire croire que c’est une coïncidence ?, s’emporte Mamère. Seul un imbécile ne ferait pas le lien entre ces deux affaires ! »


    Il a dit « imbécile » ? Le fleuron de la « réacosphère », Causeur, répond présent ! « Ces dernières semaines, j’ai pu constater la disparition, dans mon chalet d’alpage, d’une chaine de tronçonneuse, d’un piège à souris d’un modèle que je me garderai bien de définir plus avant, sous peine d’être accusé d’homophobie, et d’une loupe habituellement utilisée par mes petits-enfants pour mettre le feu à des brins de paille en concentrant les rayons du soleil, écrit Luc Rosenzweig, pris d’une fulgurance humoristique dans un court billet titré Mon cambriolage, je l’ai pas volé : Je n’avais pas fait le rapprochement de ces disparitions mystérieuses avec le fait d’avoir abordé, sur Causeur, l’affaire Bettencourt-Woerth. En y réfléchissant selon la méthode Plenel, il est maintenant clair que l’on a voulu, du côté de l’Elysée, me faire passer le message suivant : « Tu es fait comme un rat, on t’a à l’œil et si tu te t’écrases pas, on te découpe en rondelles… » Quelle signification accorder à cet articulet ? Rosenzweig s’en prend à « la méthode Plenel », que son « raisonnement » par l’absurde désigne comme paranoïaque. A suivre le journaliste de Causeur, le patron de Mediapart a tort de faire un lien entre les trois cambriolages et le bettencourtgate. Donc, selon lui, tout cela ne serait qu’affaire de coïncidences : en voulant ridiculiser Edwy Plenel, Rosenzweig se ridiculise lui-même, et pas qu’un peu !

    Que dit précisément le moustachu journaliste, et est-ce si absurde ? Réponse dans Sud Ouest : « pour Edwy Plenel, président et cofondateur de Mediapart, la répétition des intrusions est tellement grossière qu’elle est forcément voulue. « Il s’agit avant tout d’une manœuvre d’intimidation. Ni nos informateurs ni nos informations n’ont été mis en péril par le cambriolage. Leurs auteurs cherchaient à impressionner nos sources. Ils ne voulaient surtout pas se montrer discrets, il fallait que ça se sache ! On veut intimider la démocratie plus que voler des journalistes. En ce sens, c’est plus grave », jugeait-il ». On a vu plus haut qu’il était loin d’être le seul à suspecter une barbouzerie.

    Ajoutons la voix de Dominique Pradalié, responsable Communication du Syndicat national des journalistes (en poste à France 2) : « On peut clairement faire un lien entre ces trois vols, estime-t-elle. Cette affaire montre que les journalistes ont des sources qui inquiètent le pouvoir et qu’il y a une vraie peur de l’État. Cette volonté d’intimider les sources est scandaleuse. » Même son de cloche, enfin, du côté de la Secrétaire nationale à la Justice du PS, Marie-Pierre de la Gontrie : « La liberté de la presse qui passe par la protection des sources des journalistes doit être garantie avec détermination », écrit-elle. N’en jetons plus, la coupe est pleine : tout être normalement sensé, confronté à une épidémie de cambriolages survenue dans un tel contexte, se pose au minimum des questions. Pas Rosenzweig, qui évacue l’affaire avec désinvolture, sans doute persuadé d’être follement spirituel. Comment trouver une explication rationnelle à cette position aberrante ? Hasardons-en une : après des semaines entières passées à ne parler que de l’antisociale contre-réforme des retraites et du légitime mouvement de contestation qui tente de s’y opposer, de ses manifestations monstres, de ses blocages et de la pénurie d’essence qui en a résulté, voilà que le bettencourtgate revient à la Une de l’actualité. C’en est trop pour les gens de Causeur, qui aimeraient bien qu’on se remette enfin à parler des vrais problèmes de la France, qui sont évidemment la bien-pensance, le droit-de-l’hommisme et le politiquement correct, qui interdisent de briser les tabous à propos de la polygamie, du racisme anti-blancs et de l’islamisation de la France…

    * « Dans la pièce se trouvaient d’autres équipements de valeur, dont un appareil photo numérique et une console de jeux, laissés sur place », rapporte Le Figaro concernant le cambriolage du domicile de Gérard Davet, le journaliste du Monde.


    --------------------------------------------------------------------------------

    Contenu sponsorisé


    Affaire Liliane Bettencourt Empty Re: Affaire Liliane Bettencourt

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Ven 10 Mai - 11:17