Voici une nouvelle illustration des bizarreries du système électoral américain. Les primaires, qui permettent de désigner les candidats du parti démocrate et républicain à la présidentielle, se jouent en deux mi-temps (cliquez ici pour découvrir le mode d'emploi). La première s'échelonne de janvier à juin, la seconde se joue uniquement aujourd'hui avec le "Super-Mardi", rebaptisé "Mardi-Tsunami". A l'origine, il s'agissait d'un regroupement d'une dizaine d'Etats du Sud qui voulaient ainsi avoir plus de poids dans la désignation des candidats. Ce "Super-Mardi" se déroulait généralement début mars et mettait souvent un terme à la course. Les Etats qui votaient ensuite le faisaient généralement pour l'honneur.
Résultat : cette année, la plupart ont avancé la date de leur primaire pour peser dans le processus. Au total, plus de vingt Etats choisissent ainsi aujourd'hui les représentants des deux grands partis à l'élection générale de novembre (cliquez ici pour voir quels Etats votent). La campagne des primaires, souvent axée sur les problèmes locaux lors des premiers scrutins, est donc devenue nationale. Objectif des prétendants : rafler la maximum des 1081 délégués républicains et 2064 démocrates respectivement désignés ce mardi (il en faut 1191 et 2380 pour être investi).
Avec le processus d'élimination du mois de janvier, ils ne sont désormais plus que deux à pouvoir réellement briguer l'investiture dans chaque camp. Côté républicain, le duel oppose John McCain, le "centriste" du parti de l'éléphant, à Mitt Romney, le mormon conservateur, candidat "officieux" de Bush. Le premier a remporté trois grosses primaires (New Hampshire, Caroline du Sud et Floride). Le second s'est imposé dans celle du Michigan et a remporté trois caucus de moindre importance (Wyoming, Nevada et Maine).
Les derniers sondages donnent une assez large avance à John McCain. Il pourrait notamment profiter du système de répartition dans les gros Etats (le vainqueur "rafle la mise" de tous les délégués en jeu) pour se rapprocher de la barre fatidique et mettre KO son adversaire. Mitt Romney serait alors contraint de fait à l'abandon. Un bémol néanmoins : la plupart des primaires de ce mardi sont "fermées". Les électeurs indépendants ne peuvent donc y prendre part. Or ils sont plutôt favorables à John McCain. De son côté, Mitt Romney pourra continuer à s'appuyer sur les conservateurs. Dans les Etats du Sud, où les évangéliques sont très présents, Mike Huckabee, l'ex-pasteur baptiste vainqueur du premier caucus dans l'Iowa, jouera le rôle d'arbitre.
Chez les démocrates, la situation est encore plus serrée. Hillary Clinton et Barack Obama, de fait seuls en course depuis le retrait de John Edwards, ont chacun gagné deux scrutins (New Hampshire et Nevada contre Iowa et Caroline du Sud). Avec d'un côté le vote des seniors pour Clinton et celui des jeunes pour Obama, la bataille risque de durer jusqu'à début mars. Tous les délégués étant attribués à la proportionnelle, il sera en effet difficile de creuser un écart décisif ce mardi, surtout si les victoires par Etat sont réparties équitablement.
Or, selon les derniers sondages, Barack Obama est situé, pour la première fois depuis un an, à hauteur de sa rivale (environ 45%). Sans surprise, il la devance dans l'Illinois, d'où il est élu, et dans les Etats du Sud où la communauté noire est importante. L'ancienne Première dame mise quant à elle sur les Etats de la côte Est, notamment New York où elle occupe le poste de sénatrice depuis 2001. Reste l'inconnue de Californie. Le "Golden State" envoie la bagatelle de 441 délégués à la convention. Longtemps en tête, Hillary Clinton y a été rejointe, voire dépassée, par Barack Obama ce week-end. Les Hispaniques, qui représentent presque un quart de l'électorat, joueront les faiseurs de roi.
Les observateurs politiques rêvent quant à eux déjà d'un duel qui ne serait réglé que lors de la convention en août prochain grâce au choix des "super-délégués" (parlementaires, gouverneurs et dirigeants du parti). Un tel scénario n'est plus arrivé depuis 1976 et la bataille républicaine entre Ronald Reagan et Gerald Ford.
Résultat : cette année, la plupart ont avancé la date de leur primaire pour peser dans le processus. Au total, plus de vingt Etats choisissent ainsi aujourd'hui les représentants des deux grands partis à l'élection générale de novembre (cliquez ici pour voir quels Etats votent). La campagne des primaires, souvent axée sur les problèmes locaux lors des premiers scrutins, est donc devenue nationale. Objectif des prétendants : rafler la maximum des 1081 délégués républicains et 2064 démocrates respectivement désignés ce mardi (il en faut 1191 et 2380 pour être investi).
McCain par KO dès ce soir ?
Avec le processus d'élimination du mois de janvier, ils ne sont désormais plus que deux à pouvoir réellement briguer l'investiture dans chaque camp. Côté républicain, le duel oppose John McCain, le "centriste" du parti de l'éléphant, à Mitt Romney, le mormon conservateur, candidat "officieux" de Bush. Le premier a remporté trois grosses primaires (New Hampshire, Caroline du Sud et Floride). Le second s'est imposé dans celle du Michigan et a remporté trois caucus de moindre importance (Wyoming, Nevada et Maine).
Les derniers sondages donnent une assez large avance à John McCain. Il pourrait notamment profiter du système de répartition dans les gros Etats (le vainqueur "rafle la mise" de tous les délégués en jeu) pour se rapprocher de la barre fatidique et mettre KO son adversaire. Mitt Romney serait alors contraint de fait à l'abandon. Un bémol néanmoins : la plupart des primaires de ce mardi sont "fermées". Les électeurs indépendants ne peuvent donc y prendre part. Or ils sont plutôt favorables à John McCain. De son côté, Mitt Romney pourra continuer à s'appuyer sur les conservateurs. Dans les Etats du Sud, où les évangéliques sont très présents, Mike Huckabee, l'ex-pasteur baptiste vainqueur du premier caucus dans l'Iowa, jouera le rôle d'arbitre.
Le duel Obama-Clinton jusqu'à la convention ?
Chez les démocrates, la situation est encore plus serrée. Hillary Clinton et Barack Obama, de fait seuls en course depuis le retrait de John Edwards, ont chacun gagné deux scrutins (New Hampshire et Nevada contre Iowa et Caroline du Sud). Avec d'un côté le vote des seniors pour Clinton et celui des jeunes pour Obama, la bataille risque de durer jusqu'à début mars. Tous les délégués étant attribués à la proportionnelle, il sera en effet difficile de creuser un écart décisif ce mardi, surtout si les victoires par Etat sont réparties équitablement.
Or, selon les derniers sondages, Barack Obama est situé, pour la première fois depuis un an, à hauteur de sa rivale (environ 45%). Sans surprise, il la devance dans l'Illinois, d'où il est élu, et dans les Etats du Sud où la communauté noire est importante. L'ancienne Première dame mise quant à elle sur les Etats de la côte Est, notamment New York où elle occupe le poste de sénatrice depuis 2001. Reste l'inconnue de Californie. Le "Golden State" envoie la bagatelle de 441 délégués à la convention. Longtemps en tête, Hillary Clinton y a été rejointe, voire dépassée, par Barack Obama ce week-end. Les Hispaniques, qui représentent presque un quart de l'électorat, joueront les faiseurs de roi.
Les observateurs politiques rêvent quant à eux déjà d'un duel qui ne serait réglé que lors de la convention en août prochain grâce au choix des "super-délégués" (parlementaires, gouverneurs et dirigeants du parti). Un tel scénario n'est plus arrivé depuis 1976 et la bataille républicaine entre Ronald Reagan et Gerald Ford.
Source Lci
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