Calais: les assos caritatives contentes de miettes futures tandis que Woolas propose qu'on renvoie à la mort les réfugiés politiques
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Le conseil des "migrants", sans migrant, s'est réuni vendredi après-midi.
Natacha Bouchart a promis plusieurs miettes qu'elle va demander de payer au conseil régional et au gouverenement. De plus la maire de Calais soumet au chantage le secours catholique qui doit accepter de ne plus monter de douches dans son local en échange d'un lieu d'accueil financé par l'Etat, pour les personnes fragiles, mais loin de Calais...
Tout le monde était content selon le journal.
A croire que les représentants des associations caritatives ne connaissent pas les procédures illégales engagées depuis tant de temps pour bafouer les droits des exilés.
Et d'autant que le premier avril, Woolas annonçait qu'il fallait expulser dans leur pays des gens qui étaient des demandeurs d'asile. La france est sommée de changer ses lois... La prison est proche d'être montée.
En résumé, deux miettes promises depuis des mois et qui ne sont toujours pas d'actualité tandis que les gouvernements français et anglais nous préparent des camps interdits pour y enfermer et expulser en toute illégalité les demandeurs d'asile qui n'auront pas eu le temps de déposer leur demande.
Il n'y a pas de quoi se réjouir. La maire de calais aura-t-elle le temps de se montrer si humaine et généreuse avant que le ministre besson n'enclenche la grosse rafle des réfugiés?
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articles:
Proposition du maire au conseil des migrants
« L'Etat doit prendre en charge l'accueil des personnes
vulnérables »samedi 04.04.2009, 14:00
Un nouveau lieu a été trouvé pour les distributions de repas
aux migrants le midi et le soir, rue de Moscou à Calais.
De nouvelles propositions ont été faites hier lors du conseil
des migrants : l'aménagement d'un lieu unique pour la distribution de nourriture et la prise en charge par l'État d'un accueil des personnes vulnérables « Un très bon conseil. Je suis d'ailleurs allé le dire à madame le maire à l'issue de la réunion : ce fut un très bon conseil des migrants.
» Porte-parole du collectif C'Sur, l'abbé Jean-Pierre Boutoile ne
masquait pas son enthousiasme hier, quelles qu'ont pu être conflictuels ses rapports avec Natacha Bouchart. L'édile est d'ailleurs du même avis :
« C'est vrai que ce conseil s'est tenu dans un climat serein.
Chacun a pris ses responsabilités. » Les associations attendaient des réponses concrètes aux annonces qui ont été faites lors des conseils précédents : qu'en est-il d'un nouveau lieu de distribution de repas ? qu'en est-il des douches ?
Faute d'échéancier à proposer, Natacha Bouchart a lancé plusieurs
annonces.
« Nous allons mettre en place un lieu de distribution de nourriture
unique pour le midi et le soir, promet le maire de Calais. Ce lieu n'est pas celui qui était initialement prévu. » Ce premier projet qui voyait la destruction des maisons éclusières se heurtait à plusieurs difficultés : les bâtiments sont squattés par quatre-vingt personnes environ et il revient à la Région de les faire évacuer, ces maisons contiennent de l'amiante, le chantier naval Socarenam souhaite bénéficier du terrain pour s'agrandir l'année prochaine...
Un nouveau lieu pour la distribution des repas « Nous avons donc proposé un nouveau lieu, situé le long du bassin Carnot, détaille Natacha Bouchart.
Cet endroit a la particularité d'être fermé. Par le biais d'une convention signée entre les associations qui donnent à manger, cet endroit sera fermé entre chaque distribution ce qui évitera tout point de fixation. » Le terrain appartient à la Région. La municipalité attend l'autorisation du Conseil régional pour
débuter les travaux d'aménagement. Elément modulaire, enrobé et préau devraient être posés. Une réunion technique entre les associations qui donnent à manger et les élus sera prochainement programmée afin de mettre en place un schéma d'implantation. « Nous sommes satisfaits de cette proposition, reconnaît l'abbé Jean-Pierre Boutoille (C'Sur). Notre coup de gueule porte ses fruits.
> » Président de l'Auberge des migrants, Christian Salomé s'en réjouit également : « Nous avons une perception très positive
de ce futur lieu de distribution. Dès qu'il sera en place, j'espère que
l'Auberge des migrants pourra y distribuer les repas le week-end. » Même discours pour Martine Verpraet, secrétaire de la Belle Étoile : « Pour nous il s'agit d'avancées. Nous attendons maintenant après la Région et l'État. Ce n'est pas une volonté délibérée de la mairie de ralentir les choses. »
Un marché à trois
Ce nouveau lieu servira uniquement à la distribution de nourriture, midi et soir. aucun lieu n'est prévu pour l'information. « C'est notre principale revendication et une nouvelle fois, on n'y donne pas suite. Il n'y aura aucun point d'information. Cela nous parait
pourtant une démarche évidente, non pas pour inciter les migrants à demander l'asile mais pour les informer sur cette possibilité », regrette Joël Loeuilleux, président de la Ligue des droits de l'homme Calais.
La seconde info de ce conseil des migrants revêt la forme d'un marché à trois.
Des modulaires pour les douches doivent être installés sur l'aire
d'accueil intercommunale des gens du voyage. Le Secours catholique est pressenti pour gérer l'installation. Une convention tripartite entre la communauté d'agglomération du Calaisis, la ville de Calais et l'association devait initialement être signée. Finalement, Natacha Bouchart impose deux conditions :
« Nous demandons à l'État de prendre en charge un lieu d'accueil pour les personnes les plus fragiles. Je demande à l'État que cette antenne de jour ne soit pas à Calais car il faut un partage de la solidarité. Je demande également au Secours catholique de retirer sa demande de permis de construire route de Saint-Omer. »
L'État doit prendre en charge l'accueil des personnes vulnérables
Le Secours catholique n'y semble pas opposé. « Pour nous l'important c'est les douches, déclare Mickaël Boude, coordonnateur départemental du Secours catholique. On est prêt à les faire. Mais on ne veut pas non plus laisser tomber l'accueil de jour des personnes les plus fragiles. La nouveauté est que l'État intervient là-dedans. Ça se négocie. On ne lâchera pas. » En claire, la ville met la pression sur le Secours catholique pour qu'il abandonne
son projet au Virval. Ce à quoi l'association est prête à condition que l'accueil des personnes vulnérables soit pris en charge. La mairie met donc la pression sur l'État.
Et Natacha Bouchart de conclure : « J'ai également fait
passer le message aux associations pour qu'elles le répercutent aux
migrants. Ce qui se passe actuellement est intolérable. Il n'est pas concevable que des Calaisiens soient pris à parti comme les agents de sécurité par exemple . »
Selon le ministre britannique de l'Immigration
« Les Français doivent pouvoir expulser les clandestins après les avoir arrêtés »samedi 04.04.2009, 14:00
La plupart des migrants arrêtés à Calais sont relâchés après un séjour au centre de rétention administrative de Coquelles.
Le 1er avril, Phil Woolas visitait le terminal du Tunnel, à Folkestone. À cette occasion, le ministre britannique des Frontières et de l'Immigration a fait une déclaration qui, outre-Manche, rassure on ne peut plus l'opinion publique.
« De nouvelles lois françaises sont nécessaires pour expulser
les migrants illégaux avant qu'ils ne tentent de passer. » Phil
Woolas estime que les exilés en stand-by sur le Calaisis avaient pour unique objectif de tenter un passage clandestin vers la Grande-Bretagne. Pour les en empêcher, le ministre affirme qu'il suffit de les renvoyer vers leur pays d'origine.
En octobre puis novembre dernier les Britanniques avaient
sollicité le gouvernement français pour co-affréter un avion à destination de l'Afghanistan. Un vol Londres-Paris-Bakou-Kaboul était programmé.
Reprise des charters
Cinquante-sept Afghans
interpellés sur Calais et Dunkerque devaient être renvoyés dans leur pays. Faisant fi des talibans et des diverses épurations ethniques, le gouvernement britannique estime que vivre en Afghanistan est sans danger. Quelques semaines avant le projet de charter franco-britannique, le gouvernement australien avait
renvoyé quelques Afghans à Kaboul. Les malheureux ont été mutilés ou décapités !
Pour autant, Phil Woolas a renchéri mercredi : « Ces personnes sont des migrants économiques. Si elles fuyaient vraiment les
persécutions elles demanderaient l'asile en France ou dans d'autres pays de l'Union européenne. » Réelle méconnaissance du problème ? Souci de préserver l'opinion publique ? Les migrants qui veulent gagner la Grande-Bretagne sont avant tout attirés par ce pays pour des raisons sociologues et culturelles : ils parlent en partie la langue du pays d'accueil, y ont déjà de la famille ou un groupe de la même origine qui y est installé... Le migrant ne choisit pas son pays d'accueil par hasard. Il n'est pas intéressé par obtenir
l'asile n'importe où en Europe, d'autant que le migrant ne connaît pas toujours ses droits.
En négociation avec la France pour durcir la loi
À l'issue d'un périple de plusieurs milliers de kilomètres depuis l'Afghanistan ou la corne de l'Afrique, le migrant est bien souvent pour la première fois interpellé en Italie. Un pays qui n'intéresse
aucun exilé tant les conditions de vie y sont délétère dès lors qu'il
obtient un titre de séjour. Par les opportunités qu'elle leur offre, la
Grande-Bretagne reste la destination la plus intéressante pour un migrant : possibilité de travailler, d'être hébergé, d'étudier et d'être indemnisé... Phil Woolas appuie cependant son argumentation : « Nous sommes actuellement en négociation et en discussion avec les Français pour nous assurer qu'il sera possible d'expulser
les gens. Les Français arrêtent les clandestins, mais le problème est qu'ils sont parfois obligés de les remettre en liberté en raison de leur cadre légal.
Il faut faire en sorte de créer la possibilité de renvoyer les clandestins dans leur pays après les avoir arrêtés »
Hier soir au théâtre Une trentaine de militants participent au
cerclesamedi 04.04.2009,
14:00
Une trentaine de personnes a participé hier au cercle de silence de C'Sur.
Une trentaine de personnes ont participé au cercle de silence organisé, hier soir, sur le parvis du théâtre de Calais.
Le rassemblement était à l'initiative du collectif C'Sur qui
dénonce la situation des migrants, notamment à Calais.
Il a réuni des adhérents de différentes associations caritatives et organisations politiques ainsi que des "non inscrits".
Cette manifestation a pour but d'interpeller les badauds d'autant plus qu'aucune banderole, ni revendications criantes ne sont mises en avant.
Seul le silence des participants manifeste leur mécontentement.
Le collectif a décidé d'organiser un cercle de silence le premier vendredi de chaque mois.
Toutefois le lieu changera chaque mois.
Nouveau lieu pour les repas et négociations avec le ministère
samedi 04.04.2009, 04:49 - La Voix du Nord
Natacha Bouchart a proposé à Daniel Percheron (Région) ce lieu pour la distribution des repas, rue de Moscou, face au bar
de nuit.
| CONSEIL DES MIGRANTS |
Pour ce nouveau conseil des migrants, les propositions se sont faites dans un esprit serein. Un nouveau lieu de distribution de repas rue de Moscou, un travail engagé avec l'État et le Secours
catholique... Des avancées dans tous les sens du terme.
Ambiance. - Comme le confirme Jean-Pierre Boutoille à la sortie : « Il y a eu des propositions concrètes et l'ambiance a été bonne. » « Constructive », ajoute Natacha Bouchart, maire. C'est suffisamment rare pour le souligner.
Coup de couteau entre migrants samedi 04.04.2009, 04:49 - La Voix du Nord La donne change », selon le commissaire Jean-Philippe Madec. Un Afghan, blessé au couteau le 1er avril à l'hoverport, a expliqué la « mafia » en place. « Avant, ils se taisaient... »
L'homme a été blessé au cuir chevelu dans la nuit du
1er avril et conduit à l'hôpital. Ses jours ne sont pas en danger. «
Mais pour la première fois, la victime a expliqué ce qui s'était passé.
D'habitude, ils trouvent des excuses », commente le commissaire. « L'homme dit avoir été agressé par des autres Afghans qui maîtrisent le marché. Les passeurs s'entourent désormais d'une garde rapprochée, armée de couteaux, qui fait la loi sur leur zone. » L'Afghan blessé aurait refusé de passer par leur filière.
Raison pour laquelle il aurait été puni.
« On pensait que c'était comme ça qu'ils procédaient, mais là, on a obtenu des explications claires et précises.
Voilà pourquoi, même entre eux, ils se battent. » L'enquête a été confiée à la police aux frontières.
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