Manumax a écrit:Bonjour resistant.
Oui, policier est un métier difficile et indispensable, raison de plus pour que la police ne soit pas diabolisée et méprisée par des utopistes.
Mieux veut prévenir que guérir, certe mais on a quand même besoin de médecin pour soigner les malades inévitables.
L'histoire a toujours fonctionné dans cet ordre :
1 - Solutionner le problème immédiat.
2 - Progresser et améliorer la solution.
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Pour répondre à ta question :
C'est sans doute une raison l'argent, mais y'en a d'autre aussi qu'on ne voit pas.
De sorte qu'on se leure si on pense que si on donne à une personne tout ce qu'elle à besoin materiellement, elle est forcement honnête.
Et donc, ceux qui prennent la défense des hors la loi, en disant que c'est la faute de la société, sont complices autant que l'abus de leurs justifications.
Je vais reprendre l’exemple de l’incendie pour te répondre car il est plus que parlant.
Pour illustrer mon propos :
Incendie = petite et grande délinquance - criminalité (sachant que je ne parle que de la criminalité de droit commun : viol, banditisme, meurtre, assassinat…)
Incendiaire = les irrécupérables de la criminalité (il ne le sont pas tous, irrécupérables, dans la criminalité), les tueurs et violeurs en série ; les pédophiles… Tous ceux donc que la psychiatrie et la sociologie humaine, à l’heure actuelle, n’explique pas comme comportement déviant. Sans compter ceux qui sont atteint d’un trouble schizophrénique - sachant par ailleurs que les schizophrènes sont majoritairement un danger pour eux-mêmes, et non pour les autres, lorsqu’ils ne sont pas soignés.
Zone à risques = milieux sociaux défavorisés, enfants maltraités, pour la violence interfamiliale : chômage, alcoolisme (notamment chez l’homme), famille monoparentale ou déstructurée, enfant subissant un traumatisme (décès d’un parent, divorce…) ou en manque d’affections ou de repères familiaux…
Règles de sécurité = Moyens sociaux, humains, politiques, économiques, médicaux = Prévention
Éteindre le feu = Répression
Pour lutter contre un incendie, on repère les zones à risques et on sécurise pour éviter tout départ de feu intempestif - comme les zones sèches où il est interdit de fumer, de faire du barbecue… On demande aussi aux habitants du sud de débroussailler autour de leur maison pour éviter que leur habitation soit toucher au cas où un incendie se déclarerait.
Malgré toutes les précautions que l’on peut prendre, on n’évitera pas les incendiaires.
Par contre toutes les précautions que l’on peut prendre pour détecter les zones à risques et les sécurisées, mettre des règles de sécurité, évites les incendies dû à la négligence, à une étincelle, la foudre, une fuite de gaz…
Lorsque l’incendie prend tout de même notamment par le biais d’incendiaire, nous cherchons bien évidemment à l’éteindre.
Donc en clair, on se met toutes les chances de notre côté, et on diminue considérablement la criminalité et la délinquance en faisant de la prévention. Ensuite lorsqu’il y a quand même de la criminalité on utilise la répression - sans omettre la prévention.
Ton exemple de la médecine est encore bon. Mais ton raisonnement est là encore court.
La meilleure des défenses en médecine c’est la prévention :
- campagne de vaccination pour éviter certaines pathologies graves et infectieuses : polio, tétanos, rage, rougeole, rubéole… même la grippe !
- utilisation du préservatif pour éviter les maladies sexuellement transmissibles ;
- utilisation de moyens de contraception pour éviter les grossesses non désirées ;
- sport et alimentation saine pour éviter certaines pathologies cardiaques et l’obésité ;
- campagne de sensibilisation sur les dangers du tabac pour éviter certaines maladies notamment certains cancer ;
- interdiction de certains produits dangereux pour la santé (comme l’amiante) qui sont responsables de certaines pathologies graves et mortelles.
- campagne de dépistage du cancer du sein …
Et ainsi de suite.
Avec certaines de ces préventions, nous avons éradiqué dans notre pays certaines maladies : peste et rage notamment…
Avec d’autres préventions, nous avons minimisé les risques : rubéole, rougeole, grippe, cancer…
Dès qu’il y a un relâchement dans la prévention et dans les précautions en matière de santé publique, les effets se font immédiatement sentir : exemple recrudescence des contaminations dû au VIH avec la recrudescence des conduites à risques.
En matière de médecine, il vaut toujours mieux prévenir que guérir. Car si on attend le soin, on peut avoir des séquelles très grave - selon les pathologies - et voire décéder. Et certaines maladies n’ont pas de traitement et l’issu est douloureux et fatal.
Lorsqu’on dit qu’il faut de la prévention en matière de santé publique, il ne viendrait à l’idée de personne de pour autant enlever le soin ! Mais la prévention en diminue l’usage : puisque moins de cas grave à traiter.
Tout bon médecin te confirmera qu’en matière de santé, rien ne vaut la prévention. Et même avant d’aller dans le radical du soin (l’opération), on cherche à trouver s’il n’y a pas de méthode plus « douce » : usage d’un traitement.
La chirurgie est souvent le dernier recours et c’est pour les cas les plus difficiles ou les plus graves.
Tout comme l’amputation d’un membre c’est en dernier ressort et pour les cas désespérés.
Il devrait en aller de même en matière de sécurité intérieure.
La prévention est indispensable. Elle ne supprime pas pour autant la répression. Mais elle en diminue l’usage, puisque moins de cas à traiter. Qui plus est la répression la plus sévère est gardée pour les cas les plus extrêmes.
Dire qu’il y a des terrains propice à l’éclosion de la violence - et cela est reconnu par les spécialistes du monde entier ; ce n’est pas propre à la France -, n’excuse pas la violence. Mais cela nous permet de lutter pour en diminuer les effets et l’éclosion. De plus, cela ne veut pas dire qu’il y a des violences qui sont encore, pour l’instant, inexplicables (je pense à la pédophilie ou au criminel en série), et qu’on ne lutte pas contre.
Tout comme en matière de médecine, faire de la prévention n’enlève en rien le besoin de soigner - bien que ça en diminue l’usage. Et qu’il y a des maladies qu’on ne peut prévenir ou qu’on ne peut soigner.
C’est dommage, tu prends de très bon exemple, mais tu n’élabores pas assez ta pensée pour y voir que la prévention est tout à fait indispensable et fait partie intégrante de la lutte contre un phénomène : incendie, maladie, violence. Que prévention et répression doivent aller de pair.
Parce que tu opposes systématiquement prévention et répression. C’est un tord. Que ce soit en matière d’incendie, en matière de santé et en matière de violence. Pour autant, ça ne s’oppose pas, ça se complète.
Dans tous les domaines ce dicton « il vaut mieux prévenir que guérir » est valable.
Même dans une vie de couple : si tu négliges - sentimentalement, physiquement… - la personne qui partage ta vie, tu as plus de risques de la voir partir ailleurs ou de la rendre malheureuse que si tu lui apportes amour, tendresse, écoute…
Pareillement, si tu es parent tu n’es pas sans savoir que si tu apportes amour et affection à son enfant, si tu l’éduques le mieux possible, lui inculte des valeurs, des principes… des limites aussi, si tu es à son écoute, si tu « surveilles » ses fréquentations, si tu vis en couple et montre du respect, de la tendresse à ta compagne, ne la violente pas, tu as moins de risques que cet enfant tombe dans la délinquance, qu’il fasse une fugue, ou qu’adulte il devienne un dangereux psychopathe… ou qu’il batte sa femme et ses enfants.
À contrario, si tu violente ton enfant, ou si tu le négliges, si tu maltraite sa mère ou si tu violes ton gosse, cet enfant a plus de risque de fuguer, de tomber sur des mauvaises fréquentations, d’aller dans la délinquance et de devenir lui-même un parent maltraitant, un conjoint violent ou un conjoint qui se laisse maltraiter.
La prévention, les précautions, ne suppriment pas tous les risques mais elles en réduisent beaucoup et en fait disparaitre certains et diminuent également de beaucoup la gravité des risques.