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    le glissement vers le tout sécuritaire

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    Message par bye Dim 1 Aoû - 17:31

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/30/nicolas-sarkozy-un-an-de-glissement-securitaire_1394210_823448_1.html]
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    Message par bye Mar 3 Aoû - 15:51

    Cool Papa, ! Je t'apporterai des oranges
    http://jprosen.blog.lemonde.fr/2010/08/02/%c2%ab-cool-papa-j%e2%80%99t%e2%80%99apporterai-des-oranges-%c2%bb/#xtor=RSS-3208
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    Message par bye Jeu 5 Aoû - 5:46

    Vous trouverez ci-joint un appel unitaire initi[/size]é par la LDH et signé nationalement par de nombreuses associations, partis et syndicats face à la multiplication des discours et annonces de Sarkozy et de sa garde rapprochée.

    Un appel citoyen va [/size]être mis en ligne dans les jours qui viennent et un site commun va être créé


    La date du samedi 4 septembre a é retenue pour une journée de mobilisation nationale sur ces questions.

    A Paris, un rassemblement est d'ores et dé prévu Place de la République l'après-midi. Des précisions seront données ultérieurement sur cette initiative.

    Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité


    Paris, le 4 août 2010

    Une avalanche de discours et d’annonces provocatrices s’est abattue depuis plusieurs jours sur notre pays. Jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, on entend des propos qui étaient jusqu’à présent l’apanage de l’extrême droite. Le président de la République, lui-même, montre du
    doigt des communautés et des groupes sociaux entiers, stigmatise les Roms, les Gens du voyage, les étrangers, les Français qui ne sont pas « de souche », les parents d’enfants délinquants, etc. Ce faisant, il ne lutte en rien contre la délinquance, qui est répréhensible pour tout individu sans distinction de nationalité ou d’origine : il met délibérément en cause les principes qui fondent l’égalité républicaine, alors que déjà une crise sociale et économique d’une extrême gravité menace la cohésion de la société tout entière.
    En quelques jours, les plus hautes autorités de l’Etat sont passées de l’exploitation des préjugés contre les Gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945. Ce qui est à l’oeuvre dans cette démarche s’inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers.
    Il ne s’agit plus du débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sûreté républicaine, mais bien d’une volonté de désigner comme a priori dangereuses des millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale. Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique n’a reçu mandat de violer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite.
    Parce que le seuil ainsi franchi nous inquiète pour l’avenir de tous, nous, organisations associatives, syndicales et politiques diverses mais qui avons en commun l’attachement aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons avec force
    que l’article 1
    er de la Constitution « assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion », et que toutes propositions qui méconnaîtraient
    cette règle fondatrice de la démocratie constituent une atteinte à la paix civile.
    Nous n’accepterons sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l’ordre public soit utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires.
    Nous appelons donc l’ensemble des citoyens de ce pays à manifester publiquement leur opposition aux stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de « guerre » qui menacent le vivre ensemble. A cet effet, nous proposerons dans les prochains jours à la
    signature en ligne un « Appel citoyen » refusant toute politique de la peur ou de la haine. Et nous appelons à un grand rassemblement citoyen à l’occasion du 140
    e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre Place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et
    qui resteront notre bien commun.


    Signataires : AC ! Agir ensemble contre le chômage, Les Alternatifs, Les amoureux au banc public, Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association nationale des Gens du voyage catholiques (ANGVC), Association républicaine des anciens combattants (ARAC), ATTAC, Autremonde, Cedetim, Confédération française démocratique
    du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), La Confédération Paysanne, La Cimade, Le Cran, Droit au logement (DAL), Emmaüs France, Europe Ecologie, Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés (FASTI), Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS), Fédération SUD Education, Fédération syndicale unitaire (FSU),
    Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), FNASAT-Gens du voyage, Fondation Copernic, France Terre d’Asile, Gauche unitaire, Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI), Les Jeunes Verts, Ligue des droits de l’Homme (LDH),
    Ligue de l’enseignement, Marches européennes, Médecins du Monde, Le Mouvement de la Paix, Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le Parti communiste français (PCF), le Parti de Gauche, le Parti
    socialiste (PS), Réseau d'alerte et d'intervention pour les droits de l'Homme (RAIDH), Réseau Education Sans Frontière (RESF), SNESUP-FSU, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat de la magistrature (SM), Union syndicale Solidaires, Les Verts.
    Contacts presse : vous pouvez contacter les services presse de chaque organisation signataire et pour la LDH : Virginie Peron 01 56 55 51 07 – virginie.peron@ldh-france.org
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    Message par bye Jeu 5 Aoû - 15:37

    http://lelaboratoire.over-blog.com/article-grenoble-laboratoire-securitaire-54962072.html]
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    Message par bye Jeu 5 Aoû - 15:40

    allez, pour sourire, une photo prise le 30 juillet pour la venue du sarko,
    toujours valable au sujet du condamné pour propos racistes

    https://i.servimg.com/u/f39/12/49/37/57/les_se10.jpg]

    Si Sarkozy croit que les secrets de Grenoble, c’est peindre la ville en
    bleu, il se trompe ... la Bastille, ça se reprend ...
    bye
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    Message par bye Sam 7 Aoû - 5:00

    le sondage de l'IFOP (vice-présidente) Laurence Parisot du MEDEF donne
    lieu à des rengorgements bizarres chez les sarkozystes, qui le citent à
    tout bout de champ pour justifier la politique sécuritaire du toutpetit.
    C'est d'autant plus bizarre que, généralement, il n'y a pas de sondages
    l'été quand il est bien difficile de trouver un échantillon fiable.

    Lire 2 analyses
    http://www.mediapart.fr/club/edition/pol-en-stock/article/050810/sondage-securite-la-reponse-est-dans-la-question]

    http://owni.fr/2010/08/06/annonces-securitaires-ifop-a-deconne/]
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    Message par bye Dim 8 Aoû - 10:14

    Villiers-le-Bel: les tirs n'étaient pas destinés aux policiers
    http://tempsreel.nouvelobs.com//villiers-le-bel-les-tirs-n-etaient-pas-destines-aux-policiers.html
    Lors d'un contrôle routier, "une quinzaine d'individus sont arrivés et les policiers ont essuyé un premier tir", avait déclaré plus tôt le secrétaire national d'Alliance Police Nationale.

    Les policiers en tenue ont "entendu une déflagration" et "leur pare-brise a été étoilé" (AFP)

    Les tirs essuyés dans la nuit de mercredi à jeudi par des policiers qui contrôlaient un véhicule à Villiers-le-Bel (Val d'Oise) n'étaient pas destinés aux forces de l'ordre contrairement à ce qu'avait affirmé le vendredi le syndicat Alliance, selon des sources proches du dossier.


    "Le tirs n'étaient pas dirigés contre les policiers. Il s'agit d'une lutte entre bandes. Ils ont échangé des tirs et les jeunes qui se sont dirigés vers les policiers fuyaient", a expliqué une source à l'AFP. "Il y a eu des échanges entre jeunes. Certains se sont réfugiés auprès des policiers qui contrôlaient un véhicule", a confirmé une autre source.



    "Des criminels prêts à tuer"

    Jeudi, le syndicat Alliance, deuxième syndicat de gardiens de la paix, avait annoncé que des policiers des UTeQ (Unités territoriales de quartier), qui contrôlaient un véhicule, avaient essuyé mercredi soir des tirs par arme à feu à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) sans qu'il y ait de blessés.

    "Grenoble, Auxerre et maintenant Villiers-le-Bel (...). Ces tirs sont perpétrés par des criminels prêts à tuer pour empêcher l'interpellation d'un malfaiteur!", avait dénoncé Alliance Police Nationale.

    Le parquet n'a pas fait de commentaire. La sûreté départementale a été chargée de l'enquête.

    (Nouvelobs.com)
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    Message par bye Dim 8 Aoû - 10:16

    Le quartier de la villeneuve juillet 2010 après les fusillades
    http://lelaboratoire.over-blog.com/article-le-quartier-de-la-villeneuve-juillet-2010-apres-les-fusillades-55051127.html
    La publication du texte du blog de contredit sur la fusillade de la Villeneuve est important pour l'entière compréhension de l'imbrolglio Grenoblois.
    Khaled Satour

    Je vais présenter quelques observations sur les événements qu’a vécus la Villeneuve de Grenoble en cette deuxième quinzaine de juillet 2010. Pendant plusieurs jours, le fait d’habiter ce quartier a plutôt été un handicap pour le jugement tant celui-ci exige, je m’en rends compte une nouvelle fois, un minimum de distance.
    Au début, c'est-à-dire à partir de cette matinée du vendredi 16 juillet où les faits qui ont tout déclenché ont été connus, je n’ai pensé qu’à la mort, dans la nuit du 15 au 16, du jeune Karim Boudouda, ayant très vite découvert que sa mère était ma voisine de palier. Tout au long de la semaine, passant et repassant devant sa porte et croisant les nombreuses personnes qui venaient lui rendre visite, je méditais les événements de ce seul point de vue : quel était ce déterminisme singulier, cette fatalité tragique, qui avaient poussé le jeune homme, poursuivi par la police à 1 heure du matin, à prendre la direction du quartier de son enfance pour venir s’écrouler sous les balles à 200 mètres à peine de la maison de sa mère ? J’ai pu voir dimanche 18 l’endroit précis, face au 30, Galerie de l’Arlequin, où son corps est resté couché pendant près de quatre heures, exposé à découvert au regard de tant de jeunes qui le connaissaient et je ne laissais pas de m’interroger sur ce que ce temps suspendu pouvait rétrospectivement ajouter au fardeau du deuil.
    Je ne peux pas dire que j’ai été témoin des événements. Ceux-ci se sont déroulés la nuit essentiellement, dans un rayon relativement restreint autour du lieu où le jeune braqueur a trouvé la mort, mais dans un enchaînement et selon une logique qui les soustrayaient à la vue d’un spectateur occasionnel et isolé cantonné à son poste d’observation. Et dans les épisodes de répit, on apprend peu de choses par ouï-dire car les gens répugnent à échanger au hasard des rencontres.
    Mais il n’importe, je peux tirer quelques enseignements de la situation générale résultant des faits et surtout de la manière dont on a rendu compte des événements et des dispositions prises en réaction. Je les développerai en deux points.

    1. Sur le fait générateur des événements : la mort de Karim Boudouda
    Quelle que soit l’évaluation que l’on peut faire des désordres qui se sont produits dans le quartier, le fait le plus grave reste cette mort. Il devrait toujours en aller ainsi en pareille circonstance : s’il y a mort d’homme, aucune diversion ne saurait en distraire l’attention.
    Comme ce fut le cas pour les émeutes de 2005, et comme ce fut le cas pour les incidents qui se sont produits depuis lors dans les cités sur une échelle plus réduite, c’est la mort d’un jeune issu de l’émigration, impliquant la police, qui a déclenché les désordres. Sans doute, le jeune homme venait-il de participer au braquage du casino d’Uriage. Sans doute était-il un braqueur multirécidiviste. Mais l’instinct (certains diraient le calcul) qui lui avait commandé de faire son ultime repli sur le quartier de son enfance, avec la police à ses trousses, avait d’emblée compromis toute chance que cette affaire soit jamais vécue comme un banal fait-divers. L’enquête sur les circonstances de sa mort, en dehors même du devoir qu’en fait la loi aux autorités, constituait (et constitue encore) un enjeu crucial pour l’évolution de la situation.
    Dès le premier jour pourtant, on n’a pas su tolérer le moindre doute sur les circonstances de cette mort. La réserve qui aurait dû commander d’attendre le résultat des expertises était pourtant, ne serait-ce que pour la forme, indispensable. Je n’attendrais personnellement rien de l’enquête, sachant que la politique sécuritaire du pouvoir actuel requiert une immunité à toute épreuve de la police. Il n’en demeure pas moins que, à défaut de ce respect minimal des formes, j’ai encore moins de raisons d’accorder à la thèse officielle de la légitime défense des policiers plus de crédit qu’à la thèse – tout aussi invérifiable – que j’entends bruire depuis plusieurs jours à la Villeneuve : Karim Boudouda a été délibérément abattu par la police et, dans la version la plus populaire, il a été achevé à terre. Car les choses sont ainsi faites que lorsque les procédures légales de vérité sont court-circuitées, il n’y a rien à opposer à la séduction de la rumeur.
    Je le répète, le sujet que l’on a dédaigné d’une façon si résolue était d’une extrême sensibilité : Karim Boudouda, venu mourir devant le 30, Galerie de l’Arlequin, est resté exposé pendant près de quatre heures au regard des habitants. C’est la brigade anti-criminalité (BAC) qui a tiré la balle mortelle, c’est-à-dire l’unité de la police la plus honnie sur le quartier, celle qui s’illustre, dans toutes les cités de France, par la brutalité de ses procédés et l’extrême violence de ses provocations racistes. Cette brigade, nous dit le Dauphiné Libéré incidemment, sans en tirer de conclusion, a pris en chasse les braqueurs d’Uriage, alors qu’elle se trouvait « précisément sur la commune – pourtant située en zone gendarmerie » (édition du 17 juillet). Cette indication fournie de façon anodine suscite une interrogation : la BAC était-elle habilitée à intervenir et de façon si dangereuse ? Selon des témoignages convergents, ce furent, après la mort du jeune homme, des heures de face-à-face entre les jeunes du quartier et les agents de la BAC, des heures durant lesquelles les pires invectives ont été échangées, beaucoup ayant eu le sentiment que les policiers se livraient à une danse du scalp autour de leur trophée. Mais à cet instant-là – qui sait ? – la révolte de certains jeunes de la Villeneuve n’était peut-être pas écrite.
    On aurait eu l’occasion d’en juger si le procureur de la République n’avait pas déclaré d’emblée que les policiers avaient tiré en état de légitime défense et si tous les médias n’avaient pas relayé cette opinion comme une information attestée. Par la suite, il aurait fallu que le Dauphiné Libéré ne s’empresse pas de titrer en une le samedi 17 : « La police riposte, un braqueur tué » ; que, ayant relevé la nécessité pour l’inspection générale de la police « de faire la lumière sur les circonstances de la fusillade au cours de laquelle les policiers ont abattu le suspect dont le corps sera autopsié aujourd’hui », sa journaliste n’ajoute pas aussitôt que « au vu des éléments dont ils disposent déjà, la thèse de la légitime défense semble indiscutable ». Car dès lors, à quoi pouvaient encore servir l’enquête et la dite autopsie ?
    Comment expliquer ce consensus prématuré entre les autorités, toutes compétences confondues, et la presse, sachant que celle-ci se limite à un seul quotidien, lié aux milieux d’affaires et aux notables ?
    Comme à son habitude, la communication officielle a tronqué et raccourci, sans égard pour les conséquences. Et cette fois-ci encore, au nom d’un péril à conjurer, d’une « guerre » à mener.

    2. Sur la « guerre » confiée à la force armée de l’Etat dans la Villeneuve

    On ne dira jamais assez que la guerre n’est déclarée, sinon menée, que pour disqualifier tous les autres recours.
    Dès le premier jour, la presse a titré sur l’ « armement de guerre » utilisé contre la police par les deux braqueurs du casino d’Uriage, les autorités ont parlé d’ « armes lourdes » et il m’a bien semblé entendre le procureur de la République dire que les assaillants avaient une « mitrailleuse ».
    Le préfet de l’Isère a été limogé et remplacé par un ancien gradé de la police. Il a presque applaudi à sa propre éviction, au nom de la "guerre" qu’il fallait mener contre la délinquance. Peut-être se satisfaisait-il ainsi à demi-mot de n’être pas le soldat que requérait pareille entreprise. Car le ministre de l’intérieur, dépêché dimanche 18, à Grenoble venait d’instaurer une sorte d’Etat d’exception. Auparavant, en guise de transport sur les lieux, il s’était arrêté une dizaine de minutes, sous haute protection, dans un coin de parking en retrait de l’Arlequin, non loin d’une déchetterie. Louable discrétion, au demeurant, venant d’un ministre qui ne s’était pas déplacé pour apaiser les esprits et qui venait d’être condamné quelques semaines plus tôt pour « injure raciale ». Devant la presse, et après avoir dénombré les effectifs qui seraient mobilisés à la Villeneuve, il a déclaré :

    Les forces de sécurité ont reçu pour mission de mettre un terme aux violences, de rechercher les fauteurs de troubles et de les déférer à la justice. Au-delà de cette réponse immédiate, j’ai demandé au préfet de l’Isère d’organiser, dès cette semaine, en liaison avec le maire de Grenoble et le procureur de la République, une réunion rassemblant l’ensemble des acteurs publics locaux concernés (forces de sécurité, services de l’Etat, services fiscaux, services sociaux, acteurs associatifs, etc.). Cette réunion aura pour objet de faire un point d’ensemble sur la situation locale et d’arrêter les réponses spécifiques et concrètes à apporter pour une sécurité durable à Grenoble et tout particulièrement dans le quartier de la Villeneuve. (Le Dauphiné Libéré du 19 juillet).

    Un programme en deux volets qui livre le quartier à la police pour le court et le moyen terme. L’Etat réduit sur la Villeneuve à sa quintessence, la force armée, c’est la révélation d’une réalité que les discours de notre époque, voués à justifier l’exigence républicaine de la mission sécuritaire, avaient fini par occulter. Car cette force armée, nombreuse, entraînée, prête à tout moment à intervenir, est la composante la plus spécifique de l’appareil de l’Etat. Elle est au fondement de ce que l’on dénomme la force de la loi. Cependant, en période de paix civile, la crédibilité de l’Etat de droit impose de ne pas abuser de ses manifestations. Il est rare qu’elle s’exhibe ainsi au regard d’une collectivité d’habitants sur une période aussi longue sous la figure de l’hyper force publique. On lui impose d’ordinaire de la retenue même dans les périodes de troubles graves. Au plus fort des émeutes de mai 1968, l’Etat avait mis en route les chars de l’armée mais il les avait prudemment dissimulés sous les arbres de la forêt de Rambouillet, cette présence-absence ayant suffi pour peser sur les événements. La paix civile a-t-elle à ce point vacillé à Grenoble que la force armée ne se soit pas arrêtée au milieu du gué ? Le péril qui menaçait en ce mois de juillet 2010 était-il si grave qu’il ait fallu faire tourner pendant plusieurs nuits un hélicoptère de la gendarmerie sur la Villeneuve et faire patrouiller au milieu de la population, dans les galeries de l’Arlequin, en plus des brigades anti-émeutes, les impressionnantes unités du GIPN, avec leurs casques, leurs cottes de maille et leurs gros calibres ?
    Et pour l’avenir, quelle approche M. Hortefeux nous a-t-il proposée ? La justice, les services de l’Etat, les services fiscaux et sociaux, les associations elle-même, placés pour une période indéterminée sous les ordres du ministre de la police, c’est-à-dire l’Etat de police proclamé dans la Villeneuve. Et de fait, pendant ces nuits où la police a les pleins pouvoirs dans le quartier, on fouille les caves (brisant au besoin les portes ou abattant des pans de murs pour y accéder) et certains appartements, on réactive toutes les enquêtes en cours pour rechercher les délinquants, les trafiquants et leurs produits illicites. On fait avancer de vieux dossiers ! Autrement dit, la mission de rétablir l’ordre dévolue à la police s’est éloignée de sa cause initiale et sous couvert de ramener la tranquillité et la sécurité, on a ratissé dans toutes les directions. Une mission ponctuelle s’est prolongée en entreprise de police multiforme qu’une action d’organismes publics et privés hétéroclites coordonnés par les forces de sécurité est appelée à accompagner. Dans une telle perspective, les services fiscaux et sociaux seraient sommés de mettre leurs fichiers au service de l’action répressive et les « acteurs associatifs » de se mettre au garde-à-vous.
    Or, le télescopage du braquage d’Uriage avec le mécontentement rageur de certains jeunes de la Villeneuve ne saurait justifier que l’enquête menée contre le banditisme englobe la politique à conduire auprès de la jeunesse du quartier. Ce mardi 27 juillet, on apprenait la découverte d’armes dans le sous-sol du bar de l’Arlequin au moment où le ministre de l’intérieur annonçait des mesures pour protéger les policiers de la BAC, qui auraient fait l’objet de menaces de mort. Le Dauphiné Libéré rappelle à cette occasion que depuis le début des événements, les policiers « avaient été ouvertement menacés de mort par des habitants du quartier de la Villeneuve » et cette indéfinition dans l’incrimination peut tenter les amateurs de généralisation. Plus loin, le journaliste y va d’une interprétation inspirée des propos entendus dans la bouche de responsables des syndicats de policiers :

    Les menaces explicites qui pèsent aujourd’hui sur les hommes de la BAC témoignent d’un état d’esprit particulièrement inquiétant : pour les délinquants du quartier, les policiers apparaissent en effet comme les membres d’une bande rivale venus tuer l’un des leurs sur leur territoire, et non plus comme des garants de la sécurité et de l’ordre républicain.

    Sur ce dernier point, nous avons l’aveu perspicace d’une réalité même si elle s’édicte sous la forme d’une demi-vérité instrumentalisée : il n’y a pas que les « délinquants » qui ont du mal à considérer les policiers comme « des garants de l’ordre républicain » parmi ceux qui espèrent encore quelque chose de cet ordre-là.
    Pour le reste, cette interprétation est un tissu d’amalgames. On y mélange la Villeneuve, territoire de tous les échecs pour une grande partie de sa jeunesse et une autre Villeneuve, territoire de concentration de toutes les délinquances, dont l’existence reste à démontrer. Car la délinquance a certes ici une forme locale faite de trafics et d’agressions somme toute de gravité relativement mineure pour laquelle l’identification à un espace territorial et sa défense contre les incursions hostiles est une réalité. Mais je ne crois pas que le banditisme, qui opère des braquages et pourrait recourir, comme on l’affirme, aux « lance-roquettes », y ait constitué une patrie. Par vocation, il tisserait plutôt ses mailles à l’échelle de l’agglomération, pour le moins. Il n’a rien à voir avec une de ces bandes de cité qui aurait pris la Villeneuve pour territoire. Et il est alors difficile de croire qu’il faille appliquer le même traitement aux soubresauts et aux déviances d’une infime partie de la jeunesse de la cité et à la grande délinquance.
    Cette référence à une lutte grégaire pour un territoire qui serait à la fois un ghetto social dangereux et un repaire du banditisme ne me paraît être qu’un élément du langage de guerre retenu. Une guerre requiert l’assignation d’un ennemi sur un champ bataille. Pour les manœuvres de la force armée de l’Etat qui se déroulent à la Villeneuve, on a pu vérifier que la réunion préalable de ces deux éléments sur le même site était une belle commodité. Le quartier a la configuration d’un champ clos. On ne passe pas par la Villeneuve, on ne s’y engage pas distraitement au détour d’une rue. On y entre, comme dans un monde. Dans l’Arlequin-Nord, théâtre de l’essentiel des événements, les galeries délimitent l’accès dont le franchissement vous fait quitter la ville pour côtoyer une population qui y paraît, en temps normal déjà, assignée à demeure. La transition est d’autant plus surprenante que le quartier n’est pas une banlieue distante, comme certains ensembles de la région parisienne.
    Pour un pouvoir qui a opté, sans égard aux priorités authentiques de la Villeneuve, pour la gesticulation sécuritaire, cet espace différencié se prête aux expéditions armées et le quartier a donné ces derniers jours l’apparence d’une enclave prise d’assaut, tout près d’une ville qui vivait au rythme des (autres) animations estivales.
    L’Etat d’exception que le ministre de l’Intérieur a taillé aux mesures de la Villeneuve n’était certainement pas le moyen approprié de traiter les suites dramatiques de la mort du jeune braqueur d’Uriage. Mais il est tellement plus facile à entreprendre et plus rentable politiquement que ce fameux (et fumeux) plan Marshall promis à tous les quartiers « en difficulté ».

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    Message par bye Mer 11 Aoû - 5:35

    http://www.mediapart.fr/club/edition/les-invites-de-mediapart/article/100810/denaturalisations-la-democratie-lepreuve]

    Dénaturalisations : la démocratie à l'épreuve
    10 Août 2010 Par Henry Rousso
    Edition : Les invités de Mediapart
    «À trop vouloir se référer à Vichy comme métaphore du mal français absolu», «on se prive de voir à quel point (...) les dérives actuelles dans les actes et
    les discours sont parfaitement compatibles avec un système républicain» et d'en «comprendre les caractéristiques inédites», estime l'historien Henry
    Rousso, à la suite des mesures envisagées par Nicolas Sarkozy contre «les délinquants d'origine étrangère».


    Dans la polémique qui fait rage sur les projets du gouvernement visant à retirer la nationalité française à des délinquants d'«origine étrangère», la
    référence à Vichy surgit à tout bout de champ, comme si elle allait de soi. La déchéance de la nationalité n'a-t-elle pas été «l'arme du régime de
    Vichy?», interroge le Nouvel Observateur. L'ancien résistant Stéphane Hessel voit dans les projets actuels «des prises de position inconnues depuis
    Vichy». Michel Rocard, de son côté, évoque un retour à «Vichy et aux nazis» pour dénoncer le projet visant à condamner à des peines de prison les
    parents de mineurs délinquants car ce serait instaurer une mesure créant une «responsabilité pénale collective».


    La comparaison n'est certes pas complètement sans objet. Le régime de Vichy est effectivement le seul dans l'histoire française à avoir pris des
    mesures massives de déchéance de la nationalité, une mesure répressive existant depuis longtemps mais qu'il utilise dans des circonstances bien
    particulières. Furent d'abord visés ceux qui avaient bénéficié d'une naturalisation grâce à la loi du 10 août 1927. Décidée dans le contexte de la crise
    démographique consécutive à la Grande Guerre et du besoin de main-d'œuvre, cette loi avait facilité l'acquisition de la nationalité en réduisant de dix
    a trois ans la durée de domiciliation et en augmentant les cas d'accession automatique, notamment pour les enfants nés en France. À la fin des années
    trente, avec la crise économique mondiale, l'afflux de réfugiés d'Europe centrale et orientale, puis l'exode des Républicains espagnols, la philosophie à
    l'égard des étrangers change radicalement: c'est la IIIe République qui créé les premiers camps d'internement pour cantonner et surveiller des
    populations jugées intrinsèquement dangereuses.

    Le régime de Vichy franchit un seuil décisif en faisant de l'exclusion un élément essentiel et ouvertement assumé de sa politique. Moins de deux
    semaines après le vote des pleins pouvoirs à Pétain, il revient sur les dispositions de 1927 dont 900.000 personnes –sur une population de 40 millions–
    avaient pu bénéficier (1). Le 22 juillet 1940, il instaure une Commission de révision qui va examiner durant quatre ans près d'un demi-million de
    dossiers et retirer la nationalité française à un peu plus de 15.000 personnes. En proportion, les plus visés sont les Roumains, les Grecs, les Hongrois,
    les Autrichiens, les Espagnols, les Polonais, les Russes, sur des critères essentiellement politiques et ethniques, et marginalement liés à des questions
    de délinquance. D'où la surreprésentation des Espagnols et plus encore des Roumains, des Russes et des Polonais, dont la plupart sont des juifs venus
    chercher refuge. Au total, près de 8.000 des personnes déchues sont d'origine juive, ce qui fait de cette mesure la toute première pierre des lois
    antisémites de Vichy. Leur dénaturalisation, même si tel n'était pas l'objectif, aura des conséquences terribles pour la plupart d'entre eux puisque,
    redevenus des étrangers, ils seront parmi les premiers visés par les déportations vers Auschwitz, menées par les nazis à compter de 1942 avec la
    complicité du régime.


    Vichy va également prendre des mesures de déchéance de la nationalité française envers des opposants déclarés, sur la base plus traditionnelle
    d'une atteinte à la sûreté de l'État. Il promulgue ainsi plusieurs textes visant les individus «ayant quitté le territoire national entre le 10 mai et le 30 juin
    1940 sans ordre de mission» (lois du 23 juillet et du 10 septembre 1940), les Français qui, hors du territoire métropolitain, «trahissent les devoirs
    incombant aux membres de la communauté nationale» (loi du 28 février 1941), ou encore les personnes «se rendant sans autorisation
    gouvernementale dans une zone dissidente» (loi du 8 mars 1941). Seront touchées environ une centaine de personnalités politiques: Charles de Gaulle,
    Pierre Mendès France, Pierre Cot, Henri de Kerillis ; de journalistes : Geneviève Tabouis, Émile Buré, André Giraud, dit Pertinax, Élie-Joseph Bois (l'un
    des fondateurs du Petit Parisien) ; d'industriels et banquiers, dont la famille Rothschild.


    Les dénaturalisations massives ont donc visé dans l'écrasante majorité des cas des citoyens parfaitement respectables n'ayant commis aucun autre
    «crime» que d'être nés ailleurs qu'en France et, pour la plupart d'entre eux, d'être nés juifs, une circonstance aggravante. Les déchéances politiques
    constituent, elles, des peines se surajoutant à d'autres condamnations pénales puisque les opposants visés ont été pour nombre d'entre eux
    condamnés par ailleurs pour «menées antinationales», Vichy les considérant comme des «traîtres». Il faut ajouter que, dans les procès d'épuration,
    quelques centaines de personnes se virent également retirer la nationalité française, un chiffre très faible eu égard aux 100.000 personnes
    condamnées pour faits de collaboration à la Libération.


    Quelle est alors la pertinence d'une comparaison avec la situation actuelle ?Elle me paraît fragile pour deux séries de raisons. La première tient à la
    matérialité des faits. Le régime de Vichy a été une dictature antirépublicaine et antidémocratique, exerçant dans des circonstances trop exceptionnelles
    pour être rapprochées de la situation actuelle, ce qu'ont beau jeu de rappeler les défenseurs du gouvernement. Sa politique xénophobe et antisémite
    s'est traduite par des mesures d'une violence sans précédent exercée par l'État contre des populations innocentes et démunies. De surcroît, le retrait de
    la nationalité a constitué non une «double peine» mais presque toujours la mesure principale, la plus infamante, la plus lourde de conséquences. Elle
    relève, notamment dans son volet politique, d'une situation de guerre et de guerre civile. De même, au contraire des dispositions actuelles, il n'y a eu
    aucune dimension dissuasive, aucun «message» adressé à des étrangers susceptibles de venir s'installer en France. Vichy a pris des mesures de
    répression et de persécution qui, pour nombre de ses dirigeants, auraient dû être prises bien plus tôt et qui se sont ouvertement présentées comme
    une condamnation du «laxisme» de la IIIe République.


    La seconde est d'une autre nature. À trop vouloir se référer à Vichy comme métaphore du mal français absolu –c'est la variante hexagonale de la
    reductio ad Hitlerum pointée par Leo Strauss dès 1950–, on se prive de voir à quel point les mesures visées s'inscrivent dans une tradition républicaine,
    à quel point les dérives actuelles dans les actes et les discours sont parfaitement compatibles avec un système républicain et n'ont nul besoin d'une
    dictature charismatique pour s'imposer: c'est bien là le danger majeur –et le risque d'une comparaison hâtive. À cet égard, les mesures de Vichy ont
    été un point d'aboutissement radical de tendances apparues à la fin des années trente mais dont l'application n'a pu se faire que dans le contexte de la
    défaite et de l'occupation nazie. On peut certes considérer «Vichy» comme l'horizon infernal, comme le cauchemar d'une république qui abandonnerait
    ses propres valeurs, à la condition de ne pas trop se prendre au jeu et d'oublier le contexte catastrophique de l'an quarante. En outre, à force de
    rabattre les dangers du présent aux fléaux d'hier, on se prive d'en comprendre certaines caractéristiques inédites. Durant deux décennies, la gauche n'a
    cessé de dénoncer la montée du Front national comme une résurgence du «fascisme» en espérant provoquer ainsi un effet de sidération. La tactique a
    complètement échoué et il a fallu des années pour saisir ce que ce mouvement raciste et xénophobe présentait de nouveau dans le contexte de la fin
    du XXe siècle.

    Tradition et nouveauté. Les mesures xénophobes actuelles du gouvernement s'inscrivent certes dans une longue filiation, dans une tradition
    française bien antérieure à Vichy. Lorsque Christian Estrosi déclare «Français ou voyou, il faut choisir», il énonce sans ambiguïtés une conception de la
    Nation qui se réfère à une forme fantasmagorique de pureté, avec son corollaire immédiat: le désir de purification, lequel a constitué par exemple l'un
    des traits de l'idéologie maurassienne, reprise par Vichy. Mais cette nouvelle xénophobie d'État s'inscrit dans un contexte qui n'est plus seulement
    national, une partie de ces mesures existant aujourd'hui dans d'autres pays européens ou en Amérique du Nord. Elles ressortissent à une tension qui
    n'est plus celle des années trente, marquées par une profonde crise des réfugiés, de nature politique, et limitée au continent européen, mais à une
    incapacité de gérer les flux migratoires à l'échelle mondiale, dans lesquels la dimension politique est sans doute moins forte que la dimension
    économique et plus encore l'attrait que continue de représenter nos pays développés malgré la crise. Par définition, une tradition se refonde, se
    réinvente, se réactualise. C'est ce qui semble se passer sous nos yeux. Et, à cet égard, il est inquiétant malgré tout de voir à quel point les héritages
    négatifs du passé ne constituent plus un frein dans la conscience collective contemporaine.

    Henry Rousso, historien

    (1) Sur cette question, voir l'article de Bernard Laguerre, «Les dénaturalisés de Vichy 1940-1944», Vingtième Siècle, n° 20, Oct. - Déc., 1988, pp. 3-15.
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    le glissement vers le tout sécuritaire Empty Re: le glissement vers le tout sécuritaire

    Message par bye Dim 15 Aoû - 6:18

    L’IFOP invente le sondage à charge
    http://www.legrandsoir.info/L-IFOP-invente-le-sondage-a-charge.html

    L’IFOP vient de publier un sondage qui tend à montrer que les françaises et les français seraient extrêmement favorables aux mesures ultra-sécuritaires réclamées dernièrement par Sarkozy de Nagy-Bocsa, mesures pourtant fortement contestées dans l’ensemble de la presse et une bonne partie de l’opinion.

    Les scores d’adhésion aux idées du locataire de l’Elysée atteignent, dans ce sondage à point pour lui, des niveaux dignes d’une république bananière. « 80% des sondés se disent favorables au retrait de la nationalité française pour les personnes d’origine étrangère coupables de polygamie ou d’excision, et 70% pour les délinquants d’origine étrangère en cas d’atteinte à la vie d’un policier ou d’un gendarme ».

    Ce type de sondage relève de la méthode CAWI (Computer-Assisted Web Interviewing). La CAWI, comme les kebabs, est née avec la conjugaison crise/internet. Plus besoin de téléphones, plus besoin d’enquéteurs à domicile, les questionnaires sont « auto-administré en ligne, ce qui veut dire que chacun le trouve sur un site, ou reçoit un lien pour le remplir. Intérêt : économies et rapidité. De nombreux maillons de la chaîne du sondage sautent et plusieurs dizaines de questionnaires peuvent être remplis en même temps. On comprend un peu que la petite chef du Medef, qui cornaque l’IFOP, l’ait retenue pour ce sondage, et tant d’autres.

    Problèmes...On ne peut être sûr de qui remplit les CAWI, vu que l’IFOP travaille avec des centaines de sites partenaires, à qui elle demande de mettre en ligne son questionnaire ou un lien. On peut parfaitement imaginer des personnes décidées qui se relaieraient sur un site, puis feraient une recherche sur l’ensemble des sites où est posé tel questionnaire, pour aller remplir tous les CAWI relatifs au même problème soulevé par un CAWI particulier...Paranoïa ?...Non, possibilités technologiques couplées à une détermination militante.

    Sans oublier un élément fondamental. Par définition, l’enquête sur le Net ne peut toucher qu’une moitié et un plus des français, puisque seulement 57,8% des foyers ont le Net. Limites technologiques et sociétales, donc.

    Autre possibilité de diverger. Le questionnaire CAWI ne donne que les réponses de ceux qui VEULENT répondre.

    Il ne représente pas du tout l’opinion publique même s’il est « remballé » ensuite, à coups de pondération statistiques pour reprendre le profil de la population française. Il a un biais « dynamique ». Les répondants sont positifs ou négatifs, mais très peu non-répondants. Le CAWI accentue sûrement les réponses les plus fortes en termes de sens. Ainsi, les répondants choisiront plutôt « êtes-vous très », « étes-vous plutôt », que « sans opinion » ou « ne se prononce pas ».

    Le questionnaire pêcheraient donc, ici, par une tendance « maximaliste ».

    Au-delà de ces problèmes structurels des enquêtes CAWI, des biais récurrents et indiscutables émergent dans le sondage IFOP concerné lui-même. Le questionnaire semble très loin de l’équilibre, dans le domaine sémantique/rhétorique.

    Il suffit pour s’en apercevoir de reprendre la question initiale et les items – les différentes modalités de réponse possible – au fur et à meusre.

    Q 1 : "Vous savez que le gouvernement a annoncé différentes mesures pour lutter contre l’insécurité....Le terme "lutter" est un jugement de valeur. Il aurait fallu l’enlever ou employer des termes neutres comme "à propos de", "relatives à".

    Suite de la Q1 : "...très favorable, plutôt favorable, plutôt opposé ou très opposé ?". La formulation induit une préférence pour "favorable" qui vient deux fois en tête de phrase. La présentation plus neutre aurait été : "très favorable, très opposé, plutôt opposé ou plutôt favorable".

    Sur l’item 1 : "Le contrôle par bracelet électronique des délinquants multirécidivistes pendant plusieurs années après la fin de leurs peines". On est là encore dans le biais. Le terme "contrôle" est trop valorisant pour l’utilisation du bracelet. Il aurait fallu utiliser "port". Même remarque concernant « délinquants multirécidivistes », qui aurait dû être éliminé au profit, par exemple, de « personnes condamnées plusieurs fois » (lui-même mieux que « plusieurs fois condamnées qui met l’accent sur la multiplication des condamnations). Un questionnaire doit être neutre, c’est un b-a-ba que l’IFOP ne peut ignorer, et a pourtant ignoré.

    Item 2 : les "ressortissants d’origine étrangère"...Il ne manque plus qu’une cible peinte dessus. « Les français ayant eu une autre nationalité avant d’être français », aurait été moins discriminant, pour reprendre le genre d’euphémisation en cours chez nos élites.

    Item 3 : "L’instauration d’une peine incompressible de 30 ans de prison pour les assassins de policiers et de gendarmes". Flagrante, l’intention de criminaliser les gens de la catégorie visée par cette modalité de réponse..."Assasins" est le terme le plus puissant sûrement, en terme de valeur. Inutilisable pour un enquêteur, semble-t-il dans un questionnaire qui ne doit influencer en aucune manière les répondants. "auteurs d’homicides sur la personne de policiers et gendarmes" paraissaît absolument indiqué, si la firme de Parisot voulait respecter la déontologie. Apparemment, non.

    Item 4 : "Le démantèlement des camps illégaux de Roms" . Une vraie caricature..."illegaux" induit automatiquement ou presque la réponse. " Sa suppresssion dans un questionnaire neutre est indispensable, au profit de "camps non autorisés".

    Item 5 : "d’atteinte à la vie". Le biais est ici plus fin. L’expression distante, clinique, neutre serait "homicide sur la personne d’un policier ou d’un gendarme". L’expression choisie convoque le respect de la vie en général. Tout le monde le partage. On croit répondre sur l’atteinte à une catégorie de population précise, on respecte en réalité, quasiment religieusement, la Vie.

    Item 6 : "délinquants" est un terme superflu dans la modalité de réponse proposée, il connote péjorativement les "mineurs" Il n’aurait jamais dû être retenu.

    Ce questionnaire semble vermoulu du sol au plafond.

    Plus grave, dans le contexte actuel, après le maximalisme triste d’un président aux abois qui s’enfonce dans cet argent qui compte tant à ses yeux, produire un questionnaire aussi violemment propulsé en dehors des règles du juste, de l’équitable, du neutre, d’une déontologie dont se gargarise pourtant tout ces directeurs directeurs de machines à sondages, montre bien qu’il y a là véritablement intention de manipuler l’opinion.,

    Pour ceux qui espère en la démocratie, il y a matière là, à saisir dans un premier temps la Commission des sondages et ensuite la Justice. Le syndrome "Opinion Way" semble métastaser un peu trop pour que la Démocratie, la Citoyenneté ressortent sans dommages de la constante manipulation dont nous sommes victimes. Manipulation qui se déroule pendant que nous subissons déjà le rouleau compresseur médiatique dévoué à l’Etat-UMP et les charges des politiques.

    Justice exigible egalement parce qu’outre un questionnaire totalement hors des clous, il faut quand même répondre aussi à une question liée, mais pas complètement sans doute...Comment peut arriver à des scores de dictature latino-américaines, après l’unanime ou presque indignation de la gauche et même de certains à droite qu’a suscité les discours lepénistes tout récents de Sarkozy de Nagy-Bocsa ?

    La Commission des sondages existe, j’en suis à peu près sûr. J’ai vu son nom quelque part. Quelqu’un aurait-il de ses nouvelles ? Quelqu’un aurait aperçu par hasard un de ses avis, peut-être une sanction infligée à un sondeur ?...

    Faute de réalité et d’action de la Commission des sondages, Il restera donc aux citoyens à s’adresser à la Justice, pour stopper la dérive, la République des coquins.

    Pour une fois qu’un(e) juge d’instruction pourrait être nommée, ça ne se refuse pas.

    TAIMOIN

    En tous cas, c’est pas un sondage, c’est un tract. Brun.
    bye
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    Message par bye Mar 17 Aoû - 5:28

    Ils sont roumains. De cette minorité rom que le président de la République a désignée à la vindicte populaire le 28 juillet à Grenoble. Les deux premières familles sont arrivées dans l'agglomération rochelaise à l'été 2009. Expulsées d'Angoulins, au sud, elles ont trouvé refuge à l'est, dans un petit bois de Dompierre-sur-Mer où d'autres les ont rejointes. Le terrain est propriété du Département. Il jouxte le canal de La Rochelle à Marans, un coin de verdure prisé par les promeneurs, joggers et autres pêcheurs. « Les gens se plaignent », assure Jean-Louis Frot, vice-président du Conseil général de la Charente-Maritime (UMP). « Mais aucun incident n'a été signalé », ajoute-t-il.
    (Alors dans ce cas ...de quoi ont-ils à se plaindre, lesdits gens..???? Hmmm? Chastes yeux ne supportant pas la vue de la misère? Racisme patenté? )



    Interdits de supermarché

    Les conditions de vie sont des plus précaires. Les familles s'entassent dans des caravanes hors d'âge récupérées un peu partout. Pas d'électricité, pas d'eau, des bougies pour s'éclairer et une borne à incendie en guise de robinet.

    « On ne se plaint pas, sourit Petrica, c'est toujours mieux ici que là-bas. Là-bas, il n'y a pas de place pour nous, pas de travail. Quand on en trouve un, c'est 200 euros par mois. Vous pourriez vivre, vous, avec 200 euros par mois ? »

    Comment vivent-ils, ici ? « Des associations nous aident, on fait la manche. On trouve aussi des petits boulots au noir, mais ça, faut pas le dire ! Il n'y a jamais eu de problème depuis que nous sommes là. Sauf avec le gérant du Super U, qui refuse de nous laisser entrer. Alors, on va faire nos courses ailleurs. »
    (Et là, il n'y aurait pas une petite plainte en justice qui manquerait?
    En tous cas, je pense qu'une info comme celle là ne devrait pas rester sans réaction! Trouver l'adresse du Super U en question et écrire au gérant pour lui expliquer un peu l'ignominie de son comportement; Organiser une manif devant, pour les gens du coin; Saisir les instances compétentes; Faire le buzz sur le net; Lancer un boycott général de cette enseigne .... Je pense qu'il y aurait quelques actions de ce type à entreprendre, non??


    Petrica n'a pas entendu parler du désormais fameux discours de Grenoble. Il ignore que Nicolas Sarkozy a promu les Roms au rang de boucs émissaires et qu'il a donné l'ordre de fermer 300 campements dans les trois mois. « C'est du racisme, s'indigne-t-il, il n'a pas le droit ! Nous sommes roumains, citoyens européens. Pour nous, la France, c'est liberté, égalité, fraternité. »

    La préfecture l'a fait vérifier, ils sont tous en situation régulière. (Alors de quel droit veut-on les virer?)


    source: http://www.sudouest.fr/2010/08/09/un-camp-de-roumains-menace-d-evacuation-156991-7.php


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    Message par bye Mer 18 Aoû - 5:29

    Communiqué de presse du vendredi 13 août 2010

    Évacuations de camps de Roms.



    Il y a quelques mois, un collectif s'est créé à Montpellier afin de venir en
    aide aux familles roms installées dans des conditions précaires sur le
    territoire de l'agglomération.

    Nous venons de constater que la préfecture de l'Hérault vient de procéder à
    l'évacuation de 2 de ces camps le mardi 10 août, quand les acteurs
    associatifs sont les moins nombreux.

    Ce collectif ne peut que s'élever avec la plus ferme détermination contre
    cette négation caractérisée des droits de l'homme.

    En effet :

    - la préfecture ne s'est aucunement souciée du relogement durable des
    personnes (hormis les trois jours réglementaires), en particulier pour les
    enfants mineurs dont certains sont des bébés (l'un d'eux présentant une
    pathologie nécessitant une surveillance en continue);

    - la préfecture ne s'est pas inquiétée d'expulser des enfants scolarisés,
    qui bien sûr sont en vacances, mais auront les plus grandes difficultés à
    reprendre leur études à la rentrée ce qui augmentera leurs difficultés, déjà
    grandes, d'intégration ;

    - il n'y a certes pas eu de violence physique, mais quelle violence
    psychologique pour de jeunes enfants que d'être réveillés à 6 heures du
    matin par des CRS casqués et bottés. Quel souvenir mémoriseront-ils du
    regard que la société porte sur eux !

    La date de l'autorisation préfectorale de cette « opération » était le 5
    août 2010, soit le lendemain de la réunion interministérielle sur le sujet,
    où il a été demandé aux préfets d'augmenter le nombre d'expulsions de camps
    de roms.

    Nous constatons que cette exigence du Président de la République a été faite
    à la suite de faits divers dans lesquels les roms n'étaient aucunement
    impliqués ni mêlés. Ils sont donc bien choisis, sur de seuls critères
    ethniques, comme boucs émissaires - pour la seule médiatisation facile de
    ces opérations coups de poings - au mépris de leur dignité humaine.

    Nous nous indignons de voir à quel point la Préfecture de l'Hérault est
    soucieuse de faire du chiffre en matière d'expulsions. Elle oublie d'évaluer
    les réels parcours d'insertion initiés par certaines personnes. Elle
    interrompt ces parcours en condamnant leurs auteurs à un retour forcé vers
    leur pays d'origine.

    Ne pas considérer leur volonté d'intégration, témoignée par leur désir de
    scolariser leurs enfants et de rechercher du travail, est indigne d'une
    civilisation développée.

    Nous dénonçons les mesures particulièrement discriminantes qui ont un effet
    dissuasif auprès des employeurs. En effet, ceux qui, en France, voudraient
    embaucher des personnes d'origine roumaine ou bulgare doivent s'acquitter d'une
    taxe spécifique et le montage des dossiers est particulièrement ardu et
    long.

    Nous rappelons que si ces personnes ont choisi de venir en France, s'est
    parce que leurs conditions de vies dans leurs pays d'origines sont bien
    pires que celles qu'elles connaissent ici, et avec un espoir bien moindre
    pour leur avenir.

    Le collectif ATD Quart Monde, Fondation Abbé Pierre, Ligue des droits de l'Homme,
    Médecins de Monde, MRAP, Secours Catholique, Voisins et Citoyens en
    Méditerrannée.

    LDH Montpellier : 27 bd Louis Blanc 34000 Montpellier

    Tél./fax : 04 67 72 59 09

    liguedesdroitsdelhommemontpellier@orange.fr
    __

    _http://www.ldh-france.org/section/montpellier/_
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    Message par bye Jeu 19 Aoû - 5:45

    SondSondage Ifop/Le Figaro sur la sécurité : la méthode en question
    contrelaxenophobie | août 18, 2010 at 6:15 | Catégories : analyses | URL :
    http://wp.me/p11Qrw-r

    Ce sondage controversé est-il « populiste » ? Technologie, choix des
    questions : enquête sur les conditions de sa réalisation.

    On a rarement d'aussi grosses surprises le matin du 6 août : les diverses
    mesures sécuritaires proposées par Nicolas Sarkozy et l'UMP réaliseraient un
    « carton plein » chez les Français, même de gauche. C'est Le Figaro qui
    estime que le Président « cartonne », en commentant le sondage qu'il a
    commandé à l'institut Ifop.
    Ce sondage a tellement « cartonné » dans les médias qu'il en a éclipsé un
    autre, réalisé en même temps par CSA et paru le même matin dans L'Humanité.
    Il comprend deux questions comparables, qui suscitent pourtant des réponses
    différentes.
    Aidé par plusieurs spécialistes du secteur, Rue89 a voulu en savoir plus sur
    ce plébiscite estival, sur sa méthode et sur les questions posées.
    Fait-on des sondages en plein été ?
    L'étude réalisée par l'Ifop ponctue une séquence politique sécuritaire
    particulièrement nourrie par les responsables de la majorité. Cette
    stratégie, « les Français » consultés par l'institut de Laurence Parisot et
    le quotidien de Serge Dassault viennent la valider massivement : entre 55%
    et 89% d'opinions favorables aux sept propositions sécuritaires évoquées.
    Mais ces 1 003 Français interrogés en août, en pleine trêve des plagistes,
    sont-ils vraiment représentatifs de leurs 65 millions de compatriotes ? Dans
    La République des Pyrénées, l'éditorialiste Jean-Michel Helvig relève «
    qu'un institut déroge à un usage de la profession qui veut que l'on ne
    réalise pas d'enquêtes d'opinion pendant les vacances en raison des
    difficultés d'échantillonage ».
    En consultant les sites des principaux instituts de sondages politiques en
    France (Ifop, CSA, BVA, LH2, Ipsos, TNS-Sofres, OpinionWay), on réalise que
    seuls deux d'entre eux ont publié des études politiques ces derniers jours :
    Ifop, donc, et CSA (on y reviendra plus bas).
    Frédéric Micheau, directeur adjoint du département opinion de l'Ifop,
    confirme un commandement « traditionnel » du sondeur :
    « Tu ne sonderas pas du 14 juillet au 15 août. Mais la société a évolué, et
    il est aujourd'hui moins difficile de toucher les gens, notamment grâce à
    l'Internet mobile. Ces derniers jours, l'actualité a continué d'être
    forte. »
    Les sondés de l'été sont une « population atypique »
    La trêve des plagistes aurait vécu, donc. Joint pendant ses vacances, le
    directeur du département politique et opinion de CSA, Jean-Daniel Lévy,
    confirme :
    « C'était plus compliqué il y a quelques années, avec le phénomène des
    juilletistes et des aoûtiens, qui présentaient des profils trop différents.
    Mais aujourd'hui, avec les RTT et les portables, ce n'est plus le cas. »
    Le Dr Panel, blogueur spécialiste des sondages sur Rue89, considère au
    contraire que « seuls restent ceux qui ne peuvent pas partir en vacances. Il
    s'agit donc d'une population atypique ».
    Pour le sociologue Richard Brousse, un des animateurs de l'Observatoire des
    sondages, « les gens restent difficilement joignables quand ils sont en
    vacances ». Le site Owni relève une contradiction entre l'Ifop et le Credoc
    sur le nombre de Français ne partant pas en vacances : 60% pour l'institut
    contre 30% pour le centre de recherche.
    Les sondages par Internet sont-ils fiables ?
    Le sondage Ifop pour Le Figaro est un Cawi. Késako ? Computer-assisted web
    interviewing, un système créé dans les années 90 pour les sondages
    commerciaux (la manne financière des instituts de sondage), et qui gagne peu
    à peu les sondages politiques.
    Quand on lui demande les raisons de ce choix, Frédéric Micheau répond en
    préambule « qu'il n'y a pas de mode de recueil [de l'opinion, ndlr] idéal ».
    Il avance ensuite des raisons financières, avec une économie de 30% par
    rapport à un sondage téléphonique, ce qu'apprécie une presse en crise.
    Mais alors pourquoi L'Humanité, journal si affaibli que des groupes comme
    TF1 ou Lagardère sont entrés dans son capital, a-t-il commandé un sondage
    par téléphone à CSA ?
    Pour un concurrent de l'Ifop, « le téléphone est plus fiable »
    Réponse du dirigeant de cet institut, Jean-Daniel Lévy, qui « refuse de
    commenter l'étude de l'Ifop » et ne se prononce que sur la sienne :
    « Le téléphone nous paraît plus fiable qu'Internet pour les sondages à
    caractère politique, parce qu'Internet ne permet pas de représenter
    correctement des catégories comme les personnes âgées et les catégories
    populaires de la population. »
    CSA réalise des Cawi en matière politique, mais ils restent pour l'instant
    confidentiels. « Nous les publierons quand nous serons sûrs de toucher
    correctement ces catégories », ajoute Jean-Daniel Lévy.
    Pour inciter les internautes à répondre, CSA leur offre des cadeaux divers
    (livres, bons d'achat, week-ends…). Ce n'est pas le cas de l'Ifop, assure
    Frédéric Micheau.
    Autre différence entre les deux instituts : CSA interroge des « panélistes »
    recrutés à l'avance et consultés en fonction de leur appétence à répondre à
    des sondages politiques par Internet, là où l'Ifop achète des listings
    d'adresses e-mail. Frédéric Micheau raconte :
    « Nous envoyons environ 10 000 e-mails, sans indiquer le sujet du sondage.
    Si les gens cliquent sur le lien, ils passent ensuite des filtres sur leur
    sexe, leur âge, leur région. Puis ils répondent au questionnaire. Environ 1
    sur 8 à 10 répondants est sélectionné pour le sondage. »
    Il n'y a aucun moyen de vérifier que les gens disent vrai
    Car les gens doivent ensuite entrer dans les quotas. Une fois qu'un quota
    (par exemple, homme de 35 à 49 ans vivant dans une commune de 2 000 à 20 000
    habitants) est rempli, les autres personnes répondant aux mêmes critères
    sont refusées. Tant pis si elles pensent différemment. Les gens disent aussi
    de quel parti ils se sentent les plus proches. Il n'existe aucun moyen de
    vérifier que l'homme a vraiment 42 ans et vit dans une commune de cette
    taille.
    Ensuite, pour parvenir à une représentativité de l'opinion des Français dans
    leur ensemble, les données sont projetées par rapport aux résultats du
    dernier scrutin national, à savoir la présidentielle de 2007.
    Pour le sociologue Richard Brousse, cette méthode introduit plusieurs biais
    : les personnes n'ayant pas Internet ne sont pas consultées et, surtout,
    elle « constitue des échantillons spontanés ». En clair, « les échantillons
    sont constitués a posteriori, en fonction du nombre de répondants. Ces deux
    biais introduisent un problème de représentativité. »
    Dr Panel estime que les gens qui répondent à ces questionnaires peuvent être
    « des internautes “surfréquentants” ». « Beaucoup de gens vont accepter de
    répondre parce que le sujet les intéresse », ajoute Richard Brousse.
    Les questions sont-elles biaisées ?
    Dans L'Humanité-CSA et Le Figaro-Ifop, deux questions portent sur le même
    sujet : les Roms et l'atteinte à la vie de représentants de l'ordre par des
    personnes d'origine étrangère.
    Pour la seconde, Le Figaro parvient à 70% d'opinions « favorables » au
    retrait de la nationalité de ces dernières, et 50% chez les sympathisants de
    gauche. Dans L'Humanité, 57% de l'ensemble « des Français » trouvent que
    c'est « nécessaire », 37% de gauche et, séparément, 51% d'extrême gauche.
    Même phénomène pour le démantèlement des camps de Roms : 79% « des
    Français » y sont « favorables » dans Le Figaro, et 60% à gauche. Dans
    L'Humanité, 62% « des Français » jugent cette mesure « nécessaire », 43% à
    l'extrême gauche et 45% à gauche.
    « La réponse est dans la question ! »
    Pourquoi ? D'une part, les questions sont libellées très différemment. Elles
    sont beaucoup plus longues et précises dans L'Humanité, qui ne s'est
    intéressé qu'à ces deux questions et à plusieurs de leurs implications.
    D'autre part, les questions de l'Ifop/Le Figaro sont « biaisées », selon nos
    deux experts. Ainsi, sur les Roms, « êtes-vous très favorable, plutôt
    favorable, plutôt opposé ou très opposé [au] démantèlement des camps
    illégaux des Roms ? »
    « La réponse est dans la question ! », remarque Richard Brousse. « Comme les
    camps sont illégaux, on pourrait être étonné que 100% des sondés n'aient pas
    répondu favorablement. »
    Frédéric Micheau répond que « si on n'avait pas précisé qu'ils sont
    illégaux, on aurait introduit un biais ». On lui demande pourquoi la
    question n'était pas, par exemple, de savoir si les gens sont favorables au
    respect de la loi qui oblige certaines communes à aménager des terrains
    d'accueil pour les Roms :
    « C'est vrai, on aurait pu la poser. Mais on est obligé de faire des choix,
    et tous les choix sont mutilants [sic]. »
    Proposées par l'institut, les questions font ensuite l'objet d'une
    discussion avec son client, le journal.
    Autre curiosité, l'absence de possibilité de ne pas se prononcer. Le fameux
    « NSP ». Réponse de l'Ifop :
    « Par téléphone, nous avons en moyenne 5% de NSP. Sur Internet ou dans les
    sondages par papier, ce taux est trois ou quatre fois supérieur, car c'est
    un “item-refuge” [un élément-refuge, ndlr] pour le sondé. Ça équivaut donc à
    recueillir des opinions faussées, et ce serait une faute professionnelle. »
    « Les sondés par Internet sont des gens impliqués »
    Jean-Daniel Lévy, de CSA, constate exactement le contraire :
    « Il y a un peu moins de NSP que par téléphone, parce que les sondés par
    Internet sont des gens impliqués, qui portent un regard plus acéré sur la
    politique. »
    Mais les méthodes des deux instituts (e-mails ou panel) sont différentes.
    Dr Panel estime que ce sondage est « populiste » :
    « A cause de la manière dont les questions sont rédigées, c'est la gravité
    des problèmes qui est plébiscitée, pas la pertinence des solutions
    proposées. Evidemment que je suis contre l'excision et l'assassinat de
    policiers ou de gendarmes, c'est horrible ! »
    La méthode pèche, donc. « Mais rien ne prouve que les gens sondés par l'Ifop
    aient des opinions différentes des autres Français », conclut Dr Panel.
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    Message par bye Jeu 19 Aoû - 14:10

    Tarbes. Les caravanes de gens du voyage brûlées !
    http://www.ladepeche.fr/article/2010/08/19/891181-Tarbes-Les-caravanes-de-gens-du-voyage-brulees.html#xtor=EPR-1

    Deux caravanes d'une famille de gens du voyage qui a élu domicile au bord de l'Adour depuis plusieurs années ont été détruites, hier après-midi, par les flammes. Les victimes évoquent la piste d'un incendie criminel. Mais l'enquête de police ne fait que débuter.

    Les yeux dans le vague, hébétés, presque hagards, ils éprouvent encore beaucoup de difficultés à réaliser ce qui leur arrive, adossés au parapet qui borde les quais de l'Adour. Une colonne de fumée noire s'élève dans le ciel tarbais, mettant en alerte les riverains et créant un attroupement spontané. Et soudain, les sirènes des pompiers retentissent. Les membres de la famille Sattler ont vu en quelques instants s'évanouir dans les flammes plusieurs années de leur vie. La doyenne de la famille regarde la scène, interloquée, assise dans son fauteuil roulant. L'un de ses fils, incommodé par la fumée, respire compulsivement un inhalateur.
    Un jeune homme suspect

    Cette famille de gens du voyage a élu domicile depuis plusieurs années près du pont Saint-Frai, au bord de l'Adour. Non sans poser quelques problèmes. Ils sont connus des services de la mairie et de la police. Quel passant ne les a pas croisés en se promenant sur le Caminadour ou en faisant son footing, à toute heure du jour ou de la nuit ? Mais hier, vers 17 heures, un fait divers dramatique est survenu dans le quotidien des nomades les plus célèbres des quais de l'Adour. Deux de leurs quatre caravanes ont été entièrement détruites par les flammes, en l'espace de quelques instants, devant leurs yeux.

    Incendie criminel ou feu accidentel ? La famille Sattler évoque la présence, quelques instants avant, d'un jeune homme plutôt agressif qui tenait une bouteille en plastique, probablement remplie d'alcool. Le jeune homme a-t-il mis le feu aux caravanes ? Pour les policiers arrivés rapidement sur place, il est encore trop tôt pour privilégier l'une ou l'autre piste. Toujours est-il que la famille Sattler avait déjà été victime, par le passé, du feu accidentel d'une de ses caravanes. L'enquête de police s'attachera à déterminer les circonstances précises du feu, sachant que les faits interviennent dans un contexte national plutôt tendu et difficile autour de la communauté des gens du voyage.

    Refus du relogement

    Les services de la ville de Tarbes ont proposé à la famille Sattler une solution de relogement. Mais ils ont essuyé un refus de sa part. « Nous avions entamé toutes les démarches nécessaires pour prendre en charge le relogement de ces personnes. Mais elles ne veulent pas être relogées et elles préfèrent s'arranger entre elles », a simplement précisé le directeur de communication de la ville de Tarbes, Michel Garnier. La famille Sattler préfère donc se replier sur les deux caravanes qui lui restent.
    bye
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    Message par bye Mer 25 Aoû - 5:15

    Une tache de honte sur notre drapeau
    LEMONDE.FR | 23.08.10 | 10h25 • Mis à jour le 24.08.10 | 07h44
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/08/23/villepin-une-tache-de-honte-sur-notre-drapeau_1401652_3232.html

    Dominique de Villepin, ancien premier ministre, président de République solidaire

    Il aura suffi d’un discours à Grenoble et d’un été, d’un seul été, pour que tout bascule, de la lutte contre l’insécurité à l’indignité nationale. Je dis bien "nationale" car le président de la République nous engage tous. Et si on en doutait, il suffirait alors de lire la presse étrangère, des Etats-Unis à l’Inde en passant par les journaux européens, pour mesurer l’effarement devant le visage méconnaissable de la patrie des droits de l’homme. Il suffirait d’écouter les voix qui s’élèvent du Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale pour condamner la recrudescence raciste et xénophobe.


    Et pourtant me direz-vous, rien n’a changé. Nous savons pertinemment, les uns et les autres, que ces projets d’élargissement de la déchéance de nationalité française ne pourraient déboucher sur rien de concret, rien d’efficace. Nous savons notre arsenal juridique suffisant, à l’instar de l’article 25 du code civil.

    Nous savons surtout que de tels projets, même mis en œuvre, ne changeraient rien aux difficultés quotidiennes de nos compatriotes. C’est d’ailleurs la preuve que la surenchère sécuritaire n’a d’autre but que la provocation et la division pour assurer la conservation du pouvoir au service d’intérêts personnels. Des solutions existent pourtant.

    Cela exige de rassembler tous les acteurs, notamment les maires et les associations, de mobiliser avec raison et détermination tous les instruments de la prévention et de la répression en reconnaissant l’ampleur de la question sociale, économique, éducative.

    Rien n’a changé, et pourtant tout a changé. Changé, le regard sur les autres – Roms, gens du voyage, immigrés, musulmans… Changé, le regard sur la France, pays qui jadis avait des repères, des principes. Changé, notre regard sur nous-mêmes, entre citoyens français et "citoyens d’origine étrangère" quand l’article premier de notre Constitution "assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion".

    Il ne s’agit pas là de simples détails, car nous ne pouvons oublier, au-delà de l’indigne, jusqu’où peuvent conduire ces jeux-là. Erreur, dit le philosophe… Non! Faute. Faute morale, faute collective commise en notre nom à tous, contre la République et contre la France. Il y a aujourd’hui sur notre drapeau une tache de honte.

    RÉAGIR EN CONSCIENCE

    Se taire, c’est déjà être complice. Il appartient à chaque Française, à chaque Français, de réagir en conscience, quels que soient son âge et sa condition et où qu’il se trouve, à Paris ou en province, pour marquer à sa façon son refus de cette dérive inacceptable. Le défi pour les responsables politiques est sans doute le plus difficile, comme en témoignent le malaise à droite, le flottement à gauche et les incertitudes au centre. Il implique de se hisser au-delà des arrière-pensées électorales et des clivages partisans.

    Une fois de plus, il serait tentant de jouer tactique, habileté contre habileté, calcul contre calcul, ruse contre ruse, mais ce serait se tromper de combat. Le moment vient où les yeux des plus naïfs, des plus incrédules vont enfin s’ouvrir. La rupture entre le sommet de l’Etat et la nation est en marche, quoi qu’on veuille faire dire aux sondages d’opinion.

    Il y a aujourd’hui un devoir à remplir pour tous les républicains de France, face à l’hydre qu’un président et ses courtisans voudraient réveiller au fond de chacun de nous, face à la tache qui menace de flétrir l’idée même que nous nous faisons de la France. Un devoir de refus. Un devoir de rassemblement.

    Un devoir de courage politique pour préparer l’alternative républicaine qui s’impose. Un devoir que nous devons assumer tous ensemble, aussi longtemps qu’il faudra, avec toute l’énergie qu’il faudra.

    Dominique de Villepin, ancien premier ministre, président de République solidaire
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    Message par bye Mer 25 Aoû - 16:37

    Roms : un magistrat nantais se paye le gouvernement

    http://www.rue89.com/2010/08/24/roms-un-magistrat-nantais-se-paye-le-gouvernement-163784

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    Message par bye Mer 25 Aoû - 16:40

    Selon Besson, 8 030 Roumains et Bulgares ont été reconduits depuis le 1er janvier

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/08/25/selon-besson-8-030-roumains-et-bulgares-ont-ete-reconduits-depuis-le-1er-janvier_1402660_3224.html#ens_id=1389596
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    Message par bye Jeu 26 Aoû - 13:37

    Moins d'un Français sur deux favorable aux expulsions de Roms - Société - Nouvelobs.

    http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/societe/20100826.OBS8990/moins-d-un-francais-sur-deux-favorable-aux-expulsions-de-roms.html
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    Message par bye Jeu 26 Aoû - 13:49

    Bonjour,
    Nous vous informons que ce soir à 18h30 sur la chaîne BFM TV il y a un
    débat entre Saimir MILE, président de La voix des Rroms et Jacques Myard,
    député UMP, au sujet de l'actualité sur les expulsions des Rroms.

    Bien cordialement,

    Anita GUERRA

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    Message par bye Ven 27 Aoû - 20:44

    Les Roms, "nos frères" comme les juifs en 1942, dit l'archevêque de Toulouse

    Photos :
    Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, le 14 janvier 2009 à la
    synagogue de Toulouse.

    publicité L'archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall, a dressé vendredi un
    parallèle entre les expulsions de Roms aujourd'hui et le sort fait aux juifs
    en France durant la Seconde Guerre mondiale.

    Devant des milliers de fidèles à Lourdes, Mgr Le Gall s'est ému des
    expulsions de Roms et de leur médiatisation, et a lu une lettre du 13 août
    1942, dont son prédécesseur Jules-Géraud Saliège avait ordonné la lecture
    publique, a indiqué le diocèse de Toulouse.

    "Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient
    traités comme un vil troupeau, que les membres d?une même famille soient
    séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il
    était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle", disait
    l'archevêque à l'époque.

    "Dans notre diocèse, des scènes d'épouvante ont eu lieu dans les camps de
    Noé et de Récébédou. Les juifs sont des hommes, les juives sont des femmes.
    Tout n'est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes,
    contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils
    sont nos frères comme tant d'autres. Un chrétien ne peut l'oublier".

    Le Récébédou était un camp de détention, un mouroir, mais aussi le point de
    départ de convois vers les camps de la mort avant que son activité ne cesse
    en septembre 1942 suite à l'intervention de Mgr Saliège.

    Le camp hôpital de Noé accueillait des Républicains espagnols blessés ou
    infirmes ainsi que des juifs. Il a servi à la déportation vers les camps de
    concentration et d'extermination. Le Récébédou et Noé se trouvent en
    Haute-Garonne.

    "Les Roms sont nos frères comme les autres", a dit Mgr Le Gall à Lourdes, où
    il s'était rendu pour le pèlerinage du diocèse toulousain.

    http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/France/Les-Roms-nos-freres
    -comme-les-juifs-en-1942-dit-l-archeveque-de-Toulouse

    "En août 2010, en France, des campements de Roms sont démantelés et des
    expulsions soi-disant volontaires du territoire français sont largement
    médiatisées. Devant de tels agissements et les déclarations répétées de
    plusieurs membres du gouvernement, nous ne pouvons rester silencieux", a dit
    Mgr Le Gall selon un porte-parole, des propos également contenus dans un
    communiqué à la presse.

    L'archevêque se dit "convaincu que le remède à la peur et à l?insécurité ne
    se trouve pas dans une surenchère sécuritaire mais passe par une action de
    longue haleine nourrie de respect et de connaissance réciproques".

    L'archevêque a l'intention de se rendre au centre de rétention administratif
    de Cornebarrieu, dans la banlieue de Toulouse, a dit à l'AFP Jean-Marie
    Dessaivre, porte-parole du diocèse.

    Mgr Le Gall ajoute sa voix à celles qui se sont élevées chez les catholiques
    contre l'actuelle politique gouvernementale envers les Roms. Le pape Benoît
    XVI lui-même a exprimé sa désapprobation.

    Selon le site du musée de la résistance et de la déportation de la
    Haute-Garonne, la lettre de Mgr Saliège avait eu un retentissement
    considérable et les déportations avaient été suspendues dans le département
    jusqu?en février 1943, date à laquelle la Gestapo a déporté les juifs
    directement.

    TOULOUSE (AFP)
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    Message par bye Lun 30 Aoû - 14:01

    Un rappel de notre Histoire, avec un doc. D'actualité de dans notre Europe
    brune.

    La nationalité , "sa déchéance"! et autre puanteurs de Vichy :

    Saltimbanques , peintres , écrivains, musiciens , politiques et libres
    penseurs
    "pas conformes" : tous juifs?
    Ils sont DECHUS DE LA NATIONALITE FRANCAISE : c'était sous Vichy.
    Les Gainsburg et Chagall : "déchus"...
    ( faire un copier coller pour ouvrir le lien en entier : et lire le doc. De
    l'époque).
    Les Gainsburg et Chagall : "déchu"....

    Gainsbourg, aurait pu leur répondre :
    la France ne veut pas de nous , rassurez vous , on ne veut pas d'elle, et
    "déchoir" de ce gouvernement de Vichy revient à se grandir: c'est un honneur
    de ne pas appartenir à cette
    France là, et votre drapeau....
    A quand sur TF1, la télé qui "veille", une soirée avec Drucker sur ce thème
    ?


    faire un copier coller pour ouvrir le lien en entier : et lire le doc. De
    l'époque).
    Les Gainsburg et Chagall : "déchus"....

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/culture/20100427.OBS3114/exclusif-q
    uand-vichy-denaturalisait-gainsbourg.html


    Isabelle Monnin et Doan Bui ont enquêté pour le Nouvel Observateur au coeur
    des Archives nationales: comment Apollinaire, Drucker, Vartan, Cavanna,
    Montand ou Domenech sont-ils devenus Français. Et comment, en 1940, les
    Chagall et Ginsburg ont vu leur nationalité menacée...


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    Message par bye Lun 30 Aoû - 14:03

    Choisy-le-roi ne lÃche pas ses Roms - 30/08/2010 - leParisien.fr

    BEL EXEMPLE A SUIVRE!
    http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/choisy-le-roi-ne-lache-pas-ses-roms-30-08-2010-1047529.php?xtor=EREC-109


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    Message par bye Lun 30 Aoû - 14:07

    Blog Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école
    http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/index-252147.html


    Vous trouverez ci-dessous le dernier communiqué du Réseau des enseignants du primaire en résistance.





    Communiqué de presse - Lundi 30 août 2010

    Le Réseau des enseignants du primaire en résistance a tenu sa 2ème université d'été à Lyon du 23 au 25 août. A l'issue de cette rencontre qui a réuni de nombreux enseignants-désobéisseurs du primaire de toute la France et qui a permis la rencontre avec plusieurs partenaires invités, a été adopté un texte d'orientations, d'actions et de propositions que nous diffusons aujourd'hui.


    Courant septembre, le Réseau lancera une campagne d'informations et d'actions sur le thème "L'éducation est un droit, pas un privilège" afin d' élargir la résistance à la mise en place d'une école élitiste tournée vers la compétition. Cette campagne permettra aussi de faire connaître l'école que nous défendons et les valeurs éducatives qui nous animent. Une lettre collective de résistance, commune au 1er et au 2ème degré, sera diffusée à cette occasion et soumise à signatures.

    Les enseignants du primaire en résistance participeront à toutes les initiatives associatives et syndicales qui favoriseront la convergence des luttes dans les services publics et plus largement pour une autre société plus fraternelle, plus tolérante et plus solidaire.

    Dès la rentrée et lors des rassemblements du 4 septembre prochain, l'Appel à l'insoumission à la politique sécuritaire du gouvernement que nous avons lancé le 18 août dernier sera largement diffusé.
    Réseau des enseignants du primaire en résistance


    http://resistancepedagogique.org/site/
    bye
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    Message par bye Mer 1 Sep - 5:30

    «Est-ce qu'on dit à un Anglais qu'il ne doi t pas faire d'allers retour ?"

    Sans commentaire. La commissaire européenne à la Justice,
    Viviane Reding, n'a fait aucune déclaration à l'issue de sa rencontre,
    mardi, avec les deux émissaires du gouvernement français. Pierre
    Lellouche et Eric Besson, en charge des Affaires européennes et de
    l'Immigration, ont fait le déplacement à Bruxelles pour défendre la
    politique nationale à l'égard des Roms, migrants communautaires pour la
    plupart issus de Roumanie et de Bulgarie.
    Le droit à la libre circulation dans l'Union européenne «n'est pas inconditionnel», a répété mardi Eric Besson. «Cette liberté ne peut servir de prétexte à des activités illicites, en particulier le trafic d'êtres humains», a-t-il dit.
    A ce jour, les droits au séjour et à la libre circulation des
    citoyens européens, régis par la directive du 29 avril 2004, ne peuvent
    être entravés que s'ils représentent une «menace à l'ordre public». Et,
    au-delà de trois mois, le citoyen européen doit justifier de ressources
    suffisantes, suivre des études ou avoir un emploi, et avoir une
    assurance-maladie.
    Lundi, Eric Besson a annoncé son intention d'étendre les possibilités
    d'expulser des étrangers communautaires. Trois amendements au projet de
    loi sur l'Immigration, en débat à partir du 27 septembre à l'Assemblée
    nationale, seront déposés. L'un pour «sanctionner ceux qui abusent du droit au court séjour afin de contourner les règles plus strictes du long séjour», a déclaré le ministre. Un second pour reconduire «des personnes qui représentent une charge déraisonnable pour notre système d'assistance sociale». Un dernier pour «élargir
    les possibilités de prendre des arrêtés de reconduite à la frontière
    pour menace à l'ordre public à l'occasion d'actes répétés de vols ou de
    mendicité agressive».
    Claudia Charles, chargée d'étude au Groupe d'information et de
    soutien des immigrés (Gisti) et spécialiste des questions européennes,
    réagit à ces annonces.
    Selon Eric Besson, les «actes répétés de vols ou de mendicité agressive» deviendraient un motif d'expulsion. Qu'en pensez-vous?
    Claudia Charles: Je suis extrêmement étonnée et je
    n'y vois rien de nouveau. Depuis 2007, le gouvernement essaie d'expulser
    des Roumains et des Bulgares en invoquant divers motifs, qui
    constitueraient une «menace à l'ordre public»: prostitution, racolage,
    vol à l'étalage, vol en réunion, mendicité et même une fois défaut de
    permis de conduire. Mais la grande majorité des arrêtés de reconduite à
    la frontière se basent déjà sur le vol.
    Or, chaque fois que la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE,
    qui veille à l'application et à l'interprétation du droit communautaire,
    ndlr) a eu à se prononcer, elle a donné la même définition de la
    «menace à l'ordre public»: pour un étranger communautaire, celle-ci doit
    être actuelle, réelle et suffisamment grave, affectant l'intérêt
    fondamental de la société. Cette définition est reprise dans la
    directive du 29 avril 2004.
    Mais la jurisprudence est extrêmement diverse selon les juridictions
    administratives. Pour certaines, le vol, même en réunion, ne constitue
    pas une «menace à l'ordre public» dans le sens donné par le droit
    communautaire. Pour d'autres, si. Nous insistons pour que la Commission
    européenne saisisse la CJUE, pour qu'elle se prononce sur cette
    question.
    Les deux autres amendements annoncés vous paraissent-ils compatibles avec le droit communautaire?
    Il faut attendre d'en connaître le contenu précis. Mais au vu de ce
    qui a été annoncé, je ne comprends pas comment, au regard du droit
    communautaire, ces mesures pourront être légalement appliquées.
    En ce qui concerne le court séjour, la jurisprudence est claire:
    quand un ressortissant communautaire franchit une frontière intérieure,
    il n'est pas possible de contrôler la durée du voyage, son motif ou
    encore le niveau de ressources de la personne, comme cela peut se faire
    pour un étranger non communautaire. De plus, en quoi faire des allers
    retours constitue-t-il un abus? Est-ce qu'on dit à un Anglais qu'il ne
    doit pas faire d'allers-retours?
    Quant à l'amendement permettant la reconduite pour le motif de
    «charge déraisonnable pour le système d'assistance sociale», ce motif
    existe déjà. Le gouvernement va-t-il fixer un montant à partir duquel
    l'étranger est considéré faire peser une charge déraisonnable ? Ce n'est
    pas à la France de le faire, cela relève du droit communautaire.
    Le fichier Oscar, qui recense les
    bénéficiaires de l'aide au retour pour éviter de la toucher plusieurs
    fois, comprendra des données biométriques à partir du 1er octobre. Quel
    est le sens du recours devant le Conseil d'Etat, déposé notamment par le
    Gisti, contre ce fichier Oscar?
    A partir du 1er octobre, les empreintes des dix doigts
    seront relevées, y compris chez les enfants du bénéficiaire à partir de
    12 ans, et les données collectées seront conservées pendant cinq ans. Le
    fichier Oscar constitue une mise en place de moyens disproportionnés
    par rapport à l'objectif poursuivi. C'est une dérive dans un Etat de
    droit.
    Le tribunal administratif de Lille
    a annulé mardi sept arrêtés de reconduite à la frontière, pris par la
    préfecture du Nord à l'égard de Roms. Ces arrêtés invoquaient un
    «trouble à l'ordre public» pour «occupation illicite de terrain» et un
    «motif de salubrité». Comment réagissez-vous?
    C'est dans la continuité de la jurisprudence, qui est assez claire à
    ce sujet: ces deux motifs ne constituent pas une menace à l'ordre
    public.
    Qu'attendre de la Commission européenne, qu'Eric Besson et Pierre Lellouche sont partis rencontrer ce mardi à Bruxelles?
    Viviane Reding semble partante pour alerter les autorités françaises
    sur une certaine dérive. La Commission européenne est gardienne des
    traités et, sur cette question, nous ne sommes pas seulement dans le
    cadre d'une politique communautaire, nous sommes au cœur de la
    construction européenne. Mais un jeu diplomatique, qui m'échappe un peu,
    entre aussi en ligne de compte.
    Si la Commission fait correctement son travail, et on a beaucoup
    d'espoir en ce sens, elle va utiliser son pouvoir d'enquête pour mettre
    au jour les violations du droit communautaire par la France. Elle
    devrait également donner suite à la plainte que nous lui avions adressé
    une plainte en 2008 à ce sujet: jusque là, elle nous a simplement
    remercié pour nos informations.
    bye
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    Message par bye Sam 4 Sep - 6:35

    Non au double langage à Montreuil ! Il faut reloger immédiatement les
    familles en errance !
    contrelaxenophobie | septembre 3, 2010 at 17:00 | Catégories : Uncategorized
    | URL : http://wp.me/p11Qrw-5a

    On apprenait jeudi soir que les familles roms de Montreuil dont
    l'hébergement à la Maison ouverte devait se terminer aujourd'hui, serait
    accueillies par La parole errante, à la Maison de l'arbre, qu'elles
    connaissent bien pour y avoir déjà été reçues plusieurs fois. Ainsi la
    Mairie de Montreuil n'aura trouvé aucune solution, à l'heure de la rentrée
    des classes. On apprenait simultanément que les onze enfants concernés n'ont
    pas pu faire leur rentrée scolaire hie
    Le Collectif contre la xénophobie dénonce le double langage des autorités
    municipales et des élus, qui se contentent de vertueuses déclarations de
    principe, et n’auront rien fait pour l’hébergement de 36 personnes, dont
    onze enfants, ballottées par une politique municipale irresponsable depuis
    novembre dernier.
    À l’heure de la scandaleuse campagne raciste gouvernementale, la ville de
    Montreuil brille par son incapacité à se démarquer de la politique de
    ségrégation institutionnelle qui voudrait s’imposer sur tout le territoire.
    Même pas capable de scolariser onze enfants ! Pour le logement, on apprend
    que c’est dans les locaux de la Parole errante, un centre d’activités
    culturelles confié à Armand Gatti, que leurs familles trouveront un abri
    provisoire, la Mairie n’ayant pas fait à cette heure le moindre geste pour
    mettre un terme à leur errance.
    Le Collectif contre la xénophobie dénonce la politique de quota qui préside
    à la gestion de ce dossier. La Mairie aura ainsi affirmé à répétition qu’il
    n’y aurait de place que pour “350” roms et “pas un de plus” sur le
    territoire de la commune de Montreuil. Les 36 personnes ballottées seraient
    ainsi excédentaires du quota décidé par les autorités municipales…
    Rappelons que les “350” roms constituant ce quota ont été parqués dans un
    “village d’insertion” – relevant d’un programme dit M.O.U.S. –, où il leur
    est interdit de recevoir des visites, et dont 75% du budget est consacré à
    la “sécurité”, c’est-à-dire y compris aux salaires de vigiles accompagnés de
    chiens qui surveillent ce camp.
    Il n’y a pas de mots pour décrire la violence de la politique xénophobe de
    fait mise en œuvre par une municipalité dont la plupart des élus (qu’ils
    soient de l’actuelle majorité municipale ou de la précédente) déclarent, la
    main sur le cœur, qu’ils sont entièrement solidaires des Rroms qu’ils
    persécutent de fait sans discontinuer !
    Le Collectif contre la xénophobie en appelle à tous les habitants de
    Montreuil pour mettre un terme à ce scandale.
    Collectif contre la xénophobie
    collectifcontrelaxenophobie@gmail.com

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