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    Les sans-papiers - Page 7 Empty Re: Les sans-papiers

    Message par bye Lun 21 Avr - 13:04

    Au 7ème jour du mouvement de grève, les travailleurs sans-papiers
    mobilisés pour leur régularisation font toujours preuve d'une
    détermination totale. Le mouvement ne cesse de s'amplifier, avec
    chaque jour le déclenchement de grèves dans de nouvelles entreprises.

    Pour garantir le succès de cette lutte, les travailleurs sans-papiers
    en grève ont absolument besoin de la présence de soutiens extérieur
    sur leurs lieux d'occupation, y compris pendant la nuit, ne serait-ce
    que pour garantir leur sécurité.

    La fatigue et la tension nerveuse commençant à faire leur effet sur
    les militants engagés depuis le début du conflit, nous lançons un
    appel à toutes celles et tous ceux qui pourraient venir apporter un
    soutien aux grévistes, sous quelque forme que ce soit (notamment venir
    passer une nuit avec eux).



    Voici la liste des quatre lieux occupés par des travailleurs
    sans-papiers grévistes de Droits devant!!, ainsi que les contacts de
    militants présents sur les lieux:

    * Café "La Jatte"
    67, boulevard Georges Seurat - île de la Jatte - 92200 Neuilly-sur-Seine
    Métro: Porte de Champerret (ligne 3), puis bus 163 et 164 (arrêt
    Île-de-la-Jatte)

    * "Passion Traiteur"
    145/153, boulevard de Valmy – 92700 Colombes
    Gare "Colombes - Le Stade" au départ de Saint-Lazare

    * Magasin "Casa Nova"
    58, avenue Victor Hugo – 93320 Les Pavillons-sous-Bois


    * "BBF Jardinage"
    Zone Industrielle (près de l'Intermarché) – 91540 Ormoy



    Par ailleurs, une réunion publique de solidarité et de soutien aux
    travailleurs sans-papiers en grève est organisée mercredi 23 avril à
    19h à la Bourse du Travail de Paris (Salle Henaff - Annexe de la
    Bourse du Travail - Boulevard du Temple - Métro République).
    Des représentants des grévistes de chaque site occupé seront présents,
    ainsi que des militants de Droits devant!! et de la CGT engagés dans
    la lutte.
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    Les sans-papiers - Page 7 Empty Re: Les sans-papiers

    Message par jeffe Lun 21 Avr - 13:29

    Je relaie sur PA

    ...C'est fait.
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    Les sans-papiers - Page 7 Empty Re: Les sans-papiers

    Message par bye Mar 22 Avr - 10:48

    Cela avance un peu pour les travailleurs sans papiers http://afp.google.com/article/ALeqM5gsEtQk5DFr6Kp9hLidognxNdppUQ

    Je n'ai pas d'autres infos que celles-ci. L'étude au "cas par cas" sauce préfecto-gouvernementale me semble présenter de nombreux risques ... Mais peut-être que le gouvernement vient de comprendre miraculeusement que s'il veut moins de sans papiers en france, nul besoin de les chasser et les expulser, il suffit de les régulariser ! Rêvons un peu...
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    Les sans-papiers - Page 7 Empty Re: Les sans-papiers

    Message par bye Mar 22 Avr - 11:48

    http://fr.news.yahoo.com/afp/20080422/tfr-immigration-social-sans-papiers-b7
    b6525.html

    PARIS (AFP) - Une délégation de la CGT représentant les travailleurs
    sans-papiers en grève a reçu l'assurance lundi soir du ministère de
    l'immigration que les cinq préfectures concernées par la grève "allaient
    étudier positivement" les dossiers de ces salariés, a annoncé Francine
    Blanche, secrétaire nationale de la CGT.


    "Nous avons pas mal avancé, on a peut-être devant nous une sortie de crise",
    a déclaré à l'AFP Francine Blanche au sortir d'une réunion au ministère de
    l'Immigration où elle était reçue par le directeur de cabinet de Brice
    Hortefeux, Thierry Coudert avec Raymond Chauveau, responsable CGT de
    l'Essonne.
    "Il nous a été demandé d'apporter pour demain soir dans chacune des cinq
    préfectures tous les papiers de ces travailleurs en grève et nous avons reçu
    l'assurance qu'ils seraient étudiés positivement", a ajouté Francine
    Blanche. La CGT soutient depuis mardi dernier avec l'association Droits
    Devant! une grève de travailleurs sans-papiers dans la région francilienne.
    Selon Jean-Claude Amara, le porte-parole de cette association, le mouvement
    concerne maintenant quelque 600 travailleurs dans 17 endroits.
    Francine Blanche et Jean-Claude Amara ont tous deux assuré que "l'ensemble
    des piquets de grève resteront en place jusqu'à ce qu'on ait la certitude
    que l'examen des dossiers avance bien dans les préfectures". Le ministère de
    l'Immigration a confirmé lundi soir qu'il y avait bien "une avancée" et que
    les dossiers des salariés sans-papiers allaient être transmis par la CGT aux
    préfectures auxquelles "il appartiendra de se prononcer cas par cas".


    Didier Chenet, président du Synhorcat (Syndicat national des hôteliers
    restaurateurs cafetiers et traiteurs), 2e syndicat du secteur, s'est déclaré
    lundi pour une "régularisation massive" dans le cadre de la loi Hortefeux,
    comme en Espagne ou en Italie, selon les besoins du marché. "Le cas par cas
    en l'occurence n'est pas une solution", a déclaré à l'AFP M. Chenet, alors
    que plus de 500 salariés sans papiers, des secteurs de la restauration, de
    la sécurité et du nettoyage, sont en grève en Ile-de-France, selon Droits
    Devant! et la CGT qui ont lancé le mouvement le 15 avril.


    "Si on régularise au cas par cas et qu'on traîne cela trop longtemps cela
    veut dire que les chefs d'entreprises vont devoir licencier, pour nous cela
    sera un non sens et un perte économique", a ajouté le patron du Synhorcat,
    syndicat adhérent du Medef (Mouvement des Entreprises de France) et de la
    CGPM (Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises). M. Chenet
    faisait référence aux propos du ministre du Travail, Xavier Bertrand, qui a
    renvoyé dimanche aux préfets l'examen "au cas par cas" de la situation des
    travailleurs salariés sans papiers, saluant la politique "d'immigration
    maîtrisée" du gouvernement.
    La loi Hortefeux de 2007 offre une possibilité de régularisation à condition
    que les salariés travaillent dans un secteur confronté à des difficultés de
    recrutement et soient sous contrat ferme d'un an minimum. "Nous nous situons
    dans le cadre de la loi Hortefeux, mais l'idée c'est de faire un gros cas
    d'un coup (...) et de dire que tous ceux qui, avant juillet 2007, ont été
    embauchés en toute transparence, pour lesquels les chefs d'entreprises
    payent les charges sociales, pour lesquels ces mêmes salariés cotisent,
    voire même payent des impôts, puissent être régularisés", a encore dit M.
    Chenet.
    "La responsabilité du chef d'entreprise, quand il apprend qu'un salarié a
    des faux papiers est de le licencier. Il n'a pas d'autre choix. Cela veut
    dire que si on va au cas par cas cela va s'éterniser et qu'on devra
    licencier en masse", a-t-il ajouté.
    Selon lui, près de 20.000 postes par an ne sont pas pourvus dans
    l'hôtellerie-restauration, qui emploie près de 800.000 personnes, dont près
    de 10% issues de l'immigration.
    04.21.2008 - 01h48 MESZSocial-emploi-restauration-BTP-servicesDes
    travailleurs sans papiers occupent un magasin asiatique à Choisy-le-RoiDes
    travailleurs sans papiers occupent un magasinLe mouvement de protestation de
    salariés sans papiers en Ile-de-France s'est étendu ce week-end avec plus de
    500 grévistes dans la restauration, la sécurité ou le secteur du nettoyage,
    obtenant un soutien large allant de la gauche aux syndicats patronaux.N/A
    Une vingtaine de travailleurs sans papiers ont entamé lundi à Choisy-le-Roi
    l'occupation d'un magasin asiatique, Paris Store, dont une filiale a été
    condamnée pour avoir embauché des étrangers en situation irrégulière.
    Soutenus par la CGT, ces travailleurs, anciens salariés de Metal Couleur et
    de Paris Store licenciés après des contrôles sur leur lieu de travail,
    réclament leur régularisation et leur réintégration dans leur entreprise
    respective.
    "La régularisation de tous les travailleurs sans papiers, c'est une question
    de droit et de dignité", a déclaré à l'AFP Hamidou, ancien salarié de Paris
    Store, qui s'est dit prêt à occuper le magasin "jour et nuit jusqu'à avoir
    gain de cause". "On cotise à la Sécu, on paie des impôts et aujourd'hui, on
    a droit à rien", a-t-il ajouté. "On veut frapper fort avec cette
    mobilisation nationale et montrer qu'on existe", a lancé Souleymane
    Doucouré, représentant des salariés de Metal Couleur.
    "C'est un problème de fond. Toutes les entreprises sont concernées et
    plusieurs milliers de sans-papiers travaillent", a affirmé Caroline Aubry,
    responsable régionale CGT sur la question de l'immigration. "Nous demandons
    du concret, un titre de séjour et un titre de travail pour qu'ils retrouvent
    leur emploi", a-t-elle poursuivi.
    Une délégation de travailleurs et de syndicalistes CGT a été reçue par la
    direction de Paris Store. "J'écoute beaucoup et après je raisonne", a dit à
    l'issue de la rencontre Jean-Pierre Mercier, directeur des ressources
    humaines de Paris Store, en assurant avoir déjà appuyé auprès de la
    préfecture les démarches de régularisation de ces employés.
    Deux dirigeants d'une filiale de Paris Store ont été condamnés en février
    par le tribunal correctionnel de Créteil pour avoir employé dans un entrepôt
    de Thiais (Val-de-Marne) des étrangers en situation irrégulière.

    Le 23 avril 2007, un contrôle mené par la Direction départementale du
    travail et de l'emploi (DTTE) et la police avait permis de découvrir que 17
    des 40 employés étaient sans papiers. Seize avaient été immédiatement
    licenciés pour faute grave, donc sans indemnité et sans droit aux
    allocations chômage.

    Le mouvement de protestation de salariés sans papiers en Ile-de-France s'est
    étendu ce week-end avec plus de 500 grévistes dans la restauration, la
    sécurité ou le secteur du nettoyage, obtenant un soutien large allant de la
    gauche aux syndicats patronaux. Selon Droits Devant! et la CGT qui ont lancé
    le mouvement le 15 avril, quelque 530 sans-papiers, pour la plupart
    originaires d'Afrique de l'Ouest et travaillant parfois depuis plusieurs
    années en France, sont désormais en grève.
    Quinze sites à Paris et sa région étaient concernés dimanche, a précisé à
    l'AFP le porte-parole de Droits Devant! Jean-Claude Amara. Samedi, neuf
    salariés d'un restaurant de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) où Nicolas
    Sarkozy avait ses habitudes ont rejoint le mouvement.
    Outre les secteurs de la restauration, de la sécurité et du BTP, M. Amara a
    affirmé que des salariés sans papiers du nettoyage avaient grossi les rangs
    des grévistes. "Ils sont maintenant pas loin de 200", issus d'une trentaine
    d'entreprises de nettoyage, a-t-il dit.
    Pour M. Amara, Xavier Bertrand (Travail) est le "seul et unique
    interlocuteur". "Ce n'est pas une histoire d'immigration, de répression (qui
    serait du ressort du ministre de l'Immigration Brice Hortefeux, ndlr), c'est
    d'abord une histoire de travailleurs, de droit du travail. Il y a le mot
    +travailleur+ avant le mot +sans-papiers+", a-t-il ajouté.
    M. Bertrand a réaffirmé dimanche la position exprimée dès mardi par le
    ministère de l'Immigration, à savoir qu'il appartient "aux préfets
    d'apprécier au cas par cas, les demandes de régularisation qui lui sont
    adressées", l'article 40 de la loi du 20 novembre 2007 "s'engageant à prendr
    e la capacité d'intégration en France d'un certain nombre de travailleurs
    ayant des compétences particulièrement recherchées sur le marché du
    travail".
    En outre, une circulaire du 7 janvier dernier, laissée à l'appréciation des
    préfets, offre une possibilité de régularisation à condition que les
    salariés travaillent dans un secteur "en tension" et soient sous contrat
    ferme d'un an minimum. Or, les secteurs concernés par ce mouvement sont
    confrontés à une pénurie de main d'oeuvre. Ce qui explique le soutien
    apporté aux grévistes par les organisations patronales de l'hôtellerie et de
    la restauration.
    Il y aurait en France entre 200 et 400.000 étrangers en situation
    irrégulière, dont l'immense majorité travaille.
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    Message par bye Mar 22 Avr - 12:04

    L'UMIH pour la régularisation de 100.000 travailleurs

    NOUVELOBS.COM | 22.04.2008 | 06:34

    Le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie
    estime que la régularisation de 100.000 travailleurs est nécessaire.
    Dans sa branche, ils représentent "2 ou 3%" de la masse salariale, soit
    "à peu près 50.000" personnes.


    Alors que plusieurs centaines de travailleurs sans-papiers sont en grève
    en région parisienne pour obtenir un titre de séjour, le président de
    l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) André
    Daguin a estimé lundi 21 avril que la régularisation de "100.000"
    d'entre eux était nécessaire.
    Interrogé sur RTL, André Daguin a jugé que dans sa branche, les
    sans-papiers régularisables représentaient "2 ou 3%" de la masse
    salariale, soit "à peu près 50.000" personnes. Il a estimé à "100.000
    régularisations" le nombre nécessaire tous secteurs confondus.

    "Ils paient leurs impôts"

    "Les gens qui travaillent chez nous, qui sont déclarés par leur patron,
    qui paient leurs impôts, à qui la sécurité sociale a pris des
    cotisations, (...) il faut qu'ils soient régularisés", a-t-il fait
    valoir, refusant toutefois que cela soit "fait de manière globale", ou
    de régulariser "n'importe qui, n'importe comment".
    "Il faut trouver une solution humaine (...) et économique pour les chefs
    d'entreprises. Si on ne les régularise pas, il faut les licencier, donc
    (...) dans Paris, vous aurez des tas de restaurants qui vont être
    totalement désorganisés. On va tuer une partie du tourisme", a justifié
    André Daguin.

    André Daguin optimiste

    Le président de l'UMIH a précisé que ces régularisations ne pourraient
    concerner que les personnes embauchées avant le 1er juillet dernier, car
    depuis cette date "pour embaucher quelqu'un, il faut que le préfet ait
    vérifié les papiers".
    En dépit du refus dimanche du ministre du Travail Xavier Bertrand d'une
    régularisation collective des travailleurs sans-papiers, André Daguin
    s'est dit relativement optimiste sur le sujet, rappelant qu'il était en
    contact depuis "plusieurs mois" sur ce sujet avec ce dernier et le
    ministre de l'Immigration Brice Hortefeux.
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    Message par bye Mar 22 Avr - 12:23

    SI ON ARRETE LE TRAVAIL, IL FAUT QUE CE SOIT
    POUR L’ABROGATION DE LA LOI CESEDA ET POUR UN DROIT DE REGULARISATION ECRIT DANS LA LOI
    DECLARATION du RASSEMBLEMENT
    A PROPOS DES GREVES DECLENCHEES PAR LA CGT MASSY et DROITS DEVANT

    La situation est très dure aujourd’hui en France pour tous les ouvriers sans papiers. Chaque jour, beaucoup sont licenciés, arrêtés, expulsés. Tout le monde a soif de papiers, mais la loi
    CESEDA a détruit tout droit de régularisation. Il faut dire la vérité : aujourd’hui la question n’est pas que quelques personnes trouvent leurs papiers au cas par cas, dans le cadre de la loi
    CESEDA. La question c’est : que doit être l’orientation d’une bataille politique capable de gagner un droit de régularisation pour tous ? Encore plus quand la situation est très dure,
    chacun est responsable devant tous de ce qu’il fait et du chemin politique qu’il prend. Dans son meeting du 2 février dernier, le Rassemblement a appelé à préparer des arrêts de travail :

    ARRETER LE TRAVAIL POUR QUOI ?
    On ne va pas se battre en acceptant la loi CESEDA du cas par cas. On doit se battre tous ensemble pour l’abrogation de la loi CESEDA et pour avoir en tant qu’ouvriers un droit de
    régularisation écrit dans la loi. Le juste mot d’ordre aujourd’hui, ce n’est pas « régularisation de tous les sans papiers ». Régularisation de tous les sans papiers, ça ne veut rien dire du
    tout tant qu’il y a la loi CESEDA. Le juste mot d’ordre POUR TOUS, c’est : « nous voulons un droit de régularisation écrit dans la loi : pour les ouvriers, les familles, les étudiants, les
    élèves, les malades et les réfugiés ».
    La CGT écrit, dans son communiqué annonçant la grève d’ouvriers sans papiers dans l’Ile de France : « plus de 200 travailleurs sans papiers se mettent en grève pour leur régularisation
    et exigent celle de toutes et tous les sans papiers ». Et aussi : « plus de 200 sans papiers entament une nouvelle grève sur leurs lieux de travail en ayant en tête la régularisation des
    dizaines de milliers d’autres sans papiers vivant et travaillant en France ». Ce sont des paroles creuses et de mensonge, qui ne vont pas aller loin. Avoir « vraiment en tête la
    régularisation » de tous, ça ne peut pas aller avec les objectifs fixés à ces grèves : des négociations au cas par cas pour les ouvriers qui ont pris la carte de la CGT !

    Le RASSEMBLEMENT appelle à préparer des arrêts de travail sur les lieux de travail :
    - Pour faire comprendre à tous la nécessité d’abroger la loi CESEDA
    - Pour faire comprendre à tous qu’il faut une nouvelle loi, une loi juste, avec les droits suivants écrits dans la loi : 3 fiches de paie donnent droit à un titre de séjour pour tous ceux qui
    travaillent, les certificats de scolarité donnent droit à régularisation pour les familles et pour les élèves, le besoin de suivi médical donne droit à régularisation pour les malades, et les
    persécutions ou la guerre donnent droit à l’asile pour les réfugiés.
    C’est cela la bataille politique qu’il faut préparer dans les lieux de travail, si on veut se battre pour mettre fin à l’absence de droits qui frappe tous les sans papiers avec la loi CESEDA.

    SE BATTRE CONTRE QUI ?
    Il faut avoir le courage de faire face à l’Etat et à la loi CESEDA. La CGT, dans les tracts qui parlent des grèves en cours, ne dit pas un mot de la responsabilité de l’Etat ni de la loi CESEDA
    dans le fait que les gens sont obligés de travailler sans papiers.
    Pour la CGT, le problème, ce n’est pas la loi CESEDA, c’est : « l’esclavage moderne qu’imposent les patrons à ces travailleurs ». Or c’est exactement au nom de la lutte contre l’esclavage
    moderne que Sarkozy et Hortefeux font licencier et arrêter les ouvriers sans papiers !
    On ne peut pas prétendre qu’on se bat pour la régularisation de tous les sans papiers, et ne pas dire un seul mot sur la responsabilité de l’Etat et des gouvernements successifs qui
    organisent depuis presque trente ans, loi après loi, de laisser les ouvriers travailler sans papiers et sans droits. Bien sûr les patrons profitent de cette situation. Certains autres ne
    trouvent pas toujours que ce soit une bonne situation. Dans tous les cas, ce qu’ils font, ils le font dans le cadre de la loi CESEDA.
    La CGT et Droits Devant se taisent sur la question de la loi CESEDA, parce qu’ils n’ont ni la volonté politique ni le courage d’engager la bataille contre l’Etat. Mais ceux qui ne mènent pas
    la bataille contre la loi CESEDA, ils font avec la loi CESEDA, ils acceptent le terrain politique de la loi CESEDA et ils cherchent seulement à négocier quelque chose pour eux de l’intérieur
    de la loi. Un ouvrier sans papier a dit très justement : « Maintenant on est, nous les sans papiers, le business de la CGT » !

    ON S’ORGANISE COMMENT ? ON FAIT LA POLITIQUE AVEC QUI ?
    Déclencher des grèves dont l’objectif n’est pas l’abrogation de la loi CESEDA, c’est très grave, d’autant plus grave qu’il s’agit des lieux de travail. On ne peut pas faire n’importe quoi sur
    les lieux de travail. Il faut savoir parler pour tous. Au travail, c’est la question de la politique et de l’amitié entre les ouvriers qui est posée.
    La condition indispensable pour trouver le chemin d’une bataille aussi difficile que la bataille pour des droits de régularisation écrits dans la loi, c’est d’être organisés comme nous le
    sommes dans les collectifs du Rassemblement. Là, chacun donne son idée, on écoute tout le monde, on prend toutes les décisions ensemble et on fait les choses ensemble.
    D’après la CGT elle-même, ce n’est pas comme ça que les choses se passent dans le syndicat. On prend sa carte et on est derrière le syndicat, et « encadrés par 130 bénévoles et
    syndicalistes » !
    Il faut assumer la vérité : aujourd’hui, il n’y a pas d’organisation des ouvriers (avec papiers ou sans papiers) dans les situations de travail. Il faut commencer par ce constat. Prétendre,
    comme le font Droits devant et la CGT Massy, que cette organisation existe, que le syndicat est la bonne réponse à cette question est un mensonge. Quand on prend la carte du syndicat,
    on devient le client du syndicat, et on est dans la politique du syndicat qui travaille pour lui-même et qui divise les ouvriers.
    La bataille des ouvriers sans papiers s’est organisée avec force parce qu’elle s’est organisée en COLLECTIFS. Collectifs, dans la politique du Rassemblement, c’est à distance de l’Etat, du
    côté des gens, et des batailles dont les mots d’ordre et les objectifs sont clairement pour tous. Il faut continuer à créer de tels collectifs, créer de nouveaux collectifs du Rassemblement
    dans tous les foyers et renforcer ceux qui existent.
    Nous avertissons tout le monde : des actions qui n’ont pas pour objectif l’abrogation de la loi CESEDA et un droit de régularisation écrit dans la loi, ce sont des actions qui renforcent le
    cas par cas et les conditions de la loi CESEDA. Il ne peut en sortir rien de bon pour l’ensemble des ouvriers sans papiers.

    Il n’y a pas la grande route de la bataille contre la loi CESEDA, et, à côté, des petites routes qu’on pourrait prendre, en attendant, pour gagner quelques papiers. La vérité, c’est que celui
    qui prend les petites routes ne travaille pas à construire la grande route, et il empêche la grande route d’exister. Certes, c’est un grand travail, cette bataille politique que nous voulons
    et que nous organisons. Mais chacun peut décider de s’y engager et d’y travailler sérieusement.
    Ceux qui proposent et organisent autre chose, avec de mauvais mots d’ordre, essaient d’empêcher la constitution de cette force et le déploiement d’une bataille pour tous pour de vrais
    droits pour tous.

    Le Rassemblement des Collectifs des ouvriers sans papiers des foyers
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    Message par bye Mar 22 Avr - 17:35

    Les 18 Maliens qui travaillaient aux abattoirs de Montfort en Ile et
    Vilaine, en février 2007
    Ces 18 Maliens qui travaillaient depuis des années, contrôlés , sont
    toujours en attente de régularisation
    Février 2007 toujours rien!

    Ils avaient contrat , fiche de salaire, tout..même l'employeur reconnaissant
    que ces travailleurs...étaient indispensables !
    En effet avec les bas salaires , pénibilité, pas de Français pour ce sale
    boulot.

    VOILA UN AN ET DEMI QUE LA PREFECTURE ETUDIE LEUR DOSSIER!...le "cas par
    cas".


    Une assos. De défense des patrons , cpour garder cette main d'œuvre
    délocalisée sur notre territoire... Cela en prend le chemin , puisque le
    Ministère est OK pour étudier les dossiers des grévistes , avec contrat et
    bulletins de salaire.
    La lutte c'est contre ces patrons et ce dumping social.

    Et tous les autres en lutte mais pas avec de "bons dossiers" ?
    comme le rappelle Jeanne :
    "Et de grâce, ne pas oublier les Sans-papiers de l'église Saint-Paul de
    Massy rejetés et au nombre de 296"

    GREVE GENERALE
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    Message par bye Mar 22 Avr - 17:38

    2 nouveaux sons en écoute sur
    http://www.rfpp.net/rubrique.php3?id_rubrique=7 :

    - sans-papiers retenus au CRA du Mesnil Amelot / Depuis le mois de
    décembre 2007, les sans-papiers retenus en CRA se révoltent contre la
    détention arbitraire et les traitements violents et humiliants dont ils
    font l’objet. Des témoignages de sans-papiers retenus à Vincennes et au
    Mesnil-Amelot ont été quotidiennement recueillis et sont lisibles sur
    http://migreurop.org/article1256.html. Une grève de la faim se poursuit
    également au CRA du Canet à Marseille. En écoute, les témoignages
    recueillis auprès de sans-papiers retenus au CRA du Mesnil Amelot
    mi-avril.

    - révolte populaire de Gafsa en Tunisie / Dans le bassin minier de Gafsa,
    en Tunisie, la population se révolte depuis le mois de janvier contre le
    favoritisme à l’embauche dans une grande compagnie minière - la
    contestation s’étend ensuite aux conditions sociales misérables dans
    lesquelles est maintenue la population. Entretien avec Moheddinne Cherbib,
    membre de la FTCR (Fédération des Tunisiens Citoyens des 2 Rives).

    Et les émissions prévues c'est toujours sur
    http://rfpp.net/rubrique.php3?id_rubrique=170
    bye
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    Message par bye Mar 22 Avr - 17:41

    Solidarités Jeunesses vous invite pour un moment d'échange et de partage

    le Mercredi 23 avril au 10 rue du 8 mai 1945 M° Gare de l'Est à Paris

    HEREMAKONO / "En attendant le bonheur" de Abderrahmane Sissako

    Nouadhibou est une petite ville de pêcheurs, ensablée et arrimée à une
    presqu'île de la côte mauritanienne. Un lieu de transit. En attendant
    son départ pour l'Europe, le jeune homme Abdallah y retrouve sa mère.
    Comme il ne connaît pas la langue locale, il tente de comprendre ceux
    qui l'entourent, de déchiffrer cet univers: Nana, une femme sensuelle
    qui cherche à le séduire, Makan qui rêve de l'Europe, et Maata, ancien
    pêcheur reconverti en électricien, accompagné de Khatra, son apprenti en
    culottes courtes. C'est lui qui enseigne la langue à Abdallah pour que
    celui-ci puisse rompre le silence dans lequel il est confiné. Tous ou
    presque ont le regard rivé vers l'horizon, en attendant un hypothétique
    bonheur. Un film grave et aérien, tourné par Abderrahmane Sissako avec
    beaucoup d'humour et qui sait dire aux peuples riches qu'ils ne peuvent
    ignorer tous ces gens qui voudraient le rejoindre. Mais il rappelle
    aussi au Sud tout ce qu'il y a à perdre en tournant son regard
    uniquement au-delà des mers ou du désert. Le film a entre autres obtenu
    le Prix de la Critique Internationnale au Festival de Cannes 2002.

    « La mer rejetant un corps sur les rivages de Nouadhibou, de Tanger ou
    de Tarifa symbolise le refus d'une civilisation à une autre. Ce refus de
    nous est une violence dont on ne parle pas »
    Abderrahmane Sissako

    « Ils arriveront quand même, tant que la France soutiendra des
    dictateurs africains, en fournissant armes et mercenaires, en
    cautionnant élections truquées et répression des opposants, en
    détournant l'aide, en pillant les ressources... au mépris des peuples
    africains»
    Survie

    19h: Début du film

    21h: Slam

    21h30: Débat avec des personnes appartenant aux réseaux de défense des
    droits des immigré(e)s.

    SOLIDARITES JEUNESSES PROJECTION-DEBAT

    "Solidarités Jeunesses" est une association d'éducation populaire qui
    travaille dans le domaine du volontariat international.
    Elle propose une projection-débat pour la réflexion aux problèmes de
    notre société afin de permettre aux gens une prise de conscience
    politique et une responsabilisation citoyenne.

    Cette soirée se veut aussi un lieu de découverte de nouveaux talents
    artistiques (concerts)

    Merci de contribuer à ce projet par votre présence en tant
    qu'intervenant ou participant.
    N'oubliez pas de confirmer votre présence par mail ou au 01 55 26 88 77.

    Ce sera un plaisir de vous compter parmi nous.

    Veuillez trouver le programme de la soirée en pièce jointe

    Cordialement
    bye
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    Les sans-papiers - Page 7 Empty Re: Les sans-papiers

    Message par bye Mer 23 Avr - 8:14

    Etudiants étrangers traqués : CROUS occupé !
    Nous, militants des droits des étrangers, à l'appel du RUSF 38, occupons actuellement la direction du CROUS de Grenoble. Toute personne proche de notre mouvement et ne dépendant pas de la préfecture pour son séjour en France est appelée à nous rejoindre. Cette action fait suite à l'arrestation de Régis le 8 avril 2008 chez lui, dans sa résidence du CROUS. Un agent du Crous, non informé de ses droits à ne pas collaborer avec la police, a facilité cette arrestation. Nous tenons la direction du Crous pour partie responsable de ces faits, celle-ci refusant de condamner cette collaboration inadmissible et ne souhaitant pas y mettre fin.
    Les étudiants étrangers, victimes d'une clandestinisation et d'une traque en plein expansion, se voient depuis peu menacés jusque dans leurs chambres universitaires. Personne ne doit laisser s'installer cette précarisation, qui empêche les étudiants de poursuivre leurs études dans de bonnes conditions.
    Cette occupation entend dénoncer publiquement cette situation intenable, et amener la direction du CROUS a prendre les responsabilités qu'elle a ignorées lorsque nous l'avons rencontrée en délégation, le 11 avril dernier.
    Le Crous doit maintenant :
    soutenir publiquement Régis et les autres résidents menacés par les politiques xénophobes,
    dénoncer publiquement l'extension de la traque des étrangers jusque dans ses résidences
    prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à la collaboration non obligatoire avec les forces de police (par exemple en rédigeant une note de service basée sur le droit).
    mettre ses chambres vides à la disposition des étudiants sans papiers, dans l'impossibilité de se loger par d'autres moyens.
    Que chacun prenne ses responsabilités.
    Nous n'en resterons pas là.
    RUSF 38
    bye
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    Les sans-papiers - Page 7 Empty Re: Les sans-papiers

    Message par bye Mer 23 Avr - 8:35

    http://chroniquedelhumaniteordinaire.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/04/22/
    quelques-renseignements-generaux-sur-la-justice-des-etranger.html

    On peut y entrer comme on veut. Ces audiences sont réservées aux étrangers
    "en partance". Ils ont été conduits dans des centres de rétention et le juge
    doit examiner leur situation à deux reprises, deux jours après leur arrivée
    et deux semaines encore plus tard. Dans le jargon des gens de robe on parle
    d'audiences de "35bis". Parce que l'article de loi qui traitait la question
    portait autrefois ce numéro-là.... Quand je dis qu'on peut y entrer
    librement, c'est un peu exagéré. La justice est publique, certes, mais là,
    le principe est assez loin des réalités. À Paris, après s'être perdu quinze
    fois, avoir fait deux fois le tour du palais, demandé mille fois son chemin,
    s'il l'on a un peu de souffle et un brin d'obstination, il n'est pas exclu d
    'atteindre un escalier interminable en haut duquel s'entassent chaque jour
    des familles angoissées et les représentants de quelques associations
    méritantes.

    Ne sous plaignons pas. Le citoyen qui souhaitait assister aux audiences de
    "35bis" au tribunal de Marseille, devait se rendre au Canet, au nord de la
    Ville. Une superbe salle aménagée installée au coeur même du centre de
    rétention. C'est évidemment plus pratique. Pas pour la justice, évidemment.
    Pour les escortes, l'administration, et plus généralement pour les
    statistiques. Si l'on veut atteindre 22, 25, 28.000 reconduites à la
    frontière, il faut rationaliser la production judiciaire. Toute la "chaîne"
    doit être regroupée en un même endroit pour réduire les dépenses inutiles et
    fluider les flux.

    La palme de la productivité revient évidemment au tribunal de Toulouse. Le
    centre de rétention de Cornebarrieu a ouvert ses portes le 1er juillet 2006.
    Il faisait la fierté de notre administration. Il faudrait un jour rendre
    hommage à ceux qui ont construit ce bâtiment, au bord des pistes de l'
    aéroport de Toulouse. Quelle intelligence administrative! Quelle humanité
    budgétaire! Quel souci des deniers de l'état! Tout juste quelques mètres à
    franchir pour arriver à la passerelle de l'avion du retour tant attendu!


    Cette magnifique invention d'une justice rapide, moderne, efficace, adaptée
    aux exigences de son temps, est due à Nicolas Sarkozy. Non pas le président
    de la République mais le ministre de l'intérieur qui avait fait voter cette
    loi - qui porte son nom -, loi du 26 novembre 2003. Elle a permis que ces
    audiences soient "délocalisées" et puissent se tenir dans une salle située
    "à proximité" du centre de rétention. Las! Quelques petits pois de la cour
    de cassation, qu'on n'attendait pas à pareille fête, ont contrarié cette
    belle harmonie. Trois arrêts de la première chambre civile, présidée par
    monsieur Bargue, viennent de donner raison à messieurs Nourddine Boulzazane
    et Mehdi Abbas, ressortissants algériens, et à madame Christina Moraru, de
    nationalité moldave, qui se plaignaient d'avoir vu leurs rétentions
    prolongées par un juge des libertés dans la "salle d'audience" du centre de
    rétention du Canet. Le Syndicat des Avocats de France, le Conseil National
    des Barreaux et le Barreau de Marseille - auxquels il faut rendre hommage -
    appuyaient leur recours. La cour de cassation casse et annule les
    ordonnances du premier président de la cour d'appel d'Aix en Provence qui n'
    avait rien trouvé à redire à cette procédure. Elle estime que la salle d'
    audience qui se trouve dans l'enceinte même du centre de rétention ne
    correspond pas aux exigences de la loi (article 552-1 du code de l'entrée et
    du séjour des étrangers et du droit d'asile). Effectivement, il n'est pas
    besoin d'être fin juriste pour saisir que l'expression "à proximité" est
    assez différente de l'expression "à l'intérieur". On aimerait que la logique
    qui est à la base de cette loi soit sanctionnée. Que, comme l'avaient
    suggéré le Syndicat de la Magistrature, la Ligue des Droits de l'Homme et d'
    autres dès 2005, le principe d'un procès équitable, d'une justice impartiale
    serve de fondement à la censure de la cour de cassation, que la convention
    européenne des droits de l'homme soit invoquée plutôt qu'un article de loi
    qu'un autre article de loi demain peut compléter.
    La justice doit être rendue dans un palais de justice et nulle part
    ailleurs. On peut rapprocher le juge du justiciable, dans des audiences
    foraines par exemples. On ne peut le confondre avec l'administration qui va
    exécuter la décision car à ce tarif-là les audiences de comparution
    immédiate se tiendront directement dans les maisons d'arrêt (nous en sommes
    aujourd'hui à 63.211 détenus, le record étant battu chaque mois).

    J'étais donc arrivé, essoufflé comme tout le monde, dans les hauteurs du
    Palais de Justice de Paris, dans la salle des "35bis". Il faut dire qu'à
    Paris, nous avions jusqu'en 2006, une centre de rétention délocalisé... dans
    le Palais de Justice. Une honte nationale. Un cul de basse fosse, sous les
    lambris de la cour de cassation, qui était régulièrement dénoncé par les
    autorités internationales. Là encore le syndicat de la magistrature et le
    syndicat des avocats de France s'étaient alliés pour mettre fin à cette
    ignominie qui avait duré si longtemps.

    J'entre dans une salle presque vide. Quelques avocats, le juge, son
    greffier. Un justiciable, un seul. Je m'approche de lui pour discuter un peu
    et savoir qui est jugé aujourd'hui. Tiens! Drôle de citoyen. Il prend
    beaucoup de notes et remplit des fiches. Sur le siège, à côté de lui, le
    "rôle" de l'audience: la liste de toutes les personnes présentées aujourd'
    hui. Qui peut bien être ce singulier personnage? Je me penche un peu pour
    examiner les fiches qu'il remplit à chaque affaire. En voici la composition
    approximative.

    COMPTE-RENDU D'AUDIENCE JLD (JUGE DES LIBERTÉS)
    - Date
    - Nom du magistrat
    - Nom du représentant de la Préfecture
    - Identité de la personne présentée
    - Adresse
    - Date et lieu de naissance
    - Nationalité
    - Passeport
    - Interpellation
    - Cause de nullité invoquée
    - Cause de nullité retenue
    - Décision
    - Observations.


    J'en reste bouche bée. Renseignements pris, notre homme est policier, membre
    des Renseignements Généraux, 12ème section, spécialisée dans l'immigration
    clandestine et le travail illégal. Depuis environ un mois, des
    fonctionnaires de RG se relaient pour assister à toutes ces audiences et
    remplissent ces fiches. La mission de ce service? "La recherche et la
    centralisation des renseignements destinés à informer le gouvernement",
    selon le décret du 16 janvier 1995. Mais que peut bien apporter cette
    surveillance quotidienne des audiences alors qu'un représentant de la
    Préfecture de Police y siège en permanence, détient un double du dossier, a
    droit systématiquement à la parole, peut prendre immédiatement toute mesure
    utile et rend compte de son action? Quel besoin de savoir le nom du
    magistrat et celui du représentant de la Préfecture (qui peut être un
    avocat). Certes, les audiences sont publiques, et leur fréquentation
    régulière développe l'esprit civique. On ne peut donc que féliciter le
    ministère de l'intérieur d'assurer une telle formation à ses fonctionnaires,
    mais peut-être devrait-il prendre quelques précautions pour que ces notes si
    assidûment prises ne soient un jour malencontreux détournées de leur objet
    pédagogique.
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    Message par ecotone Mer 23 Avr - 10:13

    Mouè! Mais paraît-il qu'il n'y a aucune constitution de fichier...
    Et si renseignements sont recueillis dans des fiches, c'est pour notre sécurité!

    Trop de gens y croient malheureusement.
    bye
    bye
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    Message par bye Mer 23 Avr - 13:58

    mercredi 23 avril 2008 (01h54) :
    sans papier boissy sous st yon 91
    emb27913|right> DRAPEAU ROUGE pour le patron des sans papier de Boissy sous st yon (91) accompagné des militants des UL CGT d'Etampes et de Massy, avec la présence sur le terrain de représentants du PCF, d'ATTAC et du RESF, les " sans papier de boissy" ont réintegré leur entreprise avec l'engagement de leur patron et de la préfecture d'examiner leur situation administrative afin de régulariser leur situation : plus que jamais la VIGILANCE s'impose... la SOLIDARITE aussi !!
    bye
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    Message par bye Mer 23 Avr - 14:00

    LA MARCHE DE LILLE A PARIS DES 35 TRAVAILLEURS IMMIGRE(E)S EST PARTIE : BIENVENUE AUX CH’TIS SANS PAPIERS !



    C’est ce que l’on a entendu partout à Seclin, Saint-Amand, Raismes, Valenciennes, Wavrechain, partout les travailleurs sans papiers ont reçu un accueil enthousiaste et populaire. Des syndicalistes, des militants des droits de l’Homme, des citoyens, des élus de gauche se mobilisent pour traduire dans les faits cette valeur qui fait la France que nous aimons : terre d’accueil, de fraternité et d’égalité entre les humains.

    A Valenciennes, coup de théâtre, Mme Phillipo adjointe UMP d’une Mairie où siègent deux Ministres du gouvernement reçoit au nom de la Mairie les Ch’tis sans papiers marcheurs, leur distribue des boissons vitaminées et prend l’engagement de saisir à la fois le Préfet du Nord et le gouvernement pour demander le « réexamen » des dossiers. Les élus de plusieurs communes (Douchy, Tri Saint Léger, Escaudain, Wavrechain, Houdhain, Prouvy, Bouvignies, Valenciennes, Haveluy, Marly, Fresnes, Quievrechain, Raismes, Saint Amand, Anzin, Denain, etc) environnantes sont présents pour exiger la régularisation des sans papiers.



    De Bordeaux, Angoulême, Marseille, Valence, les appels se multiplient pour lancer des manifestations de soutien pour relayer et accompagner la progression des Ch’tis marcheurs sans papiers vers Paris.



    L’étape de Hénin Beaumont, seule commune avec une forte présence Lepéniste, est un test véritable pour forcer l’UMP, Sarkozy/Hortedeux, à choisir entre les valeurs fondatrices de la République et le recyclage dans l’UMP des idées racistes et xénophobes de l’extrême droite fasciste.



    L’étape du cimetière musulman profané de Notre Dame de La Lorette est aussi un test pour contraindre à un choix gouvernemental clair et net pour le retour à une France terre d’accueil, de fraternité, d’égalité dans le respect de l’identité multiculturelle, multiconfessionnelle et laïque.



    Le Médiateur de la République, J.P. DELEVOYE, reçoit une délégation de marcheurs le 7 mai à la Médiature à Paris

    Le CSP59 demande aussi une audience à l’arrivée de la marche à Paris le 10 mai, journée dédiée à la commémoration de la traite et l’esclavage des noirs, crime contre l’humanité, que les manifestations prévues à cette occasion fusionnent avec la manifestation appelée par la CNSP en mettant en tête d’une manifestation unique et unitaire les Ch’tis sans papiers marcheurs et les sans papiers de la restauration en grève avec occupation de leurs restaurants en région parisienne. Cette unité nous la devons à la mémoire de feu Aimé CESAIRE, combattant émérite de la cause des esclaves, des colonisés et anti-raciste.



    Le CSP59 demande aussi une audience au Ministre Brice HORTEFEUX, au Président de l’Assemblée Nationale et aux Présidents de chaque groupe parlementaire de l’Assemblée Nationale.



    Le CSP59 demande enfin une audience au Maire de Paris.



    A tous nous voulons remettre un mémorandum sur la question sociale et citoyenne des travailleurs sans papiers.



    Fait à Lille le 23/04/08
    bye
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    Message par bye Mer 23 Avr - 14:35

    CONFERENCE DE PRESSE LE 21/04/08

    En avril 2003 Patricia MUSHOBEKWA FEZA, de nationalité congolaise, arrive en
    France, en tant qu'étudiante étrangère, afin d'obtenir une licence d'anglais à
    l'université de Tours. En 2004, son père meurt suite à un cancer. La perte de
    celui-ci lui occasionnE un très grand trouble ; cela ne lui permet pas de
    terminer avec succès son année universitaire.
    Cette femme âgée de 25 ans a eu une fille à 18 ans. Elle vivait chez la mère de
    Patricia au Congo. En 2005, elle est atteinte d'une leucémie. Patricia se bat
    avec l'aide de l'association TOUS ENSEMBLE DANS LE MEME BATEAU pour faire
    soigner sa fille en France ou elle résidait depuis 3ans. Sa fille arrive en mars
    2006. Elle est d'abord hospitalisée à Clocheville à Tours puis à l'hôpital Neker
    à Paris. Elle décède en novembre 2006.Durant son hospitalisation Patricia
    découvre que le diagnostique fait au Congo est erroné et que sa fille avait une
    maladie orpheline génétique.
    Patricia a interrompu ses études, tant les douleurs sont grandes. Elle a donc
    demander à la Préfecture d'Indre et Loire un nouveau statut administratif : une
    carte de séjour pour vie privée et familiale valable jusq'en janvier 2007.
    Lorsqu'elle a voulu la renouveler, la préfecture lui a opposé un refus. Pire le
    19/04/08, elle apprend que la préfecture lui a adressé le 19/02/08 une
    Obligation à Quitter le Territoire Français, alors qu'elle n'a pas reçu ce courrier.
    Or, Patricia souhaite continuer à vivre à Tours. Elle a repris des études. Elle
    a signé un contrat d'apprentissage valable jusqu'en août 2008
    LE COLLECTIF DE SOUTIEN AUX DEMANDEURS D'ASILE ET AUX SANS PAPIERS ORGANISE UNE
    CONFERENCE DE PRESSE JEUDI 24 AVRIL A 11 H AU CAFE L'ATELIER 20 RUE DU
    CHATEAUNEUF A TOURS POUR DEMANDER LA REGULARISATION DE PATRICIA MUSHOBEKWA FEZA
    Tours, le 21/04/08
    Collectif de Soutien aux Demandeurs d'Asile et aux Sans Papiers
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    Message par bye Mer 23 Avr - 14:44

    Jeudi 20 mars, Madame Beckey est convoquée à la Préfecture d'Indre et Loire pour faire sa demande de régularisation. En février de cette année, cette femme, de nationalité congolaise, avait été placée en rétention avec son enfant de 15 mois. le Collectif de Soutien aux Demandeurs d'Asile et aux Sans Papiers appelle à un rassemblement à 14 h devant le bureau des étrangers de la préfecture à Tours, rue Bernard Palissy pour accompagner Madame Beckey et la soutenir dans sa démarche. Nous exigeons sa régularisation pour qu'elle ne risque plus d'être privée de liberté par simple décision administrative ; que son enfant soit assuré de pouvoir vivre avec sa mère, son père et qu'il ne risque plus de subir de nouveaux traumatismes du fait des exactions des autorités.

    Dénouement de cette situation dramatique:

    LA REGULARISATION DE MADAME BEKAY EST EN BONNE VOIE !
    Dans un communiqué daté du 21 avril 2008, la préfecture d'Indre et Loire annonce
    qu'elle va délivrer à Madame BEKAY une Admission Provisoire au Séjour. La
    mobilisation à Rennes et à Tours, la relaxe de Madame BEKAY ainsi que le
    caractère illégal de l'arrêté d'expulsion dont a été victime Madame prononcés
    par le tribunal de Rennes le 17 avril ont fait infléchir la position du préfet.
    On peut être très optimiste quant à la régularisation de Madame BEKAY, mais
    notre vigilance demeure. Tout cela nous conforte dans notre action et dans nos
    revendications : régularisation de tous les sans papiers, liberté de circulation
    et d'installation, fermeture et destruction des camps de rétention
    Nous remercions les militants de RESF 35, de RESF 37, de l'association Chrétiens
    Migrants à Tours et toutes les personnes qui ont manifesté leur solidarité
    envers Madame BEKAY.
    Tours, le 22/04/08
    Collectif de Soutien aux Demandeurs d'Asile et aux Sans Papiers
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    Message par bye Mer 23 Avr - 21:10

    Les policiers escortant des expulsés en avion gagnent des "miles" de
    fidélité


    PARIS (AFP) — Les policiers escortant les immigrés en situation
    irrégulière lors de leur expulsion par avion bénéficient des "miles"
    accordés par les compagnies aériennes à leurs clients fidèles, a-t-on
    appris mercredi au ministère de l'Intérieur, confirmant une information
    du Canard enchaîné.

    "Ce système n'est pas illégal", a-t-on souligné de même source,
    affirmant qu'"avant même la parution de l'article, le ministère avait
    déjà envisagé de modifier sur ce point précis le prochain contrat" avec
    les transporteurs.

    Sur quelque 23.000 expulsions par an, toutes ne se font pas en avion, et
    seul un tiers de celles réalisées par voie aérienne nécessite une
    escorte, de un à trois policiers, a-t-on précisé de même source,
    contestant les calculs du Canard enchaîné.

    "A raison de 23.000 éloignements en 2007, selon le ministère de
    l'Intérieur, et sachant qu'en moyenne trois policiers accompagnent celui
    qui va être expulsé, voilà de quoi se constituer assez vite un joli
    stock de voyages gratuits sur le dos des clandestins", affirme le
    journal, qui cite des agents d'escale d'Air France à l'aéroport de
    Roissy-Charles de Gaulle.

    "Sans compter que de nombreux flics bénéficient, du coup, du statut
    +Gold+, réservé aux hommes d'affaires qui voyagent régulièrement aux
    frais de leur entreprise", ajoute l'hebdomadaire.

    Contactée par l'AFP, Air France, qui transporte l'immense majorité des
    immigrés expulsés par avion, s'est refusée à tout commentaire.

    En juillet 2007, plusieurs syndicats d'Air France-KLM et le Réseau
    éducation sans frontières (RESF) avaient tenté en vain de convaincre
    direction et actionnaires de la compagnie de refuser "l'utilisation des
    avions du groupe" pour ces expulsions.
    bye
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    Message par bye Jeu 24 Avr - 19:44

    Enfermées au Dépôt, avant expulsion

    mediapart 23 avr 2008 Par Carine Fouteau

    On entre au Dépôt, comme dans un lieu chargé d'histoires. Quai
    de l'horloge sur l'île de la Cité, à Paris. En bord de Seine, la
    Conciergerie et ses donjons, recouvrant le Palais de Justice, et en
    son sein un dédale de couloirs aux murs épais, des salles voûtées,
    des grillages métalliques et de lourdes portes à verrous coulissants.
    Le Dépôt, sous l'autorité de la préfecture de police de Paris, fait
    office de centre de rétention administrative (CRA), où sont enfermés
    les étrangers en instance d'expulsion. En l'occurrence les étrangères
    puisque le «quartier des hommes» a été fermé en juin 2006 en raison
    de l'insalubrité des lieux à la suite de la visite du Haut
    Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme. Le «quartier des
    femmes» a été repeint. Il est resté ouvert, ainsi qu'à ses côtés le
    dépôt judiciaire, où sont emprisonnés les détenus de droit commun.

    Mme Wu a été conduite au Dépôt lundi 21 avril en début d'après-
    midi, après avoir été interpellée le matin même aux guichets de la
    préfecture de police, à quelques mètres de là. En arrivant, elle est
    informée de ses droits, plus ou moins sommairement. Elle rejoint ses
    co-retenues, beaucoup de Chinoises comme elle ce jour-là. Elle a
    juste le temps de comprendre ce qui lui arrive, elle essaie de
    prévenir son mari au téléphone. En fin d'après-midi, on l'appelle au
    micro, le mode de communication officiel dans le centre. Une escorte
    de policiers l'attend pour l'emmener à l'aéroport, un vol est
    programmé, direction : Pékin. Elle n'a vu ni famille, ni avocat, ni
    juge. Au dernier moment, elle décide de déposer une demande d'asile,
    ce qui la «sauve» de l'expulsion, dans l'immédiat tout du moins.

    «Les crayons sont interdits dans les chambres (...), c'est
    trop dangereux»
    Ce lundi, 17 femmes sont enfermées au Dépôt qui dispose de 40
    lits, ce qui en fait l'un des plus petits des 24 CRA dispersés sur le
    territoire national. Cohabitent en huit clos des Chinoises, une
    Gabonaise, une Congolaise, deux Maliennes, une Sri Lankaise, une
    Albanaise, une Roumaine, une Marocaine et une Erythréenne. Certaines
    viennent d'arriver, comme Mme Wu, d'autres attendent depuis près d'un
    mois. Les traits tirés, elles déambulent entre les «chambres»,
    exiguës, les deux salles de «vie commune», où les activités se
    résument à regarder la télévision et à faire du collage (des fresques
    de palmiers et de poissons sont accrochées sur un mur) et la cour à
    l'air libre, où elles peuvent faire du ping-pong et de la corde à
    sauter. Leur territoire s'arrête là. Les repas, petit pain, fromage
    sous vide, crudités, viande en barquette pour le dîner, sont
    distribués à heure fixe, après l'appel des noms au haut-parleur, dans
    les pièces communes transformées en réfectoire.

    Tout est propre et bien rangé. L'atmosphère serait presque
    feutrée sans les cris étouffés et les larmes sur le visage des
    femmes. Les portes des «chambres» ont beau avoir été recouvertes de
    couleurs vives (jaune, bleu, vert émeraude), l'impression d'être
    enfoui dans un bunker persiste. L'éclairage exclusivement au néon,
    l'épaisseur des murs, l'étroitesse des couloirs, la résonance, les
    caméras de surveillance, les menottes au moment des transferts :
    l'univers carcéral n'est pas loin.

    «Ici, ce n'est pas une prison, les personnes sont en
    rétention, elles ne sont pas en détention», dit en guise de préambule
    le commandant de police Bruno Marey, chef du service de garde des
    centres de rétention de Paris. La différence ? «Les femmes ici ont
    des droits que les prisonniers n'ont pas : par exemple, elles ne sont
    pas enfermées à clef dans leur chambre, elles peuvent garder leur
    téléphone portable à condition qu'il ne prenne pas d'images et elles
    sont retenues pour une durée maximale de 32 jours.» Prenons un autre
    exemple : peuvent-elles écrire où elles veulent ? «Ah, non, les
    crayons sont interdits dans les chambres, on risque de se les planter
    dans l'œil, le ventre ou les joues, c'est trop dangereux.»

    Lexique à usage externe : on ne dit pas cellule, mais chambre,
    on ne dit pas détenu mais retenu, on ne dit pas camp mais centre, on
    ne dit pas parloir, mais salle de visite, on ne dit pas judas mais
    trappe de visite, on ne dit pas évasion, mais fugue, on ne dit pas
    grève de la faim mais refus de s'alimenter, on ne dit pas mouvement
    de protestation, mais mouvement d'humeur, etc.

    Un espace régi par le droit et les pratiques coutumières
    «Ce centre est calme, tout se passe bien ici, il n'y a
    d'ailleurs pas de chambres d'isolement, comme c'est le cas à
    Vincennes [où sont enfermés les hommes]», indique notre «guide»
    également responsable de ces deux CRA d'une capacité totale de 280
    places. Bruno Marey a une explication : «C'est parce que les femmes
    sont moins agressives que les hommes, elles se bagarrent rarement,
    elles pleurent beaucoup, elles sont très stressées et angoissées
    certes, mais leur violence est intérieure, elles acceptent plus leur
    situation, elles respectent plus nos lois, bref, elles sont plus
    faciles à gérer.» Il avance un autre argument : «Et puis, ici, nous
    avons la chance d'avoir les Sœurs, elles apportent un peu d'humanité,
    c'est important.»

    Le centre est en effet tenu par des religieuses catholiques,
    un anachronisme supplémentaire dans cet espace régi à la fois par le
    droit et les pratiques coutumières, dans un partage des rôles parfois
    flou. Les Sœurs de Marie-Joseph et de la Miséricorde s'occupent du
    linge et des repas et, détentrices des clefs, font le lien entre les
    femmes et les «intervenants extérieurs». Ceux-ci sont au nombre de
    trois et n'ont, théoriquement, pas accès à la «zone de rétention» :
    l'infirmière, le représentant de l'Agence nationale d'accueil des
    étrangers et des migrations (Anaem) pour récupérer les affaires
    (fermeture d'un compte bancaire, paiement du dernier salaire) et le
    représentant de la Cimade, seule association présente dans les
    centres de rétention, pour connaître ses droits et effectuer les
    éventuels recours. «Les Sœurs sont ici depuis toujours, nous sommes
    très contents de leur présence, il n'est pas question qu'elles s'en
    aillent», soutient le commandant de police, sans s'émouvoir du fait
    que la surveillance et la prise en charge des détenus et retenus ont
    été laïcisées en France en 1945.

    L'intervenant de la Cimade, Palko Fassio, également présent
    par roulement à Vincennes, évoque leur «gêne» lorsqu'elles sont
    témoins de scènes violentes. Car les longues heures d'attente peuvent
    être ponctuées de moments de grande tension, liés au fait que les
    retenues, en plus d'être femmes, sont parfois mères, comme le raconte
    Palko Fassio :

    Le commandant lui-même ne nie pas les violences. «La semaine
    dernière, une femme s'est recouverte d'excréments au moment où on
    allait l'emmener à l'avion. On l'a nettoyée et elle est partie », dit-
    il. Mais il doute de la sincérité de celles qui se disent mères :

    Sur près de 700 femmes passées par le Dépôt en 2007, environ
    une sur deux a été libérée : pour vice de procédure, pour refus de
    laissez-passer consulaire, par décision du tribunal administratif ou
    du juge des libertés ou pour absence de disponibilités aériennes. Le
    coût humain, mais aussi financier, de la rétention et de l'expulsion
    est élevé, comme le confirme Bruno Marey, sans donner de chiffres : «
    C'est le prix de la politique de lutte contre l'immigration
    clandestine. La politique du chiffre ne change rien à cela, on essaie
    de remplir les objectifs, c'est tout. »

    Ce lundi, une femme est libérée et se retrouve seule sur les
    bords de Seine. Elle est toujours sans papiers et risque à nouveau
    d'être arrêtée et expulsée.
    bye
    bye
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    Les sans-papiers - Page 7 Empty Re: Les sans-papiers

    Message par bye Jeu 24 Avr - 19:46

    Bonjour,

    J'ai interviewé Youssef pour ma recherche. C'était un Algérien de 23 ans, victime d'un attentat en Algérie. Il y a perdu ses parents et fut amputé d'une jambe. Il était suivi chez Médecins du Monde et était en grande souffrance psychologique.
    Suite à la réception d'une lettre de la Préfecture de Strasbourg sur sa situation irrrégulière (sans doute une OQTF), il s'est donné la mort cette semaine.
    Suite à cet évènement, Médecins du Monde fait paraître un article dans les DNA

    A bientôt




    STRESS ET HARCELEMENT

    Le Centre de soins de l’association <> reçoit chaque jour , à Strasbourg, des personnes en grande précarité, en demande de soins, de droits sociaux afférents, d’aide afin de clarifier leurs droits hypothétiques au séjour.

    Des étrangers, demandeurs d’asile déboutés, réfugiés économiques, sont souvent dans un état de grande souffrance psychologique, induits par le stress de l’exil, ayant parfois vécu des situations insupportables. Ces derniers mettent leurs espoirs de pouvoir demeurer sur notre sol dans une « régularisation pour soins ».
    Cette disposition, prévue dans la loi CESEDA confère au Préfet, après avis des services de la DDASS , à partir d’un document établi par un médecin agréé, la responsabilité d’accorder ou non une autorisation de séjour, révisable, assortie parfois d’un droit à la recherche d’emploi, si l’état de santé du demandeur est jugé incompatible avec un retour « au pays ».

    Nous constatons que cette procédure génère des délais de plus en plus longs, déterminant une anxiété supplémentaire d’autant qu’il est difficile de connaître l’état d’avancement des dossiers.

    Parallèlement l’agrément de « médecin expert » a été retiré à des confrères psychiatres, en province comme à Strasbourg tandis qu’une Inspection Générale était diligentée, perçue par des confrères comme une mise en cause de leur probité intellectuelle.

    Surtout une communication purement administrative, sans précaution, sans passer par les équipes en charge de soins, peut contribuer gravement à la détérioration d’un équilibre fragile. Nous avons connaissance d’un cas tragique très récent où la gestion sommaire d’un « dossier » peut être malheureusement relevée.

    <> exhorte l’Etat et son Administration à respecter, à Strasbourg comme ailleurs, les fondements de l’éthique médicale, à demeurer fidèle aux conventions internationales ainsi qu’à notre Constitution en matière des Droits de l’Homme.


    A Strasbourg le 22 avril 2008
    Pour Médecins du Monde
    Docteur Jean-Maurice Salen
    Délégué Régional
    bye
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    Les sans-papiers - Page 7 Empty Re: Les sans-papiers

    Message par bye Ven 25 Avr - 6:04

    Abdeazim margani actuellement au CRA de nice a été présenté à son ambassade du soudan, mercredi 23 avril. Les policiers auraient présenté ses anciens papiers de demandeurs d'asile en france. L'homme n'a pas pu mentir sur son pays d'origine.

    Après une condamnation et une interdiction définitive du territoire, Abdeazim avait cru en la possibilité de refaire une demande d'asile. Arrêté avant d'avoir pu tenter une nouvelle démarche, il fut eExpulsé en Italie pour se débarasser de lui au CRA de Coquelles, l'Italie ne l'avait soudain plus reconnu. Forcément, Abdeazim n'avait pas mis les pieds en premier sur leur sol.

    A la frontière, il se fait à nouveau arrêter pour défaut de papier et placé en détention durant 3 mois. Puis il est conduit au CRA de Nice.

    Il aurait reçu un visa pour revenir dans son pays où des massacres ont lieu perpétrés par une milice aux ordres du gouvernement de kartoum.

    Aussi incroyable que cela puisse paraître.
    bye
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    Les sans-papiers - Page 7 Empty Re: Les sans-papiers

    Message par bye Ven 25 Avr - 19:57

    Sans-papiers : Bertrand Delanoë interpelle le préfet
    NOUVELOBS.COM | 25.04.2008 | 08:00
    31 réactions
    Le maire de Paris lui demande de faire preuve d'"humanité", soulignant que nombre des travailleurs sans-papiers en grève "participent depuis plusieurs années à l'économie de la
    capitale".

    Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë
    (c) AFP
    Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a demandé jeudi 24 avril 2008 au préfet de police, Michel Gaudin, d'examiner "avec humanité" la situation des travailleurs sans-papiers.
    "Je vous demande d'examiner avec humanité la situation de ces travailleurs, dont nombre d'entre eux participent depuis plusieurs années à l'économie de la capitale", écrit Bertrand
    Delanoë dans une lettre au préfet de police, alors que des travailleurs sans-papiers se sont mis en grève pour obtenir leur régularisation.

    "Conséquences économiques"

    "Ce mouvement de grève qui concerne plusieurs entreprises parisiennes révèle une situation préoccupante", estime le maire de Paris. Bertrand Delanoë estime que "la politique
    migratoire restrictive menée par le gouvernement conduit, d'une part, à des difficultés pour les entreprises et, d'autre part, à des risques pour les salariés".
    "Si le travail clandestin doit être combattu, car il constitue une source d'abus insupportables, il faut s'interroger sur les conséquences économiques du durcissement des politiques
    migratoires: difficultés de recrutement et développement de pratiques condamnables", ajoute encore le maire de Paris dans sa lettre
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    Message par bye Ven 25 Avr - 19:59

    "Au total, plus de 35 000 étrangers ont été placés en centre de rétention en
    2007. Parmi eux, 242 enfants, dont 80 % avait moins de 10 ans. Les mineurs
    sont pourtant protégés par la législation française contre les mesures
    d'éloignement." !!!!

    La Cimade dénonce les atteintes aux droits des étrangers dans les centres de
    rétention

    rapport complet:
    http://www.cimade.org/uploads/File/enfermement-eloignement/2007/Rapport_Cima
    de_retention.pdf


    LEMONDE.FR | 24.04.08 | 11h30 • Mis à jour le 24.04.08 | 12h13
    Les situations décrites par la Cimade dans son huitième rapport annuel,
    publié jeudi 24 avril, sur les centres et locaux de rétention seraient
    dignes d'un roman de Kafka. Seule représentante de la société civile dans
    ces centres, cette association œcuménique d'aide aux migrants est
    l'observateur privilégié d'une réalité qui frôle parfois l'absurdité. Dans
    certains centres, comme à Nantes, la proportion de retenus roumains avoisine
    les 20 %, alors que leur pays fait partie de l'Union européenne depuis le
    1er janvier 2007. Une obligation à quitter le territoire français ne peut
    être notifiée si la personne n'a pas les documents d'identité nécessaires,
    un cas pourtant fréquent chez les étrangers en situation irrégulière.

    Dans son rapport, la Cimade dénonce la "course au chiffre" imposée par les
    récentes mesures sur l'immigration, et notamment l'instauration de quotas
    d'expulsion. Une logique de "gestionnaire" qui pousse parfois
    l'administration à recourir à des "méthodes contestables (interpellations à
    domicile, rafles, contrôles d'identité justifiés par des prétextes
    dérisoires – traversée en dehors des clous, crachat sur la voie publique…)".
    Ces mécanismes conduisent "à une réduction constante des droits des
    migrants", s'alarme l'association.

    UN DROIT D'ASILE "VIRTUEL"

    Les étrangers sans papiers disposent de cinq jours après leur arrivée en
    centre de rétention pour déposer, par écrit, une demande d'asile. Difficile
    pourtant de rédiger une demande argumentée lorsqu'on ne dispose ni de table
    – les centres en sont dépourvus –, ni de stylos – ils sont interdits dans
    plusieurs centres (Vincennes, Rennes, Strasbourg) par crainte qu'ils servent
    d'armes –, et qu'on doit s'exprimer, sans l'aide d'un interprète, par écrit
    dans une langue qui n'est pas la sienne – les frais d'interprétariat pour
    cette procédure étant à la charge du demandeur.


    "Rédiger une demande d'asile est un exercice long et difficile qui exige de
    revenir sur des événements traumatisants que la personne a parfois essayé
    d'oublier", rappelle la Cimade. Elle estime que réunir des éléments de
    preuve nécessaires à sa défense en cinq jours, lorsqu'on est privé de
    liberté, "est une gageure".

    Les services préfectoraux se méfient généralement lorsqu'un étranger
    manifeste sa volonté de demander l'asile lors d'un contrôle. Ils refusent
    souvent de délivrer des autorisations provisoires de séjour, qui permettent
    de déposer une demande dans le cadre de la procédure normale d'examen. Les
    demandeurs sont donc placés en rétention et leur requête examinée de façon
    expéditive dans le cadre de la procédure prioritaire, dénonce la Cimade.
    Parmi ces demandeurs d'asile placés en rétention, se trouvent pourtant "des
    étrangers arrivés depuis seulement quelques jours en France, qui n'avaient
    pas eu le temps de présenter leur demande ou qui tentaient de rassembler des
    éléments de preuve, ou encore, des étrangers qui souhaitaient déposer une
    demande d'asile dans un autre pays", comme par exemple des ressortissants
    afghans ou irakiens qui souhaitent s'établir au Royaume-Uni, où ils
    disposent du soutien de leur communauté.

    "EFFETS DÉVASTATEURS"

    Au total, plus de 35 000 étrangers ont été placés en centre de rétention en
    2007. Parmi eux, 242 enfants, dont 80 % avait moins de 10 ans. Les mineurs
    sont pourtant protégés par la législation française contre les mesures
    d'éloignement. "L'administration justifie le placement en rétention de
    mineurs, en considérant qu'ils ne font qu'accompagner' leurs parents",
    explique la Cimade, qui s'inquiète des "conséquences physiques et
    psychiques" pour ces enfants "privés de liberté, qui assistent à
    l'arrestation de leurs parents et sont confrontés à la violence des lieux
    d'enfermement". La Cimade demande ainsi "que le placement en rétention
    administrative des familles soit purement et simplement interdit par la
    loi".

    "Depuis 2003, nous assistons à l'industrialisation du dispositif
    d'éloignement des étrangers en situation irrégulière", conclut
    l'organisation, alarmée par les "effets dévastateurs des quotas chiffrés
    d'expulsion, imposés annuellement à chaque préfecture". Le "désespoir créé
    par les conditions collectives de l'enfermement" peut parfois virer au
    drame, rappelle la Cimade. En juin 2007, un retenu s'est suicidé au centre
    de rétention de Bordeaux. A Lyon, deux personnes ont tenté de s'immoler par
    le feu. A ces actes de détresse survenus dans l'enceinte même des zones de
    rétention, viennent s'ajouter ceux advenus à l'extérieur : la défenestration
    de Chulan Zhang Liu, en septembre 2007, ou la mort de Baba Traoré, qui s'est
    jeté dans la Marne le 4 avril pour échapper à une poursuite de police. "Les
    méthodes employées créent de la souffrance, des drames supplémentaires.
    Elles peuvent et doivent être changées sans attendre", réclame
    l'association.

    rapport complet:
    http://www.cimade.org/uploads/File/enfermement-eloignement/2007/Rapport_Cima
    de_retention.pdf
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    Message par bye Ven 25 Avr - 20:01

    MASSY :
    200 SANS-PAPIERS AFFLUENT APRES L'ANNONCE DE REGULARISATION

    Branlebas de combat, hier midi, à la Bourse du Travail de Massy. Une foule de travailleurs Sans-Papiers s'entasse dans le hall et jusque dans les escaliers depuis 8heures du matin. Tous espèrent pouvoir discuter avec un membre de l'union locale CGT, en particulier avec Raymond Chauveau. C'est lui qui a organisé la médiatique grève de sans-papiers, démarrée le 15 avril, dans une vingtaine d'entreprises d'Ile de France.

    « NOUS NE VOUS ABANDONNONS PAS »
    Au lendemain de l'annonce par Brice Hortefeux, le ministre de l'immigration, d'une possible régularisation, ils sont nombreux à sortir de l'anonymat. Et eux aussi veulent déposer un dossier. « J'ai regardé le journal de 20 heures hier soir et ils disaient de venir à Massy, témoigne un homme, employé depuis huit ans dans une entreprise parisienne de voies ferroviaires. Mais là, je commence à désespérer, il n'y a pas d'organisation ». Débordé, Raymond Chauveau ne s'attendait pas à voir affluer autant de monde. Entre les Sans-papiers grévistes, venus apporter des compléments pour leur dossier, et les « nouveaux » souvent isolés dans leur entreprise, difficile d'expliquer à ces derniers qu'il leur faudra attendre encore plusieurs jours pour que leur demande soit prise en compte.
    « Nous ne vous abandonnerons pas, prévient Raymond Chauveau, juché sur un banc public, lors d'une conférence improvisée. Mais nous devons d'abord nous occuper des camarades grévistes. Quand le président se sera positionné sur la question (NDLR : peut-être lors d'une intervention ce soir sur TF1), nous aviserons ».
    Harcelé de questions dans une bourse du travail transformée en fourmilière, Raymond Chauveau prend le temps d'écouter, et a un mot pour chacun. « Tu est en grève sans avoir prévenu ton patron ? Retournes-y, sinon tu vas te faire virer ».
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    Message par bye Ven 25 Avr - 20:03

    DOUAI – HENIN BEAUMONT



    Cette sixième journée fut encore une fois marquée par l’accueil chaleureux fait aux Chtis Marcheurs et par la mobilisation de soutiens présents à leurs cotés (environ une trentaine).
    Ce matin ils ont quitté l’UL CGT dans un bus affrété par les camarades de ce syndicat direction l’usine Renault. Sur place les syndicalistes de l’usine leurs ont offert le petit déjeuner. Un moment de détente et d’échange car chacun était curieux de connaître et de comprendre l’autre. Grâce aux camarades de Renault Douai tous les sans papiers ont eu une copie d’article de la presse évoquant leur périple. Les vaillants marcheurs ont ensuite rejoint Hénin-Beaumont. Cette étape dans le Pas de Calais fut l’occasion de constater que la solidarité garde son sens même dans cette ville tristement connue comme « le fief » de Marine Le Pen. L’accueil y fut très chaleureux, d’abord avec le repas organisé par le Mouvement des jeunes socialistes et le PCF (Repas dans un parc et sous chapiteau). Ensuite les amis de la LDH ont accompagnés les marcheurs jusqu'à leur local qu’ils ont visités, et comme toujours durant les mouvements déambulatoires ils ont chanté et crié. Enfin ils sont allés à la mairie où ils furent reçus par David Noël adjoint PCF au maire, au nom du conseil municipal d’Hénin Beaumont et par M. Corbizet adjoint au maire et conseiller général. Après plusieurs prises de parole de la part des organisations soutiens (FSU, CGT, LDH, MJS, PCF) ils ont rejoint un gymnase prêt à les recevoir confortablement où David Noël adjoint au maire et d’autres élus municipaux et des soutiens de St Amand, Lille et Valenciennes sont venus leur rendre visite.

    Le collectif de soutien de St amand est venu apporter aux marcheurs une collecte de 230 € et 70€ d’achats divers. Les marcheurs ont aussi reçu 100€ de la part de la CGT Renault Douai

    La marche continue Camarades…
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    Message par bye Sam 26 Avr - 7:23

    Publié sur Mediapart (http://www.mediapart.fr)

    Dans son rapport annuel publié jeudi 24 avril, la Cimade dénonce les
    effets «à la fois ubuesques et tragiques» des objectifs chiffrés
    d'expulsion fixés par Nicolas Sarkozy. Le nombre d'étrangers enfermés
    dans les centres de rétention administrative a augmenté en 2007 de
    24% par rapport à 2003. Le coût budgétaire élevé de cette politique
    est critiquée dans le cadre de la révision générale des politiques
    publiques.

    Dans les centres de rétention administrative (CRA), les étrangers
    sont privés de liberté, mais pas de droits. Enfermés parce qu'ils
    vivent en France sans en avoir l'autorisation, ils risquent d'être
    expulsés dans leur pays d'origine. Les possibilités de recours
    existent pour tenter d'éviter la reconduite à la frontière, mais
    depuis quelques années ces droits apparaissent de plus en plus
    difficiles à mettre en œuvre, en raison notamment des objectifs
    chiffrés (26.000 en 2008) fixés aux fonctionnaires de police par
    Nicolas Sarkozy puis Brice Hortefeux. C'est cette problématique qu'a
    choisie d'approfondir la Cimade dans son rapport annuel [2] publié
    jeudi 24 avril. Cette association, la seule présente dans les centres
    de rétention, dénonce les effets «à la fois ubuesques et tragiques»
    de la politique de «quotas» d'expulsions, qui «s'accompagne de la
    mise en œuvre progressive d'un dispositif juridique qui tend à
    réduire les droits des étrangers ou à les priver de la possibilité
    pratique d'exercer ces droits».



    L'année 2007 et le début de l'année 2008 ont été marqués par une
    succession d'événements dramatiques. Rappel des faits : la chute du
    jeune Ivan à Amiens l'été dernier alors qu'il tentait d'échapper à
    une interpellation à domicile de ses parents ; la défenestration puis
    le décès de Chulan Zhang Liu, une ressortissante chinoise à
    Belleville en septembre 2007 ; le suicide par pendaison en février
    2008 de John Maina, un Kenyan de 20 ans, après avoir appris le rejet
    de sa demande d'asile et la mort en avril de Baba Traoré, âgé de 29
    ans qui, poursuivi par la police, s'est noyé dans la Marne à
    Joinville-le-Pont.



    Plutôt qu'un dysfonctionnement des pratiques policières, c'est les
    conséquences d'une mécanique politique que critique la Cimade.
    L'obligation de résultat «conduit les services de police à procéder à
    de plus en plus d'interpellations avec des méthodes souvent
    contestables. Interpellations à domicile, rafles, contrôles
    d'identité justifiés par des prétextes dérisoires (traversée en
    dehors des clous, crachat sur la voie publique, etc.) masquant mal la
    réalité de contrôle ‘au faciès'», regrette l'association.

    En 2007, 35.008 personnes ont transité dans ces centres, soit une
    hausse de 24% par rapport à 2003. Des ressortissants de 159
    nationalités ont été retenus au moins 24 heures, dont 4 Français !
    Les Algériens, les Marocains, les Turcs, les Tunisiens, les Chinois,
    les Indiens et les Maliens ont été les plus nombreux. Théoriquement,
    la législation française protège les mineurs de l'expulsion.
    Pourtant, en 2007, 242 enfants ont été enfermés. L'administration
    justifie cette situation en expliquant que ces mineurs ne font
    qu'«accompagner» leurs parents afin de ne pas briser l'unité de la
    famille. «Cette instrumentalisation du droit», où l'on fait subir à
    l'enfant l'irrégularité de la présence de ses parents sur le
    territoire français, «est totalement contraire à l'article 3-1 de la
    Convention internationale des droits de l'enfant qui prévoit que
    toute décision le concernant doit être prise en regard de son intérêt
    supérieur», martèle la Cimade. Pour «accueillir» plus de monde, les
    centres se sont par ailleurs agrandis et quelques-uns ont été
    ouverts : on est passé de 969 lits en 2004 à 1.693 trois ans plus
    tard, soit une progression de plus de 42%.



    Cette politique a un coût budgétaire élevé : selon les services de
    l'Etat, une place en CRA varie de 74.000 à 190.000 euros par un d'un
    centre à l'autre. Dans le cadre de la révision générale des
    politiques publiques (RGPP), il vient d'être décidé qu'il fallait
    réduire ces coûts. Un objectif qui risque d'être difficile à
    atteindre si le nombre d'expulsion ne cesse d'augmenter.



    A cette contradiction, s'ajoute un autre problème pour le
    gouvernement. Depuis fin 2007, un mouvement de protestation des
    retenus s'est enclenché dans plusieurs centres. Discontinu, il prend
    des formes multiples : automutilations, tentatives de suicides,
    débuts d'incendies, mais aussi grèves de la faim, blocages des
    centres avec la destruction collective des cartes de présence,
    manifestations silencieuses (avec des inscriptions sur les tee-shirts
    à l'adresse des policiers) et rédaction de cahiers de doléances [6].
    A Vincennes, dans l'un des centres sous la responsabilité de la
    préfecture de police de Paris, cette mobilisation a donné lieu dans
    la nuit du 11 au 12 février à l'intervention musclée d'une
    soixantaine de policiers, l'un d'entre eux ayant fait usage du Taser.



    Pour l'instant, le gouvernement est resté muet sur ces événements. A
    la préfecture de police de Paris, on reconnaît les violences, mais on
    évoque un simple «mouvement d'humeur».

    Qui est la Cimade [7] ?

    Cette association a été créée en 1939 par des protestants pour
    faciliter l'installation des populations alsacienne et lorraine qui
    avaient été évacuées vers le Sud de la France à cause de l'entrée en
    guerre contre l'Allemagne et de la proximité de la ligne Maginot sur
    la frontière. Elle est présente depuis 1985 dans les centres de
    rétention administrative. Sa mission est d'aider les personnes
    retenues à faire valoir leurs droits. Concrètement, elle répond à
    leurs questions, les informe sur leur situation juridique, les aide à
    rédiger des recours, à faire appel d'une décision, à déposer une
    demande d'asile et à prendre contact avec la famille, les proches et
    d'éventuels soutiens.

    URL source: http://www.mediapart.fr/journal/france/240408/dans-les-
    centres-de-retention-des-droits-en-berne

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