un mois de grève ,
Les vraies questions doivent etre posées, et la langue de bois est
maintenant contre productive.
Les luttes vont devenir difficiles et "complexes" , après ces démarches de
la CGT et D.Devant auprès du ministère et dépôt de dossiers de la CGT , tout
comme les déclarations de la CFDT et Thibaut.
Quelles sont les enjeux , comment pouvons continuer à ignorer , ou ne pas
oser apporter un regard un peu plus "concret" et réaliste , sur les actions
de la CGT , qui vont au-delà des espoirs du gouvernement : immigration
choisie! Dans l'application stricte des textes de lois
Et de la CESEDA!!
Donc quelques centaines de dossiers "triés" , et encore des entreprises
bloquées depuis un mois avec fin de non recevoir.
Régularisation attachée au patron et préfecture du lieu du travail , le
travailleur attaché à son patron, et la carte de séjour égale au contrat
de travail : très vite fort précaire!
Est-ce une régularisation à l'ITALIENNE que souhaite la CGT ET D. DEVANT ,
car ces accords en sont l'exacte application. Etait ce vraiment la lutte des
sans papiers?
La CGT par ses dernières positions ,démontre sa position clairement pour
l'application de la CESDA, et de son utilitarisme de l"immigration.
C'est une regression dangereuse, car elle ne peut s'inscrire dans la lutte
des sans papiers .
La lutte des sans papiers , ce n'est pas ce cul de sac, dans lequel la CGT a
entrainé ces travailleurs en grève. Un mois chez le restaurateur Papa/Sud
OUEST , la rupture est consommée.
"Promesses. Chez Papa, c’est zéro pour l’instant. Le piège annoncé est
proche de se refermer. «Au rythme où on va, à Noël on y est encore», dit
Picaud."
Il ne faudrait pas attendre Noel , pour etre sinon solidaires pouvoir enfin
poser les vraies questions , sans tabou! ou se saisir des bonnes questions,
mais vite, et très vite!
Et Ce ne sera pas en ouvrant de nouveaux lieux d'occupations de travail ,
le problème réside dans la démarche première .
Mme *******
AFP le 16/5
"Dans l'entourage de Brice Hortefeux, on fait aussi remarquer que de
nombreux employeurs, qui produisaient des feuilles de paie établies sur
35 heures alors que leurs salariés travaillaient facilement le double, sont
peu enclins à demander, aujourd'hui, leur régularisation."
DANS LIBE. 16/5 : un mois de grève , et le patron ...
Les vraies questions doivent etre posées, ces deux phrases sont
révalatrices , à moins d'etre mal voyant et mal entendant ...
http://www.liberation.fr/actualite/societe/326571.FR.php
" Ce n’est pas tant ses salariés, d’ailleurs, que les syndicalistes de la
CGT venus aider ses employés qu’il ne supporte plus. «Ils sont francs comme
une vache qui recule», dit-il.
Il leur reproche d’avoir la main-mise sur les dossiers des salariés, de ne
pas les faire avancer comme il faut auprès de la préfecture."
«En bas, ils promettent la régularisation massive, ce qu’ils ne pourront pas
avoir», dit-elle. Et elle écrit dans une lettre-tract : «Monsieur Druilhe ne
peut plus longtemps être l’otage de ce groupe [la CGT, ndlr] qui se sert de
lui et de son restaurant à des fins idéologiques. Cette action ne pourrait
faire avancer la cause des salariés.»
Chez Papa, le patron est en haut, les sans-papiers en bas "
DIDIER ARNAUD http://www.liberation.fr/actualite/societe/326571.FR.php
QUOTIDIEN : vendredi 16 mai 2008
L’histoire d’un patron qui soutient ses salariés depuis un mois pour qu’ils
obtiennent des papiers était exemplaire.
Elle est en train de tourner au vinaigre. Entre le haut et le bas du restau,
c’est à couteaux tirés : on ne communique plus.
En haut, premier étage, le patron du restaurant parisien Chez Papa, dans le
Xe arrondissement de Paris.
Barbe, accent avenant qui cadre avec le confit de canard et les magnums de
marcillac - un vin charpenté de l’Aveyron - proposés à la carte, Bruno
Druilhe est passé du soutien inconditionnel au ras-le-bol. Ce n’est pas tant
ses salariés, d’ailleurs, que les syndicalistes de la CGT venus aider ses
employés qu’il ne supporte plus. «Ils sont francs comme une vache qui
recule», dit-il.
Il leur reproche d’avoir la main-mise sur les dossiers des salariés, de ne
pas les faire avancer comme il faut auprès de la préfecture. Et de mettre en
péril son entreprise.
Larmes. Mercredi matin, il fait la gueule dans son bureau. Et dit qu’il est
prêt à aller jusqu’au référé, donc l’expulsion, avant de lâcher, un brin
théâtral : «Je veux pas en arriver à mettre des types sur le carreau.» A
côté de lui, Catherine a presque les larmes aux yeux. Cette fidèle
secrétaire s’avoue «blessée» et «écœurée». Elle s’en prend à l’Etat, insiste
sur le fait que les «papiers» des employés étaient déjà passés par les
filtres de l’administration sans qu’elle ne s’en émeuve. «ANPE, inspection
du travail, Urssaf, Trésor public» n’ont jusque-là rien trouvé à redire.
Elle est aussi vent debout contre les «attaques» du syndicat qui visent son
patron. Propos diffamants sur le fait qu’il profite de la situation, qu’il
«exploite» ses employés. «En bas, ils promettent la régularisation massive,
ce qu’ils ne pourront pas avoir», dit-elle. Et elle écrit dans une
lettre-tract : «Monsieur Druilhe ne peut plus longtemps être l’otage de ce
groupe [la CGT, ndlr] qui se sert de lui et de son restaurant à des fins
idéologiques. Cette action ne pourrait faire avancer la cause des salariés.»
Les salariés. En bas. Ils sont autour d’une table et ont la langue qui se
délie. Certains - badgés CGT ou non - se plaignent des «volte-face» et du
changement d’attitude du patron. «Il a dit qu’il nous soutenait, c’est comme
ça qu’on soutient les gens? demande un employé. Avant, il faisait ses
interviews devant tout le monde, maintenant il reste là-haut.» Ils assurent
ne pas vouloir bouger avant d’avoir obtenu «quelque chose». L’un d’eux se
plaint que Bruno Druilhe leur ait coupé l’eau et fermé la porte à clé la
veille. «En février, il a licencié quatre personnes, c’est pour ça qu’on a
lancé la grève» dit Amara. Un autre avance cette hypothèse : «Si les
employés sont régularisés, il les paiera en conséquence.»
Rémi Picaud, responsable CGT, admet que les relations se sont fortement
«dégradées» depuis le début de la grève. «Nous n’avons pas fait traîner les
dossiers», argumente-t-il. Il se plaint que la préfecture n’en soit plus au
cas par cas, mais au «goutte à goutte». «Leur tactique, c’est de retarder au
maximum les régularisations pour que les organisations syndicales se
radicalisent contre les patrons. Il ne faut pas qu’on tombe dans ce
piège-là.» Seulement 40 dossiers ont été réglés sur un millier déposés en
Ile-de-France, dans d’autres entreprises (bâtiment, secteur tertiaire). La
Bourse du travail à Paris est occupée par une coordination de sans-papiers
qui réclame, elle aussi, un millier de régularisations.
Promesses.Chez Papa, c’est zéro pour l’instant. Le piège annoncé est proche
de se refermer. «Au rythme où on va, à Noël on y est encore», dit Picaud. Il
regrette que le patron tienne son syndicat «responsable de ses malheurs», et
qu’il ait proposé de signer les promesses d’embauche à condition qu’ils
lèvent le piquet de grève. Quant à la menace d’expulsion des occupants du
restaurant, cet autre syndicaliste n’y croit pas. Et il enfonce le clou :
«Il faut être dans son droit pour le faire.»
http://www.liberation.fr/actualite/societe/326571.FR.php